"ORESHNIK"

Toutes les ogives du missile Oreshnik ont atteint leur cible

Source : RzO international - Le 23/11/2024.

par Francis Goumain

La Russie vient donc de lancer un missile nucléaire chargé à blanc, et comme un vrai missile nucléaire, il avait plusieurs têtes comme on le voit sur cette photo.

Toutes les ogives du missile balistique à moyenne portée Oreshnik ont atteint l’installation du complexe militaro-industriel de l’Ukraine à Dnipro (anciennement Dnepropetrovsk). L’objectif de lancement a été atteint, a indiqué le ministère russe de la Défense.

«Le 21 novembre 2024, en réponse à l’utilisation d’armes à longue portée américaines et britanniques sur des cibles sur le territoire de la Fédération de Russie, les forces armées ont lancé une frappe combinée sur l’une des installations du complexe militaro-industriel de l’Ukraine à Dniepropetrovsk. Pour la première fois dans des conditions de combat, un missile balistique à moyenne portée dans un équipement hypersonique non nucléaire «Oreshnik» a été utilisé avec succès dans une frappe. L’objectif de lancement a été atteint. Toutes les ogives ont atteint l’objectif de destruction», a déclaré le département militaire russe. 

AVERTISSEMENT PRE NUCLEAIRE EN UKRAINE OU BLIFF STRATEGIQUE ?

En tirant un missile hypersonique et « hyper-destructeur », Poutine a envoyé un message à Trump

Source : Le Courrier des Stratèges - Le 24/11/2024.

Trump et Desantis ont radicalement changé la rhétorique sur l’Ukraine, par MK

Beaucoup se méprennent sur le sens de la riposte russe aux tirs occidentaux. Moscou aurait pu ne pas répondre. Pourquoi Poutine l’a-t-il fait? Mon hypothèse, c’est que le message est destiné à Donald Trump autant qu’à l’actuelle « administration » ou ce qu’il en reste. On assiste une fois de plus à une de ces sempiternelles poussées d’hystérie médiatiques qui semblent bien jalonner cette guerre en l’Ukraine. Ainsi selon eux  : « Biden [ en pleine démence, il faut leur rappeler ] aurait autorisé le tir des missiles dans la profondeur … bla bla bla … le monde au bord de la guerre nucléaire … bla bla bla … le président russe se terre de terreur … bla bla bla … ». D’ici deux jours on aura oublié, jusqu’à la prochaine. Ainsi va la guerre américaine en Ukraine … dans les médias mainstream  ! En revanche, les agités de Washington ont fourni à Poutine un prétexte idéal pour mettre les points sur les i vis-à-vis de Donald Trump.

Si jusqu’à récemment, on pouvait – encore – à l’efficacité de leur narrative d’apocalypse, telle n’est désormais plus le cas avec l’immense défaite qu’ils viennent de se voir brutalement infliger à l’occasion des récentes élections américaines, et ce n’est qu’un début vu les premières conséquences.

Une simple et hilarante anecdote – caricaturalement française en plus – résume parfaitement cette défaite quand un journaliste – ou passant pour tel – tombe littéralement en syncope en direct sur le plateau où il officiait…. En fait l’image de Patrick Cohen faisant un authentique malaise vagal date de 2015. Mais des observateurs malicieux de notre paysage médiatique ont détourné la vidéo, comme si notre folliculaire bien-pensant s’était évanoui lorsque sont tombés les résultats annonçant la victoire de Trump, juste après qu’il eut péroré sur sa défaite.

C’est très drôle! Et elle nous pointe bien le fait que beaucoup de journalistes des médias mainstream, sur les deux rives de l’Atlantique, étaient au bord de l’évanouissement le 5 novembre au soir.

Cette réaction cataleptique est éminemment intéressante en ce qu’elle est typique de ceux sur la tête desquels tombe – non pas le ciel, mais bien – la réalité dans toute sa brutalité après qu’ils l’eussent si longtemps niée.

Elle est donc intéressante en ce qu’elle n’est que prémonitoire de ce qui arrivera forcément à tous ces faucons américains et leurs pantins européens  quand la réalité s’imposera sur le terrain ukrainien.

En attendant, quel est le fond de sauce de cette nouvelle hystérie ?

La guerre médiatique occidentale face à l’efficacité russe

Comme d’habitude, il s’agit d’une opération médiatique dont on ne sait plus vraiment si elle n’est que la tactique américaine à quoi se réduit cette guerre coté occidental ou une réaction instinctive pour exorciser l’éminence d’une défaite inévitable ou les deux. 

Cette tactique américaine – à un niveau si sommaire de réflexion, on doit exclure  le terme de stratégie – consiste simplement à croire (wishfull thinking ) que la guerre se gagne par les médias , et que par conséquent il faut alimenter ceux-ci en créant des incidents tactiquement mineurs mais immédiatement exploitables médiatiquement pour rassurer les foules et les faucons,  tout en laissant accroire qu’on défie l’autre par une provocation.

Il y a donc deux niveaux de « pensée magique » américaine : 1° – l’effet médiatique est plus important que l’effet réel sur le terrain, 2° que le Russe est censée penser la même chose et par conséquent qu’il a peur de l’effet médiatique produit par les médias mainstream. Pour résumer, la guerre en fait n’est que dans les médias, le terrain pourtant de – l’affrontement – ne servant plus que de studio de tournage, moyennant quoi simplement suffit-il d’alimenter ce studio en lui fournissant autant d’armement  que nécessaire.

On admettra qu’une telle conception, pour surprenante qu’elle soit , n’en est pas moins originale.  Aussi est-il nécessaire pour en juger de la pleine efficacité que de l’observer dans d‘autres guerres américaines. Deux d’ailleurs suffiront amplement à cela.

La première est celle d’Afghanistan où malgré 20 ans de bombardement aveugles et de mensonges médiatiques à tous les étages, la grande Army s’est finalement enfuie la queue basse, à tel point d’ailleurs que le tout nouveau président Trump a décidé d’en virer les généraux responsables dès qu’il sera aux affaires.

La seconde est celle contre les Houthis pour reprendre le contrôle de la mer Rouge. Dans celle-ci,  c’est la grande Navy qui a jeté l’éponge d’elle-même après que les méchants Houthis aient osé faire quelques trous dans la coque de ses bateaux imprudemment égarés sous l’empreinte de leurs missiles. 

On ne peut alors que saluer cette constance américaine à persister à cultiver la perspective de victoire en Ukraine avec les médias mainstream, alors que tout cerveau normalement constitué sait d’ores et déjà ce qu’il adviendra en Ukraine, sauf bien sûr  les futurs « cataleptiques ».

Mais, on sent malgré tout et au terme de presque trois ans de guerre une certaine fébrilité parmi le personnel « infirmier » entourant le très grand président Biden.

Les limites des capacités militaires américaines exposées

En plus ce personnel vient lui aussi de subir de plein fouet le désaveu le plus flagrant de la part  d’une opinion publique américaine manifestement et majoritairement excédée des pitreries que ce  personnel fait endossé à son président si docilement dément.

Et c’est de ce fait là précisément – autrement dit de l’effet Trump – que la fébrilité constatée se transforme bien en une peur réelle, aggravée de plus par une fin de partie annoncée pour le 21 janvier 2025, échéance au de là de laquelle le personnel infirmier en question pourrait se transformer en simples citoyens justiciables.  

Comme le temps presse, il faut alors changer de tactique ce qui signifie en américain de faire exactement la même chose mais en encore plus fort. D’où le désormais hyper- médiatique  :

Biden autorise  le tir des missiles dans la profondeur … bla bla bla … le monde au bord de la guerre nucléaire à cause de Poutine … bla bla bla ».

Concrètement, sur le terrain il ne s’est rien passé de plus que la routine habituelle : quelques missiles Atacms ont été tirés – sans résultat – ainsi que quelques Storm Shadow aussi, mais cette fois les Russes admettent quelques perte humaines* (* alors que les Américains les auraient tués, notons-le ) .

On note comme d’habitude que « mainstream » évoque ces tirs tout en omettant volontairement qu’au même moment les Russes en envoyaient 10 fois plus, et autrement plus destructeurs sur le territoire ukrainien. Mais comme on l’a dit le terrain ne compte pas.

Portons alors un jugement sur l’efficacité militaire réelle car nous avons pour ce qui nous concerne et pour l’avoir aussi vécu la certitude inverse de celle des Américains : la guerre se joue sur le terrain, pas dans les salons ni les studios. À bon entendeur …

Missiles russes et message clair : Un avertissement au-delà du théâtre ukrainien

UN tel jugement cependant fait appel à des connaissances dont très peu d’individus sont détenteurs, y compris chez les militaires, à savoir la culture missile et celle de la guerre des missiles et en général des feux dans la profondeur. 

Objectivement – qu’on nous croie ou pas, on s’en moque – ces tirs américains puent littéralement la trouille et non la provoc.  Les Atacoms d’abord : tous ont été éliminés, ce qui est conforme à ce qu’est ce « vieux fer à cheval » juste bon à émouvoir la ménagère démocrate de plus de 50 ans.

Le Storm Shadow est peut être plus récent mais pas plus performant, sauf qu’il doit être lancé à partir d’un aéronef. Et là on rentre dans les considérations très complexes des dispositifs de détection et de défense anti-aérienne et dont on sait – toutes choses égales par ailleurs – que les Russes les maîtrisent supérieurement à ces Occidentaux qui veulent à tout prix la guerre mais qui n’osent même pas risquer leur peau, seulement celle des Ukrainiens.

Moyennant quoi, la conclusion qui s’impose est que le tir de ces missiles à été calculé au minimum de risque humain acceptable  – soit impérativement la vie du pilote de F-16 – , combiné à l’exploitation maximale des avantages du missile à très basse altitude, de la configuration géographique et de l’équation du radar, aucun de ces missiles n’aurait pu aller au-delà de ce qui a été obtenu.  Or ceci correspond à la définition même de l’échec militaire objectif, comme un archer tirant au max des possibilités de son arc sans se faire hacher lui-même.

Donc, la « provoc » en question ne correspond qu’à la signature des capacités limites adverses et vouloir alors les franchir signifierait pour les Américains un engagement direct. Or ils ne le veulent à aucun prix et les Européens aboyeurs n’en ont aucune capacité autre que verbale.

Pour résumer, il suffit simplement de plagier le titre d’un roman très connu : « À l’Est, rien de nouveau »

Sauf que, pour une fois le Russe n’a pas réagi comme d’habitude, c’est à dire par le mépris ce qu’il eût pu faire, et c’est lui en fait qui vient délibérément de perturber la routine de cette guerre en tirant immédiatement un missile hors norme – du nom d’Oreshnik parait-il – , et dont le but manifeste est … d’affoler le Pentagone et consort, mais pas vraiment le crétin médiatique  de toutes les façons incurable.

Pour résumer simplement : on ne connaît pas le missile tiré par les Russes ou certains croient le connaître mais se trompent puisqu’on est au cœur même de la stratégie des moyens, quelque chose que tout le monde ignore, militaires compris.

La sidération comme arme

La seule chose dont on puisse préjuger est la destruction effective  qu’il a provoquée moins de 24 heures après le tir de Storm Shadow, et qui se trouve être une infrastructure industrielle essentielle à l’effort de guerre ukrainien soutenu par l’Occident. Ainsi par exemple l‘arrogant patron allemand de Rheinmetal ne peut-il constater que la fin de ses efforts et la disparition par effet de guerre ( métaphore ) de son personnel technique ingénument déployé en Ukraine et ce malgré la profondeur des installations visées. Ce qui  confirme alors que les Américains « jouent » mais pas les Russes – qui agissent en plus avec une lenteur calculée.

Le missile tiré semble être un IRMB ( type balistique nucléaire d’une portée de 5000 km ), Il est « Marvé » comme on dit dans le jargon militaire ( il largue plusieurs sous-munitions elles mêmes auto-propulsées et à trajectoires indépendantes, idéal pour un traitement surfacique simultané ), et surtout hypervéloce ( vitesse évaluée à Mach 12, donc indétectable, inarrêtable et n’ayant aucun besoin de charges classiques pour pénétrer profondément le sol ) et par conséquent il est sourd ( ce qui signifie qu’on entend pas les explosions ), etc …

Il ne serait que présomptueux de préjuger de l’intention russe au travers de l’emploi d’une telle arme, sauf d’envoyer un message clair à qui de droit, non sur les intentions mais les capacités ( en clair, l’Europe plierait immédiatement  le cas échéant sous le coup d’un tel missile ), qu’il peut être déployé sur tout autre zone que le théâtre ukrainien ( suivez mon regard ). Bref, Kiev qui pour l’instant est la ville la plus sécurisée d’Ukraine grâce aux Russes  devient ainsi un objectif idéal avec tous ces centres de corruption jusqu’ici épargnés.

Pour résumer, la seule conclusion possible est que la réaction russe recherchait un effet de sidération, renforcé par la rapidité de sa mise en œuvre, non pas en direction des populations maintenues dans l’ignorance, dont les Européens, ni de l’ex-président ukrainien qui n’a toujours eu qu’un rôle prévisible de figurant, ni du personnel infirmier évoqué plus haut  mais de ceux qui au contraire peuvent toucher celui-ci.

Poutine a envoyé un message aux Américains

Moyennant quoi, l’enjeu se situe donc au cœur même de l’étrange situation intérieure américaine.

L’élection de Trump s’est en fait jouée trop facilement et les démocrates, sidérés eux aussi, sont en incapacité de réagir. Donc « sauver les meubles » avant la mise en place de la nouvelle administration ne repose plus sur ce que les médias alternatifs US appelle « l’administrateur Biden » et donc notre « personnel infirmier ». Que peut-il faire, étant entendu qu’il ne s’agit pas vraiment de « lumières », sinon ce qu’il ont toujours fait, c’est à dire savonner la pente de leurs successeurs avec une nouvelle guerre par exemple, de manière à ne leur laisser d’autre choix que de la poursuivre.

Sauf que rien ne dit que l’équipe Trump ne partage pas une même approche, au contraire. Par conséquent, le message s’adresse bien à elle, auquel cas, comme elle est déjà bloquée au Moyen-Orient, elle peut ainsi mesurer également à quel point elle est d’emblée bloquée sur le dossier ukrainien avant même d’arriver aux affaires. Mais comme elle non plus n’est pas en mesure de le comprendre pleinement, l’idée est donc de lui retirer toute capacité ou marge d’initiative. Par ailleurs la guerre en Ukraine n’ayant rien d’essentiel quant à la future configuration mondiale en cours de  construction, forcément le jeu russe se doublera le moment venu d’un jeu chinois coordonné.

