Comment la République démocratique du Congo se fraie-t-elle un chemin vers le développement ? Quelles sont les perspectives de ce vaste pays ? Pour
creuser la question, Xavier Moreau reçoit Charles Onana, politologue et spécialiste de la région des Grands Lacs.
Extrêmement riche en minerais, la RDC est entravée dans son développement par des groupes armés soutenus plus ou moins directement par le Rwanda. Par
ailleurs, l’exploitation illégale et la contrebande de minerais constituent un défi de taille à relever pour Kinshasa, qui compte bien s’appuyer sur des partenaires variés à
l’international.
Xavier Moreau et son invité Youssef Hindi, géopolitologue, auteur et cofondateur du think tank Strategika, reviennent sur l’historique du conflit, ses
acteurs et ses enjeux. Début avril, les forces armées israéliennes ont attaqué le consulat iranien à Damas ce qui a marqué une nouvelle étape dans l’escalade entre l’Iran et l’Israël
et a provoqué une réponse de Téhéran. Bien que les opinions publiques occidentales commencent à pencher davantage en faveur des Palestiniens, leurs gouvernements ne cessent de
soutenir l’État hébreu à grand frais.
Xavier Moreau et son invité Levan Vassadze, entrepreneur et homme politique, discutent la situation en Géorgie et les directions possibles pour
Tbilissi.
La tension est montée d’un cran à Tbilissi quand le Premier ministre conservateur a poussé l’adoption d’une loi en deuxième lecture par le Parlement contre l’avis
de la présidente Zourabichvili le 1er mai 2024.
En cause, la loi sur les agents étrangers consistant à faire la lumière sur les agissements d’organisations telles que les ONG en exposant leurs sources de
financement. Celles-ci sont à la manœuvre pour faire basculer les institutions du pays dans le camp occidental en travaillant à promouvoir les valeurs dites progressistes.
Les dispositions de la loi sont en réalité calquées sur une loi américaine antérieure de 1938, la loi pour l’enregistrement des Agents étrangers dite FARA. Une
référence qui a dû échapper à l’opposition géorgienne pro-occidentale qui dénonce pour sa part une loi russe.
Xavier Moreau et son invité Alione
Sonko, spécialiste financier, parcourent la conjoncture générale sénégalaise et analysent les perspectives de réussite du nouveau président.
L’élection de Bassirou Diomaye Faye le 24 mars 2024 a mis fin à près de trois ans de crise politique au Sénégal. Sur fond de refonte des institutions,
les nouvelles orientations socio-économiques et diplomatiques proposées sont également en rupture avec la précédente mandature. La sortie du franc CFA, le rapprochement avec les États
du Sahel, le panafricanisme et la souveraineté dans tous les domaines sont au programme du nouveau président au pouvoir.
Xavier Moreau et son invité Laurent Michelon, ancien diplomate français, auteur et entrepreneur en Chine, discutent de la situation actuelle au
Xinjiang, ainsi que de l’origine du séparatisme dans cette région. Ce dernier revient sur le concept de schismogenèse appliqué à la Chine.
L’Occident se montre très préoccupé par le sort de la minorité ouïghoure vivant dans l’ouest de la Chine, mais cette inquiétude est-elle vraiment
justifiée ?
La Chine n’est pas le seul État où l’islamisme est utilisé à des fins de déstabilisation politique. Depuis 1982, Pékin fait face de manière récurrente à
des attentats séparatistes dans la région du Xinjiang, sur fond de mouvements islamistes radicaux plus ou moins soutenus depuis l’étranger. À partir des années 2010, la Chine a
déployé de gros moyens, tant de lutte antiterroriste, que d’investissements massifs, pour sortir cette région de la pauvreté et mettre définitivement un terme à l’instabilité.
Qu’est-ce que la guerre hybride ? Quelles technologies suppose-t-elle ? Xavier Moreau et son invité Lucien Cerise, écrivain et chercheur en ingénierie
sociale, auteur de «Ukraine, la
guerre hybride de l’OTAN» discutent de cet ouvrage et répondent à ces questions.
L’expression «guerre hybride» a été employée pour la première fois en 2005 et ne désignait à l’époque que le terrorisme en général. Mais à partir de
2014 les pays occidentaux ont commencé à l’utiliser pour qualifier ce qu’ils prétendent être une nouvelle stratégie de subversion russe. De plus, en mars 2024, Emmanuel Macron a
accusé la Russie d’avoir mené les cyberattaques contre son pays.
En revanche, le chef d’état-major général des forces armées russes Valeri Guerassimov a donné le statut de doctrine militaire à cette expression en
décrivant en 2013 dans son article intitulé «La valeur de la
science réside dans la prévoyance» les moyens utilisés par l’Occident afin de déstabiliser les États visés.
Comment les récents conflits en Ukraine et au Proche-Orient ont-ils bouleversé l’équilibre mondial ? Pour mieux comprendre le contexte général et
approfondir l’analyse, Xavier Moreau reçoit le général Dominique Delawarde, ancien chef «Situation – Renseignement – Guerre électronique» à l’état-major interarmées de planification
opérationnelle.
«L’ère de la
domination occidentale est en effet terminée». C’est ce qu’a déclaré Joseph Borrell, vice-président de la Commission européenne, le 25 février 2024. Les raisons de ce constat
sont multiples : incapacité d’atteindre les objectifs militaires de Kiev contre Moscou malgré une large coalition, affirmation de plus en plus prégnante de la puissance chinoise dans
l’économie mondiale, rejet partagé du double standard occidental et de sa prépondérance morale parmi les pays du Sud en sont les principaux éléments.
