Coup de tonnerre pénal pour Macron, en très fâcheuse posture, qui s’accroche à son pouvoir comme une moule à son rocher, redoutant la foudre judiciaire qui
s’abattra sur lui, s’il perd son immunité présidentielle, ce qui arrivera immanquablement si les parlementaires décident de le destituer.
Après la plainte déposée le 28 juin 2021, à la CPI, par le CSAPE (Collectif des Syndicats et Associations Professionnels Européens) contre Macron, pour
crimes contre l’humanité, une très lourde procédure pénale vise à nouveau Macron pour les mêmes motifs, elle émane du SDHJ (Syndicat des Droits de l’Homme pour la Justice).
Macron doit également affronter un rapport du Congrès des États-Unis, qui remet totalement en cause la véracité de la pandémie et pointe du doigt les
dramatiques conséquences pour les populations victimes de mesures coercitives, répressives, liberticides, ce qui fut grandement le cas, sous Macron.
Cette poignée de main n’a rien de naturel, c’est clairement un règlement de comptes. Donald Trump, le nouveau président américain, a littéralement humilié
Emmanuel macron comme personne ne l’avait fait auparavant. C’est extrêmement violent et pourtant il n’a absolument rien fait. Ce qui démontre son véritable pouvoir, sa fragilité.
C’est d’autant plus humiliant qu’Emmanuel Macron adore toucher ses interlocuteurs, il est très tactile.
Cette visite de Donald Trump à Paris lors de la cérémonie de réouverture de la cathédrale de Notre-Dame n’est rien d’autre qu’une vengeance. Il est
délicieux de voir tous ces pseudo démocrates l’accueillir comme le maître du monde qu’il est alors qu’ils ont passé ces derniers mois à le traiter de tous les noms, à l’ériger comme la
plus grande menace contre la démocratie. L’hypocrisie du milieu politique parisien est assez remarquable.
Les réseaux sociaux se moquent déjà de lui en postant notamment une radiographie d’une main dont les os sont broyés. Il est devenu la risée des Français
mais également du monde entier. C’est certainement le président le plus détesté de toute l’histoire de France comme le montrent les derniers sondages.
Faut-il rappeler également que Donald Trump s’était vanté de posséder un dossier explosif complet sur la vie privée du couple Emmanuel-Brigitte
! À l’époque cette information avait fait trembler l’Élysée. Aujourd’hui, ce même couple accueille chaleureusement Donald Trump…
Qu’ils sont beaux sur la photo, pardon sur la gravure, ces puissants, ces rois et ces reines, ces princes et ces princesses, venus de toutes parts, pour entourer Napoléon le Petit, lors de
l’Exposition Universelle de 1867. De la terre entière, ils ont accouru pour respirer un peu de cet air magique de Paris, se réchauffer à la gloire de son souverain, se vautrer joyeusement, un
peu, dans la débauche et la corruption de la fête impériale. Trois ans plus tard, ce fut Sedan et la défaite face aux Prussiens, la guerre civile et le Mur des Fédérés. Quel magnifique
résultat !
Les souverains, les plus grands, comme les roitelets, aiment l’entre-soi. Ce n’est pas nouveau. Sous l’Ancien Régime, ils l’aimaient tellement qu’ils se mariaient
entre eux, encore et encore, pour préserver leur sang si précieux et mieux se distinguer de leurs simples sujets, au point qu’ils en devenaient parfois consanguins, contrefaits, à moitié débiles
et stériles, comme le pauvre Charles II d’Espagne (1661-1700), et que leur dynastie finissait par s’éteindre, quand elle n’était pas renversée par des populations qui s’étaient lassées.
L’entre-soi des puissants et leur bulle dorée
L’entre-soi rassure les princes. Ils comparent leurs gourmettes, se font des blagues et se donnent l’accolade, s’embrassent et se congratulent. Ils jouissent
ensemble de leur puissance, de leurs succès comme de leurs mauvais coups, de leur éclat comme de leur bassesse, de leur grandeur aussi bien que de leurs misères. Ils sont heureux, insouciants et
légers, parce qu’ils sont loin de ces peuples, qui les agacent par leurs revendications, qui ne les comprennent pas tant ils sont supérieurs, qui, comble du scandale, se permettent parfois de les
critiquer et qui, finalement, ne les méritent pas.
Gageons qu’ils seront beaux sur la gravure, pardon sur la photo, réunis sur le parvis de Notre-Dame. Distillant savamment les confidences, l’Elysée en promettait
trente-cinq jeudi soir, tout en susurrant que la liste s’allongerait encore d’ici samedi. Quelle merveille ! Quel bonheur ! J’en ai le cœur qui palpite et la salive aux lèvres. Pensez
donc ! Donald Trump, lui-même, pour son premier voyage international depuis sa réélection ! Le roi des Belges et Albert II de Monaco ! Je défaille. Les présidents de la République
du Congo et de la République démocratique du Congo. Je monte aux nues. Qui donc ? Qui donc ? murmure le petit peuple, fébrile et impatient, devant tant de majesté… On nous dit Zelensky…
J’en frémis. Poutine aussi ? Ah non, celui-là, après avoir été longtemps invité, est désormais rejeté : c’est un prince félon, qui n’en fait qu’à sa tête. Le pape ? non plus, mais
il a fait dire par son nonce qu’il adorait la France… Nous voici rassurés. King Charles himself ? Si seulement…
2024, une année de faste …et d’oubli populaire
Bien sûr, les habituels mauvais coucheurs, nous dirons que, faisant sienne la parole de l’Evangile, « Des pauvres, vous en aurez
toujours avec vous » (Mc 14,7), le clergé parisien aurait pu insister pour que, sur la photo de la réouverture de Notre-Dame, figurent plutôt les éclopés, les indigents et les lépreux, les
manchots et les boiteux, les miséreux et les malades, pour qui la cathédrale a été faite si belle par ceux qui mirent deux cents ans à la construire. On aurait pu souhaiter, parce qu’elle est
d’abord leur maison, leur asile, leur réconfort, qu’ils y entrent avant tous les autres, avec leurs difformités et leurs malheurs, leurs peines et leurs fardeaux.
Impossible ! Vous n’y pensez pas !Gâcher la fête de notre bon prince. En 2024, il est partout chez lui, vous le savez bien. A Notre-Dame aussi et il a
tenu à y organiser une sauterie pour ses amis. Le peuple pourra se contenter de la télé, c’est aussi bien pour lui. De toute façon, il ne comprend rien. En 2024, oui, mais d’ici trois
ans ?
La start-up nation vient de s’effondrer : La grande arnaque enfin révélée
Sept ans après la promesse d’Emmanuel Macron de transformer la France en «Startup Nation», quel bilan pour cette ambition présidentielle ?
Cette vidéo dévoile l’envers du décor d’un système qui engloutit des milliards d’argent public pour des résultats décevants.
Des licornes qui tardent à émerger aux faillites qui s’enchaînent, découvrez pourquoi le modèle américain ne peut pas se transposer en France, et qui sont
les véritables bénéficiaires de cette politique. Une analyse sans concession de l’utopie startup à la française.
La France en crise économique :
Michelin ferme ses usines, Auchan annonce des licenciements massifs et Milee est en liquidation, laissant des milliers de salariés dans l’incertitude. Que se passe-t-il ? Les choix
politiques affectent notre avenir.
La situation économique en France s’assombrit, exacerbée par les décisions politiques et les choix d’allocation de fonds. Alors que le pays distribue des milliards à l’Ukraine, les citoyens peuvent déjà constater les effets dévastateurs de cette stratégie sur l’économie
nationale. Des géants industriels et des distributeurs historiques, tels que Michelin et Auchan, annoncent des fermetures massives de sites et des suppressions d’emplois, signalant une
crise sans précédent.
Michelin : La fermeture de deux usines
et plus de 1200 emplois menacés
Le groupe Michelin a récemment fait l’annonce alarmante de la fermeture de ses usines de Vannes et Cholet, entraînant la perte de plus de 1200 postes d’ici
2026. Selon la direction, cette décision résulte de l’effondrement des
ventes de pneus pour camions et camionnettes, accentué par la concurrence asiatique et
un ralentissement général du marché automobile. Le PDG de Michelin, Florent Menegaux, a exprimé ses préoccupations sur l’avenir de l’industrie, révélant une dégradation de
la compétitivité européenne.
Cette fermeture s’inscrit dans un contexte plus large, où Michelin a déjà réduit son empreinte en France en fermant six usines au cours des vingt dernières
années. Avec cette annonce, le nombre d’employés de Michelin en France chutera à environ 18 000, illustrant une crise industrielle qui
touche non seulement Michelin, mais également de nombreux acteurs du secteur automobile.
Auchan : Un plan social sans précédent
: suppression de près de 2400 postes
Dans le secteur de la distribution, Auchan a également fait les gros titres avec l’annonce d’un plan social qui pourrait entraîner la suppression de près de
2400 postes en France. Ce groupe, autrefois fleuron de la grande distribution, doit désormais faire face à une baisse de
fréquentation dans ses magasins, une chute de sa part de marché et des résultats financiers en déclin.
Les fermetures de magasins, en particulier des hypermarchés jugés non rentables, sont devenues inévitables. Face à la pression d’une concurrence accrue de
la part de E. Leclerc et d’Intermarché, Auchan se voit contraint de restructurer son modèle économique pour rester à flot.
Milee : Une liquidation qui laisse 10
000 salariés sur le carreau
Le cas de Milee,
anciennement Adrexo, est emblématique de la fragilité du secteur. En liquidation judiciaire depuis septembre 2023, l’entreprise a entraîné la perte d’environ 10 000 emplois. Cette
situation découle d’une mauvaise gestion et de
l’effondrement du marché des imprimés publicitaires, dont l’impact a été accentué par la digitalisation croissante.
Les témoignages des salariés révèlent une détresse sociale considérable. Beaucoup se retrouvent sans ressources, sans salaires dus, ni documents nécessaires
pour bénéficier d’allocations chômage. La gravité de cette situation soulève des questions sur le soutien que l’État peut apporter aux victimes de cette crise, alors que le manque de
couverture médiatique exacerbe leur sentiment d’abandon.
Une situation préoccupante pour
l’économie française
Ces fermetures massives et pertes d’emplois dans des entreprises clés soulignent la crise économique qui frappe la France. Alors que le gouvernement semble
concentré sur l’aide à l’Ukraine, les Français voient leur économie s’effondrer et les emplois disparaître. La situation exige une attention urgente et des actions concrètes pour soutenir
les travailleurs et revitaliser le tissu économique du pays.
La France doit maintenant faire face à un dilemme crucial :
Comment allier soutien international et protection de l’économie nationale ? Les prochains mois seront déterminants pour éviter une crise sociale et économique de grande envergure.
Il
est anormal que les responsables français craignent à ce point Israël. Arriver à ignorer, au grand dam des principes, un génocide qui se déroule sous leurs yeux, (un total de plus de 41
800 tués dont 16 700 enfants et plus de 100 900 blessés ; plus de 10 000 disparus) c’est qu’il est fort probable qu’ils soient colonisés, soumis à un odieux chantage touchant leur vie,
les contraignant au silence et à l’obéissance aveugle.
Les
«sayanim» dominent et dirigent la France
Le président français a déclaré, à propos d’Israël, dans une interview accordée à L’Humanité du
19 février qu’«une démocratie ne
peut pas faire ce qu’Israël est en train de faire». Au même moment le site Disclose nous
a appris que Paris a autorisé la livraison à Israël de munitions et du matériel électronique pour équiper les drones qui bombardent les civils de Gaza. Voir les
explications de la journaliste Ariane
Lavrilleux sur ARTE.
«Il n’y a
que les vilains hommes qui puissent prêter la main à l’oppresseur contre l’opprimé». (Dicton maghrébin)
Il est curieux d’observer aussi, par exemple, la logique absurde de l’ex-ministre en charge de «l’égalité entre les femmes et les hommes», Aurore
Bergé, lorsqu’elle a menacé ouvertement les associations féministes de les asphyxier financièrement si elles ne relaient pas la propagande israélienne. Est-elle une «sayanim»
infiltrée au sein du gouvernement français ou une victime de chantage ?
La majorité de la presse – dite «mainstream», imprimée, visuelle et audios – travaille pour les intérêts sionistes américano-israéliens. Sont-ils
également «sayanim» ?
Selon des sources juives, les
«Sayanim» désignent les informateurs juifs résidant hors d’Israël qui, animés par un sentiment «patriotique», s’engagent volontiers dans une collaboration avec le Mossad ou
d’autres entités sionistes. Environ 3000 d’entre eux opèrent en France dont une soixantaine sont députés israélo-français au parlement français, principalement recrutés au sein du B’nai
B’rith et d’autres organisations juives.
Les lobbys jouent un rôle primordial dans le paysage audiovisuel français, manipulant l’opinion publique, diffusant de fausses informations et, surtout,
alignant la politique étrangère française sur celle d’Israël. Il
suffit d’observer les éditoriaux et leurs propriétaires ou dirigeants pour s’en convaincre !
Dans des pays comme les États-Unis, le Royaume-Uni et le Canada, il existe un establishment politique profondément influencé par le lobby pro-israélien dans
lequel personne ne peut être admis sans prouver sa loyauté. La France ne fait pas exception. Donc toute action de politique étrangère que décident les autorités françaises ne peut être
qu’en conformité avec la politique israélienne, par ses lobbys.
Le gouvernement français ne reconnaîtra jamais officiellement l’existence de ce lobby pro-israélien. Cependant, la réalité demeure : il existe bien une
entité parallèle qui façonne l’approche de la France dans les affaires internationales en relation avec Israël ! Ces dirigeants français savent de quoi il retourne ; soit parce qu’ils ne
peuvent rien dire ou faire de toute façon, soit parce que les décideurs sont pro-israéliens !
Il est vrai, qu’après des dizaines d’années d’ancrage dans la société française et les privilèges qu’on leur octroi, qu’il est difficile est chimérique,
aujourd’hui, de se débarrasser du poids encombrant du CRIF, des médias sionistes et de ces hommes politiques déguisés en bon français. Lorsqu’on écoute leurs discours et réactions,
on a la forte impression que ce sont des sionistes qui parlent.
Solution
au déclin de la France : Recolonisation de l’Afrique ?
La France n’est presque plus un pays de droit au vu des arrestations arbitraires, des atteintes aux libertés et autres actes propres aux régimes
totalitaires. Ce qui n’est plus le cas dans beaucoup de pays africains, après s’être défait du joug néocolonial français.
S’il a suffi, pour cette France, de quelques actes d’indépendance économique de pays africains et d’une guerre en Ukraine à laquelle elle n’est pas
directement impliquée pour se retrouver dans les conditions d’un pays sous développé, c’est que sa politique extérieure est stérile d’une part, c’est aussi la preuve que la prospérité
qu’elle affichait depuis des décennies n’est pas intrinsèque à ses performances industrielles, mais le fait de prédation, d’autre part ! Alors que 9,1
millions de personnes vivent en situation de pauvreté en France selon Public Sénat, le
site Les
Moutons Enragés a rapporté que 13,5 millions de personnes seraient menacées de pauvreté ou d’exclusion sociale (soit un individu sur cinq).
C’est ce qui a donné certainement des idées saugrenues à cet ex-général français. Pour la plaisanterie : Ce débris, dénommé
Lecointre, propose carrément une recolonisation militaire de l’Afrique par la France et l’Europe afin de venir en aide aux Africains et préserver les intérêts français et
européens ! Pourquoi avec «les européens» ? S’il a cette audace et ce culot, qu’il engage la France seule et lui en tête. Il pourra diriger des expéditions afin d’occuper
militairement toute l’Afrique ! Le pauvre abruti est incapable de voir que son propre pays est colonisé, que son pseudo gouvernement est un supplétif jusqu’à l’adoration de ses
maîtres sionistes américains et Israéliens ! Lecointre patauge dans une France qui agit et réagit suivant ses psychoses qui l’éloignent de la réalité et de la réflexion. Dans une France
qui se sent à l`aise dans sa vision chauvine et arrogante, dans ses rêveries et dans ses complexes, la rabaissant continuellement. Dans une France colonisée dans la mesure où ceux qui la
gouvernent et la conseillent ne sont pas rationnels et surtout ne sont pas de véritables français défendant leur patrie. C’est cela la réalité incontestable et visible. Le reste c’est du
bavardage stupide, de la «couillonnade» au
sens de Flaubert. (Correspondance, 1859)
Les dirigeants de cette France et Lecointre savent qu’ils représentent une puissance de second rang, qu’ils ne sont plus maitres de leur destin, qu’une
grande partie de leur souveraineté est accaparée par des organisations supranationales principalement par des sionistes américains et israéliens. Même leur alliance avec l’OTAN est
équivoque et fragile ! Ils savent qu’ils pissent dans un océan !
Que peuvent-ils bien faire comme prouesse pour regagner et piller l’Afrique qui les méprise ? La France officielle, embastillée dans son arrogance, sa
mentalité néocoloniale, restant figée dans les mêmes travers et systèmes de pensées malsains, ne pourra pas être digne de confiance. Elle est au bout de ses capacités après avoir épuisé
toutes ses ressources de persuasion et de propagande. La France est «déboulonnée» d’Afrique.
Le salut
de la France ne viendra que de ses vrais patriotes
Si les dirigeants français ne sont pas dignes de confiance aux yeux même de leur peuple, comment peuvent-ils l’être des autres. Florian Philippot,
du parti politique Les Patriotes, certainement dépité par ses incongruités, a qualifié Macron de «catastrophe
diplomatique ambulante.Où qu’il aille, c’est
l’humiliation, la cata ! Afrique, Chine, Liban, Maroc,…Israël désormais ! …».
Franchement, au regard de ce qui se déroule, la France est bien vassale et ici par
la faute d’une gouvernance douteuse et incompétente. On observe que là où son président met les pieds ou mise, elle perd pour cause d’étourdiment, d’arrogance et de manque de
subtilité. Que peut faire un minus de mieux que le bavardage, les clowneries et les gesticulations. Personne ne croit plus à ses balivernes.
Le désarroi, la détérioration et le déclassement de la France viennent de ce qu’elle a laissé semer chez elle comme graines américaines et sionistes
(valable pour l’Europe). Elle récolte l’ivraie, soit : une guerre en plein Europe, perte de souveraineté, plus d’énergie bon marché, faillite ou délocalisation des entreprises,
inflation et augmentation du coût de la vie, endettement, dénaturation de ses valeurs, de sa culture et de son Histoire, mécontentement du peuple. Comme dit un dicton maghrébin :
«Tu l’as
enfoncé (le clou) avec ta main ; tu l’arraches maintenant avec tes dents !»
Voici un discours de Dominique
de Villepin, d’une pertinence rare, qui semble porter en lui la France des valeurs perdues.
Seuls ses vrais patriotes et ses talents, actuellement négligés et discrédités, peuvent la sauver du déclin ! Elle a suffisamment d’intellectuels de qualité
qui peuvent lui rendre les considérations perdues, mais seulement après plusieurs années.
Voie de
salut actuelle pour les Africains
Il faut user d’un autre langage avec ce genre de dirigeants ! En leur montrant que leur pays n’a pas de poids dans l’international et qu’ils ne font
que dans l’arrogance pour dissimuler une faiblesse ! Qu’ils échoueront dans toutes leurs tentatives, y compris d’ordre militaire. Que d’autres véritables puissances, plus crédibles,
motivées par leur quête d’un nouvel ordre mondial multipolaire, se bousculent au portillon de l’Afrique pour proposer des relations économiques dans le cadre d’un partenariat
mutuellement bénéfique avec transfert technologique et non en usant de ce que l’on appelle les «guerres de 4ème génération» et de la barbouzerie pour espérer un désordre afin de se
maintenir.
Dans les conditions actuelles, l’Afrique doit rompre ses liens avec la France ! Il n’y a guère d’espoir de relations à long terme quel que soit le pouvoir
en place. Elle est incorrigible, car contaminée par un virulent virus colonialiste qui phagocyte la cordialité ; similaire à celui des sionistes d’Israël. Il n’y a aucun espoir d’un
quelconque changement de la France envers les peuples africains dans leurs ensembles, sauf à attendre deux autres générations. On ne tire pas du miel du derrière d’un frelon !
Une France – lieu d’exil de toute la racaille africaine félonne et perfide – qu’il faudra oublier. Quant à certains vassaux corrompus africains, leurs
valets et leurs réseaux d’influence et d’espionnage (y compris certains pseudo «panafricanistes»),
il faudra les éliminer par la force, car ils sont les instruments de pénétration et de domination tout comme les groupes séparatistes et terroristes locaux (pour plus
de détails, voir ce lien sur RI). Plutôt
mourir debout dignement que de vivre à genoux en esclave !
Vivre du passé en espérant le faire revivre est ridicule. Tant qu’ils ne comprennent pas que «ce qui est passé est
mort», ils continueront à vivoter dans l’absurde, les rêveries et les provocations.
La France s’encanaille par l’«aplaventrisme»
fourbe et dégénérescent de ses dirigeants.
La France mobilise les terroristes africains contre la Russie
Le paradoxe de la situation est que l’éviction de la France de son pré-carré, éviction qui sous Macron a pris toute sa dimension mais qui a été entamée
bien avant, n’est pas due ni à la Russie, ni à la Chine… On peut en effet considérer que cette éviction est le fruit d’abord d’une lutte interne entre le PS, ses réseaux mitterrandiens
menant une lutte interne contre l’influence traditionnelle des réseaux Foccart se sont traduits par de vraies catastrophes dont le Rwanda et son génocide est l’illustration. Ce qui s’est
doublé d’une lutte également interne entre lesdits réseaux et la soumission totale aux États-Unis pourtant occupés partout à évincer les Français. Le tout générant des influences occultes
avec des groupes séparatistes ou supposés tels, entretenant le terrorisme combattu et financés par les «Occidentaux»… On peut suivre la politique française en Afrique comme des choix
incohérents et très bien analysés sur le terrain d’un néo-colonialisme d’autant plus insupportable qu’il offre de moins en moins d’avantage et provoque de plus en plus de
sous-développement… Macron qui a prétendu éliminer les différentes strates de ce jeu néocolonial pour y développer le pouvoir personnel et celui de sa camarilla en est désormais comme
Zelensky à qui il ressemble de plus en plus à mener une vengeance privée utilisée par les US et qui les encombre parfois tant elle révèle les arcanes du terrorisme.
Danielle
Bleitrach
*
La
France, qui a subi des défaites successives en Afrique ces dernières années, entend prendre sa revanche. Ces défaites ayant eu pour conséquence un renforcement de l’influence et de la
présence russe, c’est la Russie qui a été choisie comme cible principale par les services de sécurité français. Et les groupes terroristes locaux agissent comme une force de frappe
anti-russe.
Apparemment, les autorités françaises ont décidé d’entamer un nouveau jeu en Afrique. Le retrait des contingents militaires français du Mali, du Niger et du
Burkina Faso a poussé les anciens colonisateurs à passer à un autre niveau. Ils tentent désormais d’influencer la situation en choisissant comme instrument les groupes séparatistes et
terroristes locaux.
L’objectif est de réduire à néant toute influence et présence russe dans la région du Sahel et, s’ils y parviennent, dans l’ensemble de l’Afrique, de
retrouver leur propre influence et les anciens dirigeants locaux corrompus avec lesquels il était si commode de traiter. Et nous ne devons pas sous-estimer nos ennemis : l’embuscade
tendue en juillet par les Wagner au Mali, qui a tué des dizaines de combattants expérimentés, a montré que le prix de toute erreur peut être élevé.
Selon le journal français Le
Monde, des «rebelles du
Nord» se sont réunis fin août dans la ville de Tin-Zouatin, à la frontière entre l’Algérie et le Mali, pour conclure un «pacte d’assistance mutuelle». Il s’agissait de représentants
de groupes du Niger et du Mali.
Officiellement, il s’agit du «Mouvement stratégique pour la paix et la défense du peuple de l’Azawad» (CSP-PDA) malien, lui-même hétérogène et composé de
différents groupes, et du «Front de libération patriotique» (FPL) nigérien. L’Azawad fait référence aux terres du nord du Mali que les Touaregs locaux aimeraient obtenir pour eux-mêmes en
tant qu’État distinct.
Alors que les membres du premier groupe sont depuis longtemps en guerre contre les autorités maliennes, le second groupe a été créé au lendemain du coup
d’État au Niger en 2023. Comme on le sait, ce coup d’État a chassé le président Bazoum, qui convenait plus que complètement à l’Occident. Les représentants du «Front patriotique de
libération» souhaitent le retour de Bazoum au pouvoir, ce qui convient parfaitement à la France et à l’Occident.
Il est intéressant de noter que Tin Zahuatin a été choisi comme lieu de rencontre des soi-disant militants de la paix. C’est le même endroit où, comme le
dit Le
Monde dans le même article, des combattants russes du groupe Wagner ont été tués en juillet, ainsi que 47 soldats maliens tombés dans une embuscade.
Bien entendu, Tin Zahuatin n’a pas été choisi au hasard. Il s’agit d’un défi ouvert, non pas tant aux autorités maliennes ou nigériennes qu’à la
Russie.
La tentative d’unification des mouvements séparatistes et terroristes montre que l’Occident mise définitivement sur une longue confrontation. La plupart des
combattants seront des locaux, d’autant plus que la vie est rarement aussi bon marché qu’en Afrique, mais l’Occident leur fournira bien sûr des armes, des renseignements, des instructeurs
et un certain nombre de mercenaires.
Le fait même que Le
Monde rende compte de cet événement, et sur un ton aussi sympathique, montre l’intérêt de Paris. Son outil en Afrique dans de tels cas est avant tout le renseignement. Il est
donc fort probable que les services de renseignement français soient à l’origine de cette réunion d’organisations terroristes.
D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si les groupes armés portent de beaux noms pour ne pas écorcher les oreilles de l’opinion publique occidentale :
«mouvement pour la paix», «front patriotique», etc. Les médias occidentaux devront relater leurs exploits sur un ton purement héroïque. Il est difficile de faire des héros de gens qui,
par exemple, sont venus dans un village malien et ont abattu plusieurs de ses habitants.
D’ailleurs, il n’y a pas si longtemps, les médias français eux-mêmes qualifiaient ces personnes de terroristes. Aujourd’hui, le mot «terroriste» a été
remplacé par le mot «rebelle», plus neutre. Le jour n’est pas loin où il sera finalement transformé en quelque chose comme «combattant héroïque de la liberté».
Si les médias locaux africains qualifient directement
ces «combattants» de séparatistes et de terroristes, les médias français déploient toute une mythologie nébuleuse. Depuis que les juntes militaires du Burkina Faso, du Mali et du Niger
ont formé l’Alliance des États du Sahel à la fin de l’année dernière, les rebelles qui s’y opposent ont ressenti «le besoin de signer
un pacte d’assistance mutuelle en cas d’agression par les États de l’alliance». Ni plus ni moins.
En concluant l’accord, ces États membres de l’alliance se sont engagés à lutter contre le djihadisme et les menaces extérieures, mais leur plus
grande faute est
bien sûr d’avoir «chassé les soldats et
les ambassadeurs français, de s’être tournés vers de nouveaux partenaires, dont la Russie, et d’avoir remis en cause l’ordre défendu par la CEDEAO».
Les armées combinées des trois pays comptent environ 100 000 hommes, mais comme l’observe froidement l’Occident, «la question est de
savoir si certains des États les plus pauvres du monde peuvent supporter le coût de la guerre». Comme le dit l’homme politique malien Babaru Bokoum, «au Sahel, on ne peut
pas s’offrir le luxe d’une longue guerre». Il ne faut pas non plus oublier les sanctions que la CEDEAO, dirigée par l’Occident, a imposées sans réserve à ces trois pays, déjà très,
très pauvres.
Le concept occidental des sanctions suppose qu’elles fonctionnent selon le proverbe «une goutte perce la pierre» et que, tôt ou tard, elles fonctionneront
comme l’Occident le souhaite. Et puisque les experts disent que la guerre devient un lourd fardeau pour les États pauvres, il est nécessaire de soutenir la guerre. Rien de personnel,
juste un calcul.
D’ailleurs, la France ne cache pas qu’elle a sa propre stratégie militaire pour l’Afrique et que cette stratégie a dû être modifiée après le retrait des
unités françaises du Niger. A partir du 1er août, le général Pascal Ianni prend
la tête du commandement africain. C’est juste au moment où le nombre de soldats français sur le continent a été réduit à 2300 (plus 1500 sur la base de Djibouti) que l’on a
éprouvé le besoin de créer un commandement spécial pour l’Afrique et confier un poste à part à un
homme qui, comme le soulignent les journalistes français, «est un spécialiste de
la guerre d’influence et d’information».
Cependant, les soldats et les bases militaires ne sont que la partie visible de l’iceberg. La France est propriétaire d’une grande partie de l’Afrique
depuis trop longtemps pour pouvoir s’en séparer, même après la fin de l’empire colonial français.
Une foule de diplomates, d’officiers de renseignement et d’économistes ont veillé à ce que les anciennes colonies soient infiltrées par des agents
d’influence français, à ce qu’elles ne soient pas financièrement indépendantes, à ce qu’elles soient empêtrées dans toutes sortes d’obligations et à ce que les richesses naturelles soient
réservées aux bonnes sociétés et aux bonnes personnes. Les gisements situés dans ces territoires étant liés à des plans à long terme, ils devaient être rentables pendant très
longtemps.
Une série de coups d’État militaires dans le Sahel a renversé tous ces plans. L’ancienne métropole a été humiliée et mise à la porte avec ses soldats et ses
ambassadeurs. Mais elle veut se venger, elle rêve de revanche, et pour cela elle ne recule devant aucun moyen – tout en prononçant en public, bien sûr, tous les discours habituels sur la
liberté, l’égalité et la fraternité que M. Macron aime tant.
Les
tendances économiques se développant en France depuis la crise de 2008 ont reçu un important coup d’accélérateur dès l’installation au pouvoir suprême de la république en 2017 du parti
d’Emmanuel Macron, dont le cadre de la politique intérieure et de la politique étrangère autodestructrice mène directement vers la récession économique dans laquelle la France est en
train d’entrer à grand pas.
La personne à la tête du ministère français de l’Économie, monsieur Bruneau Le Maire, a prononcé un discours magistral, le 1er mars 2022, dans lequel il n’a
«laissé
planer aucune ambiguïté sur la détermination européenne» dans sa volonté de «livrer une guerre
économique et financière totale à la Russie», afin de faire effondrer son économie. Son enthousiasme était sans équivoque : «Nos sanctions sont
efficaces. Le sanctions économiques et financières sont même d’une efficacité redoutable(…) Nous allons donc
provoquer l’effondrement de l’économie russe !».
Deux ans et demi se sont écoulés depuis les exultations publiques dudit personnage et nous retrouvons l’économie de la Fédération de Russie très exactement
à l’opposé des lumineuses prévisions du ministre : dans une des meilleures de ses formes – ce qui est très loin d’être le cas pour l’économie de l’Hexagone, dont ce dernier est censé
de s’en occuper.
Le PIB de la Russie a augmenté de 4,6% sur un an au premier semestre 2024, contre 1,1% en France. Le FMI, qui a déjà prévu une croissance confortable du PIB
russe, a récemment revu à la hausse ses prévisions initiales de croissance, anticipant désormais une hausse du PIB de 3,2% sur l’ensemble de l’année 2024. Des prévisions qui ne
prennent pas, néanmoins, en compte tous les éléments de la réalité des marchés démontrant que la croissance sur l’ensemble de l’année en cours sera plutôt de 3,5-4%.
Selon les dernières statistiques, en juin 2024 la Russie est devenue le pays avec le plus faible taux de chômage parmi les pays du G20. Le niveau du chômage
parmi la population active n’est que de 2,4% contre 7,4% en France qui entre dans le peu glorieux Top-5 des pays du G20 avec le taux de chômage le plus élevé et dont l’indice INSEE du
climat d’emploi annonce un taux de chômage de 8,5% pour la fin de l’année en cours.
En ce qui concerne le pouvoir d’achat de la population russe, au premier trimestre 2024, les revenus nets disponibles – les revenus monétaires corrigés
de l’inflation moins les paiements obligatoires des impôts, taxes, redevances et autres contributions obligatoires au budget de l’état – ont vu une augmentation de 5,8% par rapport à
l’année précédente (source : Rosstat). Sur l’ensemble de l’année 2024, l’augmentation du pouvoir d’achat est attendue à hauteur de 9,2% (source : ministère de l’Économie). Pour
la France, cependant, une augmentation du pouvoir d’achat à hauteur de 1% brut pour l’année 2024 serait déjà considérée comme un très bon résultat, après une croissance de 0,8% brut pour
l’année 2023 (source : l’OFCE).
De même, la Fédération de Russie est entrée dans le Top-3 du G20 au niveau de la plus faible dette publique par habitant qui n’est que de 2.070$/hab.,
contre 40.300$/hab. en France, 50.600$/hab. au Royaume-Uni ou encore 104.500$ par habitant aux États-Unis d’Amérique.
En France, le taux de chômage élevé de ce jour, la très faible croissance du PIB et la dette publique exorbitante pesant sur le présent et le futur de
l’économie française ne sont que les constantes structurelles se développant en synchronie avec toute une série d’autres facteurs économiques résultant de la politique française
irresponsable des dernières années et démontrant l’entrée prochaine de la France dans la récession économique.
La croissance du PIB à hauteur de 1,1% pour le premier semestre 2024, dont le chiffre correspond également à la croissance attendue pour l’ensemble de
l’année en cours, malgré les prévisions de stagnation annoncées auparavant par l’INSEE, ne doit guère être surestimée et prise pour une constante. La non-modération de la joie serait une
importante erreur d’appréciation, car son augmentation n’est grandement due qu’à la hausse des dépenses publiques (+0,3% de la consommation des administrations et +0,6% de
l’investissement public pour le second trimestre) qui ne fait que soutenir artificiellement le PIB du pays en creusant davantage la dette de l’état français.
La
réindustrialisation ou la désindustrialisation ?
La désindustrialisation de la France n’est nullement un phénomène nouveau. Elle s’est mise en place dès la crise de 1974 et ne s’est jamais arrêtée depuis,
en faisant de la France le pays européen qui s’est le plus désindustrialisé ces 50 dernières années.
Si en 1972 la part de l’industrie française dans le PIB était de 19%, en 2020 elle n’est plus que de 9%. De même pour la part d’emplois dans le secteur
industriel : 37,4% en 1982, contre 13,3% en 2020.
Dès la période de propagande électorale précédant sa prise du pouvoir en 2017, Emanuel Macron a choisi de se promouvoir avec un message politique tout à
fait attractif adressé aux électeurs : faire de la réindustrialisation de la France un chantier prioritaire de son mandat. Message adressé à des masses qui ne connaissent à peu près rien
du fonctionnement de l’économie mondiale et des lois qui la gouvernent pour être pris au sérieux.
Le travail d’un illusionniste, c’est de concentrer l’attention des spectateurs sur des détails devant leurs yeux et de ne surtout pas leur permettre une
vision globale de l’ensemble du processus en développement, ce qui mènerait, le cas échéant, inévitablement à la découverte de la supercherie.
Des années ont passé et Emmanuel Macron se vante de la grande réussite de son initiative de réindustrialisation de l’Hexagone. Les éléments mis en avant
sont le solde positif de la création d’emplois dans l’industrie depuis 2017 et la création de 500 usines de plus en France en 2023 par rapport à 2016.
Belle image. Toutefois, la réalité est tout à fait différente.
La spécificité du secteur industriel français d’aujourd’hui et de ses capacités de production sont dans une situation de très forte dépendance directe des
approvisionnements étrangers en matières premières critiques et en énergie.
Vouloir se libérer de cette dépendance – c’est une chose ; se permettre ce luxe – s’en est une autre. Chercher des alternatives aux approvisionnements
depuis, notamment, la Chine et la Russie est non seulement une idée utopique, mais, tout simplement, financièrement suicidaire pour de nombreux secteurs de l’industrie française, dont les
marges de manœuvres sont déjà quasi inexistantes.
Et c’est exactement ce que le gouvernement Macron est en train d’imposer au secteur secondaire de l’économie française. En violant d’une manière grossière
les règles de l’OMC, le tenant actuel du pouvoir en France est en train de provoquer la mise en place d’une riposte de la part de la Russie et de la Chine à l’hostilité française. Une
riposte asymétrique qui aura des répercutions désastreuses et à très long terme sur l’économie française.
Le seul espoir de l’industrie de l’Hexagone est dans la retenue rationnelle des décideurs de la coalition sino-russe qui ne se limiteront qu’à une riposte
proportionnelle, au lieu d’exercer leur pouvoir de déclencher une guerre économique et de faire effondrer d’une manière radicale et dans des délais limités non seulement le secteur
industriel de l’économie française, mais celui de l’ensemble de l’UE, en les privant d’importations vitales.
En parlant des chiffres du «miracle» de la réindustrialisation réalisée par le parti présidentiel, plusieurs éléments sont à retenir. Selon les dernières
statistiques disponibles, la production industrielle française accuse une décroissance nette de 3.1% pour la période du 05/2023 au 05/2024.
Selon les indices de l’INSEE datant de juillet 2024 sur le climat des affaires, hormis la période particulière du Covid, il est au plus bas depuis le mois
d’avril 2015 pour le secteur des services et, pour le secteur de l’industrie, au plus bas depuis ces 11 dernières années – depuis le mois du juillet 2013.
Dans le secteur du BTP le climat des affaires est au plus bas depuis avril 2016. Dans le secteur du commerce de détail, hormis la chute d’avril 2022 liée à
l’incertitude produite par le déclenchement de la phase active du conflit en Ukraine, le climat des affaires est au plus bas depuis novembre 2014.
En ce qui concerne les 500 nouveaux sites industriels de plus en France en 2023 par rapport à 2016, les communicants de l’Élysée «oublient» de mentionner
que la production manufacturière française, quant à elle, a baissé de 4.45% pour la même période. Alors qu’entre 2012 et l’arrivée de Macron au pouvoir en 2017, elle a, au contraire,
connu une augmentation de 1.2%.
En ce qui concerne la production du matériel de transport sous les deux quinquennats de Macron, elle s’est, tout simplement, effondrée.
En mettant en avant le solde positif de création d’emplois dans l’industrie depuis 2017, une fois de plus, ils «oublient» de préciser qu’aujourd’hui la
France est au 22ème rang européen sur les 27 en matière d’emploi industriel rapporté à l’emploi total.
La part de l’industrie dans le PIB français en 2016, avant la prise du pouvoir par Emmanuel Macron, était de 17.43% ; en 2022, à l’issue des cinq années de
son mandat, cette même part est de 17.38% (Statista), ce qui n’est rien d’autre que la démonstration d’une parfaite stagnation tout à fait éloignée des narratifs développés par
l’Élysée.
L’indice de la production industrielle des PMI est à 42,1, ce qui le place au plus bas depuis avril 2009, hors période Covid et la remontée post-Covid de
décembre 2023.
Avec une vision à long terme, les statistiques nationales démontrent nettement et indiscutablement que le grand projet de réindustrialisation de la France
par le parti du président Macron, projet qui a été promu en tant que chantier prioritaire de ses deux quinquennats ne peut guère être qualifié de grande réussite. Et il n’est pas à
négliger que nous parlons bien de l’élément de la politique nationale où l’effort et l’investissement sont considérables.
La grande dépendance incontournable de l’industrie française vis-à-vis des importations énergétiques et des matières premières critiques depuis les pays, où
la France se positionne ouvertement d’une manière de plus en plus hostile, la main d’œuvre française incomparablement plus coûteuse que celle d’un grand nombre de concurrents sur le
marché mondial et tant d’autres éléments de contraintes spécifiques à la production sur le sol français rendent l’idée de la réussite de la réindustrialisation française illusoire et
totalement coupée de la réalité économique.
Le résultat de la gouvernance de Macron, étroitement associée à celle de l’UE, a directement mené vers l’impossibilité non seulement du développement, mais
même d’une stagnation simple des industries énergivores françaises et européennes.
La survie durable de ces dernières ne peut être assurée qu’avec la délocalisation vers des pays procurant l’accès à des énergies à des coûts abordables pour
pouvoir rester concurrentielles au sein du marché mondial. Notamment vers les États-Unis d’Amérique qui sont aujourd’hui les premiers bénéficiaires de la nouvelle politique économique de
l’Union européenne et de la France.
À moyen et long terme, le processus de désindustrialisation de la France n’ira qu’en s’accentuant et qu’en aggravant l’important déséquilibre du commerce
extérieur déjà existant, ce que j’évoquerai plus loin. Ce déséquilibre ne sera que proportionnel à l’ampleur de la désindustrialisation qui risque d’être pire que celle connue entre 1979
et 1984, quand la chute de l’industrie française fut la plus brutale en Europe.
La production industrielle française risque d’être de moins en moins concurrentielle sur le marché mondial et de se replier progressivement sur le marché
intérieur intra-européen, où l’exécutif renforcera le protectionnisme qui déjà prend de l’ampleur. Le protectionnisme, une lame à double tranchant avec, au final, son prix à payer.
Le
protectionnisme ou le néolibéralisme ?
La réponse est sans équivoque. D’une part, la politique commerciale protectionniste dans son état pur et irréfléchi ne peut être que porteuse d’une grave
récession économique.
À ne pas oublier les leçons de l’histoire : c’est bien la politique commerciale protectionniste qui fut la cause majeure de la Grande Dépression que le
monde a connue de 1929 à 1939. L’instauration d’importantes mesures protectionnistes dans les pays industrialisés a fait muter la crise financière et la récession économique du début des
années 1930 en une dépression économique à l’échelle mondiale.
La hausse des droits d’importation pour venir en aide à certains secteurs de l’économie nationale provoque inexorablement des mesures de rétorsion,
symétriques ou asymétriques, de la part des pays-victimes des mesures protectionnistes. Le résultat obtenu n’est que la diminution réciproque du commerce international des pays
impliqués.
Mais, d’autre part, le néolibéralisme tel qu’on le connaît depuis des décennies, ne peux être bénéfique à des pays occidentaux, dont la France, qu’à la
condition qu’il s’applique à des pays «partenaires», dont la politique intérieure et étrangère est globalement soumise à la volonté occidentale. La soumission, telle qu’on la connait
depuis l’époque de la prétendue décolonisation : via la pression par des institutions financières internationales contrôlées par l’Occident collectif, telles que la Banque mondiale et le
Fond monétaire international ; via l’installation des présidences et des gouvernements dans des pays visés sous le contrôle du pouvoir occidental et, le cas échéant, via l’organisation de
coups d’état, voir le lancement de guerres de remise en ordre des rapports «dominant-dominé».
La guerre en Ukraine s’est avérée être un élément accélérateur de la refondation de l’échiquier politico-économique mondial dans lequel la soumission du
monde non-occidental à des règles néolibérales de l’Occident deviendra de plus en plus compliqué à maintenir et à développer par ce dernier.
De même, vu la montée en puissance des économies non-occidentales disposant de plus en plus de leviers de pressions et de capacités de ripostes symétriques
et asymétriques vis-à-vis de la force occidentale dominatrice, le renforcement des mesures protectionnistes par les marchés occidentaux ne peut guère être considéré comme une solution
salutaire.
Ainsi, les nouvelles réalités en cours de développement par le monde ne peuvent que produire des constats alarmants vis-à-vis du futur de l’économie
française.
Macron s’isole toujours plus : Il annule la Conférence des ambassadeurs
Emmanuel Macron a annulé, cette année la Conférence des ambassadeurs, seulement deux ans après avoir dissout le corps diplomatique. Derrière l’arbitraire se cache non seulement l’arrogance d’un
homme dont le rêve est de gouverner seul mais aussi la peur d’avoir à rendre des comptes. Car le président de la République a enchaîné, ces derniers mois, les prises de position calamiteuses.
Dans le vide sidéral du débat public, il y a heureusement la conscience professionnelle d’un de nos grands journalistes pour signaler que l’occupant de l’Elysée a
annulé, cette année, la Conférence des ambassadeurs.
Il y a deux ans, Emmanuel Macron signait, à quelques jours de
l’élection présidentielle, un décret mettant fin au corps diplomatique. Deux ans plus tard, il ne fait même plus semblant de respecter les usages de la République. La Conférence avait certes
été annulée en 2020 et 2021 sous
prétexte de COVID. La raison invoquée cette année, ce sont les Jeux Paralympiques.
Ah bon ? Et la déplacer, ce n’était pas possible ?
Macron a-t-il peur de devoir rendre des comptes?
Et si derrière l’arrogance évidente d’un Narcisse qui n’a toujours pas nommé de gouvernement et rêve de gouverner seul, se cachait en fait la peur de devoir rendre
des comptes sur le désastre de la politique étrangère française ?
Depuis que Macron est président, une fois passé le feu de paille du jeune président avide de modernisation, l’image de notre pays n’a cessé de se détériorer. De la
répression des Gilets Jaunes à l’arrestation de Pavel Dourov, le Président donne l’image d’un pays qui piétine l’état de droit, tout en faisant la leçon au monde.
Ajoutons l’image désastreuse d’un président changeant d’avis :
- Cherchant une conciliation avec la Russie en 2022 mais proposant d’envoyer des troupes européennes au sol en Ukraine deux ans plus tard;
- prônant une attitude modérée de l’UE envers la Chine puis s’alignant sur une position dure de Bruxelles etc….
Mentionnons enfin ce que le petit milieu parisien sous-estime complètement : L’effet désastreux du plaidoyer français pour les modes de vie LGBT…, qui a accéléré
l’hostilité de l’Afrique envers notre pays et suscite le scepticisme d’une grande partie de la planète. Le village parisien a visiblement totalement sous-estimé l’impact désastreux de la
cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques dans de nombreux pays.
Evidemment, soit les ambassadeurs se taisent, par courtisanerie et la Conférence serait profondément ennuyeuse; soit ils disent ce qui est, et Macron n’en veut
pas.
Durov : Macron veut exporter la censure qui règne déjà en France
Pavel Durov, le PDG de Telegram,
a été arrêté en République française au motif qu’il ne censure aucun intervenant sur son application. Par-delà les prétextes invoqués, destinés à convaincre le plus grand nombre, on peut y voir
un effet de la campagne présidentielle américaine, qui va probablement gagner en intensité à mesure que l’on s’approchera du mois de novembre. Déjà, le candidat Trump a été victime d’un attentat,
sur lequel aucune enquête n’a été diligentée, comme c’est habituel aux Etats-Unis pour les attentats politiques ; mais dans ce pays où les médias sont à 98% démocrates, il est évident que la
captation des outils d’information constitue un enjeu constant de la campagne, plus fiable encore, si l’on peut dire, qu’un simple attentat ; car après tout, l’assassinat de Trump ne
règlerait pas la question de fond, à savoir qu’une bonne moitié de la population s’oppose à l’Etat profond : ainsi, à Trump pourrait succéder une autre tête de file : Vance, pressenti comme
vice-président, ou d’autres encore, comme le gouverneur de Floride De Santis.
L’Union européenne, qui appartient à l’Empire américain, s’aligne mécaniquement sur les mesures prises par le camp démocrate pour assurer sa domination idéologique
et politique. Dans cette Union européenne se situe la République française, qui, sur son territoire, assure cette domination. A cet égard, il n’est pas inutile de rappeler quelle est la couleur
dominante de son propre paysage médiatique. On sait que la République avait cru, dans un premier temps, faire mourir plusieurs chaînes télévisuelles indépendantes à force d’amendes – plus de 7
millions pour C8 – mais s’était heurtée à un mur d’argent capable de résister à la pression. Elle a donc décidé de retirer purement et simplement leur fréquence TNT à C8 et à NRJ 12, invoquant
« l’intérêt
de chaque projet pour le public au regard de l’impératif prioritaire de pluralisme des courants d’expression socio-culturels ». Mais ce souci de pluralisme, présenté comme un
« impératif prioritaire », peut être évalué à l’aune d’une étude effectuée en février dernier par l’Institut Thomas More.
Analyse du paysage médiatique français
Durant cette enquête, il est apparu que 4% seulement des invités du Service public se situaient à droite, et quand on parle de la droite, il s’agit en fait
« des » droites, c’est-à-dire essentiellement une droite appartenant à un héritage giscardien, devenu giscardiano-chiraquien compte tenu de la carrière de Chirac, mais sans
changement ; autrement dit, une droite réduite aujourd’hui à environ 10% du corps électoral, excluant donc les 33% du RN. Ces deux chiffres additionnés montrent que l’opinion penche de toute
évidence à gauche, disons à 55%. Ce chiffre, si important soit-il, ne correspond pas aux 4% d’invités des droites sur le Service public.
En regardant les choses dans le détail, on voit que France
Culture n’en a accueilli que… 1%. Et encore faut-il prendre avec précaution cette étiquette « des » droites, qui peut tout aussi bien concerner une droite
macronisto-compatible, comme Rachida Dati. C’est France
Info, chaîne concentrée sur l’information comme son nom l’indique, qui donne le chiffre le plus élevé – naturellement, en février, donc hors campagne électorale officielle – avec 8%
d’invités venant « des » droites. Là encore, on est tout de même loin des 45% que pèse la droite dans les urnes.
Manipulation du débat sociétal
De fait, les grands débats de société à venir, notamment celui sur l’euthanasie, s’en ressentent : seuls 16% des invités se sont déclarés contre. On sait que
le combat idéologique commence par le vocabulaire : on a remplacé « euthanasie » par « fin de vie », ce qui est neutre, comme on remplaça jadis « avortement » –
un terme déjà impropre, car en principe un avortement est naturel – par « interruption » – autre terme impropre, une interruption supposant la possibilité d’une reprise. On voit ainsi
comment le terrain du débat n’est nullement neutre mais balisé par une tendance. A partir du moment où le camp des futurs vaincus adopte le vocabulaire des futurs vainqueurs, un pas a déjà été
franchi en faveurs de ces derniers ; mais la répartition des intervenants selon leur positionnement entre également en ligne de compte. Sous cette perspective, nous verrons ce qu’il
adviendra des utilisateurs de l’application Telegram.
Bien entendu, si l’on se place du point de vue de la tradition républicaine, Emmanuel Macron doit nommer un Premier Ministre. Il aurait même dû le faire dès le
lendemain des élections législatives qu’il a perdues. Mais ça, c’est selon la tradition républicaine.
La Constitution ne l’oblige pas à nommer un Premier Ministre
Rappelons d’abord cette évidence qui échappe à beaucoup d’observateurs : si la Constitution de la Vè République prévoit que Macron nomme le Premier Ministre (et le
Gouvernement), elle ne prévoit pas qu’il doive en nommer un, et a fortiori elle ne prévoit pas qu’il doive nommer un Premier Ministre issu d’une quelconque majorité parlementaire.
Pour être précis, la Constitution affirme ceci :
ARTICLE 20.
Le Gouvernement détermine et conduit la politique de la nation.
Il dispose de l’administration et de la force armée.
Il est responsable devant le Parlement dans les conditions et suivant les procédures prévues aux articles 49 et 50.
ARTICLE 21.
Le Premier ministre dirige l’action du Gouvernement. Il est responsable de la défense nationale. Il assure l’exécution des lois. Sous réserve des dispositions de l’article 13, il exerce le
pouvoir réglementaire et nomme aux emplois civils et militaires.
Toute la question est de savoir si un Gouvernement chargé d’expédier les affaires courantes suffit à remplir la “feuille de route” fixée par les articles 20 et 21
de la Constitution. Le débat est ouvert, mais l’analyse, que nous avons publiée, du
secrétariat général du gouvernement, incline dans un sens favorable. En tout cas, la noblesse de robe qui tient les services de l’Etat considère que la situation est juridiquement tenable sans
nomination d’un gouvernement de plein exercice.
L’hyper-présidentialisation du régime ouvre des portes
D’une certaine façon, la disparition du Premier Ministre est une conclusion assez raisonnable des mouvements historiques qui font évoluer nos institutions depuis
1965, année de la première élection du Président au suffrage universel. C’est le général De Gaulle qui a donné le coup d’envoi d’une américanisation progressive de notre régime, en changeant le
mode d’élection du Président. Chirac l’a “continué”, en quelque sorte, en réduisant les mandats présidentiels à un quinquennat, afin d’éviter les cohabitations.
Depuis 2007, donc, la fonction présidentielle absorbe et minore fortement le rôle du Premier Ministre. Macron a largement utilisé cette hyper-présidentialisation
pour concentrer toutes les décisions à Matignon, notamment autour d’Alexis Kohler, secrétaire général de l’Elysée, devenu le véritable Premier Ministre.
L’inconvénient de la perte de légitimité
Pour Emmanuel Macron, l’inconvénient majeur d’une “abstention” dans la nomination d’un nouveau gouvernement tient surtout aux conséquences politiques de ce
choix.
Ne pas nommer un nouveau gouvernement est une façon claire et nette de fouler aux pieds la démocratie. Votez ce que vous voulez, cela ne changera rien !
Concrètement, l’autorité d’Emmanuel Macron serait encore diminuée et contestée. Nul ne sait d’ailleurs où, socialement, cet effondrement de sa légitimité conduirait le pays. Mais Emmanuel Macron
a pour lui la relative passivité des Français qui ont démontré, depuis l’évanouissement des Gilets Jaunes, qu’ils étaient foncièrement passifs.
Le risque d’un retour de l’ISF
Si l’on admet l’hypothèse que le premier objectif de Macron consiste à éviter le retour de l’ISF, alors on admet que la perte de légitimité est un problème secondaire par rapport au bénéfice
principal qu’il peut retirer d’un statu quo gouvernemental : empêcher l’arrivée d’un gouvernement favorable aux augmentations d’impôt.
Selon l’analyse du secrétariat général du gouvernement, un gouvernement chargé d’expédier les affaires courantes est en droit de présenter un budget (que ce soit le budget de l’Etat ou le budget
de la sécurité sociale) devant le Parlement. Si l’on pousse le bouchon un peu plus loin, on peut même affirmer que ce gouvernement pourrait utiliser le 49-3 pour faire adopter son budget, sans
risquer la moindre censure (puisque le gouvernement est démissionnaire).
Certes, cette situation pose le problème crucial de la séparation des pouvoirs, puisque le Premier Ministre par intérim serait aussi le président d’un groupe parlementaire à l’Assemblée. Mais en
sommes-nous encore à ce degré de détail ?
Bref, Macron doit arbitrer entre les avantages d’une situation où il ne s’embarrasse plus d’un Premier Ministre, et les inconvénients qu’elle présente.
Emmanuel Macron a décidé de ne pas nommer de gouvernement avant la fin des Jeux Olympiques, acte qui contribue à dénaturer fortement la Constitution de la Vè République. Rien ne garantit que nos
institutions retrouveront leur cours normal à la fin du mois d’août. Un doute s’installe : Le Président a-t-il l’intention d’installer un nouveau fonctionnement…
sans Premier Ministre… et sans Parlement ? En tout cas, l’administration, en l’espèce le secrétariat général du gouvernement (SGG), dans une note que nous publions intégralement en
exclusivité, lui a déblayé le terrain pour explorer des champs nouveaux dans l’exercice du pouvoir personnel. Notamment par le recours au fameux article 16 et à l’état d’urgence.
Cette note du secrétariat général du gouvernement est intéressante, non seulement pour sa “lettre” (c’est-à-dire pour ce qu’elle dit), mais aussi pour les
intentions cachées qu’elle révèle. Car elle ne se contente pas de décrire la doctrine de l’expédition des affaires courantes, elle explore aussi jusqu’où le Président de la République pourrait
aller dans le pouvoir personnel sans violer la Constitution.
L’exercice n’est pas simple, car , comme l’indique la note elle-même, compte tenu de la faible expérience de la Vè République en matière d’expédition des affaires
courantes, on ne peut guère dire, comme dans des pays étrangers (la Belgique par exemple) habitués à cet été de fait, quelles sont les limites officielles de l’exercice.
Déposer un projet de loi pendant l’expédition des affaires courantes, paraît-il, serait-il inconstitutionnel ?
La note répond à la question avec une prudence jésuitique qui en dit long sur l’intention de l’administration vis-à-vis du pouvoir présidentiel : il s’agit moins
d’imposer des limites que de les déplacer ou de les ouvrir.
Selon le secrétariat général du gouvernement, dans plusieurs cas de figures, le gouvernement pourrait déposer des projets de loi, même si ceux-ci posent un
problème, puisque l’Assemblée n’aurait pas la faculté de poser une motion de censure contre les auteurs du texte. Un gouvernement “courant” ne peut être mis en minorité par le Parlement, ce qui
bouleverse l’équilibre des pouvoirs.
Néanmoins, le SGG considère que, dans certains cas, le gouvernement pourrait prendre l’initiative de légiférer, même s’il se contente d’expédier les affaires
courantes. En particulier, le Secrétariat valide l’idée d’un budget bâti par un gouvernement démissionnaire. En soi, si l’on admet l’hypothèse que le consentement à l’impôt est essentiel en
démocratie, cette perspective est loin d’être neutre…
Mais c’est le recours à l’article 16 qui intrigue :
Donc c’est écrit ! Au bout de douze jours d’urgence, le gouvernement chargé d’expédier les affaires courantes pourrait déposer un projet de loi pour prolonger cette
situation où le Président concentre tous les pouvoirs.
On se demande bien pourquoi le secrétariat général du gouvernement se pose cette question, et apporte cette réponse.
La porte est en tout cas ouverte pour qu’Emmanuel Macron déclare l’état d’urgence et le prolonge sans gouvernement digne de ce nom. On ne pouvait rêver meilleure
perche tendue à Jupiter pour passer outre le texte de 1958…
La panne Microsoft mondiale (dont il est tout sauf prouvé qu’elle soit le résultat d’une cyberattaque) fait écho aux angoisses de la caste pour cet été, particulièrement en France. Les Jeux
Olympiques constituent en effet un moment d’exposition mondiale privilégié, propice à toutes les atteintes à la sécurité les plus spectaculaires. Voici les principaux scénarios entendus “dans les
couloirs” de la bouche de nos dirigeants eux-mêmes concernant une “surprise” qui surpasserait le 11 septembre 2001 et modifierait la donne géopolitique.
Comme je l’explique dans la vidéo, les pouvoirs publics ont très bien compris la vulnérabilité de la France (et de l’opinion mondiale) durant les Jeux Olympiques.
Des milliards d’humains ne pourront échapper aux images retransmises depuis Paris : L’occasion rêvée de mettre en scène la puissance de l’Occident… ou sa faiblesse. Depuis plusieurs mois, dans le
plus grand secret, nos autorités se préparent donc au pire : Un attentat, par exemple, qui serait encore plus puissant, encore plus destructeur (pour les esprits et les symboles de notre
domination) que le 11 septembre.
Ou tout autre “Big One” qui modifierait la donne géopolitique.
Les scénarios que j’évoque dans la vidéo ne sont pas sortis d’esprits échauffés, de cerveaux filter-bubblisés par
des contaminations complotistes. Ce sont simplement les hypothèses qui reviennent le plus souvent dans les conversations intimes avec nos responsables.
Insistons sur un point : Ce ne sont ni des annonces, ni des prédictions. Ce sont simplement des hypothèses de travail.
Chacune d’entre elles pourrait avoir des conséquences désastreuses pour votre patrimoine. Anticipez-les !
Comment Macron a ruiné la crédibilité européenne et mondiale de la France
Le désordre institutionnel qui règne en France depuis le 10 juin n’a pas seulement des impacts négatifs sur la scène intérieure. Il contribue aussi beaucoup à l’affaiblissement de notre pays sur
la scène internationale, et à notre perte de crédibilité. Nous passons en revue aujourd’hui les inconvénients de cette situation tant sur la scène mondiale que sur la scène européenne.
Plusieurs points devront être suivis avec attention dans les jours à venir :
le 18 juillet, le Parlement européen doit se prononcer sur la candidature d’Ursula von der Leyen à la présidence de la Commission européenne. En principe, le
vote est “verrouillé”, mais, comme il se fait à bulletin secret et qu’Ursula von der Leyen a été imposée en partie par Emmanuel Macron, notamment à l’Italie, une mauvaise surprise n’est pas
exclue
parallèlement, la France perd de l’influence au sein du Parlement et dans la constitution de l’exécutif européen
Viktor Orban, qui préside l’Union Européenne pour 6 mois, profite de cette vacance du pouvoir européen pour mener ses propres initiatives individuelles. Il a
rencontré Vladimir Poutine, mais aussi Xi Jin Ping et Zelensky avant de se rendre au sommet de l’OTAN. Edouard Husson en parlait cette
semaine
à Washington, précisément, au sommet de l’OTAN, la France ne pèse plus guère
la vie de l’OTAN est désormais monopolisée par la sénescence de Joe Biden et par son possible retrait de la
course à l’élection présidentielle
L’invincibilité du Système semble toujours intacte. Un appel aux urnes libérateur, qui donne un semblant de pouvoir au peuple de France, des résultats
qui confortent l’impression que quelque chose a changé… et au final… perdu. Et perdus les espoirs et les envies de combativité. Une validation grandeur nature de la fameuse expérience
de Martin Seligman sur l’impuissance apprise… qui démontre que subir un
événement sur lequel on n’a aucun pouvoir peut condamner l’esprit humain à la résignation et à la passivité. N’est-ce pas le souhait le plus cher de cette fraction qui gère à
sa guise le monde et ses richesses ?
Dans l’expérience un animal puni dans une situation et n’ayant d’échappatoire que dans une autre situation, où il subit également une même punition,
finit par renoncer et se prostre dans des activités tolérées et sans effet sur son environnement. Pire ! Il n’essayera même pas de s’enfuir si une porte est ouverte… Comme nous,
convaincus que l’exercice démocratique est cette punition permanente où on espère en des solutions, un intérêt pour le Bien Public et finalement la déception se matérialise avec
constance… Des voies d’action, non violentes, sont ouvertes et on n’a plus l’idée de les emprunter.
Juin 2024 a envoyé un message de rébellion, transformé au 1er tour des législatives et la machine s’est mise en marche, circulez il n’y a rien à faire,
rien à voir… vous avez échoué ! Bien entendu le système n’a pas lésiné sur l’utilisation de ses médias, c’est-à-dire ceux qui captent l’essentiel des ressources et de la
diffusion. Ne cédez pas à l’illusion qu’une diversité minimum subsiste, seulement des jeux de rôles, bon flic, mauvais flic, rouge, noir, droite, gauche… Une harmonie merveilleuse où
les vraies questions sont rarement posées et encore moins traitées, tous les avis consolidant le Système ou le justifiant par de savantes outrances… Quel beau spectacle, s’il ne
faisait pas le malheur de millions de gens, les menant à la ruine, la soumission, la guerre un jour peut-être. Le Système aime se parer des plus grandes vertus telles les valeurs de
la République, la Démocratie, la défense des minorités, l’inclusivité, enfin nous les connaissons tous. Puis tous les contre-pouvoirs deviennent factuellement les contreforts dudit
pouvoir : la Justice, les médias, les associations d’entraide homologuées, les partis de tous bords et leurs servants aimablement entretenus par la collectivité… Tout peut alors
changer pour que rien ne change.
Se prêtant au jeu, RN compris, un battage terrible a prolongé le maintien des mêmes pouvoirs tout en laissant entendre que la partie n’est pas jouée
totalement, espérez peuple docile. Nous avons encore reçu la décharge punitive. Mais la prochaine fois, alors là, attention ! il est vrai que la course de vitesse engagée met des
limites à la certitude de la victoire finale et totale. Il faut continuer les contraintes, les menaces, les décisions autoritaires et liberticides pour votre bien, peuple. Vous n’avez
rien choisi.
Pas voulu de l’appauvrissement intellectuel, moral, industriel, agricole de la France. Vous n’avez pas réclamé que vos ressources et celles de vos pères
soient plus qu’obérées par une dette sans fin et quasi intégralement improductive. Vous ne souhaitiez pas ardemment que des millions d’étrangers de culture éloignée soient invités par
d’autres à s’installer et partager votre pays. Comme un Marocain serait bien incapable d’imaginer qu’en 2023, un nourrisson sur 4 au Maroc s’appellerait Christian Jean Baptiste ou
Christophe, vous vous interrogez sur pourquoi en France cette évidence n’a pas cours. Quand les Français votent à 53% contre Maastricht et le chemin vers la dissolution de la Nation
française dans un projet globaliste qui n’accumule guère les succès sans que l’on sache si hors de l’Union européenne, la France était condamnée à devenir un pays éteint voire moisi…,
la sagesse du Système décrète que ça s’applique quand même, heureusement ! Après le grand test de l’auto-attestation pourquoi se limiter à des babioles, l’heure est grave.
Auto-attestation pour «bien voter», auto-attestation pour contraindre la part des fruits de son travail et son épargne et privilégier le sacrosaint «chèque», obole égalisatrice qui
répond à nos désirs profonds d’assistés sous dépendance.
Donc oui le Système sent un vent de résistance et accélère graduellement. Ne faisons pas de fiction avec le contrôle physique (bien effectif avec les
confinements, auto-validés par le Système), la destruction du pouvoir d’achat, de la monnaie (l’Euro toujours plus profitable, le Système vous le dit et redit), le départ des biens
collectifs et privés hors la France (la globalisation enrichit la planète, sots ! C’est une évidence qui vous permet de consommer toujours plus)… Et surtout, il n’y a pas
d’alternative, aucune. Pourtant si nous retrouvions notre liberté d’information, de débat, de s’instruire, d’entreprendre, de vivre en sécurité dans une société courtoise et au tissu
social fort, qui sait ? Non ! Le Système le dit clairement : Populistes, sots qui ne sont rien.
À quel prix ?
Au prix qu’il faudra pour maintenir ce Système où les bien nés profiteront, où les ressources seront contingentées pour les autres, surtout avec le
dramatique changement du climat qui justifie absolument tout et n’importe quoi. Indispensable pour vous, nous, puisque les conséquences sont effroyables et démontrées quotidiennement
par tel ou tel évènement que… les médias, tiens tiens, les politiques, les associations stipendiées et autres organisations gouvernementales ne cessent de valider. Il faut les croire,
ils ont la légitimité, la science avec eux, indiscutable et d’ailleurs non discutée, et surtout aucun intérêt dans la partie
naturellement…
Dans cette course de vitesse, le Système peut gagner … des batailles, mais comment croire que l’homme va délaisser
son humanité et son besoin inné et absolu de Liberté, qui ne peut être bridée éternellement ? OLY… Ouvrons Les Yeux et ayons confiance en nous.
Le petit monde parisien ne comprend pas la colère des Français
A Paris, on ne comprend pas la colère du peuple français. Ce dimanche 30 juin au soir, la tendance, sur les plateaux de télévision, était à minimiser la victoire politique du Rassemblement
National. Malgré l’augmentation du taux de participation par rapport aux européennes et la mobilisation de la gauche, malgré aussi quelques cafouillages de campagne (sur le conflit des retraites,
sur la place des “binationaux” dans la fonction publique), le Rassemblement National maintient pourtant le pourcentage des voix atteint aux élections européennes. La gauche, elle, bien que
distancée par le RN, est largement devant les macronistes: Elle a su mobiliser, elle aussi, sur le rejet du président. Les Français expriment un message simple : Ils ne supportent plus Emmanuel
Macron. Et les combines d’entre-deux-tours n’y changeront pas grand-chose. Il est probable, même, que le pas de deux entre le Nouveau Front Populaire et les macronistes autour d’un Front
Républicain favorise la possible majorité absolue du Rassemblement National et de ses alliés.
Le spectacle des plateaux de télévision était prévisible et affligeant à la fois. Tout était fait pour minimiser le résultat du Rassemblement National. Pourtant,
34% des voix, c’est mieux que les 32% de la République en Marche en juin 2017, dans le sillage de l’élection présidentielle.
Certes, une gauche unie à plus de 28% et un parti présidentiel qui repasse la barre des 20%, cela dessine une tripartition de la politique française. Cependant,
interrogeons-nous sur la signification profonde du vote des Français.
La colère des Français
En fin de semaine dernière, j’écrivais que le meilleur résultat pour le pays, et pour un redressement serein, serait une majorité relative du Rassemblement
National. Or, les projections des instituts de sondage – que l’on n’ a pas montrées telles quelles ce soir sur les plateaux de télévision – montrent qu’une majorité absolue du Rassemblement
National et de ses alliés est possible.
Certes, il faut être prudent: on ne pourra faire des projections affinées qu’en disposant de la liste complète des duels et des triangulaires. Mais il faut prendre
acte de cette probabilité de majorité absolue : La colère des Français s’exprime désormais ouvertement.
Si l’on analyse, d’ailleurs, le résultat de la gauche pour ce qu’il est, il exprime la même colère : A cette variante près que l’on reproche à Macron d’avoir
favorisé la montée du Rassemblement National.
Le contre-productif “Front républicain”
Ce soir, on a vu d’ailleurs le plus bel aveu derrière la minimisation: les uns et les autres ont commencé à reparler d’un “front républicain”. Le Nouveau Front
Populaire serait prêt à se désister, en cas de triangulaire, au profit des macronistes. Et l’on a entendu, au fur et à mesure de la soirée, des messages arriver de l’Elysée avec une évolution
certaine : Alors que le président disait encore il y a quelques jours, “ni RN ni LFI”, il semble en être plutôt au “tous contre le RN”.
Ce faisant, la gauche ne se rend pas compte qu’elle se contredit : Elle agonit Macron et les macronistes avant d’affirmer qu’il s’agit d’un moindre mal….Parions sur
un effet contre-productif.
Les financiers mais pas qu’eux. Que nous saisissons au vif par leurs «activités».
Dont leurs aveuglements. Soit «l’Alliance parlementaire contre
macron» qui repousse tout à Septembre. De quoi bien utiliser le «droit d’inventaire». Tout
comme des héritiers refusent des héritages, des politiques et leurs électeurs refusent
l’extrême endettement macron, fait en solitaire, dans le seul but de nuire au maximum au pays. D’ailleurs, pour nous, la problématique doit être fermement recadrée et renversée.
Jamais le Privé peut endetter les pays. C’est même tout l’inverse : c’est ce privé qui est très endetté
envers le Public. Il a beaucoup trop reçu de l’argent qui ne lui est pas destiné. Le Public doit retrouver ses billes. Seul le Public peut décemment diriger le monde. Comme
quoi c’était une très mauvaise idée de sortir de l’ombre.
Pour le moment, voyons de près comment tout ceci peut arriver : les ingérences intolérables
de l’argent dans les élections ? Leur but souillé reste que les peuples se laissent
dépouiller de leurs biens. Sans motif. Sans raison. Sans aucun droit. Et par des moins que rien : les déshonorés financiers corrompus qui, depuis des décennies, ne
causent que dommages et maux sur la Terre.
Ils se sentent, si imprudemment,
invulnérables, qu’ils ne se cachent plus. Or l’Histoire nous a appris que, lorsque la vermine sort de ses trous, elle est foutue.
1. Audit de ces malfaisants qui font
tout mal comme le… mal ?
– La CE veut terroriser et les
électeurs et les élus. Les élus, qui ne sont pas corrompus (= obéissant aux corrompus de la CE), vont vivre les assauts de leurs haines de vandales
avides. Et sans aucun droit de rester avides. Toujours la même rengaine que rien ne justifie ?
– Les agences de notations osent des propos haineux et des menaces directes
condamnables envers et les candidats (séquestrés dans leurs têtes démentes) et les électeurs (réduits à n’être que des ombres sans droit dans leurs dangereux délires des…
petitesses. Les leurs de petitesses).
– Les traders veulent
encore plus nuire et pas pour «l’intérêt général». Uniquement pour leurs indignes voracités. Rappelons que traders vient de trade (commerce). Trade c’est le commerce : donc les
côtés très prostitués de
celui-ci. Ces ridicules inactifs seraient seulement des putes qui vendent leurs culs : nous n’avons pas à leur… obéir, à ces pires pitres !
— Sans omettre la possibilité que la France soit mise
soustutelle du FMI. Comme
c’est un pays dit développé – les difficultés de la procédure apparaissent presque inextricables. Alors juste un effet d’annonce pour manipuler ces élections… encadrées à
l’extrême ?
— Les médias d’argent
sale (les médias «monopolisés» par les trop milliardaires – donc sans aucune
concurrence !) sont devenus inentendables, inécoutables tellement la hargne dure contre leurs lecteurs sue de partout. Trop c’est trop.Surtout lorsque leurs contenus sont…
zéros. Niveau de réflexion : n’ont pas quitté
l’école primaire. Une honte purulente, non ?
– Partout et en tout ils veulent FORCER la main et ta
tête des «bons» citoyens (qu’eux ne sont pas !), contraindre,
paniquer, terrifier, obliger, voler les libres consentements, se conduire en esclavagistes des autres, en colonialistes de tout le monde sauf d’eux-mêmes. Etc.
Vous avez compris, ils sont allés trop loin. De quoi avoir de solides prises pour leur faire procès sur procès. Tellement ils font honte à l’Humanité. Avec eux, vous n’avez aucun
droit – et eux tous les droits. Ce qui ne colle pas puisqu’ils n’ont aucune stature morale pour agir ainsi…
Ce sont des escrocs rabougris, des minables, de
lamentables grands délinquants… ils doivent obéir et nous pas du tout.
— Vous êtes chargés (mais oui, vous êtes assez responsables en vrai pour !) d’allonger cette liste des trop indécents financiers
qui n’arrêtent plus de marcher sur la gueule de… 90% de la population. C’est dire la minorité extrême (tous sens du terme minorité) de leurs mentalités irresponsables et de
leurs comportements de véritables fous.
2. La situation (sens situationniste)
a complètement changée !
Tellement plus Positive sous plusieurs angles.
Politique : il y avait une Assemblée nationale «très bloquée». Elle sera avec des macronistes très minoritaires (moins de 100, 100
qui diminuent chaque
jour). Le gouvernement ne sera pas promacron. Donc seul parmi un gouvernement autre – se rappeler Chirac – il ne pourra plus avoir de politique personnelle (vu l’étroit domaine
réservé). Les conduites brutales (49.3, etc.), déraisonnables et très autoritaristes ne seront plus possibles.
