Dijon, c’est les Balkans ? On pourrait le penser en suivant les péripéties de la situation insurrectionnelle à Dijon depuis plusieurs jours !
Aujourd’hui, les racailles tchétchènes et arabo-nègres « françaises » ont signé la paix à Dijon, en clamant « Nous sommes tous musulmans » ! Voici la vidéo
« officielle » !
Et le maire, le socialiste Rebsamem, paraissait avoir pris partie pour ses sympathiques racailles du quartier islamisé des Grésilles, contre les envahisseurs tchétchènes. Il est vrai qu’on vote à
Dijon pour le deuxième tour des municipales dans dix jours.
Les circonstances sont encore troubles, le Tchétchène était-il impliqué dans une transaction de drogue ou passait-il par là simplement ? Ça n’a au fond aucune importance. Le fait est que dans les
heures suivantes, une centaine de Tchétchènes venus de toute la région se sont rassemblés à Dijon et sont allés demander des explications aux trafiquants de drogue africains que la police n’avait
jusqu’alors « pas trouvés » selon une source locale ! Explications musclées comme le montrent les vidéos ci-dessous, et la police a finalement réagi au matin en envoyant des renforts,
alors que les Tchétchènes étaient déjà repartis. Toujours prudents, les policiers français, ils arrivent après la bagarre sauf bien sûr pour les « Gilets jaunes » ou les « Manifs
Pour Tous »… Bilan, une dizaine de blessés de part et d’autre, dont certains assez grièvement.
En Russie, les Tchétchènes sont plutôt mal considérés, ayant une réputation méritée de brutes sanguinaires. J’ai moi-même participé à la seconde guerre de Chechnya et ne vous décrirai pas les
horreurs que j’ai pu voir de la part de ces bêtes sauvages. Mais il y a un point très clair, c’est qu’ils ne se laissent pas faire. Si on a affaire à eux, il faut ne pas hésiter à être tout aussi
violent qu’eux. Les Africains en France ne font pas le poids, c’est clair.
Les Tchétchènes sont présents à Moscou bien sûr, mais ne s’impliquent que très rarement dans des actes criminels « communs », ils sont trop occupés à blanchir à Moscou l’argent
distribué par le gouvernement à la Tchétchénie « pour reconstruire »… Ils ne s’occupent pas de trafic de drogue (ce sont les ressortissants d’Asie Centrale qui s’en chargent) et sont
somme toute relativement calmes. Les pires d’entre eux, les voyous, préfèrent aller en France et en Allemagne où ils peuvent faire ce qu’ils veulent.
Cette affaire met très clairement en évidence le fait que la France est devenue un territoire hors la loi où les bandes rivales s’affrontent en toute impunité, la police se faisant un point
d’honneur à arriver une fois que tout est terminé. On peut certes se réjouir que ces voyous s’entretuent, mais ne serait-ce pas mieux s’ils le faisaient chez eux ?
Mais en fait, il semble bien qu’ils soient chez eux en France…
Parmi les dizaines de tweets décrivant la lâcheté d’Emmanuel
Macron face aux jeunes arabes armés de Dijon,
j’en ai retenu un qui résume tout. Celui de Damien Rieu qui présida aux destinées de Génération Identitaire avant d’en démissionner. « Une banderole contre le racisme anti-blanc déployée 15 minutes par 12 gamins aura créé plus
d’indignation médiatique et politique qu’une guerre entre 300 Tchétchènes et narcotrafiquants à Dijon ».
Car la réalité elle est là ! Ce qui aurait du faire la une de tous les journaux imprimés et télévisés n’a de fait guère ému nos journalistes. Et
pourtant,cette réalité, grâce aux vidéos tournées par ces « chances pour la France » pour montrer combien ils nous défient, nous éclate aux yeux. Combien de banlieues sont-elles ainsi
prêtes à livrer bataille ? Les armes y circulent librement. Kalachnikov, Magnum, grenades, fusils à pompe. Elles sont là, dissimulées dans les caves inaccessibles à la police.
Et c’est en toute sérénité que lundi, à Dijon, aux Grésilles,
l’un de ces quartiers qui n’appartient plus à la République, ceux qui se proclament arabes et musulmans devant les objectifs de leurs portables appuient à qui mieux mieux sur de multiples
gâchettes pour détruire les caméras de sécurité.
Et quelle est la réponse du Gouvernement ? L’envoi de Nunez sur place, après le déluge, gendarmes mobiles et policiers envoyés en renfort et quelques rares
arrestations. Emmanuel Macron et Edouard Philippe ont-il exigé de leur ministre de l’Intérieur de ratisser les caves, de fouiller les appartements à la recherche des
armes et déguisements aperçus sur les vidéos ?