Ce ne sont que des hypothèses certes, mais qui – on l’espère – situent bien le jeu réel en dehors et au dessus de celui, dépassé, que « Mainstream » prétend décrire.  

Merci Macron ! La France est désormais officiellement une cible des missiles hypersoniques russes !

Source : Le Courrier des Stratèges - par Edouard Husson - Le 22/11/2024.

Merci Macron! La France est désormais officiellement une cible des missiles hypersoniques russes!

Je ne pense pas qu’Emmanuel Macron ait les capacités intellectuelles de comprendre la stratégie hypersonique que Vladimir Poutine a déployé dès mars 2022 en Ukraine. A son degré d’arrogance, on ne rattrape pas la double catastrophe d’une scolarité post-René Haby et d’un parcours SciencesPo-ENA sans apprentissage du doute. Mais peut-être aura-t-il au moins un minimum d’instinct de survie ou, tout simplement, réellement peur. Suite au jeu dangereux des Américains, des Britanniques et des Français, de^puis dimanche dernier, avec la perspective de frappes en Russie, le président russe a en effet déclaré tout à fait officiellement que la France était désormais la cible des missiles hypersoniques russes. Vladimir Poutine a pris la parole jeudi 21 novembre pour expliquer les motifs et les modalités de la frappe qui venait d’avoir lieu sur une usine de fabrication d’armement dans la région de Dniepropetrovsk. La Russie a testé sur le champ de bataille un nouveau missile hypersonique, l’Orechnik, qui vole à Mach 10. Quand le président russe insiste sur le fait qui s’agissait d’un missile hypersonique non nucléaire, il n’y a rien pour étonner les lecteurs du Courrier des Stratèges. Dès mars 2022 et l’utilisation des premiers missiles Kinjal par l’armée russe, nous avions insisté sur le fait que la Russie avait inventé un degré intermédiaire de la dissuasion – hypersonique sur un mode non nucléaire. Malheureusement, ni l’Elysée ni la Maison-Blanche ne se sont abonnés au Courrier! Vladimir Poutine est donc obligé de dire les choses lui-même, explicitement. Sur le mode « Ma stratégie hypersonique pour les nuls ». Nous donnons ici la traduction de l’intégralité de son discours. C’est nous qui soulignons les passages les plus importants, en particulier celui qui vise explicitement Paris.

Déclaration du Président de la Fédération de Russie

Le 21 novembre 2024 - 20:10 - Le Kremlin, Moscou

Président de la Russie Vladimir Poutine: Je voudrais informer le personnel militaire des forces armées de la Fédération de Russie, les citoyens de notre pays, nos amis à travers le monde, et ceux qui persistent dans l’illusion qu’une défaite stratégique peut être infligée à la Russie, des événements qui se déroulent aujourd’hui dans la zone de l’opération militaire spéciale, en particulier à la suite des attaques par des armes à longue portée occidentales contre notre territoire.

L’escalade du conflit en Ukraine, provoquée par l’Occident, se poursuit, les États-Unis et leurs alliés de l’OTAN ayant déjà annoncé qu’ils autorisaient l’utilisation de leurs armes de haute précision à longue portée pour des frappes à l’intérieur de la Fédération de Russie. Les experts savent bien, et la partie russe l’a souligné à plusieurs reprises, que l’utilisation de telles armes n’est pas possible sans l’implication directe d’experts militaires des pays fabricants.

Le 19 novembre, six missiles balistiques tactiques ATACMS produits par les États-Unis et, le 21 novembre, au cours d’un assaut combiné de missiles impliquant des systèmes Storm Shadow britanniques et des systèmes HIMARS produits par les États-Unis, ont attaqué des installations militaires à l’intérieur de la Fédération de Russie dans les régions de Briansk et de Koursk. À partir de ce moment, comme nous l’avons souligné à plusieurs reprises dans des communications antérieures, le conflit régional en Ukraine provoqué par l’Occident a pris une dimension mondiale. Nos systèmes de défense aérienne ont réussi à contrer ces incursions, empêchant l’ennemi d’atteindre ses objectifs apparents.

L’incendie du dépôt de munitions de la région de Briansk, provoqué par des débris de missiles ATACMS, a été éteint sans faire de victimes ni de dégâts significatifs. Dans la région de Koursk, l’attaque a visé l’un des postes de commandement de notre groupe Nord. Malheureusement, l’attaque et la bataille de défense aérienne qui a suivi ont fait des morts et des blessés parmi les unités de sécurité du périmètre et le personnel de service. Cependant, le commandement et le personnel opérationnel du centre de contrôle n’ont subi aucune perte et continuent à gérer efficacement les opérations de nos forces pour éliminer et repousser les unités ennemies hors de la région de Koursk.

Je tiens à souligner une fois de plus que l’utilisation par l’ennemi de telles armes ne peut pas affecter le déroulement des opérations de combat dans la zone d’opération militaire spéciale. Nos forces progressent avec succès sur l’ensemble de la ligne de contact et tous les objectifs que nous avons fixés seront atteints.

En réponse au déploiement d’armes à longue portée américaines et britanniques, les forces armées russes ont mené, le 21 novembre, une frappe combinée sur une installation du complexe industriel de défense ukrainien. Sur le terrain, nous avons également testé l’un des derniers systèmes de missiles russes à moyenne portée, en l’occurrence un missile balistique hypersonique non nucléaire que nos ingénieurs ont baptisé Oreshnik. Ces essais ont été couronnés de succès et ont permis d’atteindre l’objectif visé par le lancement. Dans la ville de Dniepropetrovsk, en Ukraine, l’un des plus grands et des plus célèbres complexes industriels de l’époque de l’Union soviétique, qui continue à produire des missiles et d’autres armements, a été touché.

Nous développons des missiles à portée intermédiaire et à courte portée en réponse aux plans américains de production et de déploiement de missiles à portée intermédiaire et à courte portée en Europe et dans la région Asie-Pacifique. Nous pensons que les États-Unis ont commis une erreur en détruisant unilatéralement le traité FNI en 2019 sous un prétexte tiré par les cheveux. Aujourd’hui, les États-Unis ne se contentent pas de produire de tels équipements, mais, comme nous pouvons le constater, ils ont trouvé des moyens de déployer leurs systèmes de missiles avancés dans différentes régions du monde, y compris en Europe, lors d’exercices d’entraînement pour leurs troupes. De plus, au cours de ces exercices, ils s’entraînent à les utiliser.

Pour rappel, la Russie s’est volontairement et unilatéralement engagée à ne pas déployer de missiles à portée intermédiaire et à plus courte portée tant que des armes américaines de ce type n’apparaîtront pas dans une région du monde.

Je répète que nous procédons à des essais de combat du système de missiles Oreshnik en réponse aux actions agressives de l’OTAN à l’encontre de la Russie. Notre décision de poursuivre le déploiement de missiles à portée intermédiaire et à plus courte portée dépendra des actions des États-Unis et de leurs satellites.

 

Nous déterminerons les cibles lors des prochains essais de nos systèmes de missiles avancés en fonction des menaces qui pèsent sur la sécurité de la Fédération de Russie. Nous nous considérons autorisés à utiliser nos armes contre les installations militaires des pays qui autorisent l’utilisation de leurs armes contre nos installations, et en cas d’escalade des actions agressives, nous répondrons de manière décisive et en miroir. Je recommande aux élites dirigeantes des pays qui envisagent d’utiliser leurs contingents militaires contre la Russie d’y réfléchir sérieusement.

Il va sans dire que lorsque nous choisirons, si nécessaire et à titre de mesure de rétorsion, des cibles à frapper par des systèmes tels qu’Oreshnik sur le territoire ukrainien, nous suggérerons à l’avance aux civils et aux citoyens de pays amis résidant dans ces régions de quitter les zones dangereuses. Nous le ferons pour des raisons humanitaires, ouvertement et publiquement, sans craindre de contre-mesures de la part de l’ennemi, qui recevra également ces informations.

Pourquoi sans crainte ? Parce qu’il n’existe aujourd’hui aucun moyen de contrer de telles armes. Les missiles attaquent les cibles à une vitesse de Mach 10, soit 2,5 à 3 kilomètres par seconde. Les systèmes de défense aérienne actuellement disponibles dans le monde et les systèmes de défense antimissile que les Américains sont en train de créer en Europe ne peuvent pas intercepter ces missiles. C’est impossible.

Je voudrais souligner une fois de plus que ce n’est pas la Russie, mais les États-Unis qui ont détruit le système de sécurité internationale et qui, en continuant à se battre, à s’accrocher à leur hégémonie, poussent le monde entier dans un conflit mondial.

Nous avons toujours préféré et nous sommes prêts à résoudre tous les différends par des moyens pacifiques. Mais nous sommes également prêts à faire face à toute éventualité.

Si quelqu’un en doute encore, qu’il ne se trompe pas : Il y aura toujours une réponse.

Missile hypersonique russe : Stupéfaction dans la presse française

Source : RzO International - Le' 23/11/2024. 

par RT France

Le tir d’un missile hypersonique russe «Orechnik» en Ukraine le 21 novembre a sidéré la presse française qui s’interroge sur les conséquences de l’usage d’un tel engin et oppose les versions de Washington et de Moscou.

En lançant un nouveau missile balistique hypersonique de moyenne portée dit «Orechnik», la Russie aura fait couler beaucoup d’encre. Certains journalistes évoquent de multiples hypothèses sur cette arme nouvelle sur les réseaux sociaux quand les journaux s’inquiètent d’une «escalade» dans le conflit. Alors que les réactions politiques ont été presque inexistantes, la presse, elle, parle beaucoup de cet évènement.

«Poutine a prononcé un discours ce soir concernant ses projets militaires. On apprend l’existence d’un nouveau missile russe à moyenne portée : le «Orechnik», qui a frappé Dnipro dans la nuit».

Le journaliste très antirusse Cyrille Amoursky s’est penché sur l’actualité militaire du conflit russo-ukrainien en disant égrener différentes «thèses» sur l’usage de cette arme.

Le journaliste de la chaine LCI énumère ensuite des déclarations ayant suivi ce tir et conclu en affirmant que «la Russie cherche à nouveau l’escalade» et de réclamer : «l’aide à l’Ukraine doit augmenter de façon crescendo».

Le discours martial du journaliste sur les réseaux sociaux ne reflète néanmoins pas l’ensemble de ce qui a pu être lu dans la presse française où se mêle étonnement et interrogation sur le tir du 21 novembre.

Erreur ukrainienne, avertissement et «surprise pour les Occidentaux»

Le journal de centre droit Le Figaro met lui dans la balance les versions russe et américaine : «Moscou évoque un nouveau «missile de moyenne portée» russe, tandis que Washington le qualifie de «portée intermédiaire». Le journal dédramatise néanmoins en affirmant que la «perspective d’une attaque russe de missile intercontinental contre l’Ukraine s’éloigne, un peu» faisant référence au fait qu’il s’agisse d’un missile de portée intermédiaire et non intercontinental «contrairement à de premières affirmations de l’armée de l’air ukrainienne». Le journal se penche ensuite sur les caractéristiques techniques du missile Orechnik.

Le journal Le Monde, plutôt classé au centre gauche, voit dans ce tir «un avertissement de Vladimir Poutine aux Occidentaux» et affirme que «Moscou n’avait pas, officiellement, ce type d’arme dans son arsenal jusqu’à présent» évoquant par ailleurs «une première dans l’histoire du nucléaire militaire» pour le tir de ce missile «conçu en principe exclusivement pour transporter une tête nucléaire» et évoque «une surprise pour les Occidentaux». Quant au journal libéral L’Opinion, il s’en est tenu à rapporter les déclarations de Vladimir Poutine et d’insister sur la mise en garde du président russe : «nous avons toujours été prêts, et nous le sommes toujours, à résoudre tous les problèmes par des moyens pacifiques (…) si quelqu’un en doute encore, c’est inutile. Il y aura toujours une réponse».

De son côté, le journal communiste L’Humanité s’en tient à des éléments factuels en évoquant par ailleurs la «ligne belliciste» du gouvernement britannique mais aussi que «la France n’est pas en reste». À gauche toujours mais côté atlantiste, le journal Libération panique.

Du côté des personnalités politiques presque aucun élu ou dirigeant de parti ne s’est exprimé à l’exception du souverainiste François Asselineau de l’UPR qui a déclaré sur X : «la Russie avertit ceux qui ricanent» rappelant à propos du missile évoqué, qu’«aucun système anti-missile ne peut l’intercepter».

source : RT France

 

Oreshnik – L’intrigue à 3 km par seconde

source : Sputnik Globe - Le24/11/2024.  

par Pepe Escobar

Il n’y a rien à voir ici. Juste une démo hypersonique. Enfin, pas vraiment. L’Américain moyen n’est capable de comprendre le monde (d’une certaine manière) qu’à travers les films. Revenons donc à un classique : la séquence d’ouverture d’«Apocalypse Now» de Coppola – le pendant de la guerre du Vietnam du «Cœur des ténèbres» de Joseph Conrad, qui se déroule au Congo.

Dans ce film, le capitaine Willard (Martin Sheen) est à peine capable de prononcer un soliloque d’ivrogne, seul dans sa chambre à Saigon. Il attend son affectation : une mission spéciale jusqu’au cœur des ténèbres (représenté dans le film par l’incursion américaine illégale et le bombardement aveugle du Cambodge).

Willard, dans la V.O., murmure à peine : «Chaque minute que je passe dans cette pièce, je m’affaiblis et Charlie devient plus fort». Charlie, dans la jungle, c’est ainsi que les GI américains désignaient les Viêt-congs.

De la «guerre américaine» – comme l’appellent les Vietnamiens – à la guerre par procuration menée par les États-Unis et l’OTAN en Ukraine, il n’y a qu’un pas.

L’empire américain est désormais un capitaine ivre qui fait face à la jungle (réorganisée), comme l’a qualifié ce stupide Borrell espagnol, le «chef» sortant de la politique étrangère de l’UE. Chaque minute que le capitaine passe dans son jardin décrépit – l’équivalent d’une chambre miteuse à Saigon – Charlie, dans la jungle, devient plus fort.

