Le billet du Gal. Antoine Martinez

Troisième guerre mondiale ou baroud d'honneur avant la mort du cygne ?

 

Après 1000 jours d'un conflit direct entre la Russie et l'Ukraine et alors que l'armée ukrainienne, malgré une résistance obstinée mais saignée à mort, bat en retraite et éprouve d'énormes difficultés à recruter des soldats, chacun doit comprendre que cette guerre entre dans une phase délicate et hautement dangereuse pour la paix en Europe.

Les tirs de missiles sol/sol américains ATACMS et de missiles de croisière Storm Shadow

britanniques sur le sol de la Russie changent indéniablement la nature du conflit en raison de la volonté affichée de frapper le territoire russe rendue possible après l'autorisation donnée d'utiliser ces armements de portée moyenne et dont la mise en œuvre nécessite l'implication et l'aide de ceux qui les fournissent. Tester les intentions du président russe, alors que l'armée ukrainienne est en sérieuse difficulté ou chercher ouvertement à le provoquer en n'hésitant pas à attiser les tensions pour le pousser à la faute comme en février 2022, la question est posée.

Cela dit, la réponse de la Russie à ces frappes sur son territoire ne s'est pas fait attendre avec le tir d'un missile balistique mirvé (missile équipé d'une tête dotée de plusieurs ogives, chacune visant une cible différente). Pouvant être armé d'une tête nucléaire mais équipé pour la circonstance de charges conventionnelles, le missile a frappé un complexe militaro-industriel important, l'usine d'Etat Pivdenmash (ou Yuzhmash) versée dans l'industrie militaire et spatiale. Le fait qu'un tel missile ait été tiré pour traiter une cible opérationnelle est inédit. Il s'agit, en effet, de la toute première utilisation en combat d'un armement conçu pour la dissuasion nucléaire depuis la Guerre froide. Cela constitue, à l'évidence, une réponse et un avertissement sérieux adressés à chacun des membres de l'OTAN.

 

La situation est périlleuse et l'aggravation des tensions – pour le dire clairement – entre d'une part, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France, pourvoyeurs de ces armements (ATACMS, Storm Shadow et Scalp) et d'autre part la Russie, ne se produit pas à n'importe quel moment. En effet, la décision de frapper le territoire russe est appliquée dans la phase transitoire et délicate comprise entre l'élection présidentielle américaine et la prise de fonctions effective du nouveau président élu. Il faut rappeler que le président Joe Biden avait jusqu'ici refusé de donner à l'Ukraine l'autorisation d'utiliser ces armes. À deux mois du changement de présidence aux Etats-Unis et alors que l'armée ukrainienne est dans une situation très compliquée, les va-t-en-guerre sont donc prêts à déclencher l'irréparable. Leur décision est révélatrice de la fébrilité qui s'installe au sein des membres de l'Alliance atlantique à la perspective de voir bientôt les Etats-Unis dirigés par Donald Trump dont chacun connaît la position sur ce conflit et sur l'OTAN.

 

Devant une telle évolution de la situation qui devient alarmante et potentiellement dramatique quant à son issue, alimentée de plus par les médias sur la base d'un narratif arrêté le 24 février 2022, des questions se posent sur la réalité, sur les manœuvres de manipulation/désinformation et sur les sérieuses zones d'ombre entourant ces derniers événements.

 

Car qui est réellement à l'origine de la décision d'autoriser l'Ukraine à frapper la Russie avec ces armements, décision jusqu'à récemment refusée par le président américain, Joe Biden ?

 

Comment comprendre que ce dernier prenne une telle décision qui engage les Etats-Unis deux mois avant de quitter le pouvoir ? L'information sur cette décision a, en fait, été publiée dans le New York Times se référant à des propos émis par « des officiels ». Il n'est mentionné nulle part que cette décision a été prise par le président lui- même. Même le porte-parole du Département d'État, répondant aux questions des journalistes, n'a pas été en mesure d'apporter la moindre confirmation que le président avait pris cette décision.

En réalité, ce dernier ne dirige plus rien depuis son éviction forcée de la campagne présidentielle, il y a six mois.