Rien. Que nenni. On attend toujours une déclaration fulgurante de l’Elysée. On attendra encore longtemps, je pense, une déclaration de guerre, non pas à un
virus mourant mais à ces guerriers de banlieue, trafiquants de toute sorte, lourdement armés qui se savent ici, en France, à l’abri d’une répression sans faille. Ces Français de papier
que la France généreuse accueille et abrite depuis deux ou trois générations, savent que la lâcheté du pouvoir leur procure la meilleure des impunités.
Hier Dijon. Demain où se dérouleront les guérillas que décrit avec talent Laurent Obertone tout au long de ses livres ? La
France Orange Mécanique et son dernier, Le
temps des barbares sont devenus, ce week-end à Dijon, une triste réalité.
Addendum : on apprend que l’Élysée demande au ministère de l’Intérieur d’expulser les étrangers ayant participé aux violences… à suivre donc
Dijon : Pour l’adjoint au maire Hamid El Hassouni, les jeunes ont donc garanti la sécurité des habitants…
Depuis quatre soirs, les rues de Dijon sont transformées en terrain de guerre communautaire entre Tchétchènes et Maghrébins. La municipalité appelle au calme.
Des scènes de guerre depuis quatre jours
« Dijon n’est pas Chicago », affirme
Hamid El Hassouni, adjoint au maire, délégué au quartier des Grésilles. Pourtant, les images qui circulent sur les réseaux sociaux font directement penser aux guerres des gangs d’un autre
temps.
Kalachnikov, armes de poing, armes par destination ou armes blanches, l’arsenal des trafiquants du
quartier des Grésilles est dévoilé au grand jour depuis que la communauté tchétchène a débarqué dans la capitale bourguignonne pour venger l’un des leurs, agressé par des voyous dans le
centre-ville de Dijon.
L’adjoint appelle au calme et à la raison
Mais pour Hamid El Hassouni, ces jeunes « ont
décidé de gérer eux-mêmes ce qui ne dépend pas du tout de leur compétence, en “garantissant” la sécurité des habitants », a-t-il affirmé au micro de France Bleu Bourgogne. Le constat d’une carence de l’État et la justification, d’une
certaine manière, à assurer sa propre sécurité ? « On a eu le sentiment que
les groupes de Tchétchènes opéraient en toute liberté et que la sécurité n’était pas garantie pour les habitants du quartier », a-t-il déploré.
Il a appelé « au calme et à la
raison », et à retourner « à l’école et au travail », regrettant
que « le choc des images balaie d’un revers de la main le travail accompli depuis
une quinzaine d’année ».
Guerre ethnique à Dijon : Macron veut des expulsions
...par Marc Sergent - https://lalettrepatriote.com/guerre-ethnique-a-dijon-macron-veut-des-expulsions/
À Dijon, depuis ce week-end, des violences terribles ont éclaté, des véhicules ont été brûlés et des coups de feu ont été tirés de manière répétée dans le quartier
des Grésilles. Plusieurs individus, qui ont tous le statut de réfugiés, ont été interpellés.
En réaction à ces troubles à l’ordre public, Emmanuel Macron a demandé au ministère de l’Intérieur d’expulser les étrangers impliqués.
Vous y croyez ? Lisez donc la suite :
“L’Élysée a précisé que les procédures administratives seront strictement respectées.”
Traduction :Les associations (subventionnées par l’État et les collectivités locales), vont s’opposer aux
expulsions. Et si deux ou trois expulsions aboutissent, les contrevenants seront de retour sur le territoire français quelques semaines après leur retour au pays. C’est ça, la réalité de la
politique de sécurité des frontières françaises, contrôlée par les petits juges rouges.
Dijon : la moutarde nous monte au nez
...par le Col. Georges Michel - Le 17/06/2020.
Dijon, jusqu’alors, pour qui a encore un peu de mémoire, évoquait d’abord les noms de deux maires de notre histoire contemporaine. Robert Poujade, mort en avril
dernier, qui fut, de 1971 à 2001, maire de la capitale bourguignonne. Pour qui s’intéresse à la cause de l’environnement, il fut le premier ministre en charge de ce dossier sous
l’appellation de ministre de la Protection de la nature et de l’environnement. Ce n’était pas sous un gouvernement de gauche mais de droite… En 1971, sous Pompidou. Comme quoi
!