Comment s’explique la perte de rayonnement et le recul de la diplomatie française ? Pour explorer ce sujet, Xavier Moreau reçoit Régis de Castelnau,
avocat et auteur.
L’année 2023 aura été particulièrement noire pour la diplomatie française. Alors que par le passé la voix de Paris avait, à de nombreuses reprises,
impressionné les nations du monde par son indépendance, celle-ci n’est plus très audible sur la scène internationale aujourd’hui. Rejet en Afrique, virage à 180 degrés contre la
Russie, échec avec la Chine, la liste des fiascos ternissant sa crédibilité et son image s’allonge. Les gaffes, maladresses et les décisions déraisonnables prises par l’Élysée et le
Quai d’Orsay y sont aussi pour quelque chose. À cela s’ajoute un alignement atlantiste devenu insupportable pour la plupart des pays du Sud.
En octobre 2023 le président russe Vladimir Poutine a déclaré que la Route maritime du Nord serait ouverte aux navires commerciaux pendant toute
l’année.
Cette décision est liée aux difficultés et aux risques grandissants dans l’utilisation des autres voies maritimes telles que le canal de Suez et le
canal de Panama, qui poussent les compagnies maritimes à trouver des alternatives.
Est-il possible que la Route maritime du Nord soit ouverte toute l’année ? Quels sont les inconvénients de l’itinéraire passant par le Cap de Bonne
Espérance ? Les routes terrestres du projet «Une ceinture, une route», peuvent-elles remplacer les voies maritime traditionnelles ? Pour en parler, Xavier Moreau reçoit Jean-Stéphane
Betton, chercheur à l’Académie des sciences de Russie et correspondant pour le magazine Marine & Océans.
Le modèle géopolitique hégémoniste américain reposant sur des bases militaires répandues à travers le monde est-il encore viable ?
Le 5 janvier dernier, l’Irak a annoncé sa volonté de parvenir à un retrait négocié des forces américaines de son territoire. La présence militaire de
Washington dans le monde se manifeste par des bases établies sur les cinq continents, dans divers pays, mais aussi sur les océans. Ce déploiement impressionnant de forces trouve
cependant ses limites. Consommant un budget militaire sans équivalent pour s’assurer de faire rapidement plier quiconque oserait contester leur domination, les États-Unis constatent
l’assurance croissante de ses adversaires à leur opposer une résistance. Malgré une lutte asymétrique, ces adversaires mettent à l’épreuve la valeur réelle de la puissance militaire
américaine.
S’enfoncer plus loin dans l’interventionnisme pourrait-il donner le signal de la révolte ? Ou bien est-il temps pour Washington de modérer sa présence
dans son propre intérêt ? Pour creuser plus en détail cette question, Xavier Moreau donne la parole à Nikola Mirkovic, analyste politique et auteur.
Est-il possible de dresser un premier bilan de la politique libertarienne de Javier Milei ? Quelles sont les perspectives pour sortir de la crise ? Qui
sont les partenaires de l’Argentine ? Pour analyser la situation, Xavier Moreau reçoit Julian Calfuquir, spécialiste de l’Amérique du Sud.
Le 19 novembre 2023 le nouveau président Javier Milei est arrivé au pouvoir avec la volonté d’entreprendre la libéralisation politique et économique du
pays et de diminuer les dépenses publiques. Actuellement, avec une inflation qui dépasse 200%, l’Argentine se trouve en pleine crise économique. Concernant la politique extérieure,
Javier Milei a décidé d’annuler les projets d’adhésion du pays aux BRICS prévue pour le mois de janvier 2024.
L’année 2023 a été riche en événements qui auront certainement un impact sur les mois à venir et détermineront la structure géopolitique et économique
globale. La crise ukrainienne demeure l’un des thèmes principaux, mais d’autres sujets d’actualité figurent également sur la liste des événements majeurs des 12 derniers mois : Les
BRICS, par exemple et leur 15ème Sommet à Johannesburg, ainsi que la perspective d’adhésion de nouveaux membres. En outre, la Russie a accordé une grande attention au développement de
ses relations avec les pays africains, en organisant avec succès le Sommet Russie-Afrique à Saint-Pétersbourg en été.
- Quels sont les principaux événements et les grandes tendances de 2023 ?
- Qu’en est-il de l’évolution du conflit ukrainien ?
- Quels seront les résultats des élections présidentielles en Russie en 2024 ?
Dans cette émission spéciale consacrée aux événements de l’année 2023 Xavier Moreau et Piotr Tolstoï, vice-président de la Douma (chambre basse du
Parlement russe), dressent le bilan de cette année qui touche à sa fin et tracent les perspectives qui en résultent.
Pays le plus peuplé d’Asie centrale et situé au carrefour des nouvelles routes de la soie, l’Ouzbékistan est dirigé depuis 2016 par Shavkat Mirzioïev, qui a lancé des réformes en
profondeur dans tous les domaines. Cette transition désirée vers un « Nouvel Ouzbékistan » obtient de nombreux soutiens sur la scène internationale. Enchaînant avec brio un véritable
marathon de rencontres diplomatiques de haut-niveau à l’automne 2023, Shavkat Mirzioïev, sait tirer le meilleur des influences américaines, russes, chinoises, et même françaises,
entremêlées dans la région. Quelles en ont été jusque-là les réalisations concrètes, et à quels problèmes est encore confronté Tachkent dans la poursuite de son développement ?
