Pour eux qui ne s’intéressent qu'à la petite crise du moment ou qui ont perdu l'habitude de lire des textes un peu longs, vous pouvez
aller directement à la fin. Je me suis engagé comme élève sous-officier en 1983. Le chef
d’état-major de l’armée de terre venait alors de démissionner pour protester contre la baisse du budget de défense qui passait brutalement de l’équivalent d’environ 36 milliards d’euros (si, si
vous avez bien lu) à 30 (pour des chiffres voir ici). Le major général des armées avait démissionné aussi pour protester contre les intrusions permanentes
du ministre dans la conduite des opérations mais ceci est une autre histoire. Étrangement, le budget remontait tout aussi rapidement l’année suivante.
Il est vrai que l’époque était très tendue en Europe. L’horloge du destin de l’université de physique de Chicago, qui
mesurait l’approche vers un conflit nucléaire (minuit), marquait minuit moins sept en 1984. L’invasion de l’Europe occidentale par les forces du Pacte de Varsovie était alors presque un genre
littéraire. Aussi, malgré les difficultés économiques, un effort très conséquent fut fait pour renforcer notre outil de défense. Cela fluctuait au gré des changements de pouvoir et des lois de
programmation militaires (trois de 1984 à 1993) et si l’effort diminuait (de presque 3 % du PIB à 2,5 % en 1990) le volume était soutenu par l’augmentation du PIB. Le budget de la défense
atteignait ainsi 39 milliards d’euros en 1990.
Si cet effort avait perduré à 2,5 % du PIB, le budget actuel serait 55 milliards d’euros. Nous aurions investi entre 100 et 200 milliards d’euros dans l’industrie française (soit bien plus que les 50 milliards du programme présidentiel, dont on n'entend
d'ailleurs plus parler) dont les retombées auraient affecté toute l’économie et même in fine les recettes budgétaires (pour mémoire c’est comme cela que les Etats-Unis sont
sortis de la crise de 1929 avec le 3e New Deal). Nous aurions modernisé depuis longtemps nos armées et serions en pointe dans de nombreux domaines. Notre armée serait la
3e du monde en puissance, ce qui garantirait un peu plus à la fois notre indépendance et la défense de nos intérêts.
Je m’égare mais dans les années 1980 on escomptait que l’effort de défense continuerait et c’est la raison pour laquelle on lançait un
très ambitieux programme d’équipements qui portait d’abord sur le nucléaire (renouvellement des sous-marins lanceurs d’engins, nouveaux missiles de tous types, etc.) mais aussi sur toute une
génération conventionnelle (Rafale, porte-avions nucléaire, véhicule blindé de combat d’infanterie(VBCI), char Leclerc, missiles Eryx, hélicoptères Tigre et Caïman, etc.). Ne cherchez pas, tout
notre arsenal qualifié de moderne aujourd’hui a été conçu dans cette période 1985-1995 et il était destiné au grand combat contre l’Union soviétique en Europe centrale.
L’effort était aussi louable qu’indispensable. Il était aussi très cher, chaque matériel nouveau coûtant à l’achat
plusieurs fois le prix de la précédente. On ne pouvait donc remplacer les matériels précédents nombre pour nombre et on ne pouvait donc conserver aussi autant d’unités de combat. Cela tombait
bien car en supprimant ces unités et en économisant sur le budget de fonctionnement, on pouvait trouver des crédits supplémentaires pour financer l’équipement. L’habitude fut donc prise dès cette
époque de supprimer les humains d’abord pour pouvoir mieux acheter les équipements ensuite. L’expérience montrera que si la suppression des hommes était facile, surtout dans un univers discipliné
et (heureusement par ailleurs) non syndiqué, la seconde partie s’avèrera toujours plus compliquée. Au bilan, en trois réformes (une tous les trois ans en moyenne), l’armée de terre perdait 17 %
de ses effectifs et les autres armées 4 %. Neuf bases aériennes étaient fermées, l’aviation de combat passait de 450 à 400 avions de combat, la marine perdait 13 bâtiments et l’armée de terre 6
(petites) divisions.