Autre maire, dont le nom est bien plus connu : le chanoine Kir, qui présida aux destinées de Dijon de 1945 à 1968. En soutane, s’il vous plaît. Autant vous dire qu’on parle là d’une époque qui vaut son pesant
d’antiquité. Dijon, capitale de la plantureuse Bourgogne, la province des grands vins. Entre Dijon, chef lieu de la Côte-d’Or, et « la ville de Beaune, là où les bons vins sont », comme nous le raconte joliment le
vieux chant des bandes picardes, c’est un chapelet de noms qui parlent d’eux-mêmes : Gevrey-Chambertin, Vosne-Romanée, Nuits-Saint-Georges, Aloxe-Corton… Arrêtons-nous, justement, à
Beaune, à l’hospice où Bourvil et Louis de Funès firent étape chez les bonnes sœurs durant leur Grande Vadrouille.
Dijon, la capitale de l’opulent duché. Ses quatre ducs de la maison de Valois : Philippe le Hardi, Jean sans Peur, Philippe III le Bon et, enfin,
Charles le Téméraire. Avec ce dernier prenait fin tragiquement, un soir de janvier 1477, près de Nancy, le rêve d’une grande Bourgogne. « Je suis ce/Téméraire au soir de la bataille/Qui respire peut-être encore sur le pré/Mais
l’air et les oiseaux voient déjà ses entrailles/Pour m’ouïr, il n’est plus que soldats éventrés/Déjà mes yeux sont pleins de vermine et de mouches. La nuit emplit déjà mon corps
défiguré » (Aragon). La Toison d’or, certes fondée à Bruges en 1430 par Philippe le Bon, mais dont le siège fut, dès 1432, transporté à Dijon. Quand, aujourd’hui, les
princes de la maison de Habsbourg et le roi d’Espagne portent cet antique ordre pendu à un ruban rouge, c’est un peu de Bourgogne qui colore leurs habits en souvenir de Marie, fille
du Téméraire qui épousa Maximilien de Habsbourg et transmit ainsi ce mythique bijou chevaleresque.
Mais tout cela, c’est de la vieille histoire qui n’intéresse plus grand monde. Dijon, finalement, évoquera tout au plus, pour beaucoup, le pot de
moutarde qui traîne au fond du frigo entre une bouteille de Coca et un lot de merguez. Et lorsqu’on entend que cette ville est en proie, actuellement, à de véritables expéditions
punitives nous ramenant aux temps lointains des grandes compagnies, que le gouvernement, martial, après plusieurs jours d’affrontements, enfin, promet « une réponse extrêmement ferme », on se dit, tout d’un coup, que notre vieille France
provinciale, préservée des maux de notre temps, n’est bien qu’une image d’Épinal. Et soudain, la moutarde nous monte au nez.
La capitale de Bourgogne est elle encore une territoire républicain ? L'Etat totalement absent a laissé des bandes armées s' affronter et finalement signer l'armistice sous les auspices du
représentant local de l'organisation islamiste des Frères Musulmans .
Les frères bénéficient du soutien historique des macroniens socialistes Rebsamen, le maire et Fadila Khattabi députée LREM ;
Macron vassal du sultan Erdogan , grand maitre des Frères pour rétablir la paix?
Écoutons donc cette révélation glaçante d’une source policière à l’AFP : « Le choix de ne pas aller au contact s’explique par la présence de
bandes avec du vrai armement. En face, il y a 200 ou 300 personnes qui ne se laisseront pas interpeller. Le rapport de forces n’était pas favorable avec les effectifs policiers présents
initialement à Dijon ». Or, selon Linda Kebbab des quartiers comme à Dijon, il y en a beaucoup et les médias n’en parlent pas.
Nos forces de l’ordre sont capables de ramener l’ordre républicain, si on les autorise à faire usage de la force. Mais leurs chefs y répugnent.
. C’est même l’impuissance publique tant judiciaire que politique. Cette impuissance a laissé se déployer le séparatisme à coups de bienveillance et de
compréhension. On excuse et on s’accuse. Il a fallu tout ce brouhaha médiatique pour qu’on décide d’expulser les délinquants étrangers.
Cette impuissance conduit à la tribalisation de la société. Selon le procureur de Dijon, il s’agit d’une "dérive communautaire et communautariste",
sur "fond de racisme”. C’est la logique profonde du multiculturalisme qui n’est pas la coexistence joyeuse de toutes les cultures mais le fait qu’elles soient mises sur un pied
d’égalité. Il y a un droit d'aînesse de la culture et des mœurs françaises en France.
Exclusif - Dijon : entre les communautés tchétchène et maghrébine, armistice surréaliste à la mosquée
Dans la soirée du 16 juin, une quinzaine de représentants des communautés tchétchène et maghrébine de Dijon étaient réunis dans la banlieue de la capitale
bourguignonne. Leur objectif : convenir d’un arrêt des affrontements, en présence du père de I., 19 ans, dont l’agression a mis le feu aux poudres.