En revanche, il est très vraisemblable que les néocons, des agences de renseignement comme la CIA ou des officines occultes, des agrégats composant ce qu'on nomme communément l'État profond, totalement hostiles à Donald Trump, soient à l'origine de l'article publié par le New York Times. C'est dans ce contexte que les faucons et le président ukrainien ont déclenché rapidement ces frappes sur le territoire de la Russie avant même que l'information du New York Times –

qui méritait, en raison de sa teneur, d'être authentifiée – puisse être démentie, imposant

ainsi le fait accompli.

Il s'agit donc d'une nouvelle escalade funeste qui traduit l'affirmation d'une volonté jusqu'auboutiste devenue pathologique chez certains et qui pourrait conduire à une situation dorénavant incontrôlable.

Alors, gesticulation militaire ou marche résolue vers le désastre ?

Troisième guerre mondiale ou baroud d'honneur avant la mort du cygne ?

Dans cette guerre entre les Etats-Unis et la Russie par proxy interposé, il faut que les dirigeants occidentaux et notamment les dirigeants français admettent des réalités implacables qu'il serait suicidaire d'ignorer.

Tout d'abord, si la Russie a bien agressé l'Ukraine le 24 février 2022, personne ne peut nier que tout a été fait pour que cela se produise.

N'oublions pas l'extension de l'OTAN au plus près de la Russie, la révolution de Maïdan préparée dès 2004/2005 avec la première révolution de couleur et déclenchée en 2014 par les Etats-Unis (souvenons-nous Victoria Nuland, « fuck EU »), la guerre civile engagée par les nouveaux dirigeants ukrainiens avec le bombardement des populations russophones du Donbass (14000 morts), les accords de Minsk (la France et l'Allemagne garantes par leur signature ont failli à leur devoir), enfin les bombardements intensifs sur ce Donbass martyrisé pendant plusieurs jours, à partir du 16 février 2022 et qui devaient précéder une vaste opération de nettoyage « ethnique »,

stoppés par l'intervention de la Russie. C'est ainsi qu'un tiers environ de la totalité des réfugiés ukrainiens se sont exilés par choix en Russie depuis 2014 jusqu'à aujourd'hui.

 

Quant à la perspective d'un arrêt des combats et surtout de l'engagement de négociations pour signer la paix, on peut penser que le président russe reste à ce jour le maître des horloges et qu'il est illusoire de croire que Donald Trump pourra, « en 24 heures », régler le problème.

Cela devrait prendre plusieurs mois et la paix sera, de plus, signée vraisemblablement aux conditions de la Russie. On ne voit pas, en raison du lourd tribut payé par les Russes et du fait que le président ukrainien a refusé, sur injonction des anglo-saxons, de signer l'accord accepté quelques semaines après le début des opérations, comment l'Ukraine pourrait sortir de ce conflit sans perdre une partie de son territoire.

C'est un gâchis impardonnable car cette guerre pouvait être évitée.

Ensuite, l'élection de Donald Trump, dans ce contexte d'une guerre localisée au départ mais qui pourrait prendre une ampleur mondiale, constitue un moment majeur susceptible de changer la donne. Les dirigeants occidentaux, en particulier les plus va-t-en-guerre et les plus russophobes sont conscients du changement qui s'annonce sur l'évolution du conflit en Ukraine et sur l'avenir de l'OTAN avec ce président.

Ils savent également que leur fenêtre d'action se réduit à mesure qu'on approche de l'investiture du président américain, en janvier prochain, et n'hésitent pas à attiser les tensions et chercheront

probablement à intensifier les provocations.

Les frappes récentes sur le territoire russe sont une illustration de l'escalade engagée. Cela dit, l'emploi de ces armements ne changera rien à l'évolution de la situation sur le terrain qui est défavorable à l'Ukraine.