Et puis il y eut guerre du Golfe en 1990-91 qui témoignait à la fois de la nécessité de poursuivre la recapitalisation
technique des armées et de nos faibles capacités de projection à partir du moment où on persistait (depuis les maladies de l’expédition de Madagascar en 1895) à n’engager hors de France et
d’Allemagne que des soldats professionnels. Il y eut surtout la fin de l’URSS, cet ennemi gigantesque, ce qui nous laissait presque désemparés.
On s’empressa alors et très vite (et partout) de toucher les « dividendes de la paix », c’est-à-dire de
ponctionner le plus possible le budget de la défense. Celui-ci dégringola de 39 milliards en 1990 à 30 milliards en 2002. J’y pense maintenant mais vous noterez au passage que ni les attentats de
1986 ni même ceux de 1995 à Paris n’ont jamais influé la politique de défense de l’époque.
Élément essentiel à retenir pour la suite, malgré cette chute des
budgets on persista à maintenir les grands programmes de la génération 1985-1995. Ces programmes n’étaient pas forcément adaptés au nouveau contexte stratégique mais personne n’eut ni la volonté,
ni l’imagination de proposer autre chose (ou au moins de l’imposer). Le slogan de l’époque était « qui peut le plus (la guerre conventionnelle brève et massive) peut
le moins (tout le reste) », ce qui restait à démontrer et ne le fut d’ailleurs pas complètement.
On décida ensuite en 1996 assez logiquement de suspendre le service national et de professionnaliser entièrement les
armées. On rappellera pour les débats en cours aujourd’hui que cette décision n’avait alors suscité guère de réticences et que le « service militaire » est mort (ou tombé en léthargie)
sans avoir été beaucoup défendu. Toutes les vertus dont on semble le parer actuellement n’étaient donc pas si évidentes à l’époque mais nous y reviendrons une autre fois.
Cette décision mettait évidemment à bas les conclusions du Livre blanc de 1994 et rendait caduque la LPM 1994-2000. A la
place on définit un « modèle d’armée 2015 ». Les soldats professionnels coûtant évidemment plus chers que les appelés et le surcoût des opérations extérieures (opex) dépassant le
milliard d’euros depuis 1990, on considéra qu’à budget décroissant le volume des forces ne pouvait vraiment pas être le même. La nouvelle coupe fut sévère. L’armée de terre perdait 40 % de ses
effectifs (pour atteindre le chiffre de 136 000), la Marine nationale et l’armée de l’air environ 30 %. Cela suscita évidemment des réorganisations profondes et surtout de nouvelles
suppressions de bases (7 pour l’armée de l’air) ou de régiments (44 pour l’armée de terre qui n’en conserverait plus que 85). Bien sûr, comme à chaque fois cela provoquait mutations et blocages
d’avancement de cadres devenus trop nombreux pour une armée qui fondait. Cela signifiait surtout un nouveau « plan social » de 15 000 postes à supprimer parmi le personnel
d’active. Pourquoi se priver ?Ce sont les plans sociaux les plus faciles à réaliser en France. On sacrifiait par ailleurs définitivement toute idée de remontée en puissance en réduisant
massivement les réserves.
Bien évidemment, cette réduction de format et de budget entraînait aussi celle des équipements, les anciens dont on se
débarrassait mais aussi les nouveaux dont on réduisait les commandes. Cela a eu pour effet immédiat de faire augmenter leur prix unitaires (soit au bout du compte environ + 20 millions d’euros
pour un Rafale, + 30 millions pour un hélicoptère Tigre, + 180 millions pour une frégate multi-mission (Fremm), + 1 million pour chaque véhicule blindé de combat d’infanterie, etc.), ce qui
incitait à, budget constant, à réduire encore les commandes ou à les reporter une nouvelle fois. Certains programmes finiront par coûter finalement plus cher que prévu initialement pour moins
d’exemplaires livrés. L’armée de terre perdait la moitié de ses chars et de ses hélicoptères et la marine encore 20 bâtiments sur 101, l’armée de l’air ne devait plus disposer à terme que de 300
avions de combat au lieu de 400 en 1995 et passer de 80 avions de transport tactique à 50.