Pour en parler, Xavier Moreau reçoit Quentin Vercruysse, homme d’affaires dans la région de l’Asie centrale, et représentant de la société CIFAL à Tachkent.
t.me/russiejournal
Dans ce numéro de l’Échiquier Mondial, Xavier Moreau reçoit Bernard Lugan, spécialiste de l’histoire africaine et auteur du livre «Histoire de la Libye: Des origines à nos jours».
L’Après l’échec, en janvier 2020, de l’offensive sur la région Tripolitaine par l’homme fort de la Cyrénaïque, le maréchal Haftar, il semble qu’aucune perspective de réunification
politique entre ces deux administrations rivales ne puisse voir le jour. Toujours en proie au chaos des bandes armées et à l’afflux massif de migrants, peut-être est-il opportun pour
la Libye d’en appeler aux forces, jusque-là exclues du processus politique par des pressions extérieures, notamment à Saïf al-Islam Kadhafi, le fils de l’ancien président. Comment se
justifierait cet audacieux retour plus de 12 ans après l’opération militaire otanienne qui renversa Mouammar Kadhafi et entraîna la déstabilisation en profondeur du pays ?
Pour répondre à cette question, Xavier Moreau donne la parole à Bernard Lugan, spécialiste de l’histoire africaine et auteur du livre «Histoire de la Libye: Des origines à nos jours»,
qui envisage depuis déjà longtemps cette solution.
Xavier Moreau et son invité Édouard Husson, historien, cofondateur de l’Institut Brennus et spécialiste de l’Allemagne, analysent la situation
économique en Allemagne, ainsi que son paysage politique, deux ans après l’arrivée au pouvoir du chancelier allemand Olaf Scholz. Les autorités allemandes ont défini les actions à
mener dans le cadre de la politique de décarbonation de l’économie du pays.
Mais le déclenchement de l’opération militaire spéciale le 24 février 2022 a provoqué des bouleversements imprévus qui ont affecté le monde entier. Pour
le moment, l’économie allemande se trouve dans l’impasse. Olaf Scholz qui espérait poursuivre une politique de relations prudentes avec la Russie, a été confronté avec la réalité
économique – l’Allemagne, première puissance industrielle d’Europe, a besoin d’un accès à une énergie bon marché pour préserver la compétitivité de ses entreprises.
Xavier Moreau et son invité Sylvain Laforest, réalisateur, journaliste et auteur du livre «Guerres et
mensonges», discutent de la politique intérieure et extérieure du Canada sous le Premier ministre Justin Trudeau, ainsi que du rôle que le Canada occupe sur la scène
internationale.
Le Canada est un pays riche en ressources minérales et pétrolières qui occupe une position géographique stratégique entre deux océans : L’océan
Pacifique et l’océan Atlantique. À cause des sanctions introduites contre la Russie et en tant que producteur majeur d’hydrocarbures, le Canada profite de sa réputation non seulement
des acheteurs européens mais aussi des entreprises étranglées par la perte de compétitivité liée au coût de l’énergie et qui déménagent en Amérique du nord.
En septembre le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été reçu au parlement canadien par le Premier ministre Justin Trudeau, ce qui confirme
l’attachement des autorités canadiennes à la politique définie par le parti démocrate des États-Unis.
Dans cette émission pilote de «ICI MOSCOU», Xavier Moreau, présentateur de RT en
français discute de la manière dont l’information est traitée dans les médias occidentaux, et tout particulièrement sur les chaînes de télévision françaises. Comment le narratif
élaboré sur l’Ukraine a-t-il changé depuis le lancement de l’opération militaire spéciale ? Existe-t-il des officines chargées de forger le récit des évènements à croire ? Devant
l’échec de cette narration face au mur de la réalité, pourquoi ces relayeurs se complaisent-ils à louer les actes de terrorisme de l’État ukrainien ?
Pour répondre à toutes ces questions, Xavier Moreau donne la parole à ses invités : Nicolas Dolo, géolopolitologue et essayiste ;
Alexis Tarrade, secrétaire général de France Expatriation Russie, ancien délégué LR Russie 2016-2021 ; Laurent Brayard, reporter de guerre et
historien ; et enfin, Fabrice Sorlin, vice-président du Mouvement International Russophile.
Le général de Gaulle est une figure centrale dans l’histoire française qui confirmait la volonté d’indépendance de la France et de l’Europe. En outre,
le chef de la France libre a plaidé pour de bonnes relations avec la Russie en déclarant que, «pour la France et
la Russie, être unies, c’est être fortes, se trouver séparées, c’est se trouver en danger».
Dans cette émission spéciale, Xavier Moreau reçoit Pierre de Gaulle, président de la Fondation Pierre de Gaulle, pour discuter de l’héritage du général
de Gaulle, et pour évoquer le rôle de la France et les implications de sa politique actuelle.
Le basculement inévitable de l’économie mondiale vers l’Asie aura-t-il des conséquences sur les intérêts géostratégiques de la France ? Existe-t-il
encore une voix capable de porter le message d’une civilisation occidentale non anglo-saxonne et qui refuse de se poser en opposition systémique face aux autres modèles de
civilisation dans le monde ?
Pierre de Gaulle répond à Xavier Moreau et revient sur la question des relations franco-russes et de l’activité de sa fondation.
