Le général Henri Bentégeat, ancien chef d’état-major des armées françaises.
« L’ambition est nécessaire… Mais sans le réalisme, la défaite est toujours au bout du chemin… »
Sur les dix « Chefs d’Etat en guerre »dont traite son livre du même nom (Perrin, 2019), le général Henri Bentégeat, il en a côtoyé étroitement deux : François Mitterrand, dont il fut
l’adjoint du chef d’état-major particulier, et Jacques Chirac, en tant que chef d’état-major des Armées (CEMA).
C’est dire si son ouvrage, nourri d’une expérience hors pair, acquise sur le terrain comme au plus haut niveau de l’Etat, dépasse le cadre d’une simple étude
historique.
Dans l’entretien qu’il m’a accordé, le général Bentégeat aborde en effet des sujets qui, loin d’être limités à la chose militaire, sont d’une importance essentielle
pour les managers de demain.
Comment prendre une bonne décision ?
Qu’est-ce que la responsabilité d’un dirigeant ?
Comment garder la tête froide dans le feu de l’action ?
Quelle place pour la culture générale dans un monde où la technologie tient une place croissante ?
Des questions auxquelles il répond sans langue de bois.
Comment vous est venue la vocation militaire ?
Très simplement, comme pour beaucoup, par goût de l’aventure. Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu découvrir des horizons nouveaux.
Mon enfance et ma jeunesse ont été bercés par des récits lointains, ceux que je dévorais dans les livres ; ceux aussi que j’entendais de ma famille, qui comptait
beaucoup de militaires, bien que mon père ne le fût pas. Il était professeur de médecine.
Sauf en terminale, où j’ai brièvement hésité à choisir Sciences Po, je n’ai jamais varié sur ce choix. Vous me direz que, s’agissant de la politique, la vie s’est
chargée de me fournir quelques solides cours de rattrapage…
Votre livre n’est pas qu’un livre d’histoire, c’est aussi un formidable document sur la responsabilité. En l’occurrence la
responsabilité suprême consistant, pour le chef de l’Etat, à engager la vie de ses soldats. Qu’il s’agisse de défendre la patrie en danger (Clemenceau, Staline, Churchill), de l’engager dans des
aventures hasardeuses (Napoléon III, Johnson) ou criminelles (Hitler), voire simplement de maintenir le rang du pays (Mitterrand, Chirac). Pensez-vous que, de ces exemples, il y ait aussi des
leçons à tirer pour la sphère civile, en particulier pour ceux qui, comme chefs d’entreprise, sont confrontés à la guerre économique ?
Je ne me permettrai pas donner la moindre leçon, n’étant pas compétent dans le domaine que vous évoquez, même si la guerre économique et la guerre tout court, ont
plus d’un point commun…
Mais je crois pouvoir dégager quatre principes, qui valent pour les deux domaines :
- primo, les chefs qui gagnent sont ceux qui se fixent des objectifs ambitieux mais
réalistes. L’ambition est nécessaire, faute de quoi il n’y aurait pas de victoire ; mais sans le réalisme, la défaite est toujours au bout du chemin.