Ce fut dur à vivre mais au moins le slogan d’« une armée plus ramassée, modernisée et entièrement projetable »
signifiait peut-être quelque chose à l’époque. Le projet était mobilisateur et mettait fin au syndrome des deux armées, celle qui « avait tout » (les vieilles unités professionnelles de
la Force d’action rapide) et celle qui montait la garde à l’Est. On envisageait alors pour 2015 de pouvoir déployer 60 000 soldats n’importe où (spoil : depuis 2013 le contrat
est de 15 000, histoire de décrire le déclin de capacités en une phrase).
Sans dévoiler de secret vous avez bien compris que ce modèle qui devrait être en place depuis deux ans était visiblement
encore trop pour certains, non pas selon une grande vision à long terme d’affaiblissement de la France mais plutôt selon une série de petits plans mesquins d’économies à court terme. Le modèle
d’armée 2015 ne fut jamais financé. Il manquait ainsi à force de gels, rabotages, reports, suppressions sèches, plus de 13 milliards à la LPM 1997-2002. Celle de 2003-2008 fut, en apparence, plus
respectée par le gouvernement de l’époque. En réalité les surcoûts opex (vous savez ces choses systématiquement sous-évaluées au départ et qu’il faut quand même financer à la fin) et les
surcoûts des programmes (voir plus haut) ont fait qu’il manquait encore 11 milliards pour les équipements.
On conserva donc bien au-delà de ce qui était prévu des matériels anciens et, oh surprise, cela a coûté très cher (sans
parler des problèmes de sécurité) puisque les chaînes de fabrication n’existaient plus depuis longtemps. Dans le même temps, on s’apercevait que le « coût de possession » (ou d’emploi)
des matériels nouveaux était bien plus important que celui de ceux qu’il remplaçait surtout lorsqu’ils étaient employés dans des théâtres d’opérations lointains beaucoup plus
« abrasifs » que le centre de l’Europe pour lequel ils avaient été conçus. Cette période peu glorieuse fut ainsi marquée à la fois par l’effondrement de la disponibilité technique des
matériels et l’envolée des coûts de maintenance.
En 2008, on revint à l’idée géniale de financer les programmes en sacrifiant d’abord ceux qui les utilisent. La
conjonction de la Revue générale des politiques publiques (RGPP) et du nouveau Livre blanc (rappelez-vous : 1ère partie : « Le monde est plus
dangereux » ; 2e partie : « Il faut donc réduire les moyens ») aboutit à la volonté de supprimer à nouveau 54 000 postes. Exit donc le modèle 2015 et
bienvenue à l’horizon 2020, forcément plus ramassé, plus moderne, plus performant, etc.. C’était donc reparti pour un tour : l’armée de terre perdait 20 régiments de plus, l’armée de le
l’air 30% de ses effectifs et supprimait à nouveau 11 bases et la marine perdait 11 % de ses effectifs, deux bases aéronavales et 10 bâtiments. Ces nouvelles réductions et le mot d’ordre de faire
payer le « back office » (oui, la terminologie et les méthodes de management du moment étaient très en vogue, on parlait alors de « réserves de productivité » pour parler des
soldats) ont incité nos gestionnaires internes à imaginer des concepts nouveaux comme les bases de défense (BDD) ou à rationaliser le paiement des soldes, avec le succès que l’on sait. Non
seulement on exerçait une nouvelle pression sur les hommes et les femmes (qui, en plein engagement en Afghanistan et ailleurs, n’avaient par ailleurs pas que ça à faire) avec ce plan social
massif et unique en France, mais en plus on y ajoutait le désordre administratif. Bien entendu tout cela s’accompagnait à nouveau
d’une réduction équivalente d’équipements. Il n’était plus question que de 250 chars Leclerc (puis 200, le programme initial en prévoyait 1 600), de 80 hélicoptères de combat au lieu de 200, de
240 avions de combat au lieu de 300. Nos capacités de transport aérien ou de ravitaillement en vol poursuivaient leur déclin, etc. Le contrat opérationnel majeur parlait alors de 30 000
hommes à déployer.