Ce qui est encore plus inquiétant, c’est que Charlie n’est plus le Viêt-cong. Charlie, c’est la Russie nucléaire et hypersonique.

Capitaine America a cru pouvoir intimider Charlie le Russe en donnant à l’Ukraine l’«autorisation», tout droit sortie de l’État profond, d’attaquer des cibles à l’intérieur de la Fédération de Russie à l’aide d’ATACMS.

De telles attaques s’étaient déjà produites dans le passé sur les nouveaux territoires de la Russie. Néanmoins, deux nouvelles attaques ont été lancées après l’«autorisation», contre Koursk et Briansk, l’une avec des ATACMS, l’autre avec des Storm Shadows.

Puis vint l’inévitable réponse russe. Qu’est-ce que c’était que ça ? De nouveaux missiles hypersoniques multiples ? Zeus ? Superman ?

Le vice-président du Conseil de sécurité, Dimitri «Débranché» Medvedev, n’a pas pu résister à un trolling concis ; «C’est donc ce que vous vouliez ? Eh bien, vous l’avez sacrément bien eu !»

Comme on pouvait s’y attendre, les rats de l’Occident collectif se sont précipités dans tous les sens après avoir assisté à ce qui a d’abord été interprété comme une démonstration d’un «paquet d’ogives conventionnelles» RS-26.

Puis le président Poutine s’est exprimé.

Principales conclusions : Des armes occidentales à longue portée ont été utilisées contre la Russie, qui a riposté avec le nouveau système balistique hypersonique à moyenne portée «Oreshnik» contre l’usine Yuzhmash à Dnipropetrovsk ; en outre, l’utilisation d’armes à longue portée par l’ennemi ne peut pas affecter le déroulement de l’opération militaire spéciale (SMO).

Mais c’est le principal message pertinent que Poutine a relayé aux Américains, à l’OTAN et à l’Occident collectif :

«Nous procédons à des essais de combat du système de missiles Oreshnik en réponse aux actions agressives des pays de l’OTAN contre la Russie. La question de la poursuite du déploiement des missiles de moyenne et de plus courte portée sera décidée par nous, en fonction des actions des États-Unis et de leurs satellites. Les cibles à détruire lors des nouveaux essais de nos systèmes de missiles les plus récents seront déterminées par nous en fonction des menaces qui pèsent sur la sécurité de la Fédération de Russie. Nous nous considérons autorisés à utiliser nos armes contre les installations militaires des pays qui autorisent l’utilisation de leurs armes contre nos installations. Et en cas d’escalade des actions agressives, nous répondrons également de manière décisive et en miroir. Je recommande aux élites dirigeantes des pays qui envisagent d’utiliser leurs contingents militaires contre la Russie d’y réfléchir à deux fois».

Monsieur, voulez-vous de la salade de noisettes ?

L’interprétation initiale de cette action qui a de facto changé la donne était que la Russie avait lancé un seul missile mobile routier RS-26 Rubezh contre l’usine de production de missiles Yuzhmash à Dniepropetrovsk, équipé de six ogives indépendantes, non nucléaires (mes italiques), chacune déployant à son tour d’autres ogives (appelons cela 6×6 = 36).

Cela a changé en soi l’«essence» de la guerre en Ukraine, comme Poutine lui-même l’avait précédemment reconnu en ce qui concerne l’«autorisation» des attaques par ATACMS.

Le discours de Poutine a établi que la Russie utilisait en fait un tout nouveau missile de moyenne portée (1000 à 3000 km), l’Oreshnik («Noisette»). Même les responsables américains ont admis qu’il s’agissait d’un système «expérimental», ce qui implique qu’ils en savaient quelque chose.

Poutine lui-même a également fait référence à des «essais de combat». Ce qui est établi au-delà de tout test, selon les propres termes de Poutine, c’est que la «Noisette» peut être envoyé en cadeau à n’importe quelle cible dans l’ensemble de l’OTAN.

L’Oreshnik est un missile aussi redoutable que possible. Il peut atteindre le Royaume-Uni en 19 minutes seulement, Bruxelles en 14, Berlin en 11 et Varsovie en 8 minutes. Et, bien sûr, se déplaçant à plus de Mach 10, il ne peut tout simplement pas être intercepté par l’arsenal collectif de l’Occident. Cela inclut les États-Unis.

Une puissance destructrice élevée est une évidence, déjà garantie par le facteur surprise : on ne sait ce qui nous frappe qu’une fois qu’on a été frappé (peut-être). L’une des options possibles est qu’Oreshnik ait ciblé des ateliers souterrains secrets à Yuzhmash, où l’OTAN avait envoyé des équipements et des pièces pour des missiles balistiques de courte portée (500 km à 1500 km).

Dans ses quatre livres et sur son blog, l’indispensable Andreï Martyanov a bien précisé que «la Russie dispose d’une supériorité écrasante en matière d’escalade conventionnelle» par rapport à l’Hégémon. Alors, oui : ce test d’un IRCM (missile conventionnel) doté d’un MIRV (Multiple Independent Reentry Vehicle) hypersonique n’est peut-être qu’une démonstration, un avant-goût de ce qui nous attend.

Martyanov : «L’OTAN n’a aucune capacité d’arrêter les tirs à longue portée de la Russie». La «démonstration» s’accompagne également d’une nouvelle tentative de faire de la guerre une affaire relativement civile : Moscou avertira les civils de l’imminence d’une frappe d’Oreshnik. Ceux qui ne partiront pas le feront à leurs risques et périls.

Comme l’a fait remarquer Martyanov, «il ne s’agit plus seulement d’opération militaire spéciale». En effet, depuis un certain temps, nous avons dépassé le stade de l’opération militaire spéciale : il s’agit d’une guerre chaude entre l’OTAN et la Russie. Aggravée par le fait que les élites dirigeantes de l’Hégémon sont congénitalement incapables d’arrêter l’escalade.

Même la démonstration de l‘Oreshnik n’arrêtera pas l’escalade. Un scénario plausible est que les services de renseignements militaires américains ont appris l’imminence d’un tir de missile balistique russe de moyenne portée et en ont informé Kiev et l’OTAN. Moscou a alors averti les États-Unis 30 minutes avant la frappe (c’est la norme, pour éviter les malentendus nucléaires) ; les Américains l’ont non seulement confirmé, mais ont souligné qu’il n’y avait aucun risque d’attaque nucléaire russe contre Kiev, ni aujourd’hui ni dans un avenir prévisible.

L’Oreshnik est en fait une démonstration tacite que la Russie n’a pas besoin de la puissance nucléaire pour résoudre quoi que ce soit sur le théâtre de guerre ukrainien.

Partons donc du principe que l’escalade a été maîtrisée – pour l’instant. Pourtant, il reste encore près de deux mois d’une administration américaine complètement dérangée au pouvoir. La démence congénitale de l’OTAN suggère que l’escalade se poursuivra. La différence est cependant stratosphérique : maintenant, ils ne savent pas si l’Oreshnik en tendant sa carte de visite porte ou non une bombe nucléaire.

Malgré toute la démence intrinsèque de l’administration actuelle – sortante -, les Américains qui ne comprennent le monde qu’à travers des films ont peut-être oublié que c’est Trump 1.0 qui a retiré les États-Unis du traité FNI en 2019. Si les États-Unis étaient restés, la Russie n’aurait pas pu développer et utiliser l’Oreshnik.

Mais maintenant, c’est l’heure de la salade de noisettes, tout le monde ; un excellent moyen de réguler la pression artérielle.

Pepe Escobar

source : Sputnik Globe

 

Séance au Kremlin concernant le système de missiles «Orechnik», 22 novembre 2024

Source : Kremlin via Amicale des russophiles francophones - Le 24/11/2024.

Séance du président de la Russie avec la direction du ministère de la Défense, des représentants du complexe d’industrie de défense et des développeurs de systèmes de missiles.

22 novembre 2024, 19 :50, Moscou, Kremlin

Vladimir Poutine : Chers amis et collègues.

Comme vous le savez, hier j’ai informé le personnel des Forces armées, les citoyens de Russie, nos alliés dans le monde entier, ainsi que ceux qui tentent de nous faire chanter par la force, du tout nouveau système russien de missiles à portée intermédiaire. Il s’agit de notre, de votre complexe, que vous avez baptisé «Orechnik». Il s’agit d’un missile balistique doté de capacités hypersoniques non nucléaires.

Comme vous et moi le savons grâce à l’analyse des données de contrôle objectif, l’épreuve a été un succès. Je vous en félicite. Et, comme cela a déjà été dit, nous poursuivrons ces essais, y compris dans des conditions de combat, en fonction de la situation et de la nature des menaces que l’on élève à la sécurité de la Russie. D’autant plus que nous disposons de tout un stock de ces articles, d’un stock de ces systèmes prêts à l’emploi.

Si je vous ai demandé d’organiser notre rencontre d’aujourd’hui, c’est presque dans le seul but de vous remercier, de vous dire merci pour les résultats de votre travail. [Je parle de] vous et de tous les concepteurs du système «Orechnik», de tous les collectifs scientifiques, de production et de travail qui ont participé à sa création, j’ai à l’esprit toute la coopération. Comme vous le savez, ce sont les concepteurs, les scientifiques, les ingénieurs et les ouvriers qui ont développé les technologies hypersoniques, calculé la balistique, maîtrisé la production des matériaux les plus modernes, des systèmes de contrôle, de la microélectronique, etc.

Les résultats obtenus et la rapidité de développement du nouveau système engendrent en effet les sentiments de la fierté et de l’admiration et démontrent de manière convaincante que l’école nationale d’ingénierie des fusées possède un énorme potentiel et est capable de résoudre les tâches les plus complexes pour garantir la sécurité et la souveraineté de la Russie.

À cet égard, je voudrais souligner que le système «Orechnik» n’est pas une modernisation des anciens systèmes de l’ère soviétique. Même s’il est évident que nous sommes tous issus des différents systèmes de l’Union soviétique, nous avons tous été élevés sur la base de ce qui a été fait par les générations précédentes et, dans une certaine mesure, nous avons utilisé à un certain point leurs résultats. Mais ce système est avant tout le résultat de votre travail, un travail effectué à l’époque russienne, dans les conditions de la nouvelle Russie. Il a été créé sur la base de développements modernes, à la pointe de la technologie.

Et je dois dire que dans les conditions actuelles, alors que nous sommes confrontés à des menaces et à des défis nouveaux et croissants, le travail sur de tels systèmes d’armes revêt une portée particulière, voire vitale, pour notre pays.

Une fois de plus, je voudrais souligner que la solution aux tâches de l’opération militaire spéciale et l’avenir de la Russie aujourd’hui dépendent avant tout de nos soldats et de nos officiers, du courage des combattants d’assaut et des artilleurs, des tankistes et des parachutistes, des sapeurs, des pilotes, des opérateurs de drones et des troupes de débarquement, ainsi que du travail bien coordonné de toutes les branches des forces armées.

Nos unités sur la ligne de contact combatif opèrent aujourd’hui avec succès, compétence, courage et professionnalisme. Chaque jour, elles acquièrent de l’expérience au combat et augmentent leur potentiel offensif. Je le répète : c’est du professionnalisme, du courage et de l’héroïsme de nos soldats et de nos officiers que dépend avant tout l’accomplissement de toutes les tâches dans le cadre de l’opération militaire spéciale.

Mais en même temps, il est très important que les soldats du front et les citoyens en général sachent que nous disposons d’une base technologique colossale, d’un solide arrière-pays industriel et scientifique pour protéger notre sécurité. Et le système d’armes qui a été testé hier est un garant fiable de plus de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de la Russie.

Comme nous le savons, comme vous le savez, personne d’autre au monde ne possède encore de telles armes. Oui, tôt ou tard, elles apparaîtront dans d’autres pays phares, nous savons quel type de développement est en cours dans ces pays. Mais ce sera demain, ou dans un an ou deux. Tandis que nous, nous possédons ce système aujourd’hui. Et c’est important.

Je voudrais souligner ici un autre aspect. Le système de missiles Orechnik n’est pas seulement une arme hypersonique efficace. En vertu de sa puissance de frappe, en particulier lorsqu’il est utilisé en masse et en combinaison avec d’autres systèmes de précision à longue portée dont la Russie dispose également, les résultats de son utilisation contre des cibles ennemies seront comparables, en termes d’effet et de puissance, à ceux des armes stratégiques. Bien qu’en fait le système Orechnik ne soit pas une arme stratégique, il n’est en tout cas pas un missile balistique intercontinental et n’est pas un moyen de destruction massive, notamment parce qu’il s’agit également d’une arme de précision.

Comme je l’ai déjà dit, j’ajoute qu’il n’existe aucun moyen de contrer un tel missile, aucun moyen de l’intercepter. Et je voudrais insister une fois de plus sur le fait que nous continuerons à tester ce système tout à fait nouveau.

Il est nécessaire de mettre sur les rails sa production en série, convenons que la décision de produire en série ce système est prise. Oui, en fait, elle est déjà pratiquement organisée.

Compte tenu de la force particulière de cette arme, de sa puissance, elle sera mise en service dans les Forces des missiles stratégiques.

Il est également important qu’en plus du système Orechnik, plusieurs systèmes similaires soient actuellement testés en Russie. En fonction des résultats des tests, ces armes entreront également en production. En d’autres termes, nous disposons d’une gamme complète de systèmes à portée intermédiaire et à plus courte portée.

La situation militaro-politique actuelle dans le monde est largement déterminée par les résultats de la concurrence en matière de création de nouvelles technologies, de systèmes d’armes, de développement économique. Mais, comme je l’ai dit à maintes reprises, l’importance décisive revient bien sûr aux gens, au courage de ceux qui se battent au front, au talent et à la persévérance de ceux qui travaillent dans les usines et les bureaux d’études, dans les centres scientifiques et dans les entreprises de tous les secteurs de l’économie. Et bien sûr, nous sommes fiers de ces gens, avec de tels gens, bien sûr, toutes les tâches de l’opération militaire spéciale, comme je l’ai dit, seront résolues. Et la sécurité de la Russie en général sera assurée de manière fiable.

Une fois de plus, je voudrais vous remercier, vous et vos collègues, pour votre travail acharné, important et productif, pour les résultats élevés obtenus, pour votre contribution au renforcement de la sécurité et de la capacité de défense de notre peuple, à la défense de notre Patrie au sens le plus large du terme.