Ils savent, de plus, que le futur président américain vient de s'entretenir avec le Secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte, pour discuter de l'Ukraine. L'entrevue semble avoir tourné court, d'autant plus que Richard Grenell, opposant farouche à l'admission de l'Ukraine à l'OTAN, aurait été nommé au poste de négociateur. C'est donc une course contre la montre qui est engagée par les bellicistes de tout bord, contrariés par le résultat de l'élection présidentielle, qui veulent prolonger la guerre dans l'objectif, depuis le début, d'affaiblir à tout prix la Russie.

Ils semblent donc prêts à tout pour empêcher Donald Trump de prendre ses fonctions, y compris une guerre généralisée. Cela pose d'ailleurs clairement le problème de la sécurité du futur président américain qui a déjà échappé récemment à deux tentatives d'assassinat.

 

Du côté de la Russie, la réponse aux frappes otaniennes sur son territoire a été immédiate avec des moyens inédits que personne n'envisageait puisqu'il s'agit d'un nouveau missile balistique, équipé de charges conventionnelles inconnues, qui a frappé un site opérationnel important. Les frappes otaniennes ont bien été considérées comme un casus belli par Vladimir Poutine et sa réponse constitue un avertissement très sérieux. D'autant plus que cet épisode permet de dévoiler aux Etats-Unis et à l'OTAN que la Russie dispose, avec cette nouvelle arme chirurgicale et imparable pouvant éviter les dégâts collatéraux (infrastructures environnantes et populations civiles), d'un échelon supplémentaire dans ses éventuelles réponses de représailles, tout en reculant le seuil de l'emploi du nucléaire.

Le cours de la guerre pourrait en être totalement changé.

Tous les pays de l'OTAN sont prévenus sur les conséquences de leur éventuelle cobelligérance. Il

serait parfaitement irresponsable de vouloir à nouveau tester la volonté russe de défendre

son sanctuaire.

Quant à la France, dans une situation politique inextricable après la dissolution ratée, les

déclarations du président de la République et du ministre des Affaires étrangères, approuvant la décision américaine de frapper le territoire russe et évoquant la possibilité d''envoi de troupes françaises en Ukraine, semblent participer d'une démarche de communication désespérée pour occulter l'échec d'un pouvoir aujourd'hui aux abois.

Nos dirigeants sont-ils conscients ou inconscients de ce que signifie le statut de cobelligérant

dans cette fuite en avant ou tentent-ils à nouveau, comme pour le covid, de gérer le pays par la peur ?

En tout cas, en agissant ainsi, ils promeuvent la France au rang de cible privilégiée pour la Russie. Ce n'est pas ainsi qu'on protège les Français et les intérêts supérieurs du pays. Cela dit, le président de la République ne pourra pas décider seul d'un éventuel envoi de troupes en Ukraine. Il ne s'agit pas ici d'une opération extérieure comme celles que nous avons menées en Afrique mais d'une guerre de haute intensité à laquelle nous ne sommes pas préparés et dont nous n'avons pas les moyens.

En outre, avec une situation intérieure agitée, la perspective d'un possible renversement du

gouvernement entraînerait une nouvelle phase d'immobilisme politique pendant plusieurs

semaines, voire plusieurs mois et pourrait même conduire, devant le blocage des institutions, à la démission forcée du président.

Par ailleurs, dans ces moments graves la parole martiale n'est pas de mise car, si par la suite elle n'est pas tenue, elle n'est plus crédible. Et nos dirigeants savent pertinemment que la prise de fonction du nouveau président américain, le 20 janvier prochain, marquera le début d'un changement dans le soutien des Etats-Unis à l'Ukraine. Nos partenaires européens, quant à eux, sont hostiles aux frappes sur le territoire russe et sur le déploiement de troupes.

Alors nos dirigeants sont-ils prêts à isoler la France en première ligne dans une guerre qui n'est pas la nôtre ?

Il serait donc temps, avec un million de morts et de blessés, de cesser de jouer avec le feu et d'arrêter le massacre avec une guerre qui aurait pu et qui aurait dû être évitée. Persister à soutenir cette folie meurtrière ne serait pas digne d'une France dont la vocation doit rester celle d'une puissance d'équilibre et de paix.