Cela fut encore plus dur à vivre qu’au moment de la professionnalisation qui, au moins, avait un objectif autre que le
simple fait d’économiser de l’argent public et n’avait pas introduit les BDD. Et bien vous savez quoi : malgré une embellie réelle sur un an, cela n’a pas marché. Les 4 % de LPM
économisés par les suppressions d’effectifs ont d’autant moins permis de sauver les meubles que la crise financière faisait exploser la dette publique. Le budget de la défense redevenait la
« dinde rôtie » dès lors qu’il fallait faire des économies à court terme, même si elles s’accompagnent de dépenses supplémentaires à long terme. Après la saignée, la bosse de 40 à 50
milliards d’euros nécessaires pour payer la génération 1985-1995 ou ce qu’il en restait, restait finalement la même qu’avant (et c’est d’ailleurs sensiblement toujours la même aujourd’hui). La
désorganisation et l’affaiblissement des armées, sans même parler des coûts humains, n’avaient donc servi à rien. On s’est même retrouvé dans une situation pire qu’avant.
On décida donc d’en remettre une couche en 2013. La nouvelle LPM 2014-2019 prévoyait de supprimer 23 500 postes de
plus (soit un total de 78 000 depuis 2008). C’était reparti pour de nouvelles dissolutions de régiments et de bases. Au nouvel horizon 2025, la force opérationnelle terrestre perdait
22 000 hommes et l'armée de terre passait sous la barre des 100 000, l’aviation de combat passait de 240 à 185 avions et ainsi de
suite. Le contrat opérationnel majeur n’était plus que de 15 000 soldats et 40 avions à déployer (avec le groupe aéronaval), sans se demander combien la France seule pouvait gagner de
guerres avec des forces aussi réduites.
Cela ne paraissait pourtant pas encore suffisant à Bercy qui lançait sa guérilla habituelle pour raboter encore quelques
centaines de millions chaque année. L’opposition politique (à l’époque le ministre menaçait de démissionner, accompagné de tous les chefs d’état-major) était alors suffisamment forte pour
résister à cette guérilla mais le nouveau déclin était acté. Pour schématiser, le budget de la défense est depuis 1980 d’environ 34 milliards d’euros constants, plus ou moins 10 %. A la fin des
années 1980, on avait brièvement percé le plafond. Avec la LPM 2014-2019, on était certain d’en crever le plancher et revenir en plein XXIe siècle aux ressources des années
1970.
Et puis il y eut les frères Kouachi et Amédy Coulibaly, trois salopards qui eurent plus d’influence sur la politique de
défense que tous les citoyens honnêtes qui faisaient remarquer depuis des années que nos armées craquaient de tous les côtés. Presque magiquement (car on ne voit pas très bien entre le lien entre
leurs crimes et la politique de défense), la LPM fut légèrement modifiée. Premier résultat heureux, la politique suicidaire de suppression d’effectifs fut freinée (mais non compensée, il y aura
quand même 7 000 postes de moins en 2019 qu’en 2014) et 3,8 milliards d’euros supplémentaires furent affectés à la LPM, dont notez-le bien pour la suite, + 1 en 2018 (budget total de 32,77
milliards) et encore +1,5 en 2019 (34,02 milliards), hors pensions et hors OPEX et surtout au-delà du quinquennat en cours.