Et je voudrais dire que les créateurs du système de missiles Orechnik, ceux qui ont conçu et organisé la production du tout nouveau complexe, seront certainement proposés pour des décorations d’État.

Je vous en prie, Vassili Petrovitch, premier vice-président de la Commission militaro-industrielle.

V. Tonkochkourov : Merci.

Cher Vladimir Vladimirovitch !

Le complexe a été créé, en effet, dans les plus brefs délais et entièrement sur la base de technologies russiennes. Les problèmes de substitution des importations ont été résolus. La base de recherche et de production des entreprises du complexe de l’industrie de la défense permet d’organiser la production en série de ce type d’armes dans les plus brefs délais.

Vladimir Vladimirovitch, je voudrais souligner que les réserves disponibles de la base scientifique et de production du complexe de l’industrie de la défense pour la création de tout nouveaux, d’actuels modèles d’armes, d’équipements militaires et spéciaux ont permis de développer et de fournir aux troupes des armes modernes en temps opportun et, dans les conditions d’une opération militaire spéciale, de prendre rapidement en compte la nécessité d’affiner les armes, les équipements militaires et spéciaux et de développer de nouveaux modèles, ainsi que de les fournir aux troupes. Cela permet de maîtriser rapidement les nouveaux équipements et procédures d’utilisation des moyens de destruction et de les utiliser directement au cours des opérations de combat.

Un vaste programme d’investissement est également mis en œuvre pour augmenter la capacité de production des organisations du complexe industriel de défense, ce qui permettra d’accroître sensiblement la production d’armes et d’équipements particulièrement demandés. Le rythme de production et de livraison des armements permettra d’atteindre un niveau d’équipement en armes modernes, équipements militaires et spéciaux de plus de 95% pour les Forces nucléaires stratégiques et de plus de 82% pour les Forces aérospatiales.

Je tiens à souligner qu’à l’heure actuelle, les entreprises du complexe industriel de défense prennent toutes les mesures nécessaires pour assurer l’accomplissement des tâches du groupe de troupes dans la zone de l’opération militaire spéciale.

Le rapport est terminé.

V. Poutine : Merci.

Youri Ivanovitch, s’il vous plaît.

Youri Borissov : Vladimir Vladimirovitch, je tiens à vous informer que les entreprises de l’industrie des fusées et de l’espace impliquées dans le développement et la production d’équipements de missiles de combat remplissent sans problème toutes les obligations qui leur incombent en vertu de l’ordre de défense de l’État. Le potentiel de conception, de technologie, de production et, surtout, de personnel permet de créer des produits aux caractéristiques uniques qui, comme vous l’avez déjà constaté, n’ont pas d’équivalent dans le monde entier.

En ce qui concerne les capacités de production, la pratique a prouvé que nous sommes en mesure de multiplier dans les plus brefs délais la production de produits particulièrement demandés, notamment de produits de haute précision.

Si nécessaire, nous avons des réserves, nous pouvons augmenter la production.

V. Poutine : Merci.

Commandant des Forces des missiles stratégiques, s’il vous plaît, Sergueï Viktorovitch.

S. Karakaïev : Camarade Commandant en chef suprême !

Je voudrais noter qu’en application de votre décision de juillet 2023 dans le cadre des travaux de constructions expérimentales «Orechnik» la coopération industrielle russienne a développé un système mobile terrestre de tir de missiles à portée intermédiaire.

Le 21 novembre 2024, le tout nouveau missile balistique à portée intermédiaire doté d’une ogive hypersonique non nucléaire a été testé dans des conditions de combat. À la suite du lancement, un objet stratégique sur le territoire de l’Ukraine a été atteint. Le lancement s’est déroulé avec succès et les tâches ont été accomplies. Les résultats du lancement ont confirmé la justesse de la conception et des solutions technologiques, ainsi que la faisabilité du système de missiles aux caractéristiques spécifiées.

Le tout nouveau système de missiles à portée intermédiaire «Orechnik» n’a pas d’équivalent dans le monde de par ses caractéristiques. L’attirail combatif du missile lui permet de garantir le franchissement de tous les systèmes de défense antimissile d’aujourd’hui et de demain. Ce système de missiles doté d’unités hypersoniques peut frapper avec une grande efficacité diverses cibles, qu’il s’agisse de cibles ponctuelles ou de surface, ainsi que des cibles hautement protégées.

En fonction des objectifs et de la portée de cette arme, elle peut atteindre des cibles sur tout le territoire de l’Europe, ce qui la distingue des autres armes de précision à longue portée. Comme vous l’avez déjà dit, l’utilisation massive de ce type d’arme sera comparable à l’utilisation d’armes nucléaires.

Le développement du système de missiles «Orechnik» permettra d’étendre les capacités de combat des Forces des missiles stratégiques afin d’atteindre différents types de cibles conformément aux tâches qui leur seront assignées, tant avec charge non nucléaire qu’avec la charge nucléaire. La haute disponibilité opérationnelle du complexe permet de recibler tout objet désigné et de l’atteindre dans les plus brefs délais.

Compte tenu des résultats positifs du lancement effectué, il est jugé approprié de mettre le complexe en service, de continuer à l’utiliser en renforçant ses caractéristiques et en affinant les compétences du personnel en matière de fonctionnement et d’utilisation.

Le rapport est terminé.

V. Poutine : Ainsi ferons-nous. Merci.

Fin de publication

source : Kremlin via Amicale des russophiles francophones

traduit par Valerik

Messages des habitants de Dnipro après une frappe d’ICBM russe

par Hal Turner

Des messages ont été reçus de personnes résidant à Dnipro (Dnipropetrovsk) et dans ses environs, en Ukraine, décrivant ce qu’il s’est passé pendant et après l’attaque ICBM russe.

Selon les messages, l’usine Yuzhmash a été attaquée. Il s’agissait d’un géant industriel, leader dans la production de fusées dans l’ex-URSS. Cette usine fabriquait de nombreux missiles spatiaux et intercontinentaux pour l’URSS.

Selon les messages, l’usine Yuzhmash n’existe plus. À sa place, il ne reste plus qu’une montagne de poussière.

En plus des ateliers au rez-de-chaussée où étaient fabriqués les drones d’attaque et les moteurs de fusée, l’usine disposait de vastes ateliers souterrains où étaient assemblés des missiles à partir de composants occidentaux, qui étaient stockés puis étiquetés «Made in Ukraine». On dit qu’il y avait au moins 3 niveaux souterrains sous le niveau du sol, chacun d’une hauteur de 6 mètres.

Aujourd’hui, tout cela a disparu, il ne reste plus qu’un tas de poussière et de gravats.

D’autres messages décrivent l’impact en affirmant qu’il «a été si fort que des immeubles d’habitation situés à plusieurs kilomètres de la centrale se sont fissurés. Il n’y a désormais plus d’eau ni de chauffage dans toute la ville – toutes les canalisations souterraines se sont fissurées et sont tombées en panne».

D’autres habitants ont déclaré que «l’explosion était comme un tremblement de terre. Tout tremblait, les meubles tombaient dans les maisons, la vaisselle tombait des placards».

Enfin, les messages confirment que «les communications dans les maisons sont également hors service».

Tout cela à partir d’un seul missile ICBM russe sans ogive nucléaire. Il s’agissait d’un missile purement conventionnel.

source : Hal Turner Radio Show

11 minutes de Berlin, 14 minutes de Bruxelles, 19 minutes de Londres : Le nouveau missile balistique hypersonique russe à moyenne portée montre ce qu’il peut faire

par Gilbert Doctorow

L’édition de ce soir de l’émission d’information et d’analyse «Sixty Minutes», animée par Evgueni Popov, membre de la Douma, et son épouse Olga Skabeyeva, a été presque entièrement consacrée à la couverture du dernier missile hypersonique russe, l’«Oreshnik» (noisetier), qui a une portée de plus de 5000 km, ce qui le place à la limite extérieure de la portée intermédiaire et à la limite inférieure des missiles balistiques intercontinentaux. L’Oreshnik a été utilisé hier lors d’une frappe sans précédent sur des installations industrielles de la ville ukrainienne de Dnipro, une ville d’un million d’habitants, la quatrième plus grande d’Ukraine et la capitale de l’oblast de Dniepropetrovsk.

Le programme comprenait les segments suivants :

• Une explication détaillée des caractéristiques distinctives de l’Oreshnik, notamment sa vitesse et les raisons de son invulnérabilité à tous les systèmes de défense aérienne connus, son temps de vol vers les principales capitales européennes, et plus encore. Lors de l’attaque d’hier, les six ogives MIRV étaient conventionnelles mais dévastatrices en raison de la force initiale liée à la vitesse. Il a été noté que l’Oreshnik volait à Mach 10, c’est-à-dire à 12 000 km par heure, soit deux fois la vitesse des intercepteurs Patriot des États-Unis. Il est également très maniable en vol, ce qui lui permet d’éviter à coup sûr tous les intercepteurs potentiels.

• Longs clips vidéo des reportages des médias grand public américains et européens sur l’Oreshnik et l’attaque de Dnipro. Il convient de noter que ces reportages ont mis l’accent sur l’importance militaire de cette nouvelle arme offensive russe pour la corrélation des forces sur le terrain en Ukraine, ce qui, comme le soulignent les Russes, n’était pas du tout l’objet de l’expérience d’hier.

• De longs extraits vidéo du discours de Vladimir Poutine à la nation annonçant l’attaque de missiles sur Dnipro et précisant que les États-Unis ont été automatiquement prévenus une demi-heure avant le lancement du missile depuis Astrakhan grâce aux canaux d’information de prévention des attaques nucléaires mis en place dans le cadre des accords d’armement stratégique «New Start». Poutine a surtout souligné que la Russie était prête à utiliser cette arme et d’autres armes de son arsenal contre les pays dont les missiles sont tirés sur le territoire de la Fédération. En clair, il dit que les installations militaires des États-Unis et de la Grande-Bretagne pourraient être frappées par des missiles russes s’ils poursuivent les attaques contre la Russie qu’ils ont menées dimanche et lundi derniers depuis le territoire ukrainien en utilisant leurs ATACMS et Storm Shadow.

En effet, dans son discours, Vladimir Poutine indique clairement que l’utilisation hier du missile Oreshnik contre Dnipro était une réponse directe aux attaques américaines et britanniques. Il s’agissait d’un message sans équivoque de la ferme intention de répondre en miroir à tout ce que les puissances occidentales pourraient avoir l’intention de faire à son pays. La destruction des installations de production militaire de l’Ukraine n’était qu’un effet secondaire utile, et non la raison principale.

Pour bien faire passer le message de la supériorité technologique absolue de la Russie, Poutine a souligné que, lors de ces attaques de représailles, la Russie donnerait un préavis pour que les civils aient le temps de fuir. La Russie agit ainsi en sachant que ses adversaires n’ont aucune possibilité d’intercepter ce qu’elle leur envoie.

Poutine a clairement indiqué que ce type de missile a été créé et est déployé en réponse à l’évolution de la stratégie des États-Unis, qui consiste à intimider leurs adversaires au moyen de missiles à courte et moyenne portée installés et potentiellement tirés depuis des pays amis en Europe et ailleurs à la périphérie de la Fédération de Russie, plutôt que d’utiliser leur triade nucléaire comme par le passé. Les États-Unis peuvent ainsi réduire à dix ou vingt minutes le temps de vol de leurs missiles nucléaires pour atteindre les villes russes. Avec l’Oreshnik, la Russie a réduit de la même manière le temps de vol pour atteindre Londres, Berlin et Bruxelles.

Moscou attend de l’avertissement d’aujourd’hui, renforcé par l’attaque d’Oreshnik sur la ville de Dnepr, que la future administration Trump ne se soucie guère des intérêts de l’Ukraine dans sa recherche d’une solution pour mettre fin à la guerre, et qu’elle soit plutôt attentive aux préoccupations et aux exigences de la Russie en matière de sécurité.

Outre l’histoire d’Oreshnik, l’édition d’aujourd’hui de «Sixty Minutes» était également lourde de rapports de guerre provenant des lignes de front dans le Donbass, montrant la destruction étendue des chars de l’OTAN, des véhicules blindés de transport de troupes et des positions fortifiées de l’ennemi à l’aide de vidéos ukrainiennes capturées ainsi que de ce que les correspondants de guerre russes envoient. Ils ont montré le ministre de la Défense Belousov disant que l’armée russe a maintenant détruit toutes les troupes d’élite de l’Ukraine, de sorte que Kiev sera tout à fait incapable d’organiser une contre-attaque sur le terrain en 2025.

En résumé, les téléspectateurs russes d’aujourd’hui n’auraient pas eu besoin d’aller au cinéma pour voir des reconstitutions de batailles de la Seconde Guerre mondiale ou d’autres conflits armés inventés par les producteurs de films. La télévision d’État ne servait que la guerre, la guerre et la guerre.

source : Gilbert Doctorow

Le test Oreshnik est une réussite spectaculaire

par Dominique Delawarde

En réponse à l’autorisation de Biden de tirer des missiles US ATACMS sur le territoire russe et au tir de 6 missiles dans la région de Briansk, la Russie a riposté, en guise de test en condition de combat et de nouvel avertissement, avec un nouveau missile ballistique hypersonique de portée intermédiaire expérimental à tête multiple : Oreshnik, en frappant un complexe militaro-industriel ukrainien. Le test est une réussite spectaculaire. Cette fois, le missile portait des charges conventionnelles, mais il existe aussi une option nucléaire… Aucune défense anti-aérienne au monde n’est aujourd’hui capable de détruire un tel missile en vol…

Il est clair que ce genre de démonstration va booster les ventes de matériel de guerre russe.

Vladimir Poutine devrait en remercier l’Occident otanien. La Russie a montré qu’elle dispose non seulement de la meilleure défense aérienne au monde en détruisant la quasi totalité des missiles ATACMS, SCALP ou STORM-SHADOW de l’OTAN tirés sur son territoire, mais qu’elle possède aussi des missiles qui sont les plus rapides et les plus invulnérables connus à ce jour. J’avoue me délecter des délires médiatiques, politiques et militaires que l’on entend à ce sujet et qui nous sont délivrés chaque jour sur le grand théâtre de la propagande mondialiste et otano-kiévienne.

