MACRON ET LA RUSSIE

Sur l’Ukraine et la Russie, Emmanuel Macron a perdu les pédales

Souirce : Le Courrier des Stratèges - par Edouard Husson - LMe 27/02/2024.

Sur l’Ukraine et la Russie, Emmanuel Macron a perdu les pédales

Lors de la conférence sur l’Ukraine qui se tenait à l’Elysée, puis lors de la conférence de presse qu’il a tenue seul, Emmanuel Macron a littéralement perdu les pédales. Il a répété que tout serait entrepris “pour que la Russie ne puisse pas gagner cette guerre”. Propos totalement déraisonnables de la part du chef d’un Etat qui possède la bombe nucléaire. Comme toujours avec l’actuel locataire de l’Elysée, il y a ensuite un rétropédalage partiel. Cependant force est de constater que le président français a déclaré à la Russie une guerre qui ne dit pas son nom. Du point de vue français, il y a de quoi être inquiet. Quelle sera la riposte russe? Emmanuel Macron se retrouvera-t-il un jour prochain mis en porte-à-faux par les Russes – et nous avec lui – et se plaignant pour finir que tout ce qu’il a pu dire contre la Russie s’est passé “à l’insu de son plein gré”

Si vous prenez le temps de regarder in extenso la déclaration liminaire d’Emmanuel Macron lors de la conférence de soutien à l’Ukraine puis la conférence de presse qui a suivi, vous aurez le sentiment d’un chef de l’Etat français qui a perdu les pédales. Il est d’une agressivité inouïe, répétant avec une terrible fatuité, qui fait présager le pire pour notre pays, qu’il s’agit de “tout faire pour que la Russie ne puisse pas gagner cette guerre”.

Les contes fantastiques du président Macron

Relevons tout d’abord les affirmations fantaisistes ou infondées du Président lors de ses propos liminaires:

+ Il évoque une “guerre qui devait être gagnée en trois semaines” selon les Russes. Je mets le président français au défi de fournir une telle déclaration d’un des dirigeants russes en mars 2022. En revanche, ce que l’homme aux rouflaquettes avoue à son insu, c’est que la Russie a suffisamment impressionné l’Ukraine, par son incursion, entre la fin février et la mi-mars 2022 pour que Kiev demande à négocier. On se rappelle que des négociations eurent lieu à Istanbul et que l’on fut à deux doigts d’un accord, finalement non signé par Zelensky parce que les Occidentaux le menaçaient de lui couper les vivres s’il faisait la paix avec la Russie.

+ Emmanuel Macron continue à imputer la mort de Navalny à la Russie alors que l’Ukraine elle-même affirme que l’opposant russe est mort d’une cause naturelle.

+ Lorsqu’Emmanuel Macron parle d’un durcissement russe sur le front, est-ce une façon diplomatique d’évoquer la cuisante défaite ukrainienne à Avdeïevka?

+ Lorsqu’il avoque des cyber-attaques “contre nos pays”, on aimerait qu’il apporte des preuves.

+ Vient ensuite l’affirmation qui a fait le plus de bruit hier – faisant allusion à la bonne vingtaine de pays qui participaient à la réunion de l’Elysée, Emmanuel Macron dit qu’un consensus existe selon lequel il faut se se préparer à ce que la Russie attaque “lesdits pays” (et non pas “les dix pays” comme on l’a vu citer dans certains médias.

° Enfin, toujours dans son propos liminaire, Emmanuel Macron a expliqué qu’il ne voulait “pas de guerre avec le peuple russe” – affirmant par là-même qu’il est en guerre avec Vladimir Poutine. Et qu’il s’agissait de préparer une “maîtrise de l’escalade”

Bref, nous avons affaire à un chef de l’Etat français totalement irresponsable et nous abreuvant de contes fantastiques.

Un désastreux one man show

Ensuite, nous disposons des propos tenus lors de la conférence de presse. Là encore, j’en retiens un certain nombre de propos saillants:

+ Plusieurs fois, le grand fossoyeur de la puissance française répète que “la défaite de la Russie est indispensable à la sécurité et la stabilité en Europe”. Il insiste: “c’est une guerre européenne”. Ah bon? La Russie n’est pas européenne. Quelle tristesse que de tels propos soient prononcés à l’Elysée, là où le Général de Gaulle évoquait jadis une “Europe de l’Atlantique à l’Oural.

° Le Président sit son accord avec la très belliqueuse Kaja Kallas, Premier ministre d’Estonie, qui sert l’hégemon américain avec le même zèle que son père servait l’URSS: il s’agit de prôner une émission de dette au niveau européen pour financer Ukraine. Visiblement Emmanuel Macron est fasciné par les petits pays: il parle aussi longuement de la République tchèque. Il peut pontifier à leur égard.

En revanche, il est comme toujours plus maladroit avec les puissances: reprochant quasi-ouvertement à l’Allemagne de n’avoir envoyé au départ que des sacs de couchage et des casques à l’armée ukrainienne. Il parle cavalièrement du possible lâchage américain de l’Ukraine – avant de se rattraper en faisant allégeance à Washington.

+ Là encore, Emmanuel Macron perd littéralement les pédales: utilisant de grands mots comme “économie de guerre”; évoquant une “coalition pour donner à l’Ukraine les moyens en missiles d’effectuer des frappes dans la profondeur”

Le “quoi qu’il en coûte” version Guerre d’Ukraine : Envoyer des troupes?

+ Bientôt, Emmanuel Macron ne se maîtrise plus. Les soutiens de l’Ukraine, explique-t-il, devront être “là aussi longtemps que nécessaire et quoi que cela exige”. L’équivalent du “quoi qu’il en coûte” lors de la crise du COVID.

C’est là que vient se placer le “rien ne doit être exclu” à propos de l’envoi de troupes. Macron entre en transe: “Il ne faut pas que la Russie gagne cette guerre”. Comme un journaliste du monde revient à la charge, pour comprendre jusqu’où va l’engagement du Président, ce dernier fait un peu marche arrière: il évoque “l’ambiguïté stratégique” qu’il souhaite conserver dans la position française. Puis dans un “en même temps” typique, ajoute qu’évidemment les actions retenues lors de la conférence de l’Elysée (voir image liminaire) peuvent demander l’envoi de troupes au sol. Le journaliste insistant, Emmanuel Macron rappelle cependant que “chaque pays est souverain”.

A l’insu de son plein gré

On aurait beaucoup de raisons de prendre du recul. Comme le rappelle un autre journaliste, 30% seulement des munitions promises par l’UE en 2023 ont été livrées. Et puis, il y a eu des protestations nombreuses depuis hier en France et à l’étranger contre l’idée d’envoyer des troupes au sol. On peut même dire que le président français a été désavoué par plusieurs de ses partenaires européens.

On ne saurait trop insister cependant sur la dangerosité des propos tenus. Le caractère très modéré de la réaction verbale du Kremlin ne présage ne présage rien de bon pour Emmanuel Macron. Je ne serais pas étonné pour ma part que le président français soit, dans les mois qui viennent, humilié à la face du monde par la Russie. Imaginons simplement que le monde occidental, USA en tête, change d’avis et recherche la paix pour l’Ukraine; les Russes pourraient exclure Macron, tout simplement, de la négociation. Ou bien les Russes pourraient faire savoir qu’il est “persona non grata” désormais en Russie et exclu de tout dialogue avec le président russe.

Emmanuel Macron pourra dire qu’il ne voulait pas dire ce qu’il a dit. Effectivement, dans son univers d’éternel adolescent, on peut déclarer la guerre “à l’insu de son plein gré”. Dans le monde réel, il en va autrement.

 

Allons-nous envoyer des troupes de l'OTAN en Ukraine ? 

 La France veut combattre la Russie en Ukraine 

Source : La Saker francophone - Le 28/02/2024. 


Par Moon of Alabama − Le 27 février 2024

Le petit coquin français se penche un peu trop sur ses skis :

L’envoi de troupes occidentales en Ukraine “ne peut être exclu“, a déclaré lundi le président français Emmanuel Macron après avoir organisé une conférence à Paris où les dirigeants européens ont discuté de cette perspective.

Il n’y a “pas eu d’accord ce soir pour envoyer officiellement des troupes sur le terrain mais nous ne pouvons rien exclure“, a-t-il déclaré à la presse.

« Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour empêcher la Russie de gagner cette guerre », a déclaré Macron. “Et je dis cela avec détermination, mais aussi avec une humilité collective dont nous avons besoin, à la lumière de ces deux dernières années.”

Après deux années passées à suivre une stratégie américaine perdante contre la Russie, on pourrait s’attendre à un peu plus d’humilité que cela.

 

Aucun collègue de Macron n’était d’accord avec lui :

L’Allemagne, la Grande-Bretagne et d’autres pays européens ont déclaré mardi qu’ils n’avaient pas l’intention d’envoyer des troupes terrestres en Ukraine, après que la France a fait allusion à cette possibilité, et le Kremlin a averti qu’une telle décision conduirait inévitablement à un conflit entre la Russie et l’OTAN.

Le président français Emmanuel Macron a déclaré lundi que les alliés occidentaux ne devraient exclure aucune option pour tenter d’empêcher une victoire russe en Ukraine, tout en soulignant qu’il n’y avait pas de consensus à ce stade.

« Rien ne doit être exclu. Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour que la Russie ne gagne pas », a déclaré Macron aux journalistes lors d’une réunion des dirigeants européens convoquée à la hâte à Paris pour réfléchir à la manière de renforcer le soutien à l’Ukraine contre l’invasion russe.

Cependant, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, l’Espagne, la Pologne et la République tchèque se sont distancées mardi de toute suggestion selon laquelle ils pourraient envoyer des troupes terrestres dans la guerre en Ukraine, qui en est maintenant à sa troisième année.

« … Il n’y aura pas de troupes terrestres, ni de soldats sur le sol ukrainien envoyés là-bas par les pays européens ou les États de l’Otan », a déclaré le chancelier allemand Olaf Scholz en marge d’un événement.

Le gouvernement russe a déclaré que tout positionnement de troupes occidentales en Ukraine conduirait inévitablement à une guerre plus vaste :

Un conflit militaire direct entre l’OTAN et la Russie sera inévitable si des troupes occidentales sont envoyées en Ukraine, a déclaré aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Dans ce cas, il ne s’agira pas de probabilité, mais d’inévitabilité – c’est ainsi que nous l’évaluons“, a-t-il déclaré, lorsqu’on lui a demandé comment le Kremlin évaluait la probabilité d’un conflit direct entre l’OTAN et la Russie en cas d’envoi de troupes occidentales en Ukraine.

Peskov a également déclaré que les pays de l’OTAN “devraient également évaluer” les conséquences de telles actions et en être conscients. Ils devraient “se demander si cela correspond à leurs intérêts, et surtout à ceux des citoyens de leur pays“, a déclaré Peskov.

Les États-Unis ne permettront pas une escalade de l’OTAN contre la Russie. Ils prennent déjà leurs distances avec la guerre en Ukraine.

Les Européens sont, comme toujours, lents à reconnaître qu’ils vont devoir porter le fardeau tous seuls.

Macron est peut-être juste un peu irrité. Il y a un mois, une frappe aérienne russe tuait un certain nombre de « mercenaires » étrangers en Ukraine :

La Russie a annoncé mercredi que ses forces avaient mené la veille une frappe de précision contre un bâtiment abritant des “combattants étrangers” à Kharkiv, deuxième ville d’Ukraine.

Le ministère de la Défense a déclaré que les combattants étaient pour la plupart des mercenaires français et que le bâtiment avait été détruit, faisant plus de 60 morts. Il n’a fourni aucune preuve et Reuters n’a pas pu vérifier ces affirmations.

La France a nié avoir envoyé des « mercenaires » en Ukraine :

La France a démenti l’affirmation de la Russie selon laquelle il y avait des mercenaires français en Ukraine après que le ministère russe de la Défense a déclaré que ses troupes avaient tué des « combattants étrangers » plus tôt cette semaine.

La France ne dispose pas de mercenaires, ni en Ukraine ni ailleurs, contrairement à certains autres“, ajoute le texte.

Cependant, il y a sept mois, la France admettait qu’au moins quelque 320 combattants français étaient partis en Ukraine.

Il y a aussi ce curieux phénomène de spécialistes en armes de haute technologie qui quittent leurs services pour se présenter peu après comme travailleurs humanitaires pour telle ou telle agence « civile » en Ukraine :

La France affirme que la Russie devra répondre de la mort de deux ressortissants français tués dans une attaque de drone dans la région de Kherson en Ukraine alors qu’ils accomplissaient des tâches humanitaires.

Le gouverneur régional de Kherson, Oleksandr Prokudin, a écrit dans un article sur Telegram que les deux ressortissants français avaient été tués et trois autres étrangers blessés lors de l’attaque à Beryslav, une ville située juste à l’extérieur de la ville méridionale de Kherson, le 1er février.

Prokoudine n’a pas précisé pour quel groupe humanitaire les victimes travaillaient.

La barbarie russe a pris pour cible les civils en Ukraine“, a déclaré le ministre français des Affaires étrangères Stéphane Séjourne dans un message sur X, anciennement Twitter.

La Russie devra répondre de ses crimes“, a-t-il ajouté.

Quelques jours plus tard, Stéphane Séjourne déclarait :

Le ministre français des Affaires étrangères a cherché mardi à clarifier les propos du président Emmanuel Macron selon lesquels Paris pourrait envoyer des troupes en Ukraine pour des besoins spécifiques, mais pas pour combattre dans la guerre contre la Russie.

Il faut envisager de nouvelles actions pour soutenir l’Ukraine. Celles-ci doivent répondre à des besoins très précis, je pense notamment au déminage, à la cyberdéfense, à la production d’armes sur place, sur le territoire ukrainien“, a déclaré Stéphane Séjourne aux parlementaires.

Certaines de ses actions pourraient nécessiter une présence sur le territoire ukrainien, sans franchir le seuil des combats. Rien ne doit être exclu. C’était et c’est encore aujourd’hui la position du président de la République.”

Toute présence de troupes françaises en Ukraine, pour quelque raison que ce soit, constitue bien entendu une participation directe de la France à la guerre contre la Russie. Il y sera naturellement répondu par les moyens appropriés.

Moon of Alabama

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.

 

 

Des troupes françaises bientôt en Ukraine ? Nul n'est au-dessus de la Constitution ?

 

 

Pas de troupes en Ukraine, affirme l'OTAN

 

 

TROUPES - ARMEMENTS 🇫🇷 EN UKRAINE : POURQUOI LA COMMUNICATION DE L'EUROPE CHANGE DE TON

 

 

Macron : Des soldats en Ukraine ? Les États-Unis : Non

Soiurce : RzO international - Le 28/02/2024.

Pour qui roule Macron ?

C’est la question qui revient en boucle tant il est désavoué par ses partenaires européens et par Washington. Ce que propose Macron n’est rien de moins que le déclenchement d’une guerre directe avec la Russie impliquant l’OTAN et tous les membres de l’Union.

Est-il fou ou bien obéit-il aux ordres d’un commanditaire encore plus fou que lui ? Il semble que la complexité du personnage Macron se révèle être une dissociation de personnalité ou une programmation mentale pour tout détruire.
Macron qui a été promu avec le concept du Mozart de la finance, s’est transformé en un personnage indéfinissable. A-t-il échappé à son destin ou bien le réalise-t-il comme l’empereur Néron, ou bien le Dieu Jupiter ?

Lancer la foudre sur la Russie n’a pas été sa meilleure initiative, il veut punir Poutine et «en même temps» le rencontrer pour négocier la paix. Il pense peut être à l’oscar du meilleur interprète d’un film de guerre et «en même temps» au prix Nobel de la Paix. Ce «en même temps» représente peut être la schizophrénie d’Emmanuel Macron, une pathologie qui s’enracine dans l’ivresse du pouvoir.

«Que dira-t-on de moi ?» s’interroge parfois le chef de l’État.

Nous dirons qu’il fut élu dans la plus grande incompréhension du peuple à deux reprises et que son sens de la politique était d’un niveau indigne pour sa fonction et surtout que Macron ne possède pas ce qui permet de rester dans la mémoire collective comme un stratège mais comme un acteur de série B qui se rêvait en maître du monde.

Geopolintel

*

par Politico

Le président français Emmanuel Macron a déclaré qu’il n’y avait pas de consensus parmi les dirigeants des pays membres de l’UE pour combattre activement au nom de l’Ukraine, mais il a ajouté que l’idée n’était pas totalement «exclue».

L’administration Biden ne voit pas d’un bon œil la remarque du président français Emmanuel Macron selon laquelle les troupes occidentales pourraient à un moment donné défendre directement l’Ukraine.

«Le président Biden a été clair sur le fait que les États-Unis n’enverraient pas de troupes pour combattre en Ukraine», a déclaré Adrienne Watson, porte-parole du Conseil de sécurité nationale. L’adoption par le Congrès d’une aide militaire d’environ 60 milliards de dollars pour Kiev, a-t-elle poursuivi, est «la voie de la victoire».

Le général Pat Ryder, principal porte-parole du Pentagone, a ajouté plus tard que «nous n’avons pas l’intention d’envoyer des militaires américains combattre en Ukraine».

Le porte-parole du NSC, John Kirby, a insisté sur ce point : «Il n’y aura pas de troupes américaines sur le terrain en Ukraine», a-t-il déclaré aujourd’hui lors d’une conférence de presse.

Les États-Unis ne sont pas les seuls à rejeter cette idée. En France, les partis d’extrême gauche et d’extrême droite l’ont dénoncée. Le chancelier allemand Olaf Scholz a déclaré aujourd’hui qu’elle n’aurait pas lieu : «Il n’y aura pas de troupes au sol, pas de soldats sur le sol ukrainien envoyés par des pays européens ou des États membres de l’OTAN».

La Russie a, comme on pouvait s’y attendre, mis en garde contre une guerre totale avec l’Occident si la proposition de M. Macron se concrétisait. «Nous ne devons pas parler de probabilité, mais d’inévitabilité», a déclaré aujourd’hui le porte-parole du Kremlin, Dmitry Peskov. «C’est ainsi que nous évaluons la situation».

Il est important de noter que M. Macron a déclaré qu’il n’y avait pas de consensus parmi les dirigeants des États membres de l’UE pour lutter activement en faveur de l’Ukraine, mais il a ajouté que l’idée n’était pas totalement «exclue». Il a refusé de révéler quels dirigeants occidentaux réunis à Paris lundi pour soutenir l’Ukraine étaient ouverts à cette idée, déclarant qu’il préférait maintenir une certaine «ambiguïté stratégique».

Le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, a toutefois clarifié la position de son administration. «Nous devons envisager de nouvelles actions pour soutenir l’Ukraine. Celles-ci doivent répondre à des besoins très spécifiques, je pense notamment au déminage, à la cyberdéfense, à la production d’armes sur place, sur le territoire ukrainien», a-t-il déclaré. «Certaines de ces actions pourraient nécessiter une présence sur le territoire ukrainien, sans pour autant franchir le seuil des combats. Rien ne doit être exclu».

Le Premier ministre slovaque Robert Fico, qui est plus favorable à la cause de la Russie, a révélé tout cela au grand jour avant la réunion. «Un certain nombre d’États membres de l’OTAN et de l’UE envisagent d’envoyer des troupes en Ukraine sur une base bilatérale», a-t-il déclaré.

À l’heure actuelle, la probabilité qu’un pays occidental envoie ses troupes en Ukraine n’est pas nulle, mais elle est très proche.

Même lorsque la Russie envisageait une invasion, Joe Biden a donné des instructions claires à son équipe qui se préparait à soutenir Kiev. Un conflit direct entre l’Occident et la Russie devait être évité à tout prix, a déclaré M. Biden à ses principaux collaborateurs. «Nous ne voulons pas d’une troisième guerre mondiale».

Cela a eu un impact non seulement sur la politique américaine à l’égard de l’Ukraine, mais aussi sur l’approche des pays de l’UE et de l’OTAN à l’égard de Kiev : L’assistance militaire et économique est tout à fait acceptable, mais la guerre doit être menée par l’Ukraine. Aucune troupe étrangère, américaine ou autre, ne doit se déployer en Ukraine et aider les Ukrainiens à tuer des Russes. La France pourrait décider d’envoyer des troupes sans le soutien des États-Unis, mais cette perspective est peu probable, car les alliés veulent présenter un front uni.

Cela dit, les États-Unis offrent plus qu’un simple soutien matériel. Le New York Times a révélé lundi que la CIA avait financé et partiellement équipé un bunker secret où les Ukrainiens traquent les satellites espions russes et écoutent les conversations privées des militaires russes. Les États-Unis partagent également des renseignements sur le champ de bataille, que les Ukrainiens utilisent souvent pour repérer les forces ennemies. Enfin, les troupes ukrainiennes s’entraînent dans des bases américaines et européennes pour mieux combattre les Russes.

Mais les États-Unis et leurs alliés n’iront pas plus loin que cela, et certainement pas plus loin que d’autres aspects dont nous n’avons pas connaissance.

• https://www.politico.com/2024/02/27/france-troops-in-ukraine-us-no

source : Geopolintel

 

Nous nous dirigeons vers la troisième guerre mondiale grâce aux p’tits Macron

Source : RzO International - Le 28/02/2024.

par Carlos X. Blanco

Nous nous dirigeons vers une Troisième Guerre mondiale, et les peuples occidentaux dorment et se prélassent paisiblement sur une poudrière. La mèche qui peut faire sauter ce baril de poudre est très proche, mais les masses continuent de brouter le slogan pentagonal et otaniste, dans la bouche des petits employés du Grand Capital spéculatif : «nous ne pouvons pas permettre à la Russie de s’emparer de l’Europe».

La poudrière n’est pas simplement une poudrière : c’est une myriade d’ogives nucléaires qui, même si elles sont utilisées avec parcimonie, de manière tactique et «à profil bas», signifient la fin de l’Europe si elles sont utilisées, notre fin ni plus ni moins. Il ne suffisait pas de détruire un pays entier, l’Ukraine, et d’utiliser sa population comme chair à canon. Il ne suffisait pas de nourrir des rêves nationalistes et suprématistes pour l’arracher à son orbite russe naturelle. Il fallait, et il faudra, pour reprendre les mots du «petit Napoléon», envoyer ouvertement des troupes européennes, et non plus comme de pseudo mercenaires ukrainiens, comme cela a été fait jusqu’à présent, mais en enrôlant les nôtres et en leur donnant des uniformes et des armes.

Macron, malgré son nom trompeur qui étymologiquement signifie «grand», est un tout petit homme. Et les petits hommes qui veulent montrer la grandeur sans la posséder sont dangereux. Macron, comme Sanchez et comme tous les petits hommes qui dirigent l’Occident collectif, veut nous entraîner follement dans une confrontation guerrière avec un géant. Le peuple russe, d’après nos informations, n’a plus rien à voir avec les petites villes de l’Occident. Le peuple russe conserve une bonne dose de patriotisme et de foi chrétienne. C’est un peuple qui a souffert de manière indicible, d’abord pour vaincre les nazis, ensuite pour vaincre le stalinisme.