Si la crise perdurait, on avait au moins le sentiment d’une accalmie et les programmes des différents candidats à la
présidentielle incitaient presque à de l’espoir. On avait, semblait-il dans les discours, enfin compris qu’il était urgent d’arrêter la politique à la petite semaine qui permettait de présenter
tout de suite des lois de finance un petit moins déficitaires au prix de lois futures qui le seraient plus. On avait enfin réalisé surtout qu’il était vital pour les armées de financer enfin le
programme de modernisation lancé il y a 30 ans et d’arrêter cette spirale d’effondrement. On avait remarqué que même s’il était toujours possible de lancer des opérations (une section
d’infanterie et/ou un avion de combat suffisent après tout pour annoncer pompeusement une « opération »), il était difficile d’y obtenir des résultats stratégiques (rappelez-vous
l’envoi de 1 650 soldats pour sécuriser toute la Centrafrique ou la fierté de réaliser 5 % des frappes de la coalition en Irak et en Syrie).
Tout cela était donc une illusion puisque le premier budget présenté n’annonçait pas une recapitalisation d’urgence
(celle-ci fut réservée à Areva), autre en tout cas que celle déjà prévue avec la modification de la LPM (et dont le gouvernement actuel n’hésite pas une seconde à s’attribuer la paternité) mais
au contraire une facture de 900 millions d’euros dont 850 du reliquat impayé (et par ailleurs totalement prévisible) du surcoût des opérations extérieures.
Ce ne serait que provisoire assurait-on et dès l’année prochaine les choses iraient mieux avec 1,6 milliard d’euros
supplémentaires dont 650 millions d’euros pour les opex. On notera que ce budget opex apparaît désormais comme adossé à celui des armées alors qu’il faisait l’objet jusque-là d’un collectif
interministériel. A la limite pourquoi pas, à partir du moment où il n’est pas mensonger, ce qui est manifestement le cas. Sur ces 650 millions d’euros, 200 seront consacrés à la
« protection des forces » et là on ne voit pas très bien en quoi cela regarde spécifiquement les opérations (c’est la raison pour laquelle par exemple on achète des équipements
blindés et non en carton). On voit très bien en revanche qu’annoncer un budget opex réel de 450 millions, comme cette année, c’est se condamner au même psychodrame que maintenant puisqu’il
faudra trouver encore à la fin les 300 à 800 millions, peut-être plus, qui manqueront nécessairement (et on ne parle pas du surcoût si peu utile par ailleurs de
l'opération Sentinelle). On tapera donc encore en cours d’année sur l’entrainement et pour la Xe fois on reportera des commandes, forcément urgentes, d’équipement (ce que les fournisseurs apprécient aussi beaucoup).
Au bilan, et en admettant que des décisions « courageuses » (qui sont en fait surtout des décisions de
facilité) n’aient pas encore à être prises, le 1,6 milliard d’euros supplémentaire risque fort de fondre. En réalité, jusqu’à présent les augmentations fièrement annoncées correspondent
sensiblement à ce qui était prévu par le gouvernement précédent. On est loin en tout cas, de 2,25 milliards supplémentaires prévus d’ici à 2025 pour réaliser le programme présidentiel,
augmentation qui elle-même ne serait pas forcément suffisante tant la crise est grande. On rappellera au passage que les coûts relatifs au simple arsenal nucléaire, à moins d'y renoncer
complètement ou en partie, impliqueront à eux seuls environ 2 milliards d'euros par an, a priori à partir de 2021 ou 2022. Le moins que l'on puisse dire est que l'on est mal
parti pour sortir de la crise.
On peut donc concevoir au final que ce sentiment de « dindonisation » permanente puisse un petit peu
exaspérer, surtout quand on y ajoute le mépris pour le premier des militaires, dont on rappellera au passage qu’il n’enfreint en rien le devoir de réserve en expliquant une situation que par
ailleurs tout le monde peut constater ouvertement. Il n’y a dans le fond guère de surprise, la politique du gouvernement se fondant pour l’instant intégralement dans celle des précédents, mais
sans doute quand même un peu de déception tant est grand le décalage entre les promesses ou la posture et la médiocrité de la réalité.
Pour en savoir plus et beaucoup mieux :
Hugues Esquerre, Quand les finances désarment la France, Economica, 2015.
Général Vincent Desportes, La dernière bataille de France: Lettre aux Français qui croient encore être défendus, Economica,
2016. Général Michel Forget, Nos armées au temps de la Ve République, Economica, 2016.
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