Les pays membres de l’Occident otanien représentés au G20 n’y font plus la Loi

La France et l’Allemagne ont tenté en vain de faire pression sur le président Lula à Rio pour «ukrainiser» le G20. Non seulement Zelensky n’y a pas été invité, mais Lula a décidé de mettre un terme aux discussions et de publier le communiqué final un jour plus tôt que prévu pour éviter les discussions épineuses sur l’Ukraine :

• https://www.zonebourse.com/Lula-ecourte-les-discussions-du-G20-sur-l-Ukraine-ce-qui-irrite-les-Europeens

En Ukraine, les avancées des forces russes se font chaque jour plus nombreuses et plus profondes. L’effondrement des forces ukrainienne se fera probablement avant six mois, si Vladimir Poutine, qui en a les moyens, décide d’accélérer le rythme de son opération spéciale.

Général Dominique Delawarde & RzO International - Le 24/11/2024.

 

«Après nous, le silence» : Les troupes russes «apocalyptiques» officiellement engagées dans l’opération militaire spéciale

par Lucas Leiroz

Pour la première fois, la Fédération de Russie a utilisé ses forces de missiles stratégiques – et ce n’est que le début de l’escalade.

Le 21 novembre 2024 restera dans l’histoire militaire russe comme la date du premier véritable déploiement au combat des légendaires et redoutées Forces des fusées stratégiques de la Fédération de Russie (RVSN).

Créée à l’époque soviétique, la RVSN est la branche indépendante des forces armées russes responsable de l’arsenal de missiles balistiques intercontinentaux, littéralement les «troupes de l’apocalypse» – responsables d’une puissance de feu capable de provoquer une catastrophe mondiale. Bien entendu, la RVSN a été impliquée dans toutes les grandes tensions nucléaires de la guerre froide, notamment la crise des missiles de Cuba et l’incident de Norvège. Bien qu’elle soit restée en alerte de combat élevée à plusieurs reprises, aucun engagement militaire réel n’a eu lieu jusqu’à présent.

L’OTAN a toutefois dépassé toutes les attentes en matière d’escalade dans ses provocations contre la Russie et a réussi à transformer le conflit ukrainien en la crise de sécurité la plus dangereuse de l’histoire. Après que la partie ukraino-occidentale ait ignoré les avertissements répétés de la Russie de cesser les frappes à longue portée contre le territoire incontesté de la Fédération, Moscou n’a eu d’autre choix que de faire appel à ses troupes les plus redoutées et d’autoriser une opération sans précédent.

La cible choisie était une usine d’équipement militaire à Dniepropetrovsk. L’arme utilisée est un nouveau missile, jusqu’alors non testé en situation réelle, surnommé «Oreshnik». Heureusement pour les Ukrainiens, aucune ogive nucléaire n’était attachée au missile, qui a fonctionné comme une arme conventionnelle malgré sa vitesse surprenante et sa létalité élevée.

L’attaque de Dniepropetrovsk présente deux aspects principaux : d’une part, il s’agissait d’un test pour Moscou, qui a eu l’occasion pour la première fois d’utiliser la technologie du missile Oreshnik dans une situation de combat réelle, confirmant ainsi son efficacité absolue. D’autre part, cette attaque constituait une sorte de «dernière chance» pour l’ennemi, ainsi qu’un avertissement majeur pour l’Ukraine.

Moscou aurait pu répondre aux frappes ukrainiennes sur Briansk et Koursk avec des armes nucléaires, car une telle décision aurait été pleinement conforme aux récentes réformes de la doctrine nucléaire russe. Cependant, une fois de plus, la clémence et le désir de désescalade ont prévalu dans les décisions du Kremlin, ce qui a conduit à un avertissement à la fois à l’OTAN et à l’Ukraine avant la «solution finale».

Pour l’OTAN, le message est clair : il n’existe aucune technologie militaire capable d’arrêter les missiles balistiques intercontinentaux russes. Si la décision de passer au nucléaire est prise, les cibles seront atteintes sans que l’Alliance atlantique et ses mandataires puissent faire quoi que ce soit pour l’empêcher.

Pour l’Ukraine, l’avertissement est encore plus profond : Moscou a clairement fait savoir que personne n’«aiderait» le régime néonazi. De toute évidence, l’attaque russe a été remarquée à temps par les Américains. Il existe des milliers d’observateurs impliqués dans divers projets de surveillance dont la tâche spécifique est de voir de telles manœuvres et de préparer une réponse à temps en cas de crise nucléaire. En d’autres termes, Washington a vu que l’attaque avait lieu et n’a rien fait.

Les États-Unis se sont peut-être abstenus de réagir par peur. Peut-être se sont-ils abstenus de réagir parce qu’ils supposaient que la cible serait ukrainienne. Quoi qu’il en soit, il n’y a pas eu de réaction. Washington n’a pas émis de plan d’urgence pour des représailles nucléaires, même sans confirmation, jusqu’à quelques minutes après que les cibles aient été touchées, que les ogives russes contenaient ou non du matériel nucléaire. En d’autres termes, les États-Unis, confrontés à une dangereuse incertitude, ont choisi de rester silencieux.

L’inaction américaine était le meilleur avertissement qui aurait pu être donné aux Ukrainiens. Les Américains ont clairement indiqué qu’ils ne feraient rien pour protéger leur mandataire. Si la Russie lance des armes nucléaires contre l’Ukraine, Kiev devra en assumer seul les conséquences. Plus encore, il faut souligner que les Américains n’avaient aucun moyen de prédire si les frappes russes viseraient l’OTAN ou non, c’est pourquoi l’absence d’opération de représailles immédiate a une signification encore plus profonde et remet même en question la «défense collective» de l’alliance occidentale.

Ce serait formidable si les Ukrainiens avaient retenu la leçon et commencé à désamorcer la situation. Cependant, quelques heures après l’incident, Kiev a de nouveau utilisé des missiles à longue portée, frappant cette fois Krasnodar, dans un nouvel acte d’escalade de la violence sans précédent. En d’autres termes, même s’ils savent qu’ils se battront seuls et qu’ils subiront les conséquences d’une guerre nucléaire sans aucun soutien étranger, les Ukrainiens continuent de franchir les lignes rouges.

Il est difficile d’écrire sur ces sujets en période de fortes tensions, car tout peut changer à tout moment. Au moment où cette analyse sera publiée, l’Ukraine pourrait être confrontée à des représailles qui rendraient obsolète tout ce que j’ai dit ici. Toutefois, quelles que soient les décisions futures du Kremlin, le 21 novembre restera un jalon dans l’histoire militaire russe : les missiles balistiques intercontinentaux sont désormais sur le terrain et le RVSN est officiellement impliqué dans l’opération militaire spéciale.

Il pourrait être intéressant pour les décideurs de Kiev de se rappeler la devise de la RVSN : «Après nous, le silence». Dès que ces forces seront autorisées à utiliser tout leur potentiel, il n’y aura plus de bruit dans les rangs ennemis. Soit Kiev arrête ses attaques en profondeur, soit il sera bientôt trop tard.

source : Strategic Culture Foundation

L’imposition de la terreur aux ennemis de la multipolarité

Source : RzO International - Le 26/11/2024.

par Mikhail Gamandiy-Egorov

L’axe otano-occidental de la minorité planétaire et des nostalgiques de l’unipolarité se voit désormais imposé de connaître un autre niveau de l’équilibre de la terreur. Ayant refusé un ordre mondial contemporain inclusif et poussant chaque fois un peu plus vers l’escalade totale, cette option était devenue la seule plausible.

Le choc est évident du côté des régimes otano-occidentaux et consorts suite à l’utilisation à succès du missile balistique hypersonique russe à charge non nucléaire à portée intermédiaire baptisé Orechnik dans le cadre de l’opération militaire spéciale et avec un message orienté beaucoup plus à destination des dits régimes, que de leur marionnette basée à Kiev. Il serait d’ailleurs certainement possible à dire qu’il y a désormais un temps d’avant Orechnik et un temps d’après.

À cet égard, il faudrait faire mention de nombre de points. Premièrement et depuis le test à succès grandeur nature du missile balistique de moyenne portée dans une configuration hypersonique non nucléaire Orechnik, tous les mythes de la prétendue supériorité technologique occidentale, notamment dans le volet militaro-technique, se sont définitivement effondrés.

- En effet, l’ennemi reste totalement impuissant face à cette autre merveille de technologie militaire russe. En d’autres termes, le système anti-missile étasunien Patriot, dont le coût à l’unité représente pas moins d’un milliard de dollars (coût sans missiles, juste d’une batterie), de même que tous les autres systèmes occidentaux, ne servent de-facto strictement à rien face à Orechnik.

- Deuxièmement et c’est aussi un point très important, comme l’a confirmé le président russe Vladimir Poutine, il ne s’agit pas d’un résultat de travaux de recherches soviétiques, mais bel et bien du savoir-faire intellectuel de la Russie contemporaine post-soviétique.

- Troisièmement, l’utilisation à succès de cette très belle surprise venue de Russie, est que cela détruit en quelque sorte ce que les régimes otano-occidentaux avaient activement recherché dans le cadre de l’escalade maximale en cours.

Effectivement, l’option d’une frappe de riposte nucléaire de la Russie à l’encontre des multiples tentatives occidentales à pousser la Russie à la faute, était beaucoup plus dans l’intérêt précisément de l’Occident que de l’État russe. À savoir pouvoir utiliser une éventuelle frappe de riposte nucléaire russe dans un objectif purement propagandiste en direction de tous les pays du Sud global, en d’autres termes la majorité mondiale, comme quoi la Russie aussi aurait utilisé l’arme de destruction massive nucléaire, sachant que de toute l’histoire de l’humanité le seul acteur à l’avoir fait reste le régime washingtonien.

Désormais, il est devenu clair qu’avec la technologie que possède la Russie, il est largement possible, en cas de besoin, à porter des coups extrêmement sensibles à l’encontre des ennemis de l’ordre multipolaire international, sans avoir besoin forcément à utiliser une charge nucléaire. L’effet sera néanmoins très dévastateur. D’autant plus, encore une fois, que l’espace de la minorité planétaire ne possède aucun «antidote» jusqu’à présent face à cette technologie. Quant à la Russie, Orechnik est loin d’être le seul système ultrasophistiqué dont dispose l’État russe.

Par ailleurs et ce rapport de force ne concerne évidemment pas uniquement le volet purement militaire. C’est un processus réellement global, qui englobe tous les secteurs clés de développement de l’humanité. À ce titre, le Premier ministre hongrois Viktor Orban, l’une des très rares voix assez pragmatiques de l’espace européiste et otanesque, l’a affirmé il y a quelques jours de manière explicite. À savoir que les 500 ans de domination civilisationnelle de l’Occident sont désormais terminés et que le futur appartient effectivement à l’Eurasie, y compris dans le cadre économique.

En affirmant également que s’il est bien sûr difficile pour les Occidentaux à pouvoir renoncer au sentiment de supériorité auquel ils sont habitués, selon lequel ils sont prétendument «les plus intelligents, les plus beaux, les plus développés et les plus riches», mais qu’il faudra s’y faire. Il s’agit là d’une simple constatation de la réalité mondiale contemporaine du leader hongrois, rien de plus.

Quant aux représentants des nations non-occidentales, étant justement l’évidente majorité mondiale, ainsi que de tous les partisans de l’ordre mondial multipolaire contemporain, il faudrait très certainement rajouter que les sentiments régnant au sein de la minorité planétaire occidentale sont largement insignifiants pour la majorité globale de l’humanité et l’ère de la multipolarité. Le petit espace nommé Occident a effectivement et totalement raté la chance qui lui avait été donné à maintes reprises à pouvoir faire partie de ce monde multipolaire, sur une base inclusive. Et dans cette réalité la seule chose qui intéresse les partisans du monde multipolaire, est que les régimes otano-occidentaux, de même que leurs valets, apprennent une bonne fois pour toute à faire profil bas. À travers y compris l’imposition du concept de la terreur ? Oui, puisque c’était devenue la seule option plausible. Point.

Mikhail Gamandiy-Egorov

source : Observateur Continental

L’opéra de la guerre entre « Casse noisette » et la « Marche au supplice »

Source : Le Courrier des Stratèges - par Alexandre N - Le 26/11/2024.

L’opéra de la guerre entre « Casse noisette » et la « Marche au supplice », par Alexandre N

En 1940, la France était encore une vrai puissance avec « la première armée du monde », capable de fabriquer des vrais Gamelin, capables eux mêmes de fabriquer de vrais désastres, tout en proclamant : « j’ai tout prévu, nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts, ils ont les canons sans le beurre et nous avons le beurre et les canons .. » . On a vu la suite…

Rien appris, rien compris : Aujourd’hui, avec son armée échantillonnaire et branlante, la France fabrique encore des Gamelin mais seulement des Gamelin de plateau à peine capable de crier à leur tour dans un micro «  même pas peur des Russes », ce qui nécessairement aboutira au même désastre avec seulement un millions de prisonniers en moins….C’est ça le véritable progrès.  

Le missile Oreshnik et son impact stratégique

Tout ça pour en arriver où ? Sur le fait que la démonstration russe du missile Oreshnik – sur l’air de « casse noisette », l’opéra de Tchaïkovsky – est absolument sans équivoque. Un désastre certain attend non plus la France seule mais l’Occident combiné dans son ensemble. Mais la grande différence avec 1940 c’est qu’il n’est  désormais plus question de stratégie et encore moins de géopolitique, ce n’est plus question que  narcissisme pur et dur :

– le narcissisme du pouvoir américain d’abord qui – en tant que maître du monde incontesté et incontestable - ne peut interpréter la moindre concession à la Russie que comme une insupportable  défaite existentielle,

– mais le narcissisme aussi  des dirigeants vassaux engerbés dans leur syndicat otanien parce que c’était la condition sine qua non pour qu’ils fussent placés à un tel niveau de pouvoir,

– un narcissisme qui ne peut en fait régner que sur des populations suffisamment dépouillées de leur bon sens pour ne pas voir qu’elles marchent au supplice (là c’est Berlioz). .

Par conséquent, tout ce qu’il peut alors advenir ne ressort absolument plus de la réflexion pure mais désormais de la simple psychiatrie. Autrement dit il s’agit désormais d’une guerre entre les fous et les encore sains d’esprits, sur la base des moyens que l’histoire leur a respectivement laissés.