Notre pays avait pourtant l'opportunité de marquer l'Histoire au premier semestre 2022 (présidence de l'UE), en réalisant cette vocation par l'organisation d'une conférence internationale pour la paix, plutôt que de suivre aveuglément une Alliance éloignée de nos propres intérêts.

 

La France en serait sortie grandie. Il est urgent à présent que la raison reprenne enfin ses droits.

 

Le 27 novembre 2024

Général (2s) Antoine MARTINEZ

 

 

Etre homme, c'est précisément être responsable

 

Le 31 juillet 1944, il y a quatre-vingts ans, le commandant Antoine de Saint-Exupéry disparaissait en Méditerranée à bord de son P-38 Lightning au cours d'une mission de reconnaissance aérienne.

En ces temps troublés et avec une société en perte de repères et plus fragmentée que jamais, c'est peut-être l'occasion de méditer l'exemple de cet écrivain-aviateur, héros mort pour la France.

 

C'est le moment de méditer le message humaniste et universel que révèle son œuvre.

La particularité de l'oeuvre d'Antoine de Saint-Exupéry, c'est qu'elle est tout entière tirée d'une expérience vécue. Loin cependant de rester simplement documentaire, cette œuvre s'enrichit d'une méditation constante qui en fait l'unité et le prix. Ses romans se distinguent en effet du roman traditionnel. Ils cherchent non pas la création de personnages à travers lesquels se découvrent les mobiles psychologiques de l'âme humaine, mais la création et l'édification d'un monde personnel destiné à poser un problème et à essayer d'y répondre en livrant un message.

 

Ses romans – qui sont, en fait, un essai sur lui-même – constituent une façon d'interroger et de répondre. N'étant plus un créateur enfermé dans sa tour d'ivoire, Saint-Exupéry se trouve dans la situation de l'homme d'action à qui se posent tout naturellement les problèmes du courage et de l'héroïsme. Cette morale moderne, que les réalités du siècle au cours duquel il a vécu l'ont obligé à chercher, Saint-Exupéry l'a continuellement poursuivie tout au long de sa trop courte vie.

Ayant voué cette dernière à un métier courageux et dangereux, il a su à merveille en décrire les drames et les joies.

Et la lutte contre l'angoisse à laquelle l'homme est sans cesse confronté prend chez lui la forme de la vocation.

« La grandeur d'un métier, c'est avant tout d'unir les hommes ».

Ainsi, l'auteur découvre le véritable sens de la fraternité. C'est la mise en lumière d'un authentique humanisme par le métier. Son métier d'homme, il le fait avec joie et avec amour. Loin d'une ascèse égocentrique et orgueilleuse, son goût de l'héroïsme s'avère une communion fervente

avec les autres hommes.

 

Courrier du Sud (1930) évoque une liaison de l'époque héroïque entre Toulouse et Dakar.

Vol de nuit (1931) raconte l'héroïsme obscur des pionniers qui ont su établir la première ligne régulière entre la France et l'Amérique du sud.

Terre des hommes (1939) est la tragique histoire du raid Paris-Saïgon. Et Pilote de guerre (1942) la méditation d'un combattant au cours d'une mission au-dessus des lignes allemandes pendant la guerre où il continue à évoquer les gestes d'un simple travail.

L'écrivain transforme des scènes réelles en tableaux tantôt dramatiques, tantôt épiques. Il les accompagne ainsi d'un noble et ardent commentaire qui, puisant dans son âme et sa vision particulière du monde, leur confère souvent un caractère lyrique.

 

Ses dons de poète éclatent dans son œuvre posthume, Le Petit Prince (1945) et Citadelle

(1948). De son métier et de son outil, il retient en fin de compte non pas l'aspect technique ou exaltant, mais simplement l'occasion qu'ils donnent aux hommes, comme tous les métiers avec leurs outils, de reconnaître leurs limites, la puissance de leur volonté, leur responsabilité à l'égard de tous et la primauté d'un but qui vaut plus que la vie.

Sachant donc au nom de quoi ils accomplissent très simplement leur tâche, les héros de Saint-

Exupéry tendent, sans emphase, à illustrer un humanisme par le métier.