Social ; les macroriens sont usés. Traités, sans élégance, par le CE, de «gaspilleurs excessifs – soit d’extrémistes des
irresponsabilités» – il ne faut plus compter sur des soutiens comme avant. Le respect s’est perdu en marche !
International : de même, par rapport à 2017, défections d’une
partie des soutiens. La crédibilité s’est usée jusqu’à l’os… Les élans insensés en solitaire ne seront plus possibles.
La reconfiguration changée = les opportunités de réelles mutations grandissent fortement. Il n’est plus possible de les prédire à coup sûr.
… Autre bonne analyse… À peine 70 à 100 pour les macroriens = Campagne de renaissance : surtout paraître les plus réacs, conservateurs et
pré-fachos possibles… Contrer Macron jusqu’en septembre : Omission de l’idée flamboyante d’une… «Alliance parlementaire contre
macron» ?
Plus loin ¿?
3. Lorsque nous tombons dans le…
misérabilisme extrême : Celui de prétendues… activités (sic) des financiers
«La bourse ne s’insère nulle part dans la théorie économique. Elle est à part, une sorte de casino qui ne va pas avec le reste. En termes d’économie,
les firmes y maximisent leurs profits et c’est tout». (p.410) de «Des idées capitales» (Capital ideas) de Peter L. Bernstein –
2008. Ce livre est excellent de probité involontaire parce que son auteur est foncièrement pro-finances, qu’il en a fait son métier et qu’il a rencontré, de visu, tous
les protagonistes à l’origine de l’explosion boursière des années 1980-1990 jusqu’à aujourd’hui. Qu’il ne comprend pas vraiment, sous un certain angle, l’importance
extraordinaire de ses apports. Notamment, afin de bien saisir la genèse des catastrophes systémiques – que seules les Bourses, sans
réels contrôles, peuvent provoquer…
Et dont le bon sens se dit «Plus de Bourses du tout plus aucune de catastrophes de ce genre» !!! Les Trente Glorieuses ne
sont-elles pas déroulées… sans la présence massive de la Bouse. Comme quoi son lourd
parasitisme n’avait pas pu sortir de son trou !
Une fois ceci acquis, à savoir l’existence du doute sur la nécessité
boursière – à parcourir, avec neutralité, toutes les activités financières et leurs (ou non) théorisations – facile de s’apercevoir que la tautologie règne sur les
Bourses. Exemple, «les actions se négocient à leur vraie valeur» parce que la valeur où les actions se négocient est la vraie ou
bien que la vraie valeur reste celle où est l’action… C’est comme ça, cela ne se discute même pas. C’est siiii évident !!! une boucle qui se met en boucle et se déroule et nous
la boucle et une boucle qui se met en… etc. Or, «l’affirmation que les prix sur un marché efficient reflètent totalement l’information disponible est trop générale pour
pouvoir être testée». (p.208) de «Des idées capitales»
Ainsi, toute définition y fuit ou vous y amène
à toujours autre chose. «La valeur intrinsèque est la valeur justifiée par les faits, c’est-à-dire les actifs, les bénéfices, les dividendes, les perspectives claires» (p.237 ibid).
Mais encore ? «Les gens de Wall Street n’apprennent rien et oublient tout». (p.240
ibidem). Oui, mais si nous voulions tout savoir ?
4. Vous voyez bien ils sont
tautologiquement complétement FOUS
Vraiment ? Vous n’y trouveriez que le tournis et l’écœurement de voir surgir, toujours, une rengaine IRRECEVABLE – «laisser le marché décider» (p.255
idem). Par magie, indicibilité, subsumption de tous les langages, etc. «ça» atteint toujours un dicté et
édictésupposé»
équilibre» (p.313 idem). Équilibre si souvent démenti par les faits «Le marché n’explique jamais 100% – et souvent pas plus de 30% – de la performance d’une action». (p.285,
idem).
Alors qu’est ce qui l’explique à la fin ? Pire que la fausse caricature qui est faite de l’administration où on vous renvoie toujours d’un bureau à un
autre, d’un guichet au suivant. Ici, vous vous voyez renvoyés d’un bureau d’explication
à l’autre, d’un guichet creux au plus vide encore.
«Le marché est-il bien le seul facteur sous-jacent de base qui influence la valeur des actifs qui y sont négociés ? et l’inflation ? La distribution des
richesses ? La diversité des supports financiers ? Etc. ?» (p.301, ibidem). Oui, vous saisissez cela mais, aussitôt, tout vous glisse entre les doigts. Si le marché
est efficient des
stratégies basées sur l’information disponible n’offriront pas une rentabilité supérieure à l’ensemble du marché. Il ne sert à rien de cumuler et d’accumuler une masse d’infos.
Puisque ce n’est pas là que ça se passe. La concurrence pour l’info n’y donne que l’info sur la concurrence. D’autant plus, que pour des cerveaux pondérés et précautionneux, nous
voyons bien que «le marché est TROP sensible à la dernière information» (p.231 idem). Disproportionnée, pas
raisonnable ni réfléchie ! toutes les apparences de l’irrationnel ou de la déraison ?
Tout vous échappe, encore plus, des mains. Bon au moins nous aurions des analystes au point ? Lorsqu’il s’est agi de distinguer les performances dues au
talent de celles dues à la chance, «les résultats sont [devenus] accablants. En moyenne, sur 10 ans, et pour un niveau de risque donné, les clients des fonds communs auraient pu
accroître leur richesse de 15% en se contentant d’acheter et de conserver un portefeuille d’actions diversifiées. Seulement 26 sur les 115 fonds étudiés ont obtenu des performances
supérieures à celles du marché» (p.214 ibid). Ainsi, les «études» financières se révèlent d’une confondante redondance «on gagne de l’argent en achetant bas et vendant haut» (p.215).
Qui l’eût cru ? «Une action ne vaut que ce qu’elle rapporte» (p.229). Quelle puissance d’observation !
Qui sait mieux que les autres la valeur des valeurs boursières alors ? oui qui ?
* Pas ces boursiers déréglés Et
dérégulés… en tout cas – alors qui ? Qui savent décrire… calmement leurs si dangereux délires !! Preuves encore, preuves ?
«Ce qui passe aujourd’hui pour de l’analyse de titres est à mon avis n’importe quoi à 150
000%» (p.303, «Des idées capitales» (Capital ideas) de Peter L. Bernstein – 2008). Seule certitude : ça va faire perdre leur emploi à un certain nombre de salariés. Et
pourquoi ? ne sont-ils pas, visiblement, spoliés de leurs revenus futurs ? Et par qui ? Bingo ! Par qui est supposé «financer» ces activités futures… en ne gagnant que de
l’argent unilatéral et sans rien débourser…
bizarre manière de financer vous ne trouvez pas ?
«Même des professionnels disposant de moyens très importants semblent incapables de battre le marché avec une quelconque régularité» (p.215). Mais nous
verrons, plus loin que leur «taux de nuisance» devient anormalement élevé. Vu de l’extérieur, les bourses ne se remarqueraient
que par les catastrophes et nuisances qu’elles provoquent ? On dirait bien. Qui nous «oblige» à un tel masochisme ?
Ah oui ! à ce point ? Tout le mal viendrait des noise
traders. Du bruit, du parasitage sur les lignes. Le «bruit» entraîne fréquemment des écarts entre prix et valeur intrinsèque. Donc la bourse désinforme grave sur la
valeur des choses, elle égare tout ce qui est rationnel à ce sujet et nous enlise dans les «cercles de déraison» !!!
Résultats des courses ? des courses-bourses… L’absence
des… «activités des financiers – La circulation circulaire démasquée (4)». (4) Ce qui veut bien dire que vous avez (3) autres textes qui précédent… et 5 qui
succèdent !
Épilogue ?
Comme les héritiers peuvent refuser l’héritage, les électeurs et les élus ont le «droit
d’inventaire».
Le droit de refuser l’héritage macroniste. Pour une situation bien claire.
Pour le solide argumentaire (voir un prochain texte)
Sous l’apparence d’un «piège», par
la dissolution, Macron cherche surtout le parachute pour s’éjecter avant le crash. Mais trouvera-t-il à temps le 1er ministre bouc-émissaire qui le sauverait ? Un vrai
film à suspens !
Autre question qui pimente le
suspens : Ses commanditaires sont-ils toujours à son chevet, ou bien Macron est-il désormais seul à la manœuvre ?
À mesure de la rédaction de cet article (les choses vont si vite), il apparaît qu’aucune des deux «oppositions» (RN ou NFP) au camp de l’extrême centre
n’obtienne une majorité absolue. Ce qui obère l’éventualité de l’avènement d’un gouvernement dit «de gauche» ou dit «de droite».
Ce qui désamorce, par conséquent, le piège que Macron avait fomenté : refiler la patate chaude à
un 1er ministre
bouc-émissaire.
Pour autant, les rumeurs d’activation de l’Art. 16 (les pleins pouvoirs) laissent à penser qu’il ne s’est pas encore résolu à voir son plan totalement
tomber à l’eau.
Même si l’option «piège» ne se réalise pas, il n’en demeure pas moins que les charges explosives ont été posées et menacent malgré tout de se
déclencher.
Attentat sur les
JO, cohabitation et guérilla politique, budget 2025 irréalisable, raid des marchés financiers menant à la faillite du pays et sa mise sous tutelle par la BCE, amendes et bâtons dans
les roues de l’UE, entraves pour cause de guerre, chaos social… À chaque déflagration son petit scénario catastrophe. Du grand «tare».
De la duplicité
présidentielle
«Je prépare ça (la
dissolution) depuis des semaines, et je suis ravi. Je leur ai balancé ma grenade dégoupillée dans les jambes. Maintenant on va voir comment ils s’en sortent…». (Macron,
ce 10 juin à Oradour-sur-Glane, rapporté dans un article du Monde)
L’aveu par le «président» de sa propre duplicité confirme son arrogance congénitale envers les Français et matérialise la rupture du «contrat»
constitutionnel qu’il est censé avoir souscrit.
Rappelons l’Art. 5 de la Constitution :
«Le président de
la République veille au respect de la Constitution. Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l’État».
Cet aveu devrait l’exposer à une procédure devant la CJR (Cour de Justice de la République) pour atteinte à la Nation et non-respect de la Constitution
et devrait, a minima, «obliger» les élus à enclencher l’Art. 68 afférent à la destitution du président.
Même si une majorité de citoyens en est déjà convaincue, le divorce du «président» d’avec sa fonction est désormais consommé en pleine lumière. Après
les «gens qui ne sont rien», les «illettrés», les «gaulois réfractaires», les «alcooliques», les «j’ai très envie de les emmerder», les «traverser la rue», les «costards», etc., son
mépris qui, jusque-là, se cantonnait à n’insulter que partie par partie les français, fait désormais tache sur le corps entier de la Nation. L’indignité est avouée et
incontestable.
À cela s’ajoute la désinvolture avec laquelle le personnage perpètre ses forfaits. En toute circonstance, il «assume» (c’est son mot chaque fois qu’il
est pris en défaut) sans vergogne ou, comme lors de l’affaire des Uber Files, il répond avec raffinement : «ça m’en touche
une, sans bouger l’autre».
Le Piège et le terrain
miné
Macron, quoi qu’il en dise, n’envisage pas de remporter ces législatives (s’il pense le contraire, cela signifierait qu’en plus d’être arrogant, il a
perdu le sens des réalités – ce qui n’est pas à exclure).
Cet échec calculé (s’il est mené à bien) l’amènera donc à nommer un nouveau 1er ministre. Lequel nommera un nouveau gouvernement.
Ce nouveau 1er ministre, en charge désormais des «affaires», devra avancer sur un terrain miné de toutes parts.
Les JO
Le nouveau 1er ministre devra prendre en charge la gestion des JO de Paris : Evénementiel, cérémonial, aspect budgétaire et surtout aspect
sécuritaire.
Sans être grand clerc, il est probable que les JO seront un fiasco financier (seuls les JO d’Atlanta et ceux de Los Angeles ont été rentables) aggravé
par de nombreuses défaillances logistiques déjà commentées dans la presse.
Quant à la menace sécuritaire (dont on nous rebat les oreilles), elle sera amplifiée par l’accroissement du nombre de «camps» ayant intérêt à un
attentat sous faux-drapeau. Si les Russes et les islamistes seront les coupables tout désignés, il est clair qu’un tel attentat démontrerait, de
façon éclatante (avec mauvais jeu de mot), l’incompétence sanglante des nouveaux venus au pouvoir.
Mais, on est bien d’accord, tout cela n’est que de la politique fiction et n’est mentionné que pour l’exhaustivité des hypothèses.
Cohabitation et guérilla
politique
Même doté d’une majorité absolue, un gouvernement ne peut sereinement exercer le pouvoir sans un minimum de fluidité dans ses relations avec les autres
instances de l’édifice républicain.
Or tout gouvernement doit pouvoir composer avec le Sénat,
le Conseil
constitutionnel, le Conseil d’État, le corps
de la magistrature et
l’armée mexicaine des Hauts
Fonctionnaires disséminée à travers le maillage complexe des agences gouvernementales, des préfectures, des collectivités locales (régions, départements, communes) et
des entreprises nationales.
Aucun Pouvoir exécutif ne peut s’exercer sans un certain degré de collaboration, or aucune de ces strates ne lui sera acquise.
De plus, on peut faire confiance à Macron pour actionner toutes les ficelles et les chausse-trappes dont il a la maîtrise par la soumission, la
corruption ou l’adhésion intéressée des opérateurs.
Au niveau politique, avec l’appui des médias, Macron pourra rendre cette cohabitation des plus détestables en laissant libre-cours à toute la perversion
qu’on lui connaît : ne pas signer les ordonnances ou les décrets, inventer des états d’urgence, tirer parti d’une opportune pandémie, déclencher des guerres, miner les
perspectives économiques par des communications alarmistes….
Le Projet de loi de
finance
Juillet est le mois où un gouvernement rédige et consolide ses options budgétaires pour le vote du budget à l’automne. C’est l’exercice le plus ardu et
le plus déterminant pour tout camp politique. Or, décider d’un budget au débotté dans l’état des finances laissées par Bruno Le Maire est une gageure digne du nettoyage des écuries
d’Augias.
Au vu de l’état critique des finances françaises, aucun nouveau gouvernement ne sera en mesure d’équilibrer un quelconque budget… à moins de mentir
comme l’a fait Nono, le «sauveur de
l’économie française» lors du dernier exercice. En effet, à l’automne 2022, le déficit prévisionnel 2023 était estimé à 4,9% (la bagatelle de 122 Mrds d’€). Mais il s’est soldé,
après réalisation, par un déficit de 5,5% (soit 15 Mrds d’€ supplémentaires).
Il est d’ailleurs rapporté que cette seule perspective de devoir présenter le prochain budget aurait été le principal motif qui aurait poussé Macron à
dissoudre. En terme d’art équestre, on parlerait de refus d’obstacle.
Si on ajoute que, pour réaliser la ventilation et l’exécution d’un budget, il faut un certain niveau de collaboration et de bienveillance des
fonctionnaires de Bercy, la tache devient très périlleuse pour un 1er ministre «politiquement moins correct». De plus, beaucoup de circuits de commande de l’économie ont été
débranchés de Bercy pour être pilotés directement depuis le secrétariat général de l’Élysée, via Alexis Kohler. Ainsi l’Élysée, bien que privé d’un gouvernement à sa botte, sera en
mesure d’actionner certains leviers.
Précisons qu’un Exécutif sans majorité absolue ne peut passer son Projet de Loi de Finance (PLF) qu’à coup de 49,3 et, dans les configurations qui se
profilent, s’exposera inévitablement à la censure de son gouvernement. Ce qui nous amènera à une instabilité parlementaire dont la résolution conduira sans aucun doute à une valse des
gouvernements avant que la question de la présidence ne finisse par se poser.
Raid de la finance
Fin mai, Standard & Poor’s abaissait la note de la France, et début juin, Larry Fink, CIO de BlackRock, était à Paris et au G7. Le récent décrochage
(mi-juin 2024) du CAC 40 est un signe avant-coureur de la fébrilité des marchés. À noter que même si Christine Lagarde (BCE) amorce une baisse des taux européens, les taux français ne
suivent pas la même courbe. L’écart des taux de financement entre la France et l’Allemagne ne cesse de croître au profit de l’Allemagne, ce qui déstabilise la monnaie
européenne.
La question est donc de savoir si BlackRock et consorts vont revendre leurs OAT (obligations à terme) françaises et continuer de financer l’État
français en achetant de nouvelles obligations. Très rapidement la trésorerie France perdrait entre 200 et 400 Mrds (coupons à payer et tarissement des ressources). La France serait,
de fait, déclarée en faillite et mise sous tutelle de… la BCE. Elle est pas belle la vie ?
Mais il serait dommage que le poulain de la haute finance, Macron, visse sous son règne les finances françaises subir un raid de la part de ses «amis»
agents économiques. Malgré cette indulgence, les intérêts de ces derniers ne se conjugueront pas longtemps avec ceux, politiques, du Mozart sus-cité. Il y a des limites.
La solution ? Pour ménager la chèvre et le chou, le raid aura bien lieu (les marchés ne font jamais de concessions) mais ! sans que Macron
soit aux manettes. Ainsi Macron doit être momentanément exfiltré avant que ça se gâte.
Malheur à celui ou celle qui héritera des fruits pourris du désastre !
L’UE
Bien évidemment chacun de ces scénarii ne se conçoit, dans les plans de Macron, que s’il s’est débarrassé des rênes de l’Exécutif. Mais le compte à
rebours semble courir plus vite que prévu, d’où l’intenable suspens.
Ce 19 juin (… après la dissolution), la Commission européenne a annoncé ouvrir une procédure de sanction pour déficit public excessif à l’encontre de la
France. Le pourcentage de PIB retenu pour cette sanction est de 0,1%, soit 2,5 Mrds d’€… par an.
Voilà donc que l’élève zélé de Bruxelles pourrait se retrouver au coin, coiffé d’un bonnet d’âne.
Macron ne pourrait supporter une telle humiliation. Une raison de plus de passer la main (momentanément) et de refiler la patate chaude au suivant.
«C’est
pas moi, c’est lui !»
Cerise sur le gâteau : cette amende plombera plus encore le budget à venir ; ce qui est toujours bon à prendre.
Enfin, on peut évidemment compter sur toute sorte de peaux de banane jetées par Bruxelles au successeur du «bon élève» de Bruxelles.
Même si le suspens monte, Macron peut se rassurer. Il ne s’agit là pour l’instant que de l’ouverture d’une procédure de sanction. La sanction tombera
une fois Macron sorti d’affaire.
La guerre
Chef des armées, Macron restera Maître de l’emphase guerrière à défaut d’être Maître de guerre.
D’autant plus que ses «oppositions» le confortent dans ses options bellicistes.
Nul impétrant premier-ministrable ne conteste l’adhésion à l’OTAN, l’alignement atlantiste ou l’hystérie anti-russe du nouveau Petit Caporal
français.
Au nouveau 1er ministre, les affres de l’impasse budgétaire, du chaos économique, des désordres sociaux ; à Macron, la Gloire des champs de
bataille.
Enfin, il pourra s’autoriser toute sorte de mobilisation financière, économique ou en contingent de chair et d’os comme l’a permise la Loi de
Programmation Militaire (LPM) opportunément votée en 2023 :
«En cas
de menace, actuelle
ou prévisible, pesant sur
les activités essentielles à la vie de la Nation, à la protection de la population, à l’intégrité du territoire ou à la permanence des institutions de la République ou de nature à
justifier la mise en œuvre des engagements internationaux de l’État en matière de défense, la réquisition de toute personne,
physique ou morale, et de tous les biens et les services nécessaires pour y parer peut être décidée par décret en Conseil des ministres».
Le sel de l’article se trouve notamment dans menace prévisible. De quoi écorner à l’envie le cours normal d’une politique nationale quelle qu’elle
soit.
Le chaos social
Ces mines passées en revue peuvent tout aussi bien exploser dans les pattes de l’opposition de droite comme dans celles de l’opposition de
gauche.
Mais pour la droite (forcément extrême), il y aura un petit bonus ! : Le chaos social.
En effet, Macron peut compter sur les gens de gauche qui, forts de leur sens aiguë de la démocratie, ne se feront pas prier longtemps avant de se
laisser aller aux réactions épidermiques les plus outrancières contre la menace brune.
Syndicats, étudiants, artistes, sportifs, associations, journalistes… Tous comme un seul homme s’estimeront légitimes à résister au fascisme nauséabond
démocratiquement élu. Soudain la France se lèvera, peuplée de Jean Moulin, bien calés dans leur salon ou arpentant tranquillement les boulevards, prétendant braver qui la mitraille,
qui la torture, qui les camps…, sans scrupule ni respect pour le combat autrement plus sanglant de leurs aïeux.
L’allergie se propagera partout, tel un prurit infantile doublé de la terreur jubilatoire du monstre sous le lit. Fais-moi peur !
Ceux-là scanderont Liberté (la leur uniquement), et proclameront d’un cri unanime, comme Brasillach et ses compagnons en leur temps : «Je suis
partout» sans réaliser un instant que le totalitarisme est au pouvoir depuis longtemps déjà.
Dans ces conditions, facile, hyper facile pour Macron de jeter dans la mêlée quelques black blocs comme on jette de l’huile sur le feu. Facile… il l’a
déjà fait avec une brutalité inouïe contre les Gilets jaunes.
Le joker : Les pleins
pouvoirs
C’est alors que le piège devrait (devait ?) se refermer.
Attentat sur les JO, motion de censure pour budget impossible, raid de la finance, faillite et mise sous tutelle du pays, amendes et bâtons dans
les roues de l’UE, entraves pour cause de guerre, chaos social… Ce sera au choix.
La panoplie du parfait dynamiteur est en place, nanti de plusieurs armes qu’il peut saisir à l’envie au gré du jeu vidéo dans lequel il a pour mission
de dézinguer tout ce qui l’empêche aujourd’hui et à l’avenir.
Et comme dans les jeux vidéo, il détient un joker : Les pleins pouvoirs.
Pour cela, l’article 16 de la Constitution énonce qu’il suffit au président de consulter (et non d’obtenir l’aval) le 1er ministre, le président du
Sénat, le président de l’Assemblée nationale, le Conseil constitutionnel et enfin, Abracadabra, d’informer la Nation.
Ajoutons qu’il n’y a pas de durée maximale à cette prise de pouvoir. On trouve bien dans l’article quelques jalons (qui ne limitent rien) comme par
exemple que le président doit «consulter» au bout de 30 jours le parlement, ou encore des consultations du Conseil constitutionnel qui sont prévues dans les 60 jours pour
vérification. Mais ni le parlement ni le Conseil ne peuvent s’opposer ou le démettre.
À aucun endroit du texte de l’article 16, il n’est indiqué de procédure d’annulation de ces pleins pouvoirs. Légalement Macron peut garder les
pleins pouvoir tant qu’il le veut.
Moi ou le Chaos
Certes, nous sommes assez proches du moment où «la Bête de
l’évènement arrive» (pour faire référence aux paroles nébuleuses et inquiétantes du personnage en avril 2020 faisant allusion sans le dire aux desseins de contrôle totalitaire de
la sphère mondialiste), mais on a vu qu’à ce stade, sa préoccupation la plus plausible est de ne pas être aux manettes lorsque le pays implosera.
Il a tout fait pour, mais dans l’immédiat, il cherche le parachute pour
s’éjecter avant le crash.
Il avait espéré catapulter Bardella à Matignon mais celui-ci s’est judicieusement «bordé» en refusant ce poste si le RN n’obtient pas la majorité
absolue à l’Assemblée.
À gauche, il semble que les atermoiements du Nouveau Front populaire (NPF) sur leur premier-ministrable aboutiront aussi à un score qui ne permettra pas
à la gauche d’accéder à Matignon.
À propos de ce dernier point, il est possible que Macron n’ait pas prévu que la gauche puisse garder la tête hors de l’eau à la faveur des alliances
improbables auxquelles on assiste ces dernières semaines.
Paradoxalement, c’est cette «résistance» de la gauche qui va faire capoter son plan car sans le NPF, le RN aurait peut-être pu atteindre la majorité
absolue. D’une certaine façon, le NPF aura sauvé le RN du piège macronien et d’une explosion en vol.
Paradoxalement, Macron est, à ce stade, le garant, sinon l’otage, qui pourrait retarder encore quelques temps la catastrophe annoncée. Alors, puisque la
catastrophe est inéluctable, autant que le responsable soit sur le pont au moment du naufrage. C’est la moindre des choses.
Affaiblir l’incendiaire, oui ; mais le garder au centre du brasier dont il est l’auteur.
Quoi qu’il en soit, et en toute connaissance du piège tendu, même si une majorité absolue émergeait à l’Assemblée nationale, il est vital que personne
ne vienne remplacer, et potentiellement dédouaner un gouvernement macroniste.
En l’état, si les Français réduisent drastiquement la place de l’extrême-centre dans la future assemblée, et si ni la gauche ni la droite ne tombent
dans le piège de prendre le pouvoir exécutif, c’est l’extrême-centre qui devra affronter l’explosion des mines semées par Macron, c’est l’extrême-centre qui devra payer les pots
cassés, c’est Macron qui recueillera les fruits pourris qu’il a lui-même semés.
Un capitaine, aussi inconséquent
soit-il, doit rester sur le pont jusqu’au naufrage final, surtout s’il en est le principal responsable.
Le (dernier) coup
d’après
Macron, mis en échec, sera acculé et ne supportera pas de sauter sur les mines qu’il a lui-même amorcées. Ce sera la surenchère, la fuite en
avant.
Il prendra les pleins pouvoirs, imposera un budget à la grecque, la société se brisera sous les mesures d’austérité, il déclarera la guerre…
La France touchera le fond… Du sang et des larmes.
Il faudra en arriver là pour qu’enfin, la vraie et seule question qui vaille soit sur la table : la Souveraineté Nationale.
Enfin, l’évidence sera révélée. Enfin l’UE apparaîtra sous son vrai jour, et on reparlera alors de Nation et de Peuple.
Un dernier mot à ceux qui jugeront
les ressorts de cet article par trop pessimistes.
La dette est le meilleur moyen d’aliéner quelqu’un ou un pays. Un pays endetté est redevable à ses créanciers et n’est donc plus libre, d’où notamment
la désindustrialisation intentionnelle et méthodique du pays.
Macron n’a jamais eu l’intention
de réduire la dette. Aucun des inféodés à l’UE ou à Washington n’a eu le début d’une intention d’émanciper la France. La dette est un outil de domination. Macron est un
Mozart de la finance, effectivement. Un Mozart POUR la finance, assurément.
Après la dissolution : Un coup d’État macroniste est-il possible ?
François Boulo, ancien avocat des Gilets jaunes, livre une analyse lucide de la situation politique dans laquelle Macron a plongé le pays. Sauf quand il
voit dans une victoire du Front populaire aux élections législatives le seul moyen d’éviter le blocage des institutions et un nouveau coup de force de Macron et du système. Mélenchon,
Glucksmann et Aubry ne roulent pas plus pour le peuple que Marine Le Pen et Bardella. Qui peut croire qu’une sorte de statu
quo au sommet de l’État satisferait les Français et serait de nature à changer les choses ? La seule solution, c’est de renverser VRAIMENT la table !
«Le Rassemblement
National, c’est une arnaque pour les électeurs, car c’est l’assurance vie du système (…) Beaucoup de gens sont perdus et pensent qu’en votant Rassemblement National, ils vont
renverser la table et que les choses vont changer. Or, je le dis, rien ne changera avec le RN, la vie de tous ces gens-là ne va pas s’améliorer».
«Il serait
totalement contraire à l’esprit de la Constitution que Macron déclenche l’article 16 (…) Il le ferait après avoir pris deux claques aux élections. L’esprit de la Vème république, ce
serait que Macron démissionne, que des élections présidentielles soient organisées et que les Français donnent au nouveau président une majorité pour gouverner… L’autre scénario,
c’est le coup d’État, Macron qui déclenche l’article 16. Il pourrait alors y avoir des émeutes contre l’article 16, ce qui du coup viendrait légitimer l’article 16 aux yeux du Conseil
constitutionnel (…) On est aujourd’hui dans une crise institutionnelle parce qu’on a là-haut des élites qui ont décidé de gouverner sans le
peuple, de gouverner contre lui»…
Des diplomates à la retraite, des
politiciens et des analystes dénoncent un alignement disproportionné de la France sur les positions israéliennes, souvent au détriment d’une politique étrangère
équilibrée.
Dans les arcanes obscurs de la diplomatie française, la question palestinienne cristallise des positions de plus en plus irréconciliables. Entre les
pressions du lobby israélien, incarné notamment par le CRIF, et les tenants d’une position d’équilibre au Proche-Orient, le président Macron semble avoir choisi son camp. En témoigne
son refus récent de reconnaître l’État palestinien arguant avec nonchalance que «ce n’était pas raisonnable de le faire maintenant». Dans une tribune publiée en novembre dernier dans
le journal Le Monde,
plusieurs ambassadeurs français à la retraite ont, de leur côté, exprimé leur mécontentement face à la politique pro-israélienne privilégiée par l’ancien cadre de la banque
Rothschild, lui reprochant de céder, de manière à peine voilée, aux pressions du lobby sioniste. Les anciens diplomates ont ainsi critiqué la position officielle de la France qu’ils
estiment trop alignée sur celle des États-Unis et d’Israël. Et, fait notable, ils ont explicitement regretté que cette tendance soit en partie due à des pressions «extérieures»
capables de peser sur des décisions politiques majeures. Selon eux, cette situation aurait pour conséquence de s’écarter de la tradition diplomatique française d’équilibre au
Moyen-Orient, communément qualifiée de «politique arabe» et qui a été initiée par le général de Gaulle dans les années soixante. Mais au-delà des griefs adressés au locataire de
l’Élysée, cette tribune a également eu le mérite de poser implicitement la question de l’existence d’un lobby israélien puissant en France.
«Un lobby qui dirige
clandestinement la politique étrangère de la France»
Dans ses nombreux articles évoquant l’importance du lobby pro-israélien français sur le site Orient XXI, le journaliste Jean Stern apporte des
éclairages sur les mécanismes d’influence sionistes. Il y décrit des techniques de lobbying sophistiquées, allant de la pression directe sur les responsables politiques à des
campagnes médiatiques orchestrées pour modeler l’opinion publique. Stern explique que cette influence n’est pas toujours visible, mais elle est particulièrement efficace en coulisses,
où les décisions cruciales sont prises. Il souligne ainsi que ce lobbying intense peut parfois entraver les relations diplomatiques, notamment entre la France et les pays
arabes.
Contacté par TRT
Français, l’essayiste et chercheur en relations internationales, Bruno Guigue estime, lui aussi, que ce lobby existe bel et bien. «On nous dit qu’il
n’existe pas parce que si on admettait son existence, il faudrait reconnaître que la politique étrangère de la France est soumise à son influence. Et donc il faudrait admettre qu’il y
a une sorte d’État dans l’État qui, clandestinement ou de manière souterraine, dirige la politique étrangère de la France. Or, cela correspond en grande partie à la réalité. Oui, il y
a un lobby pro-israélien en France».
L’auteur de «Aux origines du
conflit israélo-arabe : l’invisible remords de l’Occident» estime par ailleurs que la pierre angulaire de ce groupe de pression est incarnée par le Conseil représentatif des
Institutions juives de France (CRIF). «Il y a un lobby
pro-israélien dont la représentation officielle est incarnée par le CRIF. C’est une fraction de la communauté juive organisée qui prétend parler au nom des juifs de France, qui est
totalement alignée sur les exigences de Tel-Aviv. Ce lobby est très influent dans les milieux politiques, médiatiques, académiques, économiques et autres… Et il exerce effectivement
une pression sur la classe politique. Pour moi, c’est une évidence».
Le spectre de
l’antisémitisme
Concernant les accusations d’antisémitisme que subissent les personnalités qui évoquent l’existence de ce groupe de pression, le chercheur estime que
c’est une stratégie délibérée des organisations sionistes visant à installer un climat de terreur. «Il y a
l’accusation d’antisémitisme qui plane sur la tête de ceux qui oseraient identifier le lobby. Cette accusation étant une sorte d’arme d’intimidation massive utilisée à tort et à
travers par les thuriféraires de l’occupant israélien pour intimider et discréditer tous ceux qui s’opposent à sa politique, y compris d’ailleurs des juifs sionistes ou antisionistes,
parce qu’il y a aussi des juifs sionistes qui critiquent la politique de Netanyahou et qui souhaiteraient qu’on aboutisse à un compromis. Mais il n’est pas permis d’élever la moindre
critique contre la politique israélienne, où que l’on se situe, parce que c’est de l’ordre du sacré, de l’intouchable, et dès que vous critiquez cette politique, j’en ai moi-même fait
les frais sur le plan professionnel il y a quinze ans, on est immédiatement taxé des pires abominations».
Contacté lui aussi par TRT
Français, Pascal Boniface, directeur de l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), exprime également ses préoccupations concernant les pressions israéliennes
sur la diplomatie française. Il assure que l’existence d’un lobby pro-israélien influent en France est réelle. «Critiquer la
politique israélienne expose souvent à des accusations d’antisémitisme, ce qui dissuade de nombreux responsables politiques de s’exprimer librement», regrette-il. Pascal Boniface
assure que cette pression est telle «qu’il est souvent
moins risqué de critiquer les autorités nationales françaises que celles du gouvernement israélien». Il ajoute que plusieurs personnalités politiques et médiatiques évitent de se
prononcer contre la politique israélienne de peur de «représailles
personnelles ou professionnelles».
Le CRIF et L’UEJF ou l’avant-garde
d’Israël en France
Le lobby sioniste en France serait donc composé de diverses associations et personnalités influentes, qui n’hésitent pas à user de leur pouvoir pour
orienter la politique française en faveur d’Israël. En premier lieu le CRIF, régulièrement accusé de peser sur les décisions politiques et médiatiques concernant l’État Hébreu, mais
également l’Union des Étudiants juifs de France (UEJF) qui jouerait un rôle déterminant notamment auprès de la jeunesse étudiante.
Un ancien ministre français avait en effet confirmé, sous couvert d’anonymat, l’existence de ces pressions, évoquant des rencontres et des échanges où
il lui était fortement suggéré d’adopter des positions favorables à Israël. «Il y a une
véritable machine de lobbying qui s’active dès que des décisions ou des déclarations critiques envers Israël sont envisagées», avait-t-il affirmé.
Des déclarations qui font nécessairement écho au tournant diplomatique pro-israélien de la France entamé sous la présidence de Nicolas Sarkozy et
poursuivi et renforcé, aujourd’hui, par Emmanuel Macron.
À partir de
maintenant, Macron est là pour mettre le feu aux poudres et activer la guerre entre islam et chrétienté, pour les beaux yeux d’Israël.
La Grande-Bretagne est le leader mondial de la politique anti-russe.
Les Britanniques détestent Poutine et encouragent avec zèle les Ukrainiens à combattre leurs cousins russes jusqu’à la dernière goutte de
sang. Les Russes et les Ukrainiens étaient prêts à signer un accord en février 2022, jusqu’à ce que le Premier ministre britannique Johnson arrive à Kiev pour convaincre
les Ukrainiens de laisser tomber. Et c’est ce qu’ils ont fait. Depuis lors, les Britanniques sont la principale force qui pousse les Ukrainiens à se battre, tout en
poussant les membres de l’OTAN à les aider. Les Britanniques mènent la campagne anti-russe mondiale. C’est un fait, mais l’explication de
cet ensemble de faits m’avait échappé jusqu’à présent.
Récemment, un jeune journaliste prometteur appelé Dood (ou peut-être Doodj) s’est entretenu avec un leader de l’opposition pro-occidentale
russe, l’ex-oligarque en fuite Michael Chodorkovsky [Mikhail Khodorkovsky]. Mr. Ch était dans l’ombre et en marge de l’histoire, après avoir été autrefois le magnat le
plus riche de Russie et l’un des hommes les plus riches du monde. Aujourd’hui, il pèse un peu moins d’un milliard de dollars, une paille, à l’aune oligarchique.
C’était l’un des Dirty
Seven [semiboyarshina],
les Sept Salopards d’oligarques qui avaient pris le contrôle de la Russie sous le faible règne d’Eltsine. Ils étaient tous plus ou moins juifs, et chez eux, la solidarité
et le caractère destructeur ne pouvaient rivaliser qu’avec la cruauté et la cupidité. Beaucoup de mes amis considèrent les sionistes comme des prédateurs suprêmes, tandis
que les juifs ne seraient que des spécimens plus ou moins velus. Ils se trompent : ces sept oligarques russes n’étaient pas des sionistes, c’étaient simplement des juifs
déterminés à tout détruire sur leur passage. Ces sept personnages ont pratiquement détruit la Russie millénaire. Ils ont paupérisé sa population, réduit son industrie en
cendres, vendu les usines au prix de la ferraille ; et ils ont fait main basse sur tous les avoirs des banques privées. Ils ont même ruiné la démocratie russe en
bombardant le Parlement en 1993 avec les chars d’Eltsine, puis, avec l’aide de conseillers américains, en simulant la réélection du président Eltsine en 1996.
(…) Chaque oligarque s’est
emparé d’une branche différente : M. Berezovsky s’est attaqué à l’industrie automobile, et la Russie a arrêté de produire des voitures ; M. Gusinsky s’est
emparé de la télévision et en a fait un émetteur de propagande injurieuse ; M. Chubais a géré le plus grand transfert de richesse au monde depuis 1917. M. Chodorkovsky a
détourné la totalité du pétrole et du gaz russes. Partout ils volaient tout ce qu’ils pouvaient, construisaient des yachts et des palais, se moquant des Russes ordinaires
par leur consommation ostentatoire. Leur règne officiel a pris fin quelque temps après 2005 lorsque M. Berezovsky a convaincu Eltsine de céder la place au jeune M.
Poutine, puis M. Poutine a dit aux oligarques de rester à l’écart de l’État, sans quoi…. M. Ch lui a ri au nez et il a déclaré qu’il allait se débarrasser de Poutine.
Poutine l’a mis en prison et a nationalisé la gigantesque compagnie pétrolière de l’oligarque, Lukoil. Dix ans plus tard, M. Ch a été autorisé à quitter le pays et c’est
ce qu’il a fait. Le pétrole russe est toujours entre les mains de l’État russe et reste la base de la prospérité russe.
Dans une récente
interview, M. Ch a révélé à un jeune journaliste que le véritable
propriétaire de Lukoil était feu Lord Jacob Rothschild, récemment décéder (le 24 février) à l’âge de 89 ans. Ce fut une surprise de découvrir que le vieux Lord
avait été encore assez alerte pour empocher tout le pétrole de la Russie alors qu’il faisait la chasse aux mécréants communistes. Nous, les Russes, avions eu vent de la
rumeur au moment même où avait lieu la rapine, mais nous ne la prenions au sérieux à l’époque. Dire du mal «des Rothschild» pour tel ou tel phénomène, c’est comme accuser
«le peuple des reptiliens», un simple trope antisémite. Des gens comme ça, ça n’existe pas dans la vraie vie, pensais-je. Mais après la publication de la
vidéo de Doodj, j’ai regardé dans les archives du
Times et j’ai découvert qu’il ne s’agissait pas d’une fiction :
C’était donc déjà quelque chose de connu en 2003, mais moi (et d’autres) ne pouvions pas y croire à l’époque. Même aujourd’hui, nous avons
tendance à ignorer les faits autant que les tropes antisémites qui inondent Internet.
Mais c’est
effectivement la raison pour laquelle les Britanniques sont si désireux de couler la Russie. Lord Rothschild est aussi british que le thé à cinq heures. Les
Britanniques peuvent bien avoir un Premier ministre indien, un lord-maire pakistanais à Londres et des Ghurkhas comme troupes d’élite, mais la Banque d’Angleterre
appartient aux juifs. Les Anglais ne sont que des mineurs de fond qui permettent à la banque mondiale de Lord Rothschild de fonctionner comme sur des roulettes. Et
certains sont réputés pour garder le contrôle de tout ce qui leur passe entre les menottes. Même la famille royale est devenue quasi juive : elle excise ses garçons et
croit qu’ils sont les descendants du roi David.
Le fait est que la perte de toutes ces fabuleuses richesses russes a irrité les oligarques. C’est pourquoi ils appellent Vladimir Poutine
«le sanglant despote», parce qu’il leur a piqué le pétrole, le gaz, l’or et le blé russes, tout ce qu’ils estimaient relever de leur dû. Pourtant, l’histoire montre que
Poutine était un dirigeant soft : il ne s’est pas emparé des richesses des oligarques, comme il aurait pu le faire ; ils ont conservé leurs yachts, leurs palais et leurs
milliards. Mais cela ne les a pas consolés ; c’est toujours le cochon tout entier, l’objet de leur convoitise.
Comme la plupart d’entre nous, Poutine s’imaginait que l’Angleterre et les États-Unis étaient contre l’URSS pour des raisons idéologiques.
Il pensait : «C’est
normal, ils n’aiment pas le communisme, comme le ferait tout bon capitaliste» Il pensait qu’ils seraient heureux maintenant que les Russes profitent des fruits de la
propriété privée. Mais il s’avère que les Britanniques et les Américains ne se sont jamais intéressés à la théorie. Ils détestaient les communistes parce qu’ils gardaient
les produits russes hors de portée des petites mains avides de Lord Rothschild. Maintenant que Poutine est sur la brèche, le système bancaire mondial l’a déclaré
l’incarnation du mal. Après tout, et si les Russes avaient détruit leur Union soviétique sans raison valable ?
Tout ce qui s’opposait à Lord Rothschild et à ce qu’il voulait, avec l’étiquette communiste ou capitaliste, était naturellement vilipendé
par la presse mondiale. Il est cependant significatif que la mort de Jacob Rothschild n’ait pas tari le courant mondial d’invectives contre Poutine et la Russie. Il n’y a
pas de pause dans la guerre. La pression oligarchique continue de peser. Il se peut que les vastes propriétés de Lord Rothschild aient été transmises à ses héritiers
légaux, à moins qu’une telle richesse soit soumise aux plans à long terme des hommes de pouvoir mondialistes, et non aux caprices des descendants privilégiés de la
famille. Certes, ce genre de rumeurs ne sont que des tropes antisémites auxquels il ne faut pas croire.
L’objectif principal de la presse grand public semble être d’étouffer ou d’effacer les histoires qui pourraient bouleverser les accords en
coulisses entre les oligarques anglais et russes, dont beaucoup sont (simple coïncidence) juifs. La notion même de système financier mondial juif, bien qu’elle soit à la
base du réseau bancaire historique de Nathan Rothschild, est déclarée antisémite par la presse spécialisée. La sécurité des juifs passe avant tout, et la presse
désinformera avec ferveur le public dans la poursuite de cet objectif.
Un tel système garantit que les gens ordinaires du monde entier, qui essaient simplement de se rendre au travail le matin, auront toujours
un métro de retard et un dollar à réclamer. Nous sommes toujours tenus dans l’ignorance concernant les machinations des oligarques mondiaux, dont beaucoup sont (simple
coïncidence) juifs. La vérité sur l’affaire fuit au compte-goutte, coulant de la source des oligarques eux-mêmes, avec l’aide de journalistes jeunes et entreprenants comme
Dood. Mais l’Angleterre n’est pas le seul refuge des financiers. La famille Rothschild possède une aile anglaise et une aile française. L’aile française est représentée
par le président Macron.
Les dirigeants juifs français ont nommé Emmanuel Macron président de la République, affirme un écrivain juif français bloguant sous le nom
de Tsarfat (le nom hébreu de la France).
Dans un article long et détaillé, Tsarfat parle de quelques individus éminents (Alain Minc, Serge Weinberg, Jacques Attali et Bernard Mourad) s’étant portés
garants de Macron auprès de David de Rothschild. En 2011, Macron devient associé junior chez Rothschild, gagnant un salaire substantiel. Il valait son pesant de centimes –
il a roulé Le
Monde, il a trompé le président Hollande, il a trahi l’État français, il a fait tout ce que Rothschild exigeait et en retour, il a obtenu la présidence de la
République. C’est le nouveau roi nommé par le nouvel Abravanel. Il est là désormais pour mettre le feu aux poudres, et activer la guerre entre islam et chrétienté, pour la
gloire suprême d’Israël.
Cette guerre à venir servira à cacher le désastre de Gaza. Si les Rothschild anglais assurent la guerre contre la Russie, les Rothschild
français se chargeront de la guerre contre l’islam. Ainsi, les financiers sont plus meurtriers que les sionistes, même s’ils jouent à la même table. Ron Unz a prouvé que
ces financiers ont joué un rôle important dans l’entrée des États-Unis dans la Première et la Seconde Guerre mondiale. À mon avis, ils sont suffisamment puissants pour
nous entraîner tous dans la Troisième Guerre mondiale.
La France, à la tête d’une petite coalition de pays, en annonçant l’envoi prochain de formateurs militaires en Ukraine et en finançant
directement des brigades sur le front selon des diplomates, a donc choisi la guerre, pourquoi Macron se gênerait-il quand il n’a devant lui aucune opposition crédible
?
Quand les têtes de liste de cette dérisoire élection européenne parlent de tout sauf de cette volonté de guerre qui de Hollande à Macron
a fait de l’Ukraine un tombeau à ciel ouvert… Quand les immigrés qui arrivent chez nous sont plein de haine pour ceux qui créent les conditions de leur exode et les traitent comme des
parias ?
Nous devons faire un constat, histoire et société et tous ceux qui ont tenté de vous alerter sont totalement impuissants devant cette
lâcheté collective et ce meurtre en bande organisé qu’est la politicaille française et son spectacle de pitres…
Donc aujourd’hui il n’y aura en matière de texte que ce simple refus d’être complices de ce que la France accepte au nom du plus
corrompu des régimes dont tout le monde agite les drapeaux et porte la cocarde bleu et jaune depuis tant d’années en bénissant la manière dont grâce à Hollande cette ordure massacre
dans le Donbass tandis que les Ukrainiens fuient ce lieu de mort dont nous Français derrière ces mégalomanes et ces comiques troupiers nous entretenons le foyer ici comme ailleurs.
L’humanité vomira notre nom si elle survit.
Danielle Bleitrach
*
par John
Irish
La France pourrait bientôt envoyer des formateurs militaires en Ukraine malgré les inquiétudes de certains alliés et les critiques de la Russie, et
pourrait annoncer sa décision la semaine prochaine lors d’une visite du président ukrainien, ont déclaré trois sources diplomatiques.
Les diplomates ont déclaré que Paris espérait forger et diriger une coalition de pays offrant une telle aide à l’effort de guerre de
Kiev, même si certains de ses partenaires de l’Union européenne craignent que cela ne rende un conflit direct avec la Russie plus probable. ·
La France enverrait dans un premier temps un nombre limité de personnel pour évaluer les modalités d’une mission avant d’envoyer plusieurs centaines de
formateurs, ont déclaré deux des diplomates. La formation serait centrée sur le déminage, le maintien de l’équipement opérationnel et l’expertise
technique pour les avions de guerre à fournir par l’Occident, ont-ils déclaré. Paris financerait, armerait et entraînerait également une brigade
motorisée ukrainienne.
«Les arrangements
sont très avancés et nous pouvons nous attendre à quelque chose la semaine prochaine», a déclaré l’une des sources.
Le président ukrainien Volodymyr Zelenskiy est attendu en France le 6 juin, à l’occasion du 80ème anniversaire du
jour J, lorsque les soldats alliés ont débarqué en Normandie pour chasser les forces allemandes nazies pendant la Seconde Guerre mondiale. Il s’entretiendra avec le
président français Emmanuel Macron à Paris le lendemain. Le commandant en chef de l’Ukraine a
déclaré lundi qu’il avait signé des documents permettant aux instructeurs militaires français de visiter bientôt les centres d’entraînement ukrainiens.
Les laquais de l’OTANistan
resteront hébétés et confus. Et alors ? Les laquais manquent de profondeur stratégique, ils se contentent de se vautrer dans les eaux peu profondes de l’insignifiance.
Des images miroir étonnantes tourbillonnent autour de deux développements majeurs cette semaine, directement intégrés dans le Grand Récit qui façonne
mon dernier livre, «Eurasia
v. NATOstan», récemment publié aux États-Unis : La visite de Xi Jinping à Paris et l’inauguration du nouveau mandat de Vladimir Poutine à Moscou.
Inévitablement, il s’agit d’une histoire contrastée de Souverains – le partenariat stratégique global Russie-Chine – et de laquais : les vassaux de
l’OTANistan/UE.
Xi, l’invité hermétique par excellence, sait très bien lire une table – et nous ne parlons pas de la finesse gastronomique gauloise. Dès qu’il s’est
assis à la table de Paris, il a eu le Grand Tableau. Ce n’était pas un tête-à-tête avec Le Petit Roi, Emmanuel Macron. C’était un ménage à trois, car Toxic Medusa Ursula von der
Leyen, mieux définie comme Pustula von der Lugen, s’était insérée dans l’intrigue.
Rien n’a été perdu dans la traduction pour Xi : c’était l’illustration graphique que le Petit Roi, le dirigeant d’une ancienne puissance coloniale
occidentale de troisième ordre, ne jouit d’aucune «autonomie stratégique». Les décisions qui comptent proviennent de l’Eurocratie kafkaïenne de la Commission européenne (CE), dirigée
par sa Nounou, Médusa, et directement relayée par l’Hégémon.
Le Petit Roi a passé tout le temps gaullien de Xi à bafouiller comme un nourrisson sur les «déstabilisations»
de Poutine et à essayer d’«engager la Chine,
qui jouit objectivement de leviers suffisants pour changer le calcul de Moscou dans sa guerre en Ukraine».
Manifestement, aucun conseiller pubère de l’Elysée – et ils sont nombreux – n’a osé annoncer au Petit Roi la force, la profondeur et la portée du
partenariat stratégique Russie-Chine.
C’est donc à sa nounou qu’il est revenu d’expliquer à voix haute les petits caractères de l’aventure «Monsieur Xi vient en France».
Fidèle à la secrétaire au Trésor Janet Yellen lors de sa récente et désastreuse incursion à Pékin, la Nounou a directement menacé l’invité hermétique
surpuissant : vous dépassez la «surcapacité», vous surproduisez ; et si vous n’y mettez pas un terme, nous vous sanctionnerons à mort.
Voilà pour l’«autonomie stratégique» européenne. Par ailleurs, il est inutile de s’attarder sur ce qu’il faut bien appeler une stupidité
suicidaire.
Défendre fermement une
débâcle
Passons maintenant à ce qui compte vraiment : L’enchaînement des événements qui ont conduit à la somptueuse cinquième investiture de Poutine au
Kremlin.
Commençons par le chef du GRU (principal service de renseignement) de l’état-major général des forces armées russes, l’amiral Igor Kostyukov.
Kostyukov a réaffirmé que, à la veille de l’opération militaire spéciale, en février 2022, l’Occident était prêt à infliger une «défaite stratégique» à
la Russie dans le Donbass, exactement comme avant la Grande Guerre patriotique (le Jour de la Victoire est d’ailleurs célébré ce jeudi non seulement en Russie, mais aussi dans tout
l’espace post-soviétique).
Ensuite, les ambassadeurs de Grande-Bretagne et de France ont été convoqués au ministère des Affaires étrangères russe. Ils ont passé environ une
demi-heure chacun, séparément, et sont repartis sans s’adresser aux médias. Il n’y a pas eu de fuites sur les raisons de ces deux visites.
Pourtant, c’était plus qu’évident. Le ministère des Affaires étrangères a remis aux Britanniques une note sérieuse en réponse aux balbutiements de David
«d’Arabie» Cameron concernant l’utilisation de missiles britanniques à longue portée pour attaquer le territoire de la Fédération de Russie. Et aux Français, une autre note sérieuse
en réponse au babillage du Petit Roi sur l’envoi de troupes françaises en Ukraine.
Immédiatement après cette escalade verbale de l’OTAN, la Fédération de Russie a entamé des exercices consacrés à l’utilisation d’armes nucléaires
tactiques.
Ainsi, ce qui a commencé comme une escalade verbale de l’OTAN a été contrebalancé non seulement par des messages fermes, mais aussi par un avertissement
supplémentaire, clair et ferme : Moscou considérera tout F-16 entrant en Ukraine comme un porteur potentiel d’armes nucléaires, quelle que soit sa conception. Les F-16 en Ukraine
seront considérés comme un danger clair et présent.
Et ce n’est pas tout : Moscou répondra par des mesures symétriques si Washington déploie des missiles nucléaires à portée intermédiaire basés au sol
(INF) en Ukraine – ou ailleurs. Il y aura une riposte.
Tout cela s’est produit dans le cadre des pertes ukrainiennes stupéfiantes sur le champ de bataille au cours des deux derniers mois environ. Les seuls
parallèles sont la guerre Iran-Irak des années 1980 et la première guerre du Golfe. Entre les morts, les blessés et les disparus, Kiev pourrait perdre jusqu’à 10 000 soldats par
semaine, soit l’équivalent de trois divisions, 9 brigades ou 30 bataillons.
Aucune mobilisation obligatoire, quelle que soit sa portée, ne peut contrer une telle débâcle. Et l’offensive russe tant annoncée n’a même pas encore
commencé.
Il est hors de question que l’actuelle administration américaine, dirigée par un cadavre à la Maison-Blanche, dans une année électorale, envoie des
troupes dans une guerre qui, dès le départ, a été programmée pour être menée jusqu’au dernier Ukrainien. Et il est hors de question que l’OTAN envoie officiellement des troupes dans
cette guerre par procuration, car elles seront transformées en steak tartare en quelques heures.
Tout analyste militaire sérieux sait que l’OTAN n’a pas la capacité de transférer des forces et des ressources significatives en Ukraine, malgré les
«exercices» actuels et grandiloquents du Steadfast Defender, associés à la rhétorique de mini Napoléon de Macron.
C’est donc à nouveau l’Ouroboros, le serpent qui se mord la queue : il n’y a jamais eu de plan B à la guerre par procuration. Et compte tenu de la
configuration actuelle du champ de bataille et des résultats possibles, nous en revenons à ce que tout le monde, de Poutine à Nebenzia à l’ONU, a dit : ce ne sera fini que lorsque
nous dirons que c’est fini. La seule chose à négocier est la modalité de la reddition.
Et bien sûr, il n’y aura pas de cabale du sweat-shirt en place à Kiev : Zelensky est déjà une entité «recherchée» en Russie et dans quelques jours, d’un
point de vue juridique, son gouvernement sera totalement illégitime.
La Russie s’aligne sur la majorité
mondiale
Moscou doit être pleinement conscient que de graves menaces subsistent : ce que veut l’OTANistan, c’est tester la capacité stratégique de frapper des
installations militaires, manufacturières ou énergétiques russes au plus profond de la Fédération de Russie. Cela pourrait être facilement interprété comme un dernier verre de bourbon
au comptoir avant que le saloon 404 ne s’embrase.
Après tout, la réponse de Moscou devra être dévastatrice, comme l’a déjà indiqué Medvedev Débranché : «Aucun d’entre eux
ne pourra se cacher ni au Capitole, ni à l’Élysée, ni à Downing Street 10. Une catastrophe mondiale se produira».
Poutine, lors de son investiture, s’est montré froid, calme et posé, indifférent à toute l’incandescence hystérique à travers la sphère de
l’OTANistan.
Voici les principaux éléments à retenir :
La Russie, et elle seule, déterminera son propre destin.
La Russie traversera dignement cette période difficile et marquante et sera encore plus forte, elle doit être autosuffisante et compétitive.
La principale priorité de la Russie est de protéger son peuple et de préserver ses valeurs et traditions ancestrales.
La Russie est prête à renforcer ses bonnes relations avec tous les pays et avec la majorité mondiale.
La Russie continuera à travailler avec ses partenaires à la formation d’un ordre mondial multipolaire.
La Russie ne rejette pas le dialogue avec l’Occident, elle est prête à dialoguer sur la sécurité et la stabilité stratégique, mais seulement sur un pied
d’égalité.
Tout cela est extrêmement rationnel. Le problème, c’est que l’autre partie est extrêmement
irrationnelle.
Quoi qu’il en soit, un nouveau gouvernement russe sera en place dans quelques jours. Le nouveau Premier ministre sera nommé par le président après que
la Douma aura approuvé sa candidature.
Le nouveau chef de cabinet doit proposer au président et à la Douma des candidats aux postes de vice-Premier ministre et de ministres – à l’exception
des chefs du bloc de sécurité et du ministère des Affaires étrangères.
Les chefs du ministère de la Défense, du FSB, du ministère de l’Intérieur, du ministère de la Justice, du ministère des Situations d’urgence et du
ministère des Affaires étrangères seront nommés par le président après consultation du Conseil de la Fédération.
Toutes les candidatures ministérielles seront soumises et examinées avant le 15 mai.
Et tout cela se fera avant la réunion clé : Poutine et Xi face à face à Pékin le 17 mai. Tout sera en jeu et sur la table. Une nouvelle ère
s’ouvrira alors, qui tracera la voie vers le sommet BRICS+ d’octobre prochain à Kazan, et les initiatives multipolaires qui en découleront.
Les laquais de l’OTANistan resteront hébétés, confus – et hystériques. Et alors ? Les laquais manquent de profondeur stratégique, ils se contentent de
se vautrer dans les eaux peu profondes de l’insignifiance.
Macron a été humilié par le gouvernement russe en pleine visite de Xi Jinping. Ne comptez pas sur les médias subventionnés pour vous en parler. A la rigueur on vous aura dit que le ministre des
Affaires étrangères Sergueï Lavrov a évoqué, dans un entretien la “russophobie d’homme des cavernes” d’Emmanuel Macron. Mais la réalité est moins folklorique. Le ministère russe des Affaires
étrangères, a publié lundi, en coordination avec le ministère russe de la Défense, un texte reliant les exercices russes avec des armes nucléaires tactiques aux déclarations belliqueuses
récurrentes d’Emmanuel Macron. Pierre Lévy, ‘ambassadeur français à Moscou a été convoqué au Ministère des Affaires étrangères. C’est ce contexte qui explique qu’Emmanuel Macron ait dû
réaffirmer, devant Xi Jinping, que “ni la Russie ni le peuple russe” n’étaient les ennemis de la France; et qu’il n’était pas question de renverser le régime russe en place…. A la différence de
ses collègues de l’Union Européenne et du G7, l’ambassadeur de France en Russie était présent à l’inauguration du nouveau mandat du président Poutine, le 8 mai.
Pierre Lévy, ambassadeur de France à Moscou
Les médias subventionnés français n’ont pas rendu compte des échanges très tendus entre Paris et Moscou depuis qu’Emmanuel Macron a relancé, dans The Economist, le
sujet de l’envoi de soldats français. Et pourtant, nous avons un enchaînement qui est presque un cas d’école. Rappel et informations nouvelles :
Déclarations belliqueuses de Macron et Cameron (2-3 mai)
Nous avions rapporté et commenté les propos d’Emmanuel Macron
dans The Economist. Ils ont coïncidé avec d’autres déclarations, belliqueuses elles aussi, du ministre britanniques des Affaires étrangères, David Cameron, qui avait
affirmé que l’Ukraine devrait pouvoir frapper le territoire russe (hors territoires disputés passés sous souveraineté russe entre 2014 et 2021) avec les missiles que lui livrait Londres.
Les “révélations” de Steven Bryen (4 mai)
Le journal Asia Times publie, le
4 mai un article sur la présence se soldats français de la Légion étrangère en Ukraine:
La France a envoyé ses premières troupes officiellement en Ukraine – les soldats issus du 3e régiment d’infanterie français, qui est l’un des principaux éléments de la Légion étrangère,
déployés en soutien à la 54e brigade mécanisée indépendante ukrainienne à Slavyansk – selon une information du service d’information russe Sputnik, elle-même sourcée à la chaîne russe
Telegraph Military Chronicle.
Top War, un autre site russe, note qu’il existe une version légèrement différente dans laquelle le numéro d’unité de la brigade ukrainienne recevant ces renforts n’est pas la 54e mais la 7e.
« Pour notre part », prévient Top War, « nous ne pouvons ni confirmer ni infirmer cette information, tout est donc laissé à votre appréciation. En même temps, il n’y a pas de fumée sans feu
».
Asia
Times, 4 mai 2024
L’important est moins le contenu – tiré de médias russes et sur lequel nous avons à plusieurs
reprises mis un gros point d’interrogation pour nos lecteurs – que le fait que ces informations non confirmées sortent de la sphère médiatique russophone, et sous la plume d’un
journaliste américain respecté, considéré comme fiable. Nous avions aussi fait remarquer que M.K. Bhadrakumar, autre sources sérieuse, reprenait les informations.
Tout cela était le signe que la Russie avait décidé de monter d’un cran dans les messages qu’elle faisait passer aux Occidentaux. On se rappelle en effet que chaque
article russe parlant de la présence de soldats français était accompagné de la promesse que ces soldats seraient immédiatement la cible de l’armée russe. La nouvelle prise de parole d’Emmanuel
Macron signifiait que le message n’était pas passé. Il fallait mettre, du point de vue russe, les points sur les i.
La dramatique journée du 6 mai
Le 6 mai au matin, le Ministère français des Affaires étrangères tentait de désamorcer la situation en criant aux “fake news”:
Mais les Russes n’allaient pas mollir pour si peu. Le Ministère des Affaires étrangères russes publiait un premier communiqué
général (c’est nous qui soulignons) :
En ce qui concerne les prochains exercices militaires russes organisés pour s’entraîner à l’utilisation d’armes nucléaires non stratégiques, nous voudrions souligner que ces exercices
devraient être considérés dans le contexte des récentes déclarations militantes faites par des responsables occidentaux et des actions hautement déstabilisantes prises par plusieurs pays de
l’OTAN pour accroître la pression militaire sur la Fédération de Russie et créer des menaces supplémentaires pour la sécurité de notre pays dans le cadre du conflit en Ukraine et de la
situation qui l’entoure.
Il s’agit avant tout de la déclaration ouverte de soutien et d’assistance directe aux attaques terroristes contre la Russie menées par le régime de Kiev à l’aide d’armes occidentales de plus
en plus perfectionnées qui lui sont fournies. Comme ces frappes visent souvent délibérément des installations civiles, elles font de nombreuses victimes civiles. Cependant, les parrains de la
junte de Kiev, qui continuent de l’inciter à commettre de nouveaux crimes, s’en accommodent parfaitement. En particulier, le
ministre britannique des affaires étrangères David Cameron et les représentants de plusieurs autres pays de l’OTAN ont ouvertement déclaré que l’Ukraine avait le droit d’utiliser les armes
qu’ils fournissent pour frapper des cibles sur le territoire russe.
Outre les
missiles à longue portée britanniques et français, qui sont utilisés depuis longtemps en Ukraine, nous avons pris note des modèles de missiles ATACMS fabriqués aux États-Unis, qui ont
été récemment envoyés en Ukraine et qui sont capables d’atteindre des cibles à l’intérieur de la Russie.
Dans le même temps, tentant de créer des menaces de missiles multiformes pour la Russie, les
États-Unis ont ouvertement et manifestement lancé le déploiement dans le monde entier de missiles terrestres à portée intermédiaire et à courte portée, qui étaient auparavant interdits en
vertu du traité FNI. Après avoir rejeté les initiatives russes visant à maintenir la viabilité de ce traité, notamment en réglant les préoccupations mutuelles sur la base de mesures
de vérification réciproques, Washington a délibérément détruit le traité, qui a été pendant des années un pilier de la sécurité internationale et de la stabilité stratégique. Après cela, les
États-Unis ont immédiatement relancé la création et les essais de cette classe de missiles et ont commencé à former des unités militaires spécifiques à la région et à travailler à la mise en
place de l’infrastructure correspondante. Aujourd’hui, les
États-Unis déploient ces systèmes de missiles en Europe et dans la région Asie-Pacifique, prétendument pour la durée d’exercices militaires organisés conjointement avec leurs alliés, ce qui
montre que la fabrication et les essais de ces armes battent leur plein.
Nous déclarons expressément par la présente que nous nous réservons le droit de répondre en nature, quel que soit le lieu de déploiement des missiles américains à portée intermédiaire et à
courte portée, ce qui reviendrait à mettre fin au moratoire unilatéral de la Russie sur le déploiement de ces systèmes d’armes. En
réponse aux actions américaines, la Russie accélérera la mise à niveau et commencera à fabriquer des systèmes de missiles similaires. Cela ne devrait pas prendre beaucoup de
temps, compte tenu des projets de R&D déjà annoncés et des progrès de l’industrie de défense russe. Si une décision de déploiement est prise, nous nous réservons le droit de
déployer ces armes à notre discrétion.
Les chasseurs multirôles F-16 fabriqués aux États-Unis devraient bientôt être déployés sur le théâtre de guerre ukrainien. La
Russie a souligné à de nombreuses reprises que nous ne pouvions pas ignorer le fait que le F-16 est un avion à « double capacité » qui peut transporter des armes conventionnelles et
nucléaires. Les avions de cette classe ont constitué le noyau du pool utilisé pour les « missions nucléaires conjointes » de l’OTAN. Quelle que soit la modification apportée à ces
avions, nous les considérerons comme dotés d’une capacité nucléaire et nous considérerons cette action des États-Unis et de l’OTAN comme une provocation délibérée.
Dans ce contexte, nous avons pris note des déclarations des dirigeants polonais selon lesquelles Varsovie
a délibérément et concrètement demandé à Washington d’envisager le déploiement d’armes nucléaires en Pologne.
Nous considérons les déclarations du président français Emmanuel Macron sur la possibilité d’envoyer des troupes françaises et d’autres troupes de l’OTAN en Ukraine comme totalement
irresponsables et imprudentes. En outre, les médias occidentaux ont rapporté qu’un certain nombre de mercenaires de la Légion étrangère française se trouvent déjà en Ukraine. Cela ne peut
être considéré que comme une preuve de la volonté et de l’intention d’entrer dans une confrontation directe avec la Russie, ce qui équivaudrait à un choc militaire frontal entre puissances
nucléaires. Nous avons pris note d’un certain nombre d’actions de la France, y compris des exercices militaires et d’autres activités, qui sont probablement conçues pour renforcer les
déclarations de Macron avec la démonstration de la capacité nucléaire de Paris.
Ces actions et plusieurs autres menées par les pays de l’OTAN montrent en fait qu’ils
tentent délibérément d’intensifier la crise ukrainienne jusqu’à une confrontation militaire ouverte entre les pays de l’OTAN et la Russie dans le cadre de leur politique hostile
visant à infliger une « défaite stratégique » à la Russie.
Nous déclarons par la présente que les efforts agressifs des pays de l’OTAN pour saper la sécurité de la Fédération de Russie prennent de l’ampleur. À cet égard, nous souhaitons rappeler à
tous que la protection garantie de la
souveraineté et de l’intégrité territoriale de notre pays est la priorité absolue de la politique de sécurité militaire de la Russie, y compris en ce qui concerne la dissuasion
nucléaire.
Le régime de Kiev et ses maîtres à penser occidentaux devraient enfin admettre que leurs
mesures imprudentes rapprochent de plus en plus la situation d’un point de basculement explosif. Les risques militaires qui en découlent et les menaces qui en résultent pour notre
pays ont été clairement décrits dans la
doctrine militaire de la Fédération de Russie et dans les principes fondamentaux de la politique d’État de la Fédération de Russie en matière de dissuasion nucléaire.
Ces points de vue ont servi de base à la décision d’organiser des exercices militaires impliquant une partie de nos unités et de nos ressources de dissuasion nucléaire, ce
qui devrait envoyer un signal qui donne à réfléchir à l’Occident et à ses marionnettes à Kiev.
Nous espérons que ces exercices refroidiront les têtes brûlées des capitales occidentales, leur ouvriront les yeux sur les conséquences catastrophiques potentielles des risques stratégiques
qu’elles génèrent, et les
empêcheront de soutenir les attaques terroristes du régime de Kiev et de s’impliquer dans une confrontation militaire directe avec la Russie.
Ministère
russe des Affaires étrangères, 6 mai 2024, 17h44 (donc 16h44 en France)
On peut difficilement faire plus explicite pour rappeler la base de la dissuasion nucléaire. En particulier, Emmanuel Macron est nommé, tout comme David Cameron. Et
la possibilité d’une confrontation nucléaire avec la France est envisagée!
Une heure plus tard, on comprenait, par un communiqué, que l’ambassadeur de France à Moscou, Monsieur Pierre Lévy, avait été convoqué le même jour au Ministère des
Affaires étrangères (un autre communiqué concernait son homologue britannique) :
En raison des déclarations de plus en plus belliqueuses des dirigeants français et des informations reçues sur l’implication croissante de la France dans le conflit autour de l’Ukraine,
l’ambassadeur de France en Russie, Pierre Levy, a été convoqué au ministère des affaires étrangères le 6 mai.
La partie russe a fait part de son évaluation fondamentale de la ligne destructrice et provocatrice de Paris, qui a conduit à une nouvelle escalade du conflit. Il a été souligné que les
tentatives des autorités françaises de créer une certaine incertitude stratégique pour la Russie avec leurs déclarations irresponsables sur un éventuel envoi de contingents militaires
occidentaux en Ukraine sont vouées à l’échec. Les buts et objectifs de l’opération militaire spéciale seront atteints
Ministère
des Affaires étrangères russe, 6 mai 2024, 18h50 (17h50 à Paris)
Quand Macron essaie de dissimuler sa retraite de Russie devant le président chinois
Finalement, tout ce dont la presse subventionnée française aura parlé ce jour-là, c’est l’expression cocasse de Sergueï Lavrov affirmant que Macron développe une
“russophobie d’homme des cavernes”:
Cependant, c’est juste la cerise sur le gâteau. Cela ne doit pas dissimuler le fond: la déroute d’Emmanuel Macron…..
Pour en prendre la mesure, on écoutera attentivement le passage des déclarations d’Emmanuel Macron consacré au conflit ukrainien lors de sa conférence de presse
commune avec le président chinois de passage à Paris. En particulier autour de 7’30, quand le président français précise que la France n’est en guerre ni avec la Russie ni avec le peuple
russe.
Une sérieuse inflexion puisque la formule jusqu’ici était que la France n’était pas en guerre avec le peuple russe, impliquant qu’elle puisse l’être contre la
République Fédérative de Russie. Mais Emmanuel Macron précise, pour qu’à Moscou on l’entende bien: la France ne veut pas changer le régime russe.
Le président français a donc été obligé de tenir compte des messages qu’il avait reçus de Moscou. Ce qui arrive dans les médias vient toujours après les
interactions réelles entre les gouvernements.
En réalité, Emmanuel Macron essaie de porter beau. Mais vous remarquerez comment, durant le gros de son développement sur la guerre d’Ukraine, il n’ose pas regarder
le président chinois, alors qu’il ne cesse de tourner la tête vers lui par ailleurs (un comportement très différent de celui de Xi Jinping).
Il vaut d’ailleurs la peine de citer ce que ce dernier déclare, après
le président français, en ne perdant jamais sa sérénité (à partir de 26’10 sur la vidéo ci-dessus) :
Sur la crise ukrainienne, la Chine a exposé à plusieurs reprises sa position. La Chine n’est pas à l’origine de cette crise, et elle n’y est pas non plus partie ou participante. Mais nous ne
sommes pas restés les bras croisés, et nous avons toujours joué un rôle actif pour réaliser la paix. Le Représentant spécial du gouvernement chinois pour les affaires eurasiatiques a entamé
sa troisième navette diplomatique. Dans le même temps, nous nous opposons à ce que l’on utilise cette crise pour rejeter les responsabilités sur un pays tiers, noircir son image et inciter à
une nouvelle guerre froide. Comme l’Histoire n’a cessé de le démontrer, les conflits ne peuvent être réglés que par les négociations. Nous appelons les parties concernées à reprendre le
contact et le dialogue pour accumuler progressivement la confiance mutuelle. Nous
soutenons l’organisation en temps opportun d’une conférence internationale de paix qui soit reconnue par la Russie et l’Ukraine, qui réunisse toutes les parties sur un pied
d’égalité et qui permette une
discussion équitable de tous les plans de paix. Et nous soutenons la
construction d’une architecture de sécurité européenne équilibrée, effective et durable.
Ministère
chinois des Affaires étrangères, 7 mai 2024
Le président chinois a été on ne peut plus clair sur son souhait que le plan chinois de paix pour l’Ukraine soit enfin pris au sérieux. Emmanuel Macron avait oublié
d’en parler. L’expression “construction d’une architecture de sécurité européenne équilibrée, effective et durable” (c’est nous qui avons souligné) n’est pas anodine au pays de Charles de Gaulle
– alors que France et Chine célèbrent le soixantième anniversaire de la reconnaissance de la Chine populaire par le Général. On se rappelle comme le fondateur de la Vè République plaidait, en
pleine guerre froide, pour un ordre de sécurité européen qui inclue la Russie soviétique.
Pierre Lévy à l’inauguration du nouveau mandat de Vladimir Poutine
En réalité, Emmanuel Macron avait mis en place, par ses déclarations à The
Economist, le 2 mai, toutes les conditions de son humiliation par les Russes au moment de la visite de Xi Jinping. Car c’est une véritable fessée qu’il a reçue, visible en direct par le
président chinois.
Pour achever l’humiliation, Pierre Lévy s’est rendu à la cérémonie d’inauguration du président Poutine. On savourera l’indignation du journal Le Monde qui cite
toutes les raisons possibles pour lesquelles notre ambassadeur n’aurait pas dû y aller mais oublie de mentionner pourquoi il a dû y aller: après avoir fait le coq, Emmanuel Macron a dû en
rabattre sérieusement:
La présence de l’ambassadeur de France, Pierre Lévy, parmi les rares diplomates occidentaux ayant accepté d’assister à la cérémonie d’investiture du président Vladimir Poutine, à Moscou,
mardi 7 mai, avait de quoi surprendre, pour plusieurs raisons.