Le Kazakhstan, le plus grand des pays de l’espace postsoviétique situé en Asie centrale, est devenu le plus moderne et le plus prospère de la région. Il
a su conserver de bonnes relations avec la Russie mais il est également ouvert aux autres puissances régionales. En conséquence, le pays est un acteur majeur qui participe aux grand
projets géopolitiques tels que les nouvelles Routes de la Soie.
Les États-Unis ont-ils fait pression sur le Kazakhstan à la suite des sanctions contre la Russie ? Comment le président kazakh Kassym-Jomart Tokaïev
trouve-t-il un équilibre entre Moscou, Pékin et Washington ? Xavier Moreau et son invité, le général
Dominique Delawarde, ancien chef «Situation – Renseignement – Guerre électronique» à l’état-major interarmées de planification opérationnelle, se penchent sur toutes ces questions
et analysent les événements qui se sont déroulés au Kazakhstan au mois de janvier 2022.
Le Forum «Une ceinture, une route» s’est tenu à Pékin les 17 et 18 octobre et a été organisé sur la base de l’initiative éponyme du président chinois Xi
Jinping lancée il y a 10 ans. Ce projet ambitieux prévoit le développement des routes de communication qui relieront l’Asie à l’Europe et même à l’Afrique en passant par le
Moyen-Orient. La réalité géoéconomique et géopolitique constitue un moment décisif pour les pays ouest-européens dans leur choix de rester fiables aux liens atlantiques ou de
participer à la grande aventure eurasiatique sous l’égide de la Chine.
Xavier Moreau et son invité Gilles-Emmanuel Jacquet, vice-président de l’Institut International de recherches pour la Paix à Genève (GIPRI), se
concentrent sur l’avancée et les prochaines étapes des routes de la soie, ainsi que sur les grands partenaires de la Chine dans le projet.
En commémoration du 50e anniversaire de la signature des Accords de Paris qui ont marqué la fin de la guerre du Vietnam et le retrait des troupes
nord-américaines du pays, Xavier Moreau et son invitée Pham Lan Dung, présidente par intérim de l’académie diplomatique du Vietnam, se penchent sur la transformation qui s’est
produite au Vietnam au cours du demi-siècle dernier.
Le 15 août 2023, Reuters a publié une dépêche annonçant la diminution significative des opérations de l’Open Society Foundation en Europe. Pendant plus
de cinq décennies, le chef de la société, le philanthrope milliardaire George Soros, s’est activement engagé dans de nombreuses campagnes d’influence contre les forces politiques
conservatrices, dont certaines ont abouti au renversement de régimes politiques.
Le départ de George Soros marque la fin d’une époque caractérisée par un Occident triomphant et riche, sorti de la guerre froide, imposant sa vision du
monde et ses principes moraux à la scène mondiale. Cependant, les temps ont changé, et cette prise de conscience a sans aucun doute frappé George Soros lorsqu’il a désigné son fils
pour lui succéder. Malgré les ressources considérables dont il dispose, Alex Soros devra faire face à de nombreux défis s’il souhaite poursuivre les efforts philanthropiques de son
père. L’Open Society Foundation se heurte de plus en plus à des résistances dans de nombreux pays et le modèle mis en œuvre avec succès en Occident s’avérera difficile à reproduire
sur d’autres continents.
Pour en discuter, Xavier Moreau reçoit Pierre-Antoine Plaquevent, fondateur du think tank «Stratégika», auteur de «SOROS et la société ouverte :
Métapolitique du globalisme» et de «Société ouverte contre Eurasie : géopolitique du globalisme».
Dans cet épisode de l’Échiquier Mondial, Xavier Moreau reçoit Pepe Escobar, analyste géopolitique et auteur.
Du 10 au 13 septembre s’est tenu le Forum économique oriental de 2023 qui a été marqué par la session plénière du président russe Vladimir Poutine.
Vladivostok, capitale économique et culturelle de l’Extrême-Orient russe a réuni les délégations de plus de 50 pays.
Dans cette émission spéciale Xavier Moreau et son invité Pepe Escobar, analyste géopolitique et auteur, dressent le bilan de ces quatre jours et
partagent leurs impressions par rapport aux événements du Forum et intervenants présentés.
Depuis l’été 2021, les Taliban s’efforcent de faire preuve de bonne volonté à travers des missions diplomatiques auprès de partenaires potentiels, dont
les États-Unis. Le pragmatisme dont font preuve Washington, Pékin et Moscou pourrait s’avérer bénéfique pour la stabilité de la région. Les pays voisins ont tout intérêt à maintenir
des relations positives avec Islamabad sans s’ingérer dans les affaires intérieures de l’Afghanistan.
Ni l’Occident ni les pays de la région n’ont les moyens d’exercer une influence sur la situation. Le 2 août 2023, le Premier ministre pakistanais
Shehbaz Sharif a lancé des accusations contre des «citoyens afghans» pour avoir aidé des kamikazes dans son pays. Cet incident suscite des inquiétudes quant à savoir si les Taliban
s’engageront à nouveau dans le terrorisme international ou s’ils donneront la priorité au développement économique de l’Afghanistan. Ces questions sont étudiées par différents
ministères des Affaires étrangères.