 

Toute son oeuvre démontre, par ailleurs, une honnêteté et une sincérité qui méritent d'être évoquées.

Brève et rayonnante, elle se mesure surtout à la qualité du cœur et des sentiments qui l'animent. Cet homme, courageux et sensible, est aussi lucide. La méditation, constante chez lui, fait la valeur de toute son œuvre.

Le Petit Prince et Citadelle nous révèlent une ferveur et une noblesse dans le lyrisme qui prouvent

incontestablement la pureté de son âme. Dans Citadelle d'ailleurs, son dernier ouvrage, il tente d'énoncer les principes d'une philosophie pratique qu'il a su mettre en application dans ses romans d'action tirés de sa propre expérience. Il met en particulier en exergue les thèmes du lien et de l'échange nécessaires entre les hommes, de la grandeur et de la soumission à une éternité qui se confond avec le destin de l'espèce.

Pour Saint-Exupéry, le salut se trouve donc dans ce qui nous permet de collaborer à une œuvre utile. Il a su en faire sa règle de vie à laquelle il est resté fidèle jusque dans la mort.

« Ce pourquoi tu acceptes de mourir, c'est cela seul dont tu peux vivre » (Citadelle).

 

C'est pourquoi la notion de responsabilité occupe dans son œuvre une place importante dans sa quête vers sa morale de la grandeur humaine. « Etre homme, c'est précisément être responsable. C'est sentir, en posant sa pierre que l'on contribue à bâtir le monde » (Terre des hommes).

Mais cette responsabilité s'inscrit dans ce lien et cet échange entre les hommes, indispensables pour réussir cette œuvre collective.

- C'est le rejet de l'orgueil personnel, de la jalousie mesquine, de l'envie.

- C'est au contraire le plein épanouissement de l'esprit d'équipe.

- C'est savoir « être fier d'une victoire que les camarades ontremportée ».

Cette fierté comprend, par exemple, la joie du mécanicien qui, par son travail obscur, a permis au pilote de battre un record ou simplement d'avoir rempli sa mission.

Cette responsabilité s'applique également à la prise de conscience des souffrances de nos

semblables. Et même de l'humanité tout entière dont chacun de nous est partie intégrante et où il a sa place et un rôle à tenir.

Pour Saint-Exupéry, il ne suffit pas d'être ému devant la misère des autres. Il faut communier avec ceux qui souffrent, voire connaître la honte lorsqu'on vit paisiblement et que d'autres pleurent ou agonisent.

Son message est donc universel, car chacun participe au progrès de l'humanité. Il y a contribution de chacun à l'oeuvre collective. Il n'entend pas parler seulement de ceux qui remportent des victoires notoires. Il englobe aussi l'obscur et humble artisan qui met toute son ardeur à son travail et qui contribue à cet édifice collectif, même si la pierre apportée n'a que la dimension d'un

caillou.

Saint-Exupéry nous présente là une conception du bonheur qui rejette l'individualisme.

Il s'agit d'un bonheur plus vaste, où l'homme doit lutter contre l'isolement au sein d'une société qui semble parfois, par sa mécanisation, l'écraser.

L'homme n'a plus seulement des devoirs envers lui-même, il en a avant tout envers les autres. C'est peut-être ce sens d'une vaste et profonde fraternité qui constitue la seule arme contre le déracinement, la solitude.

Ce que souhaite Saint-Exupéry c'est une solidarité, une union profonde qui permet à chacun de se sentir inclus dans un vaste ensemble où il n'est plus seul.

Finalement, c'est une parenté humaine à l'échelle du monde. C'est l'éblouissante condamnation du mot de Sartre, « L'enfer, c'est les autres ».

A une époque où toutes les valeurs traditionnelles sont remises en question, où les jeunes en particulier se sentent pris par l'angoisse devant un monde menaçant, où ils cherchent à satisfaire un enthousiasme parfois démesuré, ce lien qui unit selon Saint-Exupéry, tous les hommes dignes de ce nom, cette conception de la responsabilité de chacun de nous devant tous (« chacun est responsable de tous ») apportent un réconfort, une certitude, un espoir fervent pour l'avenir.