- Secundo, ces chefs sont des chefs parce qu’ils savent entraîner derrière eux ceux dont ils ont la
responsabilité. Clemenceau a su mobiliser le pays tout entier, civils ou militaires, notables ou classes populaires, parce que personne ne doutait de son engagement ni de sa
détermination. En se rendant chaque semaine sur le front, il incarnait la nation en guerre et la défense de sa liberté. Contre-exemple : Johnson, qui n’a jamais convaincu le peuple américain de la légitimité de la guerre du Vietnam. Pourquoi ? Parce qu’il pensait pouvoir la mener en
douce et donc s’abstenait de prendre l’opinion à témoin de ses enjeux…
- Tertio: le choix de collaborateurs compétents mais non
complaisants.L’exemple absolu, c’est Churchill : malgré son caractère épouvantable et son impulsivité – et sans doute à cause de cela – il s’efforçait de s’entourer de collaborateurs qui osaient
le contredire. Pourquoi choisit-il Alan Brooke, irlandais têtu et presque aussi « grande gueule » que lui, pour devenir son conseiller militaire numéro un pendant toute
la Seconde Guerre mondiale ? Parce qu’il connaissait sa compétence et surtout parce qu’il savait que Brooke saurait le protéger contre lui-même et faire le tri de ses intuitions, parfois
géniales, parfois catastrophiques ! Idem de Clemenceau qui, prenant le pouvoir, en 1917, choisit de garder Foch et Pétain qui, eux aussi, ont leur
caractère. Au lieu de nommer des courtisans qui lui doivent tout, il joue de leurs complémentarités pour tenter de trouver les meilleures solutions dans la confrontation avec
eux…
- D’où, sans doute, une quatrième qualité requise dans l’exercice des responsabilités, la maîtrise de son comportement.
Trois travers peuvent se révéler fatals en cas de conflit : la colère, l’émotion et l’impatience. - La colère est consubstantielle à la nature humaine ; l’émotion et l’impatience sont aujourd’hui sollicitées par l’immédiateté ambiante, corollaire de la
civilisation de l’image et du tweet qui mettent les nerfs à rude épreuve et risquent à tout moment d’obscurcir le jugement. Pour éviter que la colère n’influe sur ses décisions, Churchill, qui se connaissait, avait donné pour consigne de n’exécuter ses ordres verbaux que s’ils étaient
confirmés par écrit et signés de sa main. Principe à conseiller aussi aux émotifs et aux impatients ! Napoléon III, par exemple, qui, très éprouvé par les pertes subies à Solferino (1859), n’a pas
transformé l’essai de la victoire et a préféré signer immédiatement l’armistice de Villafranca, sans même consulter nos alliés italiens…
Garder la tête froide, est-ce que cela s’apprend ?
Bonne question !
A Saint Cyr, à l’Ecole navale, à Salon de Provence, on s’efforce de former les officiers à la décision en les mettant en présence de cas très concrets, souvent
complexes. Et je pense que cet aspect est également de plus en plus présent dans les grandes écoles civiles.
L’autre volet, qui consiste non plus seulement à prendre une décision mais à l’assumer, relève de l’éthique. C’est ce que les militaires appellent traditionnellement le sens de l’honneur. Je sais qu’un tel vocabulaire peut paraître désuet aux yeux de certains. Mais il est clair que sans lui, l’autorité n’a pas grand sens et même, peut paraître illégitime.
De Gaulle écrit dans Le fil de l’épée : « Derrière les victoires d’Alexandre, on trouve toujours Aristote ». Le
Général, comme Mitterrand, comme Chirac – ne parlons pas de Bonaparte ! – était un homme de culture, et surtout, de culture générale. Jugez-vous que nos élites, militaires ou civiles, notamment
au travers de l’enseignement qu’on leur dispense, soient toujours conscientes du caractère décisif de la culture dans le processus de décision ?
Vous prêchez un convaincu. Sans culture générale, le discernement, qui est le moteur de la décision réussie, devient évidemment
difficile.
Franchement, je ne vois pas que, dans nos écoles, cette exigence ait baissé. Elle a seulement été complétée par une autre exigence, l’apprentissage de la technicité croissante de nos armes, notamment dans l’armée de l’Air et la Marine.
Quiconque passerait à côté de cet aspect essentiel se tromperait de siècle. A quoi sert la culture générale sinon à former son jugement ? La limiter à ce qu’on appelait autrefois les humanités
classiques serait une grave erreur. Celles-ci font partie d’un tout.
Et manquer de culture scientifique et technologique est, de nos jours, une lacune aussi grave que d’ignorer l’histoire et la géographie.
François Mitterrand qui, outre la littérature, avait une culture immense dans ces deux domaines, n’a pas été à l’abri d’erreurs de jugement qui tenaient peut-être à
un moindre attrait pour les dossiers techniques.