 

Un choc technologique et psychologique pour l’Occident

L’ancienne objectivité dans l’analyse des situations vient de nous dire que :

–  Six sous-munitions de métal pur et auto-guidées ont atteint chacune leur objectif quasi simultanément à la vitesse de mach 12 : Elles se sont enfoncées profondément dans le sol pour y déclencher – sans bruit audible au dessus du sol – une destruction équivalent pour chacune à leur masse multipliée par leur vitesse au carré  ( + qu’énorme ), ce qui a provoqué au sens littéral du terme la pulvérisation des trois étages sous-terrains de six mètres de hauteur chacun et où se trouvaient des ateliers d’assemblage de missiles ainsi que de réparation de chars de l’Allemand Rheinmetall, qu’il n’y a strictement aucun rescapé, que tout s’est éteint dans la ville …, que la zone a immédiatement été décrétée interdite et fermée, que des équipes européennes et américaines ont été dépêchées d’urgence sur place pour essayer d’y comprendre quelque chose …

 

– la première interprétation alors de l’existence d’un tel armement est qu’il est d’une portée au moins égale à 5000 kilomètres, qu’il ne lui faut qu’une poignée de minutes pour atteindre n’importe quelle cible, qu’il est totalement ininterceptable outre qu’il est probablement indétectable au radar, que les Occidentaux n’ont donc rien pour le contrer, et enfin qu’il est tout  particulièrement prédestiné à détruire n’importe quel bunker existant, aussi bien celui de l’ex—président ukrainien que celui de n’importe quel dirigeant occidental, que celui de n’importe quel état-major occidental, et encore plus facilement ceux où croient pouvoir se cacher tous ces milliardaires globalistes  qui ne sont pas pour rien dans le merdier ambiant.

– donc qu’au bilan, dans cette guerre moderne il n’existe plus aucun refuge souterrain qui ne puisse devenir une fosse commune – et ce de l’aveu même du maire de Kiev !  

Mais ce qu’elle nous dit aussi est que : 

 

En face tout a été en œuvre médiatiquement pour nier la réalité de cette arme – ce qui n’est en fait que normal compte tenu de l’impératif ambiant de propagande qui veut que l’arrière – donc les populations et notamment l’ukrainienne ne craquent pas.

Donc jusque là on reste dans la norme des sains d’esprit, tout au moins pourrait-on le croire.

Entre calculs politiques et folie des dirigeants

 

Mais l’examen plus approfondi des réactions nous indique en fait exactement l’inverse : 

– voici par exemple la réaction d’un des pires faucons américains, Lindsay Graham telle que rapportée :

« Lindsey Graham a souligné que l’Ukraine est le pays le plus riche d’Europe en minéraux rares, dont, selon ses estimations, elle possède entre 2 et 7 000 milliards de dollars. C’est pourquoi les États-Unis, selon Graham, devraient aider l’Ukraine dans le conflit avec la Russie. L’Ukraine est prête à conclure un accord avec nous, pas avec la Russie, il est donc dans notre intérêt de garantir que la Russie ne s’y implante pas. L’Ukraine est véritablement le « grenier » du monde. 50 % de la nourriture en Afrique vient d’Ukraine. Nous pouvons gagner de l’argent et entretenir des relations économiques avec l’Ukraine, ce qui nous sera très utile. Donald Trump veut donc un accord pour récupérer notre argent afin que nous puissions nous enrichir en minéraux rares. C’est un bon accord pour l’Ukraine et pour nous »

, a déclaré le sénateur. Auparavant, une proposition visant à développer les ressources minérales figurait dans le « plan de victoire » de Zelensky » . Donc il n’a rien appris ni rien compris.

– voici une des réactions de la France :

« MBDA (Matra BAE Dynamics Aérospatiale) a lancé de grands travaux d’extension de son site de Selles-Saint-Denis qui vont durer six ans dans le seul établissement français de MBDA dédié à l’assemblage final des missiles utilisés aussi bien par l’armée française que par ses alliés de l’OTAN, c’est par exemple ici que sont notamment assemblés les missiles Scalp fournis à l’Ukraine. Une infrastructure pour 400 employés, et surtout un bâtiment logistique de 13.000 m2 seront construits. Ceci permettra « une augmentation des cadences » de production notamment pour faire face aux besoins ukrainiens ».

 

Il s’agit donc pour elle de construire par devers elle une future cible pour Oreshnikautre jouet du même « Kalibr ».

– Mais on note aussi la dernière gamelinade révélatrice du ministre des affaires étrangères de ce pays en quasi faillite, affirmant qu’il ne doit y avoir aucune limite à soutenir l’Ukraine .

– De toutes parts, les néo-cons déchaînés réclament qu’on donne à l’Ukraine des armes nucléaires ( lesquels et sur la base de quelle expertise ukrainienne, on se demande mais bon  bon … )

–  Les médias anglais, encore pire que les autres, se déchaînent pour réclamer la guerre, l’un d’entre eux allant jusqu’à faire le morbide décompte de la population ukrainienne encore disponible pour le « hachoir à viande » et il en a trouvé 3,9 millions.  La guerre peut donc durer encore des années en toute théorie avant que le réservoir de confort de cette guerre occidentale par procuration ne s’épuise. À défaut d’être cohérent, on retient d’un tel discours le cynisme absolu des Occidentaux.

Tout cela bien sûr relève du bruit médiatique ambiant, mais qu’en partie seulement parce qu’il révèle en fait les  deux éléments de posture les plus déterminants quant à la suite des évènements :

 

– d’une part la peur est bien présente dans le camp occidental et brutalement bien plus qu’avant ;  cette peur n’est en effet pas nouvelle et elle fait partie aussi du problème en ce sens que – par exemple – il est absolument hors de question pour l’armée US d’affronter directement le Russe – hors fournir des propres armes à ses ennemis – , ce qui signifie par conséquent que seule la CIA peut poursuivre ( donc diriger ) directement cette guerre parce qu’elle agit en mode clandestin et probablement allume-t-elle des contre-feux comme en Géorgie.

– d’autre part, ne sont réellement significatifs que les propos de Graham, le reste n’étant que rodomontades. Ce qui alors signifie sans surprise que   jamais – ô grand jamais – l’insatiable souris US ne renoncera à une seule parcelle de son fromage et ce quelles qu’en soient les difficultés. Mais aussi qu’il est d’abord guidé par son aveuglement qui détruit sa résilience

Crise ultime du monfe occidental et échec des élites

Ces deux postures étant au plan de la raison strictement incompatibles, c’est  désormais l’analyse psychiatrique qui prévaut sur le reste, et celle-ci nous dit alors :

– Que Trump ou pas Trump mais surtout s’il y a Trump, la situation actuelle concernant les menaces de guerre, au mieux reste inchangée et plus vraisemblablement ne peut qu’empirer, au simple motif que le narcissisme du personnage est encore plus exacerbé – parce que étonnamment doublé aussi d’égocentrisme -, non par rapport à celui du cerveau musclé qui réside encore dans la Maison Blanche et qui n’en a plus du fait de son dérangement mental manifeste, mais bien par rapport à celui du personnel infirmier non-élu qui l’entoure et décide à sa place, en se croyant exonéré de toute responsabilité historique.

– Donc, qu’il ne nous reste plus qu’à attendre de voir comment vont s’agiter de plus en plus les fous de guerre, et d’examiner ensuite et s’il est encore possible, comment  la dentelle missilière russe – agissant alors tel des piqûres d’acupuncture – pourra traiter le malade occidental  dont on a parfaitement compris que le missile est le seul langage qu’il puisse encore comprendre.

 

Si on réinterprète les évènements en cours à l’aune de la longue durée historique, s’imposent alors certains constats :  

– le premier est qu’une telle situation n’a rien de nouveau,

– le second est qu’il s’agit d’une sorte de chasse du plus haut niveau dans laquelle, d’une part la proie géopolitique est  l’Occident combiné  qui s’est de lui-même auto-désigné comme tel en se créant des ennemis plus forts que lui, d’autre part qu’il s’est auto-acculé dans une souricière sans issue, et qu’enfin il n’a biologiquement plus de réflexe de survie ce qui l’amène au suicide telle la marine japonaise avec ses kamikazes en 1945.

Si Lénine était là, il dirait alors, et à juste titre, que la situation actuelle n’est que la crise ultime du capitalisme devenu impérialisme, cette force cynique qui veut les bénéfice de la guerre, qui sait la fomenter mais qui ne veut pas en endosser les conséquences. Or c’est précisément là où se situe la crise véritable : Le système centré sur Washington s’est beaucoup trop dévoilé pour faire croire qu’il n’y est pour rien quand tous les pouvoirs qu’il manipule ne sont plus que, trop visiblement, des marionnettes, et que par conséquent seule la destruction de l’origine du mal – donc de lui- est acceptable pour le reste du monde.

 

Oreshnik est donc une médication qui n’a pas vocation à guérir le patient mais à révéler sa maladie dans toute sa splendeur.

 

Oreshnik : Le nouveau cauchemar de l’OTAN rend-il les militaires français raisonnables ?

Source : RzO international - Le 26/11/2024. 

par Valérie Bérenger

En réponse à l’autorisation de Washington, qui a levé les restrictions imposées à l’Ukraine concernant l’utilisation de missiles américains ATACMS pour frapper le territoire russe, et au tir de 6 missiles sur les régions de Briansk et de Koursk, la Russie a riposté. Une riposte en conditions de combat et sous forme d’un avertissement, avec un nouveau missile balistique hypersonique de portée intermédiaire expérimental à tête multiple : Oreshnik.

En guise de test, Oreshnik a frappé un complexe militaro-industriel ukrainien, l’usine Yuzhmash à Dnepropetrovsk, qui produit des technologies de fusées depuis l’époque soviétique. Une réussite spectaculaire car si l’on en croit nos sources, des bâtiments touchés il ne reste que… poussière.

Cette fois, le missile portait des charges conventionnelles, mais il existe aussi une option nucléaire… Or, malgré ce que les journalistes, soi-disant spécialistes du sujet proclament dans toute la presse européenne, aucune défense anti-aérienne au monde n’est aujourd’hui capable de détruire un tel missile en vol…

 

Face aux attaques des forces conjointes de l’OTAN sur son territoire, la Russie a largement démontré une fois encore, qu’elle dispose non seulement de la meilleure défense aérienne au monde en détruisant la quasi-totalité des missiles ATACMS, Scalp ou Storm-Shadow qui lui sont envoyés ; mais avec Oreshnik, qu’elle possède aussi les missiles les plus rapides et les plus invulnérables connus à ce jour.

Depuis des années, LCIBFM TV et consorts invitent sur leur plateau des charlatans comme le colonel Michel Goya ou le Général Michel Yakovleff qui affirment… que Macron est un génie, que Poutine est moribond, que l’armée russe est écrasée, que Trump serait la réincarnation d’Hitler, que Zelensky est un martyr, etc. Des hallucinations médiatico-politico-militaires frisant la schizophrénie, scandées à l’envi sur le grand théâtre de la propagande mondialiste otano-kievienne.

Face à ces délires il n’aura fallu qu’un seul coup au but, d’un unique missile pour que, dans un sursaut de lucidité, les militaires – du moins français – semblent retrouver un semblant de raison :

- Général Bruno Baratz, à la tête du commandement du combat futur : «Le monde a basculé dans l’incertitude, le monde d’avant a disparu».

- Général Pierre Schill, chef d’état-major de l’armée de terre : «Le monde que nous avions façonné après la fin de la guerre froide «vacille». L’instabilité du contexte pousse à la gravité, et l’armée doit se tenir prête à tous les scénarios. Qui sait quel sera notre rôle demain dans des garanties de sécurité offerte à l’Ukraine ?» Le général veut encore croire qu’une aggravation des crises n’est pas inéluctable. «Nous sommes capables de modifier le cours des événements».

- Général François Chauvancy – Le tir du missile balistique russe est-il un coup de bluff ou un réel danger ? «La question est «et on fait quoi» ? Nous découvrons depuis trois ans que la guerre est possible en Europe. Nous le savions mais jusqu’à présent ça ne nous intéressait pas. Tout a été fait pour que la guerre n’arrive jamais, y compris par le droit international qui devait résoudre toutes les situations. (…) Est-ce qu’on aura le temps de faire face ? On ne se prépare pas à une menace du jour au lendemain. Il faut des années de préparation et fera-t-on ce qu’il faut pour que nous ayons ces années pour s’y préparer, or si on ne veut pas la guerre il faut s’y préparer. Est-ce que nos sociétés sont prêtes à faire les sacrifices nécessaires ? Accepterions-nous que demain il y ait la guerre ? Nous avons un travail à faire dans ce but sur un temps très long : 5, 10, 15 ans. Ce type de missile hypersonique c’est la réponse russe qui montre que la Russie est capable de frapper très précisément avec ce type de matériel un site parfaitement identifié. Ce qui veut dire que le renseignement marche aussi du côté russe. Deuxième point : ce missile était chargé de têtes conventionnelles, pour moi c’est un ultime avertissement conventionnel et non pas un ultime avertissement nucléaire comme nous voulons bien le dire dans notre doctrine. Le tir de ce missile n’est pas gratuit. Avec ce missile Poutine nous met en garde en nous disant qu’il peut désormais frapper sur le continent Européen, en Ukraine en particulier, et ça ne fait que prolonger la nouvelle doctrine nucléaire russe signée la 19 novembre. Le 1000ème jour de la guerre ce qui est symbolique. Il nous dit ainsi «je vous dis ce que je vais faire, je l’écris et je le signe et je vous envoie ce missile pour vous montrer que nous avons la capacité de frapper l’Europe et pas forcément les États-Unis».

Pour l’instant Poutine n’a jamais montré qu’il bluffait. C’est ça le problème».

- Général Jean-Paul Paloméros, ex commandant suprême de l’OTAN : «Les européens sont exsangues sauf à se démunir nous-mêmes. Les Américains sont bloqués ils ne fournissent plus. La catastrophe est tombée beaucoup plus tôt qu’on l’attendait. Vous croyez vraiment que le jour où Poutine va faire tirer un missile nucléaire il va avertir ? Il ne va avertir personne, ça n’a aucun sens. Si on devait vraiment en arriver là il n’y aurait aucun avertissement spécifique».