 

Antoine de Saint-Exupéry, homme d'action qui a écrit ce qu'il a vécu, témoigne d'une époque où l'homme sent lui échapper les dernières consolations religieuses et morales.

Sa solitude et son destin lui apparaissent dans leur cruelle réalité.

Probablement mieux que d'autres, il a su mesurer le grand vide spirituel qui caractérise le monde moderne. Il trouve cependant des raisons de vivre dans un humanisme qui a su traduire la modestie et la ferveur de son âme généreuse et échappe à l'horrible obsession de son temps qui consiste à vouloir changer l'homme.

 

Ce poète est, en fait, un mystique en quête de l'essentiel et qui, comme le renard du Petit Prince, nous livre son secret : « on ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible

aux yeux ». Son message est donc un message d'humanisme, de solidarité entre les hommes, de retour à une spiritualité, de retour, en fait, à l'essentiel qu'il convient de méditer.

« C'est l'esprit qui mène le monde et non l'intelligence ».

 

Quatre-vingts ans après sa disparition, son message reste d'actualité et devrait être médité, en particulier, par nos dirigeants politiques qui ont précisément perdu le sens de la

responsabilité célébrée par Antoine de Saint-Exupéry pour réussir ensemble l'oeuvre collective. On ne leur demande pas de donner leur vie pour la France comme il l'a fait – en seraient-ils capables alors qu'ils ne songent qu'à leurs ambitions personnelles – mais d'oeuvrer pour l'intérêt du pays et de son peuple au lieu de fracturer dangereusement la société et diviser les Français. La trêve politique « imposée » par le déroulement des Jeux Olympiques sera de courte durée.

Très rapidement la réalité reprendra le dessus et le sens du devoir et des responsabilités se rappellera à nos dirigeants.

Devant le constat accablant de l'état de déliquescence de notre société, auront-ils su prendre le recul nécessaire pour acquérir la capacité d'exercer cette responsabilité qui les oblige pour

entreprendre et réussir l'oeuvre collective ?

Le message transmis par Antoine de Saint-Exupéry reste une source d'espérance pour les temps actuels.

Sera-t-il entendu ?

 

Le 31 juillet 2024

Général (2s) Antoine MARTINEZ

 

 

Organiser le chaos pour empêcher l'alternance, est-ce raisonnable ?

 

Le verdict du premier tour des élections législatives, tombé le 9 juin au soir, était sans appel pour le président de la République : Un désaveu total de sa politique qui s'est traduit par une déroute bien plus lourde qu'il pouvait l'imaginer car elle confirmait non seulement la débâcle de la macronie, distancée par les blocs de gauche et de droite, mais surtout une victoire retentissante de la coalition de droite et en particulier du Rassemblement national (RN) avec un résultat historique pour ce dernier laissant présager une possibilité d'alternance.

 

Avec un tel résultat, après celui déjà obtenu lors de l'élection européenne quelques semaines plus tôt, on peut imaginer la réaction de dépit et de ressentiment du président de la République qui n'avait pas du tout envisagé que le cordon sanitaire instauré depuis 50 ans à droite de l'échiquier politique sauterait, au moins partiellement, ni surtout que les partis de gauche et d'extrême-gauche extrêmement divisés réussiraient à s'unir en un Nouveau Front Populaire (NFP).

Alors que jusqu'au dernier moment, les instituts de sondages confirmaient tous une victoire du bloc national, c'est à un coup de théâtre auquel les Français ont assisté en apprenant à 20h00, avec stupeur, celle du NFP.

 

En instrumentalisant de façon immorale et inappropriée la Constitution pour dissoudre

l'Assemblée nationale – dissolution envisagée comme une mesure de confort – le Président a ouvert la boîte de Pandore et plongé le pays dans une période de grande incertitude, de grande confusion sinon de grand danger.