Le deuxième forum Russie-Afrique s’est tenu à Saint-Pétersbourg fin juillet 2023, attirant un nombre important de chefs d’État africains malgré les
pressions occidentales. Cette résilience dont font preuve les nations africaines indique que leur attirance envers la Russie reste inébranlable et ne montre aucun signe de
fléchissement. Les Africains sont de plus en plus désireux d’une relance de l’accord céréalier avec la Russie, car celui-ci revêt une grande importance pour de nombreux pays du
continent. À l’instar de la Chine, de la Turquie et de l’Arabie saoudite, l’Union africaine vise à assumer le rôle de médiateur entre Moscou et Kiev, d’autant plus que le conflit
ukrainien progresse vers l’étape inévitable des négociations.
Pour en discuter, Xavier Moreau reçoit Bernard Lugan, spécialiste de l’histoire africaine, ancien professeur à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr
et à l’École de Guerre, directeur de la revue «L’Afrique Réelle».
La mer Noire, traditionnellement zone de prospérité avec d’abondantes ressources agricoles mais aussi zone de transit énergétique nécessaire à l’Europe
depuis la destruction des gazoducs Nord Stream, est devenue une zone d’affrontement. Le 19 juillet 2023, le ministère de la Défense russe a déclaré que tous les navires naviguant en mer
Noire vers les ports ukrainiens seront considérés comme des transporteurs potentiels de cargaison militaire.
Xavier Moreau et son invité général Dominique Delawarde, ancien chef de «Situation – Renseignement – Guerre électronique à l’état-major interarmées de
planification opérationnelle, débattent sur les questions des rapports de force militaire en mer Noire entre l’Ukraine et la Russie et les conséquences de la fin de l’accord
céréalier.
*
Interview de Dominique Delawarde par
Xavier Moreau sur la mer Noire
1. Quel est le rapport de force
militaire en mer noire entre l’Ukraine et la Russie ?
Malgré la perte spectaculaire et très médiatisée en occident de son navire amiral de la flotte de la mer Noire, en 2022, et quelques attaques de drones sur
les installation militaires de Sébastopol, de Berdiansk et sur le pont de Crimée, le rapport de force entre la Russie et l’Ukraine en mer Noire reste
écrasant en faveur de la Russie.
L’Ukraine avait perdu l’essentiel de sa flotte basée à Sébastopol lors de l’annexion par référendum de la Crimée en 2014. Son navire amiral s’est sabordé
plutôt que de se rendre. La plupart des marins ukrainiens favorables à la Russie ont rejoint volontairement le camp russe avec leurs navires. L’Ukraine n’a donc plus de Marine militaire
autre que fluviale, à ma connaissance.
Par ailleurs, quelques jours avant le déclenchement de l’opération spéciale, en février 2022, la Russie a très intelligemment et avant la fermeture des
détroits, fait rentrer en mer Noire une dizaine de Navires de la flotte du Nord à l’occasion d’un exercice naval. Parmi ces derniers figuraient 6 navires de débarquement et 1
sous marin. Opex360
Sur le plan aérien, la Russie a, sans conteste la quasi-totale maîtrise du ciel.
Toutefois, sur le plan du renseignement, l’Ukraine bénéficie des renseignements de l’OTAN de sources aérienne et satellitaire et d’un grand nombre de drones
principalement aériens mais aussi navals. À partir de la côte dans la région d’Odessa, les forces ukrainiennes peuvent aussi intervenir avec des missiles antinavires, des drones et des
missiles de croisière, que les russes ont appris à détecter et à neutraliser.
En conclusion, les russes ont un contrôle quasi total sur la navigation en mer Noire à partir et à destination de l’Ukraine, mais un ou plusieurs coups ukrainiens
heureux ne sont pas à exclure.
2. Quel est le poids militaire de la
Turquie ? L’OTAN peut-elle compter sur elle ?
La Turquie est la 2ème Armée de l’OTAN, derrière les USA, en terme d’effectif, et ce sont justement les effectifs qui manquent le plus au camp
otano-kiévien.
Cependant la Turquie, jalouse de sa souveraineté, s’est montrée rebelle à plusieurs reprises, vis à vis des USA et de l’OTAN : notamment pour l’achat des
S-400 russes, le veto à l’adhésion de la Suède qui n’est toujours pas officiellement levé et le retard apporté à l’adhésion de la Finlande. La Turquie a également refusé que les avions de
la coalition occidentale utilisent les bases turques, et notamment la base d’Incirlik, pour aller bombarder l’Irak lors de la 2ème guerre du golfe (2003).
Erdogan se souviendra longtemps qu’il a été sauvé par les russes d’un coup d’état monté contre lui par son allié US. Il se souviendra aussi qu’aux dernières
élections présidentielles turques, les médias occidentaux faisaient campagne contre lui. Il se souviendra enfin que, lors de l’exercice d’état-major de l’OTAN Trident-Javeline du 17
novembre 2017 en Norvège, la Turquie et son président d’alors, Erdogan, figuraient par erreur dans un tableau
sur la liste des ennemis de l’OTAN. C’était une erreur humaine très révélatrice d’un officier norvégien qui avait entraîné le retrait de l’exercice de la représentation turque,
malgré les excuses de la Norvège, organisatrice de l’exercice. (L’Express)
Ne pas oublier non plus que la Turquie est le seul pays de l’OTAN qui soit un partenaire de discussion de
l’Organisation de Coopération de Shangaï depuis onze ans.
Dans ces conditions, l’équilibriste Erdogan, qui défend avant tout l’intérêt de son pays et qui apprécie Poutine, ne peut être et n’est d’ailleurs pas
considéré comme un allié fiable pour l’OTAN, un allié sur lequel on peut toujours compter.