C’est dans le jardin de la Mosquée de la Fraternité, à Quétigny, près de Dijon, que tous avaient convenu de se réunir sur les coups de 22 h 30, ce mardi 16 juin. À
n’en pas douter, le nom avait valeur de symbole : l’Islam sunnite, dénominateur commun des communautés venues à s’opposer de façon spectaculaire ces derniers jours, devait servir de point de
départ aux pourparlers dont Marianne a eu vent, et auxquels nous avons assisté, quelques heures après la venue à Dijon du secrétaire d’État à auprès du ministre de l’Intérieur,
Laurent Nuñez. Si de précédentes tentatives de dialogues avaient déjà eu lieu depuis samedi, toutes avaient avorté, jusqu’au lundi 15 juin : selon une source tchétchène, des représentants de la
communauté maghrébine du quartier des Grésilles, épicentre du rapport de force, auraient reconnu les torts des agresseurs de I. et auraient présenté des excuses, acceptées par leurs homologues.
De fait, la réunion de ce soir devait sceller l’arrêt des violences. Une sorte d’armistice, placé sous le sceau du religieux, face à un État longtemps impuissant à rétablir l’ordre
L’hôte des lieux, l’imam Mohammed Ateb, Tunisien et professeur de mathématiques, représentant régional de l’Union des organisations islamiques de France et proche
des Frères musulmans, ne se départit pas d’un sourire bonhomme, proposant thé et gâteaux de l’Aïd à ses invités. Passée une prière inaugurale, il précise, au centre de tables positionnées en U,
sous une vaste tente, éclairée par un puissant spot qui illumine l’entrée du bâtiment tout proche : "Nous sommes ici pour une explication, dans une démarche de conciliation, pour faciliter
les choses. Nous formons une seule communauté, nous sommes tous frères."
Un autre imam, tchétchène celui-là, venu de Dole, dans le Jura, se présente comme un pacificateur, œuvrant sans relâche pour un retour au calme. En complément, il
assure que le différend à l’origine de la flambée de violence des derniers jours n’a "rien à voir avec une affaire de drogue ou de contrôle de territoire." Selon lui, les Tchétchènes
d’ici, c’est-à-dire 20 à 30 familles, "gagnent leur vie honnêtement. Ils sont venus pour exprimer leur soutien et afficher leur cohésion." Pour couper court, Mohammed Ateb
tient à rappeler que "tout ce qui concerne la drogue et les trafics est du ressort de l’État et de la justice." Une note confidentielle de la Direction centrale de la police judiciaire
datée de ce mardi 16 juin évoque justement la croissance des "affrontements entre les Tchétchènes et les autres communautés, principalement d’origine maghrébine", relevant "bien
souvent du domaine de l’honneur ou résultent d’enjeux clandestins sur fond d'économie grise". En l’espèce, il s’agirait plutôt d’une question d’"honneur".
Dans l’immédiat, les présents s’accordent sur la nécessité de reconnaître les responsabilités de chacun. Assis un peu à l’écart, le père de I., ce jeune homme de 19
ans violemment agressé jeudi dernier par une dizaine d’individus, écoute les échanges. Si les premières informations sur le point de départ des récentes scènes de guérilla urbaines faisaient état
d’une victime originelle âgée de 15 ans, il semblerait que l’affaire soit tout autre : un adolescent albanais, pris à partie par une bande des Grésilles devant un bar à chicha, aurait appelé son
frère à la rescousse, avant qu’I., également prévenu et habitant le quartier, n’arrive à son tour. Le jeune homme, de carrure athlétique, reçoit alors une avalanche de coups. "Ses agresseurs
ont introduit le canon d’une arme à feu dans sa bouche et proféré des menaces contre lui et tous les Tchétchènes", raconte en aparté son père, dont le calme masque à peine la douleur.
"J’ai vécu la guerre. Je suis venu en France pour avoir une vie meilleure et sûre, pas pour que mes enfants subissent ce genre de choses", confie-t-il à Marianne.
De formation militaire, financière et diplomatique, s'appuie sur une trentaine d'années d'investigations en sciences sociales et
relations internationales.
La sentence de Quétigny du 16 juin 2020, qui a interrompu l'escalade des escarmouches armées intestines à l'Oumma en France, est un événement de portée judiciaire,
politique, constitutionnelle et internationale qui fera couler de l'encre, du sang et du lubrifiant à culasses.