La première est que l’élection grâce à laquelle M. Poutine a obtenu un cinquième mandat présidentiel par 88,5 % des voix, du 15 au 17 mars, s’est déroulée dans des conditions
si peu démocratiques que la France, comme la plupart des pays occidentaux, s’est contentée d’en prendre acte, soulignant que les électeurs russes avaient été privés d’un véritable choix et
condamnant fermement le contexte de répression dans lequel elle s’est tenue. (…)
La deuxième raison est que l’immense majorité des pays occidentaux ont boycotté cette cérémonie. Hormis la France, aucun pays du G7 n’était représenté. Pour ce qui concerne les pays de
l’Union européenne (UE), l’ambassadeur de France s’est retrouvé en compagnie de ses seuls collègues de Hongrie, de Slovaquie – dont la complaisance à l’égard de Moscou est connue –, de Malte,
de Chypre et de Grèce.
L’ambassadeur de l’UE est resté ostensiblement chez lui. L’Allemagne a, pour sa part, choisi de rappeler son ambassadeur à Berlin pour consultations afin de marquer sa condamnation de
cyberattaques attribuées à la Russie. A un moment où la France ne cesse de plaider et de promouvoir l’unité européenne, rompre ainsi les rangs revient à donner un signal de division
incompréhensible. Les médias d’Etat russes ne se sont pas privés de le souligner.
La troisième raison est que, la veille de la cérémonie d’investiture, le même ambassadeur de France avait été convoqué au ministère russe des affaires étrangères, pour la troisième fois
depuis le début de l’année 2024, pour se voir reprocher la politique « provocatrice » des
autorités françaises. Le Quai d’Orsay avait opportunément dénoncé ce « détournement
des canaux diplomatiques à des fins de manipulation de l’information et d’intimidation ». Honorer
le Kremlin de sa présence vingt-quatre heures après s’être fait tancer par son gouvernement est une étrange façon de manifester l’indignation de la France. (…)
En guise de justification de la présence de son ambassadeur mardi, Paris a fait valoir que la France ne souhaitait pas « couper
tous les ponts » avec la Russie. Préserver
des canaux de communication en temps de guerre peut en effet être utile. Mais le faire de cette manière, sans coordination avec nos partenaires européens, au moment précis où la Russie hausse
le ton en agitant de nouveau
la menace nucléaire, contredit la position de grande fermeté affichée par la France ces derniers mois et relève plus de l’ambiguïté que de la stratégie.
Le
Monde, 8 mai 2024
Avec l’actuelle génération de dirigeants et de journalistes français, on ne peut pas dire s’ils font semblant ou bien ne comprennent plus les bases des
relations entre Etats souverains.
En tout cas, il ne fait aucun doute que nous venons d’assister à la déroute en rase campagne d’Emmanuel Macron.
La visite du président français,
Emmanuel Macron, en Ukraine devait débuter le 13 février, mais elle a été subitement annulée. L’Élysée justifie ce report par des questions de
sécurité.
Contre toute attente, le président français, Emmanuel Macron, a refusé de se rendre en Ukraine. La visite était prévue les 13 et 14 février, mais, elle
a été reportée. Selon Challenges,
«le
président français ne
se rendra pas en Ukraine, les 13 et 14 février, comme prévu. L’Élysée justifie ce report, par notamment, des questions de sécurité». Le magazine hebdomadaire
économique français ne donne, cependant, pas de précisions sur ces questions de sécurité qui pouvaient menacer la vie du président français durant ce déplacement en Ukraine, rajoutant
que «ce
faux bond suscite beaucoup d’interrogations, du côté des fonctionnaires et des patrons français, ainsi que du côté des diplomates ukrainiens».
Pendant les deux années de conflit, des hommes politiques des États-Unis, du Royaume-Uni, du Canada, d’Allemagne et de presque tous les pays de l’UE
sont venus librement dans la capitale ukrainienne et dans d’autres villes. Et, pendant deux ans, aucun incident ne leur est arrivé. Et, ce n’est qu’avec Emmanuel Macron que quelque
chose s’est mal passé, faisant capoter le projet.
Observateur Continental a
noté un lien avec des attaques récentes russes à Kharkiv contre des mercenaires occidentaux qui ont
été révélés par des responsables russes, tout en observant un silence de Paris sur ces affaires, se limitant à nier les rapports des autorités russes et où, au final,
les noms de certains d’entre eux ont été donnés.
Puis, il y a eu les déclarations officielles de la France via son ministre des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, qui a publié sur
X, accusant la Russie : «La barbarie russe
a visé des civils en Ukraine. Deux humanitaires français ont payé leur engagement auprès des Ukrainiens de leur vie. Trois sont blessés. Mes pensées vont vers eux et leurs proches. La
France se tient à leurs côtés. La Russie devra répondre de ses crimes».
De son côté le président français, Emmanuel Macron a fait savoir sur X : «Deux humanitaires
français ont été tués en Ukraine par une frappe russe. Acte lâche et indigne. Je pense à leurs proches et camarades blessés. Ma solidarité va à tous les bénévoles qui s’engagent pour
aider les populations».
Puis, certains détails biographiques des victimes sont sortis dans la presse française. Ouest-France, par
exemple, titre : «L’un
des deux Français tués en Ukraine est un ancien de la Légion étrangère». L’autre victime est Adrien Baudon de Mony-Pajol, un homme d’affaires et spécialiste
vinicole, a
signaléLe Populaire du
Centre. Pour le légionnaire français, Guennadi Guermanovitch, un parcours hors norme pour des opérations spéciales est sorti du Net par des publications de sources
officielles et par d’anciens camarades. Ce n’est pas exactement un parcours humanitaire typique.
Le 1er février, le responsable militaire local dans l’oblast de Kherson, Oleksandr Prokoudine a
annoncé la mort de deux Français à la suite d’une frappe des forces armées russes : «En raison d’une
frappe ennemie sur Beryslav, des volontaires étrangers ont été tués et blessés. L’armée russe a tué deux citoyens français. Trois autres étrangers ont été légèrement blessés. Parmi
les blessés figure également un militant de la représentation ukrainienne de l’organisation».
Mais, selon divers médias, la situation est bien plus intéressante. Ce ne sont pas des humanitaires.
Ce mythe a été rapidement démystifié,
prouvant que Guennadi Guermanovitch était un spécialiste hautement qualifié dans le domaine de la sécurité. Il était un ancien membre de la Légion étrangère française, mais aussi
un formateur d’anciens militaires pour le compte de ASIS International, une société US spécialisée dans le recrutement de vétérans militaires en collaboration avec l’armée
US.
La société, qui recrute et forme d’anciens militaires, a
publié le 2 février : «C’est avec une
grande tristesse que nous avons été informés de la mort tragique d’un membre de la section ukrainienne de l’ASIS suite au bombardement russe d’un véhicule d’une ONG humanitaire le 2
février 2024» ; «Guennadi n’était
pas seulement un membre actif et bénévole de la section ukrainienne, il était également un participant fréquent et actif aux événements GSX et ASIS Europe, et un mentor. Depuis 2019,
il a encadré plus d’une douzaine d’Ukrainiens vers leur certification CPP et APP. Nous adressons nos condoléances à sa famille ainsi qu’au président du [bureau ukrainien d’ASIS]
Mykola Mikheiev, CPP, PSP, PCI et à tous les membres d’ASIS Ukraine».
Son collègue Momchil Iliev, qui a servi avec Guennadi Guermanovitch dans le 3e régiment étranger d’infanterie en
Guyane française, déplore le
décès de son ami sur un compte FB pour la Légion étrangère : «Guennadi
était un spécialiste dans la télésurveillance et la surveillance vidéo. Je n’oublie pas son projet Camcombat qu’il a développé et testé en Guyane, pendant un séjour de
2 ans au glorieux 3REI. Hier, 2 février 2024, un drone de reconnaissance Russe a détecté et filmé la mise en service probable d’un drone de reconnaissance, par (visiblement
sur la vidéo) [vidéo publiée par Momchil Iliev) deux civils avec un véhicule civil. En vue de ces éléments : la région de Kherson, les civils, la date et les compétences de la
surveillance vidéo de notre camarade [Guennadi], je ne peux pas m’empêcher de penser à lui et faire un lien».
Le 3 février, la mort de Guennadi Guermanovitch a
été rapportée par le Centre de survie et de formation spéciale S Seal ukrainien. Le Centre Seal annonce dans sa nécrologie que Guennadi Guermanovitch était
«conseiller du
Centre et qu’il a participé à l’élaboration de la loi sur les activités de conseil militaire», a assisté «le Centre dans
les activités internationales, notamment en tant qu’observateur du Code international de conduite des prestataires de sécurité privés», rappelant qu’il avait «auparavant servi
dans la Légion étrangère française», a «été fait
Chevalier de la Légion d’honneur» et qu’«au cours de son
parcours de vie», il a visité presque toutes les régions «chaudes» de
notre époque : Afghanistan, Irak, Mali, Congo, Tchad, Kosovo.
D’ailleurs, Guennadi Guermanovitch, était formateur militaire privé pour ASIS International qui recrute par
le biais de l’Armée US des vétérans de l’armée pour être employés dans divers secteurs : techniciens d’artillerie de campagne, membres d’équipage de la Défense aérienne et antimissile
(AMD), opérateurs de station de lancement Patriot, etc.
La branche Europe d’ASIS International fait, en outre, intervenir dans
une conférence du 22 mars 2024, l’ambassadrice des États-Unis auprès de l’OTAN, Julianne Smith, la même personne qui a annoncé hier que «l’Ukraine ne sera
pas invitée dans l’OTAN lors du sommet de Washington».
Mykola Mikheiev, qui est cité sur l’avis de décès de Guennadi Guermanovitch, dirige le bureau ASIS Ukraine. Il a
publié sur LinkedIn des informations sur les sociétés privées [sociétés de mercenaires] qui recrutent des vétérans de l’armée : «11 entreprises de
sécurité d’élite qui souhaitent embaucher des vétérans maintenant» ; «Quand nous
parlons de sécurité, nous ne parlons pas d’un flic de centre commercial sur un Segway. Nous parlons de sécurité privée d’élite pour les dirigeants du Fortune 500, de hauts
fonctionnaires du gouvernement, de collecte secrète de renseignements, de soutien logistique et d’experts en la matière en matière d’infanterie à l’échelle internationale et souvent
dans des environnements instables».
Sur Telegram, un observateur militaire a présenté une
expertise de l’annulation de la visite du président français : La tentative d’assassinat d’Emmanuel Macronpour
pousser les pays occidentaux à soutenir l’Ukraine et pour accuser la Russie de ce meurtre.
Diverses sources ont souligné que les personnes tuées, en tant que consultants, étaient impliquées dans l’organisation de la visite d’une délégation
française de haut rang et leur travail consistait notamment à aider les services spéciaux ukrainiens à mener une sorte de provocation, probablement pour l’accusation
ultérieure de la Russie. Cependant, après avoir pris connaissance des détails de l’opération spéciale ukrainienne, les Français ont refusé toute «coopération»
supplémentaire et se sont précipités vers Kiev pour quitter d’urgence l’Ukraine. Ce refus leur a coûté la vie.
Par une coïncidence tout à fait non fortuite, quelques jours après leur décès, le président français a annulé sa visite en Ukraine pour des
raisons de sécurité.
Notre quotidien se déroule, avec ses hauts et ses bas. Notre monde s’écroule et beaucoup ne le voient pas. En prenant du recul, une fois cela compris,
s’ouvre pour chacun de nous, les perspectives d’une nouvelle vie. Loin du tourbillon médiatico-politique, retrouvons qui nous sommes vraiment.
Comprenons le sens de notre vie. Ici et maintenant, exploitons-le pleinement. Rayonnons notre puissance d’amour, pour surmonter cette période difficile.
Nous pourrons ainsi aider, tous ceux qui doutent et s’interrogent encore. C’est la somme de nos actions individuelles, qui fera le bonheur collectif.
«Sois le
changement que tu veux voir dans ce monde» (Gandhi)
Nous n’avons rien à gagner à
guerroyer contre la Russie
Bref rappel destiné à ceux qui ont quitté les bancs de l’école depuis longtemps : pour les Romains, Jupiter est
le dieu qui gouverne le ciel, la terre et tous les êtres vivants. Il est l’équivalent du dieu Zeus, de la mythologie grecque.
Pour nous Français, «Jupiter» est
le mari de Brigitte et accessoirement, le locataire (provisoire) du palais de l’Élysée. Il ne rêve que des pouvoirs de son lointain homologue : «gouverner le
ciel, la terre et les hommes». Mais ce n’est pas tout. Il se voit aussi en Mars,
c’est-à-dire, le dieu de la guerre.
Il est difficile d’affirmer qu’une franche camaraderie règne entre Vladimir POUTINE et «Manu
premier». Cette photo de la rencontre des deux dirigeants, le 7 février 2022 à Moscou, est pour le moins, parlante.
Côté contentieux, «l’ami Vlad»
reproche à «l’ami Manu»,
que ce dernier ait fait filmer
et rendu public, une conversation
particulièrement confidentielle entre les deux chefs d’État. Elle traitait de l’Ukraine et a eu lieu, quatre jours avant le déclenchement de l’opération militaire spéciale
(OMS) dans ce pays.
Depuis, la France, en zélé serviteur de l’hégémon américain, livre officiellement des armes et secrètement des renseignements et des hommes au pouvoir
otano-kiévien, comme je vous en
informe régulièrement. Nous sommes donc, factuellement, belligérants,
dans la guerre qui a lieu en Ukraine.
Cette hypocrisie
macronienne permet de contourner (pour combien de temps ?) l’article
35 de notre constitution, relatif à la déclaration de guerre.
Il est difficile de croire que Monsieur MACRON ne soit pas conscient de ses actes et de leurs conséquences. En effet, en application des dispositions
de l’article
15 de notre constitution : «Le Président de
la République est le chef des armées. Il préside les conseils et comités supérieurs de la Défense nationale.».
Notre commandant en chef a pris des dispositions, particulièrement intéressantes à ses yeux. Comme je vous en ai informé le
13 juillet 2023, il a procédé à un coup de force
législatif. En effet, il a profité du vote de la loi de programmation militaire (LPM)
pour les années 2024-2030… pour ajouter quelques dispositions liberticides autant que guerrières.
Comme je l’ai développé en
son temps, la loi
n° 2023-7803 du 1er aout
2023 relative à
la programmation militaire pour les années 2024 à 2030 et portant diverses dispositions intéressant la défense, modifie le code de la défense.
En lecteur attentif, vous avez remarqué que l’objet de ce texte mentionne : «et portant
diverses dispositions intéressant la défense». Ce n’est pas le rôle d’une loi de programmation, comme en dispose l’article
34 de notre constitution : «Des lois de
programme déterminent les objectifs de l’action économique et sociale de l’État.» !!!
Pour ce qui est des objectifs, «l’ami Manu»
n’y va pas avec le dos de la cuiller, en matière de mesures liberticides. L’article
47 de la LPM modifie pas moins de dix-huit articles du code de la défense. Re !!! Pour résumer, ces modifications permettent au gouvernement :
«En cas de
menace, actuelle ou prévisible, pesant sur les activités essentielles à la vie de la Nation, à la protection de la population, à l’intégrité du territoire ou à la permanence des
institutions de la République ou de nature à justifier la mise en œuvre des engagements internationaux de l’État en matière de défense, la réquisition de toute personne, physique
ou morale, et de tous les biens et les services nécessaires pour y parer peut être décidée par décret en Conseil des ministres.
En cas
d’urgence, si la sauvegarde des intérêts de la défense nationale le justifie, le Premier ministre peut ordonner, par décret, la réquisition de toute personne, physique ou morale,
de tout bien ou de tout service. Il peut également habiliter l’autorité administrative ou militaire qu’il désigne à procéder aux réquisitions».
Vous avez bien lu, une simple décision du gouvernement «en cas de menace,
actuelle ou prévisible», peut lui permettre deréquisitionner tout
ou partie de nos biens… ainsi que notre personne !!!
Poire sur le gâteau (je vous rappelle que je préfère la poire à la cerise ), dans le cas de réquisition, les dispositions de l’article
L 160-6 du code des assurances s’appliquent :
«La
réquisition de la propriété de tout ou partie d’un bien mobilier entraîne de plein droit, dans la limite de la réquisition, la résiliation ou la réduction des contrats d’assurance
relatifs à ce bien, à compter de la date de dépossession de celui-ci.
La
réquisition de l’usage de tout ou partie d’un bien mobilier ou immobilier entraîne, de plein droit, la suspension des effets des contrats d’assurance relatifs à ce bien, dans la
limite de la réquisition».
Voilà une autre menace sur vos contrats d’assurance vie, dans le cas où vous n’auriez pas déjà suivi mes conseils de «sortir» de
ce type de produit. Les plus optimistes, ainsi que les moins complotistes, me diront que cela n’arrivera pas. C’est
vous qui voyez !
Dans mon billet du 24
janvier dernier, je vous relatais que notre ministre des affaires étrangères avait déclaré que : «La France n’a pas
de mercenaires, ni en Ukraine ni ailleurs, contrairement à d’autres».
Se pourrait-il qu’il mente, où qu’il soit mal informé ? La presse russe vient de publier des photos d’un mercenaire
français victime du bombardement à Kharkov le 17 janvier dernier… ainsi que les noms de douze
autres de ses camarades !!! Nous sommes en guerre, nous sommes en guerre!!!
La Douma russe va prochainement
s’adresser au Parlement français, à propos de la présence de mercenaires français en Ukraine. Il sera intéressant de noter les réactions de nos représentants, toutes
tendances confondues. Affaire à suivre.
«Les guerres
commencent lorsque les politiciens mentent aux journalistes
et croient ce qu’ils lisent dans les journaux» (Karl
Kraus)
Chers lecteurs, prenez
grand soin de vous. Je vous aime et vous salue.
Ces 30 dernières années, la Franc-maçonnerie a régulièrement été présentée comme LE puissant cercle d’influence introduit au cœur des pouvoirs politiques
dictant un agenda secret. Chaque grand média, le temps d’un numéro spécial, qui sera d’ailleurs le plus lucratif de l’année, joue à vous faire peur, si ce n’est vous indigner ! Les
réseaux complotistes rivalisent de théories fumeuses et d’incroyables scandales enfin mis à nu ! Certes la faute est en partie celle d’une organisation qui a résolument loupé le tournant
de la communication des années 80, tout autant que d’un choix assumé d’entretenir un mystère qui attire à lui de nombreux curieux alors même qu’avec le double jeu de la perte d’intérêt et
de la pandémie, ses effectifs mondiaux ont chuté de 7 Millions en 1950 à 1,9 Millions de membres actuellement, cette spirale négative n’allant pas en s’atténuant.
Ainsi donc si la Franc-maçonnerie s’est volontairement laissée décrire plus puissante qu’elle ne l’est en réalité, un autre lobby lui, en toute discrétion a
su tirer profit d’une bienveillante ombre médiatique à son égard pour lentement mais sûrement tisser sa toile.
Du militantisme social au politique
Au début des années 2000 le constat est simple pour les associations de soutien aux communautés homosexuelles : Elles bénéficient dans l’opinion publique
d’une sympathie ainsi que d’un fort soutien moral dans les médias, mais elles ne sont pas assez influentes politiquement. Certes les grands partis français “draguent” alors “l’électorat
du marais” avec des miettes de mesures mais la question et la représentativité parmi les élus de cette micro communauté n’est pas encore d’actualité.
Conscient de cela et désireux d’accélérer un combat tant idéologique que de transformation globale de la société, les lobby du 4ème arrondissement
vont militer pour une infiltration active de leurs membres au sein de l’ensemble des familles politiques, jusqu’aux plus improbables, telles que le Front National. D’électeurs passifs à
accélérateurs d’idées, en à peine 20 ans de nombreux nouveaux élus ouvertement en faveur des mouvements Gay friendly ou LGBT vont obtenir des mandats parlementaires, municipaux, ou encore
des postes au sein des équipes ministérielles.
Conjointement à cela, les médias français vont radicalement démocratiser et propager les questions d’égalités sociales dans leurs lignes éditoriales et cela
soit pour des raisons idéologiques, pour un grand nombre de journaux marqués à gauche, soit pour des questions de parti pris comme cela fut le cas notamment avec Pierre Bergé, fondateur
de Tétu puis à compter de 2010 à la tête du puissant groupe média La Vie – Le Monde qu’il rachète aux cotés de Xavier Niel tout en dialoguant avec Emmanuel Macron, qui travaillant chez
Rothschild est pourtant officiellement chargé
de conseiller et veiller aux intérêts de la Société des Rédacteurs du Monde.
Est-ce de ce coup de Trafalgar qu’est né une fidèle amitié ? Peut-être, mais c’est probablement plus la soif de pouvoir qui va lier durablement les deux
hommes. Après avoir soutenu financièrement les campagnes de François Mitterrand puis de Ségolène Royal, Pierre Bergé va officiellement dès janvier 2017 “apporter son soutien sans la
moindre restriction” au jeune candidat et vice et versa puisque en février 2017 dans l’Obs, le désormais candidat affirme “la communauté homosexuelle trouvera toujours en moi un
défenseur”.
La suite de l’histoire est connue et le nouveau Président élu ne manquera pas lui aussi dès le début de son quinquennat d’être au cœur de rumeurs concernant
la réalité de son orientation sexuelle et de ses éventuelles relations sentimentales tant
avec le numéro 1 de Radio France qu’avec
son garde du corps.
Si le Président semble s’en amuser, il assumera tout de même sa promesse en inscrivant les droits aux personnes LGBT au cœur de son mandat et ce avec succès
puisqu’en mars 2022, quelque semaines avant sa réélection il est perçu comme le
candidat le plus favorable aux réformes sur le sujet.
Révolution et libération des mœurs
Et justement, c’est tout là qu’est l’enjeu. La pression médiatique conjuguée à l’infiltration de la vie politique n’a qu’un seul but, la préparation d’un
socle suffisamment solide et puissant pour faire voter les lois. Le pacte civil de solidarité (1989), la modification de la loi sur la protection contre les discriminations en raison
d’orientation sexuelle (2004), la loi sur le mariage pour tous (2013) sont autant de changements profonds dans notre société et dans les valeurs familiales telles que précédemment
connues. À cela il faut ajouter un changement de prisme du Pape sur la question qui génère actuellement de forts
tumultes au
sein de l’église catholique, l’apparition de nouvelles chaines audiovisuelles ou la multiplication des programmes dédiés sur les plateformes Nexflix et
autres ainsi que les débats nationaux enflammés sur la GPA qui seront bientôt rendus obsolètes par le fait que l’Union
Européenne l’impose progressivement aux nations.
Par et pour le plus petit nombre
Les enjeux sont clairement définis, il ne reste plus qu’à placer les acteurs sur l’échiquier. Exit notre brève première ministre qui, pour ne pas trop
dépareiller de ses collègues, avait elle aussi tenté de faire taire les
rumeurs à son sujet, et place au tout jeune Gabriel Attal dont l’homosexualité n’est pas une interrogation pour les médias, même si certains journaux bravaches s’interrogent tout de
même sur la nature de ses relations et la raison de la nomination de Stéphane Séjourné au MAE. Une révolution colorée (rose) est bel et bien en marche et ainsi donc sans même aborder la
question transpartisane du nombre d’élus nationaux ou locaux, des précédents Ministres Clément Beaune, Franck Riester, Sarah El Haïry, Olivier Dussopt ou Olivier Veran dont l’engagement
pour la cause homosexuelle ne peut être remis en cause (il serait même l’actuel compagnon d’Attal), on se rend compte de l’importance considérable prise ces dernières décennies par ces
puissants lobbies et associations au
plus haut de l’appareil d’état, alors même que la population française homosexuelle ne représente que 4% de nos concitoyens et ne monte que jusqu’à 9% (ou
10% suivant les études) si l’on globalise l’intégralité de la communauté LGBT+.
Le député LR, Nicolas Dhuicq, soutien de François Fillon, a donné en février 2017 une interview dans laquelle il disait qu’Emmanuel Macron était soutenu
par «un
très riche lobby gay». Concernant certains détails de sa vie privée, ils commencent à se savoir à l’heure où nous parlons. Macron est quelqu’un qu’on appelle le «chouchou» ou le
«chéri» des médias français, qui sont détenus par un petit nombre de personnes, information de notoriété publique maintenant. D’ailleurs, l’un de ses soutiens était le célèbre homme
d’affaires Pierre Bergé, associé et amant de longue date de feu Yves Saint-Laurent, qui était ouvertement homosexuel et défendait le mariage pour tous et la GPA, ainsi il avait
déclaré : «Louer son ventre
pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l’usine, quelle différence ?».
Il y a un très riche lobby gay qui le soutient. Cela veut tout dire.
L’intergroupe LGBTI du Parlement européen surveille de près les États membres tout en influençant les dossiers législatifs «pour s’assurer
que la communauté LGBTI ne soit pas oubliée», a confié à EURACTIV la
coprésidente de l’intergroupe LGBTI, l’eurodéputée Kim van Sparrentak (Verts/ALE).
L’intergroupe est un organe de surveillance politique des droits LGBTI dans l’UE et une plateforme permettant aux eurodéputés de faire pression pour que
la législation européenne englobe les droits LGBTI et les dispositions relatives à l’égalité.
Il compte 157 eurodéputés provenant des 27 États membres de l’UE et de presque tous les groupes politiques, dont le groupe des Socialistes et Démocrates
(S&D), le Parti populaire européenne (PPE), Renew Europe, les Verts et la Gauche. (Euractiv)
NB : Retour en arrière sur la nomination de Rachida Dati à la culture sur proposition de Gabriel Attal
«Dans les
sondages, je suis haute auprès des gens qui triment» et «chez les
gays», dans le Marais plus précisément, «je suis
Dalida». Rachida Dati magazine ELLE décembre
2022
Voyons comment nos amis africains, qui traversent la mer pour migrer, estiment cette nouvelle tendance commune à tous les pays de l’alliance
mondialiste.
Geopolintel
*
Gabriel Attal chef de
gouvernement : Le lobby homosexuel prend le pouvoir en France :
Le regard de l’Afrique sur un Premier ministre gay
par Modou Fall
Le jeune Gabriel Attal vient d’être nommé Premier ministre de France à l’âge de 34 ans. Le nouveau chef du gouvernement français est l’une des rares
autorités de ce pays à avoir reconnu publiquement son homosexualité. Comment les Africains dans leur écrasante majorité homophobes, apprécieront la nomination du Premier ministre
homosexuel ?
Lorsqu’en France, l’accent est mis sur la jeunesse du nouveau Premier ministre et sur certains caciques du régime qui se seraient opposés à sa
nomination, en
Afrique, c’est un autre regard que les Africains ont de Monsieur Gabriel Attal homosexuel assumé.
En Afrique, l’homosexuel est très mal vu. D’ailleurs, plusieurs pays ont refusé de dépénaliser le délit de l’acte contre nature
malgré la pression des ONG et des lobbies. Le Sénégal en est un exemple confirmé. L’ancien président américain Barack Obama avait attendu le refus catégorique, du président sénégalais
de dépénaliser ce délit.
En Afrique, les homosexuels se cachent parce qu’ils sont rejetés par la société. Ils sont mal vus. Et ils sont souvent victimes de violences physiques.
D’ailleurs, des archevêques africains avaient unanimement rejeté la bénédiction des couples homosexuels en Afrique à la suite de la sortie du Pape sur la question. Donc dans le
continent, les élites politiques, religieuses et coutumières bannissent l’homosexualité sous toutes ses formes.
Alors, il est évident que les prochaines visites de Gabriel Attal en Afrique susciteront de vives polémiques.Certains chefs d’État et de
gouvernement éviteront de l’accueillir de peur de subir les critiques de leur opinion publique locale. Les autorités politiques africaines qui accepteront de recevoir en visite
officielle Monsieur Attal pourraient être accusées d’être des promoteurs des LGBT ou d’être homosexuels tout simplement. Car l’opinion publique africaine est très souvent frivole et
téméraire. Voilà pourquoi, la nomination de Attal à la tête du gouvernement pourrait provoquer un coup de froid dans les relations franco africaines, s’il était mis
en avant. Les Africains sont systématiquement réfractaires à l’homosexualité.
D’ailleurs, dans son rapport numéro 1841 intitulé : «Relations entre
la France et l’Afrique» réalisé par la commission des affaires étrangères (M. Bruno Fuchs et Mme Michèle Tabarot), des mots importants ont été prononcés surla question des LGBT en Afrique,
et son impact négatif dans les relations entre la France et l’Afrique.
La commission des Affaires étrangères avait pourtant bien cerné la question. Le rapport a fait remarquer que, «la France
multiplie les initiatives qui peuvent être interprétées, aujourd’hui encore, comme une tentative de prolonger son emprise sur l’Afrique, en faisant la promotion de la démocratie tout
en défendant ouvertement des régimes équivoques ou encore en cherchant à exporter ses standards, son modèle de société et ses valeurs». Comme exemple, le rapport a rappelé que
«récemment, l’ambassadeur
français en charge de la défense des droits des lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres (LGBT) n’a fait que renforcer ce sentiment. Sa visite
prévue au Cameroun du 27 juin au 1er juillet 2023 pour discuter de la situation des personnes LGBT dans ce pays où l’homosexualité est criminalisée a dû être annulée après que
l’ambassadeur a été déclaré persona non grata, le gouvernement camerounais y voyant une initiative peu respectueuse des lois et des valeurs
locales et lui refusant finalement la délivrance d’un visa».
Qu’en sera-t-il lorsque le Premier
ministre homosexuel décidera de se rendre dans ce pays ?Gabriel Attal aura-t-il le privilège d’être reçu avec tous les honneurs dans un palais africain où
l’homosexualité est criminalisée ? Ne soyez pas surpris que de jeunes africains lancent des pétitions pour déclarer Attal persona non grata en Afrique. La résistance féroce de
l’opinion publique africaine face à ce sujet, est sans commune mesure. Même les acteurs politiques évitent d’aborder ce sujet en public, sauf pour le dénoncer.
Selon toujours, le rapport de la Commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale française, «la question de
l’orientation sexuelle est à l’origine d’une autre incompréhension» entre la France et les pays africains. Le rapport a rappelé que «l’homosexualité
est interdite dans de nombreux pays du continent et passible de lourdes sanctions pénales ; au Soudan, en Somalie ou en Mauritanie, la peine de mort peut être requise pour
homosexualité ; en Tanzanie, elle est passible d’une peine de prison de trente ans ; au Tchad, d’une peine de prison pouvant aller jusqu’à trois ans».
Par ailleurs, le document des députés français a ajouté que «dans la plupart
des pays où l’homosexualité n’est pas explicitement criminalisée, la discrimination, la violence et la stigmatisation à l’encontre des personnes homosexuelles sont courantes».
D’ailleurs, «récemment, le
corps d’un jeune homme, suspecté d’avoir une sexualité criminalisée au Sénégal, a été déterré et publiquement brûlé». Ces actes monstrueux révèlent le niveau de rejet des hommes
et des femmes qui assument publiquement leur homosexualité.
«Les homologues
diplomatiques du continent critiquent l’approche française de promotion des droits des personnes LGBT+, jugée intrusive et parfois contre-productive» a indiqué le
rapport. Revenant sur l’incident au Cameroun, les auteurs du rapport ont souligné que «la tenue de cette
conférence dans un pays où l’homosexualité est passible de six ans d’emprisonnement a été considérée, dans toute l’Afrique, comme une provocation».
Les députés ont d’ailleurs précisé «qu’il ne s’agit
nullement d’accepter cette situation ni de renier nos valeurs, bien au contraire», mais il faut plutôt, «adapter nos
pratiques et nos discours aux contextes locaux pour les rendre audibles et acceptables par les populations locales, afin de ne pas agir, à l’étranger, comme si nous étions en
France».
«Il faut ainsi
reconnaître que le mode opératoire diplomatique de la France n’est pas efficace. En Angola, une tribune engagée,
publiée par un diplomate étranger sur ce sujet, a conduit à des arrestations dans la communauté LGBT+, démontrant que l’ingérence n’était pas de mise dans ce pays. C’est là
une réalité qu’il faut pleinement prendre en compte» rappellent les auteurs du rapport parlementaire.
Il faut reconnaitre que, face à cette tendance forte des autorités françaises à promouvoir des valeurs occidentales vues, comme des
contrevaleurs en Afrique, la normalisation des relations entre la France et certains pays africains, n’est pas pour demain. Attendons de voir la première visite
de Gabriel Attal en Afrique…
Traditionnellement, les Français s’occupent peu de la vie privée de leurs gouvernants. C’est pour ainsi dire une habitude d’Ancien Régime, seulement démentie en 1789 avec les commentaires sur les
relations extra-conjugales de Marie-Antoinette, et sur ses prétendues moeurs évoquées lors de son procès en 1793. Assez curieusement, Emmaneul Macron ravive ce vieux souvenir, en s’entourant
excessivement et visiblement de membres de la communauté gay, à tel point que, même sur une chaîne soumise à la censure active de l’Arcom (ex-CSA), la question du poids du réseau homosexuel dans
la décision publique est devenue un sujet de débat. Un signe qui ne trompe pas…
L’histoire est croustillante ! Reçu sur le plateau de LCI hier, pour ajouter son commentaire à la masse des autres commentaires aussi vides et abyssaux que les
autres, Guillaume Roquette, du Figaro, a détonné en osant affirmer que la possible nomination de Gabriel Attal à Matignon était liée à son orientation sexuelle, et, plus largement, à son
appartenance au réseau gay. Bien entendu, la séquence a été retirée, et
Pujadas a supprimé le tweet qui répercutait cette analyse qui mérite d’être prise en compte.
Mais le seul fait qu’ne chaîne Bouygues évoque ouvertement la question est en soi révélateur d’un malaise dans le pays. Redisons-le, chacun est libre de sa vie
privée, et l’homosexualité n’est en rien un problème. En revanche que des réseaux affinitaires se tissent dans l’ombre autour de telle ou telle orientation sexuelle pour confisquer le pouvoir et
dégager de nouveaux privilèges est un problème. Autrement dit, tant qu’un comportement relève de la vie privée, il est un droit absolu. Lorsqu’il devient un outil politique, il est nécessaire
qu’il soit encadré et transparent.
Pour l’instant, l’accusation d’homophobie interdit d’évoquer le sujet. Mais le problème demeure… Souvenons-nous d’Olivier Dussopt, qui a opportunément fait son
coming out dans Têtu après avoir bu le bouillon dans la réforme des retraites et qui, semble-t-il, aborde son maintien en poste de façon extrêmement sereine.
Avons-nous encore le droit “d’activer” l’article 15 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, qui prévoit la possibilité, pour tout citoyen, de
demander des comptes sur la façon dont le pouvoir est exercé ?
L’élite oligarchique occidentale : Son développement (Partie 1)
Il existe aujourd’hui une élite oligarchique occidentale ayant une influence politico-économique démesurée et même néfaste pour la société. Il semble donc essentiel de résumer son évolution
historique dans cette première partie, et de dévoiler ses moyens et ses fins actuels dans un deuxième temps.
Tout d’abord, il faut reconnaitre qu’il est naturel et nécessaire pour toute société d’avoir une élite. Le penseur libéral Murray Rothbard, opposant constant
de l’étatisme, évoqua l’idéal des
« aristocrates
naturels », qui « vivent
en liberté et en harmonie avec leurs semblables, et s’élèvent en exerçant leur individualité et leurs plus hautes capacités au service de leurs semblables, soit dans une organisation, soit en
produisant efficacement pour les consommateurs. ».
Une société libre a besoin de tels « aristocrates naturels », car ils sont ses principaux moteurs et inspirateurs. Les grandes initiatives
entrepreneuriales et associatives sont prises par des personnes particulièrement clairvoyantes et motivées, prêtes à faire des sacrifices et à prendre des risques. Toute la société bénéficie
indirectement des initiatives de ces personnes.
Le problème n’est donc pas l’existence d’une élite en soi, mais le fait qu’elle n’est plus composée principalement d’ « aristocrates
naturels » comme ce fut le cas, mais surtout d’ « aristocrates
artificiels » ; « ceux qui gouvernent par des moyens de coercition » pour reprendre Rothbard ; c’est-à-dire, avec l’aide de l’État. Les penseurs
machiavéliens ont été les premiers à conceptualiser cette élite oligarchique de manière systématique ; ils l’appelèrent la « minorité organisée et
dirigeante », en opposition à la majorité désorganisée et dirigée.
Comme écrivit le plus éminent historien de cette « école élitiste italienne », Gaetano Mosca, dans son
chef-d’œuvre, La Classe dirigeante ; « le
pouvoir public n’a pas été et ne sera jamais fondé sur le consentement explicite de la majorité parce qu’il a été et sera toujours exercé par cette minorité organisée qui a eu ou aura les moyens,
variables selon les époques, d’imposer sa suprématie à la multitude ».
En effet, quand elle devient oligarchique, la minorité dirigeante utilise la coercition pour influencer, plus ou moins fortement, les décisions politiques et même
les valeurs sociales, dans ses propres intérêts économiques et idéologiques. Mais elle n’est évidemment pas toute-puissante et omnisciente ; non seulement son pouvoir n’est jamais acquis,
mais elle n’exerce pas toujours son pouvoir très habilement.
Comme ailleurs, les sociétés occidentales ont toujours eu des « minorités organisées », mais celles-ci ont évolué avec le temps. Le pouvoir politique de cette
élite n’a cessé d’augmenter au rythme de l’expansion de l’Etat et du capitalisme de connivence que celui-ci rend possible. Comme écrivit Mosca déjà dans les années 20 ; « dans
la mesure où l’État absorbe et distribue une plus grande partie des richesses publiques, des meneurs de la classe dirigeante disposent de plus de moyens d’influence arbitraire sur leurs
subordonnés et échappent plus facilement au contrôle de quiconque. »
Il ne faut donc pas penser que l’introduction de la « démocratie » a réduit l’influence de cette minorité dirigeante sur la société, car ce système
politique s’est inexorablement accompagné d’un développement considérable de l’Etat. En effet, même dans une « démocratie libérale », la majorité désorganisée n’a pratiquement aucune
influence sure, par exemple, la politique étrangère, monétaire, de défense, d’immigration, et de santé de leurs gouvernements.
Il est possible d’identifier trois phases de l’évolution de la relation de la minorité dirigeante avec le reste de la société.
Phase 1 : Une minorité nationale, économique et industrielle
La minorité dirigeante occidentale était pendant longtemps au 19e siècle assez proche de la version idéale d’élite naturelle présentée par Rothbard ci-dessus. En
l’absence d’Etats forts et en l’absence totale d’institutions supranationales, il est possible parler alors, au pluriel, de minorités dirigeantes, donc plutôt nationales qu’internationales, au
pouvoir économique plus que politique, et plutôt industrielles que financières. En effet, en France, Saint-Simon parla des « industriels »,
qu’il décrit dans une lettre ouverte à Louis XVIII comme étant les « chefs
naturels et permanents du peuple ».
Ces minorités ont naturellement toujours pensé à leurs intérêts en premier (même s’il est vrai qu’elles furent aussi philanthropes). Néanmoins,
l’augmentation de prospérité dont l’Occident a bénéficié pendant le « long » 19e siècle s’explique en grande partie par les investissements de ces minorités dirigeantes.
La relation entre ces minorités dirigeantes et le reste de la société étaient donc plutôt symbiotique,
malgré des tensions réelles liées aux conditions du début de l’industrialisation ; tensions exploitées et amplifiées avec succès par les groupes socialistes de l’époque. Par exemple, jusqu’à
la Première Guerre Mondiale, ces minorités dirigeantes étaient adeptes de la déflation, du libre-échange, et préféraient maintenir un contrôle via l’étalon d’or.
Phase 2 : Une minorité internationale, politique et financière
La minorité dirigeante moderne s’est consolidée, avec le développement du capitalisme financier vers la fin du XIXe siècle, autour du pouvoir grandissant et de plus
en plus politique des « banquiers internationaux » et de leurs familles étendues. L’historien Carroll
Quigley identifia les principales d’entre elles comme étant : « Raring,
Lazard, Erlanger, Warburg, Schröder, Seligman, Speyers, Mirabaud, Mallet, Fould, et surtout Rothschild et Morgan. ». Il lesdécrivit ainsi
:
« Ces
familles bancaires restaient différentes des banquiers ordinaires sur des points distinctifs : elles étaient cosmopolites et internationales ; ils étaient proches des gouvernements et étaient
particulièrement préoccupés par les questions de dettes publiques ; leurs intérêts étaient presque exclusivement dans les obligations, car ils admiraient la « liquidité » ; et ils étaient dévoués
à l’usage secret de l’influence financière dans la vie politique. »
« L’influence
du capitalisme financier, et des banquiers internationaux qui l’a créé, s’est exercée à la fois sur les entreprises et sur les gouvernements, mais n’aurait pu faire ni l’un ni l’autre s’il
n’avait pas réussi à les persuader d’accepter deux « axiomes » de sa propre idéologie. Ces deux idées reposaient sur l’hypothèse que les hommes politiques étaient trop faibles et trop soumis aux
pressions populaires temporaires pour se voir confier le contrôle du système monétaire. Pour ce faire, il était nécessaire de dissimuler, voire d’induire en erreur, les gouvernements et les
citoyens sur la nature de la monnaie et ses méthodes de fonctionnement. »
Dans cette deuxième phase donc, la minorité dirigeante occidentale émerge, internationale, politisée et d’orientation surtout financière. Cette description du noyau
de la minorité dirigeante occidentale est encore la même aujourd’hui, en dépit des grands changements du système financier depuis un demi-siècle. Autour de ce noyau, il faut évidemment aussi
compter parmi cette minorité des politiciens et des hauts fonctionnaires, ainsi que des éditeurs de grands médias, et les dirigeants de beaucoup de multinationales occidentales.
Comme mentionné, cette politisation de la minorité dirigeante est intimement liée à l’expansion rapide du rôle de l’Etat dans la société à partir de la fin du XIXe
siècle, qui augmenta d’abord son contrôle sur la production (mainmises étatiques sur des industries clefs), puis sur la monnaie (abandon de l’étalon d’or), puis sur la consommation (introduction de
contrôles de prix). Comme disait le critique
libéral Albert Jay Nock,
« il
est plus facile de s’emparer des richesses (des producteurs) que de les produire, tant que l’État fait de la saisie des richesses de la spoliation légalisée. »
La minorité dirigeante occidentale commença dans cette deuxième phase à nuire à la société, même si l’impact n’était pas toujours si visible. Néanmoins, ses
financements irresponsables de la révolution
russe ainsi que de l’Allemagne nazie, décrits
en détail par l’historien Anthony Sutton, ont eu probablement une influence majeure sur le cours de l’Histoire…
Avec la Deuxième Guerre mondiale et la montée du Keynésianisme, l’inflation monétaire – ce fléau artificiel dont pâtit la majorité – devint un important outil
d’enrichissement des grandes institutions bancaires. Puis, la financiarisation voulue de l’économie occidentale dans les années 70 a éloigné de plus en plus les intérêts de la minorité dirigeante
des intérêts de l’économie réelle où participe la majorité. L’élite oligarchique occidentale entre alors dans sa troisième phase, qui sera décrite dans la deuxième partie de cet article.
(la
seconde partie sera publiée demain 4 janvier)
L’Elite Oligarchique Occidentale – Sa Trahison (Partie 2)
Ayant été d’abord au XIXe locale et d’orientation industrielle, l’élite oligarchique occidentale est progressivement devenue globalisée et financière au cours du XXe siècle. Pendant la deuxième
moitié du XXe siècle, elle devient pleinement mondialiste, et plus franchement anglo-saxonne. Ce sont les phases un et deux du développement de l’élite oligarchique occidentale, présentée dans
la première partie de cet
article.
Dans cette troisième phase, la liste des familles étendues appartenant à cette minorité aux affaires aujourd’hui n’a que peu changé. Cependant, certains noms ont
perdu en influence, et des nouveaux peuvent y être ajoutés, tels : Soros, Gates, Goldman Sachs et évidemment, Rockefeller.
Phase 3 : Une minorité mondialiste, messianique et néfaste
Ces dernières décennies, cette minorité dirigeante occidentale est devenue beaucoup plus ambitieuse et agressive qu’elle ne l’était jadis. Elle est maintenant
pleinement imbue d’une mission idéologique, même messianique, de changer le monde. Comme le confessa un
conseiller des Rockefeller : “Dans
nos rêves, nous disposons de ressources illimitées et les gens se soumettent avec une parfaite docilité à nos mains sculptrices.”
Cette ambition existait déjà au début du XXe siècle, mais de forme surtout latente. Le retour sur investissement et le contrôle des ressources ne sont plus les
seuls ni même les plus importants objectifs ; la minorité dirigeante actuelle à une volonté technocratique, presque revendiquée, de façonner les sociétés ; de contrôler et diriger leurs
évolutions. En effet, son but aujourd’hui peut être résumé en un mot : contrôle. Il s’agit de tout contrôler ; la population, la finance, l’alimentation, l’énergie, la santé, et même la
nature.
Pour cela, il s’agit d’affaiblir les états-nations et d’accélérer le transfert des souverainetés nationales vers les autorités politiques supranationales. En
effet, cette oligarchie mondialiste s’est longtemps sentie freinée par une multitude de juridictions nationales. Afin de convaincre que le mondialisme politique est le seul espoir pour la survie
de l’humanité, des crises ont été fabriquées, et présentées comme étant insoluble au niveau de l’état souverain. Les trois principales crises créées à cet effet sont la « crise » du
climat, la « crise » de la pandémie, et la « crise » de l’immigration. Cette dernière sert aussi à diluer des nations ethniquement homogènes, et donc à diminuer la résistance
sociale naturelle au mondialisme politique.
Les institutions gouvernementales et les ONG qui orbitent autour de l’ONU jouent un rôle essentiel pour la mise en place d’un pouvoir global et centralisé en tant
que solution « nécessaire » à ces crises. Par exemple, l’OMS doit obtenir le pouvoir d’introduire un outil de santé
numérique qui permettra le contrôle des populations sous des prétextes de
santé publique. L’UE doit imposer des obligations et des restrictions sur le comportement des individus et des entreprises européens (voir le CSRD, le Digital Services
Act et le Green Deal).
L’introduction des monnaies digitales par les
banques centrales permettront le contrôle sur toutes
les transactions économiques, au de l’individu. Le portefeuille
digital permettra l’introduction d’un système de crédits sociaux similaire au type chinois. La coordination de toutes ces initiatives est faite par le Forum Economique Mondial.
L’ oligarchie occidentale affiche désormais sa conviction néo-fasciste et anti-libérale ; le contrôle économique consiste à pousser ouvertement le modèle de
« partenariatpublic-privé » et le capitalisme des parties
prenantes. De plus, elle souhaite forcer la majorité, et si possible la convaincre, à abandonner la propriété
privée (de louer au
lieu de posséder) créant ainsi
une forte dépendance financière et politique de la population envers les grandes institutions bancaires internationales.
Toute ces initiatives sont des pas progressifs vers l’établissement d’un gouvernement mondial sous le contrôle de la minorité dirigeante occidentale. En effet,
celle-ci rêve depuis un siècle d’une planification globale, supposément pour le bien de l’humanité. La phrase suivante du
vice-président des Etats-Unis Nelson Rockefeller en
1975 prend tout son sens : « Je
suis un grand partisan de la planification – économique, sociale, politique, militaire, de la planification mondiale totale ».
Une minorité ennemie du peuple
Malheureusement, ces plans cauchemardesques de la minorité dirigeante occidentale sont partiellement déjà mis en exécution. Ils représentent évidemment une menace
significative à la liberté individuelle à l’échelle mondiale. Il s’agit ni plus ni moins d’une trahison de la minorité dirigeante occidentale envers ses propres concitoyens.
Ceci est un phénomène nouveau. A priori, une élite nationale n’a pas un intérêt de voir sa propre société décliner, de voir la majorité qu’elle dirige s’appauvrir.
Mais la minorité dirigeante occidentale a longtemps été cosmopolite, et ses intérêts sont aujourd‘hui transnationaux et donc peu liés à ses origines culturelles et géographiques. La minorité
dirigeante occidentale est devenue avec le temps un ennemi du peuple, un fléau tyrannique contre lequel les majorités n’ont plus de choix que de s’opposer.
En particulier, ceux qui défendent le droit fondamental de non-ingérence des autorités politiques dans la vie de l’individu ne peuvent que réagir avec horreur face
à ces plans dystopiques. Heureusement, il existe une certaine opposition à ces initiatives mondialistes, mais elle est bien timide ; ce combat politique est loin d’être gagné.
Il est possible que les initiatives politiques de la minorité dirigeante moderne n’aboutissent pas, ou pas complètement. Ces subtils plans de contrôle s’avèreront
peut-être trop ambitieux et trop liberticides pour pouvoir être entièrement acceptés, même par une majorité apolitique, désorganisée et désinformée. Mais il n’est pas possible de passivement
compter sur cela. Quand la liberté est à tel point en péril, il faut se rappeler du message de Ludwig von
Mises, que « personne
ne peut rester à l’écart avec indifférence : les intérêts de chacun dépendent du résultat. Qu’il le veuille ou non, chacun est entraîné dans la grande lutte historique, la bataille décisive dans
laquelle notre époque nous a plongés ».
Un combat politique pour la liberté
La lutte contre cette évolution tyrannique mondialiste passe par la production d’informations et d’explications auprès de la majorité, afin de contrecarrer la
propagande disséminée par les grands médias, contrôlés de la minorité dirigeante. Pour freiner l’avancée vers le mondialisme politique il est nécessaire de montrer que les trois crises
mentionnées ci-dessus, présentées comme les raisons d’une centralisation autoritaire, mais nécessaire du pouvoir, sont artificielles.
Cette lutte est aussi éminemment politique. Il faut agir pour une réduction du pouvoir des institutions internationales et rejeter le rôle subjugué et
anti-démocratique des gouvernements occidentaux. Il faut soutenir toutes initiatives pour la déréglementation de l’économie, la privatisation des fonctions de l’État, la réduction de financement
des institutions internationales, la décentralisation des décisions politiques, et la réduction de la taille de l’état et des agences internationales.
L’idée est évidemment, par ces moyens, de réduire le pouvoir politique de la minorité dirigeante. L’objectif serait de revenir à la situation qui prévalait pendant
une partie du 19e siècle, quand la minorité dirigeante occidentale était surtout économique et peu politisée. C’est-à-dire qu’il faudrait retrouver une minorité composée essentiellement d’
« aristocrates
naturels », pour utiliser le terme de Rothbard, ou d’ « industriels »
pour utiliser le terme de Saint-Simon.
Les mots suivants de Gaetano Mosca peuvent servir de conclusion : « une société
est la mieux à même d’appliquer une organisation politique relativement parfaite,
lorsqu’elle a une classe dirigeante occupant une position économique proche de, mais indépendante, de ceux qui ont le pouvoir suprême entre leurs mains, et qui dispose de cette richesse
nécessaire pour consacrer une partie de son temps à perfectionner sa culture et acquérir cet intérêt pour le bien public. Il s’agit de cet esprit presque « aristocratique »,
dirions-nous, qui ne peut qu’inciter les hommes à servir leur pays sans d’autre satisfaction que celles que procurent l’amour propre et la fierté individuelle ».
La campagne électorale américaine : Moment de vérité pour l’Etat profond et le reste du monde
Jean Goychman place en perspective ce qui sera l’un des événements majeurs de l’année 2024: l’élection présidentielle américaine. En revenant à la source des analyses sur l’Etat profond, concept
forgé par Peter Dale Scott, il montre que ce qui se joue est bien plus important qu’un simple affrontement politique entre Donald Trump et “Joe Biden” ou son avatar. Partout, 2024 va représenter
l’heure du choix pour les peuples: se soumettre à l’ordre américain moribond, au risque d’être enseveli avec lui. Ou entrer dans le monde multipolaire.
L’année 2024 sera marquée par l’élection américaine. Celle-ci va se dérouler sur la toile de fond d’un bouleversement international comme nous n’en avons pas connu
depuis plusieurs siècles.
Ce sont deux conceptions radicalement différentes de la géopolitique mondiale qui vont se livrer à un affrontement sans merci, et l’on peut s’étonner qu’aussi peu
de communication soit faite sur ce sujet, pourtant capital pour le devenir de l’Humanité.
L’instinct de conquête a toujours existé. Même si les motivations diffèrent, la finalité est constante : imposer aux autres, souvent par la force, un mode de
vie et de pensée dont ils ne sont pas à l’origine et, en conséquence, aliéner leur liberté.
L’incessant développement de la technologie a permis (l’Histoire dira si c’est un progrès) à un nombre de plus en plus restreint de contrôler de plus en plus de
personnes.
Ce n’est qu’à la fin de la « Pax Britannica », au début du 20ème siècle, qu’ils décidèrent d’utiliser la puissance financiaro-industrielle américaine
(qu’ils contrôlaient déjà) pour passer au stade ultime de ce projet. Ce n’est qu’à l’issue de deux guerres mondiales et d’une guerre dite « froide » que cette domination hégémonique
anglo-américaine a pu être établie. La première guerre a permis la destruction des empires monarchiques, la seconde celle des empires coloniaux et la guerre froide celle de l’empire
soviétique.
Pour importants qu’ils soient, ces préludes n’étaient que des « pré-requis ». L’installation d’un gouvernement mondial nécessitait en plus la destruction
des peuples et de leurs nations. Il devient dés lors évident que la démocratie invoquée pour justifier un certain nombre de conflits n’est qu’un prétexte. Comment pourrait-on concilier ces
principes de liberté et de démocratie avec l’établissement d’un gouvernement mondial qui ne pourrait s’effectuer qu’après la disparition des souverainetés nationales ?
L’accélération de l’Histoire est perceptible, pour peu qu’on veuille bien aborder les problèmes de fond et ne pas se cantonner aux « épiphénomènes ». Les
mouvements migratoires, qui ont toujours existé, deviennent une source de préoccupation majeure. Pourquoi aujourd’hui et pourquoi a-t-on voulu les ignorer jusqu’alors ? Soyons justes :
certains politiques les ont dénoncé depuis longtemps, mais leurs analyses étaient « tronquées » car elles n’évoquaient pas cette volonté bien arrêtée de la destruction des nations qui
était l’objectif réel. Car c’est avant tout à ce concept d’Etat-nation que les « mondialistes » ont voulu s’attaquer.
Une évidence pour l’Union Européenne
Depuis le concept de l’AMGOT de 1944, la volonté
mondialiste s’est manifestée en filigrane de la fameuse « construction européenne » en sapant un par un tous les attributs de la souveraineté des Peuples et des Nations. Cela n’a jamais
été clairement dit, et l’ambiguïté a toujours été de mise , notamment de la part de nos dirigeants politiques qui, une fois de Gaulle disparu, n’ont eu de cesse de faire ratifier des traités de
plus en plus contraignants et toujours plus « fédéralistes » sans jamais prononcer le mot interdit.
En France, nous avons assisté à une véritable trahison de nos élites, qui remet en question la notion même de démocratie telle qu’elle est communément interprétée.
Le meilleur exemple est celui du référendum du 29 mai 2005, qui a vu rejeté par 55 % des Français le projet de Traité Constitutionnel Européen. Comment imaginer qu’il puisse nous être imposé
quatre ans plus tard sous la forme du Traité de Lisbonne ?
Quelle force au monde a-t-elle pu obtenir un tel résultat ? Comment un Président démocratiquement élu a-t-il pu faillir à ce point à ce qui était pourtant son
devoir le plus élémentaire ?
La question de savoir qui dirige le monde devient prépondérante.
On nous parle toujours de l’Amérique ou bien des États-Unis d’Amérique comme étant la puissance dominante depuis 1991. Nul ne se hasarderait à remettre en question
la réalité de la démocratie américaine. Pourtant, certains faits récents s’avèrent assez troublants. Ils peuvent laisser entendre que, derrière une apparence soigneusement entretenue, il y aurait
une sorte de « pouvoir de l’ombre » qui tirerait les ficelles de la politique américaine. Du 11 septembre 2001, le monde entier a gardé l’image des tours en train de s’écrouler après
que deux avions de ligne les aient percuté.
Pourtant, un autre évènement resté discret pour ne pas dire caché, aurait dû alerter l’opinion publique américaine. C’est l’entrée de Dick Cheney dans le
sanctuaire du pouvoir américain, dans le bunker situé sous l’aile ouest de la Maison Blanche alors que le président en titre G W Bush était d’autorité envoyé vers la cote ouest. En termes
politiques, cela s’appelle « un coup d’Etat »
On parle souvent, et de plus en plus, du « deep state », littéralement l’état-profond américain.
L’historien Peter Dale Scott lui a consacré trois livres dans lesquels il décrit tous les rouages de ce pouvoir organisé et dont la plupart des Américains ignorent
l’existence. Parmi ceux-ci, « l’état profond
américain » (éditions Demi Lune) est celui qui résume le mieux toute l’histoire récente.
Cependant, ce pouvoir multiforme est apparu depuis bien plus longtemps et influence la politique américaine depuis le début du XXème siècle.
La France, l’État profond et le pouvoir mondial
Dans son avant-propos, Peter Dale Scott écrit :
« L’État profond américain devrait être une préoccupation universelle, et particulièrement en France. Ce système renforce le milieu supranational des super-riches (le supramonde) , dont
seulement 80 d’entre eux possèdent autant que 3,5 milliards d’êtres humains. Grâce à la la croissante récente et colossale de la richesse à travers le monde, ceux qui composent
« l’élite de pouvoir globalisé » réunie chaque année au forum de Davos ont aujourd’hui plus d’influence sur la gouvernance mondiale que ceux qui siègent à l’Assemblée Générale des
Nations Unies »
Voici qui est très clair. A l’origine de toutes ces actions destinées à favoriser la mise en place d’un pouvoir global mondialisé, nous trouvons cette entité
regroupant la finance internationale, le complexe militaro-industriel et ce qui est désigné comme étant le « Council on Foreign Relations »,
communément appelé le CFR. Le CFR, créé en 1919 à partir de la « Round Table » (groupe des banquiers internationaux à l’origine de la FED en 1913) est
depuis cette époque l’inspirateur de toute la politique étrangère du Département d’État.
Sa première action à l’intérieur de l’éxécutif américain a été l’étude du « programme du Jugement Dernier en 1949 après l’explosion de la première bombe
nucléaire soviétique. Ce programme était en fait la création d’un gouvernement de l’ombre destiné à se substituer au gouvernement américain dans le cas d’une attaque nucléaire qui aurait anéanti
ce dernier.
Il faut se souvenir que deux présidents américains, et non des moindres, ont dénoncé de « pouvoir de l’ombre » qui mettait en danger la démocratie.
Avec l’arrivée en 1981 de Reagan à la Maison Blanche , il se transforma en COG (Continuity of Government) et entra dans une phase active le 11 septembre
2001.
Ce n’est que plusieurs années après que, gràce à l’action de Donald Trump, l’existence de ce gouvernement de l’ombre échappant totalement au contrôle des instances
démocratiques américaines, fut enfin révélée au peuple américain.
Une fois sorti de l’ombre dans laquelle il se complaisait, l’État profond a dû précipiter les choses.
Les événements s’enchaînent
L’instrument principal de l’élite mondialiste est le dollar qu’elle a imposée au monde et dont elle contrôle l’émission. Cependant, d’autres pays, et non des
moindres, ont commencé à s’organiser pour combattre ce monopole du dollar et, si possible, lui substituer une autre monnaie qui pourrait lui ôter toute valeur.
La grande faiblesse du dollar est qu’il est créé à partir de rien. De ce point de vue, c’est une « fausse monnaie » puisqu’il ne possède aucune valeur
intrinsèque. Qu’une autre monnaie qui, elle, aurait une valeur intrinsèque, comme l’or ou tout autre métal ou élément, et le château de cartes s’écroule.
La « guerre des monnaies » qui se profile va être déterminante pour le monde.
On comprend mieux pourquoi les évènements s’enchaînent à cadence élevée depuis
2019, et notamment les guerres dans différents points du monde. Les différentes sanctions décidées par l’Occident contre l’Iran, la Russie ou la Chine sont en train de se retourner contre
lui, et en particulier contre l’Union Européenne qui est celle qui a le plus à perdre.
Par contre, les BRICS font de plus en plus d’émules dans le monde et représentent déjà, dans leur périmètre actuel, plus de la moitié de l’humanité. Leurs échanges
commerciaux entre-elles se font de moins en moins en dollars et les premiers signes de fragilité de ce dernier se font déjà sentir.
Murés dans leurs certitudes, les principaux dirigeants européens ne veulent pas voir les choses et continuent à vouloir imposer aux peuples européens un fédéralisme
rendu totalement anachronique par l’apparition quasi-certaine d’un futur monde multipolaire.
Dans celui-ci, contrairement au monde « globalisé », les nations et les peuples qui les ont fait retrouveront toute leur place et enverront dans les
oubliettes de l’Histoire tous ceux qui voulaient les détruire.
La bataille finale va s’engager en 2024
Même s’il est trop tôt pour parler de la victoire du monde multipolaire sur le monde monopolaire de l’élite mondialisée, c’est maintenant l’heure des choix. Car
c’est aux peuples, et aux peuples seuls partout où ils le peuvent, de faire entendre leurs choix. Pour les peuples de l’Union Européenne, ce sera dans moins de six mois. Allons-nous accepter, par
notre silence, la disparition de nos nations souveraines pour mieux nous laisser asservir par cette élite financiaro-mondialiste insatiable ?
Quel serait notre avenir si le choix de nos dirigeants n’était pas le bon, et nous avons de sérieuses raisons d’en douter ?
Par ailleurs, les BRICS qui font de plus en plus d’adeptes, seront-ils capables de conserver leur unité d’action pour réorganiser un monde traumatisé par des
grandes peurs souvent injustifiées mais qui laisseront des traces profondes.
Pour les Etats-Unis également, 2024 sera l’année d’un choix crucial. Ce
grand peuple profondément divisé sera-t-il capable de se débarrasser, comme Trump l’ exhorte à le faire, de ce « marigot de Washington » (et de Wall Street) et ne plus se contenter de
l’apparence de la démocratie ? On comprend pourquoi la réélection de Trump risque de ne pas être une promenade de santé
Dénoncer l’antisémitisme et combattre le sionisme politique
«Nous aussi, nous
aimons la vie quand nous en avons les moyens.
Nous dansons
entre deux martyrs et pour le lilas entre eux, nous dressons un minaret ou un palmier».1
L’État français sous tutelle du sionisme
Le 20 février 2019, lors du 34ème dîner organisé par le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), le chef de l’État français, E.
Macron s’est engagé à intégrer dans les textes de référence une nouvelle «définition de
l’antisémitisme élargie à l’antisionisme» tout en affirmant que :«L’antisionisme
est une des formes modernes de l’antisémitisme».2
Un an avant, le 7 mars 2018, dans les mêmes circonstances, E. Macron avait déjà souligné l’engagement de l’État français contre l’antisémitisme non sans
déclarer que : «La sécurité de
notre allié israélien est une priorité absolue, elle n’est pas négociable, je le répète ici clairement avec la plus grande fermeté».3
Au 37ème dîner, c’est le Premier ministre J. Castex qui, au nom du président retenu à Bruxelles, engagea l’État français à bafouer le Droit
international en annonçant que «Jérusalem est la
capitale éternelle du peuple juif. Je n’ai jamais cessé de le dire».4
Le 8 février 2012, l’ancien président N. Sarkosy avait tracé la nouvelle politique internationale de la France en déclarant «la France ne
transigera pas avec la sécurité d’Israël, parce qu’Israël c’est un miracle…»5
Et sous la présidence de F. Hollande ? Les liens entre le parti socialiste et le sionisme politique rendent tout commentaire superfétatoire !
De toute évidence, les différents dirigeants cités n’ont pas tenu compte de l’avertissement énoncé en 2003 par le président Chirac en des termes sans
équivoque : «il y a dix ans,
je fêtais avec vous le demi-siècle du CRIF, et tous, nous étions alors animés d’un formidable espoir. C’était au lendemain des accords d’Oslo. Aujourd’hui, l’espérance a laissé la
place au désarroi. Et il est difficile, dix ans après, de parler de cette cruelle impasse dans laquelle chacun s’est peu à peu tragiquement enfermé».6
Au contraire, l’État français a relégué la question palestinienne au second plan en se soumettant à l’impérialisme israélo-états-unien. Soumission
jusqu’au point de devenir, aujourd’hui, complice de l’État d’Israël. E. Macron télégraphiste de B. Netanyahou ? Par exemple, en envoyant l’ancien ministre des Affaires étrangères,
J.Y. Le Drian secondé par le directeur général de la sécurité extérieure (DGSE), Bernard Emié, pour faire pression sur le gouvernement libanais. Leur mission ? Créer une zone tampon
au sud du Liban entre la ligne du Litani et la ligne bleue. Démilitariser le sud du Liban afin de rassurer les habitants israéliens des colonies limitrophes du Liban… Et jouer le
gendarme d’Israël dans la mer Rouge au côté de l’impérialisme états-unien.
Le «miracle Israël» : coloniser la
terre et expulser l’autochtone
Afin qu’Israël soit l’éternelle victime, il est nécessaire de commencer par introduire dans le langage et puis dans la loi de nouveaux «concepts». Entre
autres, antisémitisme et antisionisme doivent traduire la même signification, à savoir, le rejet du juif… Il va de soi que la population européenne et française, en particulier, est
malléable sur cette question au regard de ce qu’a subi la population juive en Europe. Pogroms… camps de concentration, chambres à gaz sous le nazisme avec la collaboration de Vichy…
La Chambre des représentants des États-Unis, début décembre 2023, a franchi le pas en approuvant une résolution établissant que l’antisionisme est de l’antisémitisme…
Pourtant, quelques définitions suffisent pour lever toute ambiguïté.
• Antisémitisme : Racisme envers le sémite réduit à racisme envers le juif.
• Sionisme politique : «le sionisme
politique aspire à la création, en Palestine, pour le peuple juif d’un foyer garanti par le droit public…»7(Congrès
de Bâle :1897).
Une aspiration devenue réalité à partir de la déclaration du ministre des Affaires étrangères de l’Angleterre, puissance occupante de la Palestine. Que
propose la déclaration du ministre Lord Balfour (1917) ?
«Le gouvernement
de Sa Majesté envisage favorablement l’établissement d’un foyer national pour les Juifs et fera tous les efforts possibles en vue de faciliter la réalisation de cet objectif, étant
bien entendu que rien ne sera entrepris qui puisse causer un préjudice aux droits civils et religieux des communautés non juives existant en Palestine ou aux droits
et au statut politiques dont jouissent les juifs dans n’importe quel autre pays».[7]
«Le miracle» sioniste : L’enfer
pour le peuple palestinien
Cette déclaration contient en elle une contradiction pour ne pas dire une aberration puisque la population autochtone concernée et à qui on ne veut pas
causer de préjudice, n’a pas été consultée. Bref, le sionisme politique n’est rien d’autre qu’un colonialisme dont la particularité par rapport à l’apartheid et aux colonialismes
classiques est la suivante : Coloniser la terre en déracinant l’autochtone. Arthur Koestler, sioniste de la première heure et
compagnon de l’extrémiste sioniste Vladimir Jabotinsky, définit la déclaration Balfour dans son livre «Analyse d’un
miracle» comme étant «un document par
lequel une première nation promettait solennellement à une deuxième nation le pays d’une troisième nation».8
Les conséquences sont évidentes. Les puissances coloniales aidèrent le mouvement sioniste pour organiser l’immigration des juifs d’Europe et leur
implantation en Palestine. Ce qui entraîna, évidemment, des révoltes de la population palestinienne à majorité paysanne avec son point culminant : Le soulèvement de 1936-1939 sous le
commandement de Hajj Amin et Azzedine Kassem. Elle fut réprimée dans le sang par l’armée britannique avec l’aide des forces militaires sionistes dont la milice Haganah. Hajj Amin fut
exilé par la puissance mandataire. A. Kassem fut assassiné durant le soulèvement palestinien. Et aujourd’hui, l’une des forces de la Résistance palestinienne à Gaza porte le nom de
Azzedine Kassem…
En Cisjordanie, à Gaza, le sionisme continue son œuvre de déracinement et d’effacement d’un peuple de sa terre… Avec cynisme mais avec lucidité, A.
Koestler décrit Israël comme «un phénomène
historique aberrant. C’est une espèce de monstre à la Frankestein, conçu sur bleus d’architectes et couvé dans les laboratoires de la diplomatie…Il existe en fin de compte grâce à un
fait accompli dont la population indigène est la victime».[8]
Un monstre à la Frankestein que l’impérialisme occidental, les Monarchies du Golfe et les États signataires des Accords d’Abraham alimentent.
Convergence stratégique : l’Iran et la résistance arabe dont le Hezbollah est le fer de lance sont en ligne de mire9…
Et l’avènement du royaume d’Israël ne peut advenir sans l’effacement politique du peuple palestinien. Au Moyen-Orient, le passé est toujours
présent…
Mahmoud Darwich, «La terre nous est étroite et autres poèmes». Poèsie/ Galimard. Page 227.
Yohanan Manor : «Naissance du sionisme politique». Collection Archives dirigée par Pierre Nora et Jacques Revel. Edition Galimard Julliard. Pages 112, 106, 26, 224
Arthur Koestler : «Analyse d’un miracle». Circé poche. Pages 31, 51-52
L’étude PISA 2023, parce qu’elle
compare 80 pays, est extrêmement riche d’enseignements sur l’ensemble des sociétés concernées. Dans le cas de la France, on remarque que, depuis 2003, les performances françaises avaient été
moyennes mais relativement stables. Or les chiffres publiés en 2023 (tests effectués en 2022) disent d’abord l’échec du gouvernement Macron.
Rappelons-tout d’abord que le classement PISA (Program for
International Student Assessment) est un test effectué dans plusieurs dizaines de pays(80 en 2022), pour mesurer et comparer le niveau d’élèves de quinze ans dans ces pays.
Depuis les années 2000;comme le montrent les tableaux ci-dessus, la France n’était pas très performante mais relativement stable.En 2022-23, il y aune chute
évidente et spectaculaire.
L’échec du macronisme est flagrant.
On comprend mieux, à lire les résultats,pourquoi Gabriel Attal se livre à une
communication massive.
Dans deux des trois matières sur lesquelles les élèves ont été testés, la chute est spectaculaire. En sciences, il y a stagnation.En lecture et en mathématiques,
c’est du -20 points.
On peut penser à l’effet COVID. On voit l’effet catastrophique des confinements imposés par Macron sur les enfants.
On dira, bien entendu, que le dédoublement des classes du primaire mis en place par Jean-Michel Blanquer,n’a pas encore porté ses fruits. Mais dans une vie
politique où la communication sert à faire croire que Jupiter fait tomber la foudre là où il veut, instantanément, on mesure un gouvernement aux résultats immédiats qu’il a à présenter.
Et puis, le macronisme est l’aboutissement de la “sécession des élites”, ces dernières se préoccupant peu d’autres enfants que leur progéniture. On est en plein
dans le monde annoncé par Michael Young dès la fin des
années 1950, et disséqué depuis trois décennies par Emmanuel Todd: celui d’une société
où les 35% de diplômés de l’enseignement supérieur se préoccupent peu de l’éducation des jeunes Français en général.
• La France à Gaza :
une monumentale pantalonnade diplomatique, résultante de la rencontre d’un bouffon et de son seigneur. • L’usage de
l’intelligence artificielle par Israël : Un aveu de faiblesse. • Walid Al Khalidy :
En 6 semaines de guerre contre Gaza, Israël a tué plus de Palestiniens qu’en 106 ans de présence juive en Palestine.
La genèse de la coalition internationale contre le Hamas : Une géniale idée du génial BHL
C’est l’histoire de la rencontre d’un bouffon et de son seigneur, qui va déboucher sur une monumentale pantalonnade diplomatique de la France lors de la
guerre de Gaza.
Celle de Bernard-Henri Lévy, l’éternel «conseiller des princes» et de Emmanuel Macron, le Jupiter de France. Autrement dit, la rencontre du mauvais
génie de la diplomatie française et du petit génie de la diplomatie française, lors de la guerre israélo-palestinienne de Gaza, en octobre 2023. Elle provoquera une déflagration
ravageuse… pour la diplomatie française, précisément. Voire une pantalonnade monumentale pour la diplomatie française.
Ravissant le rôle de Alain Juppé, à l’époque patron du Quai d’Orsay, lors de la guerre de Libye, en 2011, BHL avait conseillé à Nicolas Sarkozy de
bombarder le pays. Avec le succès que l’on sait. Récidiviste impénitent, en 2023, le philosophe du botulisme soufflera au balnéaire du Touquet, douze ans plus tard, une idée qui se
voulait «géniale» : La constitution d’une coalition internationale contre le Hamas, sur le modèle de la coalition internationale contre Daech, mise sur pied lors de la
guerre de Syrie, en 2O12.
Mais l’idée recelait un piège de taille : La coalition internationale contre Daech comprenait des États arabes, alors que la coalition internationale
contre le Hamas a suscité un tollé international par son caractère saugrenu.
Sans doute flatté par la fréquentation de cet intellectuel médiatique, négligeant le fait que cet «éternel nouveau philosophe», en fait, le fer de lance
de la guerre médiatique pro-israélienne sur le théâtre européen, est davantage un homme de l’OTAN plus qu’un homme de son temps. Conséquence de ce judicieux conseil : Jupiter de
France a fait l’objet d’un tir croisé tant de la presse arabe que de la presse française. Une vitrification en règle.
Il était pour autant admis depuis Jean de la Fontaine que «Tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute» (Le Corbeau et le Renard).1
Mettant à profit le branle-bas diplomatique déclenchée par l’opération «Déluge Al Aqsa», Emmanuel Macron a dépêché au Liban son émissaire attitré, M.