La dernière grande vague de souffrance a eu lieu avec la chute du régime soviétique, un moment historique perdu pour la nécessaire construction de la Grande Europe. Ceux qui n’étaient plus «communistes» et ne pouvaient plus représenter une menace pour l’Occident ont continué à être traités comme des ennemis s’ils résistaient (comme ils l’ont fait) à être réduits au statut de pion du néolibéralisme. Ils ont eu une réaction : la Russie n’a plus jamais été un gâchis et a pu se rassembler autour d’un dirigeant national, Poutine.

Les nains qui dirigent l’Europe ont commis une erreur majeure. Ils n’ont pas embrassé une belle nouvelle mariée, mais – sur ordre des Américains – se sont jetés sur elle comme des hyènes pour la violer et la dépouiller. La Russie, déjà suffisamment démembrée et outragée sous l’ère Eltsine, a dignement conservé l’essentiel de sa nationalité et de son patriotisme, et ne s’est pas laissée faire.

Les budgets de l’Union européenne consacrés à la «défense» ne cesseront d’augmenter, tandis que les écoles se dégradent, que les soins de santé s’effondrent, que les campagnes sont abandonnées et que la productivité s’effondre. Plus personne ne disposera de la capacité de production nécessaire pour payer des impôts : nous devenons tous «dépendants». Ceux qui ne vivent pas avec une petite allocation vivront avec une subvention, et la jungle des bénéficiaires de l’aide deviendra insoutenable : ce sera une guerre de loups selon Hobbes, les anciens subventionnés se battront contre les nouveaux, les allogènes contre les autochtones, et la folie s’emparera d’un «vieux» continent, non pas parce que l’empire américain est très récent, mais parce qu’il est vieux parce qu’il a vieilli. Un continent aliéné et apte, selon nos p’tits Macron, à recueillir la moitié de l’Afrique.

Un grand assombrissement se profile à l’horizon. Une convergence de catastrophes, comme disait Guillaume Faye. L’Europe s’appauvrit à vue d’œil, soumise à un cadre législatif qui n’émane pas des besoins de ses peuples mais de la «réalité virtuelle» dans laquelle vivent ces petits dirigeants qui ne savent pas comment déclencher la guerre, bien qu’ils soient séduits par le jeu, car même la brute du quartier, le gendarme du monde, qu’on appelle l’hégémon américain, peut s’effacer d’un moment à l’autre. Ils se sont déjà enfuis en se pissant dessus au Vietnam et en Afghanistan.

Les p’tits Macron et Sanchez, soumis à toutes sortes de lobbies, qui sont-ils ? Ce sont les petits chefs qui savent faire pression sur leur peuple (les unités de mamporreras de Marlaska, ministre de l’Intérieur espagnol, donnent une bonne idée de ce qui nous attend), mais eux, si grossiers avec leur peuple, se comportent à Bruxelles et dans les cénacles cachés comme des boulettes qui, sur le terrain, se laissent aplatir par les bottes les plus diverses. En Espagne et en Europe, les bottes qui conviennent le mieux à ce type de dirigeant, qui ont le pouvoir d’acheter et de louer des putes avec des mallettes et des sièges, sont les bottes des Marocains et des Arabes.

Ces «professionnels» de la vente à soi-même, cette variante de la politique proche de la prostitution, ne sont ni plus ni moins que la majorité de nos politiciens, tous prêts à nous conduire à une guerre mondiale sans parlements, sans syndicats, sans partis, sans ONG et sans autre «nomenklatura» capable de donner des coups de gueule».

Il y aura beaucoup de morts et de faim avant que l’Europe ne se réveille. Les Russes faisaient partie de l’Europe : aujourd’hui, ils nous considèrent comme une pourriture méconnaissable. Moralement, nous n’avons rien à offrir : le génocide slave et le génocide palestinien s’ajoutent à des centaines de génocides antérieurs. Les mains tachées de sang de l’OTAN et des petites armées qui tuent comme des franchises du Pentagone (elles ont déjà tué la Serbie, la Libye, l’Irak, la Palestine…) ne sont pas de bonnes mains pour construire un avenir.

J’ai vu la récente vidéo (nauséabonde) d’un homme âgé, défendant l’agriculture espagnole, qui se fait battre et maltraiter par des fonctionnaires devenus des voyous. On ne voit généralement pas la même force dans la défense de nos frontières et le maintien de l’ordre dans nos rues contre les barbares et les criminels. Si l’«Occident collectif» a été un empire, nous voyons aujourd’hui qu’il n’offre rien : seulement un avenir de dégradation. Ces p’tits Macron sont un danger pour les peuples, mais je dirais même plus : ils sont un risque pour l’humanité. Si nous nous taisons, nous serons détruits. Nous ne pouvons pas les laisser sur leur trône. Ce sont des ennemis du peuple.

source : Adaraga via Euro-Synergies

L’Occident et ses délires

Source : RzO Interantional - Le 28/02/2024.

par Al Ousseynou Hachem

La genèse du conflit qui oppose l’Ukraine et la Russie est connue de tous. Elle émane d’abord des dirigeants occidentaux de par leurs promesses non tenues quant à l’avancée de l’OTAN vers les frontières russes. Aujourd’hui, il s’agit pour la Russie, ni plus, ni moins, de faire en sorte que l’OTAN sous commandement des USA ainsi qu’un régime fantoche et hostile à la Russie ne s’installent pas dans la durée en Ukraine, donc à sa frontière. 

Le Maïdan, la ségrégation et le massacre à l’encontre des populations russophones de l’Ukraine furent le point de départ des provocations de l’OTAN. En ce sens, ils contraignirent la Russie à déclencher le 24 février 2022 la légitime opération militaire spéciale. 

Depuis, sous l’impulsion des USA, on sait que les politiques et les exécutifs européens ont pris fait et cause pour l’Ukraine au point qu’aujourd’hui, en dépit de tout bon sens, Macron voudrait envoyer des troupes européennes en Ukraine. De plus, il est en outre un des tenants et des vulgarisateurs de cette théorie qui consiste à dire que si la Russie venait à être gagnante dans le conflit qui l’oppose à l’Ukraine, elle s’attaquerait à d’autres pays. D’ailleurs un jour, il parle de l’Europe, un jour il parle de 10 pays, sans préciser lesquels ? 

Que penser de toutes ces vociférations ?

Tout cela, bien sûr, ne résiste pas aux déclarations des élites russes et, surtout, ne résiste pas à l’analyse. Ces vociférations sont plus proches du délire que de la réalité mais sont justifiées par des manœuvres ayant un autre objectif.

Pourquoi ? Parce que la Russie possède le plus grand territoire du monde, un des plus riches aussi, si ce n’est le plus riche, défendre ce territoire est en soi déjà un problème. Elle n’a donc aucun intérêt à attaquer qui que ce soit, sauf légitime défense face à une menace réelle à l’instar de comment les occidentaux ont voulu transformer l’Ukraine en une base militaire anti Russie. 

Par ailleurs, attaquer un ou des pays européens signifierait déclencher une guerre contre l’OTAN, en vertu de l’article 5 de son traité fondateur. Cela signifierait, ni plus, ni moins un suicide de la Russie, tant les forces de l’OTAN tant budgétaires que militaires sont supérieures. Il est connu de tous que face à une guerre contre l’OTAN, la Russie n’aurait d’autre choix que de mettre en œuvre sa doctrine militaire autrement dit l’usage de ses missiles nucléaires.

Finalement, cette théorie martelée à coups de conférences et relayée par les médias n’est donc qu’un moyen de faire peur aux populations et de les pousser à accepter les milliards subtilisés dans les budgets pour enrichir l’industrie de l’armement, notamment US. Tout le monde l’aura compris. 

 

Bertrand Scholler : Macron accélère l’avènement du mal absolu… et on laisse faire collectivement ?

Source : RzO International - Le 28/02/2024.

JFK aurait été tué pat un fou isolé, sans lien avec la CIA, qui a déjoué tout et son contraire mais a été tue sans avoir pu parler.

La Lune en 1969, c’était facile, y compris avec une jeep pour aller y faire des drifts en direct … mais depuis on n’y pose à peine des boîtes de conserves, et on ne sait pas la faire revenir.

Le 11/09 c est un mec dans des grottes en Afghanistan sous dialyse qui a piloté l’attaque terroriste la plus incroyable du monde, défiant toutes les lois de la physique, de la chimie et de la logique … mais il faut y croire.

Ne pas oublier les armes de destruction massive en Irak et les couveuses au Koweït, on cherche encore les deux mais plus d’un million de civils irakiens sont morts mais le pétrole n’est pas perdu pour tout le monde.

Les Casques blancs en Syrie étaient les meilleurs amis de Fabius, le nouveau pote de Macron, ils étaient toujours les premiers sur les sites d’attaques chimiques … dont on attend toujours les preuves. S’ils étaient plongeurs eux auraient peut-être trouvé les coupables de Nord Stream, contrairement aux Danois et Suédois, qui se sont déclarés bredouilles, les Allemands en récession ont arrêté l’enquête faute de budget.

Maïdan … c’était évidemment un moment populaire, une histoire de petits pains et de Madeleine Albright…

Biden a été le président le mieux élu de l’histoire des USA, mais il ne s’en souvient plus, son fils non plus ; il pense justement être le vôtre président de quelqu’un, mais on ignore de qui. Il n’est pas le seul à être diminué là-bas, par l’âge, et chez nous en Europe par l’incompétence, la bêtise et la fatuité.

Le Covid, vous savez ce truc qui a provoqué l’arrêt de la planète, c’est un pangolin, le vaccin devait sauver car c’était un acte d’amour … et le PCR m, ce truc si intrusif, c’était pour chercher à la base du cerveau, un virus ou sa trace, alors qu’un seule goutte (dans la salive) dans la salute, pourrait tuer un cluster entier (oups le mot anglais que tout le monde a appris … mieux que Love) comme par exemple les passagers de tout un paquebot… au large du Japon.

La Russie est désignée pour avoir commencé une guerre en février 2022, car tout le monde a oublié les accords de Minsk, car des civils russophones au Donbass y étaient sous les bombes depuis 2014.

Que dire de Boutcha … c’était évidemment les Russes et leur esprit illogique à se tirer une balle dans la paix qu’ils recherchaient depuis si longtemps et croyaient avoir trouvé enfin, eux si contents et naïfs, d’avoir signé un accord avec annexes, avec les Ukrainiens… c’était compter sans Macron qui voulait cette guerre longue et que les Russes passent pour des bouchers.

Et aussi … le 7/10 ce sont des centaines de mecs en sandales et parapentes qui ont déjoué la sécurité du pays le mieux protégé du monde en sortant armes de canifs et de Kalashnikov (de collection) de leur ghetto sous blocus et surveillé par des drones, des espions et des informateurs … pour aller couper des bébés et les cuire dans des fours, mais aussi je sais pas quoi encore // évidemment ça rappelle le 11/09 et tout le monde l’a dit et répèté … le 7/10 c’est le nouveau 11/09 (les Égyptiens n’ont qu’à bien se tenir … Netanyahou fera l’enquête après avoir fini ce que la CIJ rappelle un génocide).

Puis dans le complot… on a monté d’un cran avec Navalny… qui cette fois a vraiment été tiré, mais comme la mordit a eu lieu ça peut pas être les Russes, ils ratent à chaque fois avec les poisons … si c’était … une grande compagnie pharma, la CIA et une future veuve éplorée à Munich qui devient l’alliée n1 de l’Ukraine de Zelensky et d’Israël de Netanyahou (l’un car on repense à lui … et l’autre car on l’oublie).

Que penser de ce qu’a démontré Aaron Bushnell, qui en s’immolant a prouvé que tout est mensonges et manipulations, doubles langages et doubles standards … que n’était-il pas un LGBT+ iranien réfugié en France et qui s’immole devant l’ambassade d’Iran ou un trans ukrainien qui fait de même devant l’ambassade russe à Paris ?

AARON BUSHNELL a montré que ce ne sont que faux semblants et inversions accusatoires.

LES MORTS NE SE VALENT PAS.

LES MARTYRS NON PLUS.

Mais à Gaza ils l’ont compris dans leur chair.

Et la liste est plus longue … car ces gens qui dirigent l’empire du mensonge et du $ sont fous.

Et Macron est leur antéchrist.

source : Bertrand Scholler

 

Avec la ReM : En marche vers l’apocalypse nucléaire… en musique

Source : RzO International - Le 28/02/2024.

par Vincent Gouysse

Si Pluton ambitionne de conquérir le rôle de chef de meute des roquets atlantistes en aboyant sa logorrhée belliciste plus fort que ses congénères, afin d’éviter une défaite militaire humiliante à leur sinistre clown bandériste, il ne doit pas oublier qu’il n’est qu’un exécutant et que le musher se trouve à Washington (pas la marionnette sénile mais le Capital financier qui l’anime).

Alors que Moscou a prévenu l’Occident que la présence de troupes régulières de l’OTAN sur le sol ukrainien provoquerait l’entrée en guerre de la Russie contre l’alliance, Stoltenberg et d’autres dirigeants du bloc atlantiste assurent aujourd’hui ne pas envisager l’envoi de troupes régulières en Ukraine. Si Washington veut éviter l’embrasement (un conflit frontal dont il sait pertinemment ne pas pouvoir sortir vainqueur, qu’il soit conventionnel ou nucléaire), il ferait bien de mieux tenir en laisse son chien fou enragé parisien.

Puisque les psycho-sociopathes les plus zélés désignés par le lobby atlantiste (pour régner sur leurs peuples indigènes amorphes en cours de déclassement) semblent vouloir nous conduire joyeusement vers une guerre ouverte avec la Russie, et donc déclencher une potentielle apocalypse nucléaire, allons-y gaiement, en musique !…

La France veut combattre la Russie en Ukraine

Source : Le saker francophone - Le 27/02/2024.

 


Par Moon of Alabama − Le 27 février 2024

Le petit coquin français se penche un peu trop sur ses skis :

L’envoi de troupes occidentales en Ukraine “ne peut être exclu“, a déclaré lundi le président français Emmanuel Macron après avoir organisé une conférence à Paris où les dirigeants européens ont discuté de cette perspective.

Il n’y a “pas eu d’accord ce soir pour envoyer officiellement des troupes sur le terrain mais nous ne pouvons rien exclure“, a-t-il déclaré à la presse.

« Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour empêcher la Russie de gagner cette guerre », a déclaré Macron. “Et je dis cela avec détermination, mais aussi avec une humilité collective dont nous avons besoin, à la lumière de ces deux dernières années.”

Après deux années passées à suivre une stratégie américaine perdante contre la Russie, on pourrait s’attendre à un peu plus d’humilité que cela.

 

Aucun collègue de Macron n’était d’accord avec lui :

L’Allemagne, la Grande-Bretagne et d’autres pays européens ont déclaré mardi qu’ils n’avaient pas l’intention d’envoyer des troupes terrestres en Ukraine, après que la France a fait allusion à cette possibilité, et le Kremlin a averti qu’une telle décision conduirait inévitablement à un conflit entre la Russie et l’OTAN.

Le président français Emmanuel Macron a déclaré lundi que les alliés occidentaux ne devraient exclure aucune option pour tenter d’empêcher une victoire russe en Ukraine, tout en soulignant qu’il n’y avait pas de consensus à ce stade.

« Rien ne doit être exclu. Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour que la Russie ne gagne pas », a déclaré Macron aux journalistes lors d’une réunion des dirigeants européens convoquée à la hâte à Paris pour réfléchir à la manière de renforcer le soutien à l’Ukraine contre l’invasion russe.

Cependant, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, l’Espagne, la Pologne et la République tchèque se sont distancées mardi de toute suggestion selon laquelle ils pourraient envoyer des troupes terrestres dans la guerre en Ukraine, qui en est maintenant à sa troisième année.

« … Il n’y aura pas de troupes terrestres, ni de soldats sur le sol ukrainien envoyés là-bas par les pays européens ou les États de l’Otan », a déclaré le chancelier allemand Olaf Scholz en marge d’un événement.

Le gouvernement russe a déclaré que tout positionnement de troupes occidentales en Ukraine conduirait inévitablement à une guerre plus vaste :

Un conflit militaire direct entre l’OTAN et la Russie sera inévitable si des troupes occidentales sont envoyées en Ukraine, a déclaré aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Dans ce cas, il ne s’agira pas de probabilité, mais d’inévitabilité – c’est ainsi que nous l’évaluons“, a-t-il déclaré, lorsqu’on lui a demandé comment le Kremlin évaluait la probabilité d’un conflit direct entre l’OTAN et la Russie en cas d’envoi de troupes occidentales en Ukraine.

Peskov a également déclaré que les pays de l’OTAN “devraient également évaluer” les conséquences de telles actions et en être conscients. Ils devraient “se demander si cela correspond à leurs intérêts, et surtout à ceux des citoyens de leur pays“, a déclaré Peskov.

Les États-Unis ne permettront pas une escalade de l’OTAN contre la Russie. Ils prennent déjà leurs distances avec la guerre en Ukraine.

Les Européens sont, comme toujours, lents à reconnaître qu’ils vont devoir porter le fardeau tous seuls.

Macron est peut-être juste un peu irrité. Il y a un mois, une frappe aérienne russe tuait un certain nombre de « mercenaires » étrangers en Ukraine :

La Russie a annoncé mercredi que ses forces avaient mené la veille une frappe de précision contre un bâtiment abritant des “combattants étrangers” à Kharkiv, deuxième ville d’Ukraine.

Le ministère de la Défense a déclaré que les combattants étaient pour la plupart des mercenaires français et que le bâtiment avait été détruit, faisant plus de 60 morts. Il n’a fourni aucune preuve et Reuters n’a pas pu vérifier ces affirmations.

La France a nié avoir envoyé des « mercenaires » en Ukraine :

La France a démenti l’affirmation de la Russie selon laquelle il y avait des mercenaires français en Ukraine après que le ministère russe de la Défense a déclaré que ses troupes avaient tué des « combattants étrangers » plus tôt cette semaine.

La France ne dispose pas de mercenaires, ni en Ukraine ni ailleurs, contrairement à certains autres“, ajoute le texte.

Cependant, il y a sept mois, la France admettait qu’au moins quelque 320 combattants français étaient partis en Ukraine.

Il y a aussi ce curieux phénomène de spécialistes en armes de haute technologie qui quittent leurs services pour se présenter peu après comme travailleurs humanitaires pour telle ou telle agence « civile » en Ukraine :

La France affirme que la Russie devra répondre de la mort de deux ressortissants français tués dans une attaque de drone dans la région de Kherson en Ukraine alors qu’ils accomplissaient des tâches humanitaires.

Le gouverneur régional de Kherson, Oleksandr Prokudin, a écrit dans un article sur Telegram que les deux ressortissants français avaient été tués et trois autres étrangers blessés lors de l’attaque à Beryslav, une ville située juste à l’extérieur de la ville méridionale de Kherson, le 1er février.

Prokoudine n’a pas précisé pour quel groupe humanitaire les victimes travaillaient.

La barbarie russe a pris pour cible les civils en Ukraine“, a déclaré le ministre français des Affaires étrangères Stéphane Séjourne dans un message sur X, anciennement Twitter.

La Russie devra répondre de ses crimes“, a-t-il ajouté.

Quelques jours plus tard, Stéphane Séjourne déclarait :

Le ministre français des Affaires étrangères a cherché mardi à clarifier les propos du président Emmanuel Macron selon lesquels Paris pourrait envoyer des troupes en Ukraine pour des besoins spécifiques, mais pas pour combattre dans la guerre contre la Russie.

Il faut envisager de nouvelles actions pour soutenir l’Ukraine. Celles-ci doivent répondre à des besoins très précis, je pense notamment au déminage, à la cyberdéfense, à la production d’armes sur place, sur le territoire ukrainien“, a déclaré Stéphane Séjourne aux parlementaires.

Certaines de ses actions pourraient nécessiter une présence sur le territoire ukrainien, sans franchir le seuil des combats. Rien ne doit être exclu. C’était et c’est encore aujourd’hui la position du président de la République.”

Toute présence de troupes françaises en Ukraine, pour quelque raison que ce soit, constitue bien entendu une participation directe de la France à la guerre contre la Russie. Il y sera naturellement répondu par les moyens appropriés.

Moon of Alabama

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.

Général Coustou sur les déclarations va-t-en-guerre de Macron

Source : RzO International - Le 29/02/2024.

par Général Coustou

La France, qui se réclame de la démocratie et ne se prive jamais de donner des leçons par la voix de ses dirigeants, est surtout et avant tout un État de droit – en théorie.

Or, le 24 février 2022, début de la guerre entre l’Ukraine et la Russie, l’Ukraine n’est pas un pays de l’Union européenne, ni un membre de l’OTAN et n’a aucun accord de défense avec la France. Celle-là n’a pas non plus d’intérêts vitaux en Ukraine. Il eut été pertinent de se poser la question de savoir si la France devait intervenir. Mais le choix politique fait par le président de la République d’aider l’Ukraine n’est pas le sujet de ce papier.

En revanche, la question de la légalité de notre engagement se pose.

Tout d’abord, ce choix politique n’a pas été suivi d’un choix législatif et judiciaire.

Par l’article 411-3 du code pénal révisé par l’Ordonnance du 19-11-2000, nous nous interdisons de livrer des moyens militaires au détriment de la défense nationale.

Par la Résolution du 30 novembre 2022 (303 voix sur 399 votants), l’Assemblée nationale réaffirma son soutien à l’Ukraine par le double biais de l’U.E. (article 12) et celui du gouvernement (article 20).

Si en toute rigueur ces deux dispositions ne sont pas contradictoires, dans les faits, le prélèvement de matériels militaires dans certaines unités constitue une infraction qui révèle la caution sinon la complicité des votants, le législateur laissant enfreindre la loi qu’il a lui-même rédigée.

De fait il y a bien illégalité gravissime à enfreindre la loi délibérément. Surtout pour un législateur !

Puis, l’accord de sécurité signé à Paris le 16 février dernier entre, non pas la France et l’Ukraine, mais entre les présidents respectifs, témoigne d’un degré supplémentaire dans l’illégalité.

Notons les réactions immédiates de, d’une part, Messieurs Nicolas DUPONT-AIGNAN et Alain HUPERT qui s’insurgeaient qu’eux seuls sur 952 parlementaires aient réagi face à cette initiative personnelle sans consultation de la représentation nationale, ainsi que la déclaration publique conjointe de Messieurs Hubert VEDRINE et Jean-Pierre CHEVENEMENT qui réclamaient un débat sur le fond en en saisissant le Parlement ; soient deux signaux clairs que cette initiative outrepassait sinon violait l’état de Droit. De nos droits.

Cet accord quasi personnel entre deux hommes n’a aucune valeur juridique. Il n’a fait l’objet d’aucune consultation comme l’article 53 de la constitution l’eût exigé, ni d’une loi assortie d’un décret d’application et bien sûr… d’aucune publication dans le Journal Officiel.

En clair, cet accord n’est pas seulement illégal mais purement «a-légal». Un vide juridique.

Sans écarter une basse manœuvre de notre président pour tromper son visiteur, fort improbable d’ailleurs, ce texte a quand même des conséquences potentielles gravissimes que nous allons voir.