Seuls les journalistes des plateaux TV, qui essaient en des tentatives aussi vaines que malencontreuses d’expliquer que «non» ce missile n’est pas invulnérable, croient encore à leurs mensonges. Affirmant du matin au soir tout et son contraire sans que le paradoxe ne semble les déranger.

L’OTAN de 2024 est devenue une addition de faiblesses, de forces armées nationales sous dimensionnées, sous entraînées, sous équipées, sous financées, plus ou moins bien organisées et dirigées du fait de nomination de généraux – tout au moins pour la France mais nous pouvons supposer la même chose des USA et de l’UE – qui doivent leur carrière non pas à leurs compétences propres mais à l’état en place. Des forces armées qui de surcroît sont dispersées désormais sur plusieurs fronts tant pour la sécurité intérieure qu’en des engagements extérieurs dont l’Ukraine, le Proche-Orient, le Moyen-Orient et la mer de Chine.

On voit mal ce qui pourrait améliorer la situation à court terme, surtout avec l’élection de Donald Trump aux USA et le déclin actuel plus qu’évident des économies occidentales. Et ce même en considérant que l’État profond américain permette à Donald Trump de mener son plan à bien car ne l’oublions pas, en Amérique comme dans l’UE c’est l’argent qui donne le ton, et la récente visite du fils Soros à l’Élysée, venu sans nul doute donner ses ordres à ses obligés n’augure rien de bon pour l’avenir de la paix. Mais ce qui est rassurant dans toute cette gabegie c’est que plus cette guerre perdure, plus les économies occidentales s’effondrent, et plus les peuples se rebellent contre une guerre qui ne les a jamais concernés.

Alors certes, la coalition franco-britannique parle d’envoyer des militaires nationaux sur le théâtre ukrainien. Comme si ce secret de polichinelle était une nouveauté ! Il y a bien longtemps que les «spécialistes» des missiliers occidentaux servent sur le terrain ukrainien sous fausse bannière. Comment en effet préprogrammer un missile Storm, Shadow ou Scalp lorsque l’on n’a pas la formation nécessaire à cet effet ? Quant à envoyer des troupes européennes en Ukraine sous la forme de régiments privés, là encore il s’agit d’une lapalissade digne de «Trois jours avant sa mort il était encore vivant». Mais il est vrai que l’UE n’en est plus à ça près.

Plus les jours passent, plus Vladimir Poutine doit boire du petit lait à voir l’Occident otanien s’effondrer sur lui-même. Une belle revanche sur 1990…

source : RusRéinfo

Le système d’arme Oreshnik

Source : RzO International - Le 27/11/2024.

par Health Ranger

Jusqu’à présent, presque personne en Occident ne comprend pleinement le système d’arme Oreshnik que vient de démontrer la Russie. Chapeau à Ted Postol, Scott Ritter et Brian Berletic, les trois seules personnes que j’ai trouvées jusqu’à présent qui comprennent parfaitement cela. J’ai fait le calcul de l’énergie cinétique des sous-munitions (en utilisant des estimations de masse), et j’ai étudié ce qui est connu publiquement à propos de ces armes jusqu’à présent.

Ma conclusion ? L’OTAN est finie. L’Occident n’a aucune idée de ce qui vient de les frapper. Le système d’arme Oreshnik de la Russie est un échec et mat pour l’OTAN et les États-Unis. Tous les porte-avions américains peuvent être détruits en quelques minutes. Toutes les bases militaires américaines, tous les bunkers souterrains, tous les sites de lancement d’ICBM, les chantiers navals, etc., peuvent être détruits avec de l’énergie cinétique NON NUCLÉAIRE via l’Oreshnik. Il n’existe aucun traité actif (à ma connaissance) interdisant ce système d’arme, et il ne détruit pas les infrastructures environnantes ni les masses de civils.

C’est une arme chirurgicale dévastatrice et imparable qui fait tomber du ciel des éclairs métalliques comme le marteau de Thor ou les comètes de Dieu. Personne n’a de défense contre elle, et la portée de ces armes, une fois montées sur des propulseurs intercontinentaux, est mondiale. L’Occident doit maintenant soit reculer, soit passer au nucléaire. Ils choisiront probablement de passer au nucléaire par désespoir, soyez prévenus. La Russie vient de changer le cours de la guerre et d’atteindre la domination mondiale.

PERSONNE dans la presse occidentale n’en a la moindre idée. Ils sont trop stupides, trop woke ou trop arrogants pour se rendre compte de ce qui vient de se passer. C’est comme jouer aux échecs avec Poutine et penser que vous pourriez être compétitif, puis soudainement la reine de Poutine déclenche un lance-flammes sur l’échiquier et fait griller toutes vos pièces, les mettant à feu. Vous pensiez que vous jouiez aux «échecs», mais Poutine jouait à un autre jeu appelé «lance-flammes». C’est une affaire aussi importante.

source : Natural News via Marie-Claire Tellier

Pourquoi toute cette agitation autour du missile hypersonique Oreshnik récemment présenté par la Russie ?

Source : RzO International - Le 27/11/2024.

par Gilbert Doctorow

Hier, la télévision d’État russe expliquait à son public national à quel point les dirigeants occidentaux avaient été impressionnés par la première utilisation du missile hypersonique russe à portée intermédiaire, l’Oreshnik (noisetier), qui est encore «expérimental». Ils ont montré à l’écran le désarroi total de Zelensky qui ne savait pas comment réagir, si ce n’est en suppliant publiquement Washington de lui envoyer de nouveaux systèmes antiaériens pour mieux protéger sa patrie. Bien entendu, toutes les défenses américaines et occidentales sont inutiles face à l’invincible missile russe.

Dans l’émission «The Great Game», le présentateur et les panélistes n’étaient pas certains que l’attaque russe contre une installation militaire dans la région de Dniepropetrovsk la semaine dernière à l’aide d’Oreshnik ait été pleinement comprise par le collectif Biden, même si le Pentagone a certainement été impressionné.

Pour leur part, mes pairs des médias alternatifs occidentaux se sont exprimés sur l’Oreshnik et semblent s’accorder sur le fait qu’il représente une nouvelle entrée dans l’arsenal de missiles russes qui n’a pas d’équivalent en Occident. Mais je n’ai pas entendu exactement pourquoi il s’agit d’un développement si nouveau et, comme certains l’ont dit, d’un «changement de la donne». Abordons ces questions ici et maintenant.

*

Le président Poutine a consacré une grande partie de son discours sur l’état de la nation du 1er mars 2018 à présenter au public russe et au monde entier les différents systèmes d’armes de pointe que la Russie développait depuis que le président Bush Jr s’était retiré du traité ABM en 2002 et que les États-Unis semblaient avoir fait de la capacité de première frappe sur la Russie leur objectif de sécurité nationale.

Les propos de Poutine sur les missiles hypersoniques, sur les missiles faisant le tour du globe et frappant les États-Unis depuis le pôle Sud, rendant ainsi inutiles les réseaux de radars américains orientés vers le Nord, ainsi que d’autres Wunderwaffen, ont été rejetés par de nombreux observateurs occidentaux à l’époque comme n’étant que du bluff. Comment la Russie, techniquement arriérée, pourrait-elle devancer les États-Unis en matière d’armes stratégiques, avec un budget militaire dix fois inférieur à celui des États-Unis ? En outre, le discours de Poutine ayant été prononcé dans les dernières semaines précédant une élection présidentielle, de nombreux experts occidentaux ont considéré qu’il ne s’agissait que d’une hyperbole préélectorale prononcée par un président en exercice cherchant à se faire réélire.

Ce qui s’est passé il y a une semaine, c’est la première démonstration devant le public mondial que les missiles hypersoniques russes sont une réalité et que leur force destructrice, basée uniquement sur la physique de la masse multipliée par la vitesse, est comparable à celle de certaines ogives nucléaires tactiques.

De nombreuses têtes parlantes occidentales nous ont dit que l’Oreshnik était le premier du genre.

C’est faux ! L’Oreshnik est une variante à portée intermédiaire basée sur des principes opérationnels qui ont déjà été incorporés dans des ICBM que la Russie a produits et mis en service actif en 2018. Je pense au Sarmat, dont le nez contient peut-être une douzaine de missiles hypersoniques Avangard, dont chacun peut cibler individuellement. Les Avangard embarqués suivent une trajectoire de vol plané et atteignent une vitesse de 20 fois la vitesse du son (Mach) avant de frapper leurs cibles avec des ogives conventionnelles ou, plus typiquement, nucléaires.

Remarque : Tout le monde parle de l’Oreshnik comme d’un engin à «portée intermédiaire», ce qui est loin d’être le cas. Sa portée serait de 5500 km, ce qui correspond à la limite extérieure des missiles intermédiaires et à la limite inférieure des missiles balistiques intercontinentaux.

Mais la portée n’est pas la caractéristique distinctive de l’Oreshnik, tout comme la vitesse hypersonique (dans ce cas, 10 Mach) n’est pas sa caractéristique distinctive. C’est le carburant et les lanceurs qui sont les caractéristiques distinctives de l’Oreshnik.

Le Sarmat est un missile à carburant liquide qui est lancé à partir de silos terrestres. Ces silos sont renforcés de manière à les protéger même contre un impact direct d’une arme nucléaire, mais leur emplacement est certainement connu de l’adversaire. L’Oreshnik, en revanche, est une fusée à combustible solide lancée à partir de lanceurs mobiles qui peuvent être déplacés et dissimulés sous un camouflage en fonction des besoins. Sa destruction éventuelle lors d’une première frappe préventive par un adversaire est donc beaucoup plus problématique.

Dans le contexte actuel de la guerre en Ukraine, même sans explosifs à bord, l’Oreshnik a la force d’impact nécessaire pour détruire tout ce qui se trouve sous lui jusqu’à une profondeur de 200 mètres. Cela signifie que les bunkers utilisés à Kiev et ailleurs en Ukraine par les officiers américains et de l’OTAN qui coordonnent les opérations militaires, ainsi que les bunkers qui protègent actuellement Zelensky et ses confédérés criminels de guerre, sont entièrement vulnérables à une attaque russe au moment choisi par Moscou.

En ce qui concerne l’Europe occidentale, le délai d’alerte généralement cité entre le lancement de l’Oreshnik en Russie continentale et l’impact à Berlin est de 11 minutes. Toutefois, s’il est lancé depuis l’enclave russe de Kaliningrad, le temps de vol est réduit à environ 4 minutes. Cela a certainement troublé Scholz et son petit groupe de guerriers en herbe en Allemagne. Tôt ou tard, les partisans de la guerre froide de Paris et de Bruxelles comprendront la même arithmétique. Aucun d’entre eux ne saura ce qui l’a frappé si les Russes passent à l’offensive et attaquent l’Europe avec l’Oreshnik en réponse aux diverses provocations qui ne manqueront pas d’être échafaudées lors des réunions de l’OTAN cette semaine.

Enfin, regardons le calendrier.

L’administration Biden a usé de la torsion de bras pour que Scholz & Company accepte le positionnement de missiles de croisière américains Tomahawk à portée intermédiaire et à armement nucléaire sur le sol allemand, en vue d’une éventuelle utilisation contre la Russie dans ce qui pourrait être une attaque décapitante. La livraison est prévue pour 2026, dans deux ans.

Mais nous vivons en 2024 et la réponse russe aux futurs Tomahawk est ici et maintenant, prête à être tirée contre les pays de l’OTAN s’ils poursuivent leurs plans insensés d’attaquer la Russie ou d’envoyer des armes nucléaires à Kiev, ce qui serait également en cours de discussion.

Voilà, en quelques mots, ce qu’est l’avènement de l’Oreshknik (noisetier).

source : Gilbert Doctorow

Comment les nouveaux missiles russes changent la donne

Source : RzO International - Le 28/11/2024.

par Moon of Alabama

Décrire un système d’armes comme changeant la donne sur le champ de bataille est toujours sujet à moquerie. De nombreux systèmes d’armes livrés à l’Ukraine ont été qualifiés de changeurs de donne, mais n’ont rien changé à l’issue de la guerre.

Alors pourquoi ai-je qualifié le nouveau missile russe Oreshnik de «changeur de donne» ?

Il y a plusieurs raisons à cela.

Tout d’abord, le missile, avec ses 36 têtes cinétiques, est une réponse inattendue à l’abolition par les États-Unis du traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI). Les États-Unis espéraient que le stationnement de missiles nucléaires en Europe leur donnerait un avantage sur la Russie. L’Oreshnik réfute cet avantage SANS avoir recours à la force nucléaire.

Toute tentative des États-Unis de faire pression sur la Russie pour qu’elle cède aux États-Unis ou qu’elle se dote d’armes nucléaires a été anéantie.

C’est en Ukraine que ce phénomène est le plus visible. Au cours des deux années et plus de guerre, les États-Unis ont utilisé une stratégie consistant à «faire bouillir la grenouille» contre la Russie. Ils ont fait monter la température en augmentant lentement la portée et la létalité des armes qu’ils ont fournies à l’Ukraine. À chaque fois, la livraison de chars, d’HIMARS, d’ATACMS, l’autorisation donnée à l’Ukraine d’utiliser ces armes sur le territoire russe, ont été déclarées comme un franchissement des lignes rouges imaginaires de la Russie. Chacune de ces étapes a été accompagnée d’une propagande affirmant que la Russie envisageait une réponse nucléaire.

L’objectif était de pousser la Russie dans une situation où elle pourrait soit faire des concessions sur l’Ukraine, soit utiliser des armes nucléaires. Les États-Unis étaient convaincus que la Russie s’abstiendrait de recourir à cette dernière solution, car elle se retrouverait alors dans la position d’un paria international. En utilisant l’arme nucléaire, elle perdrait le soutien de ses alliés en Chine et au-delà. Elle risquerait également une guerre nucléaire totale.

Cette stratégie aurait probablement fonctionné si la Russie n’avait pas trouvé une réponse asymétrique. Elle dispose désormais d’armes non nucléaires (l’Oreshnik ne sera pas le seul) qui lui permettent d’appliquer l’équivalent de frappes nucléaires sans les effets secondaires néfastes de l’utilisation d’une arme nucléaire.

La Russie a annoncé que les futurs déploiements d’Oreshnik seraient placés sous le commandement de ses forces stratégiques qui, jusqu’à présent, n’étaient que nucléaires. Il s’agit là d’un signe clair que ces nouvelles armes sont considérées comme ayant des effets stratégiques similaires.