Ayant annoncé par anticipation qu'il ne démissionnerait pas quel que soit le résultat et se présentant comme le rempart face au chaos, le président, aux abois devant le verdict du premier tour qui l'a contrarié au plus haut point, a donc décidé de rendre le pays ingouvernable pour empêcher une possible alternance.

C'est ainsi que la semaine d'entre-deux tours a été mise à profit pour élaborer des combinaisons politiciennes qui déshonnorent ceux qui se sont prêtés à cette manœuvre inqualifiable et ont conduit à une alliance entre la carpe et le lapin.

Le mot d'ordre retenu par cette alliance qui éclatera rapidement, tant les oppositions sont

patentes au sein même de NFP, était de tout faire pour faire barrage au RN.

Comment comprendre et comment admettre ce « contrat » de désistement réciproque adopté entre la macronie et le NFP ?

Une grande partie des médias se sont d'ailleurs employés pendant cette semaine d'entre-deux tours à relayer et à entretenir avec zèle le discours de propagande de cette alliance contre-nature, avec, il faut bien le reconnaître, un certain succès si on tient compte du résultat.

C'est une véritable stratégie de manipulation des peurs qui a été engagée contre le RN pour détourner les votes et cette méthode sournoise de diabolisation a été appliquée servilement par ces médias.

Comment pourrait-il en être autrement dans la mesure où ils ne peuvent continuer d'exister sans les subventions de l'Etat ?

Cette appréciation n'est d'ailleurs pas un fantasme puisqu'un des derniers ministres de la Santé, qui vient d'être élu sous la bannière du NFP, confirme ce rôle perfide exercé par les médias :

« Ma gratitude à la presse, je pense en particulier à la presse quotidienne régionale, aux antennes de France bleue et au journal Le Monde, mais aussi La Croix, Libé ou l'Humanité. Leur travail a été indispensable et à la hauteur de ce moment historique ».

 

Devant une telle maltraitance de la démocratie, certains évoquant même un coup d'Etat démocratique, des questions se posent alors :

Les instituts de sondages qui ont affiché à l'unisson les mêmes tendances depuis plusieurs semaines et ce, jusqu'au dernier moment, ont-ils participé de façon très subtile à cette manipulation, sinon doit-on le coup de théâtre final à des fraudes réalisées au niveau de la centralisation des résultats ?

Par ailleurs, en matière de fraudes, les 3,2 millions de procurations établies (un record) étaient-elles toutes authentiques sachant que leur vérification a été rendue quasi-impossible par les modifications apportées par la loi ?

 

En tout état de cause, le résultat de cette dissolution décidée pour satisfaire un caprice n'est pas celui escompté. Il est, en outre, plus qu'inquiétant car cette décision débouche sur une situation de blocage avec l'instauration d'un système composé de trois blocs incompatibles sur le fond des dossiers prioritaires qui préoccupent les Français, à savoir le pouvoir d'achat, l'insécurité et l'immigration.

Une Assemblée sans majorité cohérente ne peut conduire qu'à un pays ingouvernable avec un gouvernement introuvable, invisible et d'avance impuissant.

C'est une paralysie politique et une accélération de la dégradation de la société française qui sont ainsi annoncées.

Le président a joué avec le feu car la France est à droite – la dynamique politique reste en effet à droite – et paradoxalement c'est le bloc gauche/extrême-gauche qui obtient le plus grand nombre de sièges.

 

Comment comprendre et accepter de la part du président une telle alliance avec le NFP, noyauté par les islamo-gauchistes, pour empêcher une éventuelle alternance ?

Pourra-t-il s'accrocher au pouvoir quoi qu'il en coûte – pour faire quoi et avec qui – alors que dans

son propre camp certains doutent, voire prennent leurs distances avec lui ?

Si la cohabitation avec le RN est écartée, le président n'est pas pour autant sorti de l'impasse car il va falloir trouver, par des compromis, voire des compromissions, un semblant de majorité de circonstance, puis nommer un Premier ministre et un gouvernement.

Cela va prendre du temps.