Existe-t-il un droit à l’erreur dans la tradition militaire ?
Oui, mais limité à une fois ! Lorsque des vies sont en jeu, cette tolérance n’est pas renouvelable.
François Mitterrand et Jacques Chirac, que vous avez côtoyés, avaient, dites-vous, un sens aigu des rapports de force. Parce
qu’ils étaient habités par la géopolitique ?
Plus que cela. Ils avaient tous deux connu la Seconde guerre mondiale, Mitterrand comme soldat puis prisonnier, Chirac comme témoin. A dix ans, en 1942, celui-ci a assisté au sabordage de la flotte de Toulon depuis les hauteurs du Rayol, où sa famille était réfugiée ; à douze, il a vécu le
débarquement de Provence. Puis il a été lieutenant en Algérie. C’est leur grande différence avec les modernes, y compris avec Hollande qui a fait son service militaire.
Leur obsession, chacun à sa manière, c’était le maintien de l’influence de la France ;
leur hantise, qu’elle la perde au point de ne plus pouvoir se défendre.
Chirac a fait l’armée de métier dont de Gaulle rêvait en 1930 mais que lui-même avait renoncé à créer, absorbé qu’il était
par la création de la Dissuasion. Avec le recul, la disparition du service militaire comme ferment d’intégration sociale n’est-il pas cependant à regretter ? Et ce d’autant que les économies
réalisées grâce à la fin de la conscription n’ont pas empêché une réduction constante du format de nos armées…
Les deux questions ne sont pas du même ordre. En premier lieu, il est exact que la fin de la conscription n’a pas suffi à dégager tous les moyens dont l’armée
aurait eu besoin. La raison en est simple : l’explosion du coût des armements, et dans ce coût, la fraction croissante dédiée à l’entretien du matériel. Songez que l’entretien d’un hélicoptère Tigre est dix fois supérieur à celui de l’hélicoptère Gazelle, qu’il a remplacé !
Le résultat est que ce coût écrasant – et obligatoire – nous force à réduire le format de nos forces, même si celles-ci sont, dans le même temps, rendues plus
efficaces.
Donc oui, les économies réalisées par la fin de la conscription ont été avalées par le coût de la technicité.
Mais n’oublions pas qu’en 1996, date de la fin du service militaire, celui-ci ne remplissait déjà plus son rôle, ce qui a beaucoup poussé Jacques Chirac à prendre
cette décision. On ne s’en souvient plus aujourd’hui, mais il faut savoir qu’à ce moment, seuls 40% d’une classe d’âge faisait un service militaire effectif
! Les plus favorisés comme les plus défavorisés y échappaient pour des raisons différentes, bref, la fonction d’intégration sociale était grippée. En outre, les
filles n’étaient pas concernées…
De ce point de vue, l’idée du président Macron de créer un service, non plus militaire, mais national et universel, me semble aller dans le bon sens. Mais ne rêvons
pas : même l’idée, évoquée un temps, de recréer un service militaire de deux mois, n’est pas réaliste. Il n’existe plus les structures d’accueil ni le personnel d’instruction pour mener cette
tâche à bien.
D’où vient cette fuite en avant technologique dont vous parlez ? Est-elle liée au progrès ordinaire ou est-elle provoquée
par les industriels ?
Elle est clairement liée à l’énormité des crédits de recherche – développement mobilisés par les Etats-Unis qui veulent, en tous domaines, être les premiers.
Donc alliés ou concurrents sont condamnés à suivre. Les premiers pour rester interopérables avec eux, les seconds pour ne pas être mis hors-jeu. Logique militaire et logique économique vont de pair.
Quand je suis devenu chef d’état-major, mon premier souci a été de comprendre pourquoi 50% de nos avions de combat étaient en permanence
indisponibles. C’était essentiellement pour effectuer une mise à niveau technologique, numérique en particulier.