3. Parlons des deux «petits» de l’OTAN
que sont la Bulgarie et la Roumanie, quel est leur poids dans la zone ?
Le poids économique et militaire de la Bulgarie et de la Roumanie est évidemment lié à leur poids démographique. Ces deux petits États comptent, à eux
deux, 26 millions d’habitants.
S’agissant de la Bulgarie, très dépendante de la Russie pour ses importations énergétiques, elle n’est naturellement pas encline à se fâcher trop fort avec
Moscou qui restent son premier fournisseur, toute
catégorie de biens confondus. Pour l’année 2022, en Bulgarie, les importations russes en valeur ont plus que triplée à 6,15 milliards d’euros par rapport à 2020 (1,92
milliards d’euros).
La Roumanie est beaucoup moins dépendante de la Russie que la Bulgarie. Pour autant, elle n’a guère de velléité d’intervenir seule contre la Russie parce
qu’elle n’en a pas les moyens militaires. Son pouvoir de nuisance anti-russe se limite donc à faire transiter l’approvisionnement de l’Ukraine en armes occidentales et à transférer
aux forces ukrainiennes des matériels de fabrication soviétique en service dans ses forces armées.
Tout cela est connu mais la Roumanie reste prudente.
4. Quelles sont les conséquences de la
fin de l’accord céréalier et des bombardements russes sur les infrastructures portuaires à Odessa ?
La fin de l’accord céréalier et les bombardements d’Odessa vont réduire considérablement, si ce n’est stopper le trafic maritime à partir de ou à
destination d’Odessa. Rares sont les armateurs et les assurances qui accepteront de courir des risques de navigation en mer Noire, pourtant considérée, à juste titre, comme le poumon de
l’Ukraine.
L’Ukraine sera donc obligée d’exporter par voie terrestre ce qu’elle exportait par voie maritime. Mais certains pays frontaliers de l’UE refusent le transit
des céréales ukrainiennes par leur territoire au motif qu’elles concurrencent leur propre production. (Pologne, République Tchèque)
Ces difficultés de navigation vont se traduire par une hausse des cours céréaliers sur les marchés et une hausse de l’inflation plus sévère en occident,
mais aussi par des difficultés pour les pays en développement importateurs de céréales. Ces difficultés, l’occident va tenter de les instrumentaliser au détriment de la Russie, en lui
faisant porter le chapeau de toute la misère du monde.
La Russie va très probablement faire des annonces au prochain sommet Russie-Afrique pour montrer à quel point elle se soucie de l’approvisionnement en
céréale de l’Afrique. Elle dévoilera une partie des mesures qu’elle entend prendre pour tenir ses engagements vis à vis des pays en développement.
5. L’Ukraine a-t-elle la capacité
d’imposer un blocus des ports russes comme elle le prétend ?
Absolument pas. Toutefois, elle a la capacité de réussir «un ou plusieurs coups» avec l’aide du renseignement, des conseils et de l’armement otanien qui lui
sont gracieusement fournis. Ce ou ces coups viseraient à démontrer que la navigation en mer Noire au profit de la Russie n’est pas sans risque, et à compliquer le trafic maritime à partir
ou à destination des ports russes de la mer Noire.
6. L’idée de Vladimir Poutine de créer
un hub gazier avec la Turquie vous parait-elle réaliste ?
L’idée de Vladimir Poutine de créer un hub gazier avec la Turquie me paraît une excellente idée pour deux raisons :
– C’est un accord
gagnant-gagnant. Ankara pourra ainsi élargir sa zone d’influence et renforcer ses leviers de pression en Europe, en Russie, dans le Caucase, au Proche-Orient et dans
l’ensemble de la région méditerranéenne. Elle pourra aussi renforcer son économie. La Russie trouve un nouveau moyen de contourner les sanctions occidentales tout en améliorant sa
relation, déjà bonne, avec la Turquie.
– Une large part de l’infrastructure est déjà en place avec notamment le Turkish Stream et le Blue Stream.
Évidemment, l’UE n’est pas favorable à ce projet qui nuit à ses intérêts du moment
7. Le canal d’Istanbul vous parait-il
une perspective raisonnable ?
Le projet de canal d’Istanbul qui relierait la mer de Marmara à la mer noire en doublant le traditionnel passage des détroits est l’héritier de plusieurs
projets beaucoup plus anciens, multiséculaires pour certains, qui ont tous été abandonnés, le plus souvent faute de moyens.
Ce projet aujourd’hui très controversé pour des raisons écologique, politique et économique est un vieux rêve relancé par Erdogan, il y a une
quinzaine d’années.
Le 27 juin 2021, le président Erdogan a posé la première pierre du premier ouvrage.
La durée des travaux, initialement prévue pour 7 ans, risque fort d’être prolongée faute de moyens financiers, car l’économie turque n’est toujours pas au
mieux de sa forme.
Comme tous les projets de grand canal turcs précédents, il y a de fortes chances que ce projet pharaonique soit abandonné lui aussi. Notons que même les
chinois ont renoncé, pour l’instant, à creuser le canal du Nicaragua qui devait doubler le canal de Panama. (Wikipedia)
8. De manière générale quelles sont
les perspectives de l’OTAN en mer Noire ?
Les perspectives de l’OTAN en mer Noire sont et seront évidemment moins bonnes qu’elles ne l’étaient avant le déclenchement de l’opération spéciale
si, comme c’est probable, la Russie l’emporte en Ukraine, s’empare d’Odessa et prive ce qui restera de l’Ukraine de tout accès à la mer Noire.
