Humour d'un soir

L’autre jour, pour faire plaisir à un ami et me changer les idées, je suis allé en Suisse.
J’ai constaté qu’ils avaient eux aussi des téléphones portables.
Les Suisses sont des gens sérieux alors ce n’est pas là qu’il faut aller pour espérer rire un peu.
La preuve :




Je suis rentré chez moi et j’ai entendu plein de choses en écoutant le journal télévisé.
Je ne vous dirais pas lesquelles, c’était déprimant…
Alors, vous savez quoi ?
Et bien, j’ai ouvert la fenêtre et j’ai lancé un cri dans la nuit :
-  Je m'en brosse le nombril avec le pinceau de l'indifférence.(*)

Et je suis allé voir mes collègues…
Nous avons évoqué des expériences du passé et raconté des histoires drôles.


L’un d’entre-nous, un ancien para je crois, s’est mis à nous lire un texte qu’il avait glané sur un site qu’il connaissait.
Le voici.

NOUS SOMMES DES SURVIVANTS
Nous sommes nés avant la télévision, avant la pénicilline, le vaccin anti-grippe, les aliments surgelés, les photocopies, les lentilles de contact et la pilule.
Nous vivions avant le radar, les cartes de crédit, la fission de l'atome, le rayon laser et le stylo à bille, avant les laves vaisselles électriques, les séchoir rotatifs, les couvertures chauffantes, l'air conditionné, les vêtements sans repassage, avant que l'homme ne marche sur la lune. Nous nous sommes d'abord mariés et ensuite avons vécu ensemble, suranné, n'est-ce pas ?
Nous pensions que le fast-food était ce qu'on mangeait pendant le Carême et qu'un big mac était un grand manteau de pluie. Il n'y avait pas de flirt par Internet, ni de courrier électronique.
Nous datons de l'ère d'avant les crèches et d'avant les Pampers. Nous n'avions jamais entendu parler de modulation de fréquence, de traitement de texte, de fours à micro-ondes, de platines laser ni de jeunes gens portant une boucle d'oreille.
Pour nous "le partage du temps" c'était le plaisir d'être ensemble, "draguer" signifiait tirer quelque chose de lourd. On ne parlait pas de pizza, de Mac Donald's ni de café soluble. Un ordinateur était quelqu'un qui conférait un ordre ecclésiastique, une puce était un parasite et une souris de la nourriture pour les chats. Les paraboles se trouvaient dans la bible et non sur les toits. Un site était un point de vue panoramique, fumer était à la mode et un joint empêchait un robinet de goutter. L'herbe était pour les vaches et le coke était entreposé dans la cave. Une personne gaie (gay) était quelqu'un qui mettait de l'ambiance dans une réunion et avant 1948, made in Japon avait un sens de pacotille.
Nous qui sommes nés avant 1940, nous devons être une race robuste, quand on pense à tous ces changements qui se sont produits dans le monde et à tous les ajustements auxquels nous avons dû nous adapter.
Pas étonnant que nous nous sentions sûr de nous et prêts à tout affronter, y compris l'euro électronique.
Par la grâce de Dieu, nous avons survécu.
Nous sommes, après tout, un bon cru. (Source : « Debout accrochez » )

Marcel a sorti une bouteille que nous avons regardée sans rien dire et puis nous avons consommé… avec modération pour ne pas gâcher.





(*) - Cela m'en touche une sans faire bouger l'autre, aurait dit Jacques Chirac
- Et qu'entendez-vous par là ? me diriez-vous
- Oh, par là, je n'entends pas grand chose, aurait répondu Pierre Dac

(NB : Merci à Michel qui a bien voulu "m'autoriser" à utiliser son expression et ses explications…)

Source : https://www.parachutistes-militaires.org/t1195-humour-d-un-soir#3168