Les responsabilités que vous avez exercées vous ont rompu à anticiper les menaces. A quoi ressemblera, à votre avis, la
guerre du futur ?
Il faut distinguer deux sortes de menaces.
Les menaces immédiates, liées aux risques que nous connaissons tous : le terrorisme, en particulier d’origine djihadiste, mais aussi tous les facteurs
belligènes liés au réchauffement climatique et aux différences de pression démographique de part et d’autre de la Méditerranée.
De ce point de vue, l’Afrique est la première zone à risque, car frappée de plein fouet par ces deux phénomènes, en plus de son exposition au Djihadisme…
Et puis il y a les menaces à plus ou moins long terme, rarement prévisibles. Voyez les grands bouleversements qui ont marqué la dernière génération : ils sont nés de surprises stratégiques totales, comme l’effondrement du Mur de Berlin
ou les attentats du 11 septembre, deux tournants majeurs que personne n’avait imaginés !
Mais au-delà de la menace extérieure, il y a la menace endogène. Je pense plus que jamais que le principal péril qui pèse sur l’Occident, c’est l’Occident lui-même
ou plutôt sa manière de voir le monde.
Nous sommes en effet la seule partie du globe où l’on ne croit plus à la guerre.
C’est une erreur incommensurable, et cependant très ancrée dans le monde intellectuel, universitaire en
particulier, mais aussi dans celui des médias, de la communication, bref chez les faiseurs d’opinion.
En dehors du terrorisme qui continue de marquer les esprits en raison des tragédies qu’il provoque régulièrement, tout se passe comme si la guerre avait disparu du
paysage.
Seuls les politiques résistent à cette tendance, parce qu’ils se savent investis de la responsabilité suprême.
Mais je ne trahirai aucun secret en disant que les successeurs de Jacques Chirac n’ont pas été aussi obsédés que lui par l’acuité de la question, même si l’actuel
président est loin d’y être indifférent.
Comment expliquez-vous cela ?
Tout simplement parce que l’Europe vit en paix depuis 74 ans. Ce qui n’était jamais arrivé sur le continent depuis la grande crise de l’empire
romain. 74 ans c’est beaucoup à l’échelle d’une vie…
Mais à l’échelle de l’Histoire ? Un grain de sable. Je ne vous cache pas que cela constitue pour moi un vaste sujet d’inquiétude, car le réarmement des esprits est
beaucoup plus long à réaliser qu’un réarmement matériel…
Il faut pourtant que tout le monde comprenne que la nature humaine n’a pas changé en l’espace de deux générations. Notre ADN est toujours, à peu de chose près,
celui de l’homme de Néandertal !
Les ressorts fondamentaux de la guerre décrits par Thucydide, à savoir l’orgueil, la peur, l’esprit de conquête, la soif de domination, tout cela
n’a pas disparu. Pire : les progrès technologiques leur ont conférés des moyens accrus de s’exprimer.
Dans la guerre du futur que vous évoquez, les robots et les cyberattaques auront – et ont déjà – une importance fondamentale, mais cela ne veut pas dire que ce sera
une guerre sans morts ! En tout cas pour ceux qui en seront les cibles…
Le cyberespace comme l’espace tout court, sont déjà le lieu d’une concurrence frénétique entre les grandes puissances : et je vous prie de croire que ce n’est pas
seulement pour conquérir une position dominante dans le marché des télécommunications.
Le statu quo qui avait été instauré par le traité de 1967 sur la non-militarisation de l’espace est en train de
voler en éclat. Ce n’est pas parce que cela se passe à des dizaines de milliers de kilomètres au-dessus de nos têtes que cela n’aura pas de conséquences.
Quel est, avec le recul, votre plus grand regret ?
Sans hésiter, c’est que nous ne soyons pas parvenus à mieux régler la crise en Côte d’Ivoire. Pendant quatre ans, au côté de Jacques Chirac, ce fut notre souci
quotidien. Malheureusement, celui-ci a quitté le pouvoir en 2007 sans aboutir à une conclusion viable.
