9 avril 1945

Le « cuirassé de poche » Admiral Scheer est coulé par les Britanniques. Admis au service en 1934, l’Admiral Scheer est un navire de 15 000 tonnes, rapide (28 nœuds) et puissant (deux tourelles triples de 280 mm), destiné à la guerre de course. D’octobre 1940 à mars 1941, il mène un raid en Atlantique et coule plus de 130 000 tonnes. Ensuite basé en Norvège, il participe, été 1942, à l’attaque du convoi arctique PQ 17 et à un raid en mer de Kara. Replié en Baltique, il reprend du service en 1944 comme appui feu contre les troupes soviétiques. A quai, à Kiel, il est touché lors d’un raid de la Royal Air Force, chavire et coule.

 

DÉFENSE ET STRATÉGIE

 

États-Unis/Thaïlande :

Le 7 avril, l'US Navy et la Royal Thai Navy ont donné le coup d'envoi de la 8^e édition de l'exercice bilatéral de lutte anti-sous-marine Guardian Sea en mer d'Andaman. Cet exercice dirigé par l'UPSACOM va permettre à la fois des échanges d’expertise et la réalisation d’entraînements ASM, avec pour la première fois, côté marine thaïlandaise, la mise en œuvre d’équipements de détection passifs (NavalToday).

 

Chine/océan Indien :

Le 4 avril, ont appareillé à destination du golfe d'Aden pour une mission de lutte contre la piraterie, trois navires chinois dont deux bâtiments de combat de nouvelle génération : le destroyer lance-missiles Xi'an de type 052C (admis au service actif en février 2015) et la frégate lance-missiles Anyang de type 054A (admise au service actif en avril 2018). Pour la marine chinoise, il s’agit de sa 32^e mission de lutte anti-piraterie menée en océan Indien depuis décembre 2008 (NavyRecognition).

 

Royaume-Uni/mer Baltique :

La Royal Navy dirigera en mai le premier déploiement de la composante maritime de la force expéditionnaire interarmées (Joint expeditionary force, JEF), à l’occasion de l’exercice Baltic Protector. Cet entraînement aura pour but de tester la réactivité et l'interopérabilité des forces des neuf États qui composent la JEF dans le domaine des opérations amphibies. Baltic Protectordevrait réunir 3 000 militaires et une vingtaine de navires autour du bâtiment amiral HMS Albion (Opex360).

 

 

INDUSTRIE DE DÉFENSE

 

Dans le cadre de son Project 75 (I), l’Inde a lancé les premières consultations internationales pour la construction, à mener localement via un « partenariat stratégique », de six sous-marins d’attaque conventionnels. Le cahier des charges impose une capacité d’emport d’au moins 12 missiles de croisière navals et de missiles de croisière antinavires, ce qui impose pour le sous-marin, un tonnage supérieur à celui des unités de classe Scorpène en construction à Mumbai (EconomicTimes). Par ailleurs, BAE Systems aurait proposé à la marine indienne le design du porte-aéronefs britannique HMS Queen Elizabeth pour la conception d’un second porte-aéronefs de construction locale (IAC-2). Pour rappel, la Royal Navy et la Marine indienne ont conclu en mars 2019 un partenariat visant à partager le savoir-faire britannique en matière de porte-aéronefs (NavyRecognition).

 

Le ministère allemand de la Défense déclare avoir mené avec satisfaction des premiers tests d’ensemble, en conditions réelles, de la torpille anti-torpille SeaSpider développée par la sociétéAtlas Elektronik. Destiné à équiper les unités de surface, ce système de défense « hard kill » est capable de détecter, identifier et détruire (« sensor to shooter ») tout type de torpille, y compris celles à suivi de sillage (NavalToday).

 

Un tir d’essai de missile Kalibr 3M-14 (version de frappe au sol d’une portée de 1 500 à 2 500 km) a été effectué depuis un sous-marin à quai. Cette première a été réalisée par le sous-marin nucléaire d’attaque russe Severodvinsk – tête de série de la classe Yasen – depuis la base sous-marine de la Flotte du nord dans la péninsule de Kola, à 45 kilomètres de la frontière norvégienne (Janes). 

 

 

MARINE MARCHANDE ET DOMAINE MARITIME

 

La cour d’arbitrage de Londres a débouté l’État djiboutien dans le litige qui l’oppose au groupe émirien Dubaï Port World, et le somme de verser 385 millions de dollars de dommages et intérêts. En février 2018, Djibouti avait unilatéralement résilié la concession de 50 ans attribuée en 2006 à DPW pour la gestion du terminal à conteneurs de Doraleh. Si l’installation est aujourd’hui majoritairement nationalisée, la China Merchants Port y détient une participation de 23,5 % (LAntenne).

 

Le Conseil archéologique central (KAS) de Grèce vient d’estimer qu’une grande partie du port du Pirée mériterait d’être classée en zone d'intérêt archéologique à protéger. Cette qualification viendrait limiter grandement le plan d'investissement de 675 millions de dollars de l'entreprise chinoise Cosco, l’actionnaire majoritaire de l'Autorité du port du Pirée (PPA) depuis sa privatisation en 2016 (SeatradeMaritimeNews).

 

La France a déposé auprès de de l'Organisation Maritime Internationale une proposition de mise en place immédiate de régulation de la vitesse des navires. Cette démarche s'inscrit dans l'objectif adopté l'an passé par l'OMI de réduire de 40 % d'ici 2030 les émissions de gaz à effet de serre produits par le transport maritime. La proposition française sera étudiée à la prochaine session de l’OMI, en mai  (LesEchos).

 

 

 

 

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