Lorsque la guerre prendra fin, un traité sera signé, très probablement aux conditions de la Russie. Ce traité définira les nouvelles frontières
terrestres et
maritimes de l’Ukraine.
La Russie qui pourrait bien alors avoir conquis toute la région côtière de l’Ukraine sur la mer Noire, en fin d’opération spéciale, récupérera l’immense
territoire maritime qui lui était associé, multipliant par trois la superficie de ses eaux territoriales et de sa zone économique exclusive en mer Noire et récupérant les importantes
réserves de gaz ukrainiens découvertes au large de l’île du Serpent.
La portion restant aux pays proches de l’OTAN, dont l’Ukraine fait partie, sera réduite d’autant.
Les perspectives de l’OTAN en mer Noire seront donc subordonnées plus que jamais à une bonne entente USA-Turquie qui est et restera fragile.
Les manœuvres navales de l’OTAN en mer Noire devront alors se limiter, au mieux, à une moitié de cette mer : au sud, dans les eaux géorgiennes et
turques et à l’Ouest dans les eaux bulgares et roumaines. Si la Turquie venait à basculer dans le camp de l’OCS (Organisation de Coopération de Shangaï), les perspectives et le pouvoir de
nuisance de l’OTAN en mer noire seraient réduits à néant.
Territoires maritimes avant
2014
(Après l’Opération
Spéciale, la Russie devrait récupérer tout ou partie du domaine maritime ukrainien en mer Noire.)
9. De manière générale comment
interprétez-vous les positionnements actuels de la Turquie vis-à-vis de la Russie ?
Le président turc donne l’impression de naviguer à vue en mettant, au premier plan, l’intérêt de son pays. Il cherche à tirer un maximum d’avantages de sa
position d’allié majeur et incontournable de l’OTAN sans pour autant sacrifier sa bonne relation avec Poutine, partenaire loyal.
Il observe avec intérêt la bascule du monde et la conquête progressive, par les BRICS et l’OCS, de la suprématie économique, commerciale et financière
mondiale, qui conduit inévitablement, à terme, à la suprématie militaire. Il se tient, très habilement, un pied dans chaque camp, position qu’il tiendra probablement le plus longtemps
possible, pour en tirer un maximum d’avantages pour son pays.
Si les événements à venir et l’intérêt de son pays le suggèrent ou l’exigent, La Turquie saisira toute opportunité pour changer de camp sans état d’âme.
Partenaire de discussion de l’OCS depuis onze ans, elle y est prête et peut le faire du jour au lendemain. C’est ce qui fait aujourd’hui sa force.
Question posée par un lecteur – 10. Si
la Russie reprend la ville russe d’Odessa, peut-elle et devrait-elle aller jusqu’à Izmaïl à la frontière roumaine ?
Si la Russie reprend la ville d’Odessa, mon avis personnel est qu’elle doit aller jusqu’à Izmaïl, et qu’elle le pourra, pour les raisons suivantes :
a – La Mer Noire est le poumon de l’Ukraine. Si, pour assurer sa sécurité de manière durable, la Russie veut transformer ce qui restera de l’Ukraine
otanisée en état inoffensif, croupion et dysfonctionnel, elle doit absolument l’empêcher de «respirer» définitivement, c’est à dire lui couper tout accès à la mer Noire.
b – Par ailleurs la zone maritime en mer Noire, liée à la région d’Izmaïl, est justement celle où les gisements ukrainiens de gaz en mer sont le plus
prometteurs.
c – Si la Russie veut faire la liaison avec la région pro-russe de Transnitrie pour établir une continuité et mieux pouvoir la protéger contre les vexations
ou exactions d’un gouvernement Moldave prooccidental, elle doit forcément couper à l’Ukraine tout accès à la mer.
d – Laisser à l’Ukraine, un port, si petit soit-il aujourd’hui, voisin de la Roumanie, c’est permettre, à terme, aux navires civils et militaires des pays
de l’OTAN, d’y accéder. Ce serait une plaie, peut être même un risque, sur le long terme, de voir l’OTAN, si elle survit à sa défaite en Ukraine, s’y installer.
La victoire russe ne sera donc totale au Sud de l’Ukraine, que si la Russie s’empare d’Izmaïl (70 000 habitants)
Depuis sa création, l’Organisation du traité de l’Atlantique nord s’est beaucoup étendue sur le plan géographique et géopolitique. L’expansion de l’OTAN aux
frontières de la Russie est l’une des principales causes du déclenchement de l’opération militaire spéciale en Ukraine le 24 février 2022.
Xavier Moreau et son invité Guy Mettan, député au parlement de Genève, journaliste et auteur, se penchent sur la nature de
l’Alliance atlantique qui a drastiquement évolué ces dernières décennies, et particulièrement sur sa politique en Yougoslavie, en Afghanistan et en Libye qui l’a vu passer d’une structure
défensive à un dispositif offensif.
Les dépenses militaires des États-Unis ont toujours été justifiées par ses élites, et le cadre des guerres nord-américaines a évolué en même temps que la
situation internationale, qu’il s’agisse de lutter pour la démocratie ou contre le terrorisme et les puissances révisionnistes.
Xavier Moreau et son invité Youssef Hindi, écrivain, conférencier, géopolitologue, auteur et cofondateur du think tank Strategika, réfléchissent à la nature
de cette stratégie politique des États-Unis, ainsi qu’à la place et à l’attitude de l’Europe dans ce contexte.