Jean Yves Le Drian, fin octobre, pour sonder les autorités libanaises, alliées de la France, – le patriarche maronite et les chefs des anciennes milices chrétiennes, Samir Geagea
(Forces Libanaises) et Sami Gemayel, (phalangiste) -, sur la possibilité de modifier la résolution 17401 du Conseil de Sécurité de l’ONU, en vue d’aménager une zone démilitarisée dans
la région frontalière libano-israélienne et entraver ainsi toute possibilité d’action du Hezbollah libanais contre Israël.
L’entretien de l’émissaire français avec M. Gebrane Bassil, chef du Courant Patriotique Libanais (CPL), a été bref et houleux. M. Le Drian plaidant en
faveur de l’élection du commandant en chef de l’armée libanaise, le général Joseph Aoun, à la présidence de la République libanaise «dans l’intérêt de la France et de l’Europe»,
faisant valoir que sa présence à la tête de l’État Libanais pourrait brider le flux migratoire des réfugiés syriens vers l‘Europe, oubliant que sous la mandature du socialiste
François Hollande, dont il était le ministre de la défense, la France a été un des chefs de file de la destruction de la Syrie.
Dans la foulée, La France a même demandé au Liban l’autorisation de faire accoster un bateau transportant 500 soldats et 50 véhicules blindés, mais la
requête française a été refusée. Résultat de ce micmac : Le journal libanais Al
Akhbar n’a pas hésité à qualifier la France d’«odieux agent
stipendié au service de l’ennemi», alors que Le Monde,
titrait plus sobrement «À Dubaï, Emmanuel
Macron fait les frais de l’irritation des dirigeants arabes».
Les manifestations pro palestiniennes jusque-là interdites en France au début des hostilités ont subitement commencé à fleurir sur les places publiques
françaises. Ce qui a permis à Catherine Colonna, ministre des Affaires étrangères, dont la prestation tout au long de cette séquence a été d’une pâleur étincelante, d’assurer d’une
voix suave, tranquillement : La France affiche une «position claire
depuis le début» du conflit entre Israël et le Hamas en affirmant qu’il «est possible à la
fois d’être solidaire des Israéliens et des Palestiniens»… Un rétropédalage express en somme.2,3,4
*
L’usage de l’intelligence artificielle par l’armée israélienne dans la guerre de Gaza : Un aveu de faiblesse
Disposant d’une supériorité aérienne absolue, d’une armée qui passe pour être l’une des plus performantes au monde, Israël a néanmoins mis en service
l’intelligence artificielle pour le bombardement de la bande de Gaza, sans toutefois obtenir ni la capitulation du Hamas, que le Premier Ministre Benyamin Netanyahou s’était juré
d’éradiquer, ni le soulèvement de la population contre le mouvement islamiste palestinien.
Qu’Israël fortement soutenu militairement par les États Unis, et diplomatiquement et médiatiquement par le bloc occidental, ne soit pas parvenu à la
reddition de l’enclave, soumise, de surcroit à un blocus depuis 2008, soit depuis 14 ans, constitue un aveu d‘impuissance d’autant plus manifeste, que son ennemi dispose d’équipements
rudimentaires, de fabrication majoritairement artisanale.
Une longue enquête du média israélo-palestinien de gauche +972, en date du 30 novembre 2023 le confirme.
Le quotidien Libération en
fait état. L’utilisation de ce type de technologies, explique-t-il, se fait dans un cadre outils algorithmiques destinés à optimiser l’action sur le terrain. Trois algorithmes, nommés
«Alchemist», «Gospel», et «Depth of Wisdom» sont mobilisés. Un autre système, «Fire Factory», a été décrit en juillet 2023 par Bloomberg.
Dans un contexte militaire, l’IA est utilisée pour analyser un très grand nombre de données issues du renseignement (ou de la logistique dans certains
cas), et estimer rapidement les effets des différents choix stratégiques possibles. Deux outils, en particulier, seraient utilisés par Tsahal dans le cadre des attaques menées depuis
le 7 octobre. Le premier, «Gospel» (ou «Habsora»), vise à suggérer les cibles les plus pertinentes pour une attaque, dans un périmètre donné. Le second, «Fire Factory», sert à
optimiser, en temps réel, les plans d’attaques des avions et des drones, en fonction de la nature des cibles choisies. L’algorithme se chargerait de calculer la quantité de munitions
nécessaires, d’attribuer les cibles aux différents avions et drones, ou de déterminer l’ordre le plus pertinent pour les attaques.5
*
Walid Al Khalidy : En 6 semaines de guerre contre Gaza, Israël a tué plus de Palestiniens qu’en 106 ans de présence juive en Palestine
Mais cette écrasante supériorité militaire israélienne, amplifiée par le pont aérien américain, a fait de ce conflit «l’un des plus
destructeurs et meurtriers du XXIe siècle». Au point qu’un historien palestinien de renom, Walid Al Khalidy, fondateur de l’Institut d’Études Palestiniennes, a estimé qu’Israël a
tué en six semaines de Guerre contre le Hamas à Gaza, près de 20 000 Palestiniens, la plupart des civils, soit plus qu’en 106 ans de présence juive en Palestine, amorcée avec la
Promesse Balfour portant création d’un «Foyer national
juif en Palestine», en 1017.
De son côté, M. Haytham Manna, président de l’Institut Scandinave des Droits de l’Homme (SIHR), et doyen des opposants politiques syriens, a précisé que
la guerre de destruction de Gaza a compté en 55 jours, le double des pertes civiles enregistrées en deux ans de guerre en Ukraine (2022-2023).
Et que le nombre de journalistes, de médecins et de servants des institutions des Nations unies opérant dans l’enclave est infiniment supérieur au
nombre de ceux tués en 20 ans de Guerre du Vietnam (1955-1975) ou en 8 ans de guerre d’Irak (2003-2011).
Plus précisément 50 journalistes ont été tués en 45 jours à Gaza, dont 11 dans le cadre de leurs fonctions : l’un des bilans les plus meurtriers de ce
siècle.6
Sur le front Nord, à la frontière libano israélienne, le Hezbollah a infligé à l’armée israélienne les pertes suivantes :
L’usage de l’intelligence artificielle et des armes les plus sophistiqués de l’arsenal occidental n’ont pas découragé les ennemis d’Israël.
Ainsi sur le Front Nord, la première phase de la Guerre (8 octobre – 28 novembre 2023), le Hezbollah a mené 299 opérations contre l’armée israélienne,
contraignant l’État Hébreu à évacuer 70 000 personnes de 43 agglomérations de la zone.
Optant pour une stratégie de montée progressive de la tension à la frontière libano israélienne afin d’aveugler Israël à sa frontière Nord, la formation
paramilitaire chiite a réussi à neutraliser le dispositif de surveillance, de repérage et d’écoutes établi le long de la frontière israélienne, infligeant même des dégâts au «Mur de
Séparation», édifié en ciment dans la zone pour empêcher les infiltrations de commandos libanais.
Les pertes israéliennes sur le front libanais se sont établies comme suit : 21 drones abattus, 40 positions fortifiées endommagées, de même que 170
caméras de surveillance, 77 systèmes de télécommunications, 47 radars, 47 système de brouillage électronique, alors que le nombre des pertes humaines s’est élevé à 355 victimes (tués
ou blessés)
L’engagement du Hezbollah dans la guerre a contraint Israël à immobiliser dans la région frontalière libano-israélienne le tiers des effectifs
logistiques de l’armée israélienne, y compris des troupes d’élite, la moitié de ses forces navales, alors que 50 pour cent de sa force balistique a été positionnée en direction du
sud-Liban.7
Le coût de la guerre durant cette même période a été évalué à 50 milliards de dollars, dont 28 milliards de dollars de dépenses militaires pour Israël.
Ce chiffre ne tient pas compte du pont aérien assuré par les États Unis en vue de ravitailler l’armée israélienne, notamment des missiles «Patriot» pour équiper le Dôme de fer
israélien qui protège l’espace aérien de l’État Hébreu de la balistique palestinienne, ni des superbombes anti bunker pour perforer les tunnels du Hamas.
Le Center for Strategic and International Studies (CSIS) estime qu’une batterie de Patriot coûte environ 1,1 milliard de dollars : 400 millions de
dollars pour le système, 690 millions de dollars pour les missiles – le prix d’un missile à l’unité est évalué à 4,1 millions de dollars (3,80 millions d’euros).
Et les Israéliens prédisent que la guerre de Gaza va durer plusieurs semaines… Aux frais partiels du contribuable américain, déjà sollicité pour
la guerre en Ukraine.
«La
France ne pratique pas de double standard … toutes les vies se valent et il n’y a pas de hiérarchie» a récemment déclaré Emmanuel Macron a propos de notre façon de considérer les
victimes civiles, selon qu’elles soient israéliennes ou palestiniennes, depuis les évènements du 7 octobre. Une phrase lancée comme ça, sans explications ni exemples, qui rappelle un
peu le principe de dénégation freudien (en niant un phénomène que je décris moi-même, je prouve en réalité son existence) et sonne comme un aveu de culpabilité.
En affirmant son «soutien
inconditionnel à Israël», trois jours seulement après l’attaque du Hamas, la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet (4ème personnage de l’État et figure de la
Macronie) avait donné le ton. Celui d’un refus d’objectivité dans la façon de considérer ce qui allait suivre, à savoir la réponse d’Israël face à l’attaque du Hamas ; une
réponse qui, comme le laissait entrevoir les déclarations (et la personnalité même) de Benyamin Netanyahou, allait se matérialiser par des frappes aveugles et indiscriminées dans la
bande de Gaza. Et comme si cela ne suffisait pas, la même présidente
Braun-Pivet s’était rendue en Israël 12 jours plus tard (soit le 22 novembre), en présence du très islamophobe Eric Ciotti et du très israëlophile (et proche de Netanyahou)
Meyer Habib.
Un «soutien
inconditionnel» partagé par une grande partie de la classe politique (LREM, LR, RN) et appuyée par les grands médias (BFM, CNEWS),
lesquels rappellent en boucle depuis le 7 octobre les crimes commis par le Hamas (1200 victimes civiles) et le «droit d’Israël de se défendre». Et ce, malgré tout ce qu’il s’est passé
depuis : malgré la postériorité de la riposte (qui ressemble plus à une vengeance qu’à une légitime défense), malgré les déclarations tonitruantes de Netanyahou et autres
dirigeants israéliens (évoquant
Gaza comme «cité du mal», suggérant de «raser la zone»…), et surtout, malgré les crimes de guerre commis par Israël (reconnus
par l’ONU et de
nombreuses ONG) et la
catastrophe humanitaire à Gaza (plus de 14 000 victimes civiles à ce jour).
Pour contrecarrer ces faits sordides (et canaliser l’opinion publique dans la bonne direction), on allume des contre-feux. On revient à l’actualité française et on claironne sur
l’antisémitisme. Ainsi en est-il des quelques (prétendus) 1500 actes antisémites recensés sur la plate-forme Pharos (dont BFM et CNEWS font
la publicité à longueur de journée). Du déclaratif seulement : les exemples concrets/prouvés n’étant quant à eux pas légion. Deux cas parmi les plus médiatisés :
l’agression d’une femme juive chez elle à Lyon et les dessins au pochoir d’une étoile de David sur des murs parisiens. Dans les deux cas, l’affaire s’est rapidement dégonflée. Dans le
premier cas, elle s’oriente
désormais vers un faux-témoignage lié à des problèmes conjugaux et dans le second vers une
tentative de déstabilisation liée à l’étranger (Moldavie/Russie).
On peut par ailleurs s’interroger sur le rôle des médias, et en particulier des chaînes d’infos en continu, dans tout ce raffut. Il est communément admis, en sociologie, que la
(sur)médiatisation d’un phénomène participe à sa propagation (par mimétisme), voire en est parfois l’origine (cf. l’effet Werther, l’affaire
des chevaux mutilés, les
piqûres en boite de nuit). On est également en droit de se demander «à qui profite le
crime», à l’évocation d’actes sans victime(s) et dont on ne retrouve pas les auteurs. On fait des «unes» sur des tags antisémites, on enchaîne sur «les
juifs ont peur» (en pointant éventuellement la responsabilité de la communauté arabe/musulmane au passage) et on occulte pendant ce temps le martyr de milliers de
Palestiniens à Gaza.
Les anciens se souviennent sans doute dans les années 80-90 de nombreux faux-tracts prétendument anti-France (ou prônant le racisme anti-Blancs) mais provenant en fait de l’extrême
droite. Les ficelles étaient grosses («nous les
musulmans, détestons la France, allons envahir votre pays et nous remercions la gauche pour son aide»), et heureusement, n’attrapaient pas grand monde.
Épisodiquement, le
phénomène a depuis refait son apparition, donnant même lieu ici ou là à quelques
condamnations (jusque dans les rangs du Front/Rassemblement
National). À l’époque (et jusqu’il y a peu), aucun média «sérieux» ne donnait crédit ni ne divulguait ce type d’informations (sauf à en évoquer le dénouement judiciaire).
Mais les choses ont changé. L’heure est désormais à l’immédiateté
de l’information, avec tout ce que cela implique de manque de recul et de dérives. Les médias font flèche de tout bois, les plateaux télés se transforment en tribunaux médiatiques
et les éditorialistes en enquêteurs ou en juges. Ainsi a-t-on pu voir récemment certains d’entre eux débattre sur des faits sans importance (des tags sur un mur par exemple),
spéculant sur leur mobile (l’antisémitisme) ou leur origine (la communauté arabe/musulmane), et ce, en l’absence de preuves, de suspects, et en dehors de toute procédure
judiciaire ; les mêmes faisant ensuite mine de s’étonner de
la recrudescence de tels actes, voire, plus globalement, de
l’importation en France du conflit israélo-palestinien.
Bien sûr, il ne s’agit pas ici de nier l’existence d’actes antisémites, ni leur gravité. On se souvient par exemple des meurtres odieux d’Ilan Halimi, Sarah Halimi, Mireille Knoll
agressés parce que juifs. Il s’agit par contre d’éviter de tout mettre sur le même plan (des tags vs des agressions physiques) et de refuser les accusations sans preuves. Il s’agit
aussi de dénoncer le dévoiement d’une idée (la lutte contre l’antisémitisme) et son utilisation comme «écran de fumée» dans un contexte de politique étrangère (et de parti-pris mené
par la France). Notons que des
agressions physiques avérées (comme l’attaque d’une conférence sur la Palestine à Lyon), dont
les auteurs et le mobile ont été identifiés, n’ont pas donné lieu à la même couverture médiatique.
Répétons le encore : s’en prendre à un personne parce qu’elle est juive, qu’elle porte une kippa, est grave. Cela s’appelle du racisme (ou de l’antisémitisme) et cela doit être
condamné. En revanche, lorsque cette même personne, qui dispose qui plus est d’une aura médiatique, devient un militant nationaliste, on n’est plus tout à fait dans le même registre.
Ainsi en est-il de certains
acteurs/animateurs… qui soutiennent publiquement Israël, s’en
font les avocats inconditionnels, s’indignent des morts d’un côté et pas de l’autre, et viennent ensuite s’étonner qu’on leur renvoie leur identité à la figure. Quelle différence
entre Jean-Jacques Goldman (personnalité préférée des français) et Arthur
(actuellement sous protection policière) ? Je vous laisse deviner.
Bien entendu là encore, il ne s’agit pas de justifier la violence verbale (ou les insultes), mais de distinguer ce qui relève du fond et de la forme ; de distinguer des propos
impersonnels, contextualisables, d’une véritable menace pour les autres ou la société. La chasse aux actes antisémites prend d’ailleurs des allures de «moustique tiré au bazooka»,
quand on voit la disproportion des moyens employés (plus
de 600 interpellations depuis le 7 octobre) et des peines prononcées : des
gamins poursuivis pour des chants débiles dans le métro, de
la prison ferme pour des tags sur un mur. Des propos idiots, outranciers, à l’évidence, mais depuis quand traque-t-on de tels propos au sein du «petit peuple» ? Qu’on se
penche du côté des Zemmouriens/Lepenistes,
des supporters de foot, ou de
certains circassiens contrariés…
Cette hystérie philosémite se trouve assez bien illustrée par «l’affaire
Guillaume Meurice». Qualifié d’antisémite suite à un sketch sur France
Inter, l’animateur a fait l’objet d’un dépôt de plainte de l’Organisation juive européenne (OJE), d’un «lâchage» et d’une sanction de la part de sa direction, d’une mise en garde
de la part de l’Arcom, d’interventions politiques (à l’assemblée nationale), en plus d’un lynchage médiatique et de menaces de mort. Tout ça pour quoi ? Pour avoir comparé
Netanyahou à «une sorte de nazi sans prépuce». Pendant ce temps, certains politiques ou journalistes ont pu tenir des propos ouvertement racistes et violents (assimilant les Arabes au
terrorisme, justifiant le massacre d’enfants palestiniens) sans être inquiétés le moins du monde (exemple ici, ici ou ici).
On peut également citer «l’affaire
Mohamed Kaci», du nom de ce journaliste de TV5
Monde rabroué par sa direction pour avoir osé porter la contradiction à un officier de l’armée israélienne. Alors que ce dernier revendiquait ouvertement la loi du Talion
(«œil pour œil, dent pour dent») face aux Gazaouis, le journaliste l’a pris de court, lui demandant : «Donc vous vous
comportez comme le Hamas, c’est ce que vous nous dites ?» Une question qui a provoqué la colère du propagandiste, obligeant le journaliste à écourter l’entretien. Il faut
dire que le militaire israélien, invité à venir dérouler
sa propagande de guerre sur tous les plateaux télés (qui s’en étonne d’ailleurs ?), n’a pas
l’habitude qu’on vienne lui porter la contradiction.
Même partialité au sommet de l’État. Les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat organisent des manifestations contre l’antisémitisme pendant que des préfets interdisent
un peu partout des manifestations pro-palestiniennes. Au nom de quoi ? D’un risque de trouble à l’ordre public ? Des actes ou propos antisémites ? Lorsqu’elles ont
lieu, ces manifestations se déroulent dans le calme et aucun problème n’a été signalé à ce jour. Ces décisions sont purement politiques. Elles visent à museler l’opinion publique et à
affaiblir, à décourager le soutien à la cause palestinienne. Notons que les tribunaux administratifs viennent parfois casser ces interdictions, lesquelles ont également tendance à
diminuer dans le temps. Il faut dire que la France fait figure d’exception, ce
type de manifestations étant autorisé dans la plupart des autres pays.
Ces dérives autoritaires trouvent leur paroxysme dans les prises de position de certains parlementaires de droite. On se souvient de la proposition de loi en 2019 d’une trentaine de
députés LREM (emmenés par Sylvain Maillard) visant
à délictualiser «l’antisionisme» en l’associant à une forme d’antisémitisme (un texte adopté en première lecture puis finalement abandonné). Plus récemment, ce sont 16
sénateurs LR (emmenés par Stéphane Le Rudulier) qui sont revenus à la charge en proposant de pénaliser
l’antisionisme par… des peines de prison : un an d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende pour «contestation de l’État d’Israël», deux ans d’emprisonnement et
75 000 euros d’amende pour «injure envers l’État d’Israël», cinq ans d’emprisonnement et 100 000 euros d’amende pour «provocation à la haine envers Israël».
Dans cette «chasse aux sorcières» où l’on est sommé de condamner ci ou ça (ou
ci mais pas ça), manifester
ici ou là (surtout
si on est d’origine étrangère), en reprenant bien les idées/formules du système («Hamas = terroristes», «Israël = démocratie», «Israël a le droit se défendre», «tous les morts
sont la faute du Hamas»), où même le silence (ou les «non tweets») deviennent suspects («untel
a tweeté pour les Palestiniens mais pas pour les Israéliens oulala»), on pourrait presque s’étonner de se considérer encore dans un pays libre. On semble en tout cas assister à
une dérive autoritaire, un «fascisme d’atmosphère» pourrait-on dire, cherchant à verrouiller la pensée et mettre tout le monde au pas.
En cherchant à associer toute critique d’Israël à de l’antisémitisme, c’est un peu de notre démocratie qu’on abîme. En distinguant les victimes civiles juives et palestiniennes au
Proche-Orient, c’est un peu (plus) de clivage (de racisme, de rancœur) qu’on installe dans notre pays. Et en traitant différemment les propos/actes «anti-juifs» et «anti-arabes»,
c’est un peu le principe même de nation («une et indivisible») qu’on remet en cause. Et ce, sans parler des tensions
à l’international que cela engendre (adieu
la «politique arabe»/»non alignée» de la France). La société se droitise c’est un fait. Et ce sont les mêmes qui génèrent des tensions identitaires, communautaires, sociales (en
cherchant à nous dresser les uns contre les autres), qui font ensuite mine de les condamner et de les combattre. Que faire ? Résister.
D’où cette citation de Howard Zinn (un juif de gauche, donc probablement antisémite) pour terminer : «La désobéissance
civile n’est pas notre problème. Notre problème c’est l’obéissance civile. Notre problème ce sont les gens du monde entier qui obéissent aux diktats de leurs gouvernements et qui ont
donc soutenu des guerres ; des millions de personnes sont mortes à cause de cette obéissance. Notre problème c’est l’obéissance quand la pauvreté, la famine, la stupidité, la
guerre et la cruauté ravagent le monde. Notre problème c’est que les gens sont obéissants alors que les prisons sont pleines de petits voleurs et que de grands délinquants dirigent
leurs pays. C’est ça notre problème».
Pascal BONIFACE est directeur-fondateur de l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) et fondateur de l'école IRIS Sup'. Il anime par ailleurs la chaîne YouTube « Comprendre
le monde » et est l'auteur de plus de 70 ouvrages sur les relations internationales et la géopolitique dont « Guerre en Ukraine, l'onde de choc géopolitique » sorti tout récemment, mais aussi «
Est-il permis de critiquer Israël » ou « Les intellectuels faussaires ».
Dans cette interview par Olivier Berruyer pour Élucid, Pascal Boniface analyse la guerre en cours entre le Hamas et Israël, qui s'inscrit dans 75 ans de conflit israélo-palestinien irrésolu.
Alors qu'un débat rationnel est de plus en plus difficile à tenir face à la chasse aux sorcières menée par les néoconservateurs, les espoirs de paix semblent s'évanouir jour après jour.
Emmanuel Macron, par sa décision de ne pas participer à la manifestation contre l’antisémitisme du 12
octobre, est devenu, de facto, un défenseur du Hamas et un antisémite. En tout cas, c’est ce qu’a laissé entendre le bourgeois sioniste, Maurice Levy, lors de son intervention sur
BFMTV.
Pour ce milliardaire, français de papier mais israélien de cœur, ami des massacreurs sionistes israéliens, «ne pas
venir» à la manifestation contre l’antisémitisme, organisée le dimanche 12 octobre 2023, «c’est soutenir le Hamas». «Ne pas venir, c’est soutenir les antisémites», a-t-il martelé.
Selon Maurice Lévy et ses congénères sionistes qui règnent sur la France, le premier homme de l’État français est un défenseur du Hamas et il est, dès
lors, passible de poursuite judiciaire pour apologie du terrorisme. Pis, il est, selon Maurice Lévy, antisémite. Et l’antisémitisme n’est pas une opinion, mais un délit.
Mais Macron ne sera pas le seul à devenir à son corps défendant présumé défenseur du Hamas et antisémite. Quasiment 99,99% de la population française,
c’est-à-dire 68 millions, deviendront, à compter de ce dimanche 12 octobre, par la volonté inquisitoriale irrationnelle de Lévy, «des défenseurs du Hamas et des antisémites», pour
avoir refusé de participer à la marche des «amis du soutien inconditionnel aux massacreurs
sionistes d’Israël».
Le gouvernement fasciste israélien ordonnera-t-il le bombardement massif de la France pour être devenue un bastion du Hamas et un repère d’antisémites
?
Les sionistes de France traduiront-ils en justice pour hérésie, devant leurs tribunaux inquisitoriaux, tous les Français ayant refusé de céder aux
injonctions comminatoires de leur richissime représentant mais indigent en matière d’humanité, l’inquisiteur Maurice Lévy ? Seront-ils mis au bûcher ?
Pour information, Maurice Lévy est l’ancien patron de la maison Publicis, une des plus grandes agences de pub au monde. C’est notamment Publicis qui
tient une grande partie des annonceurs, donc une grande partie de la presse écrite et des médias audiovisuels en France.
Le même jour, le milliardaire Maurice Lévy, cet inquisiteur des temps modernes, s’était fendu d’une tribune dans le quotidien Le Monde, intitulée : «Jamais, depuis la Shoah, la communauté juive de France ne s’était sentie aussi
isolée».
Ce sont plutôt les Français qui, depuis la création de la France, excepté sous l’occupation nazie, n’ont jamais été autant isolés, abandonnés par leurs
gouvernants, vassalisés par Israël, totalement acquis au sionisme, œuvrant à la défense exclusive des intérêts des sionistes.
La France est devenue une colonie israélienne. Et les Français vivent comme des Gazaouis, soumis à la dictature mediatico-politique sioniste, soutenue
par une police de la pensée et une pensée policière, qui traque et censure toute critique du sionisme, ou exprime un soutien au peuple palestinien martyr.
On se souvient que, lors de l’épidémie de Covid-19, les dirigeants et leurs acolytes scientifiques et journalistes, affidés aux Big Pharma, employaient
les mêmes méthodes terroristes contre l’ensemble de la population française, sommée de se rendre dans les vaccinodromes pour se faire injecter de force un produit chimique non validé
nommé fallacieusement vaccin.
Le sionisme ne nous est-il pas vendu comme une doctrine émancipatrice et démocratique, inoculée dans une région infestée de barbares musulmans qui
menacent la sécurité du «monde libre» occidental ?
Les personnes qui refusaient de se faire vacciner avec les produits chimiques ARN-M, mis sur le marché sans expérimentation préalable, étaient
qualifiées de criminelles. Elles étaient menacées de sanctions. De procès. De bannissement. D’anéantissement professionnel, causé par la perte de leur emploi, notamment les salariés
du secteur de la santé.
Curieusement, ce sont encore les mêmes despotiques dirigeants et mafieux journalistes qui colonisent le pays, avec les mêmes méthodes terroristes
intellectuelles, les mêmes procédés inquisitoriaux. Qui injectent les mêmes poisons dans le corps et l’esprit de la population française.
*
ONU : Israël NE PEUT PAS revendiquer le droit de légitime défense
La rapporteuse spéciale de l’ONU, Francesca Albanese, explique pourquoi dans cette vidéo.
Albanese clarifie l’article 51 de la Charte des Nations unies (droit de faire la guerre) qu’Israël a invoqué (00:18) n’a aucune prétention légitime à la
«légitime défense» lorsqu’il mène une guerre contre une population occupée.
(01:37) Israël NE PEUT PAS revendiquer le droit de légitime défense contre une menace émanant du territoire qu’il
occupe, maintenu sous occupation belligérante – Albanese.
Dans tous les pays d’Europe, la question de la souveraineté nationale se pose avec acuité. Lorsque le droit européen est contraire au droit national, quelle règle fondamentale prime ? Alors que
le juge constitutionnel allemand a rappelé à plusieurs reprises la supériorité du droit national, Laurent Fabius vient de prononcer un discours (que nous reproduisons ici) qui explique exactement
l’inverse et théorise l’abandon de souveraineté au profit de l’entité européenne. Décidément… Laurent Fabius aura manifesté tout au long de sa carrière une grande fâcherie avec la souveraineté
nationale.
Il faut absolument rapprocher le discours de Laurent Fabius prononcé devant le Conseil d’Etat, d’un côté, et les décisions de la Cour Constitutionnelle de
Karlsruhe, dont celle rendue
aujourd’hui, interdisant à Olaf Scholz d’abonder le budget européen avec des crédits dégagés pour faire face au COVID, d’un autre côté. Ce rapprochement permet en effet de mesurer l’ampleur
du désastre que notre pays subit sous l’effet d’une caste mondialiste qui a infiltré tous les échelons de l’Etat et prolifère comme un essaim de guêpes, pour l’affaiblir.
Voici ce qu’a dit Laurent Fabius sur la souveraineté nationale :
Les lecteurs qui ne sont pas férus de droit constitutionnel seront peut-être un peu glacés par le jargon juridique. Pour les aider, nous vous commentons ici les
meilleurs passages du discours.
Discours
de Laurent Fabius
Laurent Fabius résume ici à merveille la différence d’approches entre les juges constitutions allemands et les juges français.
En Allemagne, le juge constitutionnel considère que la Constitution nationale est indépassable. C’est ce que Fabius appelle une “barrière insurmontable à
l’intégration de l’ordre juridique européen”. Autrement dit : le juge allemand empêche toute application du droit européen qui contredirait les principes constitutionnels allemands…
En France, selon les euphémismes de Laurent Fabius, le Conseil qu’il préside recherche une “équivalence des protections des droits fondamentaux”. Cette formule
absconse est complétée par l’objectif de “garantir une protection des droits et libertés en quelque sorte “augmentée”.
Si l’on en croit cette formule, le Conseil Constitutionnel cherche donc à “enrichir” la souveraineté française avec de nouveaux droits apportés par l’Union
Européenne. Au fond, l’Europe, par ses normes impératives, complèterait notre droit au lieu de le contrarier. C’est l’européanisation heureuse.
Autre conviction affirmée ici par Laurent Fabius, l’européiste : la souveraineté française serait moins “efficace” si la France n’appartenait pas à l’Europe. En
apparence donc, l’Europe nous fait perdre de la souveraineté. En réalité, parce que la France se dissout dans un ensemble plus grand, moins “isolé”, plus puissant, elle enrichirait sa
souveraineté. On connaît par coeur ce sophisme selon lequel moins la France existe, plus elle est puissante.
Nous sommes ici au coeur de la trahison organisée par Laurent Fabius : “l’immersion” dans l’Europe serait une renaissance, ou une condition nécessaire à notre
survie. On connaît cet prophétique auto-réalisatrice qui consiste à abaisser la France pour montrer qu’elle ne peut rien sans l’Europe. Les Britanniques ont eu le bon goût d’en sortir et le
Brexit a montré qu’ils ne s’en portaient pas plus mal.
Les amateurs de droit constitutionnel complèteront leur lecture en s’attardant sur les citations liées au referendum dont, on s’en doute, Fabius ne pense pas un
bien immodéré. Si vous le souhaitez, je pourrai compléter ce résumé par une analyse des propos de Laurent Fabius sur le referendum : demandez-le en commentaire.
Dans tous les cas, vous aurez compris que, alors que l’Allemagne défend sa souveraineté, la France l’abandonne à l’Europe avec des arguments théoriques totalement
illusoires.
Cette voix française pour la justice et la paix au Proche-Orient que la caste étouffe
La caste qui nous gouverne étouffe la voix de la France face au conflit de Gaza. Notre pays est fait pour défendre l’indépendance des nations, la paix entre les peuples, le respect du droit
international et la lutte pour la dignité des personnes contre toutes les oppressions impériales. Au fond d’eux, les Français voudraient un gouvernement, une classe politique, des médias qui
combattent pour que la paix entre Israël et les Palestiniens et la création d’un État palestinien adviennent enfin après 75 ans d’irrationalité, largement due à l’instrumentalisation du conflit
par les grandes puissances. Si nos gouvernants se battaient avec détermination, comme Mitterrand et Chirac le faisaient encore, pour le droit international, la paix et l’apaisement des passions,
on entendrait à nouveau la voix de la France. Au fait, qu’est-ce qui nous empêche de la faire entendre ? Nous devons, quand elle nous habite, la faire entendre, partout où nous sommes.
Débarrassons-nous des slogans de nos dirigeants qui ont vendu leur âme à l’Empire américain. Rappelons-nous les constantes de la diplomatie française, des Capétiens à Jaurès et de Gaulle.
Préservons la paix civile en France. Retrouvons l’intelligence stratégique qui a longtemps caractérisé notre pays. Et surtout, redevenons ce que que nos plus grandes personnalités politiques et
intellectuelles ont toujours su incarner : La mauvaise conscience des puissants, le peuple qui fait voler en éclats toutes les impostures ; le tribunal devant lequel comparaissent tous ceux qui
disent “liberté” mais pour mieux asservir.
Sondage IFOP publié le 28 octobre 2023. Les résultats devraient faire réfléchir nos gouvernants : la population française, malgré la partialité de nos médias, affiche un solide bon sens. Il
suffit de regarder les chiffres de la couleur crème : “ni sympathie ni antipathie”! La politique de désescalade et de médiation française proposée ci-dessous paraît mieux correspondre aux
aspirations des Français que ce qu’on nous propose depuis trois semaines.
Le 7 octobre: Non pas un “nouveau Bataclan” mais une attaque militaire dévastatrice et humiliante pour l’État israélien
Quasiment tout le discours public développé depuis le 7 octobre en France relève du contresens sur les événements : Israël n’a pas été surpris par des terroristes mais par des soldats ; les
victimes israéliennes ont été, dans leur grande majorité, soit des soldats soit des individus qui se sont trouvés pris entre les feux de deux armées combattantes. “Mal nommer les choses, c’est
ajouter au malheur du monde dit Camus”. Confondre le “7 octobre 2023” avec “le Bataclan”, c’est se laisser manipuler par une armée et un gouvernement israéliens qui veulent venger leur
humiliation sans qu’on ait de motifs de les critiquer. Ne rentrons pas dans cette logique mortifère, en premier lieu pour les deux peuples concernés: Israéliens et Palestiniens !
Les opinions occidentales s’obstinent à présenter les événements du 7 octobre comme une attaque terroriste ayant fait principalement des victimes civiles. En
France, on parle d’un nouveau “Bataclan”. En réalité, il s’agit d’un court-circuit dans l’analyse.
Dans notre monde occidental devenu totalement émotionnel et où l’on ne considère plus prioritaire, à l’école, de doter les individus d’une culture générale, on ne
sait plus ce que c’est que la guerre. L’attaque du 7 octobre est un acte de guerre ! Il a fait d’abord des victimes
parmi l’armée, la police et les services secrets israéliens. Ensuite – et c’est l’un des buts les plus anciens des guerres dans l’histoire, les combattants palestiniens ont pris des otages,
en vue d’une négociation avec l’État d’Israël. Enfin, d’après ce qu’on reconstitue, les victimes civiles appartiennent à deux catégories: il y a eu d’une part des individus tués lors de l’attaque
palestinienne mais d’autres victimes civiles sont tombées parce qu’elles étaient prises entre deux feux, l’armée israélienne ayant fini par reprendre pied contre l’assaillant. La contre-attaque
israélienne a en outre provoqué la mort de combattants palestiniens – j’ai lu jusqu’à 1500, sans
pouvoir vérifier le chiffre.
La comparaison avec le Bataclan me paraît d’autant moins justifiée, que le 13 novembre 2015, en France, nous avions affaire à des tueurs ayant profité de la libre
entrée dans l’espace des accords de Schengen et de la libre circulation au sein de cet espace, ayant fait des milliers de kilomètres pour venir commettre leurs lâches attaques contre des
individus désarmés. Le 7 octobre, nous avons eu affaire au franchissement par surprise d’une frontière militairement gardée. C’est un conflit entre voisins. En se rappelant que l’un des voisins,
non seulement, ne se tient jamais aux décisions du syndic de copropriété (l’ONU) mais prétend même contrôler les allers et les venues de son voisin de palier, dont il a occupé une partie de
l’appartement, le confinant dans deux pièces inconfortables.
Revenons à cette terrible défaite, humiliante même, pour l’État d’Israël. L’une de mes sources m’a confirmé que des agents du Mossad, à qui on fait une réputation
d’invincibilité, avaient été faits prisonniers ou tués, totalement par surprise. Une autre de mes sources me dit que parmi les victimes de l’attaque, il y a plusieurs haut gradés de
Tsahal.
En réalité on a eu affaire à une razzia dans la tradition militaire arabo-musulmane. Ajoutons le fait que de nombreux tirs des combattants palestiniens ont franchi
le “Dome de Fer” réputé arrêter tous les tirs de missiles d’un assaillant. Pour dissimuler l’ampleur du fiasco, la propagande gouvernementale israélienne a imposé des éléments de langage :
attaque terroriste etc…N’ayant vu, jusqu’à aujourd’hui, aucun document probant – mais je les porterai à la connaissance du public si j’en trouve – je suppose que l’histoire des “bébés décapités”
relève d’une peu ragoûtante propagande de guerre, ayant d’abord eu pour objectif de faire oublier le fiasco du gouvernement de Tel-Aviv, de Tsahal, du Mossad et de l’AMAN (renseignement militaire
israélien).
Principes directeurs pour une politique française face à la guerre de Gaza
Une fois compris que le 7 octobre est le début d’une guerre, on devrait pouvoir garder la tête froide. La France a d’autant plus besoin de sérénité que vivent sur notre sol des Juifs et des
musulmans. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que nos gouvernements successifs n’ont pas été efficaces pour combattre les agressions antisémites ni pour intégrer les musulmans à la nation.
Pourtant nous avons une tradition diplomatique solide, fondée sur la défense des souverainetés et le respect du droit international. Comme membre permanent du Conseil de sécurité des
Nations-Unies, la France devrait prôner la désescalade et faire aboutir, avec la Russie et la Chine, la création d’un État palestinien.
A partir du moment où l’on a compris la nature des événements du 7 octobre, il est plus facile de sortir du climat émotionnel occidental. C’est absolument vital, du
point de vue politique, dans notre pays, où vit, en nombre (450 000), la plus importante communauté
juive d’Europe. Et où vivent presque 6 millions de
musulmans.
Le premier devoir d’un gouvernant étant de préserver la paix civile, je ne comprends pas l’attitude de nos autorités, qui ont clairement, le président Macron en
tête, pris parti pourl’un des deux belligérants. Cela me paraît d’autant plus irresponsable que l’on assiste, depuis une trentaine d’années, à une montée des agressions contre des Français de
confession ou de culture juive. Mais aussi parce que nos compatriotes de pratique ou de culture musulmane prennent spontanément parti pour les Palestiniens. Ajoutons le potentiel d’importation en
France de comportements violents, voire terroristes: y aurait-il eu le meurtre d’un
professeur à Arras si Emmanuel Macron avait joué son rôle de protecteur de la nation et mis ses pas dans ceux du Général de Gaulle, en adoptant comme deux autres membres permanents du
Conseil de sécurité, la Russie et la Chine, une attitude deneutralité et des appels à la modération?
Le comportement du gouvernement français est d’autant plus incompréhensible en effet, que nous avons la chance de disposer d’un précieux héritage diplomatique qui
devrait nous faciliter la tâche, au Proche-Orient, par rapport à d’autres nations.
+ Depuis la création de l’Etat d’Israël, la France a développé, en particulier par la bouche du Général de Gaulle, une vision
équilibrée qui insiste sur le fait que la légitimité d’Israël ne repose pas sur un (toujours contestable) droit historique à occuper tel ou tel territoire mais d’un accord des Nations
Unies en 1947. Cette vision des choses a été clairement exprimée par les successeurs de Charles de Gaulle, jusqu’à Jacques Chirac. Après cela, les trois successeurs se sont un peu laissés
emberlificoter par la manière américaine et israélienne de déclarer impossible en pratique la création d’un Etat palestinien; mais la position officielle de la France n’a pas changé.
Faire entendre la voix de la France sur ce sujet serait d’autant plus important maintenant que l’actuel gouvernement israélien, enferré dans so refus de se
comporter comme un Etat souverain – c’est-à-dire affirmant non seulement son indépendance mais son respect des règles établies par la communauté internationale – recourt régulièrement
à l’insulte vis-à-vis de
l’ONU. Ce qui est le plus mauvais service à rendre au peuple israélien.
+ Vu comme la situation est tendue internationalement et vu les risques de dérapage à l’intérieur de nos frontières à partir du moment où notre gouvernement
s’obstine à soutenir inconditionnellement Israël tandis qu’une partie des Français (cela va bien au-delà de nos compatriotes musulmans) éprouve une sympathie croissante pour la cause
palestinienne: il est urgent de se rappeler la sagesse politique d’un de nos plus grands hommes d’Etat, le Cardinal de
Richelieu. Elle tient en deux points: (1)on ne mélange jamais religion et politique -sauf pour garantir la liberté de conscience, la liberté religieuse,la libre pratique du culte; (2) on
dresse des pare-feux dès qu’un conflit international risque de venir alimenter un conflit interne à la nation.
L’actuel conflit israélo-palestinien nous incite à utiliser d’urgence la méthode du grand Cardinal,qui a toujours refusé d’assimiler le règlement des relations
entre les protestants et la Couronne de France, à ce qui se passait,à l’extérieur des frontières – la Guerre de Trente
Ans, qui dévasta une partie de l’Europe, avait commencé comme une guerre de religion, en 1618; elle se termina, sous l’impulsion du Cardinal Mazarin, héritier politique de Richelieu, par une
paix d’équilibre (traités de Westphalie, 1648), qui ne suivait en aucun cas la religion comme principe directeur d’un règlement politique.
+ Janus diplomatique, le Cardinal de Richelieu anticipait un avenir fait de liberté religieuse sans abandonner la tradition de la monarchie capétienne, existant
depuis le Moyen-Âge, de protection des chrétiens de Terre Sainte et du Proche-Orient. Aujourd’hui,ce vénérable héritage diplomatique – que nous avons intérêt à exercer en commun avec la Russie, à
l’opposé de la (très contraire aux intérêts français) guerre de
Crimée de 1853-1856, doit nous conduire à nous préoccuper du sort des chrétiens auProche-Orient.
Les chrétiens disparaissent du Proche-Orient, guerre après guerre, depuis trente ans
L’indifférence du gouvernement et de la classe politique française à l’égard des chrétiens de Terre Sainte, depuis le début de cette guerre de Gaza, est une trahison de notre histoire; mais aussi
la perte d’un atout maître pour notre diplomatie. En ne faisant pas de la défense des chrétiens une priorité, nous privons la région d’un facteur essentiel de pacification. En réalité, notre
indifférence à l’égard des chrétiens de Gaza, est le révélateur d’un mal plus profond: les voix politiques ou intellectuelles en appelant à la conscience de l’humanité sont devenues d’autant plus
rares que la caste combat toute voix dissidente.
Baptême à l’Église de la Sainte Famille de Gaza (2023)
Comme historien, comme Français, comme chrétien, je ne prends parti ni pour les uns ni pour les autres; j’ai toujours éprouvé une sympathie spontanée pour les
Israéliens, leur énergie, leur courage leur créativité. Sympathie tempérée par cette rudesse que j’ai constatée à chacun de mes séjours dans ce qui est pour moi d’abord la “Terre Sainte” où Jésus
a vécu, rudesse, disais-je, de l’Etat d’Israël envers mes frères chrétiens – y compris quand ils ont un passeport israélien.
Quand je pense à la Terre Sainte, me revient souvent en mémoire, le visage d’Abu Georges, le chauffeur chrétien arabe, habitant Nazareth, qui conduisait le bus de
notre petit groupe de pélerins, en 1989. J’ai rarement croisé un être d’une telle étoffe humaine, Depuis 1989, je suis souvent retourné en Israël, la plupart du temps pour des raisons
professionnelles. J’ai toujours pris du temps pour écouter où en était le pays. J’y ai croisé des chrétiens, Arabes, presque toujours frustrés, en colère, déçus que l’Etat dont ils ont le
passeport les soupçonne d’être déloyaux parce que Palestiniens.
Les chrétiens sont minoritaires au Proche-Orient. Mais ils sont le révélateur, la pierre de touche des pensées profondes. Les Etats-Unis d’Amérique, puissance qui
ne se prive pas d’invoquer le Dieu des chrétiens, par leurs guerres atroces, ont conduit à ce que le nombre de chrétiens d’Irak soit divisé par dix en trente ans, passant de 1,5 million à 150
000. Partout,les guerres ont fait fuir les chrétiens:80% des Libanais qui vivent hors de leur pays sont des chrétiens.
Alors oui, quand je pense à Israël, à la Palestine, au Proche-Orient en général, ma première pensée va toujours à mes frères chrétiens.
En ce samedi 28 octobre, où les communications avec Gaza sont coupées, je pense aux chrétiens de Gaza: les rescapés du bombardement de Saint Porphyre par l’armée
israélienne, qui continuent à s’occuper de leurs frères, chassés par les destructions de Tsahal, au nord. Je pense à mes frères catholiques de l’Eglise de la Sainte Famille, dont , jusqu’à
hier,le Pape prenait régulièrement et directement des nouvelles. Je pense aux Missionnaires de la
Charité (les Soeurs de Mère Teresa), aux autres ordres religieux, aux associations caritatives qui sont à Gaza pour soulager les souffrances de la population civile bombardée.
J’aurais attendu que la diplomatie de mon pays se souvînt de l’engagement pris par nos rois, avant même Saint Louis, de protéger les chrétiens du Proche-Orient. Le
Liban ne ressortira-t-il pas un peu plus affaibli, encore, de la crise actuelle? Le devoir de la France n’est-il pas de tout faire pour éviter que le pays soit entraîné lui aussi dans la guerre?
En pensant d’abord à nos frères chrétiens du Liban, les maronites et les autres!
La France n’est-elle pas, de manière immémoriale,la protectrice des Lieux Saints? Et la protection des chrétiens en Terre Sainte? J’aurais aimé entendre la voix de
la France après le bombardement israélien de
l’église orthodoxe Saint Porphyre à Gaza. J’aimerais que la France avertisse Israël sur la question des catholiques de Gaza (église de la Sainte Famille, qui avait été bombardée,
elle, en 2014 par lsraël).
Nous sommes membres permanents du CSNU. J’aurais aimé que nous demandions avec la Russie une force d’interposition pour protéger les sanctuaires chrétiens à Gaza, et tous les établissements
caritatifs chrétiens, en même temps que les mosquées, les hôpitaux, les écoles etc… .
Qu’on ne m’explique pas que c’est normal, puisque notre pays est largement déchristianisé. Beaucoup des voix que nous entendons, dans la classe politique, dans les
médias, ne sont porteuses d’aucun progrès par rapport au temps d’avant, celui de la France chrétienne! Avons-nous entendu des paroles de compassion sur le sort des Palestiniens bombardés? Ceux
qui nous gouvernent et ceux qui nous informent ont-ils eu des réflexes élémentaires d’humanité face au blocus renforcé de Gaza, qui empêche l’aide humanitaire d’arriver autrement qu’au
compte-gouttes? Face aux hôpitaux bombardés (s’il vous plait, évitez de répéter que ce sont les combattants palestiniens qui ont en partie détruit l’hôpital chrétien baptiste de Gaza;à ce jour on
n’en sait rien)?
Personne n’a le courage de tenir un discours de vérité aux Israéliens: leur opération militaire a fait d’ores et déjà sept fois plus de victimes que l’attaque des
combattants palestiniens. On ne bombarde pas une population civile quand on prétend “traquer des terroristes”.L’utilisation de bombes au phosphore sur des civils est un crime de guerre. Et
l’expulsion forcée des habitants du nord de Gaza,le désir d’expulser tous les Gazaouis vers l’Egypte, cela porte un nom….,
J’ai grandi dans une France où les affrontements étaient quelquefois durs entre chrétiens et non-chrétiens, mais les deux camps avaient du respect l’un pour l’autre
car des deux côtés du “grand fossé” qui divisait le village,on combattait la même cause, celle de l’égalité entre les hommes et de la dignité fondamentale des personnes. Où sont passés
aujourd’hui la conscience humaniste et le courage moral qui caractérisaient les grandes voix intellectuelles de notre pays ?
Pourquoi la diplomatie française doit garder la tête froide
Jean Goychman a, ici-même, dans le Courrier des Stratèges, établi le lien géopolitique fondamental entre l’élargissement des BRICS à quatre Etats du Proche-Orient et l’éclatement de la Guerre de
Gaza. A partir de là, on identifie un possible scénario, complexe, dans lequel les Turcs et les Qataris ont pu avoir intérêt à contribuer à une attaque peut-être aussi regardée avec intérêt par
des Américains en perdition. C’est un scénario possible, qui ne doit pas,pour autant, faire perdre de vue, la révolte des peuples,qui se solidarisent avec la cause palestinienne et qui vont
laisser peu de marge de manoeuvre aux gouvernements. Il faut connaître tout cela par le menu, pour savoir ensuite avec qui on s’allie.
Je crois me souvenir que Metternich a parlé un jour des entrailles de fer de l’homme d’Etat. Mais nous avons délaissé les sentiments d’humanité, sans pour autant,
acquérir la maîtrise d’une raison d’Etat froide et cynique. La naïveté des analyses sur la toile de fond de la guerre est même confondante, à quelques exceptions près comme Dominique de
Villepin ou Hubert
Védrine.
Mais il faut aller plus loin que ces deux hommes qui pensent malgré tout dans un cadre obsolète, celui de la fin du XXè siècle et d’une “Amérique
bienveillante”.
J’ai lu chez Jean Goychman (dans
le Courrier des Stratèges :)) l’établissement du lien entre l’élargissement des BRICS, fin août 2023, et ce qui se passe actuellement. les nouveaux membres admis comprennent quatre acteurs-clé du
Proche-Orient. l’Iran, l’Arabie saoudite, l’Égypte, les Émirats arabes unis. Par ailleurs, l’Arabie Saoudite était, avant le7 octobre, dans un double rapprochement, avec l’Iran et avec
Israël.
Ai-je beaucoup de mal à imaginer que cette évolution géopolitique faisait trois mécontents: la Turquie, les Palestiniens et le Qatar?
Connaissant la duplicité d’Erdogan, dont le pays était candidat aux BRICS mais n’y a pas été admis cette année, est-il impensable que la Turquie ait volontiers
entraiîné une résistance palestinienne qui, elle-même, n’avait pas l’intention de faire les frais d’une entente entre l’Arabie Saoudite et Israël sous patronage américain?. Erdogan pourrait avoir
d’autant plus joué un rôle décisif que le chef de l’islam turcophone ne peut pas se satisfaire du rapprochement entre l’islam arabophone et l’islam persophone. patronné par la Chine.
Et puis la Turquie n’est-elle pas membre de l’OTAN? Après être restée neutre dans la guerre d’Ukraine, n’était-il pas temps de rendre un service à des Américains
pas mécontents de susciter un conflit qui détourne les regards du désastre quel’armée ukrainienne, protégée de l’OTAN, est en train de subir?
Au passage, on fera un raisonnement du même type pour le Qatar, financeur traditionnel des Palestiniens; et d’autre part en but à l’hostilité de l’Arabie Saoudite
pendant plusieurs années.Saboter les accords
d’Abraham, pour mettre en porte-à-faux les Emirats Arabes Unis et Bahrein pouvait être une perspective attrayante.
Poursuivons le scénario. Est-il absurde d’imaginer que le Mossad ait eu, par ses infiltrés dans la résistance palestiniennes, des éléments d’information concernant
l’attaque qui soient remontés jusqu’au Premier ministre? Mais sans que ce dernier ait suffisamment d’éléments pour prendre la mesure de ce qui allait se passer. Un Premier ministre aux abois
politiquement avait tout intérêt à une “petite guerre” contre le terrorisme. Les événements l’ont dépassé. L’attaque de la résistance palestinienne a infligé à Israël une lourde défaite.
Voilà comment on élabore des scénarios quand on cherche à défendre les intérêts de son pays. L’analyse faite du comportement des acteurs doit aider à déterminer le meilleur choix pour la France.
La politique étrangère est une scène sur laquelle on doit garder la tête froide, ne s’étonner de rien, encore moins s’indigner. Ne jamais se laisser dicter sa conduite par ses émotions ni ses
croyances. Il ne peut y avoir qu’une boussole:celle des intérêts de la France. Nous parlons avec tout le monde. Nous ne nous engageons avec personne. La France est indépendante. Elle ne se
compromet pas. Nous sommes présents sur tous les océans du globe. Nous devons avoir une logique de dialogue avec tous. Notre ambition doit être, un jour, de rentrer dans les BRICS. Dans
l’immédiat, la France pourrait être médiatrice, arbitre, constructrice d’un traité de paix au Moyen-Orient.
Ce dont je vous parle est la formulation,sous forme de questions, que je tire de plus de vingt ans de veille quotidienne sur les affaires internationales à partir
d’internet, selon une méthode que j’ai mise au point pour échapper à la propagande OTANienne durant la guerre du Kosovo. Je m’appuie aussi sur des entretiens avec des experts du
Proche-Orient.
Il y a des réflexes à avoir, sur les affaires internationales. Par exemple le discours entendu en France ces dernières semaines sur un islam qui serait
monolithique, ne tient pas face à la complexité des relations entre tous les pays musulmans du Proche-Orient.
J’ai écarté d’autres hypothèses mais j’y reviendrai si nécessaire: pour l’instant, je ne crois pas que l’Iran ait joué un rôle prépondérant dans le déclenchement de
la crise. Même si l’affaiblissement d’Israël lui rend service. Je ne crois pas non plus que la Russie ait trempé dans le coup. Même si la guerre du Proche-Orient lui permettra sans doute de finir
plus rapidement la guerre d’Ukraine.
L’Iran, la Russie et la Chine n’avaient pas fondamentalement intérêt à cette guerre. Les trois pays ont une classe dirigeante trop expérimentée pour ne pas voir le
risque que cette guerre du Porche-Orient fait courir au monde.C’est bien entendu avec eux que la diplomatie française devrait se concerter pour trouver les moyens d’une désescalade. Même l’Iran a
intérêt à une désescalade avec Israël. Il faut savoir observer les comportements derrière les discours.
Éviter une apocalypse car il y a un vrai danger d’escalade mondiale
La taille de la flotte envoyée par les États-Unis en Méditerranée, au large d’Israël, est suffisamment impressionnante pour faire comprendre les dangers qui pèsent sur la paix du monde. Personne,
en France, qui élève la voix comme Jaurès, pour dénoncer la folie du comportement occidental. Car s’il est une différence avec 1914, c’est que les premiers pays visés par les États-Unis : la
Russie, l’Iran, la Chine, ne veulent pas faire la guerre. Cependant, face au danger que représente le déclin cognitif de Joe Biden, qui ne contrôle pas ses conseillers ni ses militaires ; face à
la stratégie sans scrupules de Benjamin Netanyahu; la rationalité diplomatique ne suffit pas. D’autres outils se préparent : l’arme de l’embargo pétrolier et gazier, bien sûr, bien entendu – qui
achèvera de mettre notre économie par terre et plongera de plus en plus de Français dans la misère. Mais il a aussi l’escalade de dernier ressort, militaire et nucléaire. La France, puissance
nucléaire, doit peser de tout son poids pour éviter le scénario du pire.
Il existe bien évidemment un risque d’escalade et de montée aux extrêmes. Vladimir Poutine a fait part de sa préoccupation aux représentants des communautés
religieuses qu’il recevait au Kremlin jeudi 25 octobre.
Effectivement, beaucoup de signaux sont inquiétants:
++ L’armée israélienne a subi une telle humiliation que ses chefs sont habités par la rage. La population de Gaza est la cible,depuis vingt jours de bombardements
lourds, qui ont déjà fait bien plus de victimes que l’attaque du 7 octobre. L’indignation que suscite la réaction israélienne mobilise l’opinion dans tout le monde musulman. Un certain nombre de
gouvernements seront poussés par leurs peuples à réagir.
++ Les États-Unis sont en recul partout dans le monde et il n’est rien de plus dangereux qu’un empire déclinant. Songeons à la manière dont l’Empire ottoman à la
dérive, à la fin du XIXe siècle,
a massacré les chrétiens, un processus qui débouche sur le génocide des Arméniens en 1915-1916. En l’occurrence, on a plutôt la situation inverse : après des décennies de massacres commis par les
États-Unis au Proche-Orient et de piétinement par Israël des résolutions des Nations-Unies, avec l’accord américain, la révolte bouillonne universellement. Peut-on imaginer que Washington ou
Tel-Aviv perdent leurs nerfs face à un monde dont ils ont sous-estimé l’hostilité ?
++Joe Biden n’a plus les capacités cognitives pour gouverner au moment où toute décision mal ajustée des USA peut ouvrir la voie à une escalade entre des puissances
nucléaires.
++ Benjamin Netanyahu est prêt à tous pour survivre politiquement. On a vu dans son discours de jeudi 25 octobre qu’il pouvait recourir à une rhétorique religieuse
et apocalyptique s’il pense que c’est dans son intérêt.
++Depuis les premiers jours du conflits, on assiste à des attaques du Hezbollah contre Israël. Et à des bombardements américains et israéliens en Syrie et au Liban.
L’Iran et la Russie pourront-ils rester sans réagir ?
++Les Israéliens ont présumé de leurs forces. Ils font face à une coalition potentielle qui est est de puissance militaire supérieure, en particulier du fait de la
puissance militaire iranienne. La taille de la flotte envoyée par les États-Unis en Méditerranée dit ce qu’est en réalité la perception américaine du rapport de forces en défaveur
d’Israël.
La “guerre contre le terrorisme”prônée par Emmanuel Macron est de l’huile versée par tonneaux entiers dans un feu qui menace d’embraser la région. La France ne peut
pas avoir d’autre langage que celui de la désescalade, de la négociation et de l’établissement, conformément aux résolutions de l’ONU, d’un État palestinien.
Les tentatives d’interdire les manifestations pro-palestiniennes en France sont le meilleur moyen d’envenimer la situation dans notre pays. Laissons aux
laissés-pour-compte de l’intégration à notre nation, un exutoire, sans quoi, nous nous préparons des lendemains encore plus difficiles. Soyons sans pitié pour les délits ou les crimes
antisémites. Mais cela ne veut pas dire – au contraire – que notre pays reprenne à son compte la propagande du gouvernement Netanyahu et du commandement de Tsahal. Une propagande qu’une partie de
la société israélienne ne partage pas.
Non seulement la France est menacée d’insignifiance au Proche-Orient si elle s’obstine à l’alignement sur les États-Unis ; mais nous prenons le risque
de couper notre pays, longtemps symbole d’universalisme, de la plus grande partie de la planète. Les résultats d’une enquête de l’IFOP sur l’opinion française, placés en exergue à cet article,
montrent d’ailleurs que la population française a plus de bon sens que la caste qui la gouverne.
Au Proche-Orient, Emmanuel Macron veut “ajouter la guerre à la guerre” !
Ce matin, je posais la question : Pourquoi Emmanuel Macron se rend-il en Israël? Ce soir, nous avons la réponse. Le président français veut “ajouter la guerre à la guerre”, pour reprendre une
célèbre formule de François Mitterrand. En prônant “une coalition contre le terrorisme”, Emmanuel Macron commet sept erreurs majeures d’un coup.
M. Macron s’est rendu à Tel Aviv pour manifester son soutien au peuple israélien après les attaques du Hamas contre Israël du 7 octobre dernier et pour affirmer le droit d’Israël
à « se
défendre dans le respect du droit international ».
« Je propose à nos partenaires internationaux » que « nous
puissions bâtir une coalition régionale et internationale pour lutter contre les groupes terroristes qui nous menacent tous », a expliqué M. Macron.
Dans un premier temps, il n’était pas clair s’il s’agissait de permettre à la coalition contre Daesh de lutter aussi contre le Hamas, ou s’il s’agissait d’une seconde coalition que le
président proposait.
Sollicité par la presse, l’Élysée a précisé qu’« il
s’agit de s’inspirer de l’expérience de la Coalition internationale contre Daech et voir quels aspects sont réplicables contre le Hamas ».
« Ce sera ensuite aux partenaires et notamment à Israël d’exprimer leurs besoins », a ajouté la présidence de la République.
Avec une telle proposition, Emmanuel Macron se trompe sept fois :
Il propose de répéter la stratégie désastreuse mise en place parles États-Unis et leurs alliés après les attentats du 11 septembre. Soit on combat un mouvement
terroriste, et cela se fait à l’aide des polices ; soit Israël a affaire à un adversaire militaire, et l’approche doit être militaire.
L’adversaire actuel d’Israël, ce n’est pas seulement le Hamas, mais une coalition de groupes armés qui composent la Résistance palestinienne. En argumentant
comme il le fait, Emmanuel Macron prend de fait parti dans la guerre, pour Israël, contre les Palestiniens.
Emmanuel Macron cautionne le discours de Benjamin Netanyahu sur les modalités du conflit. En ne dénonçant pas les crimes de guerre israéliens au même titre que
ceux commis par la Résistance palestinienne, Emmanuel Macron n’est pas à la hauteur de ce que le monde attend du porte-parole d’un membre permanent du Conseil de Sécurité des Nations
Unies.
Le président français se coupe de toute possibilité de médiation dans le conflit. Il se rend incapable de discuter avec toutes les parties prenantes dans la
région.
Emmanuel Macron va contre les intérêts profonds des peuples israélien et palestinien, dont les passions sont exacerbées par des chefs sans scrupules.
Emmanuel Macron oublie la mission que la France a toujours eue, de protection des chrétiens de Terre Sainte. Qu’ils vivent en Israël, à Gaza ou en Cisjordanie,
l’immense majorité d’entre eux sont des Palestiniens.
Emmanuel Macron met en danger le peuple français, alors que ce sont ses intérêts qu’il est censé défendre d’abord : La prétendue “guerre contre le terrorisme”
fait entrer dans une logique de guerre sans fin, dont les conséquences, en particulier du fait des risques d’embargo pétrolier ou gazier, seront terribles pour notre peuple. Sans oublier les
risques accrus d’attentats sur le territoire français, alors que, l’épisode d’Arras l’a montré, nos forces de l’ordre ont du mal à anticiper les attaques terroristes.
Les Français dangereusement surexposés par leurs gouvernants à la guerre de Gaza
Chaque jour, on se dit que le gouvernement va redevenir raisonnable, se rappeler que le Proche-Orient est compliqué. Mais non, sauf exception, les “éléments de langage” des néoconservateurs
(américains) sont utilisés, au risque de laisser les Français surexposés aux conséquences du conflit. En réalité, le gouvernement laisse les Français orphelins de toute protection. Le débat à
l’Assemblée Nationale a bien montré des points de vue raisonnables. Mais nous vivons dans un système, qui a de fait confisqué la République. Monsieur Macron ne rendra pas de comptes pour avoir
inutilement mis en danger les Français par son voyage en Israël et son incapacité à prôner la désescalade. En attendant que le débat politique redevienne digne d’une démocratie, Le Courrier des
Stratèges vous aide, par ses analyses et ses conseils patrimoniaux, à forger les instruments qui vous protègeront.
Chaque jour, on se dit que la raison va revenir. Mais non, nos gouvernants s’obstinent. Il faudrait prendre parti dans le conflit israélo-palestinien. Il serait
urgent de lancer une alliance internationale contre le terrorisme. Israël annoncerait un futur français et il faudrait donc soutenir la guerre de Benjamin Netanyahu.
Mais au fond, qu’est-ce que cela veut dire, ce débat contingenté. Deux malheureuses heures consacrées à un sujet gravissime, et ceci la veille d’un déplacement
d’Emmanuel Macron en Israël. Que le débat à l’Assemblée pût peser sur le voyage du Président, il n’en était pas question. Madame Borne était là pour forger les “éléments de langage”, indiquer ce
qu’il était acceptable de dire.
Nous avions affaire à une maîtresse d’école, qui indiquait aux élèves que pendant la récréation, on n’a pas le droit de crier trop fort. Et que, lorsque l’on joue
aux gendarmes et aux voleurs, en fait, soit il n’y a pas de voleurs, soit ils doivent se faire taper dessus par les gendarmes sans protester.
Ce n’est pas cela la démocratie.
Les Français surexposés par leur gouvernement – et une partie de la classe politique
Le monde risque de subir les conséquences du conflit de Gaza. Pensons aux possibles conséquences d’une hausse des prix du pétrole, un nouveau “choc pétrolier”. Mais
quelle est la légitimité de nos gouvernants lorsqu’ils tenteront de convaincre la Russie, l’Arabie Saoudite, l’Iran, de maîtriser les turbulences.
Et puis, il y a cette invitation au terrorisme sur le sol français. Emmanuel Macron est allé s’afficher à côté de Benjamin Netanyahu, qui nous a expliqué, avec le
culot monstre d’un homme politique qui se situe “au-delà du bien et du mal”, que la France était confrontée au même danger qu’Israël, le terrorisme islamique.
En ne remettant pas à sa place le Premier ministre israélien sur ce sujet, Emmanuel Macron a cautionné une éventuelle extension du conflit au territoire français
par des individus radicalisés et se réclamant de la Résistance palestinienne ou d’un autre mouvement. Or le meurtre d’Arras a montré comme nos forces de sécurité intérieure ont du mal à prévenir
les attentats – faute de s’être adaptée au djihadisme des réseaux sociaux, comme Gilles Képel le recommande depuis des années.
Alors oui, nous sommes orphelins d’une protection. Nous sommes privés d’une politique étrangère qui soit à la hauteur. Notre économie va souffrir des retombées du
conflit israélo-palestinien encore plus que des sanctions contre la Russie depuis 2014.
Le Courrier des Stratèges vous propose que nous ne nous laissions pas envahir par le pessimisme pour autant. Protégeons-nous !
C’est plus facile de disserter sur Gaza que de prévenir un acte terroriste à Arras
La vengeance du réel ! Le président de la République avait à peine prononcé une allocution dédiée au conflit de Gaza que la question du terrorisme en France s’est rappelée brutalement à
nous…Peut-on mieux illustrer le décalage d’une caste qui fait des variations sur les éléments de langage du néo-conservatisme américain, prétendant sauver le monde avec les États-Unis mais
incapable d’empêcher que se reproduise, trois ans après l’assassinat de Samuel Paty, le meurtre d’un professeur de lycée français par un individu fiché S
Terrible constat : Le Président de la République était intervenu, jeudi soir ,
sur le conflit israélo-palestinien. Et le lendemain, vendredi 13 octobre, un professeur est
tué par un individu fiché S et dont les motivations semblent bien avoir été la haine de l’École laïque au nom d’une version extrémiste de l’islam.
Comment signifier plus clairement l’impuissance de nos dirigeants, en même temps que leur arrogance? Le président disserte sur Gaza et il oublie que Conflans-Sainte
Honorine (Samuel Paty) peut se reproduire ailleurs en France, en l’occurrence quelques heures après son discours, à Arras. L’immense majorité de la classe politique s’est alignée depuis l’attaque
du Hamas à Gaza, sur le discours néoconservateur américain: le Hamas n’est pas, si l’on croit nos ministres, nos parlementaires, nos influenceurs, un mouvement combattant pour obtenir la
reconnaissance d’un État empêchée par un autre État, mais simplement un groupement terroriste; le problème de Gaza serait d’abord l’antisémitisme et l’islamisme avant d’être celui du
respect des résolutions de l’ONU…..
On voit immédiatement les conséquences de cette incapacité à penser en termes de souverainetés et de frontières : Quand une menace est perçue comme universelle,on
finit par être incapable de l’appréhender nulle part. A Paris, on parle, dans toutes les nuances, avec les mots du néoconservatisme américain et l’on proclame combattre un concept, LE terrorisme
islamiste; mais on se révèle incapable d’arrêter un terroriste en chair et en os avant qu’il commette son crime.
Ce n’est pas le terrorisme en général qui a frappé, ce vendredi 13 octobre en France mais un terroriste ! Le crime que nous constatons, trop tard,
impuissants, a été commis par un jeune homme dont la famille a émigré de Russie (Ingouchie) en 2008. Il s’est attaqué à une école publique. Cette violence spécifique, qui a lieu sur le territoire
français continuera tant qu’on s’abstiendra de la combattre concrètement en se berçant de formules grandiloquentes sur la République, l’antisémitisme ou le terrorisme du Hamas.
Spécificité française
On m’objectera que l’agression, les blessures et l’assassinat ont eu lieu le jour où le Hamas avait appelé à exprimer dans le monde entier la colère des musulmans.
Peut-être pourra-t-on établir un lien, attendons les résultats de l’enquête. A l’appui de cette thèse, on mentionnera qu’un autre agresseur potentiel a été neutralisé dans les
Yvelines, alors qu’il sortait d’une mosquée et qu’il semblait vouloir s’attaquer à des lycéennes.
Effectivement, si nous prenons au sérieux les analyses de Gilles Kepel, il est
nécessaire de comprendre le rôle respectif d’un discours musulman radical, des prêches dans les mosquée, des réseaux sociaux.
Remarquons cependant le contexte spécifique. En France, l’école publique et la question de sa neutralité religieuse semblent cristalliser l’hostilité de musulmans
radicaux militants. Et le meurtre d’Arras a eu lieu quasiment jour pour jour, trois ans après l’assassinat de Samuel Paty.
Or, comme le souligne Eric Verhaeghe ce vendredi soir 13 octobre, dans le cas d’Arras, il y a clairement faillite de l’État, dans sa capacité de combat
antiterroriste.
Une rhétorique inefficace et dangereuse
Et j’ajoute que mélanger ce qui s’est passé dans la ville d’Arras au nouveau conflit israélo-palestinien n’est pas seulement une rhétorique abstraite et inefficace.
C’est dangereux. Nous avons un défi immense à relever : Celui de l’assimilation des musulmans de France à la nation. Or on peut difficilement imaginer pire engrenage que celui que nous mettons en
place.
Par universalisme abstrait en même temps que sur injonction des mondialistes, nous avons accueilli des centaines de milliers de musulmans sur le territoire français
depuis un demi-siècle. Or, par une injonction contradictoire, nous faisons tout pour ne pas assimiler ceux que nous avons accueillis.
Le moment où des centaines de milliers de personnes du monde arabo-musulman ont été invités sur notre territoire est aussi celui où nous avons abandonné toute
politique équilibrée de relations rationnelles avec le monde arabe et la sphère musulmane. Nous prétendons que nous apprécions ces nouveaux compatriotes mais nous piétinons tous leurs sentiments
politiques, à commencer par la vision qu’ils ont d’une Palestine oppressée.
Pire encore, lorsque nous sommes confrontés au terrorisme de musulmans radicaux sur le sol français, au lieu de le traiter pragmatiquement, nous en rajoutons en
termes de rhétorique “néo-conservatrice”, non seulement en évoquant, contre toute évidence historique, le spectre d’un islam du monde unifié et unanimement violent; mais, bien pire encore en ne
laissant pas d’autre choix à nos compatriotes musulmans que renoncer à leur croyance ou bien se solidariser avec la violente de l’islam
Nous avons oublié que la France est une réalité politique “gallo-romaine”
Aujourd’hui, on se moque volontiers de nos arrière-grands-parents, qui répétaient – et faisaient répéter à des enfants de l’Empire colonail en Afrique ou en Asie-
“nos ancêtres les Gaulois”. Pour autant, on ne s’interroge pas sérieusement sur ce qu’il faudrait dire à la place. Au lieu de prononcer quelques formules incantatoires sur les identités
multiples, il suffirait de se rappeler que nous ne sommes pas seulement des “Gaulois” – même réfractaires ! Nous sommes des “Gallo-Romains”.
C’est Rome qui a fait de nous ce que nous sommes. La Rome païenne, qui a fait des Gaulois des citoyens. Puis la Rome chrétienne,qui a donné à notre pays le goût de
“l’universel concret”. Et qui nous a incités à rechercher un point d’équilibre. Nous avons le goût de l’assimilation à la romaine mais nous préférons la nation à l’Empire. Les juristes de
¨Philippe-Auguste le disaient déjà : “Le roi de France est empereur” mais “en son royaume”.
Nos politiques ont désappris le modèle romain. Le droit romain est un modèle de résolution des litiges grâce à quelques principes simples du droit, loin de toute
idéologie. La politique romaine était fondée sur la limitation et la localisation des conflits. Jamais un proconsul romain n’aurait invoqué des principes abstraits et généraux ou bien, un conflit
se passant à l’autre bout de l’empire, pour résoudre ce qui était de son ressort “ici et maintenant”.
Nos gouvernants devraient s’en souvenir : On ne surmontera pas le danger terroriste en France en mêlant ce qui est une question de sûreté de l’État aux enjeux d’un
conflit qui se passe de l’autre côté de la Méditerranée et sur lequel nous n’avons aucune prise immédiate.
Où sont passés nos protecteurs?
La classe politique peut se livrer à toutes les déclarations qu’elle veut sur l’islam, la religion, le terrorisme, Israël, la démocratie…., on juge des gouvernants
à leur capacité à protéger leurs concitoyens à la fois des menaces extérieures et de la guerre civile.
Il y a des problèmes réels à traiter pour protéger les Français. Gilles Képel attire depuis dix ans l’attention sur la difficulté de l’État à s’adapter à la
troisième génération du “jihad”, celle qui utilise massivement les réseaux sociaux. Kepel nous a appris aussi à faire la part des choses entre ce qui est commun à tous les musulmans et ce qui les
différencie, les divise ou les place en rivalité les uns avec les autres. Ses travaux aide à comprendre comment les enjeux de l’islam et de ses versions radicales prennent une complexité propre
dans le contexte français.
Si nous avions encore des gouvernants, c’est-à-dire des protecteurs, ils cloisonneraient autant que possible les questions. Nous avons suffisamment à faire avec nos
“radicaux”. Nous avons un immense enjeu d’assimilation des musulmans à la nation. Que nos politiques traitent ces problèmes ! Et qu’ils évitent d’augmenter l’audience de la minorité fanatique et
violente en expliquant ou suggérant que l’attaque du Hamas est un nouveau “Bataclan”.
Non ! L’attaque du Hamas est celle de guerriers qui veulent déclencher une guerre et commencent par humilier l’armée adverse si fier de sa supériorité technologique
qu’elle n’imaginait pas que l’on pût “passer sous le radar”. La France ne peut rien à ce conflit – elle pourrait éventuellement aider la Turquie, la Russie, l’Égypte, à favoriser une désescalade.
En revanche, il y a un risque terroriste intérieur, circonscrit mais insuffisamment pris au sérieux, puisque le même type de crime (jusqu’à l’origine russophone de l’assaillant) peut se
reproduire à trois ans d’intervalle !
Les dirigeants français manquent de modestie et de sérieux. Et il y a malheureusement trop peu de voix dans l’opposition pour le leur
rappeler.