Ensuite, ayant proclamé «qu’il ne fallait pas laisser gagner la Russie», le président Macron a fait état d’une «européisation de notre dissuasion nucléaire» (déclaration Védrine-Chevènement) lors de son voyage en Suède, plaçant ainsi la France, déjà considérée comme cobelligérante par la Russie, en position de cible numéro Un dans le cas d’un conflit direct entre l’OTAN et la Russie.

Enfin, le 26 février dernier, le chef de l’État, peut-être par le réflexe de ceux qui pour tenter de retrouver une popularité qui leur échappe désignent un ennemi extérieur, a franchi un degré de plus vers la guerre en déclarant possible l’envoi de troupes occidentales face à la Russie.

Alors, veut-il la guerre ? Est-ce seulement une gesticulation imprudente mais dangereuse ?

Dans son article L 4122-1 du code de la Défense, il est stipulé qu’un militaire n’est pas obligé et a même le devoir de ne pas obéir à un ordre manifestement illégal, ce qui est avéré ici, de par le vide juridique montré plus haut.

L’accord du 16 février précise expressément prendre effet à compter de la date de la signature (!). Le président a-t-il, peut-il et va-t-il donner des ordres pour sa concrétisation ?

Quoi qu’il en soit et de notre point de vue ce texte apporte et doit poser un réel problème de conscience aux militaires. Si les échelons subalternes, le nez dans le guidon, comme souvent ne voient pas forcément la gravité autant que le caractère ubuesque de la situation, les hauts échelons de la hiérarchie ne peuvent l’ignorer et la ligne rouge à ne pas franchir ne peut que les inciter à appeler le chef des armées à la raison.

Toujours très légalistes, ils ne peuvent que constater l’État de droit ici bafoué. Ils le doivent !

Pourquoi ?

Un jour viendra où certains de nos gouvernants et hauts responsables auront à rendre des comptes au peuple qui selon l’article 3 de notre Constitution détient seul la souveraineté nationale confiée le temps limité de leur mandat à ses représentants, non pour être trahi mais pour avoir une gouvernance conforme à ses vœux et surtout intérêts.

Posons-nous tous, d’urgence, la double question solennelle suivante :

Qui veut mourir en et/ou pour l’Ukraine ?

Qui veut mourir à cause du délire d’un tyran ?

source : Médias-Presse-Info

 

CHEVÈNEMENT VA BEAUCOUP PLUS LOIN QUE LA CRITIQUE DES PROPOSITIONS IRRESPONSABLES DE MACRON, IL FLIRTE AVEC L’IDÉE DE TRAHISON

 Source : Bruno Bertez - Le 01/03/2024

 

Le texte de Jean Pierre Chevènement a été diffusé surtout pour sa puissante sortie sur les dernières propositions de Macron sur l’Ukraine, mais il va bien au delà .

C’est un texte fort: « je m’exprime avec force. » proclame JPC.

Ce n’est pas un texte circonstanciel , même si l’occasion, même si l’évènement déclencheur sont la question de l’Ukraine. Chevènement remonte le fil historique

JPC rattrape ici le temps perdu et même ses erreurs personnelle d’appréciation passées sur Macron. Il comble ses silences passés que nous avons si souvent déplorés.

Il stigmatise l’incohérence du personnage, sa vacuité, sa vanité , ses grands n’importe quoi:

« Ce sont des changements de pieds excessifs. On aimerait qu’il y ait une politique étrangère cohérente. »

Sous cet aspect je dis merci à JPC d’être enfin notre porte parole, nous en manquons.

Traiter le Président de République d’irresponsable, c’est une parole forte! C’est une parole qui valide et légitime l(opposition des citoyens Français aux politiques suivies alors que les organisations politiques n’accomplissent pas leur fonction de contre pouvoirs.

Dire que le Chef de l’Etat n’est pas au service des intérêts de la France , cela va très loin ; en effet Macron est accusé de trahir les intérêts du pays, de la Nation et ce n’est pas la même chose que trahir les intérêts des Français , c’est beaucoup plus grave, cela rejoint presque la position d’Asselineau!

Avec cette critique de JPC nous sommes dans l’Historique: la France! Pas dans la démocrassouille.

Au fil du texte Chevènement se laisse aller et c’est quasi toute la politique européenne puis intérieure suivie par Macron qui est descendue en flammes.

Là encore il était temps que quelqu’un le fasse.

BRUNO BERTEZ

Article Jean Pierre Chevčnement/Le Figaro

    Jean-Pierre Chevènement: «Les Français ont élu Emmanuel Macron comme président, pas Volodymyr Zelensky»

Par Alexandre Devecchio et Martin Bernier




ENTRETIEN - Pour l’ancien ministre et président d’honneur de la Fondation Res Publica, les propos d’Emmanuel Macron sur l’envoi de troupes en Ukraine mettent à mal la crédibilité de la diplomatie française et font peser le risque d’une troisième guerre mondiale sur le territoire européen.


LE FIGARO.
- Emmanuel Macron a déclaré que l'envoi de troupes occidentales en Ukraine n'était pas exclu. Qu'en pensez-vous ?




Jean-Pierre CHEVÈNEMENT
. - Cette position participe d'une fuite en avant irresponsable et très inquiétante. Les Français ont élu Emmanuel Macron comme président de la République française ; ils n'ont pas élu Volodymyr Zelensky. Et ils n'attendent pas du président de la République française qu'il défende d'abord les intérêts de l'Ukraine ou de quelque autre pays que ce soit ; ils attendent qu'il défende les intérêts de la France. S'agissant de la paix et de la guerre, il faut que notre président se souvienne que la dissuasion ne peut être mise en œuvre que pour la défense des intérêts vitaux de la France. Or, disons-le clairement, les intérêts vitaux de la France ne se situent pas en Ukraine.


Y a-t-il aussi un risque d'escalade face à une puissance nucléaire ?


On a d'abord promis aux Ukrainiens des livraisons d'armes qui sont loin d'avoir été effectuées à ce jour - je pense en particulier aux centaines de milliers d'obus dont ils ont le plus grand besoin. Il faut commencer par remplir les engagements qu'on a pris avant d'annoncer l'envoi de troupes au sol qui nous mettrait dans l'engrenage d'un conflit armé direct avec la Russie et nous conduirait à ce que nous devons éviter, à savoir une troisième guerre mondiale qui s'étendrait sur le territoire de l'Europe, à commencer par le nôtre.

Emmanuel Macron avait pourtant expliqué qu'il ne fallait « pas humilier la Russie ». Comment expliquez-vous ce revirement ?

Je ne me l'explique pas. Et tout cela n'a donné lieu à aucun débat. C'est la raison pour laquelle, de concert avec Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires étrangères, j'ai demandé à ce que le Parlement soit saisi, conformément à l'esprit de la Constitution. La Constitution dit clairement que, dans un processus qui nous mène à la guerre, le Parlement doit être consulté. Le président de la République ne peut pas décider tout seul, soit qu'il ne faut pas inquiéter la Russie, soit qu'il faut envoyer des troupes au sol. Ce sont des changements de pieds excessifs. On aimerait qu'il y ait une politique étrangère cohérente.

Que reste-t-il de la crédibilité de la France quand ses principaux alliés se désolidarisent de la proposition peu responsable faite par le chef de l'État, comme c'est le cas avec l'envoi de troupes au sol ?


Cela pose justement la question de la cohérence de la diplomatie française et européenne – même si Emmanuel Macron semble plutôt isolé sur la question de l'envoi de troupes.

Cela révèle surtout une mauvaise prise en compte de ce qu'est l'intérêt national. Il ne peut pas être aujourd'hui ceci et demain cela ; le « en même temps » ne peut pas permettre de calibrer une politique étrangère raisonnable et crédible. Que reste-t-il de la crédibilité de la France quand ses principaux alliés se désolidarisent de la proposition peu responsable faite par le chef de l'État, comme c'est le cas avec l'envoi de troupes au sol ? Il est important de rectifier le tir. Et c'est la raison pour laquelle je m'exprime avec force.

Emmanuel Macron continue de parler d'« Europe souveraine ». Que pensez-vous de cet objectif ? A-t-il un sens ?


Cela ne pourrait avoir de sens que si l'Europe impliquait un sentiment de commune appartenance pour tous les peuples qui la composent. Or nous sommes loin de cette situation. L'Europe reste faite d'une trentaine de peuples qui apprécient chacun à sa manière ses intérêts. Prenez l'exemple de la Hongrie, de la Pologne, d'autres encore. On ne peut pas parler d'Europe souveraine tant que ce sentiment commun d'appartenance n'existe pas.

Est-ce qu'il faudrait une Europe indépendante ?


Il faudrait d'abord une Europe où le sentiment commun d'appartenance ait mûri. Ce n'est pas le cas aujourd'hui. On le voit à l'évidence.

Que pensez-vous de l'idée d'un commissaire européen à la Défense ?


C'est contraire aux traités qui ne prévoient pas que la défense soit une matière communautaire.

Faire entrer l'Ukraine dans l'Union européenne est-il réaliste ?

Je suis très réservé. Nos intérêts ne sont pas dans cet élargissement continu qui a commencé au début des années 1990 et qui nous éloigne de plus en plus de l'intérêt national. L'élargissement de l'Europe a fortement contribué à la désindustrialisation de la France. Pour tout élargissement, il faudrait d'abord un vote au Parlement ou un référendum. Ce vote n'a pas eu lieu, donc on ne peut pas accepter l'idée d'une adhésion de l'Ukraine à l'Union européenne. Il y a des règles constitutionnelles dans une démocratie comme la nôtre. Il faut quand même revenir au b.a.-ba. Le Parlement a-t-il débattu ? Un vote est-il intervenu ? Y a-t-il une majorité pour cela ? La réponse va de soi.

À vouloir surenchérir sur les extrémistes, Emmanuel Macron va finir par faire élire Marine Le Pen.

Jean-Pierre Chevènement

Pour les élargissements précédents, le Parlement ou le peuple français n'avaient pas vraiment été consultés…

Ils ont été couverts rétrospectivement par le traité de Lisbonne. Mais on peut effectivement critiquer le traité de Lisbonne en ce sens qu'il revient sur une décision prise au suffrage universel par une majorité de 55% des Français. Un parfum d'illégitimité flotte sur tout cela.

On parlait de l'Ukraine et des conséquences qui se font déjà sentir pour l'agriculture avec la suppression des droits de douane. On voit des agriculteurs en colère partout en Europe…

Je ne vous apprendrai pas que la politique européenne est fondée sur le libre-échange, à l'intérieur, mais de plus en plus vis-à-vis de l'extérieur, avec des traités comme celui envisagé avec le Mercosur. La Commission européenne est-elle fondée en droit à adopter une résolution dite « From farm to fork », « de la ferme à la fourchette », qui aboutit à réduire la production agricole de 15% environ ? On conçoit que les paysans le contestent. C'est une décision proposée par la Commission qui, si elle a été ratifiée par le Conseil européen, est toujours adoptée selon la même formule du consensus mou : « Qui ne dit rien, consent ». Il y a un vrai problème de démocratie au niveau européen.

Les sondages annoncent une montée en puissance des partis dits populistes aux prochaines élections européennes. Cela vous inquiète-t-il ? Qu'est-ce que cela révèle sur l'Europe aujourd'hui ?


Il faut revenir à l'observation des règles constitutionnelles. Et le jour où on travaillera conformément à la Constitution, où notamment le Parlement pourra s'exprimer, ce jour-là les orientations de la politique européenne seront peut-être mieux comprises. À vouloir surenchérir sur les extrémistes, Emmanuel Macron va finir par faire élire Marine Le Pen.

Gérald Darmanin a ouvert la porte à une autonomie de la Corse. Est-ce opportun ?


Pas plus aujourd'hui qu'hier. Le gouvernement de Lionel Jospin voulait donner à l'Assemblée de Corse le pouvoir de légiférer. C'est toujours ce dont il est question : on veut permettre à l'Assemblée de Corse d'adapter les lois et les règlements à l'insularité. C'est du grand n'importe quoi ! C'est toujours le même sujet qui est sur la table. Et si on regarde les résultats, ils ne sont pas brillants : la Corse a été livrée à la mafia. Un référendum devrait intervenir si on ne veut pas mettre le doigt dans un engrenage qui conduirait à défaire la France.

«Il ne faut pas que la Russie gagne» : Une nouvelle farce de Emmanuel Macron

Source : RzO International - Le 01/03/2024.

par Valérie Bérenger

Les récentes déclarations de Emmanuel Macron lors de la Conférence internationale sur l’aide à l’Ukraine qui s’est tenue à Paris le 26 février dernier ont fait couler beaucoup d’encre et suscité un véritable tollé dans la classe politique française et européenne.

Emmanuel Macron a en effet plaidé en faveur d’une nouvelle vague de soutien militaire à l’Ukraine avec pour priorité absolue de fournir des munitions, de transférer des systèmes de défense aérienne et des missiles à longue portée à l’armée ukrainienne.

Mais ce qui a déclenché une vague d’indignation théâtrale sans précédent, c’est surtout l’évocation de la possibilité d’envoyer des troupes occidentales en Ukraine si la situation l’exigeait : «L’envoi de troupes occidentales au sol en Ukraine ne doit pas être exclu à l’avenir».

Réitérant ses allégations, Emmanuel Macron a déclaré aux journalistes présents lors de sa conférence de presse à Paris «qu’il n’y a pas de consensus aujourd’hui pour envoyer des troupes sur le terrain de manière officielle et approuvée. Mais en termes de dynamique, rien ne peut être exclu».

Depuis lors c’est «haro sur le baudet», d’autant que Gabriel Attal, actuel Premier ministre, a jugé bon de surenchérir en indiquant que «la Russie est une menace directe et immédiate pour la France sur tous les plans». Et Emmanuel Macron de rajouter : «on constate aujourd’hui le durcissement des positions de la Russie, qui cible la France et l’Europe».

Et pendant qu’il fait croire à une menace russe inexistante aux pauvres Français décérébrés, il leur fait oublier au passage qu’ils lui doivent tous leurs malheurs !

Et pourtant… Un haut responsable d’un ministère de la Défense européen, qui s’est exprimé sous couvert d’anonymat, a avoué au Financial Times : «Tout le monde sait qu’il y a des forces spéciales occidentales en Ukraine, mais personne ne l’a officiellement reconnu».

Et ce malgré les dénégations de l’OTAN, dirigée par les États-Unis, selon lesquelles il n’y avait pas de projets de déploiement de troupes de combat en Ukraine. Alors… qui sont les 60 militaires étrangers qui ont été éliminés en territoire ukrainien lors d’une attaque de missile russe en janvier dernier et dont la majorité semblait parler français ?

Jens Stoltenberg qui, suite aux allégations de Emmanuel Macron, a démenti avec véhémence que les pays de l’Alliance militaire occidentale pourraient envisager la possibilité d’envoyer des troupes en Ukraine, va finir par faire mourir de rire Vladimir Poutine. Même configuration du côté du chancelier allemand Olaf Scholz qui a crié au scandale en affirmant que ni les membres de l’OTAN ni les pays de l’UE n’enverraient de forces militaires terrestres en Ukraine. Par contre, la Grande-Bretagne s’est contentée d’un laconique «pas de déploiement à grande échelle». Et pour cause… nul besoin de les envoyer puisqu’ils sont déjà sur place, sous couvert.

La situation est tellement ridicule qu’elle pourrait prêter à sourire si ces discours de va-t-en-guerre n’étaient pas si graves.

Alors certains, sans doute pour «rattraper le coup», affirment que ces déclarations n’étaient que «politiques». Mais lorsque l’on émet une menace, que celle-ci soit «politique» ou «militaire» ne change rien à l’affaire. Cela reste une menace ! Mais menacer un adversaire potentiel qui ne vous a quant à lui jamais nuit, n’a jamais commis la moindre atteinte à votre sécurité, cela s’appelle de la bêtise, surtout lorsque vous ne faites pas le poids.

Pour en juger nous allons faire un tour d’horizon de la force de frappe humaine européenne et notamment française.

La France compte encore aujourd’hui l’armée la plus importante en termes d’effectifs de l’UE avec environ 205 000 militaires actifs auxquels s’ajoutent 35 000 réservistes. Côté gendarmes, qui sont aussi des militaires, on compte environ 98 155 membres dont des officiers, sous-officiers et volontaires, et des civils constitués par des fonctionnaires et ouvriers d’État. Au mieux cela représente une force de quelques 300 000 «hommes» disponibles en cas de conflit de haute intensité Seulement voilà, il faut retrancher de ce chiffre les techniciens qui assurent les réparations, l’intendance, les officiers de «plateaux» pas bons à grand-chose sinon à pérorer, soit environ 50 % qui ne sont pas des opérationnels.

Et au niveau munitions la France est à poils…

Si, voici six mois, l’armée française avouait ne pouvoir tenir que quatre jours en cas de guerre de haute intensité, à force de donner, donner, donner à l’Ukraine, il ne reste plus que 48 heures de munitions. Et encore pas pour tout, car selon certaines sources militaires anonymes plusieurs armes ne pourront plus être déployées faute de pouvoir être alimentées. Imaginez… un régiment traditionnel peine désormais à faire tirer 50 cartouches à l’année pour l’entrainement de ses soldats. Et Macron veut les envoyer se frotter aux forces russes surentrainées et suréquipées.

Ri-di-cule !

Les Allemands sont encore bien moins lotis que les Français avec 184 000 militaires d’active auxquels s’ajoutent 15 000 réservistes. L’Italie enregistre quant à elle 170 000 actifs et 20 000 réservistes. Parmi les états membres de l’UE qui alignent des effectifs militaires supérieurs à 100 000 actifs on trouve la Grèce (130 000 hommes), et respectivement l’Espagne et la Pologne qui alignent 120 000 militaires chacune. Nombre d’états membres de l’UE possèdent une armée qui oscille entre 25 000 et 35 000 personnels d’active, autrement dit pas grand-chose. Tout ça mis bout à bout représente quand même plus d’un million de personnes mais dont 50 à 60% seulement sont de réels combattants, ce qui change la donne.

Alors certes les puristes diront que la puissance militaire d’un état ne se mesure pas uniquement à ses effectifs mais qu’il faut tenir compte de trois autres critères : L’économie, la technologie et les moyens militaires. Sans oublier évidemment la détention de l’arme nucléaire.

- En ce qui concerne l’économie, soyons honnêtes, la France est en ruine avec une dette abyssale que Emmanuel Macron durant ses six ans de «règne» a augmenté de 862 milliards d’euros. Une paille !

- Côté technologie, avec la décadence catastrophique du niveau scolaire depuis 40 ans et les multiples trahisons de son président aux ordres de Washington qui a été jusqu’à vendre les secrets des sous-marins nucléaires français aux USA via la vente d’Asltom, soyons juste il n’en reste pas grand-chose.

- Les moyens militaires quant à eux sont très relatifs. Sur le papier, l’armée de l’Air dispose actuellement de 195 avions de chasse, dont 96 Rafale et 99 Mirage 2000. Mais combien d’entre eux sont réellement en état de voler lorsque l’on sait que l’on démonte les plus atteints afin de récupérer des pièces pour réparer ceux qui sont en meilleur état. Bien évidemment, la loi de programmation militaire 2019-2025 prévoit de doter l’Armée de l’air de 225 Rafale à l’horizon 2030, mais ça c’est sur le papier et ça nécessiterait… de l’argent. Et de l’argent la France n’en a plus puisqu’elle vit désormais à crédit, et au bord de la récession en permanence. Côté chars Leclerc il en reste environ 200 dont, selon des sources militaires qui souhaitent elles aussi rester anonymes, seuls une trentaine sont réellement en état de marche, les pièces pour les réparer venant de… Chine.

- Quant à la fabrication d’armes et de munitions de petits calibres, elle a été abandonnée depuis belle lurettes puisque considérée comme «non stratégique». La France a ainsi laissé mourir l’ex-leader mondial de la fabrication de machines à usiner des munitions Manurhin ; de même que la Manufacture de St Étienne qui réalisait le fusil d’assaut de l’armée française Famas. Le seul survivant de cette industrie de précision Verney-Carron s’était vu offrir un magnifique contrat de 36 millions d’euros par l’état ukrainien pour la commande de 10 000 fusils d’assaut, 2000 armes de haute précision et 400 lance-grenades. Contrat qui n’a toujours pas pu être honoré puisque la société Verney-Carron n’est plus en mesure de lancer la production du fait de problèmes bancaires qui l’empêchent de redémarrer. Mais soyons rassuré, l’état français ne fait absolument rien pour venir à son aide. Pourquoi le ferait-il d’ailleurs puisqu’il est entendu que c’est le consortium d’armement américain qui doit ramasser le pactole, lui et lui seul.

Alors certes, il reste à la France son outil de dissuasion ultime : L’arme nucléaire. Une arme nucléaire qu’Emmanuel Macron souhaite offrir en cadeau à l’UE. Quand on connait le sérieux des dirigeants de l’UE autant donner une grenade dégoupillée à un enfant de cinq ans en lui disant de bien la tenir et de ne surtout pas la lâcher !

Alors pourquoi autant d’arrogance et de belligérance dans les propos d’Emmanuel Macron ?

Lorsque l’on sait que ce dernier ne fait rien et passe son temps à attendre des instructions qui lui parviennent via un coup de fil, on ne peut que se complaire en spéculations. Néanmoins, imaginons un instant «qu’on» l’ait chargé de tenir ces propos et que ces derniers n’aient visé qu’à «tâter le terrain», juste histoire de voir les réactions de ses partenaires européens mais aussi et surtout des Français…

Imaginons que Macron, qui n’est rien d’autre que le commissionnaire de l’OTAN, ait été chargé par l’état profond de tester auprès du public cette idée d’envoyer des troupes en Ukraine. En apparence, dès le lendemain de ces tonitruantes déclarations, le voici trainé dans la boue, humilié, du moins en apparence sous les démentis tant d’Olaf Scholz que de Jens Stoltenberg qui se sont décriés en cœur. Les USA quant à eux ont fait savoir à leur tour par la voix de la Maison-Blanche que «Les États-Unis n’enverront pas de troupes». L’Espagne a déclaré qu’il n’y avait pas de consensus ; l’Autriche a soulevé le fait qu’il «était assez étonnant de créer un débat dont nous n’avons pas vraiment besoin».

Le gag de l’histoire est la réaction de la Pologne qui, bien qu’elle nie son intention d’envoyer des troupes au sol semble, tout comme la Lettonie et l’Estonie, y réfléchir en sous-main sans le dire. Et on peut lire notamment dans la presse officielle de ces pays : «À l’heure où l’aide américaine est bloquée par Donald Trump, certains états en première ligne face à la Russie, dont les pays Baltes et la Pologne, plaident discrètement pour examiner toutes les options possibles. C’est une décision très importante qui doit être collective. Il faut du temps pour organiser ce type d’opération au sol qui doit être progressive. Par exemple, ça peut passer par la réparation de matériel militaire du côté ukrainien, par des experts occidentaux», explique une source diplomatique européenne.

En Slovaquie, Robert Fico a de son côté confirmé qu’il n’y aurait ni armes ni troupes pour l’Ukraine tout en affirmant que «plusieurs états membres de l’OTAN et de l’UE envisagent effectivement d’envoyer leurs soldats sur le territoire de l’Ukraine».