Sur le plan judiciaire, la sentence de Quétigny est de nature mixte. On a bien invoqué comme source de procédure et de droit un code écrit (la chariah) mais
sans en appliquer spécifiquement le barème d'un article particulier, alors que certains auraient été appropriés. Au contraire on a conduit l'instruction sous une forme contradictoire, chaque
partie présentant sa version, puis on a recherché une transaction permettant de donner satisfaction à chacune, dans un esprit de droit coutumier que les juristes appellent droit positif. Dans ce
sens-là cet accord relève de la transaction préjudiciaire, négociée d'ailleurs entre les représentants ("avocats" sans épitoge) des parties, hors la présence du prétendu (mais soi-disant pas)
demandeur.
Car on a présenté un demandeur, qui en l'occurrence n'avait rien demandé, à savoir le père de la victime, puisque cette dernière, majeure selon le droit de son pays
et par conséquent aussi en France, ne souhaitait pas se constituer plaignant et n'a d'ailleurs, sauf erreur, été ni convoquée ni auditionnée. Aussi le volet civil de l'accord, en l'occurrence le
versement d'une indemnisation de 30000 euros au nom du (mais peut-être au père du) jeune homme de 19 ans qui a eu le nez cassé, n'était qu'une question de principe (reconnaissance de
tort) mais pas la raison véritable de la convocation de la séance. Pour mémoire, on rappellera qu'en droit français toute affaire dont l'enjeu est supérieur à 10000 euros relève du Tribunal de
Grande Instance.
Cependant, dans de nombreux pays le volet civil aurait relevé d'un juge de paix. La justice de paix est, dans les pays de droit romain (abusivement attribué en
France à Bonaparte), la juridiction immédiate de proximité. Héritière en Europe de la justice seigneuriale, qui avait été particulièrement codifiée et modernisée en France dès le XVII° siècle
puis unifiée sous Louis XVI, cette instance de conciliation préjudiciaire a été abolie par la constitution entérinant le coup d'État de 1958 et l'accentuation de la centralisation bureaucratique.
Il est vrai que la médiation, entre les citoyens, d'un corps paritaire distinct de l'État était contraire à la conception républicaine du face-à-face individu-État sans corps intermédiaire.
L'existence même de cette juridiction s'opposait aussi à la conception républicaine de la subordination du pouvoir judiciaire à l'exécutif, qui, mettant fin à l'indépendance de la justice en
vigueur sous la royauté, a été affirmée par la république avant même le décret du 16 fructidor an III et confirmée par la décision 86-224 DC du 23 janvier 1987 du Conseil
Constitutionnel.
Au-delà du civil, la sentence de Quétigny comporte un volet pénal, avec une condamnation pleine, explicite et ferme, dont la non-exécution par la partie condamnée
entraînerait sa conversion automatique en peine de mort. Le droit français a aboli la peine de mort, mais la justice française ne réprime pas son application au nom de la chariah, statuant
généralement par un non-lieu assorti d'évaluation psychiatrique. De même, le droit français interdit la multiplicité des jugements pour un même motif, sauf en jurisprudence pour le délit
d'opinion, mais puisqu'on a finalement convaincu la victime de porter plainte (pour une agression qui, dans le cas de victime française, serait seulement inscrite en main-courante), il y sera
donné suite si les auteurs sont identifiés. Surtout, le droit des pays civilisés (et celui du Conseil de l'Europe) interdit les jugements et peines collectifs, mais ce n'est pas un tribunal de
droit français qui a collectivement condamné un groupe dont la composition nominative exacte lui était inconnue.
Sur la forme encore, il ne s'agit pas d'un verdict prononcé selon sa "conviction intime" par un juge unique final, qui aurait d'ailleurs inévitablement été perçu
par une partie comme appartenant à l'autre partie. Il s'est plutôt agi d'une commission de conciliation et d'arbitrage, mise sous le parrainage des deux mouftis. Ceux-ci se sont d'ailleurs
retirés (ou ont été priés de se retirer) pendant les âpres discussions et négociations concrètes, et n'ont été rappelés que lorsqu'un compromis a été trouvé. En clair, plus huissiers que juges,
ils n'avaient pas besoin de connaître le contenu de l'enveloppe pour prendre acte des signatures qu'on y apposait. Il leur suffisait de savoir que les deux parties déclaraient le conflit résolu,
chacun des mouftis étant témoin de l'acquiescement des représentants de la communauté adverse.
Car, au-delà de la fonction de juge de paix entre individus d'un même voisinage, la conférence de Quétigny a accouché d'un accord entre collectivités de
facto sans personnalité juridique de jure, du moins jusqu'à présent.
On reviendra dans une prochaine synthèse sur la dimension intercommunautaire de cette sentence.