Le concept cinétique de la charge utile de l’Oreshnik n’est pas nouveau. La masse multipliée par la vitesse est la quantité d’énergie destructrice que ces armes peuvent délivrer (Correction d’un commentaire pour mon écriture négligée : 

La force est égale à la moitié de la masse multipliée par la vitesse au carré. F = 1/2 m * v^2). Le fait d’être hypersonique et d’atteindre les cibles à une vitesse de Mach 10 permet même à de petits pénétrateurs sans explosifs d’avoir des effets très puissants, semblables à ceux d’une bombe.

Au début des années 1980, l’initiative de défense stratégique du président Reagan comprenait plusieurs tentatives d’introduction d’armes cinétiques. Les «Tiges de Dieu» (et plus tard les «Cailloux brillants») étaient conçues comme des fléchettes cinétiques à lancer à partir de satellites pour frapper les missiles ICBM soviétiques :

«Un système décrit dans le rapport de 2003 de l’armée de l’air des États-Unis intitulé «Hypervelocity Rod Bundles» est constitué de tiges de tungstène de 6,1 m de long et de 0,30 m de diamètre, contrôlées par satellite et dotées d’une capacité de frappe globale, avec des vitesses d’impact de Mach 10.

La bombe contiendrait naturellement une grande énergie cinétique car elle se déplace à des vitesses orbitales, soit environ 8 kilomètres par seconde (Mach 24) en orbite et 3 kilomètres par seconde (Mach 8,8) au moment de l’impact. En rentrant dans l’atmosphère terrestre, le barreau perdrait la majeure partie de sa vitesse, mais l’énergie restante causerait des dégâts considérables. Certains systèmes ont une puissance équivalente à celle d’une petite bombe nucléaire tactique. Ces systèmes sont considérés comme des destructeurs de bunkers».

Il n’en a rien été. Les pénétrateurs envisagés étaient trop grands et trop lourds pour être positionnés dans l’espace. La taille gigantesque des pénétrateurs était nécessaire parce qu’ils auraient brûlé pendant le vol hypersonique dans l’atmosphère.

Les pénétrateurs utilisés par l’Oreshnik sont beaucoup plus petits.

La Russie semble avoir résolu certains problèmes physiques généraux liés aux objets volant à une vitesse hypersonique. En mars 2018, le président russe Vladimir Poutine a annoncé l’introduction de plusieurs nouvelles armes conçues pour pénétrer les défenses antimissiles américaines. L’une d’entre elles est le véhicule de vol plané hypersonique connu aujourd’hui sous le nom d’Avangard :

«L’utilisation de nouveaux matériaux composites a permis au planeur de croisière d’effectuer un vol guidé sur une longue distance pratiquement dans des conditions de formation de plasma. Il vole vers sa cible comme une météorite, comme une boule de feu. La température à sa surface atteint 1600 à 2000 degrés Celsius, mais le bloc de croisière est guidé de manière fiable. … Nous sommes bien conscients qu’un certain nombre d’autres pays développent des armes avancées dotées de nouvelles propriétés physiques. Nous avons toutes les raisons de penser que nous avons également une longueur d’avance dans ce domaine, en tout cas dans les domaines les plus importants.

Depuis lors, j’ai cherché quelles «nouvelles propriétés physiques» ou quels principes les scientifiques russes auraient pu découvrir pour résoudre les problèmes du voyage hypersonique guidé dans une enveloppe de plasma. Je n’ai rien trouvé jusqu’à présent. Mais le fait que l’Oreshnik utilise des projectiles guidés relativement petits à une vitesse hypersonique fait qu’il est probable que les nouvelles propriétés physiques ou les nouveaux principes découverts par les Russes ont également été appliqués à cette arme».

Tant que ces découvertes scientifiques fondamentales ne seront pas connues de l’Occident, celui-ci n’aura aucune chance de fabriquer des armes capables d’égaler les caractéristiques de l’Oreshnik et de l’Avanguard.

Jusqu’à présent, l’Oreshnik est une arme non nucléaire dont la portée est limitée (5000 kilomètres). Mais rien n’empêche en principe la Russie d’équiper un missile ICBM de capacités non nucléaires similaires. Cela permettrait à la Russie d’effectuer des frappes non nucléaires sur le territoire américain ou, plus probablement, sur des bases étrangères et des porte-avions américains.

Mais ces faits, et leurs conséquences, n’ont pas encore pénétré l’esprit des décideurs occidentaux.

Même après la frappe de l’Oreshnik, les États-Unis ont continué à piquer la Russie en guidant l’Ukraine pour qu’elle tire des missiles ATAMAC contre des cibles en Russie. Hier, le ministère russe de la Défense a annoncé, de manière inhabituelle, que deux attaques de ce type avaient eu lieu :

«Le 23 novembre, l’ennemi a tiré cinq missiles opérationnels-tactiques ATACMS de fabrication américaine sur une position d’un bataillon antiaérien S-400 près de Lotarevka (37 kilomètres au nord-ouest de Koursk).

Au cours d’un combat surface-air, l’équipage d’un AAMG Pantsir protégeant le bataillon a détruit trois missiles ATACMS, et deux ont atteint leur cible. (…) 

Le 25 novembre, le régime de Kiev a effectué une nouvelle frappe avec huit missiles opérationnels-tactiques ATACMS sur l’aérodrome de Kursk-Vostochny (près de Khalino). Sept missiles ont été abattus par les systèmes SAM S-400 et AAMG Pantsir, un missile a atteint la cible assignée».

D’un point de vue militaire, ces frappes ne sont pas pertinentes. Mais elles démontrent que les États-Unis essaient toujours de «faire bouillir la grenouille», même après qu’elle se soit échappée du récipient. Selon Poutine, la Russie dispose de plusieurs missiles Oreshnik et d’armes similaires prêts à être lancés.

Les cibles potentielles de ces missiles sont évidentes :

«La base américaine de défense antimissile en Pologne est depuis longtemps considérée comme une cible prioritaire pour une neutralisation potentielle par les forces armées russes, a déclaré la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Maria Zakharova, lors d’une réunion d’information.

«Compte tenu du niveau de menace que représentent ces installations militaires occidentales, la base de défense antimissile en Pologne figure depuis longtemps parmi les cibles prioritaires pour une neutralisation potentielle. Si nécessaire, cette neutralisation peut être réalisée à l’aide d’une large gamme d’armes de pointe», a déclaré la diplomate».

La Russie a fermé l’espace aérien au-dessus du polygone de tir de Kapustin Yar jusqu’au 30 novembre. Kapustin Yar est le polygone de tir d’essai d’où l’Oreshnik a été tiré.

Comme il n’existe aucune défense possible contre les armes de type Oreshnik, la Russie pourrait annoncer une frappe sur la base de Redzikow, en Pologne, contrôlée par les États-Unis, quelques jours ou quelques heures avant qu’elle n’ait lieu. Comme la frappe serait annoncée, de type conventionnel, et qu’elle ne ferait que peu ou pas de victimes, il semble peu probable que l’OTAN applique l’article 5 et réplique avec force.

Il s’agirait alors d’un moment où l’ébullition de la grenouille recommencerait, mais cette fois-ci, les États-Unis seraient la grenouille à l’intérieur du récipient. La Russie, en frappant les bases américaines en Europe par des moyens conventionnels, augmenterait la température jour après jour.

Les États-Unis oseraient-ils passer à l’arme nucléaire ou se retireraient-ils de leurs plans pour vaincre la Russie ?

source : Moon of Alabama

Aller au-delà du nucléaire

Par Dmitry Orlov − Le 26 Novembre 2024 − Source Club Orlov via Le Saker francophone.

Le 21 novembre 2024, la Russie a testé son nouveau système de missiles à portée intermédiaire, baptisé « Oreshnik » par ses concepteurs. Elle en avait le droit depuis que Donald Trump s’est retiré unilatéralement du traité sur les missiles antibalistiques (ABM), mais n’avait pas fait usage de ce droit jusqu’à présent. La position de la Russie était qu’elle ne violerait pas le traité ABM tant que les États-Unis ne le feraient pas, ce que ces derniers ont fait récemment en installant leur Aegis Ashore en Pologne, qui est un système de défense aérienne et, en tant que tel, totalement obsolète et inutile, mais qui peut également tirer des missiles de croisière Tomahawk offensifs.

 

Les médias occidentaux ont rapporté la frappe d’Oreshnik comme une attaque contre la ville de Dnipro, qui est en fait Dniepropetrovsk. Elle a été fondée en 1776 sur ordre du prince Potemkine et devait devenir la troisième capitale méridionale de l’Empire russe, après Saint-Pétersbourg et Moscou. Initialement nommée Yekaterinoslav, en l’honneur de la Grande Catherine, elle a été rebaptisée Dniepropetrovsk par les bolcheviks en 1926. La frappe d’Oreshnik n’a pas touché cette ville. C’était une infox.

La frappe d’Oreshnik concernait une usine de la taille d’une ville, appelée Yuzhmash, située près de la ville de Dniepropetrovsk. L’usine était si grande qu’elle disposait de son propre système de transport. Elle fabriquait des ICBMs à l’époque soviétique. À son apogée, elle en produisait 100 par an, soit un tous les trois jours. Sous la direction de l’Ukraine, l’usine a dépéri et, bien que certaines sociétés de défense américaines se soient intéressées à elle et y aient même investi des fonds, ceux-ci ont probablement été volés, comme tout ce qui se passe en Ukraine ces jours-ci.

L’Oreshnik est un nouveau système, développé au cours des dernières années et testé pour la première fois lors de cette frappe sur Yuzhmash, qu’il a réduit en miettes et même pulvérisé. L’Oreshnik est une fusée non nucléaire à combustible solide dotée de six véhicules de rentrée hypersoniques. Lors de la rentrée, les six projectiles manœuvrent violemment et accélèrent jusqu’à Mach 10, ce qui les rend impossibles à intercepter, quelle que soit la technologie existante ou envisagée. Très précise, elle a une force de frappe équivalente à son poids en TNT et la concentre sur une petite zone. Son rayon d’action comprend toute l’Europe, y compris le Royaume-Uni, et, s’il est lancé depuis l’Extrême-Orient russe, le Japon, la Corée du Sud et la majeure partie de l’Alaska.

Il s’agissait du premier essai du système et le fait qu’ils aient utilisé une cible réelle au lieu d’une cible d’essai montre le niveau de confiance de ses concepteurs. Il s’agit également du premier d’une série de systèmes de ce type en préparation, avec des caractéristiques techniques différentes. L’objectif est évidemment de pouvoir effectuer des frappes stratégiques en utilisant des moyens non nucléaires et avec une portée mondiale, et de le faire avec la certitude totale qu’aucun système de défense aérienne ne pourra les affecter de quelque manière que ce soit.

L’utilisation d’Oreshnik a coïncidé avec l’utilisation de missiles ATACMS et Storm Shadow contre le territoire russe. Il est important de noter que, bien que lancés depuis le territoire ukrainien, ces systèmes doivent être opérés par du personnel de l’OTAN, ce qui implique que les États-Unis et le Royaume-Uni sont désormais en guerre contre la Russie. Pour ne rien arranger, les administrations Biden et Starmer ont donné l’autorisation d’utiliser ces missiles contre le «territoire russe », bien que ce qu’elles entendent par « territoire russe » diffère de ce que définit la constitution russe : Selon ces puissances de l’OTAN, Lougansk, Donetsk, Zaporozhye, Kherson et la Crimée ne sont pas des territoires russes, mais Koursk et Belgorod le sont. Il s’agit toutefois d’une distinction sans différence.

Les attaques de missiles autorisées par Biden et Starmer ont été presque sans conséquence, car les systèmes de défense aérienne russes peuvent les abattre assez facilement, et c’est ce qu’ils font. Ainsi, en termes d’objectifs militaires, qu’ils soient tactiques ou stratégiques, ces fusées ne sont qu’une perte de temps et d’argent.

Toutefois, elles constituent un casus belli utile du point de vue russe, donnant à la Russie un droit légal de riposte qui ne sera pas considéré comme un acte d’agression non provoquée par la majorité mondiale (qui se trouve être du côté de la Russie et souhaite que la Russie gagne).

Il semble que la Russie ait désormais tout ce qu’elle peut désirer :

  • Tout ce qui reste de l’ancienne Ukraine comme champ de tir pour tester ses nouveaux systèmes de fusées hypersoniques
  • Une arme contre laquelle l’OTAN ne peut rien faire et qui peut atteindre toute l’Europe, y compris le Royaume-Uni, ainsi que l’Alaska, où les États-Unis disposent de nombreux moyens militaires.
  • Un casus belli sous la forme d’attaques de missiles ATACMS et Storm Shadow sur le territoire russe internationalement reconnu, qui lui donne le droit légal de contre-attaquer
  • Un moyen de poursuivre ses objectifs tactiques et stratégiques sans escalade nucléaire, puisque l’Oreshnik est une arme conventionnelle.

La Russie n’a en réalité qu’un seul objectif stratégique : Mettre les États-Unis et l’OTAN hors d’état de nuire afin qu’ils ne puissent plus constituer une menace pour la sécurité de la Fédération de Russie et de ses alliés. L’Oreshnik peut-il être utilisé pour neutraliser les États-Unis, et quel serait le moyen le plus efficace d’y parvenir ?

Note du Saker Francophone

Depuis quelques temps, des gens indélicats retraduisent “mal” en anglais nos propres traductions sans l’autorisation de l’auteur qui vit de ses publications. Dmitry Orlov nous faisait l’amitié depuis toutes ses années de nous laisser publier les traductions françaises de ses articles, même ceux payant pour les anglophones. Dans ces nouvelles conditions, en accord avec l’auteur, on vous propose la 1ere partie de l’article ici. Vous pouvez lire la suite en français derrière ce lien en vous abonnant au site Boosty de Dmitry Orlov.

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Le livre de Dmitry Orlov est l’un des ouvrages fondateurs de cette nouvelle « discipline » que l’on nomme aujourd’hui : « collapsologie » c’est à-dire l’étude de l’effondrement des sociétés ou des civilisations.

Il vient d’être réédité aux éditions Cultures & Racines.

Il vient aussi de publier son dernier livre, The Arctic Fox Cometh.

Traduit par Hervé, relu par Wayan, pour le Saker Francophone

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