Il semble qu’il y ait réellement anguille sous roche dans cette histoire. Comme s’il fallait habituer doucement les esprits à cette possibilité, en y allant progressivement, crescendo, avec des dénégations publiques très fortes, qui peuvent paraître humiliantes à première vue mais qui ne sont en fait que du théâtre de façade pour mieux masquer une réalité qui prend corps.

Ce sont d’ailleurs les mêmes pays qui avaient déclaré avec véhémence qu’ils n’enverraient que de l’aide humanitaire, que des systèmes de défense, pas de chars, pas d’avions, et surtout pas de missiles à longue portée. Alors qu’une coalition destinée à l’envoi de missiles à longue portée a depuis vu le jour.

Toute cette pièce de théâtre à destination des peuples est d’ailleurs en train de se jouer à grande vitesse à travers les propos de Stéphane Séjourné, ministre de la Défense, qui confirme dans une dépêche AFP : «Les troupes occidentales en Ukraine ? Leur présence ne ferait pas franchir le seuil de belligérance». Ajoutant lors d’une audition devant l’Assemblée nationale : «Les occidentaux devraient envisager de nouvelles actions de soutien à l’Ukraine. Nous devons maintenir notre soutien à l’Ukraine dans la durée. Nous partons du constat de l’intensification de l’agressivité russe en Ukraine mais également de son agressivité par rapport aux européens. La Russie veut détruire la sécurité européenne et nous ne pouvons pas laisser faire cela. Il faut faire plus pour l’Ukraine, plus de munitions, plus d’équipement, plus de défense et il faut probablement faire différemment en envisageant de nouvelles missions. Rien ne doit être exclu dans ce domaine».

Et Attal de surenchérir : «On ne peut rien exclure dans une guerre».

Alors la question se pose : Quelle est la motivation réelle de Emmanuel Macron dans tout ça ?

- Faire oublier son fiasco au Salon de l’Agriculture d’où il a littéralement pris la fuite ? La crise agricole ? L’inflation dont il est seul responsable ? À moins qu’il ne vise les élections de 2027 où il pourrait faire ce 3ème mandat qui lui est normalement interdit par la Constitution sauf… en cas de guerre avérée où il pourrait se maintenir au pouvoir. Bien qu’il lui faille obtenir un vote sur l’article 35 de la Constitution. Mais la Constitution, Macron s’est déjà tellement assis dessus, avec la complicité des fausses oppositions qui sont en fait à sa botte, qu’il n’est plus à ça près.

- Autre hypothèse de travail : Ne s’agit-il pas d’un test des USA via l’OTAN afin de savoir sur combien de chair à canon ils pourraient éventuellement compter ?

Dans ce cas la désillusion a dû être violente puisque, selon un sondage CSA pour CNewsEurope 1 et le JDD, 76% des Français s’opposent fermement à l’idée même de l’envoi de troupes occidentales en Ukraine, révélant un large consensus national contre une implication militaire de la France dans un pays mafieux. Il est par ailleurs intéressant de noter que dans ce sondage 70% des soutiens au parti Renaissance de Emmanuel Macron s’opposent totalement à un déploiement en Ukraine. Une prise de conscience tardive qui devrait inquiéter l’intéressé mais qui ne peut que réjouir les Français russophones qui, malgré les événements, ont su garder tout leur bon sens.

source : RusReinfo

Poutine à propos des menaces de Macron d’envoyer ses troupes en Ukraine – Analyse

Source : RzO International - Le 01/03/2024.

par Hachem Al

D’abord écoutons Poutine :

«Nous nous souvenons du sort de ceux qui envoyaient autrefois leurs contingents sur le territoire de notre pays.

Mais désormais les conséquences pour d’éventuels interventionnistes seront bien plus tragiques.

En fin de compte, ils doivent comprendre que nous avons aussi des armes – et ils le savent, je viens de le dire – nous avons aussi des armes qui peuvent atteindre des cibles sur leur territoire.

Et que tout ce qu’ils proposent maintenant effraie le monde entier, que tout cela augure réellement d’un conflit avec l’utilisation d’armes nucléaires – et donc la destruction de la civilisation.

Pourquoi ne comprennent-ils pas cela ?

Ce sont des gens qui n’ont pas traversé d’épreuves difficiles. Ils ont déjà oublié ce qu’est la guerre.

Nous, non, voilà – même notre génération actuelle – a traversé des épreuves très difficiles lors de la lutte contre le terrorisme international dans le Caucase.

Aujourd’hui, dans le contexte du conflit en Ukraine, la même chose se produit. Ils pensent que pour eux, ce sont tous des sortes de personnages de dessins animés».

Analyse :

Poutine quant au futur ordre mondial inscrit la sécurité nationale de la Russie comme priorité absolue.

«Sans une Russie souveraine et forte, aucun ordre mondial durable n’est possible» a déclaré le président russe. Cela confirme ainsi que la Russie a une importance mondiale.

Les négociations avec Washington, qui cherche ouvertement à infliger une défaite stratégique à la Russie, ne sont possibles que sur un seul ensemble de questions. Il n’y aura pas de négociations séparées – notamment sur l’Ukraine – avec les États-Unis.

Et toute question de stabilité stratégique sur la planète doit être discutée du point de vue de la sécurité nationale russe.

Une thèse extrêmement importante mais qui serait restée de la rhétorique si elle n’avait pas été soutenue par des actes.

Il s’agit d’amener les armes russes avancées, les «sept magnifiques», dont la plupart ont été annoncées par Poutine en 2018, au stade du combat.

Ce sont les 7 noms magnifiques qui plaisent à l’oreille :

«Dague», «Zircon», «Avangard», «Peresvet», «Sarmat», «Burevestnik», «Poséidon».

Dans le contexte de l’initiative de Macron d’envoyer des troupes des pays membres de l’OTAN en Ukraine, l’avertissement de Poutine évoque des conséquences bien plus tragiques pour les nouveaux envahisseurs en Russie.

Poutine a rappelé à l’Occident le sort de ceux qui envoyaient autrefois leurs troupes contre la Russie.

Et c’est aussi un avertissement : Les tentatives d’une nouvelle intervention de l’Occident en Russie sont sujettes de représailles – et d’un conflit à grande échelle avec l’utilisation d’armes nucléaires.

Les opinions des dirigeants militaro-politiques de la Fédération de Russie sur le défi existentiel auquel le pays est confronté n’ont pas changé. Non seulement la Région militaire Nord, dont tous les objectifs doivent être atteints, mais aussi les questions de sortie du conflit avec les Etats-Unis sont toutes clairement liées à la plus haute priorité qu’est la sécurité stratégique de la Russie.

Xavier Moreau réagit aux déclarations va-t-en-guerre de Macron

Source : RzO International - Le 01/03/2024.

par MPI-TV

Xavier Moreau commente les déclarations va-t-en-guerre de Emmanuel Macron prétendant que la Russie voudrait attaquer la France. Pour Xavier Moreau, directeur de Stratpol, Macron tente de mettre la population française sous stress vital pour évacuer les débats sur sa mauvaise gestion du pays.

source : Médias-Presse-Info

Dupont-Aignan : “Macron n’est plus une autorité légitime pour conduire notre diplomatie”

Source : Le Courrier des Stratèges - par Eric Verhaeghe - Le 29/02/2024 - 

L’union sacrée pour conduire Macron à prendre sa retraite à 45 ans!

Décidément, la sortie d’Emmanuel Macron sur l’envoi de troupes en Ukraine n’en finit pas de faire des vagues. J’ai interrogé Nicolas Dupont-Aignan sur ce sujet, qui prend une position relativement plus nuancée pour analyser la position du Président de la République. Selon lui, il annonce une ligne qui sera prochainement défendue par l’OTAN… sans prendre la mesure de l’impréparation de l’armée française à une confrontation “conventionnelle” directe avec une grande puissance nucléaire.

Selon Nicolas Dupont-Aignan, la perspective, ouverte par Emmanuel Macron, d’envoyer des troupes au sol en Ukraine, est tout sauf la marque d’une incompétence. C’est plutôt l’annonce d’une strtaégie à moyen terme, qui sera partagée avec l’OTAN, d’intervention directe contre la Russie

  • Macron a voulu jouer aux “précurseurs” en annonçant une issue d’ores et déjà programmée le moment venu
  • l’armée française n’est pas prête à faire face à un conflit conventionnel de haute intensité contre la Russie
  • en outre, la Russie n’a aucune intention “d’attaquer” les pays de l’OTAN
  • l’intérêt de la France est de respecter un “glacis stratégique” autour de la Russie
  • la stratégie des néo-conservateurs américains est aujourd’hui dangereuse et mène à la guerre
  • Emmanuel Macron y colle sans aucune forme de retenue

Macron : Envoi de troupes en Moldavie et en Ukraine

Source : RzO International - Le 03/03/2024.

par Boris Guenadevitch Karpov

Bien que les déclarations de Macron au sujet de l’envoi de troupes en Ukraine aient déclenché de vives réactions au sein de l’OTAN, les choses sont claires et s’inscrivent très exactement dans l’agenda des mondialistes : L’Ukraine ne doit à aucun prix «perdre» contre la Russie, et s’il faut y envoyer des troupes, on le fera.

En fin d’année 2023 Macron a déjà envoyé du matériel militaire (équipement individuel, armes d’infanterie légères et munitions) en Moldavie. Dans les semaines qui viennent d’autres envois de matériel, lourd, seront effectués. Par ailleurs Macron a décidé, unilatéralement sans consulter le Parlement français, de déplacer des forces du 1er Régiment Parachutiste d’Infanterie de Marine (1er RPIMA) actuellement en Afrique, dans une zone frontalière entre la Moldavie et la Transnitrie. La Transnitrie a la semaine dernière demandé le soutien de la Russie face aux agressions moldaves, il y aura donc très prochainement des troupes françaises à portée de tir des kalachnikovs Russes. Il est bien clair qu’il ne s’agit pas ici de personnel technique ni d’instructeurs, mais de combattants aguerris.

Par ailleurs, toujours de manière unilatérale sans consulter le Parlement français, Macron a décidé, selon une source au-sein de l’État-Major français s’exprimant sous condition d’anonymat, d’envoyer des forces en Ukraine directement. Tout le monde sait que des instructeurs, techniciens militaires et officiers du Renseignement français sont déjà sur place depuis longtemps, mais c’était de manière officieuse. Cette fois des forces françaises vont de manière officielle entrer en Ukraine.

Nous n’avons pas encore d’informations précises sur les unités qui seront déployées mais pouvons dire aujourd’hui que leur mission sera, au début du moins, de rester en position statique sur des lieux sensibles. Le «bouclier humain» adapté aux unités militaires. Le raisonnement de Macron étant que si la Russie sait que des forces françaises sont situées au point X, la Russie ne frappera pas au point X, ne voulant pas déclencher d’affrontement direct avec l’OTAN.

Un tel raisonnement est parfaitement digne de Macron, je pense qu’il est inutile d’en dire plus tant il est évident que forces françaises ou pas au point X, si le point X a une valeur stratégique ou tactique, nos forces le prendront.

Selon une source au sein de l’administration présidentielle française s’exprimant sous condition d’anonymat Macron aurait prévu d’informer les responsables politiques de ces décisions la semaine prochaine en exigeant leur silence «dans l’intérêt national». Toujours selon cette source, Macron décidera alors, en fonction des réactions des responsables politiques, d’informer le Parlement français de sa décision.

Ceci n’est bien sûr qu’une vaste blague puisque le Parlement français vote tout ce que Macron lui ordonne de voter, et ce depuis une dizaine d’années sans exception.

Il est évident que sur le plan militaire, la présence de forces françaises ne changera rien à la situation. Par contre sur le principe de l’article 5 du traité de l’OTAN qui prévoit la réponse de tous les pays si l’un d’eux est attaqué, des frappes contre les unités françaises, qui ne manqueront pas d’arriver, devraient donc déclencher l’entrée en guerre de l’OTAN.

C’est en fait ce qui est prévu depuis le début, c’est ce que je dis et redis régulièrement. Tout se met en place et les choses pourraient évoluer très, très vite. Des analystes militaires Russes entrevoient une sérieuse aggravation du conflit en avril-mai de cette année. C’est à dire demain.

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À Prague, Macron joue les leaders de la coalition antirusse, appelant les Européens à «ne pas être lâches»

Source : RzO International - Le 06/03/2024.

par RT France

Emmanuel Macron a appelé ce 5 mars à Prague les alliés de l’Ukraine à «ne pas être lâches» face à une Russie «devenue inarrêtable», assurant «assumer» ses propos sur un envoi éventuel de troupes occidentales. «Nous n’avons pas besoin de discussions sur le fait d’avoir plus ou moins de courage», a déjà réagi le ministre allemand Boris Pistorius.

«Si chaque jour nous expliquons quelles sont nos limites» face au président russe Vladimir Poutine qui, lui, «n’en a aucune et a lancé cette guerre, je peux déjà vous dire que l’esprit de défaite est là qui rôde», a déclaré le président français lors de sa visite ce 5 mars en République tchèque, enjoignant les alliés européens de Kiev à «ne pas être lâches». 

«J’assume pleinement» le «sursaut stratégique auquel j’ai appelé», a-t-il martelé lors d’une conférence de presse, estimant que «la clarté» de ses propos était «ce dont l’Europe avait besoin».

À ses côtés, le président tchèque, Petr Pavel, lui a apporté son soutien. «Je suis favorable à la recherche de nouvelles options, y compris un débat sur une présence potentielle en Ukraine», a-t-il approuvé.

L’Allemagne encore irritée par Macron ?

«Nous n’avons pas besoin (..) de discussions sur le fait d’avoir plus ou moins de courage», a déjà réagi ce 5 mars le ministre allemand de la défense Boris Pistorius, lors d’une conférence de presse à Stockholm avec son homologue suédois Pal Jonson. «Cela n’aide pas vraiment à résoudre les problèmes que nous avons lorsqu’il s’agit d’aider l’Ukraine autant que nous le pouvons», a-t-il ajouté. Le ministre suédois de la Défense a estimé de son côté qu’il était «important de garder (notre) unité» pour soutenir l’Ukraine.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky «n’a jamais demandé que des troupes étrangères combattent pour son pays», a aussi fait remarquer le porte-parole de la Maison-Blanche. «Il n’y aura pas de troupes américaines engagées au sol en Ukraine. Et vous savez quoi ? Ce n’est pas ce que demande le président Zelensky. Il demande des outils et des capacités. Il n’a jamais demandé que des troupes étrangères combattent pour son pays», a déclaré John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale.

Le 26 février, à l’issue d’une conférence internationale à Paris, Emmanuel Macron avait déclaré que l’envoi en Ukraine de militaires occidentaux ne pouvait pas «être exclu» à l’avenir, même s’il avait reconnu qu’il n’existait pas de «consensus» à l’heure actuelle.

Mais des États-Unis à l’Allemagne, en passant par la grande majorité des autres alliés européens, les dirigeants ont désavoué les propos du président français, déclarant qu’il n’était pas question d’envoyer des soldats sur le sol ukrainien et offrant une image de division dans le camp occidental. 

Des tensions s’étaient déjà fait récemment sentir parmi les Européens, le Financial Times révélant en décembre que Bruxelles avait lancé un audit sur les quantités d’armements que les États membres avaient fourni à Kiev. Ce contrôle faisait suite aux récriminations de Berlin, estimant que certains pays auraient les moyens d’en faire plus, notamment la France et l’Italie. 

En France, les oppositions ont dénoncé l’imprudence de Emmanuel Macron.

«Nous ne voulons pas d’escalade», déclare en même temps Macron

«Nous ne voulons pas d’escalade, n’avons jamais été dans la cobelligérance», a paradoxalement déclaré le 4 mars au soir dans la presse tchèque le président français. L’Europe entre dans un moment «où il conviendra de ne pas être lâche», a-t-il ensuite lancé dans la matinée du 5 mars. «On ne veut jamais voir les drames qui viennent», mais «il nous faudra être à la hauteur de l’Histoire et du courage qu’elle implique», a-t-il ensuite jugé devant la communauté française.

Emmanuel Macron semble de plus en plus vouloir imposer son leadership dans le soutien à Kiev et devrait aussi signer avec le Premier ministre tchèque Petr Fiala, un plan d’action 2024-2028 pour le partenariat stratégique bilatéral, alors que l’armée ukrainienne essuie des revers sur le front.

Les ministres français des Affaires étrangères et de la Défense réuniront leurs homologues des autres pays alliés le 7 mars pour détailler ces solutions, a indiqué l’AFP de sources diplomatiques. Emmanuel Macron doit aussi se rendre en Ukraine avant la mi-mars.

Parmi ces options sur la table figure une initiative tchèque visant à acheter des munitions hors Union européenne, en raison de la pénurie actuelle en Ukraine. Dès la mi-février, Petr Pavel avait évoqué quelque 800 000 munitions qui pourraient être envoyées en Ukraine «en quelques semaines» si les financements nécessaires (1,5 milliard de dollars, selon le Financial Times) étaient rassemblés.

Longtemps réservé, le président français a annoncé la semaine dernière que son pays participerait à cette initiative mais sans chiffrer sa contribution, contrairement à d’autres États comme les Pays-Bas qui ont promis 100 millions d’euros. Malgré les espoirs des autorités tchèques, le président français n’a pas avancé de montant ce 5 mars. Il s’est borné à réitérer son appui à ce mécanisme «extrêmement utile». La contribution devait être discutée au niveau ministériel.

Il s’est, par ailleurs, dit «tout à fait favorable à la proposition de taxer les revenus» des avoirs russes gelés, ce qui représente «3 à 5 milliards» d’euros par an, «dans le cadre légal» du droit international.

Sur le plan économique, sa visite vise aussi à appuyer la candidature du groupe d’électricité français EDF qui ambitionne de rafler le marché d’un programme nucléaire civil tchèque pouvant inclure la construction de quatre réacteurs.

Les dirigeants européens devraient penser plus rationnellement, selon Lavrov

Réagissant aux propos de Emmanuel Macron du 26 février, le Kremlin avait dénoncé le danger d’une confrontation directe et le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, avait ajouté que ceux qui évoquaient la création d’une coalition pour fournir des missiles ainsi que l’envoi de troupes au sol en Ukraine devraient «utiliser leur tête pour des pensées plus rationnelles et plus sûres pour l’Europe».

Depuis la mi-janvier et l’annonce par Emmanuel Macron de livrer 40 missiles Scalp supplémentaires à Kiev, Moscou dénonce l’implication croissante de Paris en Ukraine.

source : RT France

L’avertissement de Poutine est direct et explicite


Par M.K. Bhadrakumar – Le 4 mars 2024 – Source Indian Punchline

Le spectre de l’Armageddon a été évoqué suffisamment souvent au cours des deux années de guerre en Ukraine pour que la référence à ce spectre dans le discours sur l’état de l’Union prononcé jeudi par le président russe Vladimir Poutine ait un air familier. C’est là que réside le risque d’une erreur d’appréciation de la part du public occidental, qui pourrait croire que Poutine ne faisait que “crier au loup“. 

Trois choses doivent être notées d’emblée. Premièrement, Poutine a été explicite et direct. Il a fait savoir à l’avance qu’il serait obligé de répondre avec une capacité nucléaire si l’État russe était menacé. Laissant de côté les sous-entendus ou les allusions sombres, Poutine a fait une sombre déclaration d’une importance capitale.

 

Deuxièmement, Poutine s’est adressé à l’Assemblée fédérale devant la crème de la crème de l’élite russe et a mis toute la nation dans la confidence en disant que le pays pourrait être poussé à une guerre nucléaire pour sa propre préservation.

Troisièmement, un contexte spécifique se dessine, précipité par des hommes d’État occidentaux imprudents et impétueux qui cherchent désespérément à éviter une défaite imminente dans la guerre qu’ils ont commencée en premier lieu, avec l’intention déclarée de détruire l’économie russe et de créer une instabilité sociale et politique qui conduirait à un changement de régime au Kremlin.

En réalité, le pronostic du secrétaire d’État américain Lloyd Austin, jeudi, lors d’une audition au Congrès à Washington, selon lequel “l’OTAN se battra avec la Russie” si l’Ukraine est vaincue, est la manifestation d’une situation difficile à laquelle l’administration Biden est confrontée après avoir conduit l’Europe au bord d’une défaite abyssale en Ukraine, engendrant de graves incertitudes quant à son redressement économique et à sa désindustrialisation en raison de la retombée des sanctions contre la Russie.

En clair, Austin voulait dire que si l’Ukraine perd, l’OTAN devra s’opposer à la Russie, faute de quoi la crédibilité future du système d’alliance occidental sera menacée. C’est un appel à l’Europe pour qu’elle se mobilise en vue d’une guerre continentale.

Ce que le président français Emmanuel Macron a déclaré plus tôt la semaine dernière, lundi, était également une articulation de ce même état d’esprit, lorsqu’il a provoqué une tempête en laissant entendre que l’envoi de troupes au sol pour aider Kiev était une possibilité.

Pour citer Macron, “Il n’y a pas de consensus aujourd’hui pour envoyer officiellement des troupes au sol mais […] rien n’est exclu. Nous ferons tout ce qu’il faut pour que la Russie ne puisse pas gagner cette guerre. La défaite de la Russie est indispensable à la sécurité et à la stabilité de l’Europe.”

Macron s’exprimait après un sommet de 20 pays européens à Paris, au cours duquel un “document à diffusion restreinte” avait laissé entendre “qu’un certain nombre d’États membres de l’OTAN et de l’UE envisageaient d’envoyer des troupes en Ukraine sur une base bilatérale“, selon le premier ministre slovaque, Robert Fico.

Fico a déclaré que le document “fait froid dans le dos”, car il laisse entendre qu'”un certain nombre d’États membres de l’OTAN et de l’UE envisagent d’envoyer des troupes en Ukraine sur une base bilatérale“.

La révélation de Fico ne devrait pas surprendre Moscou, qui vient de rendre publique la transcription d’une conversation confidentielle entre deux généraux allemands, le 19 février dernier, évoquant le scénario d’une attaque potentielle du pont de Crimée avec des missiles Taurus et un éventuel déploiement de combat de Berlin en Ukraine, malgré tous les démentis publics du chancelier Olaf Scholz.

Le ministre russe des affaires étrangères, Sergey Lavrov, a qualifié la transcription de “révélation fracassante“. Il est intéressant de noter que la transcription révèle que des militaires américains et britanniques sont déjà déployés en Ukraine – ce que Moscou prétend depuis des mois – ainsi que d’autres détails.

C’est l’heure de vérité pour la Russie. Après avoir appris à vivre avec l’augmentation constante de l’armement occidental fourni à l’Ukraine, qui comprend désormais des missiles Patriot et des avions de chasse F-16, après avoir signalé en vain que toute attaque contre la Crimée ou contre le territoire russe serait considérée comme une ligne rouge, après avoir évité avec prudence la participation des États-Unis et du Royaume-Uni à des opérations visant à ramener la guerre sur le territoire russe, la déclaration belliqueuse de Macron la semaine dernière a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase pour le Kremlin. Elle envisage le déploiement de troupes occidentales pour combattre et tuer des soldats russes et conquérir des territoires au nom de Kiev.