L’État américain a-t-il les moyens militaires de maintenir son hégémonie ?
La loi du parlement russe adoptée le 16 mai 2023 qui implique le retrait de la partie russe du traité de limitation des armes conventionnelles met fin à la
structure de la sécurité internationale mise en place par le 43ème président américain George W. Bush en 2002.
Xavier Moreau et son invité Philippe Migault, directeur du Centre européen d’analyses stratégiques (CEAS), débattent de la question de savoir si la
prolifération nucléaire devient incontrôlable et comment recréer une structure de sécurité qui prenne en compte la nouvelle multipolarité et qui garantisse un équilibre des principales
forces en présence.
Dans «La Grande
Interview», Xavier Moreau, présentateur de RT en
français, reçoit Alexeï Tchékounkov, ministre russe du Développement de l’Extrême-Orient et de l’Arctique, en marge du Forum économique de Saint-Pétersbourg.
On y découvre un jeune ministre russe qui parle un très bon français et qui maîtrise parfaitement son sujet pourtant fort complexe. Ca nous change de la
médiocrité de notre exécutif et des ministres qui ne savent pas ce que représente un hectare et qui font des déclarations
débiles.
Pour moi, la qualité du personnel politique, diplomatique et militaire qui dirige la Russie porte en germe la victoire dans cet affrontement contre
l’occident, soigneusement préparé dans la durée depuis le bombardement de Belgrade par l’OTAN en 1999.
Parmi ces personnels compétents et très expérimentés citons : Poutine, Lavrov, Choïgou, Piotr Tolstoï, Medvedev, Alexeï Tchékounkov, Guerassimov, Katya
Kopilova, Evgueni Prigojine et … beaucoup d’autres. Rien à voir avec nos ministres de passage insignifiants dont on ne connaît même plus les noms.
Le Pakistan vit une crise politico-économique provoquée par des instabilités à l’intérieur du pays, qui se sont encore aggravées après les inondations de 2022.
Malgré cette situation tendue, le Pakistan joue un rôle important dans la région grâce à sa population nombreuse et son emplacement géographique, sur la voie de plusieurs projets de transport
gazier.
Xavier Moreau et son invité, le général Alain Lamballe, ancien attaché de défense au Pakistan, directeur de recherche associé au CF2R et chercheur à Asie21,
discutent de la situation à l’intérieur du pays à la suite de la libération de l’ancien Premier ministre Imran Khan, et évaluent la possibilité d’une nouvelle ère dans les relations
bilatérales entre le Pakistan et l’Inde.
L’Indonésie qui a accueilli le sommet du G20 en 2022 occupe une place majeure en Asie et est un acteur clé dans le nouveau monde multipolaire, étant donné
ses performances économiques et ses ambitions industrielles.
Xavier Moreau et son invité Philippe Raggi, chercheur au CF2R et expert sur l’Asie du Sud-Est, se penche sur la politique intérieure et extérieure menée par
le plus grand pays musulman du monde et ses relations avec la Chine et la Russie.
Le 9 mai 2023, la Russie célèbre la victoire de l’Armée rouge sur l’Allemagne nazie.
C’est la deuxième fois, depuis le début de l’opération militaire spéciale que le pays commémore l’exploit des vainqueurs du fascisme. Le parallèle entre les
combats d’aujourd’hui et ceux d’autrefois est présent partout dans les esprits et dans la presse.
La Russie glorifie les héros de la Grande Guerre patriotique tandis que Kiev exalte Stepan Bandera, ce qui porte à croire que ce conflit est une
continuation de la Seconde Guerre mondiale.
Kiev exploite l’image du collaborateur nazi et de ses complices ; il est préoccupant que les élites politiques et
médiatiques occidentales approuvent cette décision.
La guerre idéologique menée par l’Occident contre la Russie est-elle devenue une fin qui justifie absolument tous les moyens ?
Xavier Moreau en discute avec son invité, Dimitri de Kochko, journaliste, fondateur de Stop russophobie.
Le 31 mars, le président russe a adopté une nouvelle doctrine de politique étrangère. Selon ce document, la Russie considère désormais la ligne de la
politique extérieure des États-Unis comme une source majeure de risque pour sa sécurité et la paix internationale.
Xavier Moreau et son invité Edouard Husson, historien et cofondateur de l’Institut Brennus, discutent de la sécurité dans le monde, remise en cause par le
rapport de force russo-américain, avant de se pencher sur le changement de paradigmes des deux côtés.
Le retour d’un conflit de haute intensité en Europe rappelle que la guerre est une activité humaine aussi ancienne que l’humanité elle-même et que le
mercenariat lui aussi est le plus vieux métier du monde.
Le non-alignement historique de l’Inde en a fait une puissance de premier plan.
Le gouvernement indien refuse catégoriquement de prendre part à des sanctions contre la Russie.. Moscou est en effet un allié historique et fiable de
New-Delhi depuis l’accession à l’indépendance en 1947.
Dans ce nouveau numéro de l’Échiquier Mondial, Xavier Moreau et son invité Alain Corvez, ancien conseiller du général commandant la force des Nations Unies
au Liban, décryptent la situation actuelle en Syrie ainsi que son retour dans le concert des nations.
Dans ce nouveau numéro de L’Échiquier mondial, Xavier Moreau et Pépé Escobar, analyste géopolitique, auteur, nous livrent leur analyse géopolitique de la
situation.