Deuxième guerre du Kippour : L’insoutenable légèreté de la classe politique française
Depuis quatre jours, la classe politique française livre – sauf exception – un spectacle attristant, celui d’une grande légèreté face à la 2è guerre du Kippour, quand il faudrait faire preuve de
gravité et appeler à la désescalade. Comme il l’a été sur les modalités de lutte contre le COVID ; comme sur la guerre d’Ukraine : le débat concernant les événements en Israël est interdit. En
l’occurrence, c’est d’autant plus grave que les conséquences de la frivolité des politiques français sont éminemment dangereuses. Plus on jettera d’huile sur le feu au Proche-Orient, plus il y
aura un risque de guerre élargie. Et plus le conflit s’envenimera à l’est de la Méditerranée, plus on créera chez nous les conditions d’une guerre civile.
La légèreté de la classe politique française est confondante. Entre les provocations folles de Juifs extrémistes sur
l’Esplanade des mosquées, l’insoutenable violence du Hamas et le cynisme d’un Netanyahou qui a
laissé faire l’attaque malgré l’avertissement égyptien, l’honneur de la France serait de prôner la désescalade et travailler de concert avec
la Turquie, la Russie et l’Arabie Saoudite pour convaincre Israël d’accepter, enfin, un État palestinien.
Il serait temps, aussi, qu’Israël accepte le fait qu’il ne détruira pas l’Iran. Et réciproquement !
Pour cela, il faut une alliance solide de nations diverses en qui à la fois Israël et l’Iran puissent avoir confiance.
Si la France était fidèle aux quarante rois qui l’ont construite et à la pratique du Général de Gaulle, elle devrait être bâtisseuse de paix au Proche-Orient. Et
ceci d’autant plus que nous devons protéger, par vocation historique, le Liban, à commencer par nos frères chrétiens.
Les politiques français ne se demandent plus ce qui est juste mais ce qu’il faut penser pour rester invité à Washington
La paix se construit sur des souverainetés ! Au lieu de cela, tous les hommes politiques français, ou presque, entonnent en chœur les mantras des néoconservateurs
américains. A croire qu’ils ne se demandent plus jamais ce qui est juste en soi ; mais ce qui permet, pour les uns, de rester en cour à Washington ; et, pour les autres, d’y avoir accès.
Ceux qui gardent la tête froide sont traités de tous les noms, accusés de toutes les traîtrises. Il se trouve que ces courageux ne sont pas du tout de ma tendance
politique. J’en tire une conclusion attristée : Les conservateurs, les héritiers du gaullisme, les démocrates-chrétiens ont perdu leur boussole ! Pour autant, le nord ne change pas
déposition.
Et je ne sais pas combien de temps Madame Le
Pen profitera du brevet de bonne républicaine qu’elle obtient soudain tandis que Jean-Luc Mélenchon est désormais coiffé d’un bonnet d’âne. La crise occidentale finira par broyer tous
ceux qui l’auront encouragée.
Mais n’avez-vous pas compris qu’en encourageant Netanyahou à frapper vous accroissez les risques ? Et, surtout, les victimes palestiniennes et israéliennes !
Et puis, ne voyez-vous pas qu’un gouvernement français aidant à la désescalade rassemblerait derrière lui 80% de nos compatriotes, dont l’immense majorité des
musulmans de France ? Au contraire, en prenant unilatéralement parti pour Israël, vous risquez de créer un climat de guerre civile puisque ne voyant pas République servir la paix ni les intérêts
des peuples, les musulmans de France se solidariseront avec le Hamas !
Il est temps que nos gouvernants et nos représentants se ressaisissent ! Sinon, il faudra les remplacer.
Dirigée par un enfant immature, la France perd l’Afrique
par Le Courrier
des Stratèges - Le 09/10/2023
Interview de Jacques Myard, maire de Maisons-Laffitte, sur le décrochage français sous Macron et sur les erreurs diplomatiques graves commises par le
Président de la République.
Dans son énième interview télévisée, Emmanuel Macron a rapidement évoqué la question écologique, en expliquant qu’il fallait aller “2,5 fois plus vite”. Le problème, que nous évoquons
régulièrement, est que ces objectifs sont intenables pour les plus défavorisés. Même Edouard Philippe a commencé à appeler l’attention collective sur ce sujet : les Français peinent
dramatiquement à se loger avec l’interdiction de louer des “passoires thermiques”, c’est-à-dire des logements à forte consommation énergétique. Cette mesure a un puissant effet d’éviction sur le
marché locatif qui bloque la mobilité géographique des Français. Sourd aux objurgations de son propre camp, le Président semble bien décidé à sauver la planète en empoisonnant la vie des plus
pauvres.
Voilà donc les Français sommés de forcer le pas pour atteindre les objectifs fixés par l’Accord de Paris, sans que leur Président ne leur dise clairement de quoi il
s’agit. Nous pouvons nous apprêter à recevoir une belle leçon de dictature et de mépris social : obéissez sans comprendre ! Voilà qui tranche avec la position du Premier Ministre Sunak,
chez nos perfides voisins bretons – lequel Sunak a rabattu son pavillon après la mise à sac des radars écologiques autour de Londres.
Cataclysme immobilier
Donc, selon la bonne règle bureaucratique qui préconise de tout réglementer pour régler les problèmes, les passoires thermiques vont progressivement, et en pleine
remontée des taux d’intérêts, être interdites à la location. Ce sont les dispositions de la loi pompeuse Climat et
résilience qui le prévoient. Adoptée le 13 janvier 2021, en pleine période d’épidémie (ce qui nous rappelle l’intérêt du COVID : masquer les vrais problèmes), cette loi pose des
interdictions tout à fait redoutables.
Le seuil maximal de consommation d’énergie finale d’un logement est fixé à 450
kWh/m2 depuis le 1er janvier 2023 pour la France métropolitaine. (…)
Cette mesure ne s’applique qu’aux nouveaux contrats de location conclus à compter du 1er janvier 2023. (…)
La loi
Climat et résilience propose d’aller plus loin et d’interdire
la location de toutes les passoires thermiques à partir de 2028 (article 41).
Site
gouvernemental
Autrement dit, la loi met un sévère coup de frein aux locations, au moment où les taux remontent, donc au moment où les Français peuvent le moins facilement acheter
un nouveau logement. Si l’on ajoute que, les Jeux Olympiques aidant, les prix s’envolent en Ile-de-France, on a là les parfaits ingrédients d’une révolte qui risque de très mal se
terminer.
La gravité de la situation (où plus aucun salarié ne trouve à se loger, malgré des revenus corrects) n’a pas échappé à certains membres de la caste. Edouard Philippe a ainsi profité de sa
participation aux différentes universités d’été des partis officiels pour alerter sur les dangers d’une situation où travailler dignement ne permet plus de se loger.
Concrètement, les obligations écologiques destinées à sauver la planète commencent à percuter de front le pouvoir d’achat des Français. Obéir à Greta Thunberg coûte
beaucoup plus cher qu’on a bien voulu le dire, l’avouer, jusqu’ici. Et les Français les plus modestes sont entrés d’en faire la triste expérience : le prix des locations monte dangereusement, le
nombre de logements disponibles diminue dangereusement, et la hausse des taux rend impossible l’accession à la propriété, sauf à disposer d’un héritage suffisant, ce qui n’est pas à la portée de
toutes les bourses.
Alors qu’il faudrait soulager la pression sociale en facilitant la location de logements, l’écologie impose de dramatiques
restrictions. Le pire est que cette politique est imposée à bas bruit, sans que les Français ne la comprennent ni ne s’en aperçoivent. Pourtant, elle résulte bien d’une loi adoptée durant la
terreur covidienne.
Voilà donc les Français mis sous pression à cause de règles adoptées durant l’urgence pandémique, jamais expliquées ni même jamais annoncées. Tous les ingrédients
pour nourrir la méfiance vis-à-vis de Macron et de son gouvernement ont été réunis… par Macron lui-même.
Si l’ancien Premier Ministre de l’actuel Président s’en préoccupe, c’est peut-être parce qu’il y a péril en la demeure. Mais là encore, le pouvoir actuel est-il
capable d’entendre des remarques de bon sens, sans les accuser de complotisme ?
La question du budget de l’État est traditionnellement lassante et peu populaire. Pourtant, compte tenu des pressions qui s’exercent sur le pouvoir d’achat, ce sujet est réellement central, plus
encore que durant les années précédentes. La France est désormais sommée par l’Union Européenne de réduire son endettement, et surtout de réduire ses immenses déficits publics qui l’obligent à
emprunter à des taux de plus en plus élevés. Mais y parviendra-t-elle ? Le gouvernement suit une stratégie “modérée” pour atteindre cette cible, faite d’ajustements par-ci ou par-là, sans
électrochoc pour le pays. Officiellement, des “revues de dépenses”, synonymes de baisses de budgets, auront lieu. Mais, derrière ce discours technocratique au fond très traditionnel et très lié
au “New Public Management” qui a fait de nombreux dégâts dans le monde, on peine à prendre cet exercice vraiment au sérieux. La France devrait devenir le moins bon élève de l’Europe de
Maastricht, au point que le Frexit deviendra de plus en plus une évidence. Pour y échapper, Borne a dégainé son premier 49-3 de la saison.
La saison budgétaire a commencé ce mercredi soir avec le débat sur la loi de programmation des finances publiques, modèle de loi imposé par l’Union Européenne pour
organiser la convergence des politiques budgétaires comme dans toute zone monétaire optimale qui se respecte. Cet exercice sous contrainte obéit à une logique simple : Si la France veut récupérer
les 18 milliards du Fonds de Relance européen, elle doit passer sous ces fourches caudines… Par les temps qui courent, 18 milliards, ce n’est tout de même pas rien et ils seront bienvenus pour
financer la transition énergétique.
Un désendettement indolore ?
Officiellement, donc, la France compte “maîtriser ses finances publiques” par des ajustements ponctuels que Bruno Le Maire présente comme une “non-austérité”. Au
fond, après des années de gabegie, on pourrait revenir à une situation saine sans effort : Ce discours illusoire, magique, est bien connu. Il consiste à faire croire aux Français qu’ils
pourraient passer à travers la crise sans électrochoc. Tout ce qu’on a pu dépenser de façon démesurée les années précédentes disparaîtraient soudain sans dommage.
Dans la pratique, le gouvernement prévoit donc de respecter partiellement les accords de Maastricht, en faisant passer la barre du déficit budgétaire sous les 3% à
partir de 2027, année des prochaines présidentielles, tout en jugulant la dette publique à 110% du PIB, quand le traité prévoit un maximum de 60%. Le poids des prélèvements obligatoires serait en
légère baisse (0,9 point de baisse d’ici à 2027), et celui des dépenses publiques baisserait de 4 points. Au fond, on ne s’apercevrait de rien…
Des petits mensonges en trompe-l’œil
Bien entendu, cette présentation rassurante sert à amuser la galerie et à maintenir coute-que-coûte la paix sociale. La réalité est très différente : Nous savons
tous que les projections de croissance affichées par le gouvernement ne reposent que sur du vent. Dans les faits, les marges de manœuvre seront beaucoup plus faibles du fait du ralentissement de
la croissance, qui plomberont les recettes et obligeront à des efforts bien plus lourds que Macron ne veut bien le dire.
En particulier, il est déjà acquis que le service annuel de la dette en 2027 dépassera les 70 milliards par an, soit deux fois plus qu’aujourd’hui. Il s’agira du
premier poste de dépense de l’État. Dès 2024, le gouvernement empruntera sur les marchés près de 300 milliards, avec des taux d’intérêt toujours plus élevés. 300 milliards, ce sont à peu près
l’équivalent des recettes fiscales en un an.
Combien de Français ont conscience que, pour financer les dépenses publiques, il faut désormais emprunter un euro sur les marchés pour chaque euro levé en impôt
?
Cette situation est en tout cas très dangereuse et de plus en plus volcanique.
Un 49-3 pour un calcul politicien
Les Républicains ont finalement annoncé qu’ils ne voteraient pas ce texte, ce qui oblige Élisabeth Borne à lancer son premier 49-3 de la saison. Le calcul des
Républicains est assez surprenant : Il part du principe que, une fois engagé, ce 49-3 empêchera le gouvernement de le réutiliser sur la loi sur l’immigration. L’objectif de ce calcul est de
forcer Macron à transiger sur un sujet explosif.
Qu’il nous soit permis d’avoir un doute : Le Parlement est en session extraordinaire, et la loi sur l’immigration, si elle est examinée, le sera dans une session
ordinaire. Constitutionnellement, il n’est pas évident que le gouvernement soit en train de tirer une cartouche préjudiciable. Mais c’est un peu le mal de ce début de siècle : Les dossiers sont
mal ficelés, et plus personne n’est réellement sûr du droit à appliquer.
La France est-elle encore capable de respecter ses engagements européens ?
Au total, il y a un seul sujet de fond à régler dans ce dossier : La France peut-elle encore respecter ses engagements européens tels qu’ils sont prévus
par le traité de Maastricht ? Ou bien doit-elle commencer à réfléchir à un Frexit en bonne et due forme ?
Aucun parti ne semble prendre la mesure de l’effort à fournir pour rétablir notre situation financière. Les calculs byzantins continuent dans les couloirs de
l’Assemblée, quand un discours de vérité sur le tragique de notre faiblesse devrait guider la parole publique. En réalité, personne, dans notre classe politique, n’est capable d’affronter les
problèmes qui se posent à nous.
Ce genre de “flottement” se termine toujours de la même façon : Tôt ou tard, l’Histoire reprend ses droits et rétablit les grands équilibres. Dans le cas présent,
le Frexit est inscrit dans les tableaux financiers dont le Parlement discute.
Le Maroc a-t-il ouvert la chasse internationale au Macron ?
Le 360, quotidien en ligne réputé proche du roi du Maroc, se livre à une analyse froide mais sans concession du réseau homosexuel qui entoure Emmanuel Macron, et s’interroge sur l’orientation
sexuelle du Président. Factuel, l’article met sur la table les questions que beaucoup de Français se posent, mais que le cartel de la presse subventionnée (et, accessoirement, quelques journaux
d’opposition contrôlée, voire financée discrètement par Macron) refusent systématiquement d’aborder. Le sujet ne porte pas sur la vie privée du Président, mais sur sa façon de la cacher
obstinément. Nous avions déjà posé cette question, à nos dépens, l’an dernier : Les mœurs présidentielles sont-elles un enjeu de sécurité nationale ? L’article publié sur un média marocain proche
du pouvoir royal, à un moment-clé pour la présence française en Afrique, apporte une réponse explicite à la question. Et l’on peut se demander si la chasse au Macron n’est pas ouverte sur la
scène internationale.
“Un peu homme, un peu femme”… on ne pouvait trouver titre plus cinglant dans la presse marocaine, à un moment où les relations entre la France et
le Maroc sont au plus mal. L’histoire expliquera sans doute les raisons “cachées” de cette dispute. Une chose est sûre : Alors que le Maroc se présente comme une puissance africaine sous Mohammed
VI, les mésaventures (et même la débâcle) de la France en Afrique constituent une victoire personnelle pour le régime marocain. Dans cet ensemble, la France a-t-elle, en sous-main, tenté de jouer
l’Algérie contre le Maroc (lequel est très lié aux États-Unis et à Israël, et passe son temps à collecter des informations sur la caste avec son logiciel Pegasus) ? Cette stratégie de la division
a-t-elle nourri l’exaspération du roi du Maroc ?
Une attaque ciblée du pouvoir royal
Une chose est sûre, l’article du 360 n’y va pas de
mainmorte, notamment en évoquant la sphère homosexuelle qui entoure Macron. L’article cible tout particulièrement Stéphane Séjourné : “ancien conseiller (et toujours très proche) d’Emmanuel
Macron. Ouvertement homosexuel, il est secrétaire général du parti Renaissance depuis 2022, député européen et président du groupe Renew. C’est surtout à lui que nous devons la cabale orchestrée
au sein du Parlement européen contre le Maroc. À l’arrivée, entre le 19 janvier et le 16 février 2023, deux résolutions non contraignantes mais clairement hostiles au Maroc.”
Et bim !
Mais le 360 évoque aussi les frais de maquillage du Président, et les relations prêtées à Emmanuel Macron, notamment avec Mathieu Gallet, un temps à la tête de
Radio France, et avec Alexandre Benalla, potentiellement, dont l’article souligne qu’il connaît tous les secrets du Président.
Et l’article ajoute :
Et re-bim !
Bref, le pouvoir marocain ne s’interroge pas seulement sur les faiblesses personnelles d’Emmanuel Macron. Il envoie aussi le signal d’un lâchage ouvert de
la France. Une affaire à suivre.
Pourquoi il faut désinvibiliser la question du Frexit aux européennes
La campagne des européennes a largement commencé à droite, avec de premières annonces sur les listes du Rassemblement National et de Reconquête, qui concourent manifestement avec une certaine
avance. Mais ces listes “populistes” évoqueront-elles le sujet tabou, mais qui est dans beaucoup d’esprit désormais, du Frexit et des intérêts que la France peut tirer d’une sortie de l’Union
Européenne ? Rien n’est moins sûr puisque ce sujet est délibérément invisibilisé par le cartel des médias subventionnés et considéré comme infamant. Sauf qu’une série d’éléments factuels le rend
aujourd’hui profondément incontournable. Nous vous expliquons pourquoi… Les partis populistes oseront-ils lever le tabou pour désinvibiliser ce débat ?
Donc, les listes “populistes” font florès et personne ne sait si elles oseront percer le plafond de verre imposé par le cartel de la presse subventionnée : le mot
“Frexit” sera-t-il prononcé ? Et sera-t-il mis en débat comme une possibilité bénéfique pour notre Nation, là où aujourd’hui ce terme est considéré comme infamant et éliminatoire de la parole
publique ?
Les bonnes raisons de pratiquer le Frexit ?
Alors que, lors des élections précédentes, la question du Frexit pouvait paraître idéologique et, au fond, hors de propos, le scrutin de 2024 se déroulera dans un
autre contexte.
Tout d’abord, l’Union Européenne impose un marché de l’électricité qui pénalise l’industrie française par rapport à l’industrie allemande, et qui ruine les efforts
déployés par le général De Gaulle pour doter la France d’une énergie indépendante, propre et abordable : l’énergie nucléaire. Depuis la survenue de la guerre en Ukraine, le prix de l’électricité
imposé par l’Union explose. On retrouve ici la stratégie de la sobriété destinée à faire baisser la production de gaz à effet de serre, sous le prétexte bien connu de sauver la planète. Résultat
: l’inflation explose, se transmet à toute l’économie, et le niveau de vie baisse.
Dans le même temps, pour refroidir la contestation, la Commission a fait adopter des règlements illibéraux comme le Digital Services Act (DSA), dont Thierry Breton
est devenu le VRP sans complexe, qui permettent de baîllonner toute opposition construite à ce régime de soumission aux intérêts du Deep State américain. Progressivement, la Commission a pris le
contrôle des opérations, et impose la censure pour faire taire toute opposition à son ordre mondialisé.
Parallèlement, la remontée des taux de la Banque Centrale constitue une épine de plus dans le pied des Français (et de quelques autres peuples européens), parce
qu’ils raréfient l’accès au logement, compliquent l’investissement et tarissent les perspectives de croissance. Bref, l’eurozone devient un espace de morosité économique, où la liberté est une
denrée de plus en plus chère et où se chauffer, s’éclairer, produire, suppose des dépenses de plus en plus lourdes.
Appartenir à l’Union se justifie-t-il encore ?
La question centrale est systématiquement marginalisée
Toutes les questions que nous posons ici méritent non seulement d’être formulées mais elles devraient structurer le débat politique du pays comme la question du
Brexit en son temps pour notre voisin d’outre-Manche.
Jugez-vous que la comparaison est malvenue? Nous pensons le contraire, pour au moins deux raisons: D’abord, nous avons, grâce au Brexit une image claire des enjeux.
Certes le peuple britannique a pu faire un choix démocratique; oui, la classe politique britannique etla technocratie européenne ont dû se résoudre)à faire appliquer le voeu du peuple souverain.
Mais on voit aussi comment la caste mondialisée a réussi, depuis quatre ans, à largement neutraliser la volonté qu(avaient exprimée les Britanniques de reprendre la maîtrise de leur
destin:
+ Boris Johnson lui-mêmes’s’est incliné devant la pression de tousles enfermistes et liberticides durant la période du COVID
+ Depuis que la “‘crise sanitaire” est terminée, deux autres politiques mettent en danger la démocratie britannique: l’écologie punitive et le soutien à l’Ukraine
dans la guerre avec la Russie. Il est cependant une différence fondamentale entre la situation britannique et la nôtre: les Britanniques peuvent remettre à tout moment en cause une mauvaise
politique. Alors que le peuple français sait instinctivement que, quoi qu’il fasse, on lui opposera les engagements pris à Bruxelles!
Il est essentiel de mettre au centre la question toujours marginalisée, invisibilisée, celle du Frexit, elle empêchera la caste d’escamoter les libertés, comme
elles’est habituée à le faire depuis une génération.
Peut-on être crédible aujourd’hui face aux Français si on refuse un débat sur le Frexit ??
Il y a trente ans, quand le traité de Maastricht fut signé, l’Europe de l’Ouest, toute à la joie de la disparition inattendue du communisme, croyait que défendre la
liberté consistait à abolir toutes les frontières. Trente ans plus tard, l’Union Européenne a tenu le contraire de ses promesses: le néo-libéralisme s’est transformé en néo-dirigisme; et plus
l’Union Européenne impose ses règles, moins elle se révèle efficace. .
Les Français sentent cela plus ou moins confusément – malgré la tendance du système politico-médiatique à invisibilser les quelques personnalités, courageuses et
lucides, qui réclament un débat approfondi sur le principe’ et les modalités de l’appartenance de la France à l’Union Européenne.
Nous voilà revenus à la question de départ. Les partis de droite, qui commencent dès maintenant à faire campagne pour les élections européennes de juin prochain se
rendent-ils compte que toutes les causes qui leur sont chères, q’il s’agisse du contrôle de l’immigration, de la défense du pouvoir d’achat,d e la liberté d’entreprendre, de la défense des
enfants contre les tyrannies idéologiques etc…, ne pourront pas être efficacement défendues sans que soit posée simultanément la question du degré d’intégration européenne, des modalités de
l’appartenancede la France à l’UE?
Il n’en ira pas différemment des autres partis. Prenons au sérieux la volonté de réindustrialisation portée par Renaissance ou l’espoir de faire entendre la voix de
la France dans le monde: on ne rendra à la France son indépendance industrielle, son auto-suffisance alimentaire, son autonomie énergétique etc…qu’en posant la question de la souveraineté.
La France est ainsi constituée (par l’histoire) que rien ne peut s’y construire durablement sans la préservation ni l’exercice de notre souveraineté.
Les Bilderberg poussent déjà leurs pions pour les présidentielles de 2027
Pour la caste mondialisée, l’élection présidentielle de 2027 constitue un moment délicat : Leur meilleur agent, Emmanuel Macron, ne pourra plus se présenter, et le spectre d’une victoire de
Marine Le Pen peut légitimement les inquiéter (même si tout le monde parie sur un effet Meloni la concernant, avec une neutralisation rapide de ses points de programme les plus urticants). Le
moment est donc venu de pousser les pions qui pourraient gagner et de mettre en branle la machine qui assurera la victoire. Comme le révèle l’excellente Lettre A, le groupe de Bilderberg, conduit
par Henri de Castries, ex-patron d’Axa et président de l’institut Montaigne, est à pied d’œuvre sur le sujet.
Objectif : Tenir le tiercé gagnant, dans l’ordre ou dans le désordre.
Sait-on jamais ! Ne serait-ce que sur un malentendu, Marine Le Pen pourrait arriver au pouvoir en 2027 et ainsi mettre en péril l’intégration de la France (réputée
puissance secondaire, mais brique indispensable au multilatéralisme européen) dans ce bel édifice patiemment construit depuis bientôt 70 ans… Le groupe de Bilderberg, déjà refroidi par le Brexit,
a très bien compris la menace et s’emploie désormais à la conjurer. Dans cette manœuvre stratégique, on trouve, en pacha du vaisseau amiral Henri de Castries, président de l’Institut Montaigne et
discret faiseur de Président en France.
La politique du tiercé, même dans le désordre
Je ne sais plus quel ancien de Mc Kinsey m’avait dit, avant les présidentielles de 2022 : “Leur règle, c’est d’avoir idéalement le quarté au moins dans le
désordre, et au minimum le tiercé”. Concrètement, la caste aime contrôler les candidats aux élections présidentielles pour éviter les mauvaises surprises. Histoire de ne pas se retrouver
avec un Frexit, une sortie de l’OTAN ou une posture à la De Gaulle entre Russie et États-Unis, sans soumission claire.
Sans surprise, le groupe de Bilderberg a d’ores et déjà commencé les grandes manœuvres pour contrôler le candidat qui représentera l’aile majoritaire succédant à
Macron. On doit à l’excellente Lettre A de nous révéler quelques précieuses informations sur le sujet.
Ce petit extrait de la liste des invités n’est pas sans intérêt… Il souligne les enjeux du groupe de Bilderberg : Un ancien premier
Ministre français, un premier Ministre hollandais, mais aussi le patron de Total, le Commissaire européen à la Justice, un journaliste du Financiel Times, un financier mondialisé…
Au vu de ce panel, on comprend mieux pourquoi un quotidien appartenant à Bernard Arnault, en l’espèce Le Parisien, a publié urbi et orbi expliquant qu’Édouard
Philippe était le mieux placé pour rassembler la droite, bien avant Marine Le Pen, François Bayrou, Xavier Bertrand ou Laurent Wauquiez.
Voilà qui s’appelle une intronisation en beauté par le Gotha, et même sauf-conduit pour devenir le candidat officiel face à Marine Le Pen. Avec un cadeau pareil,
Édouard Philippe, qui fut un temps lobbyiste d’Areva, devient un obligé privilégié qui renverra l’ascenseur pendant tout son quinquennat. Et ça, la caste adore !
Attal et Beaune en embuscade
On doit aussi à la Lettre A de mettre en lumière la cour éhontée que les jeunes loups (homosexuels déclarés, au demeurant) de la macronie font à la caste, et
notamment au patron du groupe Bilderberg : Clément Beaune et Gabriel Attal.
Beaune et Attal se sont tiré la bourre pour être celui qui participera à la réunion de Bilderberg. Fine mouche, Henri de Castries n’a évidemment pas découragé les
bonnes volontés, et le discret milliardaire français maintient ses deux fers au feu, au cas où. Dans tous les cas, les deux jeunes intrigants sont porteurs d’avenir et pourront bien servir à
quelque chose. Au cas où Édouard Philippe serait, pour des raisons de santé, empêché de se présenter par exemple…
La rentrée arrive et, comme toujours, nous allons entamer le sprint de fin d’année, avec quelques dossiers majeurs qu’il faudra suivre de près. Le Courrier vous aidera à les suivre tout au long
de ces quelques mois. Pour vous, nous listons ces principaux sujets qui reviendront très vite sur la table, et nous vous aidons à comprendre leurs lignes directrices à venir. Ne manquez pas de
lire la suite régulièrement dans nos colonnes…
Durant les 4 mois à venir, la vie des Français dépendra au fond, d’assez peu de facteurs déterminants. En revanche, il n’est pas forcément évidemment de bien
comprendre leur enchevêtrement.
Stratégie bas carbone et inflation
Dans les prochains jours, Emmanuel Macron doit mettre à jour la stratégie bas carbone du gouvernement, dont la première version fut publiée en mars
2020. Selon ce qu’on sait, à ce stade, les préconisations
porteront essentiellement sur les ménages qui, d’ici à 2030, fourniront une part importante de l’effort dans la réduction des gaz à effets de serre. Macron a déjà reporté une première fois la
présentation du document. On peut penser que, compte tenu de son caractère explosif, le pire est à craindre. Nous vous en parlerons évidemment le moment venu.
D’ailleurs, le ministre du budget n’a pas caché ses intentions : les impôts ne devraient pas augmenter, sauf dans le domaine écologique. Autant
dire que les impôts vont augmenter sous couvert de sauver la planète… Le refrain est connu. Et ces hausses frapperont aussi les ménages.
On retiendra ici que ce revirement fiscal ne fera qu’aiguiser la question du pouvoir d’achat, de plus en plus sensible au fur et à mesure que l’inflation dure et
persiste (malgré les promesses de Bruno Le Maire !). Alors que le Président des “Restos du Coeur” vient d’annoncer que l’association
caritative devrait réduire ses aides face à l’augmentation du nombre de demandeurs de repas gratuits, le gouvernement pourrait bien se heurter à la difficile réalité de la paupérisation
française, accrue par la guerre en Ukraine et la hausse des prix de l’énergie qui frappe toute notre organisation systémique.
Il faudra suivre ce point avec grande attention.
Guerre d’Ukraine
Beaucoup d’observateurs s’étonnent de cette guerre qui dure.On a dépassé les 550 jours L’idée
d’une défaite militaire russe, tout comme celle d’un renversement de Vladimir Poutine – le fantasme par excellence à Washington – sont passées de mode. Mais beaucoup continuenet à se demander
pourquoi la Russie n’avance pas plus vite pour terminer la guerre.
Ce mystère est décrypté par le blogueur Simplicius, dont la perspicacité devient
toujours plus évidente au fur et à mesure de ses chroniques de la guerre. L’armée russe a commencé la guerre à 1 contre 3, en février 2022; le ratio sur le champ de bataille est à présenr de 1
pour 1. Selon Simplicius, les Russes attendront d’être en supériorité numérique pour entamer une offensive d’envergure.
Cela dépend, en fait de la capacité du gouvernement ukrainien à continuer à mobiliser -alors que les pertes, gigantesques, sont de plus en plus difficiles à cacher,
même dans les médias occidentaux. (Chez les analystes sérieux, on
parle de plus de 300 000 tués du côté ukrainien, contre 50 000, six fois moins du côté russe). Ces pertes n’empêchent pas le gouvernement ukrainien d’avoir une attitude sans compromis – exigence
d’évacuation totale de la Russie des territoires qu’elle a conquis.
Il est donc plus probable que la guerre dure jusqu’au printemps, les Russes préférant la guerre d’usure au risque de pertes massives, que Vladimir poutine ne peut
pas se permettre avec un premier tout d’élection présidentielle le 17 mars2024. Il est probable qu’au
printemps Washington force Kiev à négocier, au fur et à mesure qu’on se rapprochera de l’élection présidentielle américaine de novembre 2024.
Poussées liberticides dans l’Union Européenne
Même si la défaite de l’Ukraine met encore des mois à arriver, on sent le système transatlantique fébrile. On a vu récemment comment Thierry Breton et Ursula von
der Leyen ont mis en avant le règlement européen sur les réseaux
sociaux, comme une avancée majeure pour l’UE. Traduisez: un recul des libertés.
On aura remarqué aussi la volonté de pousser fortement le thèse du réchauffement climatique. Ou les essais
pour lancer l’idée d’un nouveau variant dangereux du COVID.(Elis). On parle de nouvelles
vaccinations comme si les effets secondaires graves des
doses prises précédemment n’existaient pas.
On sent la caste tâtonnante, hésitante, essayant de se rassurer tout en ne sachant pas quel pourrait être le prochain instrument de propagande servant à justifier
des poussées liberticides. Emmanuel Macron semble tabler sur
le thème climatique, tout comme le pape François, qui prépare un
nouveau texte sur le sujet, dans sa tentative pathétique de mettre l’Eglise catholique au service du Great Reset.
Xi et Poutine vont se rencontrer plutôt que d’aller au G20
On comprend que la caste et ses porte-voix médiatiques sont inquiets au moment où les BRICS viennent de passer de cinq à onze membres; et où les pays du Golfe
s’éloignent ouvertement du partenaire américain. Un événement absolument pas relayé dans les médias subventionnés est l’absence de Vladimir Poutine et Xi Jinping
du prochain sommet du G20 en Inde, les 9 et 10 septembre (ils seront représentés par leurs ministres des Affaires étrangères .
Le Courrier
des Stratèges continuera, comme depuis dix-huit mois, à vous parler du grandf basculement géopolitique qui a d’évidentes conséquences sur l’économie occidentale et sur les affaires
intérieures des pays.
La caste essaiera de vous faire croire que tout continue comme avant
Finissons sur le sondage paru dans le Parisien ce samedi 2 septembre 2023, qui
propulse Edouard Philippe comme le plus sûr espoir de rassemblement de “la droite”. (Entendez l’électorat LR et UDI). Il y a un aspect trompe-l’oeil dans untel sondage, puisque nous parlons d’une
force politique qui rassemble aujourd’hui moins de 10% de l’électorat.
Mais il s’agit de donner l’impression que l’on va vers du connu en 2027. Circulez, bonnes gens, il n’y a rien à voir. (Au passage, on remarquera que Marine Le Pen a
un potentiel de 40%. dans l’électorat “de droite”. Mais peut-être la caste se dit-elle que nous un second tour entre “Madame Poulidor”‘ et Edouard Philippe….)
France : Déclin atlantiste ou indépendance avec les BRICS ?
La France se trouve devant un choix simple : Veut-elle continuer à décliner au sein d’une Union Européenne soumise à l’OTAN ? Ou veut-elle retrouver sa
liberté d’action dans un monde fondé sur la coexistence pacifique de nations souveraines tel que les BRICS ont commencé à le construire ?
Tout dans notre histoire et notre géographie devrait nous pousser à faire le choix de l’indépendance. Mais nos dirigeants actuels ont eu le cerveau lavé depuis trente ans par le mondialisme. Ils
ne sont pas libres. C’est ce qu’ont signifié les BRICS en refusant d’accueillir Emmanuel Macron à leur sommet de Johannesburg. Il est urgent de permettre à la France de renouer avec la marche du
monde. C’est pourquoi Le Courrier des Stratèges vous emmène à Johannesburg, au sommet des BRICS, toute cette semaine.
Fascinante carte que celle des candidats à l’adhésion aux BRICS (ce réseau de nations libres qui comprend pour l’instant le Brésil (B), la Russie (R), l’Inde (I),
la Chine (C) et l’Afrique du Sud (S).
“Quelles
que soient les limites d’une planisphère européo-centrée, on voit une tendance fondamentale : la constitution d’une diagonale, d’une sorte de nouvel axe géopolitique : de Vladivostok à
Buenos-Aires ou de Pékin à Sao Paolo, comme on veut.
Cette carte nous montre un début de masse compacte au nord-est – avec un triangle Moscou-Pékin-New Dehli. Mais la tendance, c’est une consolidation progressive au Proche-Orient. Et un début de
consolidation en Afrique et en Amérique latine.
A la place des Américains, non seulement, on serait inquiet de voir cette tendance générale ; mais au lieu d’essayer de combattre la tête stratégique du nouvel axe géopolitique mondiale à la
marge – en Ukraine ou à Taïwan – on se préoccuperait de ne pas perdre pied en Afrique, en tentant d’empêcher la consolidation de la diagonale sur ce continent. Ce qui est en train de se
construire, potentiellement, c’est la création d’un espace homogène où se construiront les flux de l’économie mondiale du XXe siècle,
tandis que l’espace anglophone sera replié sur lui-même. Au risque de faire une mauvaise plaisanterie, on voit se dessiner un boomerang Londres-San Francisco Sydney…..
Bien entendu aussi, dans cette nouvelle configuration, la question pour l’Europe est de savoir si elle veut accompagner le repli anglo-saxon ou se joindre, par l’espace méditerranéen et l’espace
Est-européen à la construction du nouveau monde.
La liste des candidats aux BRICS
Lors d’un point presse récent, le ministre sud-africain des Affaires étrangères, Madame Pandor, a confirmé une liste de 23
candidats à l’adhésion au groupe: « l’Algérie,
l’Argentine, le Bangladesh, Bahreïn, la Biélorussie, la Bolivie, Cuba, l’Égypte, l’Éthiopie, le Honduras, l’Indonésie, l’Iran, le Kazakhstan, le Koweït, le Maroc, le Nigéria, l’État de Palestine,
l’Arabie saoudite, le Sénégal, la Thaïlande, les Émirats arabes unis, le Venezuela et le Viet Nam. »
16 autres
pays (l’Afghanistan, l’Angola, les Comores, la République démocratique du Congo, le Gabon, la Guinée-Bissau, le Mexique, la Nicaragua, le Pakistan, le Soudan, la Syrie, la Tunisie, la
Turquie, l’Ouganda, l’Uruguay, le Zimbabwe) auraient également manifesté leur intérêt pour rejoindre l’organisation.
Si une décision favorable était prise lors du Sommet de Johannesburg, la part des BRICS dans l’économie mondiale passerait à 40 % et les pays membres
représenteraient plus de 50 % de la population mondiale
Le
Grand Continent
Les BRICS ont d’ores et déjà dépassé le PIB du G7:
Pourquoi la France devrait être candidate
La France a trois raisons d’être candidate aux BRICS :
+ l’héritage de la politique étrangère du Général de Gaulle
+ sa géographie :
Le déclin constant de notre économie du fait de notre soumission aux impératifs euro-atlantistes.
La nouvelle révolution française
Emmanuel Macron est assis dans le fauteuil du Général de Gaulle. Il a donc encore des réflexes conditionnés. Il avait demandé à pouvoir assister au sommet des BRICS
qui se tient à Johannesburg de mardi 22 à jeudi 24 août. Las ! Notre président a ridiculisé la France : Le gouvernement sud-africain n’a pas donné suite. C’est assez facile à comprendre ; on ne
peut pas être dans le “en même temps” vis-à-vis des BRICS ; vouloir participer à leurs travaux et en même temps faire la guerre à la Russie par Ukraine interposée.
Nous souffrons pour notre pays, humilié sur la scène internationale, mais nous prenons acte de la révolution à effectuer. Le monde attend que la France renoue avec
son passé d’indépendance au service de la liberté des nations. Cela demande de changer l’actuelle classe dirigeante. Bien entendu, Macron doit remettre son mandat en jeu. Mais c’est toute la
classe politique qui est remise en cause par le grand basculement géopolitique du monde :
+ Les Républicains qui ont déserté le double héritage gaulliste et démocrate-chrétien.
+ La gauche prisonnière de l’écologie punitive et du wokisme.
+ La droite nationale qui s’enferme dans une attitude purement défensive. Faisons une exception pour Marine Le Pen, qui a mis l’outremer en bonne place dans ses
campagnes présidentielles et qui comprend intuitivement combien le monde change. Mais elle est dans ce domaine, comme dans d’autres, bien prudente.
Nous avons besoin de dirigeants qui, en métropole, redécouvre les vertus de l’assimilation. Et qui, dans le monde, sortent de la logique mortifère de
l’euro-atlantisme.
C’est pourquoi Le Courrier des Stratèges portera une attention toute particulière à ce qui se passe à Johannesburg cette semaine.
L’insidieuse marche vers la guerre
Source : Revue
Conflits - par Ana Pouvreau - Le 16/08/2023.
À la
veille des grandes tragédies de son histoire, le peuple français a souvent cru à tort en sa bonne étoile.
En séjour dans la petite station thermale autrichienne de Bad Ischl, j’ai eu l’occasion de visiter la Kaiservilla, cette ancienne résidence d’été du couple impérial formé par François-Joseph et
son épouse Elisabeth, ladite « Sissi ». C’est dans ce cadre bucolique et enchanteur que l’empereur, ayant appris l’assassinat à Sarajevo de son neveu l’archiduc
François-Ferdinand, héritier de l’empire austro-hongrois, rédigea entre deux parties de chasse, avec nonchalance et même avec une certaine délectation, le 28 juillet 1914, sa déclaration de
guerre à la Serbie qu’il intitula « À mes peuples ». Il fit expédier la fatidique missive du pittoresque bureau de poste de la ville, toujours visible de nos jours, déclenchant ainsi,
par le jeu mortifère des alliances (Triple-Alliance, Triple-Entente) et sans en avoir mesuré les conséquences, la première apocalypse du vingtième siècle, impliquant plus de 70 pays belligérants.
Comme des somnambules au
bord d’un précipice
Cette année-là, à l’instar des autres peuples européens, les Français, comme l’a souligné l’historien Rémy Cazals, « sont persuadés que tout va se régler dans les Balkans, que tous ces
monarques européens apparentés finiront par s’entendre et que nous ne sommes pas menacés. Bien sûr, la relation avec l’Allemagne reste conflictuelle. Mais on fait confiance aux
diplomates »[1]. 1er août 1914,
l’ordre de mobilisation générale est pour la première fois décrété en France. La Première Guerre mondiale se soldera, pour la seule France, par un bilan de 1,4 million de soldats morts, plus de 4
millions de soldats blessés et 300 000 morts au sein de la population civile. Au total, le conflit fera 18,6 millions de morts[2] !
Une génération après la Grande Guerre, en août 1938, 80% des Français pensent que l’entente franco-anglaise va maintenir la paix en Europe, selon un sondage réalisé à l’époque par l’Institut
français d’opinion publique (IFOP)[3]. En avril 1939, près de la moitié de la population croit encore à la paix en dépit de la succession inquiétante de graves crises internationales et de la
montée des totalitarismes. Au printemps 1939, comme si de rien n’était, les préparatifs vont bon train pour la première édition du Festival du Film de Cannes prévue en septembre 1939 et, au
lendemain de la signature du pacte germano-soviétique du 23 août 1939, les Français se passionnent plus que jamais pour l’étape bretonne du Tour de France[4] ! En septembre 1939, cinq millions d’entre eux seront mobilisés. 567 600 Français périront.
En octobre 1940, alors que plus de 3000 soldats français sont déjà tombés au combat pendant la « Drôle de guerre » (3 septembre 1939-10 mai 1940), la population croit encore qu’elle
pourra être épargnée grâce au double jeu de Pétain avec les Allemands lors de l’entrevue de Montoire, qui pose les bases de la collaboration après l’armistice du 22 juin 1940. Le peuple de
France, désormais placé sous la férule de l’occupant allemand, s’illusionne sur l’avenir de la « zone libre ». Il n’a pas anticipé l’invasion allemande au sud de la ligne de démarcation
le 11 novembre 1942 (à la suite du débarquement allié en Afrique du Nord), et le lot d’atrocités supplémentaires qui va en découler.
Au terme de ce déchaînement de forces infernales, le pays sortira non seulement exsangue de la Deuxième Guerre mondiale, le conflit le plus meurtrier de l’histoire de l’humanité, mais sa
réputation se trouvera durablement entachée par l’expérience de la collaboration et de la déportation massive des Juifs vers les camps de la mort. Et ce, en dépit du martyre de la Résistance et
du comportement héroïque du général de Gaulle et de ses camarades – « les clochards de la gloire », selon l’expression du combattant de la France libre, Alexis Le Gall (1922-2019), dont
l’obsession fut, à compter de juin 1940, d’effacer l’humiliation de la défaite[5].
Les grandes illusions de
l’après guerre froide
C’est pourtant encore avec ce même optimisme à toute épreuve que les Français aborderont le début de la Guerre froide, une période marquée par le spectre de l’apocalypse nucléaire. L’effondrement
de l’Union soviétique les poussera à réclamer les « dividendes de la paix » et à entamer le XXIe siècle
gonflés d’espoir. Le rêve d’une mondialisation heureuse mis en avant par ses élites dirigeantes, les progrès technologiques incontestables, les sirènes de l’intégration européenne, le confort
ramollissant de l’américanisation de leur mode de vie, les a progressivement conduits à écarter la guerre du champ des possibles. Et comme ne cessent de le faire remarquer les tenants de la
droite souverainiste (Nicolas Dupont-Aignant, Florian Philippot, François Asselineau), les Français ont, sans même s’en apercevoir, remis leur pouvoir de décision et la souveraineté de leur
État-nation millénaire entre les mains d’instances supranationales dirigées par des personnalités non-élues.
Pourtant, depuis 1991, les conflits s’enchaînent : Bosnie, Kosovo, Afghanistan, Irak, Syrie, Libye, Ukraine, alimentant une crise migratoire aiguë qui déstabilise les Européens.
L’irrésistible montée de l’islamisme, la succession d’attentats terroristes sanglants, l’extension des violences urbaines, l’enracinement des squatters, l’obscène prospérité des réseaux
criminels, l’impunité des bandes de pillards et des émeutiers, ne les incite toujours pas à se départir d’un certain optimisme.
Le scénario d’une mobilisation générale de la population française pour aller combattre un nouvel ennemi sur le front de l’Est devrait cependant nous interroger. Comme le pressentait en 2022
Henri Guaino, »les Français s’acheminent lentement vers la guerre comme des somnambules »[6]. Dominique de Villepin s’est montré lui aussi inquiet vis-à-vis de cette folle escalade [7].
L’escalade en Ukraine n’a en effet jamais cessé de s’emballer. Les décisions prises au dernier sommet de l’OTAN à Vilnius des 11 et 12 juillet 2023 semblent verrouiller toute possibilité de
négociation de paix. Lors de ce sommet, le président polonais a évoqué ouvertement la possibilité d’une entrée en guerre contre la Russie. Le président français a, quant à lui, annoncé la
livraison de missiles à longue portée à l’Ukraine permettant des frappes dans la profondeur et la possibilité de toucher le territoire russe. Cette annonce a provoqué une réaction lourde de
menaces de la part de la Russie, d’autant plus que la France s’est jointe aux États baltes et à la Pologne en faveur d’une adhésion rapide de l’Ukraine à l’OTAN. En vertu de l’article 5 de
l’Alliance atlantique, une telle adhésion pourrait inévitablement entraîner la France et les autres Alliés dans la guerre. L’Administration Biden, pour sa part, vient d’annoncer une
nouvelle aide militaire, qui s’ajoute aux milliards de dollars d’aide déjà versés à l’Ukraine depuis 2022.
La préparation des esprits à
une guerre longue et de haute intensité
Les Français ont été rassurés en 1996 par la suspension du service militaire et par la professionnalisation des armées, ce qui écartait a priori le rappel sous les drapeaux des anciens conscrits
en cas de guerre. Un dispositif de rappel des réservistes a été prévu en soutien des militaires d’active. Viendraient donc en premier tableau, la réserve opérationnelle militaire, la réserve
civile de la Police nationale, la réserve sanitaire, la réserve civile pénitentiaire et la réserve de Sécurité civile. Le problème tient au faible nombre de ces effectifs, car, selon le colonel
Jean de Monicault : « Pour les armées, c’est environ 140 000 personnes qui sont théoriquement mobilisables, dont 40 000 volontaires de la réserve opérationnelle de
1er niveau.
Mais aucun exercice n’a jamais permis de valider ce potentiel. On est donc loin de la mobilisation de 5 millions de citoyens dans la France de 1939, qui était pourtant bien moins peuplée que
celle d’aujourd’hui » [8].
Pour rappel, dans un tel cas de figure, les articles L2141-2 et -3 du code de la défense indiquent que la mise en garde et la mobilisation générale de la population sont décidées par décrets pris
en Conseil des ministres. Ces décrets ouvrent notamment au Gouvernement « le droit de requérir les personnes, les biens et les services » en cas de menace majeure pour le pays[9]. La loi de programmation militaire (LPM) a été définitivement adoptée le 13 juillet 2023 par le parlement[10]. Son objectif est de « bâtir l’avenir des armées françaises dans un environnement stratégique de plus en plus menaçant, comme illustré par la guerre en
Ukraine »[11]. 413 milliards d’euros sont ainsi prévus pour le ministère des Armées sur la période 2024-2030.
Cette LPM prévoit l’extension des réquisitions, tandis que l’âge des réservistes a été repoussé d’une dizaine d’années et pourrait s’étendre désormais jusqu’à 72 ans pour certaines spécialités.
Les effectifs de la réserve vont être multipliés par deux. Le service national universel va être renforcé. Aux États-Unis, l’Administration Biden a d’ores et déjà décidé d’envoyer 3000
réservistes en renfort sur le flanc Est de l’OTAN en Europe dans le cadre l’opération Atlantic Resolve. Le candidat
démocrate à la présidentielle Robert Kennedy Junior a indiqué que cette décision visait à préparer les forces armées américaines à une intervention terrestre contre la Russie. Le sénateur
républicain Ted Cruz, quant à lui, s’est dit particulièrement inquiet de la tournure qu’était en train de prendre l’escalade en Ukraine[12].
En
conclusion, il serait salutaire que, dans un éclair de lucidité, les Français daignent en cette période-charnière où l’Histoire peut rapidement basculer, s’interroger individuellement et
sans détours sur l’avenir de leur pays et sur leur propre sort. En ces temps troubles, il paraît désormais évident qu’ils ne peuvent plus se permettre de se reposer complètement sur leurs élites
dirigeantes, dont le rôle dans l’Histoire pourrait en quelque sorte se révéler un jour semblable à celui de l’empereur François-Joseph.
Le terrible désastre de la politique étrangère française sous Macron
Source : Riposte Laïque - par André Posckhow - Le 08/08/2023.
Guerre menée par l’OTAN à la Russie, périls en Europe de l’Est, relations avec les États-Unis et avec l’Union européenne, explosion de l’Afrique subsaharienne
francophone, menaces clairement exprimées par l’islam qu’elles soient d’origine turque ou maghrébine, tel est le contexte de ce que nous sommes contraints de nommer la politique étrangère de la
France menée par Macron. Celle-ci apparaît de longue date mais de plus en plus, comme naufragée.
La France, vassale et colonie des États-Unis Depuis la guerre d’indépendance américaine au XVIIIe siècle, la France, qui avait permis le triomphe des rebelles sur l’Angleterre, proclame qu’elle est l’alliée de
toujours des États-Unis avec qui elle n’aurait jamais été en guerre. C’est oublier qu’entre les deux guerres mondiales, les USA ont développé avec les Britanniques, une politique carrément
hostile à notre pays et qui est largement responsable du désastre de 1940 des démocraties européennes et surtout de la France en 1940. En réalité depuis 1945, malgré la période de réaffirmation de notre souveraineté de 1958 à 1974, les États-Unis ont mené une politique de colonisation de la
France.
Ils y ont été aidés par des agents proches de la trahison comme Jean Monnet ou par des présidents de la République émules de celui-ci : Giscard d’Estaing, Chirac
malgré son refus de la guerre en Irak et les trois derniers qui furent Young leaders. Cette franco-american foundation instituée par Giscard d’Estaing, en liaison avec Washington, constitue un
relais de premier ordre de la vassalisation de notre pays infiltré dans toutes les catégories de la classe dirigeante. Elle constitue un vivier dans lequel l’administration américaine, forte de
sa connaissance approfondie des faiblesses et des tares de certains, choisit les dirigeants des pays européens et plus particulièrement ceux de la France. Ce fut le cas de Macron, désigné par un
coup d’état médiatico-judiciaire et ce sera probablement celui d’Édouard Philippe, lui-même Young leaders, en 2027.
Il n’y a plus de politique étrangère et de relations diplomatiques avec les USA. Seulement des soumissions et un abaissement sans réaction ni
protestation ; • Ce furent les sanctions contre l’Iran qui balayèrent les importants marchés de Peugeot en Iran ; • c’est l’intrusion et l’immixtion d’agents américains dans nos banlieues qui furent organisées par un ambassadeur américain ; • c’est l’acceptation de l’exterritorialité du droit américain, complètement contraire au droit international, qui déboucha sur la méga amende de la BNP
; • c’est le vol d’Alstom avec la complicité de Macron préparé par l’incarcération d’un cadre français pendant deux ans de cette société sans la moindre protestation
de nos pouvoirs publics ; • c’est l’annulation du contrat du siècle des sous-marins avec l’Australie, contrat signé puis renié par la seule exigence de Washington et de son commis sénile,
bien appuyée par la Grande-Bretagne ; • c’est l’infiltration dans tous les domaines administratif, médical, militaire et économique des sociétés de conseil américaines comme Mac Kinsey et les firmes
d’audit aux coûts gigantesque qui dispensent également des conseils de nature politique au chef de l’État qui a été désigné ; • c’est la politique de délocalisation de notre industrie, déjà fortement atteinte, qui est favorisée au travers de Bruxelles par la destruction de notre secteur
énergétique ; • c’est l’absence de réaction au sabotage du pipeline Nord Stream aux dépens de l’Allemagne au premier chef, mais également au notre car nous y avions une
participation, aujourd’hui perdue ; • enfin, qu’en est-il de notre stock d’or et des accords passés avec Morgan sur lesquels pèse une grande occultation ?
Il n’y a plus aujourd’hui de politique étrangère de la France envers les États-Unis qui ont le Quai d’Orsay à leur main. Nous sommes dans la position d’un pays
vaincu, soumis, occupé, pillé comme si nous avions fait une guerre et l’avions perdue à l’image de 1940 – 44. En fait nous sommes devenus une colonie et il paraît qu’on le dit outre-Atlantique,
une nation esclave. Face à eux, il n’y a même pas un Pierre Laval qui croyait défendre les intérêts de la France, mais un dirigeant mandataire de la politique et des intérêts de Washington,
l’occupant. Oui, nous vivons le dicton de Kissinger : il est dangereux d’être l’ennemi des États-Unis. Il est mortel d’être leur ami ou leur allié.
Le petit soldat de l’OTAN Le général De Gaulle avait rétabli notre souveraineté en 1966 en quittant le commandement intégré de l’OTAN et en demandant aux troupes américaines de quitter le
sol français. Les États-Unis se sont exécutés, de mauvaise grâce certes, mais c’est ce que n’aurait pas fait l’Union soviétique qui, en 1968, lâcha ses chars d’assaut sur Prague. Patiemment, les États-Unis attendirent la bonne occasion. Ce fut l’élection de Nicolas Sarkozy et la forfaiture qu’il commit en réintégrant la France dans ce
commandement intégré sans demander un quelconque avis aux Français. À la suite de Hollande, Macron a renforcé cette intégration malgré des déclarations qui sont autant de faux semblants.
• Visiblement, Macron, président de la République française ne pèse pas lourd dans les décisions otanesques qui sont du ressort des USA, de la Grande-Bretagne et du
Norvégien fanatique Stoltenberg. En particulier il est resté étranger aux injonctions des Anglo-Saxons et plus particulièrement du criminel Johnson adressées à Zélinsky au début de l’opération
militaire spéciale de la Russie afin qu’il ne négocie pas avec celle-ci ; • nous sommes devenus, peu ou prou, sans que ça soit clair, de la manière la plus hypocrite possible cobelligérants de fait contre la Russie. Cependant il est
facile de penser que c’est sous la pression de Washington que, sans entrer de plain-pied dans le conflit, nous formons des combattants ukrainiens France, livrons du matériel qui sert à bombarder
les populations du Donbass ce qui constitue un crime, faisons des reconnaissances aériennes au-dessus de la mer Noire. Le tout sans la moindre approbation parlementaire ; • l’Armée française est déshabillée de ses meilleurs matériels comme le canon César que l’on retrouve chez les Russes, sans la moindre protestation publique de
notre part ; • La France risque d’être engagée dans un conflit mondial, espérons non nucléaire, sur la base du fameux article 5, en dehors d’une quelconque application des
règles de la Constitution (article 35) que ce soit dans leur lettre ou leur esprit ; • en cas de défaite de l’OTAN, et ça pourrait en prendre le chemin, nous serions du côté des perdants avec toutes les conséquences géopolitiques, énergétiques,
économiques, diplomatiques que cela entraînerait comme maintenant en Afrique. Au plan éthique nous devenons les complices de l’OTAN qui utilise des munitions d’uranium appauvri et les bombes à
sous munitions. Pire, nous livrons des missiles SCALP à longue portée qui pourraient toucher des villes russes de l’intérieur. Aucun problème pour notre diplomatie alors que les Russes ont les
moyens de représailles terrifiantes.
Nous avons perdu la pleine maîtrise de nos forces armées. Et où est notre diplomatie là-dedans ?
Nous sommes une province de la fédération européenne devenue l’Eurogoulag Il n’existe pas de de diplomatie française avec Bruxelles, capitale de l’Union européenne, devenue une fédération de fait sous la coupe d’une présidente non élue,
notoirement corrompue, qui impose une autorité dictatoriale sur les membres de l’eurogoulag et sur la province qu’est désormais la France.
• Désormais, c’est Bruxelles qui fait la loi en matière de santé et plus particulièrement de vaccins et ce sans discussion. Von der Leyen, en plein conflit
d’intérêt puisque son mari est impliqué, a négocié des contrats incontrôlés et non contrôlables puisqu’elle a fait disparaître ses SMS avec Bourla. Aucune discussion, aucune critique, aucune mise
en cause n’est audible de la part de notre gouvernement. Seule s’élève la voix de Virginie Joron, qui, elle, n’est pas au gouvernement ;
• soumission à la volonté de destruction de l’UE de notre système énergétique qui était un de nos rares atouts économiques ;
• pas de protestation à l’égard de la corruption massive de membres du Parlement européen découverte récemment.
• totale complicité avec la mise en œuvre du grand Reset de Klaus Schwab que concocte Bruxelles comme par exemple, les menaces sur la propriété immobilière.
La diplomatie de Macron envers l’Eurogoulag, c’est la diplomatie du caniche au bout de sa laisse. On pourrait rêver d’un chef de l’État français qui, devant le Conseil de l’Europe, dirait à la hyène : Vous êtes illégitime et de surcroît corrompue. Il est
humiliant et déshonorant de vous obéir. Vous n’avez plus la légitimité de donner des ordres. Désormais tant que vous n’aurez pas démissionné et que l’occupation des instances les plus importantes
de Bruxelles par des agents allemands aura lieu, nous refusons d’obéir à vos ordres et à vos directives. Hic et nunc ; nous n’avons pas envie d’engager des négociations pluriannuelles pour
un hypothétique Frexit qui ne débouchera pas avant des années. En ce domaine on oublie que, nous Français, détenons l’arme absolue. S’il n’y a plus de France dans l’UE, il n’y a plus d’UERSS.
Une Allemagne redevenue arrogante et dominatrice Depuis de trop nombreuses années, l’administration de l’Union européenne a été occupée puis colonisée par l’Allemagne. Il est vrai que les énarques, pourtant payés
pour se dévouer à la cause publique et si européistes qu’ils soient, préfèrent la douceur de la vie parisienne à celle de Bruxelles. Macron n’a rien fait pour remédier à cela. Très tôt, son idéologie européiste a fait son œuvre au détriment de la nation française. Ce fut le traité d’Aix-la-Chapelle qui comportait au plan militaire et
surtout diplomatique des abandons de souveraineté immenses que Macron signa sans débat interne et sans que les Allemands aient exigé de tels abandons. Mais, assez vite, Merkel comprit à qui elle
avait affaire et marqua ses distances. La plaidoirie de Macron en faveur d’une défense européenne fut repoussée sans ménagement : la défense de l’Allemagne était et sera toujours confiée à l’OTAN et
aux USA. D’ailleurs les projets d’armement communs avec la France furent annulés par l’Allemagne les uns après les autres sans susciter de réaction notable. Le seul point auquel les Allemands
sont demeurés attachés est de capter les secrets de fabrication du Rafale. Où en sommes-nous ? Macron a-t- il bradé ce point fort français ? On peut s’attendre au pire.
Le domaine où Macron s’est le plus comporté comme une serpillière usagée aura été de se soumettre à la volonté germanique de détruire notre secteur énergétique,
point fort qu’ils ne supportaient pas.
Enfin, l’inculture historique et géopolitique de Macron étant ce qu’elle est, il n’a pas été manifesté d’inquiétude notable à l’égard des très importants projets de
réarmement de l’Allemagne et de ses visées sur l’Est de l’Europe : pays baltes, Ukraine et peut-être un jour les provinces attribuées à la Pologne en 1945. L’Allemagne sera toujours l’Allemagne,
c’est ce que Macron ne peut et ne veut pas comprendre et voir.
La France est devenue quasiment une ennemie de la Russie La France, parce qu’elle est la France, avait beaucoup d’atouts dans ses relations avec la Russie et aurait pu jouer un grand rôle comme l’aurait joué un De Gaulle.
La participation de son petit-fils au Mouvement Russophile International n’est pas dénuée de signification. Macron a perdu toute crédibilité auprès le chef d’État de la Russie
• tout d’abord, comme son prédécesseur, en ne tentant pas de faire respecter les accords de Minsk de 2014 ;
• par son comportement lors de ses rencontres avec Poutine, notamment en divulguant à la presse le contenu de leurs échanges ;
• par la participation de notre pays aux sanctions contre la Russie à notre détriment. Tout le monde se souvient du discours de Lemaire sur la mise à genoux de
celle-ci :quelle suffisance, quelle ignorance et quelle incompétence de cet inspecteur des finances ! Il est loin le temps des Rueff et des Bloch-Lainé !
À ces errances s’ajoutent la duplicité et l’hypocrisie. Il y a quelques jours nous étions dans une forme de cobelligérance larvée. La livraison des missiles SCALP
au criminel de Kiev qui sait que la seule manière de sauver sa triste peau est de déclencher pour de bon une guerre générale, constitue pratiquement une déclaration de guerre car la Crimée et le
pont de Kertch représentent des casus belli pour les Russes. Désormais les Russes ne peuvent vouer que détestation et mépris à cet imposteur et en conséquence à la France.
Vladimir Poutine le fait bien sentir :
• en prenant des positions de plus en plus fortes qui visent à nous évincer de l’ancienne Afrique francophone ; • en refusant d’une manière nette et humiliante la participation de Macron au sommet des BRICS d’Afrique du sud. Les BRICS, c’est plus ou moins la moitié du monde
et c’est le monde de l’avenir. En fait, et la Russie comme la Chine y veilleront, la France sera écartée de toute relation avec les BRICS tant que le Young leader franco-américain qui occupe
l’Elysée n’aura pas été écarté et renvoyé chez lui à Washington.
Une Chine à l’apparence gentille mais en réalité vorace Macron a fait le déplacement en Chine il y a plusieurs semaines sans que l’on sache très bien pourquoi il l’a fait et sans que l’on comprenne très bien pourquoi il
s’est fait accompagner de von der Leyen. Imaginons de Gaulle demandant à Walter Hallstein de l’accompagner dans un déplacement d’une telle importance !
Le président chinois qui, pour des raisons logiques de protocole, ne peut avoir affaire à une bureaucrate en chef et seulement à des chefs de l’État, à traité
l’Allemande par-dessous la jambe. Il s’est montré plutôt gentil avec Macron qui a payé son écot par des propos plutôt favorables à la position de la Chine concernant Taiwan. Comme d’habitude, ces
propos se sont dilués dans le flou des prises de position du président français. Malheureusement on n’a pas noté chez Macron la volonté de circonscrire les immixtions et les acquisitions chinoises dans de nombreux domaines de notre
pays. Surtout, on ne sent pas une politique ferme et organisée de présence et de défense de nos terres du Pacifique et de notre espace maritime local.
Le désastre africain Je ne m’étendrai pas sur le drame pour notre pays qui se déroule actuellement en Afrique. Il fait la une des journaux, on n’y comprend pas encore grand – chose et
surtout il est difficile de prévoir son aboutissement. Six points sont à souligner.
• Dans cette affaire nous risquons de perdre une partie de notre approvisionnement en uranium et en gaz;
• Cette situation est largement le résultat d’une non politique menée par des incompétents ignorants de l’Afrique. La méconnaissance de cette partie du monde, de
ses habitants, de leurs structures sociales et mentales peut-être symbolisée par la décision d’un vague ministre centriste d’écarter Bernard Lugan de ses enseignements publics. En particulier on
n’a pas compris que les Africains voulaient parler d’État à État et qu’ils refusaient la théorie du genre et toute propagande LGBT; d’où un « clash » avec le Cameroun qui a refusé très
nettement que l’ambassadeur itinérant de Macron sur ce thème fasse du prosélytisme dans ce pays.
• personnellement je ne crois pas que les Africains, dans une grande majorité, détestent la France et les Français. En revanche ils veulent être pris en
considération, et tiennent en estime ceux qui les respectent et qui se respectent.
Comment peuvent-ils avoir de la considération pour un supposé chef d’Etat qui circule tard le soir entre deux boites de nuit, complètement saoul, dans les rues de
Kinshasa et comment peuvent-ils admettre de l’avoir comme interlocuteur ? Ils ne peuvent respecter des pays comme le nôtre qui se vautrent dans la repentance. C’est peut-être même la cause la plus importante de ce qui est en train
d’arriver en Afrique. « Vous nous avez inoculé votre culture et nous en avons profité. Aujourd’hui vous la reniez » disent-ils.
Il faudra bien qu’un jour quelqu’un fasse observer calmement et aimablement aux Africains que :
• la colonisation française a plus coûté à la France qu’elle ne lui en a rapporté. Faisons les comptes;
• dans notre Afrique Noire, la décolonisation décidée et vivement encouragée par le général de Gaulle, a eu lieu il y a 60 ans et que depuis ce sont eux qui
gouvernent leur pays ; nous les y avons aidés financièrement et techniquement;
• s’ils souhaitent que nous quittions leur pays, à l’inverse il serait logique que leurs compatriotes installés en France notamment à Montreuil ,deuxième ville
malienne après Bamako, retournent chez eux.
Ne comptons pas sur Macron pour une attitude et des propos ferment et dignes.
Des relations détestables avec le Maghreb En tout premier lieu les relations de la France avec le Maroc ne sont pas au beau fixe, la raison en étant principalement la faveur de Macron envers
l’Algérie. À quoi cela est-il dû ? À la corruption ? A la repentance ? À la commune haine de la France que porte à celle-ci notre président de la République et celui
de l’Algérie. Le comportement du président algérien est plus qu’inquiétant. Injurieux envers notre pays sans réaction audible de Macron, il est en mesure de manœuvrer une
diaspora installée en France. Selon l’INSEE, les immigrés algériens et leurs descendants directs sont au nombre d’environ 2 millions. En 2020, le président algérien Tebboune affirmait que plus de
6 millions d’Algériens vivaient en France sans préciser de source et probablement en vue d’une intimidation.
Pourquoi une intimidation ? Pour exiger des retours financiers ou une ouverture encore plus large de nos frontières ? En tout cas la candidature de l’Algérie
aux BRICS et son rapprochement avec la Russie ressemblent fort à la recherche d’appuis puissants dans le contexte d’une crise grave ou d’un conflit ouvert qu’il lui serait loisible de provoquer.
Il serait alors en capacité de s’en prendre à la France par de nombreux moyens. Nous ne pourrions nous défendre sans entraîner une coalition contre nous, comme cela se passe au Niger
actuellement. Les liens soupçonnés de Macron avec le pouvoir algérien de quelque nature qu’ils soient et son tropisme de soumission, pourraient nous mettre à la merci du Maghreb
et plus particulièrement de l’Algérie.
Le suivisme à l’égard des grandes organisations internationales Nous assistons à des dérives des grandes organisations internationales que nous n’aurions jamais pu imaginer il y a moins de 10 ans : • noyautée par les nombreuses nations islamiques, l’ONU a suscité le pacte de Marrakech qui entend imposer au monde entier la pensée unique en faveur de l’invasion
migratoire. Bien entendu Macron, contrairement à de nombreux autres chefs d’État, a signé des deux mains ;
• l’ONU entend imposer la théorie du genre et plaide pour les relations sexuelles d’adultes avec des enfants. Quelle est la position de Macron à l’égard de cette
propagande en faveur de la pédocriminalité ?
• l’ONU entend également soumettre le monde entier à la doxa totalitaire du réchauffement climatique ;
• il en va de même de l’OMS qui entend régir les règles médicales de tous les pays du monde. A-t-on entendu Macron protester ? Pas le moins du monde. Il en est
complice.
Conclusion La politique étrangère de la France sous les présidences de Macron qui font suite à celles de ses deux prédécesseurs, prend aujourd’hui la forme d’un immense
désastre dû :
• au comportement et aux prises de position personnelles de Macron, universellement méprisé et que personne ne considère comme un interlocuteur valable ;
• à l’absence d’une véritable politique fondée sur des objectifs clairs et sur la seule prise en considération des intérêts de la France et des
Français ;
• au tropisme de vassalisation et de servilité envers Washington et l’Eurogoulag de cet inverti politique ;
• à la rupture voulue ou subie avec des alliés et des amis naturels de la France.
Macron, inculte en histoire et en géopolitique ne comprend rien à la formation d’un Nouveau Monde multipolaire, libre et, on l’espère, débarrassé des ambitions de
domination planétaires du suzerain atlantiste.
Enfin, au vu des derniers événements, il est à redouter que la France devienne une proie pour nombre de pays du monde. Macron, accroché au pouvoir comme un
bigorneau à son rocher, n’a ni la carrure, ni l’autorité ni le prestige qui lui permettraient de retenir la confiance et l’adhésion des Français pour faire bloc dans le cas de crises
internationales graves.
En réalité, nous ne pouvons attendre de lui que faiblesse et trahison comme depuis 2017.
On parle désormais de front africain, le si fidèle Niger rejoignant les pays francophobes.
Enfin, le front interne. Seul Jean Luc Mélenchon et ses débiles profonds de la Nupes, n’ont pas compris que le RN n’était pas l’ennemi. L’ennemi, ce sont
ces 200 familles qui s’engraissent, qui veulent s’engraisser sur le front intérieur, et sur le front extérieur, sans partager quoi que ce soit désormais.
Le Niger est d’autant plus important, que, sans lui, il n’y a plus, à terme de centrales nucléaires en France. Embargo décidé par le nouveau pouvoir, qui ne manque pas d’acheteur
d’ailleurs. Xi a certainement fait savoir qu’il n’y avait pas de problèmes pour qu’il prenne tout, même en achetant plus cher. Pour ce qui est de se trouver des fournisseurs en
remplacement, EDF pourra aller se brosser.
Perso, je pensais que Vlad et Xi tapoteraient la tête du président Kazakh, façon Benny Hill, en lui disant qu’il allait quand même pas livrer son U à ces
connards de dirigeants français, paf, diversion, putsch au Niger, totalement inattendu (en oxydant), prévisible partout ailleurs, et même pas besoin, dans un premier temps, de tapoter
Kassym-Jomart Tokaïev (de toutes façons, il est pas chauve), ça sera que pour dans pas longtemps.
Là, on sera vraiment dans la M…ouise.
Comme nos dirigeants sont vraiment C…bêtes ils n’ont pas compris le sens de l’histoire. C’est TOUJOURS le front intérieur, qui craque. En France, on nous
dit que la croissance,
pipeautée, est à +0.5%. Bon, comme l’inflation est sous estimée de 3 ou 4%, on est entré dans une baisse forte de la demande intérieure, et sans doute, on va avoir contraction du déficit
extérieur.
Avec la guerre en Ukraine, qui peut se doubler d’une guerre
réelle en Afrique, notamment avec l’Algérie qui fait sa poussée dans le Sahara, il y a aussi la guerre des gouvernants contre les peuples.
Cette guerre se manifeste par des faillites et des «restructurations», notamment, celle de la
dette de Cajino, transformer, comme aurait dit Garcimore, par un tap-tap sur le sapeau, et celle ci, devient, pour 6,1 milliards, du capital. Comme jugement de l’ancienne direction,
il parait que cajino va faire dans le bon marché. Ça changera, parce que, visiblement, ils n’avaient pas compris que leurs débiles de clients, ils savaient quand même comparer les prix,
et voir qu’on se foutait de leur gueule. Pour ce qui est de la qualité du service, elle était devenue, inexistante.
On voit aussi, le tourisme Corse, prendre l’eau, faute de clients. La vie y est chère, et les transports aussi… Là aussi, l’indépendance, sans pétrole, ça
risque d’être… corsé.
Canaliser les tensions, vers les guerres extérieures, là aussi, il faut être complétement débile pour y croire. Contrairement à ce que pensent les élites, cela accroit les tensions.
Surtout si ces guerres sont lointaines, comme l’est la guerre d’Ukraine, une guerre qui devient d’un ennui «mortel», sans jeux de mots, avec des «offensives» ukrainiennes qui, en deux
mois ne font pas les résultats des offensives de 1915 en un jour.
Le «consensus
de Washington», est passé aux poubelles de l’histoire, au profit d’un autre, celui qui existait, justement, avant.
En ce qui concerne les dirigeants africains, ils sont, comme le disait le proverbe, comme la girouette. Ce n’est pas sa faute si elle
tourne, c’est celle du vent. Et le vent d’ouest, visiblement, est moins fort que celui d’est. Quand à l’intervention de la CEDEAO au Niger, laissez moi rire. Leurs armées sont
squelettiques, incapables de combattre, et il n’est même pas sûr qu’ils ne passeraient pas à l’ennemi, et qu’ils ne déclenchent pas des putsch chez eux. L’empire français, qui avait muté
en 1960, est passé. L’empire se meurt, l’empire est mort.
Les USA, visiblement, sont au bord de l’implosion. Mais cela risque aussi d’entrainer, des troubles mondiaux. Bien des industries, délocalisées,
ne tournent que pour son marché. Si l’Inde peut prendre le relais de la Chine, c’est essentiellement parce que ses ressources charbonnières sont en meilleur état et qu’elle connait
encore, une croissance démographique.
L’opération concoctée par la haute fonction publique d’État, approuvée et financée par l’oligarchie pour être finalisée par la magistrature a installé à la
tête de l’État en 2017, un inconnu sans réelles compétences politiques. Sorti de nulle part Emmanuel Macron affichait un cursus désespérément vide. Il a démontré dans sa pratique non
seulement son absence de sens de l’État, mais également un rapport à la France réellement inexistant. L’intérêt national lui est étranger, en bon néolibéral, gouverner pour lui consiste
mettre en place les conditions permettant aux grands intérêts nationaux et internationaux dont il est le mandataire, de poursuivre leur accumulation. Son système présente deux
caractéristiques : tout d’abord il repose sur une corruption massive au sein du bloc élitaire qui le soutient, ensuite il provoque une opposition rageuse dans le pays. Celle-ci ne
trouvant pas de débouchés politiques s’exprime par une agitation quasi permanente. Dans ces conditions, Emmanuel Macron doit pouvoir compter sur le soutien des forces de répression que
sont la police et la justice. Elles lui sont indispensables. La police pour réprimer l’opposition comme les gilets jaunes et les autres mouvements sociaux en ont fait l’expérience. La
justice pour couvrir les violences policières et mettre le président et ses amis à l’abri des procédures judiciaires que justifieraient le niveau de corruption. Ces deux piliers sont
indispensables au fonctionnement du système. Le problème réside dans la difficulté pratique du fameux «en même temps» cher à Emmanuel Macron. Taper ensemble sur les couches populaires
rassemble magistrats et policiers. La contradiction idéologique et politique se révèle en revanche concernant le lumpen prolétariat des cités. Les uns lisent Libération et
écoutent France Info, les
autres Valeurs
actuelles et Cnews La
crise des rapports police justice à l’occasion de l’incarcération de policiers auteurs présumés de violences en est la manifestation.