Lors du discours de jeudi, qui était presque entièrement consacré à une feuille de route extrêmement ambitieuse et tournée vers l’avenir pour traiter les questions sociales et économiques dans le cadre de la nouvelle normalité à laquelle la Russie est parvenue malgré les sanctions occidentales, Poutine a lancé un avertissement à l’ensemble de l’Occident en mettant l’arme nucléaire sur la table.

Poutine a souligné que tout (nouveau) manquement aux règles de base non écrites serait inacceptable : Si les États-Unis et leurs alliés de l’OTAN fournissent une assistance militaire à l’Ukraine mais n’attaquent pas le sol russe et ne s’engagent pas directement dans des combats, la Russie se limitera à utiliser des armes conventionnelles.

L’essentiel des remarques de Poutine réside dans son refus d’accepter un destin pour la Russie arrangé par l’Occident. Le raisonnement sous-jacent n’est pas difficile à comprendre. En clair, la Russie ne permettra aucune tentative de la part des États-Unis et de leurs alliés de remodeler la situation sur le terrain en faisant intervenir sur les lignes de front du personnel militaire de l’OTAN soutenu par un armement de pointe et des capacités satellitaires.

Poutine a fermement placé la balle dans le camp occidental pour décider si l’OTAN prendra le risque d’une confrontation nucléaire, ce qui n’est évidemment pas le choix de la Russie.

Le contexte dans lequel tout cela se déroule a été décrit de façon pittoresque par le dirigeant d’un pays de l’OTAN, le premier ministre hongrois Viktor Orban, qui s’est adressé à un forum de diplomates de haut niveau à Antalya, sur la Riviera turque, le week-end dernier, en soulignant que “les Européens, ainsi que les Ukrainiens, sont en train de perdre la guerre et n’ont aucune idée de la façon de sortir de cette situation“.

Orban a déclaré : “Nous, Européens, sommes maintenant dans une position difficile“, ajoutant que les pays européens ont pris le conflit en Ukraine “comme leur propre guerre” et réalisent tardivement que le temps n’est pas du côté de l’Ukraine. « Le temps est du côté de la Russie. C’est pourquoi il est nécessaire de cesser immédiatement les hostilités ».

Selon lui, « si vous pensez que c’est votre guerre, mais que l’ennemi est plus fort que vous et qu’il a des avantages sur le champ de bataille, dans ce cas, vous êtes dans le camp des perdants et il ne sera pas facile de trouver une issue à cette situation. Aujourd’hui, nous, Européens, avec les Ukrainiens, sommes en train de perdre la guerre et n’avons aucune idée de la manière de sortir de cette situation, de ce conflit. C’est un problème très grave ».

C’est le nœud du problème. Dans ces circonstances, il serait catastrophique que l’opinion publique  et les dirigeants occidentaux ne saisissent pas toute la portée de l’avertissement brutal de Poutine, selon lequel Moscou pense ce qu’elle dit, à savoir qu’elle considérera tout déploiement de combat occidental en Ukraine par les pays de l’OTAN comme un acte de guerre.

Certes, si la Russie est confrontée au risque d’une défaite militaire en Ukraine face aux forces de l’OTAN en déploiement de combat et que les régions du Donbass et de la Novorossiya risquent d’être à nouveau soumises, cela menacerait la stabilité et l’intégrité de l’État russe – et remettrait en question la légitimité des dirigeants du Kremlin eux-mêmes – et la question de l’utilisation des armes nucléaires deviendrait alors plus ouverte.

Pour enfoncer le clou, Poutine a passé en revue l’inventaire russe qui étaye la supériorité nucléaire de la Russie aujourd’hui, supériorité que les États-Unis ne peuvent en aucun cas égaler. Il a en outre déclassifié certaines informations top secrètes : « Les efforts visant à développer plusieurs autres nouveaux systèmes d’armes se poursuivent, et nous attendons d’en savoir encore plus sur les réalisations de nos chercheurs et de nos fabricants d’armes ».

M.K. Bhadrakumar

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.

ALERTE : Des officiers généraux se rebellent contre la guerre de Macron en Ukraine

Source : Le Courrier des Stratèges - par Eric Verhaeghe - Le 06/03/2024.

ALERTE : des officiers généraux se rebellent contre la guerre de Macron en Ukraine

Alors que Macron vient de répéter dans la presse tchèque son intention d’envoyer des troupes de l’OTAN pour affronter directement la Russie, des officiers généraux français, rassemblés dans le “Cercle de réflexion interarmées”, sauvent l’honneur. Ils lancent un appel ouvert au cessez-le-feu en Ukraine, que nous reproduisons intégralement. Manifestement, les positions extrémistes de Macron (évoquées par ailleurs aujourd’hui par Jacques Myard) sont en train de fracturer l’armée.

Les propos sont clairs : Des officiers généraux ne cachent plus, désormais, leur hostilité à la politique guerrière de Macron. Dans la pratique, l’appel à l’intervention en Ukraine relève de la folie militaire et de la course à la destruction.

Ne manquez pas notre interview ce jour de Jacques Myard sur le même sujet. (Ci-dessous)

Myard : “Macron a perdu les pédales sur la guerre en Ukraine”

 

source : Le Courrier des Stratèges - Par Eric Verhaeghe - Le 06/03/2024.

Myard : “Macron a perdu les pédales sur la guerre en Ukraine”

Dans la presse tchèque, Macron a confirmé son intention d’envoyer des troupes en Ukraine pour affronter les armées de Poutine. Cette stratégie, qui constitue une porte ouverte à l’affrontement nucléaire, n’a pas été discutée au Parlement. Jacques Myard, maire de Maisons-Laffitte, et ancien député LR, excellent connaisseur des affaires de défense, revient pour nous sur cette information et appelle à réagir contre les dérives du Président, qui nous mène au gouffre.

Comme l’affirme Jacques Myard, les positions d’Emmanuel Macron représentent aujourd’hui un danger certain vis-à-vis de l’équilibre européen et mondial :

  • L’armée française n’est pas en position de livrer une guerre conventionnelle de haute intensité victorieuse en Ukraine contre la Russie
  • La menace d’une invasion russe en Europe de l’ouest est farfelue et mise en avant pour justifier une intervention de l’OTAN en Russie
  • Le risque de déflagration nucléaire est important, et ne cesse d’augmenter

Macron s’en va-t-en guerre, mironton, mirontaine…

Source : RzO international - Le 10/03/2024

par Olivier CHAMBRIN

Les récentes déclarations «dont chaque mot est pesé, mesuré et assumé» du chef de l’État français, puis de ses ministres, évoquant un déploiement militaire de troupes au sol en Ukraine, ont initié de nombreux commentaires. Sans être ni psychiatre, ni responsable politique, et en s’interdisant toute position contraire aux intérêts de la France, il paraît cependant utile de proposer quelques réflexions sur le sujet, avant les clarifications et orientations qui seront faites devant les chefs de partis et le Parlement français.

A splendid little war1

Alors que les thuriféraires du régime français ont vanté «l’ambiguïté stratégique» qui résulterait de cette proposition, certains (notamment des opposants intérieurs) ont qualifié les propos présidentiels «d’erreur servant les intérêts de Poutine» ; les homologues internationaux du chef de l’État rendant publics des commentaires moins tranchés mais réfutant l’hypothèse, et le Kremlin prenant acte en rappelant les conséquences d’une cobelligérance officialisée.

À l’analyse, la tenue de ces propos semble pouvoir s’expliquer par différents motifs, éventuellement cumulés : On ne peut totalement écarter des explications psychanalytiques (narcissisme compensatoire, tendance avérée à la provocation et à la recherche de «buzz», sentiment de rivalité personnelle à l’encontre du président russe), ni un dessein tactique à l’occasion des élections européennes (par une stratégie de la peur comparable à celle suivie relativement au COVID en 2020), dans une volonté stratégique de promotion de l’européanisme (en valorisant l’UE comme unique sauvegarde contre la pseudo menace Russe). Tous ces mobiles sont compatibles, en une probable recherche d’un leadesrship européen avec l’onction de Washington.

Il parait envisageable que, loin d’être une erreur, cette menace ait été effectivement mûrement calculée et intégrée dans la stratégie globale occidentale définie Outre-Atlantique.

En effet, le conflit en Ukraine a essentiellement servi les intérêts étatsuniens :

  • en dissociant durablement le bloc eurasiatique (recréation d’un rideau de fer, inversant le glacis imposé aux démocraties populaires par l’URSS après 1945),
  • en sapant l’économie européenne et neutralisant la rivalité économique de l’Allemagne,
  • en imposant l’hégémonie stratégique et politique étatsunienne via l’OTAN élargi,
  • en relançant le complexe militaro-industriel yankee.

L’objectif affiché était d’obtenir ce découplage en défaveur de Moscou, de discréditer la politique internationale hostile à l’hegemon (ce qui semble moins réussi), de saper économiquement la Fédération de Russie au terme de sanctions financières et d’une guerre industrielle d’attrition (ce qui semble également discutable en l’état).

Le désengagement apparent des USA ne remet pas en cause leur leadership, mais permet d’épuiser davantage encore les États de l’UE, devenus fournisseurs de fonds et de matériels et qui semblent rivaliser pour devenir le vassal préférentiel de Washington.

Dans ce cadre, le maintien du conflit apparaît nécessaire. Actuellement, la Russie a démontré une capacité de passer en économie de guerre et de mener une guerre industrielle de haute intensité sans remettre en cause ses objectifs de développement interne, ni sa politique internationale. L’Occident collectif a fait montre de faiblesses insoupçonnées à cet égard et il lui faut du temps pour relancer la machine de guerre (pour les USA) et rebâtir des instruments militaires performants (pour les États de l’UE). Différentes options ont été explorées pour parvenir à ces résultats : Perfuser l’armée de Kiev en moyens, doctrine, commandement et renseignement ; la main d’œuvre, malgré les pertes, reste hélas la plus grande richesse que l’Ukraine puisse offrir ; elle est encore suffisante pour continuer les combats, même au prix de retraits territoriaux et de la mobilisation des forces vives dont les femmes.

C’est l’option que semble suivre le nouveau CEM Oleksander Sirsky2, catastrophiquement favorable à tenir sans esprit de recul à Artyemovsk/Bakhmut, malheureux à Lyssitchansk, mais auréolé de succès autour de Kharkov en 2022. Son surnom de «boucher» évoque plutôt bien sa tendance à accepter les pertes et à tenir les positions. Or, une stratégie défensive consomme moins de ressources, est plus facile à exécuter par des troupes de qualité déclinante, est relativement aisée à mettre en oeuvre en étant adossé à des alliés à l’Ouest et en s’appuyant sur des moles urbains (Nord, Est et Centre). En revanche elle est peu «vendeuse» ; ce n’est pas très gênant en interne puisque le régime de Kiev dispose des outils de coercition nécessaire (les élections étant même remises sine die) mais davantage vis-à-vis des alliés dont les populations se lassent. Une intervention directe de ces derniers trouverait alors son sens.

Dans cette optique, on remarquera que les propos du président français font écho à ceux, depuis un mois et demi, de responsables britanniques, Allemands, Polonais, Danois, Suédois, Finlandais, de la Commission européenne, du Pentagone et de l’OTAN, qui tous ont évoqué sous un délai variable la nécessité de se préparer à une guerre avec la Russie. Les dénégations actuelles ne signifient pas grand-chose, pas davantage que les différentes «lignes rouges» qui ont été successivement violées, sur la fourniture d’équipements non létaux, puis d’armes de défense, puis d’artillerie à longue portée, puis de chars de combat, puis d’aéronefs de combat. L’énoncé du traité signé par Kiev et Paris (et Berlin) parait un pas significatif vers la cobelligérance et l’engagement (pour dix années) à assister Kiev dans sa guerre contre Moscou. Peu après les déclarations françaises, Londres évoquait d’ailleurs l’envoi possible de deux unités britanniques (volume inconnu) en Ukraine, et le Canada d’engager des troupes «non combattantes». Dans ce schéma, les propos de Emmanuel Macron peuvent aussi bien tenir de «coups de sonde» de l’opinion, que ressortir de son conditionnement préparatoire, ou les deux.

Le secret de Polichinelle

Dans les faits, la présence d’Occidentaux en Ukraine est avérée ; elle était connue sinon reconnue. Elle explique en particulier les frappes réussies sur les bâtiments de surface de la flotte de la mer Noire. Servants de matériels sophistiqués comme les complexes de missiles anti-aérien, opérateurs ISR, myriades de techniciens au sol nécessaires au maintien en condition et à la conversion au standard OTAN des moyens techniques, et même opérateurs spécialisés dans l’infiltration, le sabotage et l’assassinat, sont identifiés et parfois localisés3. Leur statut varie, de volontaires (mercenaires pour Moscou), à assistants techniques, retraités ou en disponibilité, contractuels et pour certains opérationnels clandestins4.

Caricature affichée sur les arrêts de bus devant l’ambassade de France à Moscou: «Garçon, vite! Les léopards sont déjà cramés!»

Ce «secret» largement éventé a cependant son intérêt. Il évite une confrontation ouverte et directe. Cela est confirmé par les échanges entre généraux de la Bundeswehr rendus publics, à propos de l’engagement allemand pour détruire le pont de Crimée et organiser l’envoi de missiles Taurus. On peut se demander si cette «fuite» est le fruit d’un excellent espionnage russe, ou si l’Allemagne l’a organisée elle-même, pour empêcher une escalade et se dédouaner par exemple5. En effet, si des troupes sont d’ores et déjà projetées dans le cadre de la stratégie périphérique, au Nord (fermeture du lac otanien qu’est devenue la mer Baltique, manœuvres actuelles de l’OTAN en Scandinavie et Pologne6), sur le flanc Sud (positionnement d’éléments mécanisés français en Roumanie7, vols d’aéronefs en mer Noire) et sur le flanc Sud-Est (collaboration avec l’Arménie, qui dénonce ses accords OTSC avec Moscou, prospective politico-économique au Kazakhstan), cela reste du domaine de la gesticulation et ne met pas en cause des intérêts fondamentaux russes8. En revanche, un déploiement en Ukraine (la politique de «boot on the ground») modifierait très dangereusement cette situation.

Jusque lors, la stratégie otanienne a été de fournir des moyens accrus dans le cadre d’une escalade contrôlée, sans que les objectifs de la SVO n’aient été modifiés en contrepartie. Après une phase statique qui semblait permettre de privilégier une solution dite «à la coréenne» en figeant les positions respectives, l’offensive de Kiev était censée permettre de revenir aux frontières de 1994. L’échec de cette offensive et la montée en puissance des forces russes conduisent à une stratégie compensatoire, en amplifiant les actions terroristes sur le territoire même de la Fédération. La fourniture de missiles a accru le rayon de nuisance, ce qui explique la réticence allemande à fournir des Taurus en complément des SCALP français/Storm Shadow britanniques. La création d’une nouvelle flotte aérienne de F-16 permettra de disposer de vecteurs de missiles de croisière complétant cette bulle d’effectivité, très en amont du front. Cette stratégie complète l’action de déstabilisation et de radicalisation des diasporas et de l’opposition intérieure en Russie (avec une tentative de capitaliser sur la mort de Navalny en cristallisant les Liberalnyi restant en Russie) en marge des élections présidentielles, pour réactiver des fissures religieuses, ethniques et sociales.

Parallèlement, les actions récentes donnent l’impression d’une volonté de «vider le ciel» pour les F-16, en liquidant la flotte réduite d’AWACS K-50U russes (8 en service pour 50 alignés par l’OTAN) ; cela aurait aussi pour effet de réduire l’efficacité des VKS, qui avec la capacité de tir des bombes guidées FAB ont permis d’écraser la ligne de fortification kiévienne à Avdievka et le saillant de Robotino. Les actions en mer Noire visent évidemment à neutraliser la flotte russe, ce qui est presque obtenu, et à faciliter la destruction du pont de Kertch, objectif symbolique majeur. Mais si on ajoute ces constats à l’évocation d’un envoi de navires britanniques à Odessa, se dessine la perspective d’un plan de grande ampleur, visant à contrecarrer l’avancée des forces russes sur le littoral et le poumon maritime de Kiev, tout en fragilisant la Transnistrie et en consolidant la ligne d’arrêt sur la rive Ouest du Dniepr (opération ratée par la Wehrmacht en 1944). Pour cela, deux postulats sont actuellement non réunis. En premier lieu, l’ouverture des détroits par Ankara9 et en second lieu l’acceptation d’un affrontement direct en mer. Car il est difficile d’en faire davantage de manière clandestine. Les forces otaniennes assurent déjà la formation, le maintien en condition, voire l’intervention pointue et le conseil direct10. Les missions secondaires évoquées publiquement (formation, surveillance des frontières, défense anti-aérienne des bases citées par le premier ministre français) sont déjà confiées à du personnel territorial ou policier de Kiev.

Paris, combien de divisions ?

La France, voire les États-membres de l’UE et de l’OTAN sont-ils en mesure de déployer davantage qu’un rideau dissuasif testant la volonté russe ?

En l’état, la capacité livraison d’armements issus des stocks, surplus et rachetés à l’étranger, semble épuisée ; la reconstruction d’un complexe militaro-industriel hors USA, capable d’alimenter une production militaire sera à la fois chronophage et très couteuses pour des économies déjà mises à mal et des États en rivalité économique11. Rééquiper à la fois les forces de Kiev et les différentes armées nationales sera également fort complexe. La supposée supériorité technologique occidentale ne paraît pas en mesure de compenser la faiblesse quantitative, d’autant que la domination qualitative est devenue discutable face aux développements russes.

Les capacités de déploiement hors USA bénéficient d’armées scandinaves performantes, capables de défendre leur territoire et d’interdire les côtes et la mer Baltique. La position turque conserve une ambiguïté qui rend son déploiement sur le flanc Sud de l’OTAN incertain. Dans les Balkans, la Grèce se défie d’Ankara, la Bulgarie a une opinion hostile et une armée réduite, l’Albanie est obsolète au regard des standards, la Roumanie également. Les États ex yougoslaves se regardent en chiens de faïence et mobilisent des armées réduites. Ces pays offrent surtout la disposition de bases importantes. La Pologne se veut le nouveau moteur militaire de l’Europe, mais son rééquipement n’est pas réalisé et les perspectives financières pourraient le compromettre. Le pays offre une excellente base contre la Biélorussie et la Russie et dispose de troupes non négligeables. Les États baltes ont une capacité de nuisance certaine mais ne peuvent numériquement tenir une position stratégique même pour étouffer Kaliningrad. Le Royaume Uni se remet difficilement de ses engagements en Irak et Afghanistan et son armée de Terre, de qualité, manque de moyens et de capacité de recrutement ; même l’emblématique Royal Navy connaît des difficultés importantes. Malgré sa puissance économique mise à mal depuis 2022, l’Allemagne aligne une Bundeswehr déclassée et cumulant les faiblesses logistiques et de recrutement. L’Espagne et surtout l’Italie disposent de forces terrestres convaincantes mais ne semblent pas très désireuses de les déployer. Danemark et Pays Bas peuvent alimenter en moyens de pointe mais n’ont pas de masse critique, ce qui est également le cas de la Belgique, de la Tchéquie. La Slovaquie et la Hongrie ont des positions anti-guerres, claires.

La France a-t-elle donc les moyens de ses ambitions ?

Selon la typologie des classements, elle est considérée comme la deuxième armée en Europe (après l’armée russe)., parfois la quatrième (hors nucléaire). On peut toutefois déplorer que l’armée française définie pour 2030 corresponde aux besoins de 2015 ; sa capacité de projection si elle permet un déploiement rapide, pâtit de moyens limités. Si la loi de programmation militaire 2024-2030 tente de répondre aux nouveaux impératifs mis en évidence en Ukraine, l’effet d’inertie rend improbable un véritable sursaut capacitaire. Conçue à côté de la force de frappe nucléaire comme une armée échantillonnaire («modèle d’armée complet»), adaptée au format bataillonnaire intégré de l’OTAN, l’armée française a excellé dans la guerre asymétrique (sans gagner, plus par limitation politique que technique). Toutefois, sans masse ni moyens de durée, elle dispose d’unités d’infanterie légères de qualité mais d’effectifs très réduits. Lancée vers le Cyber, le Renseignement, découvrant le drone à large échelle, elle souffre d’un déficit en moyens classiques, chars, artillerie, moyens d’appuis. Les choix pour les véhicules de nouvelle génération ne semblent pas bien adaptés à la haute intensité ni au terrain ukrainien et les moyens sophistiquées (chars de combat, hélicoptères de l’ALAT) montrent un taux de disponibilité plutôt bas. La capacité industrielle indispensable pour supporter les forces fait actuellement défaut. L’aviation aligne des pilotes et des aéronefs très performants, supérieurs aux appareils soviétiques de Kiev et aux F-16, et peut-être même à ceux de la VKS russe. Mais l’arme aérienne, si elle permet d’envisager une action sur les forces adverses et ses bases, n’offre pas la maitrise du terrain et connaît la vulnérabilité de ses propres bases, si la fiction du non-alignement ne protège plus celles-ci à l’Ouest. Des données détaillées sont disponibles en source ouverte pour qui le souhaite, mais on peut résumer la capacité militaire française ainsi :

  • 200 chars Leclerc rénovés (c’est un objectif le nombre disponible n’est pas rendu public),
  • Un objectif de nouveaux véhicules du programme Scorpion (900 VBMR Griffon et 150 EBRC Jaguar, 450 blindés-multi-rôles léger VBMR-L) en cours de livraison,
  • Une cible de 110 canons de 155mm Caesar (certes précis et furtifs mais à l’usure inadaptée à la guerre de haute intensité d’après les RETEX de Kiev),
  •  80 hélicoptères de combat EC665 Tigre, 130 hélicoptères de manœuvre EC725 Caracal (de disponibilité opérationnelle relativement médiocre).
  • 217 avions de combat Rafale et Mirage 2000-D, Mirage 2000 C et -5, 4 systèmes de détection et de commandement aéroportés (AWACS), 14 avions ravitailleurs (MRTT), 50 avions de transport (CASA CN-235, C-130 Hercules et Airbus A400M Atlas).
  • 4 SNLE de classe Le Triomphant, 3 SNA de classe Rubis, 2 SNA de classe Suffren, un Groupe aéronaval, 2 frégates de défense aérienne de classe Horizon et 8 frégates multimissions de classe Aquitaine (équivalent OTAN destroyers), 5 frégates légères furtives de classe La Fayette (équivalent OTAN frigates), 6 frégates de surveillance de classe Floréal, renforcés par des bâtiments de patrouille, de lutte contre les mines, de soutien logistique et de commandement et amphibie. Une belle marine mais écartelée dans le monde entier et disposant de peu de bases navales militaires en Métropole (Brest, Cherbourg et Toulon).