Je suis cependant assez fier que le président Laurent Gbagbo, avec lequel le contentieux était très aigu, m’ait téléphoné la veille du jour où j’ai quitté mes
fonctions, pour me dire combien il avait apprécié mon rôle pour éviter la guerre civile.
Et votre message aux étudiants ?
Ne choisissez jamais une voie par résignation. Allez où vous mène votre enthousiasme, même si c’est le chemin le plus difficile. Le pire de tout, c’est de conduire sa vie comme une obligation. La réussir, c’est de la mener avec passion, quel que soit le domaine où vous exercerez.
Propos du général Henri BENTEGEAT
ancien chef d’état-major des Armées recueillis par François FIORINA
Directeur de l’Ecole de management de Grenoble
A propos de Henri Bentégeat
Né le 27 mai 1946 à Talence (Gironde), le général d’armée Henri Bentégeat, chef d’état-major des armées (CEMA) entre 2002 et 2006, a cumulé, avant d’être nommé à ce poste par Jacques Chirac, des
responsabilités de trois ordres.
- Opérationnelles, en métropole et outre-mer (Tchad, République centrafricaine)
- internationales et stratégiques (à l’ambassade de France à Washington puis à la Direction des affaires stratégiques) ;
- politico-militaires, comme chef d’état-major particulier du Président de la République (CEMP).
Saint-Cyrien de la promotion Lieutenant-colonel Driant (1965), il choisit les Troupes de Marine, avant de rejoindre l’Ecole d’application de
l’arme blindée (Saumur), cursus qu’il complétera en intégrant l’Ecole supérieure de guerre en 1985 et en devenant auditeur de la 42e session du CHEM (Centre des hautes études militaires) et de
la 45e session de l’IHEDN (Institut des hautes
études de défense nationale) en 1992.
Entre temps, Henri Bentégeat a multiplié les commandements et les expériences de terrain en étant successivement chef de peloton de chars au 43e régiment blindé d’infanterie de Marine (Offenbourg) puis au
Sénégal (1er RIAOM), commandant d’escadron au
régiment de marche du Tchad, attaché à l’état-major interarmées des Forces françaises à Djibouti, chef du bureau opérations de la 9e division d’infanterie de Marine, chef de corps du régiment
d’infanterie de chars de Marine (RICM) – le plus décoré de l’armée française, à l’époque déjà entièrement professionnalisé – puis commandant supérieur des forces armées au Antilles.
Du général Bigeard, sous les ordres duquel il a servi à Dakar, en 1968, Henri Bentégeat dit avoir tout appris, en matière de commandement : « Ce que
j’ai retenu de Bigeard, c’est Bonaparte au pont d’Arcole : ‘Suivez-moi !’ Il faut que le chef soit prêt à y aller, et qu’on le suive. C’est peut-être cela le
charisme. » (Le Monde, 8 mai 2006).
Hors forces, le général Bentégeat a servi au service d’information et de relations publiques des armées (SIRPA) en 1979, avant de devenir, au moment de la première guerre du Golfe, attaché de
défense adjoint à l’ambassade de France à Washington (1990-1991) puis, en 1992, directeur adjoint de la Délégation aux affaires stratégiques (DAS).
C’est en 1993 qu’il rejoint l’Elysée en qualité d’adjoint au chef d’état-major du président de la République, François Mitterrand, puis de son successeur, Jacques Chirac (1995), avant de devenir
son chef d’état-major particulier (1999) et, en 2002, chef d’état-major des Armées.
Touché par la limite d’âge, le général Bentégeat occupera, entre 2006 et 2009, les fonctions de président du Comité militaire de l’Union européenne.
Grand croix de la Légion d’Honneur et officier de l’Ordre National du Mérite, Henri Bentégeat, outre son ouvrage, Chefs d’Etats en
guerre (Perrin, 2019) a publié Aimer l’armée, une passion à partager (Dumesnil, 2011).