Festival d’hypocrisie
Joli festival d’hypocrisie autour des déclarations intempestives et juridiquement stupides du DGPN Frédéric Veaux, approuvées par le préfet de police de
Paris, déclarant à propos de l’incarcération d’un policier à Marseille «Je considère qu’avant
un éventuel procès, un policier n’a pas sa place en prison même s’il a pu commettre des fautes ou des erreurs graves dans le cadre de son travail». Dans chaque camp, la main sur le
cœur, l’indignation en bandoulière, on prend la pose, brandit les grands principes, et traite les autres d’apprentis fascistes. Mention spéciale, à Jean-Luc Mélenchon
qui n’a pas pu se retenir et nous a gratifié sans surprise d’une de ses incantations vitupérante, sommant «les policiers entrés
en sécession factieuse de respecter les institutions républicaines». Le tout dans la confusion juridique et judiciaire, hélas habituelle dans notre pays. Alors avant de formuler
quelques observations sur la pantomime et le jeu de rôles déclenché par cette affaire il faut revenir sur la dimension juridique du problème et sur les principes qui le gouvernent.
Retour aux principes
Premier principe : la présomption d’innocence. L’État dispose de la violence légitime et peut punir ceux qui ont transgressé la règle sociale après une
procédure ou un juge indépendant et impartial prend la décision. Celle-ci doit être définitive, toutes les voies de recours étant épuisées. Jusqu’à ce moment-là, la personne poursuivie
dispose de toutes les prérogatives d’un citoyen de plein exercice.
Deuxième principe : si la liberté est la règle et l’incarcération l’exception, l’intérêt de la procédure destinée à établir une «vérité judiciaire»
utilisable par le juge peut justifier des mesures de restriction de la liberté. Mesures qui peuvent aller jusqu’à la privation de cette liberté et l’incarcération. C’est l’article
144 du code de procédure pénale qui définit les critères d’une telle décision provisoire et ne peut être ordonnée que si elle constitue l’unique moyen :
1° Conserver les preuves ou les indices matériels qui sont nécessaires à la manifestation de la vérité ;
2° Empêcher une pression sur les témoins ou les victimes ainsi que sur leur famille ;
3° Empêcher une concertation frauduleuse entre la personne mise en examen et ses coauteurs ou complices ;
4° Protéger la personne mise en examen ;
5° Garantir le maintien de la personne mise en examen à la disposition de la justice ;
6° Mettre fin à l’infraction ou prévenir son renouvellement ;
7° Mettre fin au trouble exceptionnel et persistant à l’ordre public provoqué par la gravité de l’infraction, les circonstances de sa commission ou
l’importance du préjudice qu’elle a causé. Ce trouble ne peut résulter du seul retentissement médiatique de l’affaire. Toutefois, le présent alinéa n’est pas applicable en matière
correctionnelle.
La décision d’incarcération est donc fonction de critères objectifs et pas de la qualité de la personne poursuivie, qu’il soit policier ou simple citoyen.
Cependant, s’agissant des 6 premiers alinéas de l’article 144, on voit bien que la qualité de policier permet de prendre les mesures de contrôle judiciaire qui mettront instruction à
l’abri. À cet égard, la déclaration du DGPN aurait pu être recevable, à condition de ne pas revendiquer l’application d’une règle générale. Toute décision de privation de liberté doit
être prise en fonction de l’analyse des circonstances par le Juge des libertés.
Psychodrame politique, comme d’habitude
Ces précisions étant apportées, que nous raconte ce nouveau psychodrame. Avec le rappel préalable que l’auteur de ces lignes ne connaît pas le fond des
dossiers en cause, mais que son analyse repose sur la connaissance qu’il a du fonctionnement de la machine.
Comme d’habitude, les magistrats sont montés au créneau par l’intermédiaire de leurs organisations syndicales dont chacun sait qu’elles n’agissent que comme
des officines politiques. Alors comme à l’habitude toujours on entend les mêmes glapissements, les mêmes accusations sur les atteintes à leur indépendance. En oubliant encore une fois que
celle-ci n’est pas mise en cause, mais que c’est leur partialité qui est questionnée. Partialité politique dont souvent ils ne se gardent même plus. En restant discret également sur le
précédent déshonorant de la répression judiciaire massive du mouvement des gilets jaunes. Répression directe avec des milliers de peines de prison ferme à des primo-délinquants mais
également indirects avec la couverture d’une violence policière débridée. Malgré les éborgnés et les amputés guère de poursuites, et bien sûr aucun mandat de dépôt.
La décision d’incarcération du policier auteur du tir mortel sur Nael était judiciairement injustifiée au regard des 6 premiers alinéas de l’article 144,
mais reposait probablement sur le 7e. Il s’agissait de prendre une décision spectaculaire destinée à tenter de désamorcer la colère. Il est donc difficile de contester l’utilisation du
critère du «trouble à l’ordre public». Et ce d’autant que la mise en examen pour la qualification criminelle «d’homicide volontaire» le permettait. Mais cela établit une chose
difficilement contestable : nous sommes en présence d’une décision politique. Réclamée
par le parquet et donc voulue par le pouvoir. L’incarcération dans l’affaire de Marseille, obéit aux mêmes considérations. L’infraction a été qualifiée en application de
l’article 222-8 du Code pénal qui considère comme criminels «les coups et
blessures volontaires en réunion» commis par des agents publics. Juridiquement possible, le mandat de dépôt d’un des protagonistes poursuit elle aussi des objectifs politiques. Mais
qui ne sont pas les mêmes, cette affaire n’ayant pas eu les mêmes conséquences que celle de Nanterre en matière de trouble à l’ordre public. Il s’agit probablement d’envoyer un message à
la police en forme de rappel à l’ordre après la «licence» dont elle aurait bénéficié pour juguler émeutes et pillages après Nanterre. Policiers à qui on confirme que frapper les couches
populaires avec des gilets jaunes, ça passe. Mais le lumpenprolétariat, présentée par les belles âmes comme une belle jeunesse en révolte, pas touche. C’est pourtant condamnable dans les
deux cas.
Et tout le poulailler politique de s’offusquer et de caqueter en prenant la pose pour affirmer ses exigences républicaines et son saint respect des grands
principes.
Emmanuel Macron est bien embêté, car adepte proverbial de son «en même temps», il sait l’importance décisive de la complaisance judiciaire apportée à son
système mais également le nécessaire soutien policier à son régime vermoulu. Alors il a quand même fini par prendre la parole en ménageant une fois encore la chèvre et le chou,
c’est-à-dire les deux institutions qui lui sont indispensables pour tenir. Pour finir par conclure par cette solennelle sentence : «Nul en République
n’est au-dessus de la loi».
Eh bien si Monsieur le président il y a plein de gens dans votre système qui sont au-dessus de la loi.
À commencer par vous-même, ce qui est fort normal en raison de votre immunité constitutionnelle. Mais également par l’indulgence judiciaire dont vous
bénéficiez pour vos activités antérieures à votre entrée à l’Élysée, indulgence étendue à vos amis. Jusqu’à présent François Bayrou, Richard Ferrand, Alexis Kholer, Thierry Solère,
Olivier Dussopt, François de Rugy, Jean-Paul Delevoye, Muriel Pénicaud, Agnès Buzyn, Bruno Lemaire, les dirigeants de McKinsey France, les protagonistes de l’affaire Alstom, ceux de
l’affaire du fonds Marianne, de l’affaire BPI France, etc. etc. tout ceux-là et bien d’autres encore sont au-dessus de la loi.
Il paraît que Emmanuel Macron lors d’un dîner du 18 juillet dernier aurait félicité ses ministres avec ces mots : «on peut
collectivement être très fier de ce qui a été fait ces derniers mois». Au vu de l’année qui a suivi sa réélection, à croire que l’effondrement de l’État français est
bien la réalité son projet. Il est probable qu’il sache très bien ce qu’il fait.
Alors finalement, le spectacle de cet affrontement police-justice ne raconte rien d’autre que la crise d’un régime corrompu, qui ne maîtrise plus rien et
s’en remet à une aggravation de sa dérive autoritaire. Mais pour cela, il faut qu’il puisse toujours compter sur le soutien conjoint de ses outils de répression. Le fait qu’ils soient en
train de se bouffer le nez est une mauvaise nouvelle pour Macron.
Le remaniement gouvernemental pratiqué par Emmanuel Macron et, périphériquement, par Élisabeth Borne, aujourd’hui, révèle une réalité qu’on soupçonnait déjà, mais que le Président vient de
confirmer : plus le temps passe, et moins il peut être entouré d’élus. Plus le temps passe, plus son gouvernement se bureaucratise. Il suffit de passer en revue les “nouvelles entrées”, les plus
marquantes, pour comprendre qu’au lieu de s’entourer de poids lourds politiques pour changer de méthode, comme il l’avait promis, Macron préfère renforcer la place des bureaucrates, obéissants et
éloignés du peuple. Diriger encore plus autoritairement, renforcer encore l’emprise de la fonction publique sur le pays, tel est le destin d’un Président “cambrioleur”, fabriqué de toutes pièces
par la caste, et qui se joue avec une malice perverse de son manque de popularité.
Dans les jours qui viennent, la presse à scandale devrait multiplier les révélations sur quelques nouvelles personnalités qui viennent d’entrer au gouvernement.
C’est par exemple le cas avec Fadila Khattabi, récemment condamnée aux prudhommes, et
ce sera sans doute le cas avec l’étrange Sabrina Agresti-Roubache, élue marseillaise présentée comme proche du couple Macron, sur le compte de qui circulent des bandes sons peu flatteuses. Les
faiblesses de Macron en matière de recrutement sont désormais bien connues, et devraient faire quelques choux gras.
Aurélien Rousseau, un bureaucrate de gauche à la Santé
Dans les nominations qui feront jaser, on trouve forcément celle d’Aurélien Rousseau en remplacement de l’invisible François Braun. Ce dernier a prouvé que la
dernière chose à faire est de confier le ministère de la Santé à un médecin, erreur déjà commise avec Olivier Véran et Agnès Buzyn. Rousseau sera le premier “civil” à occuper ce poste depuis un
paquet d’années. Mais on aurait pu compter sur un poids lourd pour prendre ces fonctions de plus en plus sensibles.
Avec Aurélien Rousseau, Macron marque à nouveau sa préférence pour les bureaucrates : Rousseau n’est pas élu et, jusqu’il y a quelques jours, il était directeur de
cabinet d’Élisabeth Borne. Auparavant, il a dirigé l’Agence Régionale de Santé d’Ile-de-France. Il est issu du cabinet de Bertrand Delanoé. Cet énarque incarne, au fond, ce qui fait le cœur de la
macronie : le recours à des experts issus de la haute fonction publique pour exercer les missions politiques les plus sensibles, comme si la démocratie pouvait mieux fonctionner en pariant sur
les choix techniques de la bureaucratie.
Les comptes publics à Thomas Cazenave
Autre nomination révélatrice : celle de Thomas Cazenave aux Comptes Publics en remplacement de Gabriel Attal. Cet inspecteur général des Finances, qui a connu
Emmanuel Macron à sa sortie de l’ENA, détiendra désormais un poste-clé où la construction d’un budget de plus en plus compliqué constituera le vrai levier politique. Là encore, c’est la
technocratie qui remporte le morceau, mais peut-être dans ce qu’elle a de pire : dans l’affiliation personnelle au Président, dans la soumission aux dogmes administratifs.
Nous avion évoqué l’idée que, dans le macronisme, il n’y a pas de substrat idéologique. Il y a simplement l’exercice du pouvoir par la caste pour la caste. Le
gouvernement Borne II le démontre de façon pour ainsi dire parfaite.
Gabriel Attal, un fidèle du Président à l’Education Nationale
Depuis qu’il avait jugé que CNews et Europe1 défendent une ligne d’extrême-droite, Pap Ndiaye n’était plus sauvable. Emmanuel Macron s’est lourdement trompé en
recrutant un universitaire idéologue, à qui le wokisme tient lieu de colonne vertébrale. Stérilité du “en même temps”: après le républicain de stricte observance Blanquer, il avait pensé
judicieux de nommer un intellectuel adepte des modes gauchistes d’outre-Atlantique.
La greffe n’a évidemment pas pris. Soit on nomme un technicien de l’Éducation Nationale, comme Blanquer, ancien recteur et Directeur Général de l’Enseignement
Scolaire. Soit on choisit un profil capable de parler avec empathie aux professeurs : ce fut le cas de Luc Chatel, ministre dans le gouvernement Fillon entre 2010 et 2012.
Mais Emmanuel Macron ne s’intéresse pas aux Français. Les professeurs sont pour lui des “gens qui ne sont rien”. Et ce ne sont pas les coups de com de Brigitte
Macron qui vont inverser la tendance. Le président a donc nommé un macroniste parmi les plus fidèles, Gabriel Attal. Vous remarquerez que les médias mettent en avant son jeune âge, sa proximité
du Président, sa carrière fulgurante (secrétaire d’État auprès de Jean-Michel Blanquer en 2018, porte-parole du gouvernement en 2020, ministre des Comptes Publics en 2022).
Mais quelle peut-être la contribution au système éducatif de la nation de cet homme dont la principale qualité, aux yeux du Président est sa capacité à glisser sur
les vagues des crises politiques en arborant toujours le même sourire lisse ? Il est là pour éviter les à-coups politiques et laisser l’administration centrale forer un peu plus la coque du
paquebot de la rue de Grenelle, en attendant le naufrage final du système.
Le macronisme, une logique d’intérêts catégoriels
Au fond, c’est un peu ce qui frappe dans ce gouvernement : l’abandon de tout projet, de toute vision politique, et le choix de placer des techniciens aux
postes-clés pour faire tourner la machine sans aucune ambition autre que de la faire fonctionner au service de ceux qui en tirent profit.
Macron avait promis de changer de méthode. Mais l’illusion n’a pas duré : il est là pour servir ses mandants, sans même chercher à faire illusion, et il place des
ingénieurs à la tête de ses chaînes de production pour sortir les produits que la caste attend de lui. Macron aurait pu nous embarquer dans une histoire qui donnait envie, portée par un souffle.
Il a dévoilé ses cartes : il veut juste des fonctionnaires, des bureaucrates, qui exécutent le plan, sans interférence avec le peuple souverain, désormais marginalisé et mis en minorité.
On connait déjà les étapes du chaos qui se prépare pour septembre
De non-remaniements en scandales financiers toujours plus éclaboussants (le dernier en date, celui de la BPI, est d’ailleurs révélé dans une passivité qui fait peur), on perd le fil de la
véritable actualité, celle d’un nouvel ordre mondial dont les bénéficiaires allongent le pas autant qu’ils peuvent, avec que l’édifice ne s’effondre. Le mois de septembre pourrait être (très)
agité, et l’on sait déjà pourquoi. Nous détaillerons avant les vacances ces périls que nous listons aujourd’hui, et qui contiennent tout entier les ferments des conflits et des révoltes de
demain.
Derrière les polémiques stériles, ou illusoires, ou enfumantes, qui occupent les unes des publications proposées par le cartel des médias subventionnés, des
craquements inquiétants se produisent, qui ne sont relayés que de loin en loin, mais qui constitueront l’actualité brûlante des prochaines semaines et des prochains mois. Il est important de les
comprendre dès maintenant, en amont, car ce sont elles qui vont rythmer votre vie quotidienne dans un futur proche.
Nous les passons ici en revue.
La Chine au bord du marasme financier ?
L’information est passée hier. Nous l’avions déjà relayée il y a près de deux ans : le ralentissement de la croissance chinoise met les promoteurs immobiliers en
difficulté. C’est par exemple le cas d’Evergrande, en difficulté chronique depuis la survenue du COVID. Hier, le promoteur a reconnu des pertes de 81 milliards $ pour 2021 et 2022. Nul ne connaît
la stratégie de l’État chinois pour endiguer le problème. Mais une certitude se fait jour : économiquement, la situation chinoise est tendue.
Ce facteur est à prendre en compte dans les relations internationales. L’activité économique du pays est fragilisée et la croissance globale patine. Les Chinois
ont-ils mangé leur pain blanc et doivent-ils désormais mener une politique étrangère plus conciliante avec les États-Unis pour des raisons financières ? Il faudra en tout cas utiliser le prisme
de la tension économique chinoise pour décoder les évolutions internationales dans les prochaines semaines.
Les BRICS vont-ils saboter le dollar au mois d’août ?
Les difficultés chinoises constituent une sorte de cerise sur le gâteau que les BRICS préparent pour le mois
d’août. Selon les informations qui circulent, donc, le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, qui se rencontrent en août en Afrique du Sud… lanceraient une nouvelle monnaie
internationale convertible en or. La date de lancement est encore imprécise. Certains parlent du 15 août, d’autres du 23. Dans tous les cas, si elle se confirme, elle fera grand bruit.
On voit bien, dans tous les cas, la stratégie qui prend forme : le conflit entre l’Est (élargi aux BRICS) et l’Ouest qui se dessine sera moins militaire que
financier et économique. L’axe sino-russe semble bien décider à miner la domination monétaire américaine, ce qui pourrait se révéler redoutable à long terme pour l’ensemble des places boursières…
et pour l’ordre mondial actuel. Nous suivrons cette affaire de près.
L’Europe prépare les pénuries alimentaires
De son côté, l’Union Européenne prépare un puissant arsenal pour “restaurer la nature” d’ici à 2030, ce qui réduira la superficie agricole utilisable et obligera
donc à de sévères baisses de production. L’Union prépare donc un règlement sur la restauration de la nature qui
emportera de lourdes contraintes pour nos agricultures. Et encore, ces mesures ne sont qu’un début, car l’opération doit se poursuivre jusqu’en 2030.
Elles visent à fixer un objectif
contraignant au niveau de l’UE, ce qui obligerait les États membres à mettre en place des mesures de restauration efficaces pour couvrir au moins 20 % des superficies terrestre et
maritime de l’UE d’ici à 2030. D’ici à 2050, des mesures devraient être mises en place pour tous les écosystèmes nécessitant une restauration.
Commission
Européenne
Ce projet de règlement s’est trouvé au centre d’une confrontation entre les groupes parlementaires au Parlement européen. Son application devrait finir de crisper
les agriculteurs déjà remontés aux Pays-Bas et en Irlande contre les mesures autoritaires destinées à réduire l’utilisation de pesticides ou la production de lait.
La France prépare le passe carbone
Plus discrètement encore, Emmanuel Macron a repoussé à septembre la tenue du conseil de la planification écologique, qui doit énumérer les mesures concrètes
destinées à baisser la production de gaz à effet de serre dans les prochaines années en France. Ce moment sera crucial, car il permettra de savoir quelles mesures contraignantes sont prises pour
rendre notre mode de vie compatible avec les objectifs écologiques.
Comme ces mesures visent à préciser la stratégie pour diminuer très fortement la production de CO2 d’ici à 2030, nous risquons de découvrir aux premiers jours de
septembre une batterie de nouvelles contraintes extrêmement douloureuses qui constitueront, pour le quinquennat de Macron, la véritable épreuve à franchir, bien plus dure que la réforme des
retraites.
La crainte que la caste nourrit vis-à-vis des réactions populaires face à ces mesures contraignantes explique d’ailleurs que le G7 ait décidé de traiter les “fake
news” en matière d’environnement comme les fake news en matière de COVID : censure des réseaux sociaux, stigmatisation des opposants et autres mesures d’intimidation.
La rentrée sera chaude, je vous le dis !
Réquisitions : Première lourde atteinte à la propriété privée par Macron
Depuis plusieurs mois, le droit à la propriété privée est discrètement, mais lourdement, attaqué en Europe dans un contexte de tensions croissantes. Nous avons déjà pointé les risques de la
remontée des taux faisait peser sur les primo-accédants endettés en Grande-Bretagne, politique qui concourt à la “densification de l’habitat” prônée par la caste mondialisée et ses supplétifs
écologistes. De son côté, la Commission Européenne a annoncé qu’elle utiliserait les avoirs russes gelés pour reconstruire l’Ukraine. Dans ce mouvement général où le droit de propriété commence à
être grignotée de toutes parts, Emmanuel Macron apporte sa pierre : l’article 23 de la loi de programmation militaire précise (imprudemment selon nous) le régime des réquisitions en cas de péril
pour la nation. Un amendement du gouvernement a même prévu des peines d’emprisonnement pour ceux qui refuseraient d’y obéir. Cette mesure s’inscrit dans la logique générale de “l’urgence” sur
laquelle Macron s’est tant appuyé.
Dans le cadre de la loi de programmation
militaire, le gouvernement a voulu préciser le régime des réquisitions, non seulement en temps de guerre, mais en temps de péril grave pour la nation. La formulation de l’exposé des motifs de
la loi vaut d’ailleurs son pesant de cacahuètes :
La réquisition est un mécanisme de puissance publique dont dispose l’État pour obtenir, à défaut de tout autre moyen à sa disposition, la fourniture d’un bien
ou l’exécution d’une prestation de service, par une personne physique ou morale, lorsque celles‑ci ne peuvent être obtenues au moyen d’une négociation amiable ni par voie
contractuelle.
Le code de la défense prévoit deux régimes distincts, chacun ne pouvant être déclenché que par décret en conseil des ministres :
– celui des réquisitions militaires, qui ont pour objet principal l’approvisionnement des forces armées et formations rattachées ;
– et celui des réquisitions pour les besoins généraux de la Nation.
Loi
de programmation militaire, exposé des motifs
Il faut bien comprendre ce que ce passage signifie : Que la loi de programmation militaire entreprenne de préciser le régime des réquisitions en cas de guerre ou de
préparation d’une guerre est une chose. Qu’elle soit utilisée comme un véhicule pour introduire un “cavalier” traitant des réquisitions “pour les besoins généraux de la Nation”
en est une autre. Et c’est bien le problème que nous avons dans ce texte : Sous le couvert d’une légitime adaptation au contexte belliqueux actuel, le législateur entreprend de parler de tout
autre chose.
Que sont les “besoins généraux de la Nation” ?
Assez curieusement, le texte, qui entend préciser le droit de l’Etat à réquisitionner, ne prend en revanche pas le soin d’expliquer ce que sont les “besoisn
généraux de la Nation”. On comprend ici qu’il s’agit d’un concept à géométrie variable, de l’une de ces inventions juridiques baroques qui veulent tout et rien dire, et que le gouvernement peut
actionner selon son bon vouloir : Epidémie, pandémie, émeutes, menaces de tous ordres, au besoin imaginaires mais certifiées vraie par Conspiracy Watch, grâce auxquelles les pires turpitudes
seront possibles.
La rédaction finale du texte dit simplement ceci :
En cas de menace, actuelle ou prévisible, pesant sur les activités essentielles à la vie de la Nation, à la protection de la population, à l’intégrité du
territoire ou à la permanence des institutions de la République ou de nature à justifier la mise en œuvre des engagements internationaux de l’État en matière de défense, la réquisition de
toute personne, physique ou morale, et de tous les biens et les services nécessaires pour y parer peut être décidée par décret en Conseil des ministres. Ce décret précise les territoires
concernés et, le cas échéant, l’autorité administrative ou militaire habilitée à procéder à ces mesures.
Loi
de programmation militaire, article 23
Nous sommes loin, ici, des seuls cas de guerre !
On relèvera que la réquisition peut être décidée en cas de “menace prévisible” portant sur la “permanence des institutions de la République”. Concrètement, rien
n’exclut qu’elle soit mise en oeuvre en cas d’émeutes généralisées, sans aucune menace extérieure.
Quelles seront les réquisitions possibles ?
La loi prévoit la possibilité de réquisitionner des biens, des personnes et même des entreprises. Formellement, la loi prévoit l’indemnisation des personnes
réquisitionnées (et de leurs biens si le gouvernement le souhaite). Elle prévoit aussi le paiement des prestations au tarif du marché pour les entreprises réquisitionnées. Simplement, il existe
quelques astuces dans cette description sur papier glacé.
Initialement, le texte prévoyait un délai de 3 jours ! Pour formuler la demande d’indemnisation (qui se fait a posteriori, donc) auprès de l’Etat. Le texte ne fixe
aucun délai pour indemniser les personnes. L’Assemblée Nationale a finalement porté, par amendement, ce délai à deux mois. C’est mieux que trois jours, mais en cas de situation exceptionnelle,
nul ne sait si cela sera suffisant pour faire valoir ses droits. Et le texte n’a pas plus prévu de délai pour indemniser les personnes.
Techniquement, donc, tout est prêt pour que le gouvernement réquisitionne sous des prétextes extrêmement contestables, sans intervention possible du juge, et reste
maître des délais d’indemnisation qu’il juge nécessaire.
Le terrain glissant du droit d’exception
En l’état, bien entendu, personne ne peut dire clairement que le texte prépare des atteintes caractérisées à la propriété privée. Mais on reconnaît ici la logique
fabienne du cliquet qui est à l’oeuvre : Celle de l’avancée pas-à-pas dans la violation de l’état de droit, qui ne suit qu’un seul changement. Toute avancée dans la tyrannie est définitive et ne
permet aucun retour en arrière.
Insistons sur le fait que, dans ce cas d’espèce, c’est une loi sur la guerre qui introduit des dispositions hostiles à la
propriété privée en temps de paix.
Moscovici montre comment la France de Macron est un bateau ivre
Pendant que les émeutes ravagent le pays et que le chaos s’installe, malgré des années de hausse incessante du budget du ministère de l’Intérieur, la Cour des
Comptes publie un rapport essentiel sur la situation des finances publiques. Pierre Moscovici, qui la préside, n’hésite pas à souligner, avec une certaine méchanceté, l’absence de conduite réelle
dans les affaires de l’État depuis qu’Emmanuel Macron et Bruno Le Maire s’en occupe. Dans la pratique, la Cour appelle à de sérieux efforts pour que la France perde sa place de mauvais élève de
l’Europe, qui en dit long sur l’ambiguïté des discours pro-européens de Macron. On aime l’Europe, c’est sûr ? Mais sommes-nous capables de respecter les engagements que nous y avons pris. La
France croyait être dirigée par un grand joueur d’échec, un cerveau supérieur qui a toujours un coup d’avance. Elle est en réalité dirigée par un faussaire qui oublie de payer son billet quand il
monte dans le bateau.
On connaît les élucubrations habituelles selon lesquelles les Français seraient dirigés par d’abominables néo-libéraux qui “désengagent” l’État et le privent des
moyens nécessaires à son fonctionnement pour mieux justifier sa faillite. Ce mythe, colporté par les amis de l’économie collectiviste, de gauche comme de droite, se heurte de longue date aux
réalités les plus évidentes, mais on doit tout de même remercier la Cour des Comptes pour la réactualisation des chiffres que son dernier rapport permet.
Sur la simple question de la progression de la dépense publique par habitant, le graphique que nous reproduisons ici est tout à fait parlant : il montre que, avec
un indice 100 en 2000, nous sommes passés à l’indice 150 sous François Hollande, puis à l’indice 160 en 2019, et à l’indice 180 en 2022. Autrement dit, depuis qu’Emmanuel Macron est dans les
allées du pouvoir, la dépense publique par habitant en valeur a augmenté bon an mal an, a augmenté d’environ 20%, avec une explosion sous le COVID.
Les Français s’en portent-ils mieux ? A en juger par la colère qui s’exprime dans les rues, on peut avoir quelques doutes.
Bruno Le Maire lost in inflation
En égrenant ses pages, la Cour s’autorise de jolis tacles, et quelques piques humiliantes pour Bruno Le Maire qui nous explique depuis un an que la fin de
l’inflation est imminente. La Cour le dément sans ambiguïté, et explique par le menu que l’inflation va durer :
On se souviendra ici que, l’an dernier, à la même période de l’année, Christine Lagarde affirmait que l’inflation ne durerait, et Bruno Le Maire annonçait que le
pic d’inflation serait atteint fin 2022. Ces brefs rappels permettent de souligner la brillante compétence des donneurs de leçon qui exercent le pouvoir.
La persistance de l’inflation pose de sérieux problèmes aux finances de l’État, et risque de réserver de très mauvaises surprises aux Français, comme nous l’avons
déjà évoqué cette semaine :
La Cour prend soin de rappeler qu’une bonne partie de la dette française est libellée en obligations indexées sur l’inflation, ce qui devrait alourdir
considérablement la charge de la dette.
Pour l’instant, il est difficile d’évaluer l’envolée à venir des remboursements du fait de l’inflation. Mais rien n’exclut que l’addition dans les années à venir se
révèle particulièrement douloureuse pour le contribuable. Là encore, la désinvolture avec laquelle l’équipe Macron s’est jetée à corps perdu dans les emprunts à taux variables indexés sur
l’inflation soulève quelques questions sur le sérieux de l’équipe au pouvoir.
L’UE exigera des économies
Mais le plus cruel dans ce rapport tient surtout aux comparaisons entre le désastre financier français depuis l’arrivée du COVID et les réussites de nos voisins
européens sur la même période :
Selon les projections annoncées par nos principaux voisins européens pour 2026, la France sera le moins bon élève en matière de déficit public, à condition qu’elle
respecte ses engagements ! ce qui est loin d’être assuré.
On le voit, un pays comme le Portugal annonce l’équilibre budgétaire, ce qui devrait le faire sortir du fameux “club Med”, où l’on ne retrouvera plus que l’Espagne
et l’Italie, avec un déficit de 2,5% du PIB, et la France, avec un déficit de plus de 3%. Grâce au réchauffement climatique, la Belgique est toutefois en passe de remplacer le Portugal dans ce
club.
Les performances en matière de réduction de la dette sont encore plus impressionnantes :
Comme on le voit, la France n’est pas le pays qui s’est le plus endetté à l’occasion du COVID (l’Autriche, l’Italie et le Portugal ont fait pire), mais c’est le
pays qui se désendette le moins vite. En 2026, l’écart de dette par rapport à 2019 devrait encore être de 10 points de PIB, quand l’Espagne aura pratiquement rétabli sa situation, et le Portugal
aura réduit sa dette de 20 points…
Le cliquet du bateau ivre
Malgré ces dépenses importantes, les Français semblent très mécontents de la dépense publique en France. C’est un signe important du malaise durable qui s’est
emparé du pays.
En effet, on voit bien qu’une fois des seuils de dépenses franchis, la France ne parvient jamais à revenir en arrière, ou alors au prix de tragédies nationales
difficiles à surmonter, et sans véritable impact sur les volumes de dépenses. C’est l’effet cliquet.
Le problème est que ce cliquet est installé sur un bateau ivre : on le voit, l’État dépense sans compter, de plus en plus, de moins en moins bien, et sans qu’aucun
projet clair n’émerge. C’est le prix à payer pour la gouvernance autoritaire de Macron. Pour que le Président puisse encore sortir de son bureau, il est obligé d’aligner les chèques à tout propos
pour tenter d’acheter la paix sociale, avec le manque de succès qu’on lui connaît.
Où allons-nous ainsi, alors que les nuages s’amoncellent ? Le sait-il seulement ? La France est un bateau ivre, dirigée par un enfant capricieux qui nous mène dans
le mur.
La déloyauté politique de l’Allemagne envers la France est-elle devenue une habitude ?
Désignons la réalité : cela fait des mois, des années, même, que Berlin fait preuve d’une évidente déloyauté politique vis-à-vis de Paris. La France a investi beaucoup d’énergie dans le
partenariat franco-allemand. Or elle est de moins en moins payée de retour. Il est urgent de remettre la politique allemande de la France sur ses jambes.
J’ai attendu avant d’écrire cet article. Peut-être trop longtemps. Mais j’ai bien conscience de remettre en cause un pilier de la doctrine diplomatique de la
France. Notre pays a tellement mis d’énergie à développer une coopération franco-allemande qui fasse avancer l’Europe, qu’on a scrupule à prononcer un verdict tranché.
Pourtant le dossier s’alourdit chaque jour. Et il n’est pas possible de continuer dans l’illusion. Notre pays s’est déjà mis en danger en essayant de maintenir,
au-delà du raisonnable, la priorité à donner aux bonnes relations entre la France et l’Allemagne.
Trois exemples récents ou actuels
Je donnerai trois exemples qui manifestent la détérioration des relations entre les deux pays:
+ Lors du discours qu’il a fait à Prague le 29 août
2022, la France fut à peine citée par le Chancelier Scholz. Pourtant il s’agit d’un discours qui se veut programmatique sur l’avenir de l’Europe, où il est question d’élargissement, de
passage à la majorité dans les votes du Conseil Européen. Ajoutons que le discours est tenu dans une université. Ce qui est un signe envoyé par Olaf Scholz : je fais comme Emmanuel Macron, qui
avait tenu, peu après son élection, un discours sur l’avenir de l’Europe dans une grande université du continent.
+ Quelques mois plus tôt, le Chancelier avait, trois jours après le début de l’offensive russe en Ukraine, annoncé, sans avoir prévenu à l’avance son partenaire
français, la création d’un fonds dédié de 100 milliards pour développer la défense allemande. Cette nouvelle politique allemande n’a jamais été pensée dans l’optique d’une “défense européenne”.
On lisait sur un média français au mois d’octobre dernier : “La guerre en Ukraine a approfondi les désaccords entre la France et l’Allemagne avec au centre la question de la défense. En plus
des programmes communs comme l’avion du futur Scaf, le blindé MGCS ou le programme de modernisation baptisé Tigre Mark III, dont l’aboutissement traîne depuis
des années, Berlin a dévoilé un projet de bouclier aérien européen. Il s’appuie sur les F-35 américain ainsi que sur l’Iron Dome israélien. 14 pays européens veulent s’y associer, dont la
Grande-Bretagne, les pays baltes, les Pays-Bas ou encore la Finlande. Paris reste en dehors de cette initiative.”
+ Troisième exemple. L’École de Guerre Économique publie ce jour un excellent dossier sur l’ingérence des
fondations politiques allemandes dans des décisions stratégiques françaises pour matraquer un message anti-nucléaire. En particulier les fondations de gauche, telle la Fondation Heinrich
Böll proche des Verts et la Fondation Rosa Luxemburg proche de Die Linke. Il y a deux ans, l’EGE avait déjà publié un premier dossier sur la question
de la stratégie énergétique de l’Allemagne, directement opposée aux intérêts français, les combattant même, selon les auteurs.
Emmanuel Macron a eu, à l’automne dernier, un timide sursaut
Les opinions publiques des deux pays avaient été étonnées d’apprendre, à l’automne 2022, qu’une rencontre franco-allemande était annulée, faute d’accord entre les
deux parties. En janvier 2023, à l’occasion du soixantième anniversaire du traité de l’Élysée, les choses n’étaient pas vraiment reparties, malgré l’effort d’Olaf Scholz pour paraître chaleureux lors d’un
discours tenu…à la Sorbonne.
A vrai dire, Emmanuel Macron était à l’origine du report de la rencontre de Fontainebleau, à l’automne 2022. Cela partait d’un bon réflexe. Malheureusement le
président français ne semble pas avoir la bonne grille de lecture. Sinon, on comprendrait mal qu’au moment où les relations avec l’Allemagne sont devenues difficiles, le président français se
soit laisser aller à une crise majeure avec le gouvernement
italien.
De mon point de vue, Emmanuel Macron commet l’erreur de vouloir dépasser les divergences franco-allemandes par “plus de souveraineté européenne”. Or c’est
précisément là que le bât blesse. Avec le recul, le fait de pousser la candidature d’Ursula von der Leyen aura été l’une des plus grosses erreurs d’appréciation du président français. La décision
avait été prise en 2019 ; le président français avait déjà du mal avec le chancelier allemande de l’époque ; mais ce fut une erreur de penser pouvoir surmonter l’absence d’envie d’aller de
l’avant, à Berlin, en poussant à mettre “plus d’Allemagne” à la Commission.
Ursula von der Leyen a aggravé le mal : atlantiste acharnée, elle a encore
creusé la tendance allemande à faire, de plus en plus systématiquement, le choix de Washington contre Paris.
Non, il faut changer radicalement de méthode et commencer par désigner la situation pour ce qu’elle est.
Il faut désigner l’évidente déloyauté politique de l’Allemagne
Une note récemment publiée par l’Institut Montaigne nous montre la voie à ne pas suivre. Le titre suggère une analyse audacieuse puisque qu’il pose la question
de la fin du moteur franco-allemand. Las !
Plus le texte avance, plus la réalité est édulcorée. Après un tableau des divergences réelles entre les deux pays, le rapport fait tout pour positiver, avec des arguments curieux :
(1)L’Allemagne a dû s’adapter à la perte de son principal partenaire énergétique ; la Russie ; certes, mais enfin l’Allemagne avait le choix de faire autrement ;
Madame von der Leyen, avec enthousiasme et Monsieur Scholz, avec circonspection, ont choisi de s’aligner sur la position américaine dans la guerre d’Ukraine. Est-ce une raison pour vouloir faire
peser sur leurs voisins les conséquences de deux tournants énergétiques radicaux : d’abord la sortie du nucléaire, qui a renforcé la dépendance de l’Allemagne à la Russie ; (2) la rupture avec la
Russie qui fait perdre à l’Allemagne l’avantage d’une énergie bon marché. On comprend d’ailleurs d’autant moins que Berlin n’en ait pas tiré la conclusion que le nucléaire français avait
finalement du bon.
(2) Paris doit comprendre que la marge de manœuvre d’Olaf Scholz est réduite vu la difficulté de faire tenir ensemble une coalition tripartite. Mais en quoi cela
concerne-t-il la France ? Et puis, si l’on considère la position des Verts et des Libéraux sur la guerre en Ukraine, éventuellement plus offensive en faveur du soutien à Kiev que le Chancelier,
cela ne nous dit pas pourquoi, dans un moment où l’Union Européenne ressent le besoin de renforcer sa défense, l’Allemagne joue systématiquement contre l’idée d’une coopération renforcée de la
France et de l’Allemagne en matière de défense.
(3)Les auteurs du texte écrivent, pour finir: “Depuis
la pandémie, les relations commerciales entre les deux pays se sont intensifiées, l’industrie
allemande se concentrant davantage sur l’Europe, notamment la France. En 2021, l’Allemagne est restée de loin le premier partenaire commercial de la France, avec un volume total d’échanges de 165
milliards d’euros (+12 % par rapport à 2020) ; elle est son premier client et son premier fournisseur. En outre, l’Allemagne est devenue en 2021 le premier investisseur en France, devant les
États-Unis. Les 4 500 entreprises allemandes présentes en France emploient 325 000 personnes, tandis que les 5 700 entreprises françaises implantées en Allemagne ont créé plus de 400 000 emplois
et génèrent un chiffre d’affaires de 86 milliards d’euros”. En effet ; mais on comprend d’autant moins qu’avec un tel degré d’interpénétration entre les deux économies, Berlin se comporte,
finalement, avec une évidente déloyauté politique.
Faut-il rappeler : la sortie de l’énergie nucléaire civile décidée sans sommation et de manière unilatérale par Madame Merkel au printemps 2011 ? La décision, là
encore solitaire, prise par la Chancelière, le 4 septembre 2015, d’ouvrir sans contrôle les frontières aux réfugiés fuyant les conflits syrien et libyen ? Et la non moins solitaire visite au
président turc Erdogan pour obtenir le tarissement du flux des réfugiés ? Faut-il évoquer le manque de loyauté de Madame Merkel vis-à-vis du partenaire français pour faire appliquer les accords
de Minsk, dont une application stricte aurait évité l’actuelle guerre ? Et que dire de la manière dont la Chancelière a fait poireauter Emmanuel Macron sur la perspective d’un “budget de la zone
euro” jusqu’à ce que le COVID oblige à prendre des mesures mais amène l’Allemagne à changer le plan français et confie à la Commission européenne (où l’influence allemande est plus forte qu’au
conseil des gouverneurs de la BCE) le soin d’un emprunt pour relancer l’économie ?
Cette déloyauté du gouvernement allemand oblige la France à changer de méthode dans l’UE
J’ai suffisamment critiqué les erreurs commises par la France dans sa relation avec l’Allemagne – que ce soit le manque de générosité de François Mitterrand au
moment de la chute du Mur de Berlin ou l’accent que j’ai toujours mis sur le non-respect, par tous nos présidents de Jacques Chirac à Emmanuel Macron, des engagements budgétaires pris à
Maastricht – pour pouvoir insister, ici même, sur le fait que la France a beaucoup donné, dans le partenariat franco-allemand. Elle a beaucoup fait confiance. Certains diront même trop. C’est la
raison pour laquelle la déloyauté politique allemande envers la France au sein de l’Union Européenne devient insupportable.
J’ai si fréquemment insisté sur les erreurs de négociation commises par la France que je puis me permettre d’écrire ici que le comportement des deux derniers
chanceliers envers la France est inacceptable. Nicolas Sarkozy sait-il la détestation avec laquelle Angela Merkel parlait de lui en off à des journalistes allemands ? (Il est vrai que la
Chancelière n’aimait pas qu’un président français lui résiste). François Hollande s’est-il rendu compte de l’occasion qu’il a laissée passer d’assainir les relations franco-allemandes par une
franche explication lorsqu’on a découvert que certains des terroristes du Bataclan, en novembre 2015, étaient passées par la frontière grande ouverte de Madame Merkel deux mois plus tôt ? Est-ce
qu’Emmanuel Macron voit qu’Ursula von der Leyen n’a rien proposé en retour du soutien que lui a accordé le président français pour qu’elle obtienne la présidence de la Commission ?
Il est temps que la France redéfinisse le partenariat franco-allemand en fonction de ses intérêts et, donc, bloque, le temps qu’il faudra, un certain nombre de
dossiers auxquels l’Allemagne tient.
Il est urgent de mettre fin à l’opposition allemande au nucléaire français. Quoi que pense Berlin, la France avancera sur ce sujet. Et Paris doit renégocier le
marché européen de l’électricité. On peut bien pointer du doigt les déficits français ; mais il y a plus grave : avoir, par complaisance envers l’Allemagne, déjà partiellement sortie du
nucléaire, accepté l’ARENH en 2010.
Il est essentiel que la France tire les conséquences du refus allemand d’une défense européenne autonome.
Surtout, Paris ne peut plus donner la priorité à un accord avec l’Allemagne avant de négocier avec les autres partenaires européens. Remettons la politique
européenne de la France sur ses jambes. Sur chaque dossier, désormais, Paris se doit de créer une majorité de soutien sans l’Allemagne.
Voilà les principes posés d’une nouvelle méthode française dans les relations avec l’Allemagne. Dans les semaines et les mois qui viennent, j’en proposerai des
déclinaisons pratiques.
L’arrêt de la Cour d’appel de Paris condamnant Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog et Gilbert Azibert dans la fameuse affaire des écoutes a provoqué une
certaine émotion, dans la sphère politique bien sûr mais également dans la sphère médiatique. Beaucoup des journalistes qui avaient assisté aux audiences de première instance et d’appel,
et par conséquent constaté le vide du dossier, posaient la question d’une décision directement politique.
Pour ma part il y a longtemps que je serine sur cette question du dévoiement de la magistrature qui a fait de la justice, en violation de la séparation des
pouvoirs, une force politique autonome sans légitimité de l’élection démocratique.
J’ai même consacré un ouvrage de 600 pages à l’histoire du phénomène. Il a été commenté, jamais réfuté.
Certains magistrats se sont émus du fait que la décision de la Cour ait été largement critiquée. L’un d’entre eux a écrit sous pseudonyme un article dans la
revue juridique professionnelle «
l’Actualité juridique ».
J’ai publié une réponse dans les mêmes colonnes. Mais on trouvera ci-dessous une version plus longue de mon texte qui développe un peu plus l’analyse que je
fais de ce qui constitue un danger démocratique.
Il y a 20 ans, à l’occasion de l’audience de la Cour d’assises d’appel de Paris dans l’affaire d’Outreau, j’avais
publié une tribune libre qui exprimait mon diagnostic personnel sur le fonctionnement de la magistrature, qui était déjà assez direct, ce qui ne surprendra pas ceux qui me
connaissent. Je reproduis ici ma conclusion : «La tentation de
l’autisme est pourtant une stratégie risquée pour le corps lui-même. Est-il sûr que l’opinion publique française s’en contente, alors qu’elle se méfie désormais de sa propre justice ?
Quel intérêt de se vivre en forteresse assiégée au risque de se transformer en une «forteresse vide» ? Ne serait-il pas temps de relever les défis d’aujourd’hui ? Amis magistrats, encore
un effort pour être vraiment des juges.»
La publication dans les colonnes de «l’Actualité
juridique» de l’article de Étienne Ortecan magistrat parquetier sous le titre : «Affaire
Sarkozy : la rhétorique toxique du peuple contre les élites» me démontre que non seulement cela ne s’est pas arrangé, mais que si la forteresse existe toujours, elle s’est
remplie pour devenir désormais une force autonome qui entend exercer une influence directement politique sur la société française.
À la phrase figurant dans le chapeau «l’auteur dénonce les
dangers d’une rhétorique, déjà utilisée par François Fillon, qui soutient la thèse d’une justice politique», je répondrai qu’il n’y a pas que François Fillon. Les gazettes sont
remplies de tribunes qui s’alarment d’un certain nombre de dérives, en particulier après la
condamnation en appel de Nicolas Sarkozy dans l’affaire «des écoutes». Qui présente une caractéristique particulière qu’avait reflétée les articles lors de l’audience de première
instance. Le vide du dossier et les libertés prises avec un grand nombre des principes fondamentaux qui gouvernent le déroulement du procès pénal avaient sauté aux yeux des chroniqueurs
qui ont enfin manifesté surprise et interrogations.
J’ai personnellement moi aussi adopté cette rhétorique, après un travail relativement approfondi, et la publication d’un livre copieux (600 pages) qui
retrace ce qui constitue un dévoiement, sous le titre justement de «Une justice
politique». Il a fait l’objet de chroniques, de recensions, d’interviews finalement assez nombreuses dans la presse sauf curieusement (ou pas) dans la presse dite «de gauche». Mais
curieusement toujours, aucune réaction publique, discussion ou réfutation du côté des magistrats. Rien sur un certain nombre de mes affirmations dont le moins que l’on puisse dire est
qu’elles étaient souvent assez sévères. Le silence est comme chacun sait une autre méthode pour éviter le débat contradictoire qui est pourtant la clé de l’élaboration de la vérité
judiciaire. Petit préalable habituel, l’auteur a toujours été un adversaire acharné du camp politique incarné par Nicolas Sarkozy et François Fillon. Donc critiquer la politisation de la
justice est l’expression du souci d’un citoyen et non une défense des personnes concernées.
On travaille vite au PNF
!
Le problème est que tout d’abord l’article de Étienne Ortecan utilise l’affirmation comme seul mode d’appréhension du réel, pour réfuter cette idée d’une
politisation de la justice. Par exemple, il disqualifie la défense de François Fillon non pas sur le fond, mais sur les formes qu’elle a prises. François Fillon s’est incontestablement
maladroitement défendu, alors on présente ses déclarations comme ridicules. Pensez donc, il a parlé de «cabinet noir»,
impossible n’est-ce pas ? Le problème c’est que deux journalistes du Canard
enchaîné ont à ce moment-là publié un livre (Bienvenue place Beauvau) qui en décrivait la réalité et le fonctionnement. L’article de Ortecan poursuit : «le palmipède publiait
toute une série d’articles mettant en cause l’ancien premier ministre». Que voilà une Drôle de présentation ! Il convient de rappeler mais pour cela il faudrait s’intéresser aux
faits, qu’il s’agit d’abord d’un papier lancé comme une bombe par le Canard
enchaîné dans son édition du 25 janvier 2017. Le même jour à 11 heures du matin le PNF annonçait l’ouverture d’une enquête préliminaire pour détournements de fonds publics, abus
de biens sociaux et recel de ces délits. On travaille vite au PNF ! Même si on a une lecture très sélective du Canard enchaîné.
Il me souvient d’un article du palmipède pointant les pressions en forme de trafic d’influence de collaborateurs de François Hollande à l’Élysée pour obtenir du ministre du budget la
remise des pénalités infligées à Mediapart pour ses fantaisies en matière de calcul de TVA.
On ne va pas ici multiplier les exemples sur l’étrange procédure Fillon, mais retenir celui de la publication par le Monde 10 jours plus tard d’une copie
sélective d’un certain nombre d’éléments de l’enquête diligentée toute affaires cessantes. Les seuls qui avaient accès à ces pièces étaient les magistrats du PNF et les policiers qu’ils
avaient mandatés. Il y avait donc eu une violation grave de la Loi française, commise soit par des policiers, soit des magistrats, tous assermentés et spécialement chargés de la faire
respecter. Comme d’habitude, cette violation particulièrement grave en période électorale et constituant une manœuvre de nature à altérer la sincérité du scrutin présidentiel, n’a eu
aucune suite judiciaire malgré la plainte déposée par François Fillon. On imagine qu’elle dort paisiblement dans une des armoires du parquet.
Un apolitisme vraiment
étrange
L’article de Étienne Ortecan laisse apparaître autre chose comme une sorte d’ingénuité. La justice n’est pas politisée nous dit-il alors même qu’il laisse
apparaître son propre engagement personnel dans les arguments qu’il développe. Il commence un de ses paragraphes par la formule suivante : «En effet, il s’agit
d’une défense qui respire totalement l’air du temps. Le peuple contre les élites». Donc Sarkozy et Fillon sont d’horribles populistes qui osent dire du mal de la «gauche». Présentée
comme victime de scandaleuses imputations : «Nicolas Sarkozy surfe
sur l’ambiance actuelle qui est de disqualifier d’emblée tout discours ou toute expression venant de cette «gauche» systématiquement décrite comme violente et responsable de la montée de
l’extrême-droite, qui terroriserait la population avec son militantisme, sa pensée unique, son wokisme et son islamo-gauchisme ». Du Libération dans
le texte. Les opinions politiques personnelles de Étienne Ortecan sont tout à fait honorables et l’auteur en partage certaines, mais vouloir exonérer la justice de l’accusation d’être
politisée en démontrant qu’on est soi-même engagé d’un côté, ce n’est peut-être pas très heureux. On retrouve d’ailleurs tout le langage de la Doxa du gauchisme culturel, à base
d’accusations de complotisme, populisme, fourriers des heures sombres, et de favoriser «une tradition qui
revient en force et s’impose peu à peu dans l’esprit des téléspectateurs assidus des chaînes de télévision comme BFM et CNEWS ou autres auditeurs fidèles à RMC et SUD RADIO.» Eh
bien, voilà Monsieur le procureur qui affirme tranquillement, que les couches populaires et les masses sont stupides et incultes, qu’elles regardent ou écoutent les mauvais médias au lieu
d’être abonnées à Libération et
à Télérama comme
tout le monde. Jolie démonstration finalement qui en dit long sur un des problèmes qui frappent la Justice aujourd’hui.
L’indépendance n’est que l’outil de
l’impartialité
La liberté de conscience et d’opinion est quelque chose de fondamental, mais encore faut-il se rappeler que le juge est là non pas pour aider à disqualifier
politiquement et médiatiquement un candidat à la présidence de la République en favorisant l’élection d’un parfait inconnu sorti de nulle part. Il n’est pas là non plus pour imposer sa
morale à la société, mais pour arbitrer entre des intérêts contradictoires.
Et pour cela, l’indépendance du juge siège est quelque chose de fondamental, mais pas une fin en soi. Ce n’est que l’outil permettant d’utiliser le principe
cardinal de l’impartialité. Or la définition quasi officielle de celle-ci se trouve dans un article publié par le Monde sous la signature de deux anciens dirigeants des deux principaux
syndicats de magistrats à l’occasion de la fameuse affaire du Mur des cons : «une fois de plus
cette affaire va servir à défendre une conception abstraite et surannée de l’impartialité du juge sous-tend le code de déontologie des magistrats publiés en 2010 par le CSM : le juge doit
être transparent sans sexe sans opinion et sans engagement». Mais enfin, personne ne demande que les magistrats soient personnellement transparents, asexués ou sans opinions
politiques, mais que leurs décisions le soient ! Elles ne sont pas rendues à titre personnel, en tant que femmes (ou hommes) en tant qu’électeurs, ou en tant que militants, mais au nom du
peuple français. Comment peut-on être à ce point étranger à une telle évidence ?
Pas d’hypocrisie dans le débat
!
Et puis au fond, la défense du corps des magistrats est quelque chose de légitime, et comme dans tout débat contradictoire la mauvaise foi est recevable,
c’est l’affaire de celui qui écoute, à lui de faire le tri. Mais ce qui est plus désagréable, c’est une forme d’hypocrisie. Celle qui consiste à nier publiquement un certain nombre de
faits, à revendiquer une forme de pureté, alors qu’en privé dans les couloirs, et dans les conversations discrètes on reconnaît l’existence de ces dévoiements. Reprocher à François
Fillon, qualifié de complotiste, d’avoir parlé de l’existence : «un cabinet noir,
d’une concertation entre adversaires politiques, journalistes et magistrats» alors que chacun sait que c’est exactement ce qui s’est passé, oui c’est de l’hypocrisie. Prétendre que
la fulgurante et sans précédent première phase de l’instruction Fillon (47 jours) s’est déroulée normalement, uniquement dictée par les contraintes de la procédure pénale, c’est se moquer
de ses interlocuteurs. Dire que les décisions piétinant le secret professionnel des avocats rendues à l’occasion de l’affaire des écoutes ne sont que l’application d’une jurisprudence
traditionnelle, qu’il n’y a pas eu d’abandon du principe d’interprétation restrictive de la loi pénale, que la justice poursuit ceux qui violent les règles des secrets de l’enquête et de
l’instruction, asséner que la répression de masse dont a été victime le mouvement social des Gilets Jaunes est une invention, que l’entourage de Emmanuel Macron ne bénéficie d’aucune
mansuétude dans le traitement judiciaire des collections d’affaires qui le concernent, et enfin que les rapports entre les magistrats et les avocats sont ensoleillés comme jamais, c’est
nier consciemment une réalité vécue.
La justice française est confrontée aujourd’hui à toute une série de problèmes. Le premier d’entre eux est évidemment le manque criant de moyens, le service
public de la justice étant plus que jamais le parent pauvre budgétaire de notre pays. Mais cette question de la politisation du corps des magistrats devenue problématique en est le
second. Cette dérive a une histoire et des causes. C’est le fruit d’un processus qui a vu, depuis une quarantaine d’années, le corps prendre une autonomie vis-à-vis de sa traditionnelle
et séculaire dépendance vis-à-vis de l’exécutif. Malheureusement cette autonomie au lieu d’assurer son impartialité en a fait une force politique qui semble aujourd’hui vouloir utiliser
ce nouveau pouvoir. Rendant boiteuse la séparation des pouvoirs et installant vis-à-vis du peuple au nom duquel sont rendues les décisions de justice une coupure qui peut s’avérer
dangereuse.
Il y a une règle qui ne se dément jamais, si l’on assigne à la justice des fins et des objectifs qui ne sont pas les siens, cela ne peut se faire que par la
violation des principes fondamentaux et par conséquent exposer aux risques de l’arbitraire
Le long sombrage de la question de la
loi sur la réforme des retraites, avec de très nombreuses manifestations en France, l’emploi à répétition du 49.3 par le gouvernement français, des concerts de casseroles pour accueillir
les membres du gouvernement, le rejet de l’article premier de la proposition de loi du groupe LIOT (Libertés, indépendants, outre-mer et territoires), visant à abroger la
retraite à 64 ans, devrait montrer au monde le 8 juin, si oui ou non, la France est officiellement devenue une dictature.
«La démocratie est en danger»
Bertrand Pancher, le co-président du groupe LIOT à l’Assemblée, qui déplore une «obstruction
systématique» de la macronie a réagi, sur BFMTV, à
la suppression de l’article premier de la proposition de loi d’abrogation de la retraite à 64 ans. Selon lui, «ne pas laisser voter
l’Assemblée sur la réforme des retraites relève du jamais-vu». Il dénonce «l’obstruction
systématique de la majorité présidentielle» qui «devient une
caricature du fonctionnement de nos institutions». Jean-Luc Mélenchon a tweeté : «La
démocratie est en danger. La macronie interdit le droit constitutionnel d’amendement. Du jamais vu. Il faut protester devant les organisations internationales de respect des droits de
l’homme et du citoyen».
«Le déni de démocratie
continue», déplore Charles
de Courson, membre du groupe LIOT à l’origine de la proposition de loi d’abrogation de la réforme des retraites, depuis l’Assemblée nationale. Il a annoncé : «Je
redéposerai un amendement pour rétablir l’article premier», celui visant à abroger la retraite à 64 ans.
Jean-Jacques Urvoas, professeur de droit public, ex-ministre de la Justice, garde des Sceaux (2016-2017), a fait
savoir : «Le déroulement des
travaux de la commission des affaires sociales témoigne d’un profond recul du 1er droit des parlementaires : celui d’amender les textes. Un recul dont la conséquence dépassera le seul
sujet du jour et contribuera à l’affaissement supplémentaire de l’Assemblée nationale».
Le groupe LIOT rappelle : «Empêcher
les députés de voter va à l’encontre de notre constitution».
Enfin, pour Charles de Courson, député de la Marne, «ce
serait invraisemblable que l’amendement rétablissant l’article premier du groupe Liot soit jugé irrecevable» car «cela créerait un
précédent redoutable. Cela voudra dire qu’on pourra toujours bloquer une proposition de loi». Aurélien Pradié, député du Lot Les Républicains, dénonce «une
entorse à la séparation des pouvoirs»: «L’exécutif a fait
fuiter le fait que si la présidente de l’Assemblée nationale [Yaël Braun-Pivet] n’obéit pas au commandement donné par l’Élysée de saboter la proposition de loi, alors elle devra quitter
la majorité».
«Braquage démocratique»
Observateur
Continental avait déjà signalé, citant le député LFI et journaliste, François Ruffin, qu’«il y a une crise
démocratique évidente» dans le pays et avertissait que «les citoyens, les
médias et les responsables politiques d’autres pays regardent l’évolution des événements en France avec intérêt» car «la question est de
savoir dans combien de temps Emmanuel Macron et le gouvernement de sa première ministre, Elisabeth Borne, vont tomber».
Charles de Courson a signalé que l’exécutif se doit de laisser
s’exprimer les députés car c’est ce qui fait la réalité d’une démocratie : «Puisqu’il est à la
mode de redécouvrir notre Constitution, je voulais en citer un qui a curieusement disparu des débats. L’article 24 : le Parlement vote la loi». «L’opposition, ulcérée
par les manœuvres du gouvernement pour saboter la proposition de loi LIOT dénonce un braquage démocratique», avertitFranceinfo.
Ainsi, le président français, Emmanuel Macron, la Première ministre française, Elisabeth Borne, interviennent sur le pouvoir législatif ne garantissant pas
la séparation des pouvoirs comme cela doit être le cas dans une démocratie. Éric Coquerel, qui a déclaré recevable la proposition de loi pour abroger la réforme des
retraites, a estimé sur BFMTV-RMC que
la «macronie a un
problème vis-à-vis de la démocratie parlementaire».
Charles de Courson, redoutant de voir la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, refuser l’amendement rétablissant l’article premier du
groupe LIOT en le jugeant irrecevable le 8 juin, a averti que
«ce
gouvernement finira par être renversé s’il continue de se comporter comme s’il était majoritaire». «Mon ambition est de
mettre fin au déni de démocratie», a-t-il expliqué.
«On est en train de glisser très très vite dans la dictature»
Pour François Asselineau, candidat à l’élection présidentielle de 2017, et président de l’UPR, les députés doivent saisir l’article 68 de la constitution
pour engager la procédure de destitution d’Emmanuel Macron. Il a fait
savoir dans un entretien avec Nicolas Duval que la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a été convoquée à l’Élysée et par Elisabeth Borne, la Première ministre
française, et qu’ils l’ont chapitrée pour refuser la proposition de loi du groupe Liot (Libertés, indépendants, outre-mer et territoires) le 8 juin. «Cela veut dire que,
Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, s’est couchée devant l’exécutif», dénonce-t-il. Il martèle que «ces événements, que
nous vivons là, sont d’une extraordinaire gravité». Il rappelle que la loi sur les retraites n’a jamais été votée, ce qui est contraire à l’article 24 de la constitution qui stipule
que le parlement vote la loi et que ce qui se passe actuellement est en train de créer une jurisprudence. «On est en train de
glisser très très vite dans la dictature», met en garde François Asselineau. Ce 8 juin est la date qui permettra d’officialiser, donc, si la France a glissé dans la
dictature.
Le G7 s’est déroulé dans une ambiance d’agacement diplomatique à Hiroshima. Macron a voulu y faire l’intéressant en y imposant physiquement le clown Zelensky, directement amené par avion officiel
français depuis le sommet de la Ligue Arabe. Ce passage en force a indisposé les pays asiatiques. Surtout, alors que Macron appelait les Européens à ne pas se laisser vassaliser par les
Etats-Unis dans les relations avec la Chine… il n’a pas bronché contre le communiqué final inspiré par la ligne dure du Deep State américain, que Joe Biden n’est manifestement plus en mesure de
tenir. Insultant pour la Chine, le communiqué du G7 montre, en tout cas, que Sleeping Joe est capable de faire manger son chapeau à Macron sans que notre Président n’ose même protester… Macron
aura poussé l’humiliation française jusqu’au bout.
Le G7 est un club de dirigeants désemparés. On est désormais très loin des certitudes des années 1970, quand le
“Groupe des pays les plus industrialisés” semblait l’outil adéquat pour faire face aux crises pétrolières. On est encore plus loin du triomphalisme des années 1990, quand la “victoire américaine”
dans la Guerre froide semblait ouvrir la voie à un monde unipolaire dans lequel le G7 jouerait le rôle d’un boîtier de vitesse.
Seul pays non occidental du groupe, le Japon a bien montré, en élargissant les
invitations, que le G7 ne suffisait plus : En particulier, le Brésil et l’Inde, membres des BRICS, avaient été conviés. De fait, le G7 sent bien la puissance montante du club désormais rival,
comprenant, outre les deux suscités, la Russie, la Chine et l’Afrique du Sud – mais surtout ayant reçu une bonne vingtaine de
candidatures d’adhésion.
Et puis, il y a la réalité des chiffres ! Les BRICS viennent de passer juste devant le G7 en termes de PIB cumulés. Ils représentent 31% du PIB mondial, contre
seulement 30% au G7 :
Le “cirque Zelensky” ne fait plus recette
Evidemment, les médias subventionnés s’extasiaient à l’avance devant la nouvelle prestation de Zelensky. Bon, on est un peu gêné quand on voit qu’il a comparé Bakhmout à
Hiroshima. Mais le “cirque Zelensky” – comme l’appelle méchamment et justement Laurent Gerra – fait
une tournée mondiale. Après le Vatican et Rome, Aix-La-Chapelle, Paris, le sommet de la Ligue Arabe….
Le problème, c’est que l’homme commence à fatiguer. Amener au Pape une icône de la
Vierge à l’Enfant, sur laquelle Jésus est quasiment effacé – pour signifier la souffrance des enfants ukrainiens – cela ne se fait pas; et François, d’habitude patient, a jugé l’attitude peu
respectueuse des chrétiens. Expliquer aux dirigeants des pays arabes qu’ils ne sont pas assez vigilants face
à la Russie, c’est pour le moins presque aussi maladroit que de banaliser la mémoire japonaise d’Hiroshima et de Nagasaki.
Il y a bien Emmanuel Macron pour continuer à soutenir Zelensky, au point de mettre à sa disposition un avion de la République
Française.Depuis plusieurs jours, le président ukrainien se déplace
aux frais du contribuable français: d’abord pour aller au sommet de la Ligue Arabe en Arabie Saoudite; puis à Hiroshima ! On remarquera au passage que les oppositions sont bien muettes
sur le sujet ! Personne ne demande au président le “pognon de dingue” dépensé pour soutenir le président d’un pays en guerre – alors que nous ne sommes officiellement pas
co-belligérants.
Et aucune grande voix politique ne s’est élevée à notre connaissance pour s’étonner qu’on mobilise l’armée de l’Air française pour
escorter un chef d’Etat étranger. Au contraire on laisse Macron pérorer sur le sujet, expliquer que c’est bon pour la victoire de l’Ukraine et pour le retour de la paix en Europe!
En fait, Macron est comme souvent bien en retard sur les événements. Zelensky semble s’être imposé, une fois de plus – une fois de trop? – à
la réunion. Le communiqué du G7 ne consacre qu’un petit paragraphe au soutien à l’Ukraine. Et l’on a appris que Zelensky n’avait pas pu, dans les couloirs du sommet, rencontré le président
brésilien Lula comme il le souhaitait.
Pas de découplage avec la Chine
Sur le fond des décisions, ce G7 a confirmé l’incertitude stratégique dans laquelle se trouve désormais l’Occident. Faut-il rompre avec le bloc sino-russe qui se
dessine et revenir à la bipolarité du monde ? Faut-il au contraire tenter de recoller les morceaux et éviter les disputes de famille qui tourneraient définitivement le dos à l’optimisme des
années 70 et prendrait acte d’une division comme au bon vieux temps ?
Le manomètre du G7 a cette fois tourné du côté du recollement du
vase en précisant son objectif :
coordonner notre approche de la résilience économique et de la sécurité économique basée sur la diversification et l’approfondissement des partenariats et la réduction des risques, et non le
découplage
Communiqué
du G7
Certes, on continue à parler de l’agression illégale de la Russie en Ukraine, certes, on continue à énumérer une multitude d’objectifs utiles pour la planète. Mais,
sur le fond, on se pose désormais la question de revenir à une sorte de Yalta spontané. Pour l’instant, les Occidentaux n’en veulent pas, mais le “decoupling” si cher à Donald Trump est une idée
qui fait son chemin. Rien n’exclut qu’il prenne définitivement forme dans les années à venir par une rupture entre la Chine et le reste du monde.
Comme l’a indiqué Edouard, le Japon lui-même ne s’est en tout cas pas senti très à l’aise avec les conditions d’organisation de ce sommet qui a fini par maltraiter
et fâcher la Chine.
La Chine fâchée par les Occidentaux
Le communiqué du G7 a d’ailleurs multiplié les allusions désagréables à la Chine, réclamant une attitude plus réservée en Chine méridionale et rappelant
l’importance des Droits de l’Homme et de l’état de droit. On sent ici que les relations internationales se tendent et que tout ne tourne plus complètement comme avant.
En réaction, le gouvernement chinois a fait part de son “vif mécontentement”. Pour Emmanuel Macron, il s’agit d’une puissante défaite ! Lui qui appelait, il y a un
mois, les Européens à ne pas se laisser vassaliser par les Etats-Unis dans l’affaire de Taïwan, a à nouveau perdu toute forme de crédit. Il a dû s’aligner sans coup férir sur une position
totalement soumise à l’ami américain, et à rebours des déclarations qu’il avait pu faire retour de Chine.
Au passage, le Président, après cette humiliation fait une escale en Mongolie extérieure qui agace la Russie et la Chine. Là aussi, on se demande quelle est la
cohérence, quelle est la sincérité de ses choix politiques.
La grande tournée dans le Pacifique de Biden fait pschitt
L’obsession américaine est de faire basculer l’Inde dans le camp des anti-russes. Le Courrier des Stratèges vous fait régulièrement part des analyses de M.K.
Bhadrakumar, lui-même ancien diplomate indien sur le sujet. Dans sa dernière
contribution, il fait remarquer que le président américain comptait beaucoup sur l’enchaînement entre le G7 – où le président indien Modi était invité – et le QUAD, Le “dialogue de sécurité
quadrilatéral”, regroupe l’Inde, les USA, le Japon et l’Australie, dans le but de contenir la poussée chinoise dans le Pacifique. Il s’agit pour l’instant d’un forum de concertation.
Mais Joe Biden a dû annuler sa présence au sommet du QUAD qui se tient cette semaine à Sydney. La crise politique entre Démocrates et Républicains, au Congrès,
autour du plafond de la dette, ne trouve toujours pas de solution. Or la date fatidique pour trouver un accord est le 1er juin. Et, dans le climat mondial actuel, un échec de la
négociation ne signifierait pas seulement que des fonctionnaires fédéraux resteraient à la maison sans salaire, comme dans nos séries politiques américaines préférées. Cela pourrait
faire carrément s’effondrer la confiance mondiale dans l’économie américaine et le dollar.
Le Président américain semble nerveux au point d’avoir demandé à un journaliste qui posait une question insistante sur le sujet de “la boucler”.
Peut-être les Etats-Unis sont-ils tout simplement à bout.
Ce lundi 14 mai, Eric disait la lassitude que nous inspire à tous le retour en force de la logorrhée présidentielle, que les coups rudes portés par les oppositions avaient un temps tarie. Vous ne
serez pas étonnés si je vous dis que, ce soir, Eric, a trouvé une bonne raison de ne pas pouvoir regarder l’interview présidentielle. Il m’a assigné devant mon écran pour que je puisse vous
livrer une analyse. Deux points ont attiré mon attention: le “en même temps” présidentiel atteint son point de rupture : Il est devenu pure et simple incohérence! On ajoutera la fébrilité
d’Emmanuel Macron qui, visiblement, redoute une défaite à l’Assemblée le 8 juin prochain. Le gouvernement et les forces qui le soutiennent à l’Assemblée cherchent à tordre une nouvelle fois la
Constitution pour le Président. On parle d’un recours à l’Article 40 qui prescrit que propositions et amendements des parlementaires ne sont pas recevables s’ils entraînent une diminution des
recettes ou un alourdissement des charges publiques. Visiblement le Président et son premier ministre ont définitivement décollé du réel. A moins, l’inconscient étant, comme disait Lacan,
“structuré comme un langage”, que Macron recherche sa défaite de “juin 40”! Une chose est certaine : Acculé par ses adversaires, le Président est désormais dans une impasse. C’est le moment de
redoubler d’efforts pour obtenir le changement libérateur : La convocation de nouvelles élections, législatives et même présidentielles.
Le Président est sous pression. Il alterne les interviews ratés et les monologues désastreux. Ce soir on était dans l’interview en tête-à-tête à l’Elysée. J’imagine
que nous sommes de moins en moins nombreux à regarder in extenso une telle intervention présidentielle. Mais tant que l’adversaire n’a pas capitulé, ses moindres faits et gestes doivent être
observés!
Je ne voudrais pas vous lasser en vous énumérant le moindre détail d’une parole présidentielle démonétisée. J’ai retenu deux passages, qui me semblent trahir
l’usure d’Emmanuel Macron. D’abord, concernant la guerre d’Ukraine:
Il faudra qu’on nous explique comment on peut “en même temps”, livrer des armes à l’Ukraine et ne pas être en guerre avec la Russie. Visiblement, l’élève Macron a
été sacrifié, lui qui est un enfant d’après la Loi Haby et son massacre de l’Ecole. Il n’a jamais fait de logique. Il n’a jamais, non plus, été consigné, le nombre d’heures qu’il fallait pour
recopier quelques centaines de fois la phrase : “Je m’engage à ne plus tenir des propos incohérents et à toujours respecter les exigences des ‘idées claires et distinctes” que le philosophe
Descartes attendait de toue personne de bon sens”.
Ajoutons que le Président trompe les Français quand il prétend que les armes mises à disposition ne toucheront jamais le territoire russe. Aussi récemment que
samedi 13 mai, un ou plusieurs missiles occidentals ont abattu avions et hélicoptères russes qui volaient dans la région de Briansk. Emmanuel Macron a confirmé, dans la foulée, que la France
entraînerait des pilotes ukrainiens. Pour faire des figures acrobatiques au-dessus de la Mer Noire ?
Non ! Le président manque à tous ses devoirs de protection envers le peuple qu’il est censé mettre à l’abri des conflits. Il n’est pas le seul à se comporter ainsi.
Le dimanche 14 mai, la présidente du Conseil des ministres italien et le Chancelier allemand ont aussi promis d’armer un peu plus l’Ukraine.
Pour autant, cela n’exonère pas Emmanuel Macron d’une lourde responsabilité morale dans cette affaire: par exemple, s’il y avait eu un journaliste pour
l’interroger, à la place de l’inexistant Gilles Bouleau, il aurait fallu faire remarquer au président, qui s’est vanté deux fois d’avoir livré des canons Caesar à l’Ukraine, qu’ils ont servi à
tirer sur des quartiers civils à Donetsk, faisant plusieurs dizaines de victimes depuis un an.
Gilles Bouleau a aussi oublié de demander à Emmanuel Macron comment il peut “emm….les Français” pour une réforme qui selon lui ne produira que 15 milliards
d’économie tout en promettant, le 14 mai au soir, une somme équivalente à Vladimir Zelenski.
“Les gens qui travaillent et les gens qui ne font rien”
Si seulement, il y avait eu une vraie interview, serrée ! La fébrilité du Président aurait été encore plus évidente :
Il vaut la peine de regarder cette longue séquence, où le Président se prend les pieds plusieurs fois dans le tapis. Il cite le PDG de Pfizer – alors que
l’entreprise, désormais, est associée par des millions de Français aux effets secondaires du vaccin. Ensuite, il parle de “Monsieur Musk”: actuel champion de la liberté d’expression mais,
surtout, l’un des plus grands industriels vivant, symbole de tout ce qui manque à la France.