Cette force est complète mais assure des missions en rapport avec le considérable domaine maritime français et les projections à l’international. La totalité des moyens déjà amputés par ces missions ne pourrait évidemment être transférés en Ukraine. En se gardant des hypothèses trop incertaines, il semble que les moyens maritimes de surface seraient exposés à un sort comparable à celui de la flotte russe, en mer Noire mais peut-être même en mer Méditerranée. L’armée de l’Air et de l’espace serait vraisemblablement capable d’assurer en partie la supériorité aérienne et de porter des coups importants dans le cadre de l’appui au sol ou des frappes à longue distance, mais serait tributaire des bases et confrontée à des bulles redondantes de défense antiaérienne d’une ampleur qu’elle n’a jamais connue. Les troupes de l’Armée de Terre montreraient vraisemblablement le courage et le professionnalisme habituels mais manqueraient totalement de masse et de capacités d’appui pour faire face à un «Verdun moderne»12. En résumé on peut affirmer sans trop prendre de risque que l’armée française déployée pour être davantage qu’une forme de «casques bleus» serait capable de frapper fort, mais pas longtemps (d’autant qu’il n’y a aucune réserve pour l’exploitation). Evidemment, les modalités de déploiement, les partenariats et le support logistique (il y a actuellement moins d’une semaine de capacité de feu) sont des facteurs non connus et qui influeraient fortement sur les performances de la force engagée.

Sur un théâtre qui concentre 33 équivalents Divisions ukrainiennes et 50 équivalents divisions russes, ce déploiement de l’armée française paraît peu crédible, mais dangereux.

L’Unconditionnal surrender

La stratégie militaire est définie par une volonté politique qui est d’obtenir la défaite de la Russie, laquelle a été affirmée et réitérée par le président français, le secrétaire général de l’OTAN et des responsables de l’UE. Elle n’est pas sans rappeler la position des Alliés (dont l’URSS) à l’encontre des puissances de l’Axe de 1945. Cela pose problème puisque cela semble exclure toute voie négociée13 et surtout parce que ce but de guerre met clairement en cause les intérêts fondamentaux de la Fédération de Russie. Tout comme la dissuasion française, la doctrine russe permet en effet l’engagement de la force nucléaire dans ce dernier cas. Le seuil d’engagement russe (la fameuse ambiguïté stratégique) a été déclaré par le Pentagone comme «plus bas» qu’envisagé initialement par l’OTAN14. Lorsque le président russe évoque le fait, cela est considéré par la presse française comme une menace, alors qu’il s’agit plutôt d’un avertissement sur des modalités de réponse. Le calcul que semble faire le président français (et nous pensons qu’il s’intègre dans une réflexion globale, probablement au niveau de Washington) est que la présence officielle de troupes OTAN, a fortiori françaises, dissuadera forcément une attaque russe, par le risque d’enclenchement de l’article 5 de la Charte et/ou de riposte nucléaire française.

Une destruction mutuelle assurée ?

Ce raisonnement semble présenter des failles. En premier lieu, la dissuasion doit être crédible. Peut-on vraiment considérer que la destruction d’un corps expéditionnaire à l’étranger correspond aux critères de défense des intérêts vitaux de la France, justifiant un feu nucléaire qui engendrera à son tour une riposte de plus grande ampleur ?

L’emploi de l’ultima ratio nucléaire était lié à celui de sanctuarisation du territoire national. Les forces conventionnelles étaient destinées à s’opposer le temps nécessaire à activer la force nucléaire et à obtenir le renoncement d’un ennemi placé devant un dilemme stratégique de destruction mutuelle (MAD, mutual assured destruction, doctrine forgée dans les années 70, ce qui avait conduit à des stratégies périphériques, mais aussi à des accords, d’ailleurs tous dénoncés par les USA puis la Russie dans les années 2000).

Les missiles M51 des quatre SNLE français sont en effet capables, sinon d’annihiler, du moins de causer des pertes majeures à une Russie qui concentre la majorité de ses habitants dans un nombre relativement réduit de métropoles. Mais, outre l’aspect éthique (de la part d’une UE et d’une France qui se refusent à employer des moyens de force pour contrer une invasion migratoire et qui ne cessent de mettre en avant leur conception des Droits de l’Homme et de l’Humanisme) de frappes anticité15 théoriquement rejetées, la riposte étant, elle, en mesure d’effacer la France de la surface de la Terre, ce recours ultime est-il justifiable hors sanctuaire national ? Ce dilemme ne concerne que la France en Europe, puisque l’autre unique puissance dotée, le Royaume-Uni, ne peut employer ses propres SNLE sans l’aval de Washington. Si on peut imaginer que les plans otaniens sont limités à une intervention conventionnelle, l’ambiguïté stratégique sert justement à créer le doute dans l’esprit de l’adversaire. Or, en cas de menace majeure de cet ordre, il semble bien que la riposte russe envisagée risquerait d’être une frappe préalable.

Les autres États membres de l’OTAN feraient-ils bloc face à ce risque avéré ? Hormis les russophobes rabiques des Pays baltes, de Finlande et de Pologne (qui n’ont pas de moyens stratégiques) cela semble incertain, quoi que prévoie la charte de l’Organisation de l’Atlantique Nord (ce ne serait pas la première fois qu’un traité deviendrait un «chiffon de papier»16. La position de Berlin à cet égard semble assez révélatrice. Quant à celle du suzerain, l’Histoire est assez riche en duplicité et cynisme stratégique pour penser qu’après avoir sacrifié un pion et obtenu un rabaissement considérable et irréversible de la puissance russe, il ne serait pas jugé opportun d’encourir une frappe en second par des missiles hypersoniques ou des SNLE conservés après l’attaque française. Les déclarations de l’administration Biden sur l’envoi -ou plutôt le refus d’y procéder- de Boys en Ukraine semble corroborer un refus du duel nucléaire, bien avisé17. 0n peut même imaginer que les autres membres de l’OTAN seraient soulagés et féliciteraient Washington pour sa retenue et sa sagesse en la matière. Ne conjecturons pas davantage et rappelons que la France a démantelé sa capacité tactique (Pluton puis Hades) ce qui signifie que la «riposte graduée» n’existe plus depuis trente ans, conduisant Paris à ne pouvoir jouer qu’un va-tout.

Laissant de côté le cas français, l’analyse n’est guère plus rassurante. Certains observateurs russes prophétisent la remise d’engins nucléaires tactiques à Kiev18 dans le cadre de la montée aux extrêmes qui accompagne les échecs terrestres. Il semble que le sujet soit un souci du président Poutine. Ce dernier doit, contrairement à ce que diffusent les médias occidentaux, compter avec une opposition qui le juge «trop mou», trop conciliant et prêt à négocier19[19]. Vladimir Vladimirovitch Poutine, chef suprême des armées, dispose de moyens intermédiaires, la Russie ayant conservé les armes de théâtre ou «tactiques». Mais il y a en réalité peu d’options rationnelles d’emploi en Ukraine même :

  • La Russie a manifesté une retenue certaine (bien que contestée à l’Ouest) dans ses frappes sur les cités considérées comme des villes russes, ne réduisant en gravats que les Festungen de Kiev (Marioupol, Soledar, Artyemovsk/Bakhmut, Avdievka…). Une stratégie anticité créerait un risque majeur pour l’attaquant lui-même.
  • Les forces de Kiev sont conduites à une stratégie de desserrement du fait de la menace de l’aviation et des drones et présentent donc peu de concentrations susceptibles d’être traitées à l’atome.
  • Les centres de production militaire ont déjà été détruits.
  • Les sites industriels et énergétiques sont trop enclavées dans les villes.

Il apparaît donc que les meilleures cibles seraient les bases militaires et logistiques en amont du Boug, c’est-à-dire les moyens concentrés dans les pays de l’OTAN frontaliers de l’Ukraine. Cette perspective extraordinairement dangereuse a été écartée jusque lors grâce au paravent de la non-intervention directe, au point que même les vols de drones et d’appareils de l’OTAN qui ont permis de couler des bâtiments russes n’ont pas fait véritablement l’objet de mesures de représailles. De même, les voies maritimes à partir d’Odessa pour exporter du blé et importer du matériel de guerre n’ont pas été ciblées par les SNA de la Flotte de la mer Noire.

La seconde option d’emploi d’un armement nucléaire «tactique» serait justement de poser un ultime avertissement démontrant que la menace n’est pas un bluff. Dans ce cadre, peu importe finalement la cible, l’effet recherché n’étant plus tactique mais stratégique.

Briser ce tabou a été une décision, probablement «réfléchie et pesée», mais qui ouvre la boîte de Pandore de manière réellement très inquiétante.

source : Stratpol

Général Coustou : «L’ennemi n’est pas la Russie, l’ennemi c’est Macron»

Source : RzO International - Le 09/03/2024.

par Médias-Presse-Info

Le général André Coustou était l’invité d’André Bercoff chez Sud Radio. Un entretien choc au cours duquel le général déclare que la Russie n’est pas notre ennemi, que c’est Emmanuel Macron qui est l’ennemi de la France.

Au passage, il propose à Macron de montrer l’exemple et de partir avec ses ministres se battre en Ukraine, plutôt que de tenir des propos va-t-en-guerre.

Macron voulait que l’Armée soit prête à tirer sur les Gilets jaunes

Dans la dernière partie de l’entretien, le général Coustou affirme que, lors du développement des manifestations des Gilets jaunes, Emmanuel Macron avait demandé que l’Armée soit appelée pour protéger l’Élysée et se tienne prête à tirer sur les Gilets jaunes, ce que l’état-major a refusé.

Et le général Coustou de qualifier Macron de tyran au regard de la définition du dictionnaire.

Le général Coustou menacé de mort après ses propos sur Macron

par Pierre-Alain Depauw

Après quelques déclarations fracassantes sur Emmanuel Macron à l’antenne de Sud Radio, le général Coustou fait l’objet de menaces de mort.

Il y a quelques jours, le général Coustou déclarait que l’ennemi de la France n’était pas la Russie mais Emmanuel Macron. Le général Coustou affirmait également que Emmanuel Macron avait demandé à l’armée de se préparer à tirer sur les Gilets jaunes, ce que l’armée avait refusé. Depuis, le général Coustou a été averti qu’il risquait de lui arriver un «accident» s’il continuait à s’exprimer publiquement de la sorte. Le général Coustou a donc tenu à préciser, face caméra, qu’il n’avait aucune intention de se suicider et que son bilan santé est très bon.

source : Médias-Presse-Info

Macron place la France et l’Europe en situation de risque maximal

Source : Le Courrier des Stratèges - par Jean Goychman - Le 11/03/2024.

Cette paix pour l’Ukraine et l’Europe qu’il faut négocier maintenant, par Michel Pinton

Changement de ton dans la guerre d’Ukraine. En deux ans, Emmanuel Macron est passé, vis-à-vis de la Russie,  de la position prudente qui sied aux circonstances à celle du jusqu’au-boutisme que plus rien n’arrêtera. Nombreux sont ceux qui, comme moi, s’interrogent sur cette évolution. La France, comme la Russie, sont des puissances nucléaires. Kennedy en son temps, et plus récemment Poutine, ont déclaré « qu’il ne pouvait y avoir de vainqueur dans une guerre nucléaire ».

Chaque puissance nucléaire possède sa doctrine d’emploi, et même si elles sont différentes, elles ont toutes un point commun : leurs intérêts vitaux doivent être menacés. De cette notion, volontairement floue, de Gaulle avait donné une image plus précise.

Dès son retour aux affaires, m’avait confié Pierre Clostermann, il avait réuni une trentaine de personnes, civiles et militaires, et leur avait montré une carte de l’Est de l’Europe sur laquelle 12 points rouges avaient été mis. Il a expliqué à son auditoire que ces points figuraient les 12 villes d’URSS par lesquelles devaient transiter 90 % des informations nécessaires pour la poursuite d’une éventuelle guerre et que cela constituait les 12 objectifs d’une riposte de la France en cas d’attaque nucléaire.

C’est ainsi qu’est née notre force de dissuasion.

Ce processus est purement défensif, et sa mise en œuvre ne peut-être qu’une riposte, mais tout éventuel assaillant doit savoir à quoi il s’expose.

Malheureusement, il possède une faille qui, bien que difficile à mettre en œuvre, doit néanmoins être mise en évidence : c’est ce qui est appelé « une attaque sous fausse bannière »

Lorsqu’on fait inconsidérément monter les tensions entre deux pays, les risques de voir un conflit armé augmentent. Les niveaux de sécurité, à l’inverse, diminuent.

Si les circonstances étaient favorables,  une provocation telle qu’une attaque sous fausse bannière organisée par  un pays ou une entité qui, elle, aurait tout intérêt à voir le conflit éclater aurait toutes les chances de succès, en raison d’une opinion publique soigneusement préparée par une campagne médiatique. Loin de moi l’idée qu’un tel évènement va se produire à coup sûr. On peut bien évidemment espérer que non et que la sagesse des hommes prévaudra.

Mais dans cette période  de  bouleversement mondial dans lequel se confrontent deux visions radicalement différentes de l’organisation de la planète, les tenants du monde « monopolaire » qui sont principalement les Occidentaux n’ont aucune envie de se voir supplantés par ceux qui entendent mettre en place un monde « multipolaire »

Or, le temps travaille plutôt pour ces derniers. Les BRICS, qui en sont l’incarnation, voient leur importance s’étendre dans le reste du monde et il est peu probable que les deux mondes coexistent durablement. Aujourd’hui la population de ce reste du monde représente plus de 80 % de la population mondiale. De plus les perspectives à moyen terme montrent que les élections américaines du mois de novembre prochain peuvent anéantir les espoirs des partisans du monde monopolaire en raison d’un éventuel retour à l’isolationnisme des États-Unis.

Toutes les conditions paraissent se réunir pour un possible embrasement et ce qui était au départ un conflit de frontières en la Russie et l’Ukraine risque d’évoluer, sous la pression des évènements et des intentions cachées, en un conflit généralisé. Et je ne cite que pour mémoire le conflit Israelo-Palestinien, autre source d’inquiétude.

La France, qui n’est pour rien dans cette situation, court aujourd’hui le risque de devoir y jouer un rôle majeur sans même que le peuple français ait été sollicité.

Soyons clairs; ce conflit entre la Russie et l’Ukraine est préparé depuis longtemps. Mais les paroles récentes d’Emmanuel Macron peuvent l’éclairer différemment.

Il est aujourd’hui patent que les fameux « accords de Minsk » ne devaient pas être mis en application, ce qui aurait probablement évité cette guerre. Ils ne devaient servir qu’à donner le pemps d’armer l’Ukraine contre la Russie. On comprend alors que l’Ukraine n’était pas le seul adversaire de la Russie, mais que l’OTAN se tenait derrière elle. Les déclarations du président Macron s’inscrivent dès lors dans le prolongement des opérations au cas où les forces armées de l’Ukraine ne seraient plus en mesure de continuer à se battre.

Rentrer, sous couvert de l’OTAN alors que les Etats-Unis semblent eux-mêmes en train de s’en désengager, dans un engagement frontal avec l’armée russe, semble à priori injustifiable. Faut-il envisager que les « néo-conservateurs » du Deep State soient à ce point inquiets sur leur propre sort pour qu’ils en arrivent à une telle extrémité ?

Les «boys» français vont-ils aller verser leur sang dans les riches plaines de l’Ukraine et faire couler le sang slave impur dans les sillons ?

Source : Jacques Henry - Le 17/03/2024.

par Jacques Henry

Contrairement aux jeunes freluquets au pouvoir en France et si ce ne sont pas des post-ados ils n’ont aucune culture et aucune expérience du monde réel, je fais partie d’une génération qui a connu la guerre, non pas en tant que soldat mais en auditeur du vieux poste TSF qui énumérait chaque soir le nombre de morts à Dien-Bien-Phu. C’était juste terrifiant.

Je suis curieux de connaître quelle sera la réaction du peuple français quand les smartphones montreront les cercueils entassés dans les couloirs des Invalides parce que la cour sera trop encombrée par d’autres cercueils pour rendre aux morts le dernier honneur de la République bafouée par un individu qui s’est pris pour Napoléon ou pire pour Hitler. A-t-il relu l’histoire pour tenir de tels propos guerriers ? Napoléon a laissé la France ruinée avec les caisses de l’État complètement vides. Aujourd’hui les caisses de la République sont vides, la dette globale de la France étant à peu près égale à trois fois un produit intérieur brut dont le calcul est discutable. Hitler a laissé une Allemagne en ruine, partagée entre les occupants, l’un d’entre eux, les USA, étant toujours présent après plus de 75 années d’occupation ! Un pays comme la France, lourdement endetté, ne peut plus imposer sa volonté, un pays comme l’Allemagne, soumis aux volontés de l’occupant (les USA) n’a plus de liberté non plus et quand l’Allemagne s’est rapprochée de la Russie pour être fournie en gaz bon marché, les Américains ont vu rouge.

Le président français reçoit les ordres de Washington et également de Wall Street et c’est le cas pour l’Italie, de l’Allemagne qui empruntent sur les marchés en raison de la ruine de leur économie et les velléités allemandes de domination de l’Europe sont maintenant éteintes pour longtemps depuis le crime qu’a été le dynamitage des gazoducs Russie-Allemagne par les Américains (ou les Anglais, on ne le saura jamais). Les pays otaniens serviles à en avoir la nausée se sont mis dans la tête que «la Russie ne peut pas gagner». La directive provient de Washington et des puissances financières américaines qui ont investi dans les riches terres agricoles ukrainiennes, telles que Vanguard et BlackRock.

On me taxera de pro-Poutine mais il faut être un peu lucide dans l’analyse des évènements d’Ukraine : Le Kremlin a agi en vertu de la Charte des Nations unies qui précise le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et l’appel à l’aide d’un autre pays lorsque leur vie est en danger comme ce fut le cas depuis 2014 pour les Oblasts de Donetsk et de Lougansk puis de la région de Marioupol, la Crimée ayant opté rapidement par référendum à être rattachée à la Fédération de Russie dès le lendemain des évènements de Maïdan. La légalité de l’intervention spéciale russe dans le Donbass ne peut donc pas être remise en question, il est donc inconvenant et stupide de déclarer que la Russie ne doit pas gagner puisqu’elle a prétendument agressé l’Ukraine.

Pour conclure cet article il semble opportun de rappeler que le gouvernement central de l’Espagne n’a pas respecté en 2012 la Charte des Nations unies en réprimant les velléités d’indépendance de la Catalogne. Combien y a-t-il d’indépendantistes croupissant toujours en prison ? La résolution 1514 (XV session de l’Assemblée générale) des Nations unies du 14 décembre 1960 est claire : tout peuple peut revendiquer son autonomie au sein d’une nation et définir les frontières de son nouveau territoire. L’ingérence humanitaire est définie ainsi (Wikipedia en français) : «Les défenseurs de l’ingérence humanitaire la justifient principalement au nom d’une morale de l’urgence mettant au-dessus des vicissitudes politiques les droits premiers des êtres humains à la vie. Elle puise son fondement dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948. Une ingérence n’est légitime que lorsqu’elle est motivée par une violation massive des droits de l’homme, et qu’elle est encadrée par une instance supranationale, typiquement le Conseil de sécurité des Nations unies». Répondant aux appels à l’aide des deux républiques autoproclamées mentionnées ci-dessous la Fédération de Russie a décidé d’une intervention armée conformément au principe d’ingérence humanitaire.

Il existe un contre-exemple récent : aucun pays occidental défendant les «valeurs démocratiques» n’a protesté au sujet du véritable génocide organisé par Israël à l’encontre des Gazaouis : c’est le fameux «deux poids-deux mesures» dont abusent les décideurs politiques occidentaux … selon la situation géopolitique du moment. Un lien parmi tant d’autres : Jacques Baud dresse un bilan objectif de l’«Opération spéciale russe» : 

 

source : Jacques Henry

Appel de 12 généraux et personnalités
 contre les menaces de guerre de Macron

Source : RzO International - Le 19/03/2024.

par Jacques Martinez

Si 8 généraux parmi 12 signataires, certes proches de la retraite, se permettent de déclarer au grand jour leur totale opposition à la position réitérée jeudi soir par le président de la République, combien y-a-t-il, dans notre pays, de dizaines de généraux ayant le même point de vue dont un nombre important de hauts gradés eux en activité et surtout, certains, à la tête de régiments les plus en pointe en cas de conflit, régiments essentiels à une guerre telle celle souhaitée par l’occupant élyséen !

Quand on pense que c’est ce président qui «commande» ces généraux alors qu’il n’a jamais enfilé d’uniforme, ni, ne serait-ce qu’une seule fois, défilé au pas et, encore moins, appris à tirer ne serait-ce que sur une cible… Et, en revanche, il est LE SEUL EN FRANCE à pouvoir, selon son seul pouvoir tout à fait légitime, lors peut-être d’une brusque lubie, à savoir, selon le Petit Robert, «une idée ou envie capricieuse et parfois saugrenue, déraisonnable», donc sans que le président ait toute sa raison en cette minute-là, oui, il est LE SEUL légalement à POUVOIR DÉCLENCHER UNE GUERRE NUCLÉAIRE !

C’est sous le titre : «ALERTE : des officiers généraux se rebellent contre la guerre de Macron en Ukraine» que le site Place d’Armes1, en avant-propos à «l’Appel du Cercle des réflexions interarmées à un cessez-le-feu en Ukraine», note que «des officiers généraux français, rassemblés dans le «Cercle de réflexion interarmées», sauvent l’honneur. Ils lancent un appel ouvert au cessez-le-feu en Ukraine (…)». Manifestement, les positions extrémistes de Macron sont en train de fracturer l’armée.

Extraits de cet appel

«Combien de morts ?
Combien de morts encore ?
La guerre russo-ukrainienne est déjà un désastre absolu (…) Les dévastations futures pourraient être exponentiellement plus grandes à mesure que des puissances nucléaires se rapprochent de la guerre ouverte. Aujourd’hui quelques voix timides se hasardent à parler de paix. (…) Nous devons, nous Français, nous Européens, rechercher de la part des deux parties leur accord pour que soit immédiatement déclaré un cessez-le-feu. Pour convaincre, il faudra que les négociateurs, à mandater par l’ONU, présentent avec eux un canevas sur les modalités de sa mise en place».

Déclaration signée par douze personnalités (liste en pièce jointe) dont, donc, huit «généraux (2S)»2 et dont voici le lien : Le Courrier des Stratèges

Des sondages ont déjà révélé que les Français se prononçaient à une large majorité pour une aide de l’armée afin que la France retrouve sa sécurité d’il y a bien trois quinquennats… Cet appel face à un président qui devrait soit démissionner, soit être «expulsé» du sein de la République par le parlement – mais il faut pour cela les 3/5e du Parlement comme pour… l’avortement d’un fœtus ! -, oui, cet appel va réconforter nombre de Français…

source : Résistance Républicaine

 

 

  1. «Place d’armes» se présente comme «constituée d’anciens militaires, de membres de leurs familles et de soutiens civils, tous bien décidés à faire vivre les valeurs de l’Institution au cœur de la société par un lien armée-nation.
Ses deux objectifs :
     Créer une fraternité d’arme d’entraide et de camaraderie ;
     Peser de tout son poids pour que les valeurs inculquées par l’Armée : honneur, patrie et fidélité, soient à même de nous fédérer, au-delà des clivages politiques, pour préserver notre nation.
    Place d’Armes n’est pas un parti politique «attrape tout» mais une association citoyenne rassemblant anciens militaires et soutiens civils autour des notions régaliennes de patriotisme, de sécurité et d’esprit de défense.
Et surtout «lace d’Armes oeuvre dans le respect des lois».
  2. Les officiers généraux sont répartis en deux sections (wikipedia) :
    1/ les officiers généraux en activité, en position de détachement, en non-activité et hors cadre ;
    2/ les officiers généraux qui, n’appartenant pas à la première section, sont maintenus à la disposition du ministre de la Défense ; lorsqu’ils sont employés pour les nécessités de l’encadrement, ces officiers généraux sont replacés en première section pour une durée déterminée dans les conditions et selon les modalités fixées par décret en Conseil d’État.

 

Emmanuel, tu veux finir à Sainte-Hélène ou quoi ?

Source : RzO International - Le 20/03/2024.

Ce 19 mars, l’agence russe TASS rapporte les propos tenus par le Directeur des Services de renseignements extérieurs Sergueï Narychkine à propos des engagements de la France :

Sergueï Narychkine, chef des Services de renseignements extérieurs russes (©rbc.ru)

 Les dirigeants actuels de la France ne se soucient pas de la mort de Français ordinaires et de l’inquiétude des généraux français. Selon les données obtenues par les services russes de renseignement extérieur, un contingent militaire s’organise pour être envoyé en Ukraine. Au stade initial, il s’agira d’environ 2000 personnes.

 L’armée française craint ne pouvoir facilement transférer une unité aussi importante en Ukraine où elle devra être stationnée. Elle sera ainsi une cible légitime et prioritaire pour les forces armées russes. Cela indique ce qu’attend tout Français entré armé au sein du monde russe et contre lui.

 Macron devra tôt ou tard révéler une très lourde vérité, mais il s’efforcera de retarder au maximum ses aveux. Comme on le dit déjà à l’Élysée, le nombre de morts français a déjà passé un seuil psychologiquement significatif.

 La divulgation de données aussi sensibles peut inciter les citoyens français à protester, en particulier lors des manifestations antigouvernementales massives organisées par les agriculteurs à travers le pays.

 L’armée française est désormais visiblement préoccupée par le nombre croissant de Français tués en Ukraine. Ce n’est qu’à la suite de la destruction par les forces armées russes d’un point de déploiement temporaire pour étrangers près de Kharkov, le 17 janvier, où des dizaines de citoyens français ont été tués, que depuis lors, de telles attaques sont devenues monnaie courante dans le conflit en Ukraine.

Comme l’admet officieusement le Ministère français des Armées, le pays n’a pas connu de telles pertes à l’étranger depuis la guerre d’Algérie dans la seconde moitié du XXe siècle.

 La direction militaire craint également le mécontentement des officiers intermédiaires actuellement au sein de l’armée française. À ce stade, le nombre de morts est disproportionné et il est difficile de trouver des volontaires pour remplacer ceux qui auront disparu sur le théâtre des opérations militaires en Ukraine.

 À Paris, ils cachent soigneusement non seulement le nombre de pertes, mais aussi le fait même de l’implication directe de l’armée française en Ukraine. C’est pour cette raison que les services concernés se précipitent à la recherche de solutions aux problèmes pratiques : Il faut enterrer les morts, verser des indemnisations aux familles et verser des pensions aux personnes handicapées. Tout cela nécessite une documentation appropriée, et la «double comptabilisation des décès» se heurte à des poursuites judiciaires de la part de proches mécontents.

Emmanuel Macron adresse ses vœux aux forces armées françaises, et quels vœux !

Ce même jour, le solide journal informatif russe «Kommersant»1 rapporte à son tour la réaction du Ministère de la Défense français aux propos tenus par Sergueï Narychkine.2

«Le ministère de la Défense français a qualifié les propos de Sergueï Narychkine à propos des militaires français de provocation.

Sébastien Lecornu explique la vie à Alekseï Reznikov, l’ex-Ministre nazi
de l’armée de la gente kiévienne (©arabic.rt.com)

Le ministère de la Défense (Sébastien Lecornu) a qualifié de «provocation irresponsable» les propos du chef des Services de renseignements extérieurs russes, le SVR3, Sergueï Narychkine, tenus à propos des militaires français en Ukraine. (…)

«La manœuvre organisée par le Directeur des renseignements extérieurs russes Sergueï Narychkine illustre une nouvelle fois l’utilisation systématique par la Russie de la désinformation. Nous considérons ces provocations irresponsables, est-il indiqué dans la déclaration du ministre de la Défense français rapportée par Reuters».4

Les commentaires de Sergueï Narychkine sur l’envoi de troupes françaises en Ukraine ont été publiés par l’agence russe TASS. Narychkine indique également qu’en cas d’apparition en Ukraine de soldats français, ils seront une cible légale et prioritaire pour l’armée russe. Selon le chef du SVR, le gouvernement français ne se préoccupe pas de la mort de ses soldats.

Le 26 février, le Premier ministre slovaque Robert Fico avait déclaré que certains pays de l’Union européenne et de l’OTAN envisageaient d’envoyer des troupes sur le territoire ukrainien.

Tchebourachka a du mal à comprendre Manu (©lisa.ru)

Le même jour, le président français Emmanuel Macron avait admis la possibilité de faire entrer un contingent militaire en Ukraine. Macron a expliqué à plusieurs reprises ce que signifiaient ses propos sur la possibilité d’envoi de troupes en Ukraine. Le 4 mars, il a indiqué que pour le moment, la France n’envisageait pas l’envoi de troupes car elle n’avait pas l’intention «d’entrer dans une logique d’escalade».

traduction de Bertrand Hédouin

  1. https://kommersant.ru
  2. www.kommersant.ru/doc/6580206
  3. L’équivalent de la DGSE pour la France dirigée actuellement par Nicolas Lerner sorti de Sc. Po Paris, petit jeune de la bande à Tenzer.
  4. Les propos en français sont la traduction du texte russe de l’annonce Reuters. Ce n’est donc pas le texte original des propos tenus par Sébastien Lecornu.

L’économie de guerre Française : Un leurre !

Source : Le Courrier des Stratèges - Le 20/03/2024.

Les armées françaises font leurs adieux à la puissance, par Philippe Migault

LE BILLET D’HUMEUR DE LA LISTE “NON! PRENONS-NOUS EN MAINS!” – La France est-elle passée en économie de guerre comme l’annonce le Président de la République ? Le secteur de l’armement en France, c’est quatre mille entreprises. Et c’est vrai, elles produisent en ce moment à des cadences inhabituelles.

MBDA, par exemple, (détenue par Airbus 37,5%, BAE systems 37,5% et Leonardo 25%) a ainsi doublé ses commandes en 2023.Mais la réalité est autre, les difficultés sont considérables ; on manque de poudre pour les obus mais aussi des matières premières pour la fabriquer, la Chine ayant interrompu ses livraisons.

Les banques se refusent à financer le secteur, mal jugé par leurs actionnaires.

En Allemagne même son de cloche, l’usine fabriquant le missile Taurus est à l’arrêt depuis 2019 par manque de financement.

Notre démarrage industriel est vital si l’on veut prétendre à une confrontation avec la Russie.

En réalité c’est une folie. Nous sommes passés d’une stratégie de « guerre des stocks » à une stratégie de guerre de la production. La Russie, elle, est loin devant.

La communauté européenne a donc la volonté de doubler le nombre d’obus pour Kiev, passer d’un million par an à deux millions (sur le modèle de ce qui a été fait pour les vaccins COVID). La France a livré seulement 3% de ce million d’obus en 2023. On sait comment ont été gérés les vaccins par la communauté Européenne. Il y a de quoi s’inquiéter dans tous les cas, qu’on les utilise ou non.

Pour cela il faut plus d’argent, la Russie dépense 6% de son PIB en armes, l’Europe peine à atteindre les 2%.

Sommes-nous prêts à des coupes budgétaires pour contrer la Russie ? A tailler dans l’État providence ?

Encore une fois le gouvernement et l’Europe nous manipulent et nous entraînent vers le chaos.

NON à cette Europe 

2000 militaires français prêts à intervenir en Ukraine ? La réponse du chef d’état-major français

Source : RzO International - Le 22/03/2024.

par Yoann

Le chef des renseignements russes, Sergueï Narychkine, a annoncé que 2000 militaires français seraient prépositionnés pour aller en Ukraine. Cette information a été démentie par le chef d’état-major des armées françaises, qui a qualifié cela de «fake news russe». Cependant, la France a déjà donné des matériels et des armes à l’Ukraine, nécessitant la présence d’ingénieurs qualifiés, d’opérateurs et de services de protection sur place.

La France est déjà impliquée en Ukraine, que ce soit pour protéger les opérateurs ou pour garantir la livraison des armes. Le débat sur la présence de troupes françaises en Ukraine est donc déjà ouvert, et il est important de savoir si des soldats français sont morts sur place. La Russie affirme qu’il y a déjà beaucoup de militaires français en Ukraine, et que les autorités françaises auront du mal à cacher les cercueils. De son côté, Piotr Tolstoï a laissé entendre que le général Jean-Louis Georgelin, qui était en charge de la restauration de Notre-Dame de Paris, serait mort en Ukraine.

 

Emmanuel Macron a une énorme part de responsabilité dans cette affaire, car en France, l’utilisation de la guerre est encadrée par des règles. Même si les opérations spéciales ne sont pas divulguées au public, Macron n’est pas un chef de guerre et il ne devrait pas avoir le pouvoir de s’approprier une armée moderne sans qu’il y ait de contrepoids. Cependant, le Parlement ne semble pas vouloir prendre de mesures à ce sujet.

La France a déjà des troupes prépositionnées en Roumanie, ce qui pose question quant à la sécurité de cet État qui nous pille déjà par ses travailleurs détachés et ses transferts de fonds structurels. Les Russes émettent l’hypothèse que Macron, par sa bêtise, a rendu crédible l’idée d’une intervention militaire en Ukraine, alors que l’armée française n’est pas en état de se battre.

 

La nouvelle diplomatie française, qui consiste à être les meilleurs amis des pays baltes et de la Pologne, est étonnante car cela ne correspond pas à la tradition française. Macron cherche-t-il simplement à faire un coup pour les élections européennes, ou est-il prêt à sacrifier la France pour le compte d’autres puissances ? Les militaires français, quant à eux, ne semblent pas prêts à suivre cette nouvelle folie.

 

source : Le Média en 4-4-2

Ukraine : A vouloir briller, Macron est le pigeon des Américains !

Source : Le Courrier des Stratèges - par E. Husson - Le 21/03/2024.

Ukraine: à vouloir briller, Macron est le pigeon des Américains!

Depuis qu’Emmanuel Macron a lancé l’idée de troupes françaises au sol en Ukraine, le Courrier des Stratèges vous a expliqué que les déclarations apparemment spontanées du Président étaient en fait sous influence très forte de Washington. De nouvelles informations confirment qu’une décision majeure a été prise aux USA dans la dernière décade de février: pour tenter d’entraver le retour de Trump au pouvoir, le camp démocrate ne veut pas négocier avec la Russie avant l’élection présidentielle. Histoire de faire trébucher l’ancien président en l’accusant d’être celui qui veut négocier. Le pari risqué du clan Biden: l’armée ukrainienne peut faire durer la guerre jusqu’à la fin de l’année. A ce moment-là, on espère avoir fait trébucher Trump et pouvoir aider l’Ukraine à lancer une nouvelle offensive contre la Russie. Bien évidemment, tout le monde à Washington a conscience que le front ukrainien est au bord de l’effondrement; que les pertes sont toujours plus énormes et que les enrôlements sont de plus en plus forcés. C’est là qu’on a joué sur la vanité d’Emmanuel Macron….Ce dernier, trop content de briller, pensant pouvoir utiliser la polarisation – pour ou contre la Russie – en politique intérieure, serait prêt à ce que des soldats français fassent gagner quelques mois de répit à l’armée ukrainienne, en attendant une grande contre-offensive ukrainienne en 2025. Avide de briller, même de façon éphémère, Emmanuel Macron est le pigeon des Américains.

L’Ukraine est devenue un enjeu de politique intérieure dans les pays occidentaux. En Allemagne, Olaf Scholz retrouve un peu d’oxygène politique en refusant d’envoyer des missiles à longue portée aux Ukrainiens. En France, nous vous l’avons expliqué, Emmanuel Macron instrumpentalise la question du soutien à l’Ukraine pour se présenter comme le camp du bien contre “l’extrême-droite”.

A Washington on a décidé de ne pas négocier avec Poutine en 2024

Ce qu’Emmanuel Macron ne vous dit pas, c’est qu’il n’agit en aucune manière spontanément. Trahissant les intérêts du peuple français, Emmanuel Macron accepte de rentrer dans le jeu du clan Biden et du parti démocrate, qui instrumentalisent la question ukrainienne, eux aussi, sur fond d’élections présidentielles.

Deux événements récents ont-ils été mal interprétés: la démission de Victoria Nuland, Madame “F… the EU!” de son poste d’adjointe du Secrétaire d’Etat Anthony Blinken; et la nomination du général Zaloujni, rival de Zelenski, comme ambassadeur à Londres? C’est du moins la thèse que défend Rotislav Ichtchenko (traduction sur le site globalsouth.co):

Dans le contexte d’une rhétorique militariste fortement accrue de l’Occident, menaçant ouvertement d’un affrontement militaire direct avec la Russie en cas de défaite militaire de l’Ukraine (tout récemment, l’Occident a complètement nié une telle possibilité), des personnes démissionnent en Ukraine et aux États-Unis, dont la tâche ( Victoria Nuland) était d’assurer une guerre par procuration avec la Russie, dans le cadre de laquelle l’Occident finance, approvisionne et soutient politiquement tous ceux qui luttent contre la Russie, tout en restant lui-même en dehors du champ de bataille. La tâche principale de ces personnes était de parvenir à la défaite de la Russie et à son consentement à la paix aux conditions de l’Occident, sans entraîner l’Occident lui-même dans un conflit militaire direct avec Moscou. (…)

Les masques tombent, l’Occident se prépare dans un avenir proche à se passer d’un préfixe par procuration. C’est pourquoi Zaloujni a soudainement décidé de devenir diplomate. (…) La cause profonde du départ de Zaloujni est (…) le choix des États-Unis et de leurs alliés de l’OTAN en faveur de la guerre.

Alors que l’Occident hésitait, Zaloujni restait en Ukraine comme l’étendard de l’opposition à Zelensky. (…) Environ un mois a été consacré à un examen général de la situation, à des tentatives de faire pression sur la Russie et ses alliés, à lancer de nouveaux mécanismes de sanctions, à montrer que l’Occident était prêt à un affrontement ouvert et, de ce fait, à amener la Russie à accepter de se satisfaire de concessions territoriales aux dépens de l’Ukraine.

Quelque part dans la dernière décade de février, l’Occident a finalement fait le choix de la guerre. C’est alors que toutes ces permutations ont commencé.

Globalsouth.co, 9 mars 2024

Faire échec à Trump

Pourquoi a-t-on soudain décidé à Washington de ne pas saisir – une fois de plus – une perche tendue par Vladimir Poutine? Dans son entretien avec Tucker Carlson, en effet, le président russe faisait allusion à l’accord de paix entre la Pologne et la Russie, en 1667? Au contraire, aucune pression n’a été exercée par les Etats-Unis sur Vladimir Zelensky, quand il a suspendu les élections présidentielles qui auraient dû avoir lieu ce mois. Rien n’a été fait pour pousser un successeur.

Quelles raisons invoquer pour expliquer cette attitude américaine? Il y a quelques mois, il existait une sorte de “consensus” des observateurs pour penser que le gouvernement Biden avait intérêt à boucler le dossier Ukraine avant que démarre vraiment la campagne des élections présidentielles. Ajoutons qu’il est pour le moins étonnant que la décision de ne pas négocier ait été prise à quelques semaines de la réélection – prévisible – de Vladimir Poutine.

Partons des considérations de politique étrangère données par le directeur de la CIA, William Burns, lors d’une récente audition du “Senate Intelligence Committee” (Commission du Sénat sur le Renseignement):

“Je pense que sans une aide supplémentaire en 2024, vous verrez plus d’Avdeevkas, et cela – il me semble – serait une erreur massive et historique pour les États-Unis. (…) Avec une aide supplémentaire, l’Ukraine peut se maintenir sur les lignes de front jusqu’en 2024 et au début de 2025. L’Ukraine peut continuer à imposer des coûts à la Russie, non seulement avec des frappes de pénétration en profondeur en Crimée, mais aussi contre la flotte russe de la mer Noire. (…) Les États-Unis fournissent une assistance à l’Ukraine en partie parce que de telles activités contribuent à freiner la Chine. Si l’on nous voit renoncer à soutenir l’Ukraine, non seulement cela alimentera les doutes de nos alliés et partenaires dans l’Indo-Pacifique, mais cela attisera aussi les ambitions des dirigeants chinois dans des domaines allant de Taïwan à la mer de Chine méridionale”.

Senate Intelligence Committee , 11 mars 2024

Il y a la part de la démesure impériale en même temps que l’angoisse devant la perte de crédibilité des Etats-Unis. Pour autant, ces explications ne sont pas suffisantes pour comprendre ce qui motive le choix de l’actuelle administration américaine.

Le clan Biden et le parti démocrate sont obsédés par l’apparente inarrêtable remontée en puissance de Donald Trump. Or ce dernier a promis que, s’il est élu, il mettra fin rapidement à la Guerre d’Ukraine. Ses adversaires voient le moyen de réveiller les batailles qui ont permis de mettre des bâtons dans les roues à l’ancien (et peut-être futur) président. Le faire passer pour russophile, et même un agent de Poutine!

En somme, la méthode d’Emmanuel Macron avec le Rassemblement National; mais à l’échelle des USA et du danger, pour l’oligarchie impériale, d’une nouvelle victoire du “candidat du peuple américain”.

Un pari risqué….mais que Macron vient conforter

Evidemment, personne ne peut garantir que l’armée ukrainienne va tenir dans les prochains mois. Les pertes sont de plus en plus gigantesques, comme vient de le confirmer un haut gradé polonais :

le nombre réel de VSU tués est bien plus élevé que le nombre total de pertes estimé par le ministère russe de la défense à 444 000.

Et voici le professionnel qui dit la même chose, et il est de l’OTAN.

Les pertes de l’Ukraine dans le conflit avec la Russie devraient se compter “en millions”, a déclaré l’ancien chef de l’état-major général polonais, Rajmund Andrzejczak. Kiev “est en train de perdre la guerre” et ne dispose pas des ressources nécessaires pour poursuivre la lutte contre Moscou, a-t-il ajouté. Dans une interview accordée lundi à la chaîne Polsat, le général à la retraite a qualifié la situation de l’Ukraine sur le champ de bataille de “très dramatique” et a insisté sur le fait qu'”il n’y a pas de miracles dans la guerre”.
Et voici la partie qui compte :

“Plus de 10 millions de personnes manquent à l’appel. J’estime que les pertes se comptent en millions, et non en centaines de milliers. Il n’y a pas de ressources dans ce pays, il n’y a personne pour se battre.”

Blog d’Andreï Martyanov

Le gouvernement ukrainien renforce la coercition. Il s’efforce, de plus en plus, de constituer des bataillons féminins. (Les Etats-Unis et l’Union Européenne ont inventé le “symmachocide” – le génocide d’un pays allié!)

Dans cette situation dramatique, le gouvernement américain essaie de tenir les deux bouts: d’une part ne pas négocier avec la Russie; d’autre part ne pas porter la responsabilité du désastre militaire qui va devenir de plus en plus évident. Et ceci d’autant plus que les Républicains bloquent, au Congrès, le vote de soixante milliards de dollars pour l’Ukraine.

Le but recherché, depuis février, est de convaincre les alliés européens de reprendre l’intégralité du fardeau. L’enthousiasme est, comme on peut s’en douter, mitigé. Mais la bonne surprise, pour les Etats-Unis, c’est la disponibilité d’Emmanuel Macron à se mettre en avant. La CIA et l’Etat profond américain sont devenus définitivement incapables de gagner des guerres. En revanche, ils ont encore le savoir-faire de la manipulation psychologique !

Il faut dire qu’avec Emmanuel Macron, l’opération n’est pas très compliquée. La cible de la manipulation condense tout ce qu’il y a de pire dans le comportement français: le président français est beau parleur, vaniteux, méprisant avec ses pairs, obsédé de communication et il tend à faire de sa présidence un jeu de rôles. Deux Zelensky valent mieux qu’un!

Depuis la fin février, le président français s’imagine coiffé du bicorne d’un nouveau Napoléon. Comment, vous croyez qu’il n’a pas en tête la retraite de Russie? Mais, plus néronien que napoléonien, Macron se moque bien, au fond, d’entraîner le pays dans un désastre: pourvu qu’il puisse s’enivrer des cours instants où il sera l’Adversaire de Vladimir Poutine.

On voit bien l’intérêt pour les Américains: grâce à la fragilité psychologique d’Emmanuel Macron, ils n’ont pas l’air de lâcher l’Ukraine. Et si le président français va trop loin, il sera toujours possible de le désavouer. Même Donald Trump y verra un intérêt: au lieu d’attaquer les démocrates seulement sur la question de la Guerre d’Ukraine, il pourra utiliser Emmanuel Macron et sa jactance comme des repoussoirs.

Bouffi de vanité, avide d’une gloire éphémère sur fond de profond nihilisme personnel, Macron est devenu le pigeon des Américains.

 

Emmanuel Macron court au désastre et il se moque bien de nous engloutir avec lui, pourvu qu’il ait deux minutes de gloire – le temps d’un premier Kinjal, qui tuera plusieurs centaines de soldats français d’élite fourvoyés par des chefs indignes sur le sol ukrainien.

 

Funeste manipulation de Macron

Source : RzO International - Le 13/04/2024

par Arnould22

Macron est sur le point d’envoyer, au nom de la France qu’il réduit à sa personne, 1500 militaires français en Ukraine.

On pourrait penser qu’il le fait pour témoigner de sa fermeté et de sa pugnacité à l’égard de la Russie.

Il mobiliserait nos troupes afin de faire pression sur cette maudite nation rebelle (je me mets à la place du poudré, ce n’est évidemment pas mon opinion), dans le cadre de négociations secrètes en vue d’un accord de paix plus à l’avantage de l’Ukraine.

Il sait que cela est risqué pour nos hommes. Il sait que la Russie peut les expédier dans l’au-delà en quelques minutes, au moyen de missiles inarrêtables, les fameux poignards «Kinjal». Il sait qu’ils ne seront en sécurité nulle part, du moment où ils poseront leurs pieds sur le pays en guerre : a Russie a des agents sur tout le sol ukrainien et, de plus, a mis en place une surveillance aérienne totale du territoire. Il sait qu’ils seront des cibles prioritaires, et que la Russie ne les lâchera pas une seconde, pas avant leur élimination ou leur rapatriement en urgence.

On pourrait supposer que, fort inquiet du sort possible de nos soldats, il soit fermement convaincu que la Russie va les épargner, afin d’éviter une escalade catastrophique en guerre mondiale.

Mais non !

Bien malheureusement pour nos hommes, mille fois NON !!

Bien au contraire, il a déclaré officiellement qu’il n’activerait pas la clause de solidarité de l’OTAN en cas d’attaque russe de nos militaires.

Par conséquent, cela signifie que l’unique raison pour laquelle la Russie pourrait épargner nos compatriotes sur le sol ukrainien n’est plus. L’unique chance de survie de nos soldats a été réduite à néant par notre Naboléon d’opérette.

Macron, de manière officielle, envoie à l’abattoir un régiment entier de nos armées, dans un théâtre d‘opération où ils n’auront absolument aucune chance d’en sortir indemnes.