Continuant à s’enfoncer, Emmanuel Macron est obligé de mentionner qu’il a été obligé de donner à ses deux interlocuteurs – et l’on suppose à d’autres – des
explications sur les manifestations en cours. Il y avait d’ailleurs une casserolade devant le château de Versailles !
Or, pour s’en sortir, que fait le Président ? Il dit avoir déclaré à ses interlocuteurs, que grèves, opposition et manifestation n’étaient pas le fait du secteur
privé. On peut être sûr que les syndicats et les manifestants apprécieront ! Plus largement, comment Emmanuel Macron peut-il être dans un tel déni de réalité, alors que plus de 90% des
actifs sont depuis le départ et restent opposés à la réforme des retraites ?
Le spectre du 8 juin 2023
Un spectre hante le palais présidentiel et l’Hôtel Matignon : La perspective du 8 juin prochain.
Le groupe LIOT (celui du héros parlementaire de la motion de censure, Charles de Courson), qui, profitant de sa niche parlementaire, a décidé de proposer
l’abrogation de la réforme des retraites. Or, les chefs des groupes
parlementaires de la majorité gouvernementale (relative) sont pessimistes: en particulier il n’est pas du tout sûr que le groupe LR puisse être discipliné, cette fois. Les syndicats voient
dans ce vote une occasion inespérée de prendre une revanche sur l’arrogance présidentielle.
Du coup, une réunion s’est tenue,
dimanche, entre le Premier ministre, Elisabeth Borne, et les présidents des trois groupes, Renaissance, Horizons et Modem. Ce qui a filtré a été suffisant pour faire réagir le groupe
parlementaire premier concerné, LIOT. Si l’on en croit Europe 1 :
Ce qui inquiète tant les parlementaires, c’est la perspective évoquée d’utiliser l’Article 40 de la Constitution :
“Majorité
et gouvernement cogitent autour de l’article 40 de la
Constitution, qui prescrit que propositions et amendements des parlementaires ne sont pas recevables s’ils entraînent une diminution des recettes ou un alourdissement des charges
publiques. Mais au moment de son dépôt, la proposition Liot a été jugée recevable par une délégation du bureau de l’Assemblée, car elle prévoit bien de compenser par une taxe sur les tabacs
les pertes de recettes pour la Sécu – une astuce habituelle. La titulaire du perchoir Yaël Braun-Pivet ne souhaite pas revenir sur cette décision“.
Ce qui se joue ce 16 mai, c’est donc une tentative du gouvernement et de ses soutiens parlementaires si l’on peut réussir à utiliser, malgré la présidente de
l’Assemblée, l’Article 40, ou bien trouver un autre moyen: “Le
rapporteur du budget Jean-René Cazeneuve (Renaissance) entend donc brandir l’article 40 de la Constitution à un moment ou un autre, pour tenter de barrer la route à la proposition de loi ou de
freiner les débats. La bataille fait rage sur l’interprétation du règlement de l’Assemblée et ses prérogatives en la matière”.
Maintenir, et même augmenter la pression politique exercée sur un président acculé
Après l’utilisation abusive du 49-3 depuis un an par Elisabeth Borne, le Président s’apprêterait donc à tordre encore plus la Constitution.
En réalité, Emmanuel Macron est dans une impasse, et il s’y enfonce de plus en plus. Même ses plus fervents défenseurs commencent à douter. En témoigne ce tweet
perplexe de Jean-Pierre Raffarin ce soir :
Ce que nous dit l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac, sans réussir à cacher son désarroi, c’est que, parmi les “gens raisonnables” aussi, désormais, nombreux
sont ceux qui mettent en cause Emmanuel Macron.
On sourira à la distinction entre les oppositions raisonnables et celles qui ne le sont pas. Mais il n’y a qu’une conclusion à tirer : La lutte continue de TOUTES
les oppositions, de droite et de gauche, depuis des semaines, a permis de proclamer, plusieurs fois, “Echec au roi !”. Il faut continuer à jouer serrer pour ne pas laisser passer l’occasion de
dire: “Echec et mat !”.
La politique de Macron : Une révolution oligarchique contre le peuple
« Liquidation », écrivait Frédéric Rouvillois dans son
livre sur Macron comme définition de son projet (Liquidation. Emmanuel Macron et le saint-simonisme, Cerf, 2020). Le projet de Macron, c’est cela : liquider tout ce qui restait solide dans
la société française, certaines mœurs et habitus, certaines structures, certains projets (devenir propriétaire d’une maison, la léguer, avoir un métier dont on est fier et pas seulement
un ‘’job’’), rendre tout liquide, tout
réversible, tout jetable (notamment les traces de notre histoire), tout interchangeable (les peuples, les gens, les sexes, les métiers, les territoires, etc). Éparpillé façon puzzle : Cela
veut dire que notre pays et notre peuple ont été mis en morceaux. Dispersés et hachés menu. Éparpillé : C’est le résultat de la politique de Macron. Un peuple
dispersé, affaibli, atomisé.
Loin de n’avoir « rien
fait », comme on l’entend parfois, Macron a presque tout réalisé de son programme.
- Vendre l’industrie française : c’est le capitalisme de connivence.
- Conforter l’oligarchie : c’est le pacte de corruption lié au covid, c’est à dire à l’interdiction de traiter les malades du covid hors procédures
de vaccin (ceux permettant des super profits aux membres de la caste – ceux qui ont propulsé Macron et qui attendaient leur retour sur investissement).
Téléologie et domination du Capital
Il faut ici faire appel à Marx. Et d’abord souligner son point faible : La téléologie, voire une certaine eschatologie. C’est ce qu’il y a de moins convaincant
chez Marx. « Pour nous, écrit Marx, le communisme
n’est pas un état de choses qu’il convient d’établir, un idéal auquel la réalité devra se conformer. Nous appelons communisme le mouvement réel qui abolit l’état actuel des choses. Les conditions
de ce mouvement résultent des données préalables telles qu’elles existent actuellement. » (L’idéologie allemande).
On peut en douter. Pour le dire autrement, peut-on penser que le règne du Capital (entendons par là les rapports sociaux lié à un certain état et un certain
agencement des forces productives) aboutisse nécessairement, même avec un coup de pouce politique, au communisme selon Marx, c’est-à-dire à la fin de l’aliénation ? Non. On ne peut valider
la thèse de l’inéluctabilité historique de la marche vers le socialisme marxien comme travail conscient de la transformation de la nature et de soi-même. On peut craindre au contraire que le
brouillard des âmes et le brouillage de la conscience de soi comme sujet historique ne s’étendent, par le développement du fétichisme de la marchandise.
Pas de marche assurée au dépassement du capitalisme donc. Par contre, le règne du Capital (de la Forme Capital) peut aboutir à une version apocalyptique
du « communisme », cette fois au sens
stalinien, ou au sens de la dictature chinoise, c’est-à-dire à l’étatisme absolu. Mais la différence entre le totalitarisme néo-libéral et les totalitarismes communistes, c’est qu’il s’agit d’un
étatisme antinational avec les néo-libéraux, l’État ayant fusionné avec les multinationales et la finance, qu’il a déjà sauvé en 2008 (cf. notamment Alain de Benoist, Au bord du gouffre. La faillite annoncée du système de l’argent,
Krisis, 2015). Nous vivons ainsi sous le « soleil
noir du capital », comme écrit Anselme Jappe. Il est là, non pour nous chauffer l’âme, mais pour brûler nos vies et pour nous aveugler par le crétinisme télévisuel des médias de grand
chemin.
Quand Macron fait du saint-simonisme
Frédéric Rouvillois dit encore : « Comme Monsieur Jourdain faisait de la prose, Macron fait du
saint-simonisme sans le savoir » (Figaro-vox, 27 septembre 2020). Cela va plus loin que cela, et c’est encore plus grave que cela. L’utopie rationaliste et techniciste de Saint-Simon
(le socialiste) se voulait un « nouveau
christianisme » (1825). Avec Macron, c’est d’un anti-christianisme, ou d’un post-christianisme (car s’opposer suppose de connaître, ou d’être déçu, non d’être indifférent) qu’il
s’agit. Ses mots d’ordre sont non seulement ceux du télétravail mais ceux de la télévie.
Une vie désincarnée. « Eloignez-vous les uns des
autres », « Suspectez
tout le monde (de ne pas être vacciné, d’être ‘’un danger’’) », « Méfiez-vous de votre prochain », « Isolez-vous » et au final « Préparez-vous à la vraie vie dans le monde libéral : La
guerre de tous contre tous ». C
’est le refus de toute incarnation. C’est l’effacement de toutes les images fédératrices. C’est la destruction de toutes les formes instituantes : Ecole, églises, histoire de France, élections prises au sérieux, fêtes solennelles. C’est la victoire de « ceux qui ont créé leur start
up » sur « ceux qui ne sont
rien » et qui pourtant sont tout le peuple. C’est la domination des arrogants improductifs voire nuisibles (les affairistes) sur les travailleurs, sur les producteurs.
Les libéraux des deux rives contre le peuple et le politique
La politique Macron est le stade ultime du libéralisme et du capitalisme. Mais en quel sens ? C’est ici que nous voyions un tournant et une accélération dans
les politiques libérales menées depuis 1983. Que s’est-il passé pour que le libéralisme devienne l’ennemi des libertés ? Il a fallu que le libéralisme fasse un constat. Le libéralisme se
heurte à la résistance de la nature humaine. Qu’en conclut-il ? Qu’il faut changer la nature humaine. Tel est l’objectif de Macron et plus largement du Great Reset (la
grande réinitialisation) de Klaus Schwab et Thierry Malleret (un livre publié en 2020). Le libéralisme ne se remet pas en question. Il remet le réel en question. La société n’est
pas conforme aux postulats libéraux ? Ne changeons pas le libéralisme, mais changeons la société. Les communistes ont parfois fonctionné de cette façon. En ce sens, les
libéraux sont leurs élèves. Entendons : Les élèves de ce que les communistes ont fait de pire.
Les libéraux ont donc constaté que la société n’était pas entièrement conforme aux schémas libéraux. Il faut donc changer la société. C’est pourquoi le
libéral-libertaire Macron, unissant les libéraux des deux rives, les fossoyeurs de la France des deux rives, les oligarques des deux rives (une affaire qui a mieux marché que la sympathique
tentative de Jean-Pierre Chevènement en 2002 d’unir les « Républicains des deux rives »), appuyé sur le
crétinisme et l’inculture des bobos, veut donner au libéralisme un nouvel élan et ne peut le faire qu’en supprimant la démocratie, en la réduisant à des procédures hors sol, non
représentatives.
C’est pourquoi la Ve République (qui n’était pas parfaite mais était un outil améliorable) a été vidée du meilleur de son contenu, avec l’extension des pouvoirs du
Conseil Constitutionnel, du Conseil d’État, des juges, avec le quinquennat et l’inversion du calendrier électoral, avec la transformation du poste de premier ministre en simple poste de
collaborateur (et pas le premier) du Chef de l’État, et avec bien entendu la tutelle de l’UE (si utile car déresponsabilisante).
Bilan : Des élites robotisées et les robots contre la France. Les élites peuvent se permettre d’être anti-patriotes et hors sol, de partout et de
nulle part. Le peuple ne le peut pas. « A
celui qui n’a rien, la patrie est son seul bien. »1.
« Crise » du Covid et «crise » du climat comme moyen de tétanisation du
peuple
En rendant les élections de plus en plus déconnectées du peuple (la grande majorité des élus des chambres viennent des couches supérieures de la nation), en mettant
dans les lois ordinaires toutes les lois d’exception qui devaient être temporaires, liées au terrorisme, à la « crise » du covid2 (2 % seulement des entrées en hospitalisations en 2020 y sont liés, France-info 17-11-2021).], au « climat », la politique Macron vise aussi à sauver le
capitalisme par une mutation totalitaire. Il s’agit de mêler fausse « urgence » écologique (alors que l’écologie
sérieuse, c’est le long terme), réduite à ce qui intéresse le système, c’est-à-dire la « croissance verte » et non la relocalisation de
nos économies et industries, et réformes sociétales consistant à mettre l’accent sur de faux problèmes (comme les inégalités de salaire homme-femme, qui sont depuis longtemps interdites par… le
Code du travail).
S’ensuit tout un discours mensonger sur de soi-disant « réfugiés » climatiques, prétexte à de nouvelles
vagues migratoires, et sur un « changement » climatique d’origine
seulement anthropique, hypothèse bien incertaine (le climat a tout le temps changé, et l’influence du soleil peut être infiniment plus importante que l’action humaine. Lire ou relire Emmanuel Le
Roy-Ladurie sur le perpétuel changement du climat. En outre, un réchauffement n’a pas que des aspects négatifs). Tétaniser les hommes pour les neutraliser. Mondialiser tous les problèmes pour
faire oublier que des solutions locales et démocratiques peuvent exister. Mais aussi préparer un nouvel âge du capitalisme. Voilà l’agenda Macron.
Vaccinations et lutte du Capital contre la baisse tendancielle du taux de profit
Nous avons souligné les limites de Marx quand il croit pouvoir déceler un mouvement téléologique dans l’histoire. Mais cela ne peut faire oublier que Marx est
totalement pertinent quand il inscrit l’économie dans une anthropologie et une philosophie, inscription richement prolongé par de nombreux marxiens, tel Karel Kosik3, Georg Lukacs, Tran Duc Thao, Roger Garaudy4, Lucien Sève5… Il n’y a, comme le soutenait Raymond Abellio même après s’être détaché de certains aspects du marxisme, de solide théorie de la valeur que celle,
marxienne, de la valeur-travail. En conséquence, est aussi pertinente la théorie de la plus-value et la loi de baisse tendancielle du taux de profit. Le jeu des tendances et contre tendances de
cette loi garde une grande valeur explicative. Or, dans la mesure où l’économie capitaliste du monde occidental, et surtout européen est de moins en moins productive, le capitalisme a besoin
d’être de plus en plus parasitaire, prédateur, improductif. Il a besoin de contrecarrer la baisse tendancielle du taux de profit. Et c’est là qu’arrivent les « vaccins ».
Un vaccin obligatoire ou des vaccins obligatoires, et renouvelables plusieurs fois par an, constituent un formidable moyen de rétablir de hauts taux de profit
dissociés de toute production socialement utile. Des profits sûrs avec la socialisation des risques et des éventuelles pertes (ou coûts de recherche), et avec la privatisation des profits.
Processus classique d’un capitalisme de plus en plus ennemi de l’économie réelle, un capitalisme parasitaire et improductif qui a besoin de l’État pour restaurer ses profits, pour sauver les
banques et les marchés financiers.
Passe sanitaire, confinements et couvre-feu contre la révolte populaire
Le puçage généralisé de tous, et, au-delà de cela, le transhumanisme comme fabrication synthétique de soi et marchandisation de soi sont des moyens de relancer
l’exploitation de l’homme en poussant l’aliénation jusqu’à la création d’un homme nouveau, simplifié, interchangeable, déshérité, sans culture. Un homme en kit, dans lequel tout est amovible, y
compris ses organes sexuels. C’est ce qui se passe avec la stratégie dite « anti-covid », avec passe sanitaire puis passe
vaccinal, couvre-feu et confinements (et pourquoi pas bientôt des confinements contre le réchauffement climatique, sachant qu’il y a déjà des interdictions de circulation ?).
Ce qu’ont entrepris Macron et l’Union européenne comme projet de long terme, c’est une guerre de liquidation anthropologique de l’homme comme lié à ses semblables
c’est-à-dire d’abord à son peuple, et être d’héritage culturel, issu d’une histoire, bénéficiaire d’une transmission. Libéral, on pourrait penser que le pouvoir macronien est issu pourtant en
ligne directe du libéralisme de Benjamin Constant. Mais il y a dans cela une cohérence : La logique du libéralisme est l’individualisme. Elle est le tout à l’ego. Sa logique est la
dissociation et l’éclatement du lien social. Sa logique est l’atomisation des gens et des peuples. Sa logique mène donc à la mort des peuples et à l’individualisation de tout (d’où la destruction
du Code du travail, la destruction de la Sécurité sociale, des retraites par répartition, etc). La logique du libéralisme comme individualisme et culte des idées abstraites est la suppression du
passé. Voilà comment on tue une civilisation pour y substituer une sous-civilisation de gens pucés et sous surveillance continue. Voilà comment on crée un « parc humain », comme dit Peter Sloterdijk. C’est
pourquoi le libéralisme est contre les libertés et les peuples. Sa logique est orwellienne. 1984, nous y sommes.
Une nécessaire libération : se libérer du libéralisme pour se libérer du règne du Capital
Macron est l’actuel fondé de pouvoir de l’oligarchie. Un personnage anecdotique en un sens, mais si emblématique. Et c’est pourquoi il inspire les sentiments
massivement hostiles que l’on peut constater chaque jour. Car la seule chose qu’il incarne, c’est justement l’abstraction, l’inhumanité et la brutalité de ce pouvoir
oligarchique.
Le monde de Macron, c’est un libéralisme totalitaire au service de l’argent-roi. C’est pourquoi le réveil des solidarités locales et nationales est
nécessaire. Il ne s’agit pas d’autre chose que d’une lutte de libération nationale et sociale. « Il faut refaire des hommes libres. », disait Bernanos (La liberté, pour quoi
faire ?, 1946). Cela ne se fera pas sans reconquérir nos libertés de peuple, nos libertés nos libertés en commun.
Pierre Le
Vigan
Derniers livres de l’auteur : Éparpillé façon puzzle
(Libres, 2022), La planète des philosophes (Dualpha, 2022), Métamorphoses de la ville (La barque d’or, 2021).
Notes
Au moment où on
débat des droits de succession sur les héritages, il faut savoir qu’un Français sur trois n’hérite de rien, et qu’un ouvrier et employé sur deux hérite de moins de 800 €
le covid car
c’est un virus et non la covid car qui dit virus ne dit pas forcément maladie
La dialectique du
concret, François Maspero, 1970, Les éditions de la Passion, 1988
Marxisme du XXe
siècle, 10-18, 1966.
Une introduction
à la philosophie marxiste, éditions sociales, 1980
Hier, le défilé du 1er mai a donné lieu à des affrontements extrêmement violents à Paris et dans plusieurs villes de France. On parle de plus d’une centaines de policiers blessés, dont un brûlé,
à Paris, par un cocktail Molotov. Dans le même temps, Marine Le Pen, au Havre, appelait à ne pas basculer dans un chaos qu’Emmanuel Macron lui-même et les siens épinglent pour tenter une réaction
bourgeoise face aux difficultés dans lesquelles le pouvoir s’est enfoncé tout seul. Nous commençons ici à toucher du doigt le problème fondamental : qui crée et instrumente le chaos ? Car de la
répulsion pour celui-ci peuvent naître beaucoup de tentations très diverses…
Les réactions à la manifestation du 1er mai risquent d’être longues et profondes. La presse subventionnée continue ses calculs d’apothicaire sur la hausse ou la
baisse de la participation. Beaucoup, dans la macronie, attendent que le mouvement se tasse, et comptabilisent frénétiquement le moindre indice qui permet d’annoncer ce tassement. Tiens ! moins
de manifestants hier qu’au mois de mars, c’est bon signe…
Une évidente radicalisation
Ceux qui, comme moi, ont assisté au défilé d’hier ont une certitude évidente : Quel que soit le nombre de participants (qui n’était pas négligeable à Paris hier),
le mouvement se radicalise fortement. Place de la Nation, les forces de police ont régulièrement dû reculer, et les affrontements étaient sévères. On est loin des manifestations calmes du mois de
mars (même si certaines se ponctuaient par des feux de poubelle ou quelques affrontements directs). Ce 1er mai, la violence a franchi un cap à Paris.
Elle est à l’unisson des casserolades qui se déploient un peu partout en France, et qui bunkérisent progressivement Macron et son gouvernement. Si le pire a été
évité samedi soir au Stade de France, ce fut au prix d’une fouille systématique des spectacteurs, et au prix d’un changement dans le protocole : le Président n’a pas pu paraître sur la
pelouse.
Globalement, la situation se dégrade et cette dégradation est intense.
Professionnalisme des forces de l’ordre
Dans la pratique, il faut se féliciter du très grand professionnalisme des forces affectées au maintien de l’ordre : CRS et gendarmes mobiles, qui paient souvent
chèrement des interventions dont le mérite fondamental est d’être globalement respectueuses des libertés et de l’intégrité physique des personnes. Sans cette maîtrise de soi, la situation serait
dramatique. Il faut au passage saluer le respect global des consignes données par le Conseil d’Etat sur les conditions de maintien de l’ordre.
Je n’ignore pas que les forces de l’ordre n’ont pas forcément bien vécu la petite clé de bras que le Courrier a contribué à leur faire en diffusant une vidéo
dénonçant les nasses illégales et l’absence de RIO. Mais dans l’usage proportionné et démocratique de la violence légitime, comme on dit, ces petits aménagements sont indispensables…
Le chaos vient-il des black block ?
Je sais que beaucoup attribuent les vrilles dans les manifestations à la présence de blacks blocks. Incontestablement certains étaient présents hier, et n’y sont
pas allés de main morte. Il faut évidemment regretter cette violence aveugle qui n’a pas d’efficacité dans le combat politique.
Mais l’honnêteté oblige à en réduire la portée. Tous les troubles ne sont pas dus à ces éléments extrémistes. Dans de nombreuses manifestations spontanées, j’ai
croisé des jeunes, des lycéens, des étudiants, loin de ces engagements et très disposés à agir. Beaucoup brûlent des poubelles et s’enfuient rapidement pour éviter les BRAV-M. Ces manifestants-là
ne sont pas des agneaux, mais c’est une erreur de les confondre avec des gauchistes sur-entraînés. Ils appartiennent à une génération loin de l’engagement politique que nous connaissons. Au lieu
de les flétrir, il faudrait s’interroger sur les étapes à venir de leur militantisme, qui risquent d’en défriser plus d’un.
C’est un peu cela la nouveauté : L’après COVID révèle une génération nouvelle relativement désespérée, peu formée à l’engagement, et prête à quelques inquiétantes
dérives.
Le chaos, c’est stratégie macroniste
Mais toute cette violence inattendue, plutôt sage si je me fie à ces jeunes que j’ai rencontrés au gré des manifestations, qui fuyaient la police et évitaient les
affrontements directs, n’existerait pas si le Président de la République n’adoptait pas une méthode de gouvernement “jupitérienne”, fondée sur le passage en force et la dramatisation
systématiques des rapports politiques. Au lieu de chercher des compromis, Macron aime dominer et écraser ses adversaires.
Cette stratégie délibérément agressive conduit au pire. Jamais les débats politiques n’ont été autant hystérisés en France, et jamais l’intimation d’être dans un
camp ou dans son opposé n’a fait autant de dégât. Il faut être pour, ou contre, sans nuance. Les conditions de la réflexion sont mises entre parenthèses au profit d’un duel permanent, à la vie ou
à la mort, entre les uns et les autres.
Cette stratégie du chaos, qu’on a bien vue à l’oeuvre avec le COVID, qu’on voit à nouveau à l’oeuvre avec les retraites, s’appuie largement sur des techniques de
manipulation dont l’un des inconvénients est de “braquer” la société française et d’empêcher tout dialogue raisonnable.
L’ambiguïté que Marine Le Pen devra dépasser
Lors de sa journée militante au Havre, Marine Le Pen a pris cette étrange posture consistant à dénoncer la “stratégie d’usure” d’Emmanuel Macron en appelant à
éviter le chaos. Je sais que beaucoup de
commentateurs ont relevé sa virulence contre Macron. Mais il y a une chose qu’elle n’est pas clairement énoncé : C’est que la stratégie de Macron n’est pas celle de l’usure, mais
du chaos. Les troubles à l’ordre public sont directement suscités par la méthode présidentielle, qui table in fine sur une réaction bourgeoise pour tenir le pays.
En écoutant Marine Le Pen, on a bien compris qu’elle a exprimé ses angoisses face à l’exercice du pouvoir. Depuis de nombreuses années, elle est convaincue qu’en
cas de victoire électorale, les Français descendraient dans les rues, qu’une chienlit s’installerait et qu’au besoin sa tête finirait au bout d’une pique. Elle évite donc d’insulter l’avenir en
prônant l’ordre plutôt que le désordre.
Mais le désordre actuel est voulu par le pouvoir pour faire taire toute opposition. La méthode fonctionne tellement bien qu’une grande partie de la
droite se réfugie désormais derrière le panache blanc de Macron pour réclamer le retour à l’ordre. Cet “abandon” agace fortement une partie de l’opinion dont l’objectif premier est de
voir Emmanuel Macron quitter le pouvoir coûte-que-coûte.
Aujourd’hui, Marine Le Pen prend le risque de décevoir cette attente populaire, en partie parce qu’elle est (à mon avis faussement) convaincue qu’elle même devra
affronter le désordre. Beaucoup la voient en Danton, elle préfère jouer les La Fayette. Ce faisant, elle ouvre un nouveau couloir pour une autre formation populiste.
Macron retourne là d’où il n’aurait jamais dû sortir, le néant politique
Or donc le 17 avril le Macron nouveau est
arrivé. Celui qui ne s’attendait à rien ne fut pas déçu. Le bon peuple eut droit à un monologue d’un vide sidérant. En réalité, certains découvrent seulement que cet homme sorti du vide politique
de l’époque ne mérite qu’une fin: retourner au néant d’où il n’aurait jamais dû sortir.
Le 17 avril dernier, Macron a fait allusion à la reconstruction de Notre-Dame de Paris. Il a souligné combien, souvent, il avait été mis en garde, sur
l’impossibilité de la reconstruction, dans un laps de temps aussi court. Mais lui, Macron, avait décidé que cela se ferait, et cela s’est fait. À partir de là le message est clair : son
volontarisme servi par sa clairvoyance et son audace résolvent tous les problèmes. Seul, il avance pour la France, seul, il vainc les réticences et les difficultés, ou il les écarte. Il est le
sauveur. Macron a détruit la France en six ans, seulement trois si l’on compte à partir des COVID. Il la rebâtira en cent jours. Après quoi le 14 juillet, il marchera sur les eaux. La France,
avant la fin de son mandat, sera devenue un jardin où coule le lait, le miel et un vin qui n’enivre pas.
Le troisième chantier
Dans son catalogue de vœux pieux, limitons nous au troisième chantier, « le
progrès pour mieux vivre », où il aborde le domaine de la santé.
On est jamais si bien servi que par soi-même. Dans ses propos dithyrambiques sur ses prétendues
réussites, on trouve « 11
millions de Français ont pu bénéficier du reste à charge zéro pour leurs lunettes, leurs appareils auditifs ou leurs prothèses dentaires. » Par modestie sans doute, ou parce que ce
ne sont pas des soins peut-être, il a oublié une avancée remarquable, et combien vitale pour la reconstruction de la France et la santé des Français : les capotes seront
« gratuites » pour les moins de 26 ans. Cela complète une
autre mesure capitale : la « gratuité » des
protections périodiques pour les étudiantes. En vérité capotes et protections seront payées par les Français.
« Nous
avons mis fin au numerus clausus » , il est devenu un « numerus apertus ». Ce qui dans la vie ne change pas grand-chose. « ce
nouveau système veut donc donner un nombre minimum d’étudiants et non en limiter le nombre. Ce chiffre sera notamment décidé par les universités, en collaboration avec les Agences Régionales de
Santé (ARS), qui connaissent les réalités du terrain. Pour autant, le “numerus apertus” sera choisie en
fonction de la capacité de l’université ». Le nombre de médecins formés n’est qu’une partie du problème. L’autre partie est : quelle médecine vont-ils pratiquer, en termes de
compétences, qualité, et temps de travail ?
« et nous avons massivement investi dans notre hôpital. » Si c’est le cas, le résultat n’est pas à la
hauteur. C’est du mal investissement typique du socialisme: des sommes considérables ne sont pas affectées là où elles sont le plus utiles. Les lits, les services, les établissements continuent
de fermer. « d’ici
la fin de l’année prochaine nous devrons avoir désengorgé tous nos services d’urgence. » Les Urgences ont été ravies d’apprendre que ce qu’elles attendent depuis des années peut
être mené à bien en un an.Parions qu’elles resteront submergées.
La médecine libérale, oubliée du Pouvoir, va à vau-l’eau, les généralistes sont méprisés et
abandonnés. Sept jours après l’adresse aux Français, le règlement arbitral rendu après
l’échec des négociations sur la nouvelle Convention, qui devait lier les médecins et la Sécu pour les années à venir, n’offre aucune perspective nouvelle pour les médecins. Il très significatif
de la sclérose française. Rien ne change sur le fond. Quelques curseurs sont déplacés, avec quelques euros de plus par-ci par-là. Mais aucune liberté n’est rendue professionnels de santé. Le
gouvernement approuvera le règlement arbitral, il ne comprend pas le problème. Il ne peut le traiter.
Secteur public ou secteur privé, il manque toujours des médecins, des infirmières, des
aides-soignants, et les délais d’attente pour un soin sont de plus en plus longs. Mais nous voilà rassurés :
« d’ici
la fin de cette année, 600000 patients atteints de maladies chroniques qui n’ont pas de médecin traitant en disposeront ». Cela relève de la prophétie Ésaïe
35 1Le
désert (…) se couvrira de fleurs »
Les 7,4 millions de Français qui
vivent dans un désert médical depuis des années apprécieront Ceux qui, sans vivre dans un désert, ne trouvent pas de médecin traitant apprécieront tout autant.
En matière de prévision, en voici une autre :
« 20 millions de Français sans
médecin d’ici 5 ans, le chiffre qui fait peur »
Les déserts médicaux vont bien, et ont de beaux jours devant eux. Merci pour eux.
Redescendons sur terre
Après cette intervention brillantissime, nous n’en savons guère plus sur les mesures concrètes à
prendre.
Soyons un peu triviaux et redescendons sur terre.
Le seul enjeu qui vaille en matière de santé est que tous les Français soient soignés, quelles
que soient les circonstances. Ce n’est pas de « sauver le système de santé » par des mesures paramétriques, à renouveler sans cesse parce qu’inefficaces. Le système de santé est, en
France, prisonnier du carcan administratif. C’est le politique qui décide. C’est pourquoi le système de santé dépérit, et qu’il ne peut se corriger. Le système « libéral » n’a en France
rien de libéral.
Si Macron prétend qu’« ensemble
nous avons fait face à l’épidémie, à de nombreuses crises depuis 6 ans, à tant de périls. À chaque fois, j’ai cherché à libérer les énergies, à protéger, les plus faible, à tenir l’unité du pays
avec le seul intérêt de la nation comme guide. » La vérité est que, loin de protéger les gens :
– il a créé la « crise COVID ». Il a transformé une infection respiratoire virale, pas plus dangereuse qu’une autre, en « crise COVID ». Il a
disloqué les liens sociaux, enfermé les gens, beaucoup en sont morts, ne serait-ce que faute de soins. Il a fait « vacciner » les Français, de force, avec un produit expérimental, plus nocif pour
beaucoup.
Une très grande partie de la population n’a pas grand-chose à craindre du coronavirus.
– il a aggravé l’inflation, avec le « quoi qu’il en coûte ». Il y a ajouté la hausse des prix entraînée par les sanctions prétendument contre la
Russie. Il a plongé des millions de Français dans la misère en les sanctionnant au prétexte de punir les Russes.
– il a entraîné la France dans une guerre qui ne la concerne pas. Nos libertés ne sont pas menacées, hormis par nos dirigeants. Il n’est pas acteur de paix. Il
nourrit cette guerre par ses livraisons d’armes. Des milliers de gens, qui ne devraient pas mourir, meurent.
– il a restreint leurs possibilités de déplacement (ZFE), de logement (Loi climat et
résilience sur les passoires thermiques)
– il a rendu l’énergie rare et chère. On trouve en vrac : fermeture de Fessenheim, adossement du prix de l’électricité sur celui du gaz, gabegie
éolienne, refus du gaz russe bon marché au profit du gaz Américain bien plus cher. Soumission à l’Europe oblige – il a dilapidé
l’argent public, creusé les dettes et le déficit. Dans son adresse il prétend avoir fait ladite « réforme des retraites » car, ne rien faire c’était « laisser
s’accumuler dettes et déficits ». Or gaspiller l’argent public est la marque de ses mandats. Non seulement, comme ses prédécesseurs depuis 1974, il n’a équilibré aucun budget, mais
il a fait exploser les déficits et la dette.
La prospérité et l’abondance ne sont pas pour demain, ni après demain. « L’homme
a d’autant plus de chances de prospérer qu’il est dans un milieu plus prospère » écrit Bastiat dans le chapitre IV des « Harmonies
économiques », « Échange ».L’inverse est vrai : l‘homme
a d’autant moins de chances de prospérer qu’il est dans un milieu plus misérable. Malheureusement c’est ce milieu de plus en plus misérable qu’engendre la politique de
Macron. « La
fin de l’abondance », autrement
dit la disette, est
au bout du chemin.
Or pour que les Français bénéficient d’un soin, il faut qu’il existe, qu’il soit disponible et, en bout de chaîne,
qu’il soit accessible à tous. La prospérité et l’abondance concernent l’existence, la disponibilité et l’accessibilité. Ladite « gratuité » ne concerne que l’accessibilité.
Il
ne peut y avoir de système de santé performant sans liberté de tous les acteurs
« Notre
système de santé sera aussi profondément rebâti ». Cela devra passer par des réformes systémiques dont il ne
veut pas .Réformes systémiques qui devront concerner tout le système socio-économique français. Sinon cela ne fonctionnera pas. Il dit à propos des millions de Français
défavorisés, « Nous
trouverons là encore des solutions concrètes pour améliorer la vie quotidienne . Chacun appréciera le « là
encore », qui voudrait dire qu’il a déjà trouvé une solution pour résoudre un problème. Pour paraphraser de Gaulle : les problèmes qu’il a créés, on les trouve, les solutions
qu’il a trouvées, on les cherche.
La liberté économique : salaire complet, peu d’impôts, libre choix de la couverture maladie.
Ce sont ces mesures qui permettront aux Français de choisir. Filet de sécurité pour les plus démunis, financé par l’impôt. Il pourra prendre la forme d’un chèque assurance santé parce que,
mêmes pauvres, les gens ont du bon sens et peuvent choisir. Les retraites seront par capitalisation, elles seront certaines, choisies librement quant à leur montant et date de départ. Cela
permettra à l’économie de se financer par l’épargne et non la planche à billets.
La liberté économique pour les établissements de santé et pour les professionnels de santé. Ils
doivent être libres dans leur organisation professionnelle, comme dans leurs financements et rémunérations.
La liberté économique pour l’entreprise qui n’aura plus à supporter le carcan de multiples
prélèvements et règlements, obligatoires, étouffants et multiples. Les charges disparues l’URSSAF n’auront plus lieu d’être.
L’énergie abondante et bon marché s’obtient par la réouverture de Fessenheim et le développement
du nucléaire, l’abandon de la « transition énergétique », le retour à des relations normales avec la Russie, la sortie du carcan européen.
L’État français travaillera pour la France. Il sera concentré sur ces fonctions régaliennes,
justice, sécurité des biens, des personnes, de la Patrie. L’État cessera de régenter la vie des gens.
– Soit il ne croit pas ce qu’il dit, et il ment et veut nous manipuler.
Dans les deux cas, la France est mal partie.
Comment croire que quelqu’un, qui a détruit la France et plongé bien des Français dans la misère,
pourrait les sortir du pétrin dans lequel il les a mis ?
Comment croire que les mêmes mesures nocives, que la même politique économique toxique, pourrait
porter des fruits différents, en en changeant simplement quelques paramètres. C’est à dire en répartissant différemment la spoliation légale ?
Comment croire que la même politique étrangère, suicidaire pour le pays, pourrait rendre sa
« grandeur » et son indépendance à la France ?
Les politiciens doivent comprendre qu’ils ne peuvent faire le bonheur des gens malgré eux, et
qu’on ne tue pas les gens pour les libérer.
« Tout
seul on va plus vite, ensemble on va plus loin » est un proverbe à la mode . Macron
ne va nulle part et conduit la France de plus en plus vite à l’abîme. À systématiquement laisser les Français sur le bas-côté, il se retrouvera tout seul, le vide autour de lui. C’est le seul
résultat possible à sa politique vide de sens, qui conduit la France au néant. Triste bilan.
Leçon gasconne
Macron aime, parait-il, les chants traditionnels. Il semble de
circonstance de lui rappeler celui-ci : « « Los
pica tarròcs », Cançon de susmauta deus paisans deu Baish-Ador en 1920 » » (Les “pique-tarrocs” Chanson de révolte des paysans du Bas-Adour en 1920). Il méditera avec
profit les deux derniers couplets :
« Dab los fesilhs,
Los dragons e las horcas,
Que partiràm
Véder tot aqueth monde.
Se son malauts,
E ben que’us suenharàm !
Ah ! Diu vivant !
Nòste trabalh
Qu’a engreishat la tèrra
Per arpastar
Aquera mossurèra.
Qu’a pro durat !
Aquò cambiar que vam !
Ah ! Diu vivant ! »
Traduction:
Avec les fusils, Les faux et les fourches, Nous partirons Voir tout ce beau monde. S’ils sont malades, Eh bien, nous les soignerons ! Ah ! “Nom de Dieu” !
Notre travail A fertilisé la terre Pour engraisser Ces beaux messieurs. Cela a assez duré ! Nous allons changer cela ! Ah ! “Nom de Dieu” !
Les prémices d’un ouragan financier ? Après le Covid et la guerre en Ukraine, l’inflation explose, les faillites s’enchainent, les tensions sociales se
multiplient… nous entrons dans le cœur du programme politique du « monde d’après » avec la grande réinitialisation de l’économie. Jamie Dimon, PDG de la JPMorgan & Chase, l’annonçait
déjà : « Cet ouragan est là,
il vient vers nous ».
Les crises bancaires outre-atlantique arrivées en Europe en sont un exemple concret. Cela dit, nous voyons à présent se dessiner devant nous l’ébauche de
nouveaux projets : une hystérie verte avec la décarbonation massive de l’économie ou encore la bataille de l’eau (le deal de ce début de décennie pour les banques d’affaires) et
l’avènement de monnaies numériques en préparation au sein des banques centrales. Une bascule monétaire nous entrainant vers une forme de contrôle social.
Christine Lagarde, présidente de la BCE, le reconnait à minima : « L’euro numérique
permettra un certain degré de contrôle des paiements ». L’or et l’argent risquent donc de jouer un rôle de premier plan dans la restructuration de la finance internationale et
la mise en place d’une monnaie mondiale que certains annoncent depuis longtemps.
Marc-Gabriel Draghi, juriste spécialiste en histoire du droit, passionné par la question monétaire, et l’auteur de « La Grande Narration –
Vers la mort des nations », répond à toutes les questions dans « Politique &
Eco ».
Après un voyage en Chine, le président français a fait des déclarations radicales. Sa déclaration selon laquelle l’Europe a besoin d’une « autonomie stratégique » a été largement
diffusée. Cependant, plusieurs autres remarques très curieuses de Macron sont passées inaperçues. Pourquoi, de l’avis du dirigeant français, « l’économie militaire européenne
devrait-elle s’accélérer » ? Et qu’est-ce que la Russie a à voir là-dedans ?
Cet article publié en russe par vz.ru n’engage pas la
ligne éditoriale du Courrier.
Le président de la France a de nouveau été contraint, si l’on peut dire, de parler de lui-même. De retour d’un voyage en Chine – où Macron a tenté en vain
d’influencer Xi pour qu’il durcisse sa position contre la Russie – le président français a cherché à compenser cet échec sur le chemin du retour, en accordant une interview dans l’avion aux
représentants du journal Les Echos, de la radio France Inter et du site Politico. Devant les journalistes, il a parlé d’une manière étonnamment dure de la nécessité d’une «autonomie stratégique »
en Europe.
Pour Macron, l’Europe ne doit pas suivre les États-Unis et encore moins la Chine
L’Europe doit se comporter comme un « troisième pôle de puissance ». « Je
pense que la Chine croit comme nous que c’est désormais la guerre. Les
Ukrainiens résistent et nous les aidons. Ce n’est pas le moment de négocier, même si quelque chose se prépare dans ce domaine… ».
Il faut souligner que le président Xi Jinping (comme d’ailleurs Macron) a parlé de l’architecture de sécurité européenne, laquelle ne peut exister tant qu’il y a
des pays occupés ou des conflits gelés en Europe …
« Nous,
Européens, sommes intéressés par l’unité. Nous avons montré à la Chine que nous sommes unis et c’était le message principal de notre voyage avec Ursula von der Leyen. Les Chinois
sont également intéressés par leur unité. De leur point de vue, Taïwan fait partie de cette unité… Le pire pour nous est de penser que nous devrions suivre les autres dans ce
dossier, nous
conformer aux exigences américaines et tolérer la réaction violente de la Chine … L’Europe serait piégée si nous intervenions dans des crises qui ne nous concernent pas. Si nous sommes
présents lorsque le conflit entre les deux systèmes s’intensifie, nous n’aurons ni le temps ni les moyens d’assurer notre autonomie stratégique, et nous deviendrons des vassaux, alors que nous
pourrons devenir le troisième pôle de pouvoir si nous avons encore quelques années à épargner ». Macron a ensuite ajouté : « Vous
ne pouvez pas dépendre des autres pour l’énergie, les armes, les réseaux sociaux et l’intelligence artificielle. Au moment où vous perdez votre indépendance dans ces domaines, l’histoire
vous abandonne ».
Cette énumération peut sembler étrange au premier abord
Bien que les armes soient largement mentionnées dans le deuxième paragraphe, il faut noter que Macron n’a pas manqué, sur le plan européen, de se mettre en
avant. « Le
rythme de l’histoire s’est accéléré, donc l’économie de guerre européenne doit également s’accélérer. Nous produisons (ndlr : des
armes)
trop lentement ». Ainsi, le président français a répété à plusieurs reprises que l’Europe devrait produire plus d’armes et enfin passer à des normes militaires uniformes pour tous
les pays de l’UE. Il convient de noter qu’apparemment, il en a dit beaucoup plus sur Taiwan et sur l’indépendance européenne. Mais son bureau de presse a insisté pour supprimer ces passages du
texte de Politico. Les Américains, peu habitués à un tel traitement, ont rédigé une note « caustique » et ont rendu public ce fait.
Macron a également exigé une réduction de la dépendance de l’Europe vis-à-vis du dollar et de l’Amérique dans son ensemble, même s’il a été contraint d’admettre
qu’après le rejet des sources d’énergie russes, il ne serait plus possible de se passer du GNL américain.
Cependant, toutes ces déclarations de Macron ne sont pas aussi intéressantes que la réaction qui les a suivies.
Une presse française manifestement embarrassée par les propos présidentiels
En France – où d’habitude chaque éternuement du président est évoqué à de nombreuses reprises – les médias préfèrent désormais évoquer l’effondrement de l’immeuble
de Marseille et la réforme des retraites. Les réponses aux interviews de Macron – moins nombreuses que d’habitude – frappent par leur ton embarrassé.
Le Monde écrit que Macron a rendu les autorités thaïlandaises nerveuses et ont « choqué » les États-Unis. L’article exprime la suggestion d’arrêter ce type de
déclarations bruyantes et déplacées, sinon le président va, soit laisser échapper une nouvelle fois la « mort cérébrale de l’OTAN », soit dire autre chose. Bien sûr, il est
beaucoup plus pratique de supposer que le chef du pays ne savait pas ce qu’il disait, au lieu d’analyser exactement ce qu’il a dit. Le principal média France24 suggère
qu’il pourrait s’agir de l’exercice d’un « funambule à risque ». Cependant, il reproche à Macron d’avoir fait croire à la Chine qu’il avait les mains libres. Libération note
que le président essayait de manière si « embarrassante » de protéger l’autonomie stratégique de l’Europe qu’il a failli prendre le parti du « dictateur
chinois ». Le
Point a relaté le discours de Macron sur la souveraineté européenne et sur Taïwan avec une extrême précision, sans évoquer toutefois l’aspect militaire de son discours. Radio
France Inter, dont le propre représentant était présent dans l’avion présidentiel, s’est surtout distinguée ainsi : déjà dans le titre, en déclarant sans équivoque que
« toutes les vérités n’ont pas besoin d’être dites à haute voix », puis par « Il aurait mieux valu, sans doute, qu’il se taise ». C’est exactement ce que dit le texte du
média d’État qui cite également le sénateur américain, Marco Rubio, lequel a menacé que les États-Unis traitent de toute façon avec Taiwan et laissent les Européens eux-mêmes traiter avec
l’Ukraine.
Macron a-t-il vraiment fait une grosse bêtise ou alors quelles sont les vraies intentions derrière ses propos ?
Premièrement, le président français ne semble pas s’être exprimé sur un coup de tête. Il a clairement présenté une argumentation bien pensée, et qui a été
discutée plus d’une fois au sommet. Deuxièmement, Macron est dans la période de son dernier mandat au pouvoir, il n’a pas besoin d’être réélu, il n’a même pas besoin de trop se soucier de sa
réputation. Il peut consciemment agir comme instigateur de projets extrêmement impopulaires (comme la réforme des retraites dans son propre pays) ou des projets pouvant susciter une certaine
opposition.
Les Américains ont reproché à Macron d’en dire trop, parlant au nom de toute l’Europe. Ses propres médias se sont retournés contre lui pour avoir osé mettre
l’Amérique démocratique et la Chine autoritaire sur le même plan. Mais pour une raison quelconque, personne n’a posé la question la plus importante. A quoi Macron veut-il aboutir avec
toutes ces discussions sur les armes, sur les normes uniformes des armées européennes, sur le fait que, d’un point de vue militaire, l’Europe devrait être indépendante ? Pourquoi
propose-t-il tout cela ? Contre qui exactement Macron va-t-il se battre ?
En fait, la vérité est très simple. Les États-Unis voient la Chine comme leur rival numéro un, tandis que l’Europe, y compris Macron, a une vision
différente. Pour les Européens, le principal ennemi de l’Europe est la Russie. C’est contre elle que Macron a proposé de se rallier et de s’armer. En fait, il a suggéré que l’Europe, au
nom de ses propres intérêts, se dissocie des États-Unis et, si nécessaire, donne Taïwan à la Chine, mais à la condition que celle-ci se dissocie de la Russie.
Certaines élites européennes envisagent sérieusement la possibilité d’une guerre avec la Russie
Il ne s’agit donc pas réellement de solidarité européenne, d’abandon du dollar, et de contrer l’influence américaine. Nous parlons ici d’une guerre future –
et, très probablement, d’une guerre entre l’Europe et la Russie, ce que certaines élites européennes envisagent sérieusement.
Macron affiche clairement une position à laquelle il n’est pas le seul à adhérer. De nombreux commentateurs ont préféré dire que le « troisième pôle du pouvoir
» est une tentative d’affirmer les intérêts européens au détriment de ceux américains. Dans ce prolongement, le président français a clairement indiqué que l’Europe n’était pas intéressée à
s’immiscer dans le dossier Taïwan. Elle a d’autres ambitions. Et son objectif est beaucoup plus vaste.
Bien sûr, l’on peut considérer les déclarations de Macron comme une sorte de bluff, destinée à contraindre les États-Unis à tenir compte davantage des intérêts
européens. Mais ce bluff semble trop élaboré, tout comme sa composante militaire.
Cependant, quelle que soit l’animosité des propos de Macron envers les Américains et leurs alliés, une chose est claire : il ne va pas s’arrêter là. Après la
Chine, il s’est rendu en Hollande et a prononcé tout un discours à La Haye le 11 avril. Il a répété notamment que l’Europe a besoin d’indépendance. Cependant, cette fois, il s’est
concentré davantage sur les aspects économiques, évitant de parler de la guerre à laquelle l’Europe doit se préparer.
Feu la souverraineté nationale.
source : Marianne - par Pierre Lellouche - Le 04/04/2023.
Comme Tintin dans Le Lotus Bleu, Emmanuel Macron s’est cru obligé d’emmener à Pékin, début avril, sa
capitaine Haddock à lui, l’ineffable Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne. On ne sait si Milou, je veux dire Josep Borrell, le « ministre des Affaires étrangères de
l’Union européenne », sera lui aussi dans les bagages présidentiels pour cette expédition sans précédent. Mais l’événement, car c’en est un, mérite qu’on s’y arrête. Jusqu’ici, en effet, on avait
cru naïvement que la France, puissance nucléaire et membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, était encore capable de conduire souverainement sa politique étrangère comme jadis
un certain général de Gaulle, qui avait, le 27 janvier 1964, reconnu la République populaire de Chine, présidée à l’époque par Mao Tsé-toung. Avec ces mots : « En vérité, il est clair que la
France doit pouvoir entendre directement la Chine, et aussi s’en faire écouter ».
L’affaire avait fait grand bruit à l’époque. Les deux pays avaient accédé à l’arme atomique à peu près au
même moment, au début des années 1960, l’un pour s’émanciper de la tutelle anglo-saxonne, l’autre pour marquer son indépendance à l’égard de l’URSS. Mais l’heure n’est plus, côté français en tout
cas, à l’ambition d’une voix « singulière », et encore moins d’un « rang » pour la France dans les grandes affaires du monde : Macron, en militant européiste convaincu, tout autant qu’en
activiste de la mondialisation heureuse où il excella jadis comme banquier, a depuis longtemps troqué l’ambition nationale pour une imaginaire « souveraineté européenne ». L’invitation de la
Commission européenne et de sa présidente à une visite bilatérale de grande importance avec la première puissance de la planète procède de cette conviction.
À LIRE AUSSI : Ursula von der Leyen, la femme qui se prend pour l’Europe
Elle n’en signale pas moins cependant une étape clé dans la destruction de toute ambition nationale
française à l’international. D’autant qu’on avait cru comprendre que ni la Commission européenne, ni sa présidente, nommés par les États, ne disposaient de la moindre légitimité pour conduire la
diplomatie, et encore moins la guerre, à la place des États démocratiquement élus, quels que soient les efforts médiatiques autant que bureaucratiques déployés inlassablement en ce sens par
l’infatigable Ursula von der Leyen, à l’occasion du conflit ukrainien. On avait cru noter aussi que ladite Commission européenne ne s’était pas fait remarquer récemment pour ses bonnes manières à
l’égard de la France, infligeant au contraire défaite sur défaite aux tentatives françaises de peser sur la fixation du prix de l’électricité ou sur le financement du nucléaire dans « la
taxonomie » verte de l’Union. À croire que, contrairement à sa réputation, le Président français, finalement, n’est pas si rancunier que cela… Mais au-delà des caprices de Jupiter, ce curieux
tandem Pékinois est aussi le révélateur d’un déclassement plus grave encore de notre pays. L'homme malade de l'Europe
La France, est bel et bien devenue l’homme malade de l’Europe, avec ses manifestations de masse contre la
réforme des retraites, ses 3 000 milliards d’euros de dette, son déficit extérieur record à 160 milliards dont un quart avec la Chine (39,6 milliards d’euros en 2021), ses millions de pauvres et
de chômeurs ou ceux qui survivent au RSA ou à l’aide alimentaire, son immigration incontrôlée (320 000 premiers titres de séjour et 150 000 demandeurs d’asile en 2022), sa désindustrialisation au
profit de la Chine notamment, la panne de ses centrales nucléaires et de ses hôpitaux. Cette France-là, de toute évidence, ne se sent plus assez forte pour parler seule, d’égale à égale, avec la
Chine. Elle cherche des appuis.
« On se demande dès lors jusqu’où Emmanuel Macron poussera l’abaissement international de la France.
»
En novembre 2022 déjà, Emmanuel Macron avait tenté, mais en vain, de s’inviter au voyage officiel du
chancelier Olaf Scholz à Pékin, avec l’argument que l’Europe est « plus forte quand elle parle unie » à la Chine. Le problème est que l’Allemagne n’est pas partageuse. Elle est omniprésente en
Chine avec 5 200 de ses entreprises présentes, à commencer par le conglomérat BASF qui vient d’investir 10 milliards d’euros dans ce pays, avec la moitié des ventes de Volkswagen, sans parler de
l’achat de 30 % du port de Hambourg par l’armateur chinois Cosco. Olaf Scholz, lui, on le comprend, n’a besoin de personne et préfère parler seul avec Xi Jinping. Privé de la compagnie du
chancelier allemand, le président français s’est donc rabattu sur la présidente de la Commission européenne afin de tenter de peser un peu plus sur l’écran radar des Chinois.
Mais quel triste aveu du déclassement de la France ! Qui va de pair avec son expulsion de
l’indo-pacifique par nos alliés américains en septembre 2021 : l’AUKUS se fera sans nous, avec en prime, l’humiliation subie dans l’affaire des sous-marins australiens. Suivie en 2022 de l’autre
expulsion d’Afrique, cette fois par les Russes de Wagner. Autant de revers qu’aggrave un peu plus l’échec des maladroites tentatives françaises de médiation dans le conflit ukrainien, où, après
avoir beaucoup téléphoné à Vladimir Poutine, Emmanuel Macron s’est finalement résolu à sauter dans le wagon européen et atlantiste, abandonnant toute velléité de peser sur le cours de la guerre.
L’ambition d’une voix française « singulière » a désormais définitivement disparu, au milieu
des sarcasmes cruels des Polonais, Baltes et autres Ukrainiens, qui ont même inventé le verbe « macronner », signifiant « parler pour ne rien dire ». N'est pas de Gaulle qui veut
On se demande dès lors jusqu’où Emmanuel Macron poussera l’abaissement international de la France. Lui
qui s’est donné comme objectif de détruire notre appareil diplomatique, n’a pas tiré la moindre conséquence sérieuse de la guerre en Ukraine sur le format et le financement de nos armées,
lesquelles, malgré les annonces tonitruantes d’une nouvelle loi de programmation militaire, resteront cantonnées à l’existant, ou à peu près, soit 1,9 % du PIB. Loin, très loin, du réarmement des
Polonais, des Baltes, de l’Allemagne, et bien sûr des États-Unis.
À la recherche d’un rôle, et faute d’avoir réussi à imposer la France comme médiateur dans le conflit
ukrainien, Emmanuel Macron va donc s’évertuer à convaincre la Chine, de devenir, elle, la faiseuse de paix sur le continent européen. Cela tombe bien, c’est exactement cela que Xi Jinping entend
faire : après s’être imposé comme le maître d’œuvre spectaculaire de la réconciliation entre l’Arabie saoudite et l’Iran au Moyen-Orient, après avoir proclamé à Moscou son amitié avec la Russie
contre l’Occident et les États-Unis, il sera sans doute demain le seul en position de régler le conflit en Ukraine. Ce qui infligerait ainsi une claque historique aux États-Unis et à l’Otan, qui
eux écartent toujours toute solution diplomatique avec un président russe qualifié de « tueur », désormais inculpé, sur leur insistance, par la Cour pénale internationale. Entre-temps, en prime,
Xi Jinping aura réussi à enfoncer un coin entre les Américains résolus à confronter la puissance chinoise, et les Européens qui chercheront à s’en accommoder tant bien que mal. En 1964, de Gaulle
avait eu raison de chercher à fissurer le duopole américano-soviétique en se rapprochant de la Chine. Soixante ans plus tard, il n’est pas sûr que le rôle le plus sage et le plus pertinent pour
la France, soit de servir de marchepied à la Chine dans sa quête d’hégémonie sur le monde de demain. Mais n’est pas de Gaulle qui veut.
Sorce : Geopragma
- Billet du Lundi de Jean-Philippe Duranthon, membre du Conseil d’administration de Géopragma. - Le 27/03/2023.
Un pays où le système politique est bloqué;
oùles
autorités légales prétendent gouverner alors qu’elles
ne disposent d’une majorité, ni au Parlement, ni dans l’opinion publique, mais où nulle majorité
alternative n’existe;
où les succès et les échecs d’une politique se mesurent au nombre de
manifestants, de voitures calcinées et de tonnes d’ordures s’amassant dans les rues.
Un pays dont l’économie se fragilise continûment;où
l’ampleur des déficits publics place le pays
dans la dépendance de créanciers étrangers et met en péril le niveau de vie des générations futures;où
l’on dit vouloir combattre la désindustrialisation après avoir empilé les décisions dégradant
la compétitivité des entreprises;
où l’on découvre les vertus de l’énergie nucléaire après
avoir tout fait et tout accepté pour devoir s’en passer;
où l’on promeut les véhicules électriques
sans s’être assuré de disposer des batteries permettant de les faire fonctionner ni des matériaux
permettant de fabriquer des batteries;où
l’on préfère investir dans le luxe plutôt que dans
les technologies de souveraineté.
Un pays où les services publics ont de plus en plus de difficulté à assurer leur mission;
où le système
éducatif est bien incapable d’enseigner, d’instruire ou d’éduquer et préfère promouvoir le
wokisme;
où
certains magistrats sont davantage soucieux d’exprimer leurs engagements politiques
que de respecter la loi et où les peines ne sont pas toujours appliquées;où
l’efficacité du
service de santé repose sur la bonne volonté de personnels qui se disent harassés. Un
pays qui ne sait plus très bien qui il est;où
plus grand monde ne connaît son histoire ni celle
des autres;où
tous se proclament démocrates mais où chacun donne à ce concept le contenu
qui l’arrange;où
le sens de l’intérêt général est remplacé par le droit de chacun à voir ses
envies ou ses intérêts particuliers repris à son compte par la société dans son ensemble; Telle
est aujourd’hui la France.
Mon propos n’est pas d’accabler une force politique ou d’en vanter une autre, d’autant que toutes
portent une part de responsabilité dans la situation actuelle. Il est de m’interroger sur la capacité
d’un tel pays à avoir désormais un rôle significatif sur le plan international.
Quand le Président de la République doit, pour se rendre au sommet des chefs d’Etat et de gouvernement
de l’Union européenne, passer par des chemins détournés pour éviter la presse ; quand
le ministre iranien des Affaires étrangères, heureux de retourner les critiques qui lui sont faites,
se permet de dire au Président de la République qu’il devrait « écouter la voix de (son) peuple
et éviter de faire usage de violence à son égard » ; quand les autorités françaises doivent demander
au nouveau souverain britannique, qui avait choisi la France pour effectuer son premier
voyage officiel à l’étranger, d’annuler son déplacement ; quand le président de la République
éprouve le besoin d’être accompagné par la présidente de la Commission européenne
pour exprimer en Chine les positions européennes ; quand on additionne tous ces faits
qui sont des anecdotes, mais des anecdotes malheureusement significatives, on se dit que cette
capacité est bien amoindrie.
Comment, dès lors, s’étonner que la voix de la France porte de moins en moins ? Qu’en Europe les
intérêts allemands priment souvent sur ceux de la France ? Que les relations avec les Etats-Unis
soient passées de la coopération entre alliés à un alignement pur et simple malgré le resserrement
continu du contrôle que ces derniers exercent sur l’Europe ? Que pour l’Ukraine la
France n’ait pas réussi à engager un dialogue entre les protagonistes ? Qu’en Afrique les pays francophones
préfèrent nouer des liens avec le Commonwealth plutôt que développer ceux qui existent
avec la France ? Que la France ne joue aucun rôle dans la redéfinition des alliances au Moyen-Orient
? La liste n’est pas exhaustive.
Pourtant les dirigeants français passent leur temps à donner des leçons au monde. La France est-elle
désormais le pays le mieux placé pour proclamer les principes qu’elle veut faire adopter partout,
pour montrer leur excellence et les bienfaits qu’ils apportent aux populations ? Est-elle encore
crédible ?
« La France, combien de divisions ? » Un grand nombre, assurément. Mais ces divisions ne sont
pas celles, militaires, qui imposent le respect, ce sont celles qui opposent les individus les uns
aux autres, affaiblissent le corps social et mettent en péril la communauté nationale.
Jean-Philippe Duranthon – Cette France « que le Monde entier nous envie »
Est-ce une révolte ? Non, Emmanuel, c’est une révolution !
Elisabeth Borne et Olivier Véran se sont livrés, ce dimanche 26 mars, à de véritables provocations vis-à-vis de l’opinion. En réalité, c’est signé Emmanuel Macron. Le Président s’obstine à jeter
de l’huile sur le feu mais il ne sent plus le pays – a-t-il d’ailleurs jamais senti ce pays qu’il n’aime pas et envers lequel il ne ressent aucune filiation? Les symptômes s’accumulent d’une
colère montante de l’opinion. Et les signaux d’un état d’esprit « révolutionnaire » ne sont plus faibles! La France est en train de basculer, tandis qu’Emmanuel Macron commence à
concentrer les attaques sur sa personne.
En début de soirée, Elisabeth Borne a fait
savoir qu’elle recevrait partis et groupes d’opposition la semaine du 3 avril. Et les syndicats la semaine du 10 avril – mais non pour parler de la réforme des retraites. Le Premier
ministre entend montrer que le gouvernement n’est pas sous pression.
Et, dans le Journal du Dimanche, Olivier
Véran affirmait, ce 26 mars, avec aplomb: « La réforme des retraites n’est pas la retraite des réformes ». Le Premier Ministre et le porte-parole du gouvernement font dans la
provocation!
Le « Qu’ils viennent me chercher! » de trop ?
Madame Borne et Monsieur Véran donnent l’impression de n’avoir pas lu les sondages (ici et ici). Ou bien, ils se
jugent – et donc le Président avec eux – invulnérables.
Emmanuel Macron réédite son tristement fameux « Qu’ils viennent me chercher! » du moi de juillet 2018, lorsque démarrait l’affaire Benalla. Il pense que
tout lui réussira toujours puisqu’il a surmonté non seulement le scandale Benalla mais aussi la crise des Gilets Jaunes, le COVID-19 et qu’il a été le premier président de la Vè République réélu
au terme d’un quinquennat.
Et si c’était le défi de trop?
Selon un sondage de l’institut Elabe publié ce jeudi 23 mars par BFMTV, 7 Français sur 10 “qui ont vu, écouté ou entendu parler de l’interview du président” n’ont
pas trouvé
le chef de l’Etat convaincant. Et 61 % des sondés estiment que ses propos, tenus mercredi 22 mars, vont attiser la colère plutôt qu’apaiser les esprits. Et on ne sera pas surpris d’apprendre
que, dans le cas de législatives anticipées, le Rassemblement National et la NUPES ferait jeu égal, au premier tour, avec environ 26% des suffrages, tandis que Renaissance reculerait de cinq
point, à 22%.
Une tolérance de la violence des manifestants en hausse dans l’opinion
Cependant le bout de sondage le plus significatif est celui qui concerne une éventuelle approbation de violence commises par des manifestants: il n’y avait que 15%
des Français à répondre positivement lors de la crise des Gilets Jaunes. Un sondage LCI du 22
mars donne une approbation de 20%, soit cinq points de plus.
Un Français sur cinq qui ne désapprouve pas la violence ou, du moins, la considère comme un mal nécessaire lié au refus de négocier du gouvernement! Et ceci dans un
tableau d’ensemble où, quel que soit l’institut de sondage, environ deux tiers des personnes interrogées jugent qu’il serait plus raisonnable de suspendre cette loi qui n’a pas vraiment été
votée.
Cela ne peut s’expliquer que par le sentiment de blocage politique et d’impossibilité de se faire entendre.
Depuis le début, le pouvoir a joué la provocation vis-à-vis des courants d’opinion hostiles à la réforme des retraites. Néanmoins, l’attitude d’Emmanuel Macron et
d’Elisabeth Borne témoigne d’un pouvoir qui se raidit de plus en plus. Il semble bien que le Président et son Premier ministre ne sentent plus du tout le pays – s’ils l’ont jamais senti (à tous
les sens de l’expression).
Le rejet croissant des violences policières
A l’inverse, le rejet des violences commises par les forces de l’ordre est plus articulé et plus élevé qu’il ne l’a jamais été durant la crise des Gilets
Jaunes.
Nous ne parlons pas ici de l’épisode de
Sainte-Soline, sur lequel Eric Verhaeghe revenait en début de soirée et où les forces de l’ordre ont fait face à des militants particulièrement organisés. Nous avons en tête en l’occurrence
la violence largement asymétrique déployée contre des manifestants opposés à la réforme des retraites, dans leur immense majorité pacifiques.
Tirons simplement trois tweets du fil « Anonyme Citoyen », qui fait un patient travail d’information sur les manifestations depuis la crise des Gilets
jaunes:
Faut-il dès lors s’étonner qu’une pétition ait été mise en ligne sur la « plateforme citoyenne » de l’Assemblée Nationale pour demander la dissolution de la
BRAV-M. Elle a receuilli, à l’heure où nous écrivons, plus de 50 000 signatures. Et l’on peut penser que le nombre va grimper si certaines informations sont confirmées, comme la perte d’un
oeil par un manifestant syndiqué à « Sud-Rail ».
Un mouvement social de plus en plus hors de contrôle pour le gouvernement
Non seulement le gouvernement parraine des pratiques policières
illégales, mais il ne semble plus se rendre compte des mouvements de terrain qui ont commencé.
Mentionnons tout d’abord la désapprobation internationale croissante. Des manifestations ont eu lieu notamment à Berlin, à Athènes, à Santiago du Chili,
pour protester contre la répression en France. Il y a aussi des hashtags populaires, favorables aux manifestants français, comme « FranceProtest ». Pour un chef de l’Etat qui a
construit sa réputation sur le soutien international dont il disposait, les revers s’enchaînent. La nécessité d’annuler la visite du roi Charles III en France est un terrible aveu d’échec.
Puisque nous parlons de la Grande-Bretagne, renvoyons au remarquable livre de
Pierre-Antoine Gouiffès sur les affrontements entre mineurs et gouvernement dans la Grande-Bretagne des années 1972-1985, paru en 2007 mais qui nous rappellera opportunément comment la
grève des éboueurs de 1979 à Londres, fut un signal particulièrement évident de la manière dont le gouvernement travailliste avait perdu le contrôle de la situation. Regardez cette photo:
Ce n’est pas Paris 2023 mais Londres 1979. La signification politique est cependant la même, au moment où la grève des éboueurs a duré une semaine entière à
Marseille et où l’on apprend qu’elle va s’étendre à cinq nouveaux arrondissements de Paris. Et l’on remarquera cette scène, qui en dit long, de Parisiens excédés venant accumuler leurs
sacs d’ordure non ramassés devant le Ministère de l’Enseignement Supérieur, rue Descartes, dans le 5è arrondissement. Quel désaveu pour une caste dirigeante se vantant d’appartenir aux
« sachants » et méprisant les « gens qui ne sont rien », les « ouvrières illettrées » et les « Français qui fument des gauloises et roulent au
Diesel »:
Au stade de France, un « Macron démission » prémonitoire ?
Sur tout le territoire, les signes de blocages voire d’insurrection se multiplient. Un blocage total du
« Grand Ouest » est même annoncé pour la nouvelle journée de mobilisation mardi 28 mars: des opérations « ville morte » sont annoncées à Saint-Nazaire, Nantes, Saint
Brieuc, Brest, Lorient, Rennes, Caen, L’approvisionnement en
carburant est toujours sous tension, du fait du blocage de plusieurs raffineries.
Avant même la nouvelle journée de mobilisation intersyndicale de mardi 28 mars, la journée du samedi 25
mars a été marquée par de nombreux défilés, et des rassemblements jusque tard dans la soirée. En réalité, les rassemblements spontanés en soirée n’ont pas cessé depuis le 16 mars, jour
du débat sur le 49-3 à l’Assemblée.
Notons, enfin, pour finir ce tableau provisoire, que des « Macron démission »
ont été scandés, samedi soir 25 mars au stade de France pendant le match France-Pays-Bas. Feu de paille? Ballon d’essai? Pour nous, plutôt le signe qu’un feu plus important couve. Emmanuel Macron
a déchaîné des forces qu’il ne peut plus maîtriser.
Le propre des évolutions révolutionnaires, c’est l’impossibilité de les décrire à l’avance. Peut-être sommes-nous au début d’un cycle qui durera deux ou trois ans.
Peut-être est-ce au contraire une question de semaine. En tout cas, une chose est sûre, le pouvoir macronien est à l’agonie, malgré les rodomontades de tel ou tel. Et une révolution a
commencé.
Implacablement, par l’arrogance et l’aveuglement du pouvoir macronien, la France est en train de basculer dans une nouvelle ère politique, qui rebattra les cartes
complètement.
Gardez la crise bancaire en arrière-fond
Bien évidemment, les événements qui se déroulent en France sont cruciaux pour l’avenir du pays. Ils illustrent la fébrilité du rapport entre les forces en présence,
avec d’importants revirements
(encore inattendus il y a peu) à anticiper. Mais il ne faudrait pas oublier le contexte négatif qui domine les marchés financiers, dont nous avons
suggéré qu’il était largement expliqué par une intention finale de faciliter la mise en place des monnaies numériques.
Il faudra suivre cette semaine, et dans les jours à venir, l’évolution des valeurs bancaires. Nous maintenons notre pronostic d’une sévère correction d’ici à
octobre 2023, qui impactera douloureusement le marché de l’assurance-vie. Suivez nos conseils (dès demain) pour protéger votre épargne en conséquence.
Quelles leçon tirer du voyage d'E. Macron en Afrique - Le 10/03/2023.
Dans les années à venir, il faudra documenter et écrire l’histoire particulièrement intéressante de la contre-influence exercée discrètement par Macron, avec des techniques que le Courrier se
propose de décrire au fil de l’eau, pour la fourvoyer vers des impasses politiques. Jamais en effet, un Président détesté comme l’est le mari de Brigitte n’a pu aller aussi loin dans l’exercice
solitaire et autoritaire du pouvoir. Nicolas Sarkozy, qui fut aussi détesté, n’avait pas pris, comme Macron, l’attache suffisante de Mc Kinsey pour bénéficier du meilleur en matière de
manipulation de l’opinion. Mal lui en pris, puisqu’il a finalement été défait par un Président « normal » lui aussi condamné à l’impopularité et à l’échec. Impopulaire, Macron est
parvenu à gagner grâce à quelques ficelles, notamment à une stratégie d’affaiblissement de la résistance. Je vous en dis quelques mots.
De mon point de vue, la très grande force de Macron est d’avoir utilisé des leviers de manipulation particulièrement efficaces pour détourner les dissidents de tout débat, de toute construction,
de toute visée politique, pour les fourvoyer sur le champ de l’émotion morale.
Cette diffusion de thèmes castrateurs s’est faite par un double mouvement : d’une part, Macron n’a systématiquement livré au public un « narratif » binaire, manichéen, où il incarnait
le bien. On le retrouve par exemple dans ses grands discours de premier mandat, où il s’érigeait en garant de la civilisation, des Lumières, de la raison, face aux populistes, aux nationalistes,
aux complotistes de tous ordres. Pour que cette rhétorique fonctionne, il lui fallait une opposition capable de jouer la partie de ping-pong avec lui.
Ma conviction (que j’étaierai peu à peu au fil du temps) est que, faute de candidats suffisants pour jouer ce jeu, il n’a pas hésité à susciter des opposants dont l’objet principal était de
donner une incarnation à son récit. L’utilisation habile de quelques influenceurs (dont les initiés ont vu pas à pas la fabrication par des méthodes sophistiquées à la Mc Kinsey) a permis de
viraliser la thématique du camp du bien qui affrontait un Macron démoniaque, satanique, psychopathe animé par le goût du Mal.
La ficelle a tellement bien marché (Hollande l’avait utilisée en son temps pour se présenter comme un homme « normal » face à un Sarkozy « anormal »), que le sujet moral est
devenu obsessif : Macron est régulièrement affublé de toutes les maladies psychiatriques connues. Pendant ce temps, le débat politique est totalement occulté – occulté au point qu’il n’a pas eu
besoin de présenter un programme pour être élu. L’élection s’est limitée à un combat de crédibilité entre deux personnages, Marine Le Pen et lui, sans qu’aucune des questions cruciales pour notre
destin (l’appartenance à l’UE, la maîtrise des finances publiques, la soumission à l’imperium américain) ne soit jamais abordée.
Chapeau l’artiste !
La très grande force de Macron a consisté à épuiser l’énergie politique de ses adversaires sur des questions morales, par peur que leur énergie morale ne s’épuise sur un rapport de force
politique, qui lui aurait été défavorable.
Les rumeurs insistent, les bruits de couloirs républicains circulent, radio-moquette persiste : 2027 approche un peu et il y aurait déjà comme des
velléités de candidatures présidentielles dans la tête de plusieurs personnalités gouvernementales…
D’ailleurs, à en croire la presse (croyez la presse, elle a amplement démontré sa crédibilité, n’est-ce pas), plusieurs poids lourds politiques pensent à
l’échéance électorale de 2027 en se rasant : au début de cette année, Le Monde,
quotidien de révérence, évoquait
l’ambition présidentielle d’un Bruno Le Maire toujours aussi à l’aise pour dire des âneries. Manifestement, l’envie d’exterminer ce qui reste d’économie française voire d’étendre
sa puissante incompétence à toute l’Europe semble titiller l’actuel locataire de Bercy.
Au début du mois de février, c’était Ed, l’épicier du premier quinquennat Macron, qui déclarait
préparer quelque chose dans ce sens, sans toutefois confirmer une quelconque candidature.
Et voilà que le Figaro, au moins aussi solidement informé que les autres, évoque à présent « l’hypothèse
Castex », peut-être pour rappeler aux Français que ce rond-de-cuir incolore, inodore et sans-saveur fut un jour Premier ministre d’un pays en pleine déroute sur tous les
plans.
On devra s’étonner (un peu) de cette curieuse avalanche de candidatures alors qu’on est tout de même à plus de quatre ans des prochaines élections et que
2027 semble encore fort loin pour se lancer dans la course, indépendamment de l’aura phénoménale et du charisme redoutable de ces trois candidats putatifs.
En creux, on pourrait s’interroger sur ce besoin d’ouvrir, déjà, les spéculations sur le remplaçant à un Macron qui prétendait du reste être passé récemment
par une phase de dépression
très grave (le pauvre lapin). L’actuel occupant de l’Élysée se rendrait-il compte que le parlement n’est plus intégralement à sa botte, que le pays grogne ou que tout ne se
déroule pas comme prévu avec un peuple subjugué et des administrations « en marche » dans la direction qu’il désirait ?
Il sera difficile de spéculer vraiment ; il semble évident que Macron apparaît de toute façon diminué sur la scène nationale, ne disposant d’aucune
marge de manœuvre réelle tant l’opinion publique est volatile à son sujet, ni sur la scène internationale où il passe maintenant, quasi ouvertement, pour un charlot méprisé
d’un nombre croissant de dirigeants étrangers. Néanmoins, pour le moment, il lui reste dans les textes encore quatre looOoongues années à remplir et même s’il n’est pas impossible qu’il
choisisse une démission ou qu’un événement l’oblige à quitter le pouvoir, pour le moment, il va devoir les faire.
Dans ce contexte, la bousculade de candidats potentiels relayée par une presse un peu trop gourmande inquiète plus qu’elle n’amuse ou ne consterne surtout
parce qu’on retrouve maintenant avec les deuxièmes voire troisièmes couteaux de la politique, et pas les plus affûtés du râtelier loin s’en faut.
Il faut dire que la Macronie peine à recruter des cadors ou même simplement des gens intéressants, cohérents ou complets. Ce qui se traduit du reste dans
les adhésions au parti, en
chute libre, et dans l’absence de têtes d’affiche : il suffit pour s’en convaincre de se rappeler des difficultés
pour trouver un Premier ministre, et voir ce qu’on a récupéré.
D’un autre côté, il faut constater qu’il en va de même dans les autres partis : entre les Tuches au parlement et les résidus républicains au passif, là
encore, particulièrement gratiné, il est difficile d’entrevoir l’étoffe d’un chef, ou même d’un « lider minimo ».
Les verts comptent officiellement pour des prunes, et leurs couinements féministo-gaïa compatibles, s’il permettent de mettre en avant des têtes d’affiches,
imposent de classer ces dernières dans la catégorie des cas psychiatriques, encore bien plus franchement que les actuels dirigeants pourtant déjà bien atteints dont nous devons subir les
accès de folie à chaque soubresaut de l’actualité. Les clowns actuels étant devenus progressivement rédhibitoires, il est évidemment acadabrantesque d’imaginer les ayatollahs écofascistes
décrocher l’assentiment d’une majorité de français surtout alors que leurs politiques idiotes commencent tout juste à faire effet sur le niveau de vie des électeurs.
Reste le RN avec d’un côté une Marine rouillée, usée et toujours à moitié en rade et de l’autre, un Bardella devenu si conformiste, si désireux de faire
rentrer son parti dans l’acceptabilité qu’il en devient transparent, englué dans cet « en même temps » macronien qui infuse maintenant toute la politique française désireuse à la fois de
prétendre à l’indépendance sur la scène internationale et complètement inféodée aux désidératas européens, américains ou étrangers en général.
Il n’y a donc plus aucun doute sur cette absence de toute personnalité un peu charismatique, capable d’une certaine clairvoyance de la situation actuelle et
à même de développer un peu d’espoir chez ses compatriotes. Sur les cinquante dernières années, le paysage politique français n’a cessé d’éliminer, progressivement mais inexorablement,
les rares individus vaguement capables, à un moment ou un autre, de déclencher dans un sursaut du peuple un redressement du pays.
Tout s’est déroulé comme si le système politique français a consciencieusement fait monter et mis en place aux postes importants des êtres de plus en plus
vils, de plus en plus incompétents, d’intelligence et de culture toujours moindre, dans une sorte de course à l’échalotte à celui qui serait le plus veule, hypocrite et roublard.
On arrive maintenant au point où la sélection ne peut plus s’opérer qu’au sein d’une grappe de semi-habiles dangereux, qui ont développé une intelligence
limitée mais exclusivement affûtée pour entourlouper le citoyen et le contribuable, et qui n’ont plus aucune considération ni pour le peuple, ni pour l’avenir du pays qu’ils ont entrepris
de piller, purement et simplement.
Il y a 20 ans, ils se défendaient de le faire tout en le pratiquant sans vergogne ; le mépris et l’hubris sont tels à présent qu’ils ne se cachent même
plus de vouloir mettre ce qui reste de l’économie en coupe réglée pour leurs lubies idéologiques.
Macron entame une visite en Afrique Centrale où il va rencontrer une vingtaine de chefs d’Etats et de gouvernement principalement Africains[1]Dans un premier temps
lors du « One Forest Summit »
co-organisé par la France et le Gabon à Libreville et ensuite en Angola, en République du Congo où il retrouvera son mentor d’Afrique Centrale Denis Sassou N’Guesso et enfin terminera sa tournée
en RDC où il rencontrera Felix Tshisekedi.
Conscients que l’occident est à la traine des opinions publiques Africaines et des gouvernements du continent dans leur croisade anti-Russe, les alliés de l’OTAN
déploient désormais une diplomatie active pour reconquérir à la fois les cœurs et les opinions publiques. Notre prési-menteur va saisir ce cadre pour tenter de séduire les Africains, ou acheter
(avec nos sous) la docilité de leurs dirigeants dans les instances internationales.
On passera son discours sur la stratégie Française pour le continent Africain qu’il a prononcé à l’Elysée sur la nécessaire « humilité » quelques jours
seulement avant sa tournée Africaine.
Personne n’a oublié les humiliations infligées à l’Afrique par Macron
Sur le continent, ce nouveau costume d’humilité qu’il a décidé d’enfiler le temps d’une prestation théâtrale (et qui ne lui sied nulle part), personne n’est dupe,
sauf les gogos qui, par naïveté, par recherche de « buzz » ou de reconnaissance osent s’afficher avec notre prési-farceur.
Personne n’a oublié en effet l’arrogance dont il fait preuve à chaque instant, le mépris qu’il afficha lorsqu’il humilia M. Kaboré, président du Burkina-Faso devant
les étudiants et devant la presse. Personne n’oublie non plus le mépris affiché lorsqu’il a coupé l’herbe sous les pieds des Africains de l’Ouest en annonçant la naissance de « l’Eco »,
spoliant le nom même que les mêmes ouest-Africains avaient décidé de donner à leur nouvelle monnaie mais dans un mode de fonctionnement autre que celui annoncé par le duo Franco-Ivoirien.
Le « en même temps » macronien appliqué au continent Africain ne cache ni son incompétence, son incohérence et son profond mépris de ses homologues. Dans
la rue, l’Africain de base a bien « calculé » le président Français et, fort soutenu par des militants pan-africanistes et anti-Françafrique, il est globalement contre la venue de notre
prési-mépriseur en chef sur leur continent.
Une mauvaise idée signée McKinsey
Conseillé par les experts en communication de Mc Kinsey, (le cabinet de conseil qui nous coûte « un pognon de dingue »), notre prési-poudré a décidé de
séduire la jeunesse en s’affichant avec des artistes en vue. Certains ont refusé (Maître Gims par exemple). Un autre s’est rendu à l’Elysée et a prêté son image à côté de notre prési-tiktokeur.
Mal en a pris à Fally Ipupa, Congolais de Kinshasa puisque immédiatement, sur les réseaux sociaux congolais de Muanda à Goma, la toile a vibré. A Kinshasa, les jeunes (vous savez, ceux qui sont
visés par la campagne de propagande de l’Elysée…), qu’on a fait passer pour des « kulunas » (voyoux violents de Kinshasa) se sont retrouvés devant la maison de Fally et
l’ont pillée, incendiée pour protester contre ce qu’ils considèrent comme une trahison.
Il faut dire que la France qui soutient diplomatiquement le Rwanda est considérée en RDC par la population comme l’ennemie, au même titre que les Etats-Unis et le
Royaume Uni. L’arrivée prévue de Macron dans le pays a aussi déclenché des heurts à Goma où des jeunes de la ville ont brûlé le drapeau Français et s’opposent à la venue de notre
prési-tchatcheur. Goma, à l’est du pays est aux premières loges des agressions Rwandaises et du pillage présumé des ressources du pays, notamment le coltan, le bois, l’or et autres ressources que
le petit voisin de l’est convoite.
Anti-Macron, anti-Français, anti-colonial
Au Gabon, l’opposant, Privat Ngomo, a été arrêté samedi 25 février par des forces de sécurité juste avant qu’il ne s’apprête à faire une conférence de presse en
plein centre de Libreville contre l’arrivée de Macron au Gabon. Ce militant souverainiste, panafricaniste a été relâché quelques heures seulement après son arrestation, en partie sauvé par la
réactivité des réseaux sociaux qui ont relayé, quasiment en direct son arrestation en pleine rue, en plein jour, en plein centre-ville.
A quelques mois des élections présidentielles dans le pays, prévues normalement en août prochain, le narratif anti-colonial, anti-Français et anti-macron semble
très porteur. Dès le lendemain de sa libération, M. Ngomo a profité de sa soudaine mise en lumière et a annoncé sa candidature à la
présidence de la République.
Le sentiment de « ras-le-bol » au Gabon contre un pouvoir qui ne partage plus rien avec la population pourrait bien produire un effet surprise si une
personnalité émergeait. Et quoi de mieux pour cela qu’un ennemi extérieur, détesté par une majorité ? Macron est sans doute le meilleur allié des oppositions tant il cristallise le
ressentiment des Africains envers l’arrogance hexagonale.
Il est devenu imprudent pour un président africain de s’afficher avec Macron
Il n’est donc pas prudent pour les pouvoirs Africains d’afficher leur proximité et leur complicité envers un prési-influenceur Français arrogant, menteur, méprisant
complètement décrédibilisé auprès des populations Africaines et démonétisé aux yeux des dirigeants Africains. Il faut se souvenir de la salle au deux-tiers vide lors du discours pénibilissime de
45 minutes de notre prési-péroreur à la tribune lors de l’Assemblée générale des Nations-Unies.
Avions-nous déjà vu une telle désaffection, indicateur objectif d’un réel désintérêt vis-à-vis d’un dirigeant Français ? Ce désintérêt pour les péroraisons de
notre prési-blablateur a contribué à vulgariser sur le continent le mot « macroner », vraisemblablement inventé par les Russes pour exprimer le fait de parler pour ne rien dire, pour
dire tout un jour et son contraire le lendemain, voire le jour même (avec un bel aplomb, ce qui caractérise les mythomanes psychotiques professionnels).
Qu’ont à gagner les chefs d’Etat à s’afficher avec un prési-bonimenteur qui emmène la France à la faillite multidimensionnelle, qui emmène l’Europe vers une guerre
sur le sol européen et dont les effets vont être délétères y compris pour les pays et les peuples du continent Africain et sans doute plus particulièrement pour les pays de la zone
CFA ?
Macron va en Afrique pour améliorer son impopularité !
De Libreville à Kinshasa, en passant par Luanda et Brazzaville, Macron aura également une raison supplémentaire d’améliorer son impopularité. Immanquablement, ses
déplacements vont occasionner des blocages de route, des bouchons monstres et des désagréments auxquels les populations de ces capitales sont hélas habituées à chaque fois que le boss de la place
reçoit un invité de marque. Un jour peut-être, ces populations demanderont à leurs chefs d’Etat d’arrêter cette forme de démonstration d’autorité. Les déplacements de Macron auront pour cela le
mérite de contribuer à alimenter le ras-le-bol des populations et, qui sait, un jour, provoquer de sains changements.
La question qu’on est en droit de se poser, face à un désastre diplomatique et populaire à venir en dépit des prouesses des campagnes de communication qui
accompagneront le voyage de notre prési-globe-trotteur : quand les nervis de l’OTAN feront le constat que le petit prési-bouffon de l’Elysée ne remplit pas son office, qu’il n’est plus qu’un
fardeau, ne seraient-ils pas tentés de le lâcher ?
[1] Accueilli à Libreville par Ali Bongo Ondimba, les présidents suivants seront également présents : Denis Sassou Nguesso (République du Congo), João
Lourenço (Angola), Félix Tshisekedi (République Démocratique du Congo), Teodoro Obiang Nguema Mbasogo (Guinée Equatoriale), Mahamat Idriss Déby Itno (Tchad), Paul Kagame
(Rwanda), Évariste Ndayishimiye (Burundi), Manuel Pinto da Costa (Sao-Tome e Principe), Faustin-Archange Touadéra (République centrafricaine). Le Premier ministre de Papouasie
Nouvelle-Guinée, ayant rang de chef d’Etat devrait également être de la partie.
Les premiers ministres Joseph Dion Ngute, (Cameroun), Gervais Ndirakobuca, (Burundi), Ève Bazaiba Masudi, vice-première ministre de RDC seront présents également.
Sont également invités Olaf Scholz, le chancelier allemand, en tant que facilitateur de la PFBC ; Jonas Gahr Støre, le Premier ministre norvégien, dont le pays
est un gros bailleur de fonds du partenariat, ainsi qu’Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission de l’Union européenne.
La Grande-Bretagne sera elle aussi représentée, les organisateurs du sommet ayant notamment sollicité une intervention par visio-conférence du roi Charles III.
La situation économique russe est « meilleure que prévue », et celle de l’ouest collectif, bien pire. Pourquoi ?
Parce que simplement, l’URSS d’hier et la Russie d’aujourd’hui, « négligent » les services et misent naturellement sur une économie productive.
Concrètement ? Le PIB russe, et le russe moyen, « perdent », en payant leur loyer 100 euros, alors que le parisien doit payer sa cage à poule 1200, et le
français moyen, 600 pour un logement bien meilleur que le parisien. Aux USA, le loyer serait plus proche de 2000, 3000 ou plus. En réalité, ces montants sont des décisions politiques. Un
état peut fort bien brider ces dépenses et perdre 20, 10 ou 5% de PIB, qui, de toutes façons, reste fictif. En gros, ça ne changera rien.
Pour les galeries commerciales, c’est encore pire. Un loyer mensuel de 50 000 euros, qui contraint à vendre des tonnes de chinoiseries achetées 1.5 le kilo
– comme les godasses -, mais qui devient obsolète devant les ventes en lignes. Ali Papa peut vendre 10 fois plus cher qu’avant, le consommateur européen paie bien moins quand même… Une
petite fraction du prix antérieur…
De fait, les bulles immobilières créees au début des années 1970 ont totalement détruit l’économie réelle occidentale.
Les soviétiques, donc, ne comptaient donc pas les services. Il en est resté quelque chose en Russie, plus attachée au réel qu’à la fiction. Le pékin aime la
fiction, notamment si elle rapporte. Les révisions des POS qui restreignent les zones constructibles entrainent de fortes tensions. Les propriétaires de terrains râlent de voir
disparaitre des fortunes, même si elles sont totalement fictives.
L’économie réelle en ouest collectif souffre-t-elle ? On assiste à des redémarrages foudroyants, dans certains secteurs, comme l’industrie de l’armement à
Saint Etienne, pendant que la branlecouillie du tertiaire se vautre lamentablement, mais comme l’industrie, c’est 10% du PIB en France (et environ 10% pour les autres productions
réelles), il est difficile de remplacer le déclin de 80% du reste, et en plus, elle est loin d’avoir la priorité aux dépens de l’hédonisme macroniste.
Mais, partant d’un niveau si bas, le total s’il existe, reste bien modeste encore : « En 2014, nous avions 10 entreprises pour 300 emplois. Aujourd’hui,
c’est 50 entreprises pour 1300 emplois ». Bien entendu, l’industrie de l’armement a une caractéristique historique forte : elle entraine le reste de l’industrie de manière
disproportionnée. Car l’industrie n’a besoin ni de politique publique amicale, ni de pouvoir licencier, ni de réductions de charges, elle a besoin de commandes.
Comme l’a dit un lecteur :
« 1200 tonnes de poudre
à Bergerac à l’année, de quoi fournir 500 000 charges modulaires, soit 95 000 « coups complets »,
C’est peu mais c’est
peut-être le max que nous puissions faire, je m’explique.
Nous parlons de
matières explosives.
– Il nous faut des
chimistes.
– Il nous faut des
ingénieurs techniciens, ouvriers ayant la tête sur les épaules. Non pas des petits cons plus intéressés par leur écrans que par leur travail.
Une fois que tout le
monde est bien formé on augmente la production…
Nous partons de très
bas, et la reconquête prendra 2 à 3 générations si nous y arrivons. Il ne faut pas oublier que ce n’est surement pas ceux qui ont tout détruit qui pourront
reconstruire ».
Il faut les locaux, les machines et le savoir-faire. Tout a été liquidé. Remarquez, avec le nombre de superprimou géant qui risquent d’être supprimés, la
déprise immobilière suite aux faillites des chaines de magasins, on risque d’avoir du surplus. Mais c’est le savoir-faire qui a disparu. De fait, deux ou trois générations me semblent
beaucoup, une, à mon avis suffira. Mais dans la tête de piaf de Macron et des financiers, il suffit d’y mettre le prix.
J’avais attiré l’attention sur le fait que pour la mutation des bâtiments, des systèmes de chauffage, il n’y avait simplement, pas la main d’œuvre qualifiée
suffisante. C’est encore pire pour l’industrie. En plus, l’industrie a géré sa main d’œuvre comme les pizzaïolos. Aucune vision à long terme, on disait aux cadres qu’on se concentrerait
sur le plus cher, le design dix
ânes. Les Chinois ? Ils étaient trop cons pour y arriver. Peut-être, mais ils ont l’argument prix imbattable.
Là aussi, on
ignore la simple vérité : les ports français n’ont pas bénéficié de la «mondialisation ». Pas leur faute, ni celle de la CGT, ni celle d’élites locales frileuses. Ils souffrent
simplement d’un arrière-pays modeste, au regard de monstres comme Rotterdam ou Gênes. De fait, si on veut que les ports français se développent, il faut renoncer au libre-échange. Parce
que pour ce qui est du bordel, du trafic et des vols, tous les ports du monde se ressemblent.
Côté production, si les bulles immobilières en occident sont moindres qu’en Chine, elles sont quand même là : Le secteur de la construction neuve implose,
sous l’effet de la hausse des coûts, de la main d’œuvre, des matériaux, de la hausse des taux d’intérêts, et sous l’appétit du secteur, friand, lui aussi, d’une rentabilité « naturelle »
de 15%. Et puis, on ne se pose pas la question. Est ce qu’il y a simplement des « besoins » de logement en occident ? De fait, il y a besoin de logements bon marchés, et on propose de
plus en plus du haut de gamme… Plus rentable.
Dans l’automobile, il y a une tendance à la fuite dans le haut de gamme, mais c’est une solution de court terme.
De fait, la guerre, c’est, comme la Russie le démontre, écraser l’adversaire à moindre coût, humain et matériel, et cet affrontement met en exergue toutes
les tares occidentales, de fuite vers le haut de gamme, nettement plus rentable.
Pour conclure : « Nous vivons
maintenant dans un pays où les médecins détruisent la santé, les avocats détruisent la justice, les universités détruisent le savoir, les gouvernements détruisent la liberté, la presse
détruit l’information, la religion détruit la morale, et nos banques détruisent l’économie ».
De fait, Chris Hedges reprend simplement des propos plus anciens, ceux d’Ivan Illitch.
Alex Christoforou nous emmène quotidiennement faire une petite ballade d’une demi-heure dans Chypre ou Athènes, au cours de laquelle il nous parle des
derniers développements de la guerre en Ukraine. Il termine sa petite chronique filmée par un « clown world », un ou des évènements rocambolesques, grotesques, ridicules, qui se
multiplient dans le monde de fous qu’est devenu l’Occident collectif. Le clown world de sa vidéo d’hier intitulée : Lavrov,
investigation Nord Stream de l’ONU. Biden, victoire magique. Borrell, don de tanks qui ne servent à rien à l’Ukraine,
c’était le retournement de veste d’Arestovitch, l’ancien conseiller et ami de Zelinsky, un des pires russophobes et va-t-en guerre d’Ukraine, qui a été remercié le 17 janvier dernier pour
avoir admis que le missile tombé en Pologne n’était pas russe mais ukrainien. Depuis, il a affirmé que la Russie allait gagner la guerre et il vient de déclarer à la surprise
générale : « En fait, j’appartiens
à la population russophone de l’Ukraine. En tant que russe, on ne peut pas supprimer (cancel) la culture russe, ni ignorer les intérêts géopolitiques de la Russie ». En tant que
russe… Le voilà russe maintenant qu’il a compris que personne ne l’accueillerait en occident, après la défaite ukrainienne qu’il croit inéluctable. Comme il est exclu d’aller rejoindre au
front tous ceux qu’il y a envoyés se faire tuer, il ne lui reste plus qu’à demander pardon à Poutine, justement c’est la mode ! L’acteur Palmade vient
de le faire. Il a interrompu quelques minutes son orgie ou plutôt son chemsex (après le fist-fucking, la France a découvert à cette occasion cette nouvelle pratique édifiante de ses
élites dépravées) pour aller acheter des seringues en voiture et, en chemin, il a tamponné la voiture d’une famille kurde, tuant le bébé dans le ventre de la mère, défigurant le petit de
6 ans, envoyant le père entre la vie et la mort. Et la mère qui se demande naïvement pourquoi en France, un homme qui dit partout qu’il se drogue a le droit de conduire une voiture, mais
Madame, en France la Caste a tous les droits, y compris celui de nous faire en plus la morale !
Le site libertaire, le Courrier
des Stratèges, enhardi par son succès dans la défense des libertés, une espèce en voie de disparition en France, vient d’ajouter à son équipe déjà talentueuse un pamphlétaire assez
génial du nom (pseudo ?) savoureux de Modeste Schwartz. Modeste, je ne sais pas, mais noir, oui, en tout cas son humour, et c’est un régal. Je le croyais surgi de nulle part mais en
fait il a passé 15 ans en Roumanie et en Hongrie et j’ai découvert quelques articles de lui sur le site d’Alain Soral dont le statut de pestiféré a perdu de son prestige depuis qu’il a
été rejoint par tous ceux qui osent, depuis l’arnaque Covid, contredire les diktats et désidératas de la France d’en haut.
Pardon encore, pardon
toujours…
L’Olympe de la dissidence commençant à être trop encombré, Dieudonné, qui aime la solitude des sommets, a décidé, pour fêter les 20 ans de son sketch
sur les colons israéliens, qui avait fait de lui un paria du même calibre que Soral, de reprendre sa place d’honneur au centre des polémiques en demandant à nouveau pardon à la
Communauté. On avait déjà eu droit au désopilant « Mes excuses » en 2004, mais, cette fois, Dieudonné a choisi d’envoyer Lalanne au charbon, un vrai coup de maître.
J’ignorais les talents de comique pince sans rire de Francis
Lalanne avant de voir sa performance dans Touche pas à mon poste,le 9 février dernier. Taux d’audience oblige, Hanouna et les chroniqueurs n’osaient pas rigoler de peur de
contrarier Lalanne qui avait déjà quitté le plateau en juin 2021, mais moi je me suis payée un fou-rire de bout en bout. Avec son sérieux imperturbable de Bisounours inconscient de
l’effet qu’il produit, à la différence de Dieudonné qui en joue, Lalanne, à la fois touchant et ridicule, dégoulinant de moraline, s’est répandu sur la techouva (repentance) de Dieudonné,
jurant qu’il était on ne peut plus sincère, la preuve, ils vont bientôt se rendre tous les deux à Auschwitz, avec un minyan, pour réciter le Schema israel. Hanouna, très mal à l’aise, a
expliqué que le minyan, c’est le groupe des 10 juifs requis pour que la prière soit valide. Puis il a pris son courage à deux mains pour objecter timidement :
« C’est pas un
peu exagéré ?
– Non, non, s’est
insurgé Lalanne, Dieudonné a fait du mal avec sa bouche, il doit réparer avec sa bouche ! – Quand même, c’est pas un peu exagéré ? » a répété Hanouna, qui, bien que
clairement à la merci (l’audience, mon cher, l’audience) d’un Lalanne triomphant, ne voulait pas s’avouer complètement vaincu. Sans compter qu’il devait avoir du mal, lui aussi, à croire
que Dieudonné, après avoir vaillamment résisté à 20 ans de persécutions, puisse décider tout à coup de demander pardon à ses persécuteurs avant de se retirer au Cameroun. Se retirer au
Cameroun et puis quoi encore ? On sait tous que Dieudonné ne peut pas plus se passer de son public que la Caste de sa cocaïne !
Du RN à LR en passant par LFI, le
clown world parlementaire
Mais revenons à Modeste Schwartz. Dans le texte de présentation de son dernier livre, Køvíd, il résume ainsi ce qui nous est arrivé : « d’un point de vue
sanitaire : pratiquement rien mais, d’un point de vue politique : la fin d’un monde, qui était à la fois celui de la rationalité calculante, de l’universalisme démocratique et du droit
afférent à ce dernier – la fin de l’Occident ». Ailleurs,
il se décrit comme quelqu’un « qui dit à l’humanité
européenne où elle en est de sa propre histoire », quelqu’un de « suffisamment désocialisé, suffisamment clochard et en galère d’allégeances pour pouvoir trahir à peu près tout
le monde, hormis ce que Nietzsche appelait encore le service de la vérité ». Dans le clown world, un homme qui parle ainsi de lui-même inspire une confiance qui ne fait que se
renforcer à la lecture de ses petites chroniques. En voilà quelques succulents extraits :
« Pour Clémentine
Autain, taupe de la Macronie, et ses camarades de la Nouvelle Gauche, la cobelligérance, c’est l’affaire des experts de l’OTAN, tout comme les retraites sont l’affaire des experts de
l’UE, et le monde réel en général, l’affaire des experts de Davos. La politique selon Clémentine, c’est le fait qu’elle, Clémentine, a des ovaires, et souffre « donc » le martyre en
voyant une assemblée d’élus du peuple applaudir (…) l’infâme Quatennens, qui, non content d’avoir un chromosome Y et d’avoir giflé une femme au cours de sa vie, se permet d’appeler un
chat un chat. »
« Pendant que Macron
montre au Parlement LFI juste un peu plus d’égards que Boris Eltsine à la Douma en 1993, le député
Philippe Juvin, de sa pseudo-opposition républicaine, dépose un projet de loi en vue de rapatrier les cendres de… Napoléon III.
Initiateur de la
politique russophobe de collaboration inconditionnelle (même au prix de la boucherie de Crimée) avec l’impérialisme anglo-saxon (qui venait justement d’accoucher du concept de containment
de la Russie), celui que Victor Hugo avait surnommé « Napoléon le petit » a en effet tout pour faire rêver cette République
des petits mecs que la Macronie construit péniblement autour de la frêle carrure du mari de Brigitte ».
On doit aussi à Napoléon III « le saccage haussmannien de Paris (prélude aux exploits à venir de F. Mitterrand et d’A. Hidalgo), et l’apparition de «
géants nationaux » – comprendre : d’une oligarchie
économique inhibant durablement le développement du tissu des PME. Et surtout : l’ouverture de l’enseignement supérieur aux femmes.
C’est dire si un régime xénocrate camouflant sa dictature en technocratie ne peut que se sentir redevable au loser de Sedan – surtout quand ce régime
s’emploie à combiner tout
le pire de la IVe République avec l’héritage le moins glorieux du gaullisme.
Excellente occasion, donc, de remettre aussi Victor Hugo au goût du jour – par exemple en rappelant ces paroles alors historiques, mais dont l’écho semble,
depuis l’été 2021, aussi prophétique :
« À l’heure qu’il
est, que tous ceux qui portent une robe, une écharpe ou un uniforme, que tous ceux qui servent cet homme le sachent, s’ils se croient les agents d’un pouvoir, qu’ils se détrompent. Ils
sont les camarades d’un pirate. »
L’invasion de l’Ukraine, provoquée ou
non provoquée ?
Eric Denécé nous annonce, dans son éditorial du cf2r de février 2023 que le brouillard de la guerre commence à se lever, suite à deux révélations capitales :
« – les déclarations concordantes de l’ancien Premier ministre israélien Naftali Bennett, de l’économiste américain Jeffrey Sachs et des médiateurs turcs,
selon lesquelles le gouvernement ukrainien a été à très proche, fin mars 2022, de signer un accord avec la Russie pour mettre un terme au conflit » mais les anglo-étasuniens l’en ont
empêché ;
– l’article de Seymour Hersh décrivant la manière dont les États-Unis ont procédé pour conduire l’opération de sabotage des gazoducs Nord Stream 1 et 2 et
les conclusions d’un procureur allemand chargé de l’enquête.
Ainsi est mise en lumière la double dimension du piège machiavélique tendu par les néoconservateurs américains à la Russie :
– la pousser à intervenir militairement en Ukraine, la décrédibiliser sur le plan international et la couper de l’Europe de l’Ouest
– ne pas lui permettre de parvenir à une victoire après ses succès initiaux et l’entraîner dans une guerre longue pour l’affaiblir
durablement. »
Hélas, cela ne s’est pas passé comme prévu et « le piège que les États-Unis ont tendu pourrait bien se refermer sur eux », conclut Denécé.
Que dites-vous là ? s’indigne, depuis Bruxelles, la
patronne du clown world. Vous n’avez rien compris ! Pour savoir si une action est bonne ou mauvaise, il suffit de savoir qui l’a faite. Si c’est le camp du bien, elle est
bonne, si c’est le camp du mal, elle est mauvaise. Ce n’est pourtant pas compliqué ! Le camp du bien fait le bien et le camp du mal fait le mal. En conséquence :
« La version sur
l’implication des États-Unis dans le sabotage des gazoducs nous semble absurde. Pendant toutes les années d’existence de l’Amérique, pas un seul fait de violation du droit international
ou d’action hors du cadre du droit international n’a été établi et confirmé. La réputation irréprochable de l’État américain nous permet de ne pas envisager cette
version. »
L’ambassade de Chine a justement publié une liste des États que les États-Unis ont bombardés après la Seconde Guerre Mondiale, sans jamais violer le droit
international évidemment…
Korea et Chine 1950-53 (guerre de Corée) Guatemala 1954 Indonesia (1958) Cuba (1959-1961) Guatemala (1960) Congo (1964) Laos (1964-1973) Vietnam (1961-1973) Cambodia (1969-1970) Guatemala (1967-1969) Granada (1983) – Liban (1983, 1984) (frappant des cibles dans les territoires du Liban et de la
Syrie) Libya (1986) Salvador (1980) Nicaragua (1980) Iran (1987) Panama (1989) Iraq (1991) (Guerre du Golfe) Kuwait (1991) Somalia (1993) Bosnia (1994, 1995) Sudan (1998) Afghanistan (1998) Yugoslavia (1999) Yemen (2002) Iraq (1991-2003) (forces conjointes américaines et britanniques) Iraq (2003-2015) Afghanistan (2001-2015) Pakistan (2007-2015) Somalia (2007-2008, 2011) Yemen (2009, 2011) Libya (2011, 2015) Syria (2014-2015)
La Chine nous exhorte à « ne jamais
oublier qui est la véritable menace pour le monde. » Mais nous ne risquons pas de l’oublier, la TV nous le répète à longueur de journée, c’est la Russie et la Chine évidemment,
ainsi que tous ceux qui ne respectent-pas-nos-valeurs.
Le tremblement de terre en Turquie et
en Syrie, provoqué ou non provoqué ?
Selon Thierry Meyssan, certaines personnes soupçonnent les États-Unis d’avoir « déclenché
le tremblement
de terre qui vient de secouer la Türkiye et la Syrie ». Il n’aurait pas « les caractéristiques
des tremblements observés jusqu’ici, partout dans le monde et le fait qu’une dizaine d’ambassadeurs occidentaux aient quitté Ankara dans les cinq jours précédant le séisme et que leurs
pays aient émis des conseils de ne pas se rendre en Türkiye semble indiquer que les Occidentaux savaient à l’avance ce qui allait avoir lieu. Les États-Unis disposent de moyens techniques
pour provoquer des tremblements de terre. Ils s’étaient engagés, en 1976, à ne jamais y recourir. La sénatrice roumaine Diana Ivanovici Șoșoac ă affirme qu’ils ont violé leur signature de
la « Convention sur l’interdiction d’utiliser des techniques de modification de l’environnement à des fins militaires ou toutes autres fins hostiles » et ont provoqué ce séisme.
Le président Recep Tayyip Erdoğan a demandé à ses services de Renseignement (MİT) d’étudier ce qui n’est aujourd’hui qu’une hypothèse. Dans le cas d’une réponse positive, il faudrait
admettre que Washington, conscient qu’il n’est plus ni la première puissance économique mondiale, ni la première puissance militaire mondiale, détruit ses alliés avant de
mourir. »
On voit que Thierry Meyssan ne vit pas dans le clown world. Nous, nous connaissons la réputation irréprochable du leader du camp du bien et nous savons
qu’il ne peut rien faire de mal. Nous n’avons pas besoin d’enquêtes, ni de preuves, pour savoir qui a provoqué le tremblement de terre (s’il a été provoqué) et la mort de milliers
de personnes, de même que nous savons qui empêche les secours d’arriver en Syrie sous sanctions occidentales. Ce sont bien sûr les leaders fourbes, assoiffés de sang et de puissance, du
camp du mal, Poutine, Xi Jinping ou même Bashar al Assad et Erdogan eux-mêmes – après tout Poutine a bien fait exploser ses propres pipelines, selon d’éminents
experts indépendants du clown world.
Réjouissons-nous la délivrance
approche !
En ce qui me concerne, je ne suis pas mécontente de voir arriver la fin de l’Occident que nous prédit Modeste Schwartz. En fait, mon moral remonte à mesure
qu’elle se rapproche. Je n’en peux plus du clown world même si ça me fait rire jaune, je n’en peux plus de tous ces mensonges délirants, ces inversions accusatoires systématiques, ces
accusations fantaisistes et haineuses, ces inventions frauduleuses du type plus c’est gros plus ça passe, cette hypocrisie et cette lâcheté répugnantes, je n’en peux plus de de tous ces
clowns qui font semblant de gouverner, d’administrer, d’informer ou de militer alors qu’ils savent très bien que c’est l’entité US/UE qui commande et que, tout le monde en France, Macron
compris, ne fait plus qu’obéir aux ordres. Ils savent très bien que Macron est un de ces young leaders, jolis, dociles et décervelés, que les Etats-Unis ont mis à la tête de nos pays,
exactement comme en Afrique au temps béni de la colonisation, pour nous soumettre et nous piller en toute tranquillité. Ils savent très bien que, comme le dit Michel Maffesoli, les pays
occidentaux ne sont pas des démocraties mais des oligarchies libérales soutenues par les 20% les plus riches, qui ont les moyens d’écraser le peuple et ne s’en priveront pas. Ils savent
tout cela, mais ils nous le cachent. Ils veulent profiter le plus longtemps possible de leurs privilèges, ces millions de parasites déboussolés et/ou prêts à toutes les compromissions,
que nous entretenons dans le luxe en travaillant comme des esclaves, et bientôt deux ou trois ans de plus avec le report de l’âge de la retraite à 64/65 ans.
L’arnaque Covid et la guerre en Ukraine ont révélé la profonde pourriture du système occidental. Rigide, sectaire et vénal, il se désagrège sous nos yeux.
La censure, la propagande, l’hystérie, la folie règnent partout. On ne peut plus sauver que nous-mêmes. Il faut se préparer aux bouleversements à venir et développer la coopération et la
solidarité qui nous permettront de survivre, pendant que la société occidentale achèvera de s’effondrer sous les coups de butoir déments de la Caste en plein délire, en entraînant tous
les organes de pouvoir supranationaux étasuniens qui nous oppriment, y compris l’ONU. On aura de la chance si ça se passe pacifiquement comme en URSS. Ensuite, les pays occidentaux,
libérés de la tutelle US and Co se reconstruiront sur le modèle multipolaire initié par les BRICS qui aura prévalu dans le reste du monde pendant notre absence pour dissolution.
Il ne faut pas se désoler, au contraire, il faut se réjouir, la délivrance est proche !
Le pitre de Kiev, est accueilli dans l’UE, à Paris, Londres, et marche sur l’eau. J’ai juste là ???
Comme l’état-major français de 1939-1940 et incapable de commencer une guerre avec l’Allemagne, faisait des plans sur la comète pour faire la guerre à
l’URSS. Soutenir les Finlandais, bombarder Bakou, ce qui entrainerait ipso-facto, l’écroulement de l’URSS, et de ce fait, l’écroulement du Reich.
On peut difficilement faire plus bredin.
Teddy Roosevelt disait qu’il fallait parler doucement, mais en ayant un gros bâton. Ici, on éructe, on pique un caca nerveux, doublé d’une crise d’hystérie,
on pisse par terre et on s’y roule dedans, sans doute pour dire que le gros bâton, il a été soldé, qu’il pourrit depuis des années dans un entrepôt poussiéreux, et qu’on n’a aucune
possibilité d’en refaire un.
Les usines ont été soldés à la Chine (la moitié de la production industrielle), que la dite production industrielle est aussi importante en Russie qu’aux
USA, mais qu’en fait, la Russie ayant deux fois moins d’habitants que les USA, son industrie est deux fois plus grosse…
Rob Bauer (Quentin de Montargis ?), lui, propose de supprimer l’économie de marché pour remplacer par une économie de guerre. Remplacer la production civile
qui reste, par une production militaire. Comme c’est pas la moitié d’un idiot, il n’a même pas pensé que l’industrie européenne avait été tellement affaiblie qu’elle serait sans doute
incapable de se reconvertir, et sans doute, qu’il lui manque totalement certaines capacités. Notamment les cotton linders, 100% chinois, nécessaires pour fabriquer les obus. 9 mois sans
livraisons pour le cotton linders. Des fois, la Chine, elle serait pas rentrée de manière hypocrite dans la guerre ???
Donc, légitimement, on peut se poser la question pour Rob. Son cerveau est il victime de la vache folle, du vaccin covid, ou des deux réunis ??? Grande
question. Si quelqu’un peut lui envoyer le film « Tais-toi »…
Les Ukrainiens, déjà massacrés sur le front par une disproportion de feu importante (1 contre 8, passant sans doute à 1 contre 10, sans doute en attente du
1 contre 20…).
Les mines, dans l’ouest collectif, ont été fermées (berkkk… trop polluantes…), sous pression des nazis verts (c’est les mêmes qu’en 1933, le NSDAP ayant été
le premier parti, à la fois animaliste et écologiste).
Les usines ont été fermées, et plus personne n’en veut, là aussi, sous pression des nazis verts. Et puis, à l’heure actuelle, il ne serait pas impossible
qu’elles se ramassent un missile (hypersonique) sur la tronche, et remplacées par des trous de 60 mètres de profondeur.
La main d’oeuvre, dans les usines fait totalement défaut (c’est une MO qualifiée, qu’il faut former pendant de longues années), si pissaïolo, c’est un
métier honorable pour celui qui l’exerce, c’est nul pour faire la guerre (à moins de vouloir faire mourir les popofs de sale-bouffe).
Quand aux 60 000 obus tirés par les Russes, chaque jour, contre les 6000 ukrainiens, c’est sans doute de l’esbrouffe, et une sous évaluation manifeste. Vu
la longueur du front, les cadences de tir, les capacités des canons, c’est sans doute, bien plus.
Les pertes ukrainiennes, c’est celle de Verdun. Verdun, c’est 50 millions d’obus tirés en dix mois. Le Chemin des Dames voit l’armée française déverser 6
millions d’obus. La Malmaison, c’est 3 millions d’obus en 6 jours. 500 000/jour.
Quand aux armes nucléaires américaines, c’est devenu, aussi, de
l’esbrouffe. Totalement dépassées, elles sont restées en 1970, 1990 pour les plus récentes, donc la conception, pour celles-ci, remonte à 40 et 50 ans… Ils ne sont pas même capables
de faire face aux Nord-Coréens. Si des missiles venaient de Corée du nord, il leur serait difficile de répliquer. La Chine et la Russie, proches, voyant arriver des missiles,
répliqueraient sans doute…
Le groupe Wagner, ne recrute plus en prison. Il ne pratique plus le « rachat par le sang », stalinien (contrairement à la légende, Staline
préférait voir les soldats défaillants se racheter dans les régiments disciplinaires, plutôt que de les fusiller, et quand le Vojd parlait…), parce qu’explique Prigozine, il a un nombre
de volontaires, de toutes nationalités, suffisant, y compris des Américains. Vous savez ce que c’est, les va-t’en-guerre préfèrent aller chez les meilleurs, et le camp de la victoire
subodorée voit affluer les volontaires. Prigozine dit que les volontaires américains sont les plus nombreux… Propagande ? Peut être, mais pas sûr.
Quand au parlement européen, c’est devenu un dîner de cons. Et comme dans l’école des fans, ils sont tous vainqueurs…
Quand aux missiles ayant une portée de 150 km, livrés aux Ukrainiens, ils pousseront simplement les Russes, à avancer de 150 200
km.
Le locataire de l’Élysée, fait dans le Pierre Laval – « je souhaite la
victoire de l’Allemagne nazie » -, il fait la même chose. « La Russie doit
perdre », mais comme PL, ne fait rien. Il se paie de mots, qui ont conduits à l’exécution de PL. Macron, simplement, a un arsenal vide.
Dernier point. Hitler avait refusé de se servir d’armes chimiques sur le front, il l’avait en horreur. Zelensky, lui, les utilise.
Le 8 février 2023, lors d’une visite éclair du président ukrainien à Paris, Emmanuel Macron a décerné la légion d’honneur à Volodymyr Zelensky, déshonorant
ainsi définitivement la France.
Après n’avoir rien fait pour que l’Ukraine respecte les accords
de Minsk, après avoir fourni
des armes sans fin à Kiev pour qu’elle puisse continuer à massacrer les civils du Donbass, après avoir encouragé Zelensky dans sa folie suicidaire en refusant que la Russie puisse
gagner cette guerre, poussant de fait l’Ukraine à envoyer tous ses hommes se faire massacrer pour rien (car Moscou gagnera cette guerre, même des experts militaires américains le disent)
au lieu de la pousser à s’asseoir à la table des négociations, voilà que Emmanuel Macron vient de décerner à son homologue ukrainien la légion d’honneur, finissant ainsi de déshonorer
totalement la France.
Il faut croire qu’il ne suffisait pas à Emmanuel Macron de décrédibiliser la diplomatie française par son inaction en tant que garant des accords de Minsk,
de souiller l’honneur de la Nation en soutenant un pays qui glorifie les collaborateurs des nazis et les bataillons néo-nazis ukrainiens actuels, de dépouiller l’armée française de ses
armes afin que l’armée ukrainienne puisse les utiliser pour tuer des civils innocents (ou les revendre au marché noir pour enrichir quelques corrompus ukrainiens), jetant ainsi la honte
sur la France, il fallait qu’il aille jusqu’au déshonneur suprême, en décorant Zelensky de la légion d’honneur.
Je sais bien que cette décoration n’est plus que l’ombre de ce qu’elle était depuis longtemps, et que Macron, comme ses prédécesseurs, la distribue à tout
va à n’importe qui, mais là ça dépasse les bornes. Je rappelle que Napoléon Bonaparte avait créé cette décoration, pour récompenser ceux (civils ou militaires) qui avaient rendu
d’éminents services à la France !
Quels éminents services Zelensky a-t-il rendu à la France à part en faire une co-bélligérante dans sa guerre contre le Donbass et la Russie ? Pousser
Paris à dépouiller son armée, faisant de la France une proie facile pour n’importe quelle puissance militaire un peu sérieuse c’est lui rendre service ? Provoquer la destruction de
l’économie française à coup de sanctions stupides contre la Russie c’est rendre service à la France ? Risquer d’entraîner la France dans une annihilation nucléaire mutuelle avec la
Russie tout ça pour un conflit qui n’a rien à voir avec les intérêts du pays c’est lui rendre service ? Amener la France à soutenir un pays qui glorifie les collaborateurs ukrainiens
des nazis c’est rendre d’éminents services au pays ?
La France s’était déjà déshonorée en donnant la légion d’honneur à des dictateurs, mais là on a touché le fond. Mr Macron, vous êtes et de loin le pire
président français de toute l’histoire de la Ve République, et je pense même qu’on peut vous décerner le titre pour l’ensemble de l’histoire de la République française ! Vous avez
osé donner la légion d’honneur à un Président qui glorifie Stepan Bandera (collaborateur ukrainien des nazis, dont les hommes ont, entre autres, massacré des juifs, et des civils
polonais) et ses descendants idéologiques comme le régiment Azov (organisation extrémiste interdite en Russie) ! Pourquoi ne pas la donner à titre posthume à Hitler pendant que vous
y êtes ? Mr Macron, en décernant la légion d’honneur à Zelensky vous avez totalement déshonoré la France et la fonction que vous occupez !
Manifestement lassé par les charmes de la belle Brigitte, Emmanuel Macron entreprenait aujourd’hui un voyage particulièrement exotique, au coeur du royaume batave. Il a rencontré le Premier
Ministre de cette si étrange contrée, Mark Rutte, considéré comme le leader des pingres, pour y recevoir la correction que la France mérite en tant que leader des poches percées. Dans la
pratique, Macron tente de négocier un accord hollandais au projet élyséo-bruxellois de fonds de subvention européen à l’industrie : un sujet urticant pour ceux qui vivent au-delà de l’Escaut ! Et
une bonne façon de tendre la joue pour recevoir quelques leçons de bonne tenue en matière de finances publiques. Décidément, Macron aime son mal.
Assez curieusement, Mark Rutte n’a pas invité Emmanuel Macron à déjeuner à la Catshuis (la maison du Chat, tout un programme !), sa résidence officielle dans la
banlieue de la triste La Haye. Il lui a préféré un restaurant indonésien de la capitale (la Hollande ne disposant pas d’une cuisine nationale digne de l’espèce humaine, elle se rabat sur celle de
ses anciennes colonies) pour mieux morigéner le chef de l’Etat français.
Subventionner l’industrie, le fol projet macroniste
L’objet principal du rendez-vous est assez connu : il s’agit de négocier un consentement batave au projet, défendu par l’Elysée et par Charles Michel, le Président
du Conseil européen, de créer un fonds européen qui subventionnerait notre industrie verte. Dans l’esprit des Français, il s’agit d’utiliser le prétexte de l’Inflation Reduction Act, qui autorise
les USA à subventionner leur propre industrie, pour s’affranchir des règles européennes interdisant les aides aux entreprises.
Bien entendu, le motif de ne pas se laisser distancer par les Etats-Unis est particulièrement bien trouvé pour justifier un peu plus le champ d’extension de
l’intervention étatique. Ah ! et si l’on revenait au Plan, à la programmation quinquennale, et même au protectionnisme pur et simple, pour éviter aux entreprises françaises de boire le
bouillon…
Encore un peu plus d’argent pour les copains
Le problème est évidemment le soupçon qui pèse sur la France, et singulièrement sur Macron, chantre de la « start up nation » dès qu’il s’agit de
subvention publique aux entreprises. Notre crédibilité sur ce sujet est en effet proche de zéro, et celle de notre Président sous le niveau zéro. N’oublions pas que c’est Macron personnellement
qui a bradé des fleurons de l’industrie française comme Alstom à des concurrents américaines, dans des conditions qui restent à préciser. C’est aussi Macron qui a fait exploser la dette publique
à l’occasion de la crise du COVID, sans être capable de la faire baisser depuis.
Comment imaginer dès lors que la France patiemment désindustrialisée et ruinée par Macron pourrait utiliser les fonds publics européens pour autre chose qu’une
nouvelle opération de copinage destinée à servir les soutiens politiques du Président, comme cela s’est passé avec Mc Kinsey et comme cela se passe avec la presse, largement subventionnée pour
servir docilement la soupe présidentielle ? Si des pisse-copies aux ordres sont capables de s’indigner d’une telle question, nos voisins « pingres » en Europe ont déjà trouvé la
réponse.
Rutte le radin demande des économies à la France
On sait déjà que Rutte le radin, leader des pays pingres où l’on retrouve les Danois, les Suédois et les Autrichiens (de quoi créer un club sauna pour discuter le
bout de gras), a suggéré à Macron de commencer par mieux gérer ses affaires avant de tendre le chapeau pour recueillir l’élémosine, par exemple en réduisant la dépense en matière de retraites
obligatoires. Et toc ! dans les dents…
Dans la pratique, les Pays-Bas ont peu de chance de manifester la moindre miséricorde vis-à-vis de la complainte française, comme le graphique qui suit suffit à le
montrer :
Comme on le voit, les Hollandais sont des gens vertueux, qui n’aiment pas vivre au-dessus de leurs moyens. Aux pires moments de l’histoire contemporaine, leur dette
n’a pas atteint les 80% du PIB. Dans les années 2010, quand François Hollande et son secrétaire général de l’Elysée Emmanuel Macron dilapidaient les fonds publics, les Pays-Bas menaient un
colossal effort de rigueur pour réduire la dette de 20 points de PIB. Malgré la crise du COVID, elle est inférieure à 50% du PIB quand la dette française se situe à 115%, dans un mouvement
inéluctable d’expansion constante.
Face à une gestion aussi désastreuse, la France peut difficilement faire croire qu’elle utilisera intelligemment les subventions européennes à l’industrie…
La Hollande, l’autre pays du libre-échange
Autre particularité hollandaise qui rend l’exercice macroniste du jour particulièrement sado-masochiste : l’économie batave s’est, historiquement, construite grâce
aux échanges maritimes internationaux (le port de Rotterdam est le premier port du monde) et a donc un besoin vital de libre-échange pour maintenir son activité. Sans le moindre doute, l’intérêt
de Rutte est plutôt d’importer des marchandises américaines en Europe pour faire tourner le port de Rotterdam, plutôt que de privilégier l’industrialisation de l’Europe qui n’apportera rien au
trafic des ports hollandais.
Les inévitables contreparties au soutien hollandais
Autrement dit, Macron devrait monnayer très cher, auprès des Hollandes, le coût de sa mauvaise gestion des finances publiques françaises, et surtout le coût du
capitalisme de connivence dont il a accéléré la mise en place. Rutte est un habitué : il fait toujours payer au prix fort chacune des concessions qu’il a faites. N’oublions pas que Air France et
KLM obligent les deux Etats à régulièrement négocier la stratégie aérienne commune. Dans cet exercice, les Hollandais ont traditionnellement quelques longueurs d’avance sur les hauts
fonctionnaires français.
Selon toute vraisemblance, la visite de Macron auprès de Rutte devrait lancer un nouveau round d’affaiblissement républicain… puisque Macron espère obtenir une
visite d’Etat, en mars, auprès du couple royal fantoche de Hollande.
Qatargate, le point complet sur ce que vous devez savoir
Source : Le Courreri des Stratèges - Le 16/12/2022.
Vous commencez les valises ce soir avant de rejoindre l'oncle Gontrand qui aime l'Europe et vote Macron, pour une semaine au chalet de Megève ? Vous devez regarder
le match de dimanche avec votre belle-mère qui adore Nathalie Loiseau et vous propose toujours une petite dose de Pfizer entre la bûche et la tisane ? Pour bien
préparer votre argumentaire sur le Qatargate et les méfaits toxiques de l'Union Européenne (vous savez, au moment perfide où vos invités vous glissent les petites
piques pour vous rappeler que le complotisme est une erreur), le Courrier vous propose un dernier briefing 2022 qui vous permettra d'être incollable sur le sujet.
On le redit, d’abord, l’affaire est pour l’instant essentiellement tournée autour de la désormais ex-vice-présidente socialiste
du Parlement européen Eva Kaili, de nationalité grecque, ancienne présentatrice du journal télévisé dans son pays. Vendredi dernier, l’intéressée a fait
l’objet d’une perquisition et d’une interpellation, avec mise en détention provisoire, par la justice belge.
Une affaire belge, et non européenne
C’est la première anomalie du dossier : cette affaire de corruption au plus haut niveau par le Qatar n’est pas lancée par le
Parquet européen, mais par le Parquet bruxellois. Nous l’avons souligné cette semaine, cette situation est non seulement anormale, mais soulève la question de la subordination de l’Union à la
justice du pays qui en abrite les institutions. Imagine-t-on la justice américaine inquiéter des ambassadeurs à l’ONU ?
Toujours est-il que la justice belge, considérant que la procédure contre Eva Kaili était en flagrant délit, a ordonné sa mise
sous écrou, comme quatre autres prévenus dans ce dossier. Eva Kaili est traitée à la belge : elle ne sera présentée au juge que le 22 décembre pour évoquer son
maintien en détention provisoire, en raison d’un mouvement de grève dans la prison, qui a retardé sa comparution devant la Chambre du Conseil ce jeudi…
On peine à le croire… une grève dans une prison belge prive la vice-présidente du parlement européen d’une audience devant le
juge des libertés. Pour ceux qui s’inquiètent du sort de cette prisonnière au visage d’ange, elle aurait été transférée de la lugubre prison de Saint-Gilles, à
Bruxelles, vers la “prison-village” de Haren. C’est moins insupportable, pour la jeune maman d’une petite fille de 22 mois, qui charge désormais son compagnon
en clamant son innocence.
Tout vient d’une “BIM” de l’espionnage belge
Si, si, ça existe ! il y a des services d’espionnage en Belgique, appelés “la Sûreté de l’Etat”, et ce sont eux qui ont
mené une opération spéciale appelée BIM. La presse belge en dit plus ce matin :
On parle d’écoutes téléphoniques, d’opérations d’infiltration. Selon les informations du Soir et du Knack, la Sûreté de
l’État a coopéré dans cette enquête avec cinq autres services de renseignements européens. Lesquels ? Les noms n’ont pas été cités. « Une étape
cruciale de l’enquête de renseignement a été une visite clandestine au domicile bruxellois de l’ancien député européen italien Pier Antonio Panzeri »,
écrit le Soir.
Lors de cette « visite », les agents de la Sûreté de l’État avaient observé « environ 700.000 euros en
liquide ». Ce qui permettait de penser qu’il y avait « suffisamment de preuves d’infractions pénales présumées » à l’encontre de Panzeri.
Après cette découverte, la Sûreté de l’État qui se refuse naturellement à tout commentaire s’est déchargée d’une partie du dossier qui a été déclassifiée
et transférée au parquet fédéral.
Cette remise de témoin a été réalisée le 12 juillet de cette année. C’est à partir de ce moment que l’enquête judiciaire a
pu débuter, avec les résultats que l’on connaît.
Pour ceux qui avaient un doute, certains députés ou anciens députés font donc l’objet d’enquêtes clandestines et sans contrôle
de la justice. Leur domicile est discrètement violé pour vérifier ce qu’il héberge… La classe, la vie démocratique européenne !
En tout cas, cela fait plusieurs mois que les services de police sont au courant de ces versements qui relèvent de la
corruption. Le lancement de l’affaire dix jours avant la finale de la Coupe du Monde est donc tout sauf anodin.
Quels sont les faits au fondement de l’enquête ?
Bref, tout part, on vient de le voir, d’une enquête menée par cinq services d’espionnage dès le printemps 2022 (nous mettons
notre main à couper que, dans la liste des 5, on trouve aussi la CIA et le Mossad, très agacés par l’alliance du Qatar avec l’Iran et la Syrie). Ces services
établissent la preuve matérielle que le Qatar verse de l’argent liquide à des députés européens, et à leur entourage, en échange de décisions ou de mesures
favorables.
Eva Kaili n’a « aucun rapport avec l’argent retrouvé à son domicile (…), elle ne connaissait pas l’existence de cet
argent », a-t-il assuré. Des sacs remplis de billets d’une valeur de 150.000 euros ont été découverts dans son appartement à Bruxelles, selon une
source judiciaire belge.
Le juriste, qui a dit s’être entretenu à plusieurs reprises au téléphone avec sa cliente en détention, a souligné que
« seul son compagnon », avec qui elle vivait, pouvait fournir « des réponses sur l’existence de cet argent ».
Le père de la responsable politique a pour sa part été surpris avec une valise contenant 750.000 € en liquide. Enfin,
600.000 € ont été saisis au domicile de Pier-Antonio Panzeri, un ancien eurodéputé socialiste italien désormais à la tête d’une ONG à
Bruxelles.
Pier-Antonio Panzeri est un ancien député qui a créé une ONG appelée Fight Impunity. Cette ONG est soupçonnée d’avoir servi de relais aux intérêts qataris auprès de l’Union Européenne.
Dans la pratique, cette enquête qui cible le Qatar pour des raisons géopolitiques que nous avons effleurées (le Qatar penche du
mauvais côté de la balance au Moyen-Orient, et les USA entendent bien ramener leurs alliés dans le droit chemin par des sanctions exemplaires contre tous ceux
qui l’ont quitté) est une bombe à retardement, puisque Kaili et Panzeri ne sont probablement les seuls, en Europe, à profiter des bienfaits du Qatar, de son
argent, de ses cadeaux somptueux.
Qui sont les personnalités incriminées à ce stade ?
Pour l’instant, cinq personnes sont dans les filets de la justice belge, et deux autres sont inquiétées :
Eva Kaili, en détention provisoire, ancienne vice-présidente du parlement européen
Francesco Giorgi, le compagnon d’Eva Kaili, et père de leur fille de 22 mois. On sait très peu de choses sur cet homme à
cause de qui (nous allons y venir) l’enquête est désormais élargie au Maroc. Il est toujours en détention provisoire.
Marc Tarabella, eurodéputé socialiste belge. L’intéressé n’est pas en détention, mais il est suspecté d’avoir bénéficié de
pots-de-vin. Il est suspendu provisoirement par le groupe socialiste au parlement.
Nicolo Figa-Talamanca, lobbyiste dont on sait peu de choses à de stade. Il est directeur général de l’ONG No Peace Without
Justice, dédiée aux droits de l’Homme au Moyen-Orient. Il est libéré, mais sous bracelet électronique.
Pier-Antonio Panzeri, ancience eurodéputé, et fondateur de l’ONG Fight Impunity. C’est chez lui que les services secrets ont
vu d’importantes sommes d’argent en liquide, ce qui a lancé l’enquête
Luca Visentini, ancien secrétaire général de la Confédération Européenne des Syndicats (dont Laurent Berger, le patron de la
CFDT, est actuellement président…), et actuel secrétaire général de la Confédération Internationale des Syndicats, qui clame son innocence
Maria Arena, eurodéputée socialiste belge, proche de Tarabella, a vu son bureau perquisitionné par la police belge, pour
d’éventuels liens avec Panzeri
On notera que, parallèlement, Maria Spyraki, euro-députée grecque du parti Nouvelle Démocratie (centre droit), est visée par une
enquête de l’OLAF. A ce titre, le Parquet européen demande la levée de son immunité parlementaire. Cette demande n’est pas, à ce stade, expressément liée à
l’affaire qatarie, mais elle vise aussi Eva Kaili…
Qui sont les prochains sur la liste ?
Pour l’instant, le volet “public” de l’enquête n’en est qu’à ses débuts, et celle-ci promet un beau feuilletonnage à venir.
Francesco Giorgi, le concubin d’Eva Kaili et père de son enfant, semble avoir décidé de passer à table. Son jeune papa a déclaré vouloir revoir sa fille
rapidement… terrible levier d’aveux !
Or, il se trouve que le play-boy milanais, dont on sait très peu de choses, mais qualifié de “plus beau du Parlement européen”,
est considéré comme l’homme de main de Panzeri, l’ancien eurodéputé devenu fondateur d’ONG (dont la mère et la fille, qui vivent en Italie, sont aussi en
détention). C’est Giorgi qui saurait tout ou presque des dessous de cette affaire.
Grâce aux aveux de Giorgi, l’enquête devrait rapidement suivre plusieurs axes.
Sur cet axe, la complaisance de la sous-commission des Droits de l’Homme du Parlement européen vis-à-vis du Qatar devrait
éveiller l’attention. Elle implique au premier chef Maria Arena, eurodéputée belge, présidente de cette sous-commission et proche de Panzeri. L’assistante
parlementaire de Maria Arena est aussi… ancienne salariée de l’ONG bien-nommée de Panzeri Fight on Impunity. Cette circonstance a valu le placement du bureau
de l’eurodéputée sous scellé.
Il y a ensuite l’axe marocain. Panzeri, avec un sens consommé des affaires, semble aussi avoir fait affaire avec les Marocains,
désireux, semble-t-il, de protéger leurs positions au Sahara Occidental face aux ardeurs du parlement européen. Là encore, l’enquête devrait apporter quelques
surprises.
Il y a enfin les simples effets de contamination. Au sein du groupe socialiste au Parlement européen, l’influence du Qatar
risque d’éclabousser quelques personnalités qui aiment jouer les chevaliers blancs.
Pour la gauche, cette affaire est une vraie bombe à retardement ! Le nom de Bernard Cazeneuve apparaît dans l’ONG Fight on
Impunity. Les syndicats ne devraient pas être en reste, avec l’implication possible de Luca Visentini dans le dossier.
Bref, les choux gras ne font que commencer. Pour l’Union Européenne, le ver est dans le fruit, car l’opinion publique devrait se
délecter du spectacle donné par ces socialistes bien-pensants achetés pour nier les morts en cascade d’ouvriers immigrés sur les chantiers
qataris.
Personne ne pose la question du bilan carbone des déplacements présidentiels à travers la planète. Notre président qui passe son temps dans les avions,
sautant sur le premier prétexte - hier c'était pour la demi-finale de la Coupe du monde de football - est en réalité la caricature d'un groupe dirigeant occidental qui préfère l'entre-soi et le
dérivatif des "défis planétaires" à la résolution des problèmes chez soi. Pendant qu'Emmanuel Macron est à Bali, Doha ou Bruxelles, il n'a pas à s'occuper des soucis des Français.
En commençant notre briefing du matin, ne boudons pas notre plaisir: ce fut une belle demi-finale! Les Bleus ont mérité de
défendre leur titre dimanche prochain face à l’Argentine. Le match a été de qualité; l’adversaire marocain valeureux; il s’est même créé des occasions réelles
de marquer un but, en fin de première mi-temps. Lloris, le gardien français, a été impeccable – et opportunément aidé, à quelques minutes de la fin, par
Konate, placé sur le chemin d’un ballon qui allait tout droit vers le but français. Pour gagner en finale, il faudra hausser le jeu d’un niveau. Parions que
cette équipe de France qui gagne en est capable.
Macron: ça plane pour moi!
Il y avait juste un point noir dans ce match. La présence dans les tribunes du Président de la République. D’abord, on redoute que cet homme, qui gâche systématiquement les sujets
auxquels il touche, porte la poisse à l’équipe de France. Monsieur le Président, pour une fois que la France gagne, ne pouvez-vous pas vous tenir en
dehors?
Surtout, on soulignera le caractère intempestif du déplacement présidentiel. Au passage, on n’entend pas beaucoup les obsédés du
dérèglement climatique poser la question d’un déplacement en avion, pour quelques heures, alors que le Président aurait pu marquer son soutien, tout autant, en
regardant le matche à l’Elysée. Il faudrait en fait tenir un compte des déplacements à travers la planète du président français – non seulement pour qu’il
rende compte aux électeurs français de l’efficacité de ces déplacements permanents; mais aussi que nous ayons un “bilan carbone” concernant un président qui
n’arrête pas de faire la leçon aux Français sur leur comportement écologique. Au moment où le gouvernement ne cesse de demander aux Français de consommer
moins, le président français n’a jamais autant voyagé….
Nous soulignions dans notre briefing d’hier, la divergence croissante entre les intérêts français et la politique militaire et diplomatique allemande. Et
nous disions que les gouvernants français – et notre classe politique française en général ne semblent pas prendre la mesure de la gravité de la situation. Eh
bien, nous en avons une illustration: « Le fait de se remplacer mutuellement en cas d’absence est une pratique du
partenariat franco-allemand et témoigne de la proximité et confiance entre les deux pays » expliquait-on à l’Elysée hier. Quelle démonstration,
malheureusement, dun décalage du Président avec les grands enjeux du monde!
Nous expliquions hier le contraste entre un président français qui se laisse enivrer par les apparences d’une visite d’Etat aux
Etats-Unis alors qu’il suffit au chancelier allemand de publier dans Foreign Affairs pour faire passer ses
messages aux Etats-Unis. De même, Emmanuel Macron sera encore dans l’euphorie de la victoire des Bleus et des flatteries afférentes de ses partenaires quand il
les retrouve, ce jeudi matin, à Bruxelles, tandis que la partie allemande sera, elle, en “départ lancé”.
Un Conseil européen qui embrasse toutes les causes sauf celle de l’Europe
On apprend, dans le Playbook de Politico ce matin, que le Conseil européen va parler des moyens de contrer le plan américain de
lutte contre l’inflation et ses subventions aus entreprises américaines. Ah bon? Parce qu’Emmanuel Macron n’a rien obtenu, lors d’une visite américaine qui
devait exprimer une “réponse européenne” au plan américain? Il paraît que le Conseil Européen va aussi servir à “réaffirmer plus que jamais le soutien à
l’Ukraine”! Autant dire que l’on ne fera rien pour les peuples européens – puisque le soutien inconsidéré à l’Ukraine est précisément un facteur très aggravant
de toutes les politiques mises en place par l’Union Européenne.
En réalité, il ne se décidera rien de bond à Bruxelles Avez-vous vu passer le communiqué du G7 daté du 12 décembre? Un G7
actuellement sous présidence allemande! Onze paragraphes sur dix-huit consacrés à l’Ukraine! Le nom de ce pays y revient comme une incantation, à peu près
toutes les deux lignes. On est dans une sorte d’hallucination collective. Les intérêts des sociétés des pays membres du G7? Il n’en esst jamais question! Quand
le texte s’arrête de parler d’Ukraine, il se met à parler de lutte contre le changement climatique.
En réalité, notre Macron qui passe son temps dans les avions n’est qu’une caricature des gouvernants occidentaux qui ont, depuis
longtemps, “décollé” de leurs réalités nationales respectives. On comprend qu’il est plus agréable de se retrouver plusieurs fois par mois dans l’entre-soi des
dirigeants que de devoir affronter la réalité domestique. Pendant qu’Emmanuel Macron voyage, la justice française enquête sur la connivence de ses campagnes présidentielles avec McKinsey. Et puis il y a la réforme des retraites, l’incapacité de l’Education Nationale à chauffer les écoles, l’augmentation de la fréquentation des soupes populaires à travers toute la
France, la multiplication des faillites chez les artisans et commerçants, étouffés par la montée des prix de l’énergie….
Au fait, personne ne lui a posé la question: il y retourne, Macron, au Qatar, dimanche, pour la finale?
Le nouveau discours allemand sur la puissance militaire n’a pas l’air de préoccuper la classe politique française
Le Chancelier Scholz fait l'éloge de la puissance retrouvée de l'Allemagne dans la revue américaine de référence sur les affaires internationales. Avec une
remise en cause définitive des équilibres franco-allemands sur lesquels reposait l'UE. Mais cela n'a pas l'air de troubler la futilité des débats politiques françaises.
Ce matin je voudrais vous parler du changement très rapide de posture de l’Allemagne à la faveur de la guerre en Ukraine. Et du
silence abyssal du gouvernement français – et de notre classe politique en général sur le sujet.
Il fut en temps où tout ce qui se passait en Allemagne était au coeur des préoccupations de notre classe politique. Je ne pense
pas seulement au grand Jaurès montant à la tribune de l’Assemblée, avant 1914, après avoir lu la presse allemande du jour. Ni aux grandes ambitions
franco-allemandes de nos présidents de la Vè République. Naguère, Jean-Luc Mélenchon s’inquiétait des regains de puissance allemande. Aujourd’hui il semble plus préoccupé par les jeux de pouvoir au sein
de la direction de LFI.
Le Chancelier Scholz porte-parole d’une puissance allemande décomplexée
Prenons le temps de citer la très surprenante contribution du Chancelier Scholz:
“Le nouveau rôle de l’Allemagne exigera une nouvelle culture stratégique, et la stratégie de
sécurité nationale que mon gouvernement adoptera dans quelques mois reflétera ce fait. (…). Aujourd’hui, la question qui se pose est de savoir quelles sont les
menaces auxquelles nous et nos alliés devons faire face en Europe, et plus particulièrement la menace russe. Il s’agit notamment d’attaques potentielles contre
le territoire des alliés, de la cyberguerre et même de l’éventualité d’une attaque nucléaire, dont Poutine a menacé de manière très subtile“.
On n’insistera pas sur le fait que la Russie s’est contentée de rappeler, comme l’auraient fait les Etats-Unis (ou la France?) à
leur place, l’existence de sa dissuasion nucléaire en cas de surenchère des soutiens occidentaux de l’Ukraine.
” (…) Un partenariat transatlantique équilibré et résilient exige également que
l’Allemagne et l’Europe jouent un rôle actif. L’une des premières décisions que mon gouvernement a prises à la suite de l’attaque de la Russie contre l’Ukraine
a été de désigner un fonds spécial d’environ 100 milliards de dollars pour mieux équiper nos forces armées, la Bundeswehr. Nous avons même modifié notre
constitution pour mettre en place ce fonds. Cette décision marque le changement le plus radical dans la politique de sécurité allemande depuis la création de
la Bundeswehr en 1955. Nos soldats recevront le soutien politique, le matériel et les capacités dont ils ont besoin pour défendre notre pays et nos alliés.
L’objectif est une Bundeswehr sur laquelle nous et nos alliés pouvons compter.
Aujourd’hui, une grande majorité d’Allemands conviennent que leur pays a besoin d’une armée
capable et prête à dissuader ses adversaires et à se défendre ainsi que ses alliés. Les Allemands sont aux côtés des Ukrainiens lorsqu’ils défendent leur pays
contre l’agression russe“.
“… L’Allemagne a considérablement accru sa présence sur le flanc oriental de l’OTAN, en
renforçant le groupement tactique de l’OTAN dirigé par l’Allemagne en Lituanie et en désignant une brigade pour assurer la sécurité de ce pays. L’Allemagne
fournit également des troupes au groupement tactique de l’OTAN en Slovaquie, et l’armée de l’air allemande contribue à la surveillance et à la sécurisation de
l’espace aérien en Estonie et en Pologne. Parallèlement, la marine allemande a participé aux activités de dissuasion et de défense de l’OTAN en mer Baltique.
L’Allemagne fournira également une division blindée, ainsi que d’importants moyens aériens et navals (tous en état de haute disponibilité) au Nouveau modèle de
forces de l’OTAN, qui est conçu pour améliorer l’aptitude de l’alliance à réagir rapidement à toute éventualité. Et l’Allemagne continuera de respecter son
engagement à l’égard des accords de partage nucléaire de l’OTAN, notamment en achetant des avions de combat F-35 à double capacité“.
L’Allemagne participant à une éventuelle surenchère nucléaire entre les Occidentaux et la Russie? Ce qui était une hérésie aux
yeux du Général de Gaulle, l’actuelle classe politique française ne semble même pas en voir l’enjeu.
Vers une Allemagne dictant sa volonté au Conseil européen?
Que l’on soit dans la majorité gouvernementale ou – a fortiori – dans l’opposition, on devrait se préoccuper de voir les
conclusions que le Chancelier Scholz tire de la puissance allemande retrouvée. L’Union Européenne devra fonctionner toujours plus, selon le principe de la
majorité – des majorités que l’on comprend, implicitement, groupées autour de l’Allemagne:
“L’Union doit également se débarrasser des tactiques de blocage égoïstes dans ses processus
décisionnels en éliminant la possibilité pour les pays individuels d’opposer leur veto à certaines mesures. À mesure que l’UE s’étend et devient un acteur
géopolitique, la rapidité de la prise de décision sera la clé du succès. C’est pourquoi l’Allemagne a proposé d’étendre progressivement la pratique de la prise
de décision à la majorité à des domaines qui relèvent actuellement de la règle de l’unanimité, comme la politique étrangère et la fiscalité de
l’UE.
L’Europe doit également continuer à assumer une plus grande responsabilité pour sa propre
sécurité et a besoin d’une approche coordonnée et intégrée pour renforcer ses capacités de défense. Par exemple, les armées des États membres de l’UE utilisent
trop de systèmes d’armes différents, ce qui crée des inefficacités pratiques et économiques. Pour résoudre ces problèmes, l’UE doit modifier ses procédures
bureaucratiques internes, ce qui nécessitera des décisions politiques courageuses ; les États membres de l’UE, dont l’Allemagne, devront modifier leurs
politiques et réglementations nationales en matière d’exportation de systèmes militaires fabriqués conjointement“.
C’est la fin programmée de toute industrie française d’armement indépendante et ambitieuse. Le Chancelier Scholz fait d’ailleurs
directement référence à un accord passé sans la France:
“La défense dans les domaines de l’air et de l’espace est un domaine dans lequel l’Europe
doit progresser de toute urgence. C’est pourquoi l’Allemagne va renforcer sa défense aérienne au cours des prochaines années, dans le cadre de l’OTAN, en
acquérant des capacités supplémentaires. J’ai ouvert cette initiative à nos voisins européens, et le résultat est l’initiative European Sky Shield, à laquelle 14 autres États européens se sont joints en octobre dernier. La défense aérienne commune en Europe sera
plus efficace et plus rentable que si nous faisions tous cavaliers seuls, et elle offre un exemple remarquable de ce que signifie le renforcement du pilier
européen au sein de l’OTAN“.
Le partenariat franco-allemand est une question de politique intérieure
Malheureusement, ne nous attendons pas à ce que le défi lancé par le Chancelier Scholz soit relevé par l’actuelle classe
politique française. Il y a quelques semaines, Emmanuel Macron annulait un dîner franco-allemand. Mais, quelques semaines plus tard, Madame Borne se rendait à Berlin pour expliquer que l’on avait plus besoin que jamais du franco-allemand.
Tout devrait amener Paris à une pause et une remise en cause de la priorité donnée à la coopération franco-allemande. La sortie
allemande unilatérale de l’industrie nucléaire, la contribution de Berlin à la déstabilisation de l’Ukraine depuis 2014, la politique migratoire imposée à
l’UE, la remise en cause des coopérations étroites avec la France dans le domaine de la défense: tout cela devrait mettre fin au mythe du “couple
franco-allemand”. Mais il faut croire que la classe politique française ne juge pas qu’il soit important de s’emparer des priorités stratégiques pour le pays.
La “transition énergétique”, les politiques migratoires, les choix de politique industrielle auront pourtant de graves conséquence sur l’emploi des Français et
la prospérité du pays.