Cela est pure folie, mais elle a été parfaitement calculée par notre psychopathe en chef.

À ce niveau de réflexion, deux remarques :

  • Quels sont les militaires assez stupides, suicidaires ou lobotomisés pour se faire massacrer au nom de l’insanité terrifiante du microbe qui empoisonne notre pays ?
  • Pourquoi, grand Dieu, pourquoi Macron a-t-il prémédité cette sordide machination ? Quel dessein cache-t- il avec soin ?

La clé de compréhension majeure pour deviner ses intentions est simple : Il a une obsession maladive du mensonge, de la manipulation. Il jouit de se jouer des autres, de les dominer, de les humilier, d’en faire ce que bon lui semble.

Il s’apprête, une fois de plus, à tromper le peuple français ; une duperie formidable qui va, de nouveau, les tenir à sa merci.

En effet, nos pauvres soldats sont purement et simplement envoyés à trépas.

Ils vont mourir ou être gravement blessés, pour la plupart. Cela, dans des délais très courts.

Quelle va être la réaction du peuple français, bien programmée par la future attention exclusive de l’ensemble des média de masse portée sur «la fin tragique de nos héros morts au combat au nom de la Liberté» ?

Qu’en pensez-vous ?

La réponse est triviale.

Notre bon peuple va hurler de colère, de peine, de rage et de haine envers Poutine, ce dictateur sanguinaire qui mange nos enfants. Sous le coup d’une émotion gonflée à son paroxysme par une campagne médiatique incessante, ils se convertiront, une fois encore, en une masse informe de moutons abrutis prêts à suivre leur maître.

Macron aura ainsi les mains libres pour déclarer la France en état de guerre.

Il pourra, dès lors, nous priver de tous nos droits et appliquer, sans nul recours possible, l’ensemble des mesures liberticides disponibles prévues dans la loi de programmation militaire.

Nous allons tout perdre et, pire, sans pouvoir se défendre, car pris, enchaînés dans une hystérie collective propre à donner tous les pouvoirs au malade mental suprême auquel une minorité de … – Comment dire poliment ? -, de naïfs vouent une admiration sans borne.

Je nuance : Ceux qui vont tout perdre, progressivement, ce sont les Français qui ne se seront pas barrés de ce pays en perdition.

Votre serviteur, de la promotion HEC (2000) du témoin de Macron à son mariage et de l’ex-ambassadeur de la France en Afrique du sud, s’est dépêché, lucide, de faire ses malles il y a quelque temps déjà.

Et je peux vous dire ceci – en toute certitude, parole de zèbre :

Vendez vos actifs français, et tirez-vous au plus vite !

La Légion Etrangère à Slaviansk ? Macron enclenche-t-il la destruction de l’armée française ?

Source : Le Courrier des Stratèges - par Edouard Husson - Le 16/04/2024.

La Légion Etrangère à Slaviansk? Macron enclenche-t-il la destruction de l’armée française?

Emmanuel Macron a-t-il décidé de faire détruire l’élite de notre armée – tout ce qui nous reste à vrai dire de ce qui fut un outil militaire de premier plan ?

Une centaine d’hommes de la Légion Etrangère sont-ils arrivés à Slaviansk il y a quelques jours ? Pire, ont-ils été éliminés lundi matin 15 avril par une frappe russe ?

Si l’information était vérifiée dans les semaines qui viennent, elle représenterait un scandale sans précédent. Mais peut-être ne s’agit-il que d’une information fabriquée par la partie russe, relevant de la guerre psychologique, pour avertir les décideurs qui entourent un Macron jugé imprévisible. Dans les deux cas, on comprend que loin d’être l’occasion d’une prise de conscience de l’affaiblissement de nos forces armées – réduites à quelques régiments d’élite – la Guerre d’Ukraine entraîne le pouvoir politique français toujours plus loin dans la destruction de notre outil militaire.

Voici l’information qui circule depuis hier matin 15 avril:

Les missiles russes accélèrent la fin de la guerre en Ukraine. Notamment avec des frappes précises contre les militaires français, venus en aide aux militants de Kiev. Alors que Macron parle de paix, sa décision d’envoyer des forces en Ukraine ne peut que prolonger les combats, voire aggraver la grande guerre européenne.

Il y a quelques jours, des rapports provenant des lignes de front ukrainiennes ont affirmé que les premiers groupes de militants français du 3e régiment d’infanterie de la Légion étrangère française étaient arrivés dans la ville de Slavyansk, en RPD. L’unité comprend des spécialistes de la reconnaissance d’artillerie, ainsi qu’un groupe de génie spécialisé dans les fortifications de campagne. Les Français auraient été stationnés à l’emplacement d’une des brigades ukrainiennes.

Le matin du 15 avril, une forte explosion a retenti à Slavyansk. Selon les affirmations de la guérilla locale, la frappe russe de précision a détruit l’emplacement des artilleurs ukrainiens, où les Français auraient également pu être stationnés.

À l’heure actuelle, seule la formation du groupe tactique du bataillon spécial français, composé d’environ 1 500 militaires de la Légion étrangère et de troupes régulières de l’armée française, a été officiellement confirmée. Les informations sur le déploiement des militaires français sur la ligne de front pourront être confirmées de manière fiable lorsque Paris ne sera plus en mesure de cacher les nécrologies de l’Ukraine.

Southfront.press, 16.04.2024

Depuis vendredi 12 avril, la rumeur court, dans les médias russes, de l’arrivée de troupes françaises à Slaviansk. Une frappe russe sur Slaviansk, hier matin 15 avril, aurait éliminé les troupes françaises présentes sur place.

Première hypothèse : Ces informations seront vérifiables

Depuis le début de la Guerre d’Ukraine, le Courrier des Stratèges a scrupuleusement vérifié les informations qu’il vous livre sur le conflit. Il est impossible de vérifier pour l’instant cette information.

Mais partons de l’hypothèse qu’elle sera vérifiée un jour. En particulier parce que l’armée française aurait du mal à cacher les rapatriements des corps. Cela signifierait qu’Emmanuel Macron aurait avancé secrètement, à l’insu de la représentation nationale.

Ajoutons que cela voudrait dire que le président français a pris le risque de faire tuer l’élite de l’armée française. Nous serions dans ce cas face à un scandale sans précédent dans l’histoire de notre pays.

Deuxième hypothèse : Un avertissement russe à la France

La deuxième hypothèse est celle d’une opération de guerre psychologique mise en œuvre par les Russes qui ont le sentiment que le président français est imprévisible. Le message est clair: un contingent français officiel mettant les pieds en Ukraine sera immédiatement éliminé. Il s’adresse à l’establishment français pour qu’il arrête Macron.

Personnellement je penche plutôt pour cette dernière hypothèse, jusqu’à preuve du contraire.

Réalité ou déstabilisation psychologique : Le fond est le même

La première hypothèse serait tragique : Emmanuel Macron aurait basculé dans l’arbitraire, définitivement; l’armée française ne serait pas en mesure de s’opposer à sa propre destruction.

La deuxième hypothèse signifie que le pire peut encore être évité, pourvu que le déni de réalité cesse à Paris. Car il ne faut pas se faire d’illusions : Les frappes de missiles Kinjal, de bombes planantes ou même de drones kamikazes sont capables de faucher en quelques secondes la fine fleur qu’est l’armée française.

Car là est tout notre drame : Nous avons une armée réduite à des régiments d’élites, insuffisamment équipée, trop peu nombreuse pour mener plus de quelques jours une guerre de “haute intensité”.

Et c’est cette armée que le président français prend le risque d’exposer en Ukraine au lieu de voir dans la guerre pour le Donbass une occasion de sursaut et de début d’une reconstruction des forces armées dignes de notre histoire.

 

Pourquoi la présence de troupes françaises en Ukraine est peu probable 

Source : Le Courrier des Stratèges - par Edouard Husson - Le 17/04/2024.

Pourquoi la présence de troupes françaises en Ukraine est peu probable

Hier, nous avons incité à la prudence concernant les informations sur la présence – et l’élimination – d’une centaine de soldats français en Ukraine – à Slaviansk. Il nous semblait, en effet, que cette information relevait plus de la guerre psychologique menée par la Russie que de la réalité. Après vérification, il est peu probable que l’unité de la Légion Etrangère mentionnée dans les articles russes soit impliquée.

Rappelons d’abord de quoi il s’agit. Selon certains médias russes !

Il y a quelques jours, des rapports provenant des lignes de front ukrainiennes ont affirmé que les premiers groupes de militaires français du 3e régiment d’infanterie de la Légion étrangère française étaient arrivés dans la ville de Slavyansk, en RPD. L’unité comprend des spécialistes de la reconnaissance d’artillerie, ainsi qu’un groupe de génie spécialisé dans les fortifications de campagne. Les Français auraient été stationnés à l’emplacement d’une des brigades ukrainiennes.

Le matin du 15 avril, une forte explosion a retenti à Slavyansk. Selon les affirmations de la guérilla locale, la frappe russe de précision a détruit l’emplacement des artilleurs ukrainiens, où les Français auraient également pu être stationnés.

southfront.press, 15 avril 2022

Une opération de guerre psychologique

En commentant, j’écrivais hier :

Il est impossible de vérifier pour l’instant cette information.

Mais partons de l’hypothèse qu’elle sera vérifiée un jour. En particulier parce que l’armée française aurait du mal à cacher les rapatriements des corps. Cela signifierait qu’Emmanuel Macron aurait avancé secrètement, à l’insu de la représentation nationale.

Ajoutons que cela voudrait dire que le président français a pris le risque de faire tuer l’élite de l’armée française. Nous serions dans ce cas face à un scandale sans précédent dans l’histoire de notre pays. (…)

La deuxième hypothèse est celle d’une opération de guerre psychologique mise en œuvre par les Russes qui ont le sentiment que le président français est imprévisible. Le message est clair: un contingent français officiel mettant les pieds en Ukraine sera immédiatement éliminé. Il s’adresse à l’establishment français pour qu’il arrête Macron.

Le Courrier des Stratèges, 16 avril 2024

Pourquoi l’implication du 3è régiment d’infanterie de la Légion étrangère est peu probable

En poursuivant l’enquête, depuis hier, j’ai eu communication de l’information suivante par une source régulière et fiable du Courrier des Stratèges sur les affaires militaires:

Le 3ème REI est basé en Guyane où il est stationné en tant que « forces de présence » au sein de ce territoire français d’Amérique du Sud. Il a en charge la protection du Centre Spatial Guyanais de Kourou.

Par ailleurs, la Légion étrangère ne dispose en son sein d’aucune unité d’artillerie ni de spécialistes de reconnaissance d’artillerie, ni d’ingénieurs spécialistes de travaux de fortification

Avis d’un expert des questions militaires

Cet expert consulté reste prudent. Il n’exclut pas totalement qu’il y ait des soldats français mais le 3è régiment d’infanterie lui semble improbable pour ne pas dire relever d’une forme d’intoxication.

Nous conclurons donc provisoirement que l’hypothèse d’une opération russe de guerre psychologique est la plus probable. Nous ne sommes pas en mesure d’établir absolument qu’il n’y a pas de soldats français en Ukraine – je ne parle pas, bien sûr des “mercenaires” ou “volontaires” ni des “conseillers militaires” mais de régiments réguliers et d’officiers apparaissant au grand jour.

Cela ne change rien, bien au contraire, au message russe : Les troupes françaises qui mettraient le pied sur le territoire ukrainien se feraient immédiatement cibler par l’artillerie et l’aviation russes.

Ukraine : « La France n’a pas les moyens d’engager une guerre de haute intensité »

 

Source : Bd. Voltaire - Le 03/05/2024.

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Interrogé, le 2 mai, par le magazine The Economist, Emmanuel Macron a réitéré ses propos sur l’envoi potentiel de troupes françaises en Ukraine. En exclusivité, BV s’est entretenu avec le général Gomart, candidat aux élections européennes sur la liste LR menée par François-Xavier Bellamy.

 

Louis de Torcy. Pensez-vous que Macron bluffe ? Que ses déclarations sont un coup de com’ à usage de politique intérieure ou qu’il s’agit d’une mise en garde sérieuse adressée à Poutine ?

Général Christophe Gomart. Il y a beaucoup de paroles, mais derrière, il y a peu d'actes. Dans une affaire comme cela, en fait, on peut lire trois messages. Un message pour les Français : « Attention, on pourrait peut-être y aller. » Un message vers les autres pays européens : « Il faut sans doute nous réarmer. » Mais enfin, la France n'a pas commencé à le faire, donc restons calmes. Et le troisième message, en effet, s'adresse aux Russes : « Attention à jusqu'où vous allez, parce qu'éventuellement, on serait prêts à vous arrêter ou à tenter de le faire. » Au-delà, lorsque je dis que cela reste des mots, c'est qu'on ne voit pas l'ombre d'un mouvement, d'une tentative de renforcement de la défense. La dernière LPM (loi de programmation militaire), qui devrait se finir en 2030, soit trois ans après la prochaine édition présidentielle (quand Emmanuel Macron ne sera plus Président), prévoit qu’il y aura moins de chars qu'aujourd'hui, qu’il y aura moins de Rafale qu'aujourd'hui et que notre Marine ne sera pas plus importante qu'aujourd'hui. Il faudrait, en effet, que la France passe à 3 % de son PIB en matière de dépenses militaires, qu’elle demande une préférence européenne en matière d'achats d'armements militaires aux autres pays européens. Aujourd’hui, pourtant, 80 % des dépenses militaires engagées par les pays européens le sont en dehors de l’Europe et 68 % de ces achats sont faits aux États-Unis.

 

L. d. T. Pensez-vous que si nous passions en économie de guerre, nous serions à même de mener une guerre de haute intensité en Ukraine ?

C. G. Passer à l'économie de guerre signifierait dépenser beaucoup plus en matière militaire. Il faudrait d’abord constituer des stocks que nous n'avons pas. Ce qui signifie prendre le temps de les constituer. Or, aujourd'hui, la France fabrique à peine 3.000 obus par mois alors que les Ukrainiens en consomment au moins 3.000 par jour. Maintenant, il est évident que cette action se ferait en coalition et que la France ne serait sans doute pas seule. Mais aujourd'hui, la France n'a pas les moyens d'engager une guerre de haute intensité. La France dispose, certes, de toutes les capacités militaires modernes, même si elle ne dispose pas d'armes antisatellites ou d'armes hypersoniques ou de missiles hyper-véloces. En revanche, on voit bien qu'il faut un changement de format, un changement de modèle. Il faut passer à une armée prête à mener une guerre de haute intensité. Je rappelle simplement qu'aujourd'hui, nous avons 220 chars de guerre et qu'en 1991, au moment de la chute du mur de Berlin, nous avions entre 1.200 et 1.300 chars.

 

L. d. T. Si le Président décidait d’envoyer des troupes en Ukraine, quels seraient les objectifs stratégiques?

C. G. Le vrai sujet, je trouve, dans cette guerre, c'est que tout le monde dit : « Je ne veux pas la victoire de la Russie. » Très bien. C'est quoi, la victoire de la Russie ? C'est quoi, la victoire de l'Ukraine ? C'est quoi, la défaite de la Russie ? C'est quoi, la défaite de l'Ukraine ? Personne ne répond à ces questions. Or, aujourd'hui, ce que l'on peut constater, c'est que les Russes détiennent une partie du territoire reconnu comme ukrainien depuis l'indépendance de l'Ukraine en 1991, que je ne vois pas aujourd'hui comment les Ukrainiens seraient en mesure de reprendre ces territoires avec moins de soldats que les Russes, avec un armement, une masse d'armement moindres que les Russes. Selon moi, les Occidentaux se sont trompés en pensant que les Russes reculeraient et perdraient. Ensuite, comme le Président l’a dit, on interviendra s'il y a une percée russe. Très bien, mais reste à définir ce que l'on veut. C'est quoi, l'objectif ? Est-ce que l'on veut que l'Ukraine recouvre l’intégralité de son territoire ou est-ce qu'on veut que cette guerre s'arrête de façon à ce que l'Ukraine garde au moins Kiev et puisse donc devenir éventuellement un pays avec un statut d'État associé à l'UE ? Je n’entends personne qui réponde à ces questions qui sont, de mon point de vue, stratégiques. Qu'est-ce qu'on veut ? Quel est le but de guerre de chacun ? La Russie, on connaît bien le but de sa guerre : c'est d’empêcher que l'Ukraine ne devienne un pays de l’OTAN ou ne rejoigne l'UE. Du côté des Occidentaux, c'est d'empêcher que la Russie gagne la guerre, mais sans définir ce que c'est que gagner la guerre. Il y a une espèce de flou que personne ne cherche à éclaircir. Et pendant ce temps-là, de nombreuses personnes meurent, des soldats et des civils perdent la vie dans les deux camps car les Ukrainiens bombardent également, parfois, le territoire russe. Je ne parle pas des territoires annexés mais bien de la Russie elle-même. Et pendant ce temps-là, l’attitude des occidentaux, c’est : « Armons-nous et partez ! »

 

Le discours belliciste de Macron masque-t-il une tentative de légaliser des pertes antérieures en Ukraine ?

Source : RzO International - Le 18/05/2024.

par Lucas Leiroz

L’envoi de troupes sur le champ de bataille pourrait être une manœuvre du gouvernement français pour légaliser les morts de mercenaires déjà survenues en Ukraine.

L’escalade des tensions entre la France et la Russie va croissant. Le gouvernement français n’exclut pas la possibilité d’envoyer des troupes en situation réelle de combat contre Moscou, si l’Ukraine s’avère incapable de continuer à se battre «seule». L’effondrement du régime néonazi s’avérant être une réalité inévitable, de nombreux analystes pensent que le président français Emmanuel Macron approuvera effectivement le déploiement officiel de troupes françaises en Ukraine – malgré la grave escalade mondiale que ce type de manœuvre entraînerait.

Presque chaque jour, de nouvelles déclarations de Macron et de ses représentants mettent en garde contre un éventuel déploiement de personnel militaire dans la zone de conflit. Paris pense pouvoir mener ce type d’opération de manière totalement souveraine, sans l’approbation préalable de l’OTAN ni la participation des alliés.

L’irrationalité du président français a conduit de nombreux experts à s’interroger sur les raisons d’une telle audace. Certains pensent que Macron est simplement en train de bluffer, essayant de montrer une puissance et une force qu’il n’a pas en réalité. D’autres, en revanche, pensent que le niveau avancé de paranoïa anti-russe de Macron pourrait l’amener à prendre une telle initiative, mettant le monde au bord d’une guerre mondiale ouverte.

Bien que Macron soit effectivement en train de faire un coup de relations publiques, tout ce qu’il raconte n’est certainement pas qu’un simple bluff. Il est très probable qu’il y ait quelque chose de réel dans ses menaces. Macron ne serait pas aussi enclin à intensifier sa rhétorique s’il n’y avait pas une intention belliqueuse derrière de telles manœuvres.

L’une des intentions possibles de Macron en envoyant des troupes en Ukraine pourrait être liée au fait qu’il y a déjà un véritable combat entre les Russes et les Français sur le champ de bataille. Paris est l’un des plus grands fournisseurs de mercenaires au régime de Kiev. En tant qu’amateur de guerre, la France a mis un grand nombre de ses troupes mercenaires à la disposition de Kiev, en mettant à la disposition du corps étranger ukrainien non seulement des vétérans des unités spéciales et des «légionnaires» français, mais aussi des soldats de fortune issus des anciennes colonies francophones.

Plusieurs cas de neutralisation de mercenaires français par des troupes russes ont été rendus publics ces derniers temps. En mars, la Fédération de Russie avait déjà éliminé 147 des 256 mercenaires français connus pour s’être enrôlés en Ukraine au cours de l’opération militaire spéciale. On pense qu’il y a encore des centaines d’autres Français qui combattent en Ukraine sans avoir été identifiés par les Russes, ce qui montre à quel point Paris est un acteur clé dans l’approvisionnement des forces mercenaires.

Les noms de plusieurs combattants français ont été publiés par les autorités russes. De plus, il y a eu des attaques spécifiques contre des unités qui n’abritaient que des mercenaires français, tuant des dizaines de soldats en même temps. Tout cela a été rendu public sans que les médias occidentaux ne puissent mobiliser leur appareil de censure pour cacher la nouvelle.

En d’autres termes, la société occidentale sait que des Français se battent déjà – et meurent – en Ukraine. Les familles de ces soldats disparus sur le champ de bataille ukrainien exigeront une réponse des autorités françaises, car leurs proches ont été éliminés dans un conflit dans lequel la France n’est pas – ou ne devrait pas être – officiellement impliquée.

Alors que la France s’abstient de participer ouvertement, tous les Français morts en Ukraine restent sur des listes de «disparus», de «morts mystérieuses» – ou voient simplement leur mort admise avec l’étiquette humiliante de mercenaires. Les familles françaises se trouvent alors désemparées, car l’État français ne leur doit aucune compensation ou aide pour la perte de leurs proches dans une guerre où ils ont combattu en tant que simples mercenaires – même si tout le monde sait que l’État français les a encouragés à se battre. Un climat d’insatisfaction collective et une crise de légitimité se créent alors en France.

Paris devra répondre à ses citoyens. Et, peut-être qu’une participation directe en Ukraine est une possibilité plausible pour résoudre ce problème. En envoyant un contingent restreint sur le champ de bataille, Paris sera en mesure de justifier auprès de son opinion publique le fait que tant de citoyens français soient morts en Ukraine. Il s’agit d’un jeu à bénéfices multiples pour les Français : l’État légalise ses pertes devant la société, les familles des victimes reçoivent un soutien de l’État pour leurs proches décédés, et les mercenaires éliminés voient leur histoire «blanchie», et sont commémorés en tant que héros nationaux.

Lors d’une récente conversation avec l’analyste militaire brésilien Rodolfo Laterza, président de l’Association des chefs de police du Brésil, c’est exactement ce que j’ai entendu. Laterza pense que Paris va se servir de l’envoi de troupes, en nombre modéré et pour des missions spécifiques, comme d’un moyen de légaliser les pertes antérieures. Il ajoute également qu’il n’y aura pas d’invocation de la clause de défense collective de l’OTAN, puisqu’il s’agit d’une manœuvre exclusivement initiée par la France, en dehors du cadre de l’alliance.

En fait, le point le plus critique de ce scénario est peut-être que la France finisse par encourager d’autres pays qui ont également perdu des quantités massives de mercenaires à suivre la même voie. La Pologne, la Géorgie et les États-Unis sont ceux qui envoient le plus d’étrangers à Kiev. S’ils décident de suivre l’exemple français, nous aurons un scénario officiel de présence internationale en Ukraine. L’issue finale du conflit n’en sera pas bouleversée, car les contingents internationaux ne peuvent pas, individuellement, constituer un danger pour l’avancée russe. En outre, la défaite de l’Ukraine, dans ce scénario hypothétique, serait une humiliation collective pour tous les pays qui ont envoyé des troupes, puisqu’ils partiraient aussi officiellement en tant que nations vaincues.

Peut-être la France est-elle à ce point engagée dans cet agenda précisément parce qu’elle est familière des humiliations militaires.

source : Strategic Culture Foundation via Spirit of Free Speech

 

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