Il va, à n'en pas douter, essayer de gagner du temps grâce à la période des Jeux olympiques qui vient et alimentera les tensions et les divisions au sein du bloc NFP pour imposer ensuite sa vision.

Une chose est certaine, les semaines et les mois qui viennent risquent d'être très agités car les Insoumis et leur chef, considérés comme les gagnants de ce second tour avec le bloc NFP, vont passer de la phase d'euphorie actuelle, voulant imposer un Premier ministre pour former un gouvernement et pouvoir, comme ils le croient, gouverner rapidement par décrets, à celle de déception et de frustration, voire de colère quand le président aura fait son choix.

C'est, en effet, lui qui choisira le Premier ministre et personne d'autre et il ne sera probablement pas issu des Insoumis qui prétendent pouvoir diriger le pays avec 75 sièges sur 577.

Ils seront les premiers cocus de ce « front républicain » échafaudé pour faire barrage au bloc national.

 

Au-delà de la décision contestable de dissolution prise par un président plus soucieux de son pouvoir que de la France, le second tour des élections législatives, précédé de tractations méprisables et d'une campagne de propagande abjecte visant à faire barrage au parti arrivé en tête au premier tour, ébranle sérieusement la Vème République.

 

En effet, il a installé une tripartition incapable de dégager une majorité cohérente, rendant

ainsi le pays ingouvernable. En fait, la France a été la grande absente de ces élections et

la démocratie a été brutalisée avec l'accomplissement d'un véritable hold-up démocratique

car les Français voulaient plus de liberté, plus de sécurité et moins d'immigration. Le résultat, c'est qu'ils pourraient avoir le contraire ! Le président aura réussi à transformer le pays qui penchait nettement à droite en une victoire factice de la gauche et de l'extrême-gauche (RN et alliés 10 110 084 voix ; NFP 7 005 499 voix ; Ensemble 6 314 609 voix).

 

C'est un déni de démocratie qui rend cette nouvelle Assemblée nationale bien peu légitime et c'est impardonnable. Le président ne provoque-t-il pas lui-même le chaos qui vient, non seulement en décidant une dissolution de façon irrationnelle mais surtout, le résultat du

premier tour ne lui convenant pas, en empêchant une possible alternance par une alliance avec le NFP ?

Cette démarche indigne ne conduit-elle vers un régime illibéral ?

Alors devant tant de compromissions et d'engagements contre-nature, devant tant de trahisons

des institutions et des aspirations légitimes des citoyens, devant un tel fossé entre gouvernants et gouvernés, devant tant de frustrations et de désespoir créés, comment ne pas voir le risque d'une contestation, d'une protestation, voire d'une révolte considérées comme légitimes de la part de citoyens trompés ?

Le président n'a pas pris la mesure des conséquences de son acte.

Tiendra-t-il ainsi jusqu'en 2027 ?

 

Le 09 juillet 2024

Général (2s) Antoine MARTINEZ

 

«Malheur à la Cité dont le prince est un enfant» (Ecclésiaste 10:16)

Mon éditorial du 3 juin dernier, intitulé « Le 9 juin 2024, l'heure de vérité ? » se terminait ainsi :

« Ces élections européennes du 9 juin 2024 doivent être le moment de lancer un avertissement à nos dirigeants et de créer un moment de bascule pour inverser le rapport de force avec le président de la République qui oublie qu'il est au service d'un souverain qui s'appelle le peuple. Les citoyens français doivent donc se mobiliser massivement pour permettre le sursaut salutaire et nécessaire car il faut refuser énergiquement cet Etat européen fédéral fantasmé, destructeur de la nation, rejeter fermement cette guerre (Ukraine) qui n'est pas la nôtre et s'élever résolument contre l'islamisation de la France, terre chrétienne. Alors, aux urnes citoyens ! ».

 

Le verdict est tombé le 9 juin au soir : Il est sans appel pour le président de la République qui ne peut que reconnaître un désaveu total de sa politique et qui se traduit par une déroute bien plus lourde qu'il pouvait l'imaginer.

Mais cette débâcle du camp présidentiel pourrait n'être qu'anecdotique si ses conséquences pour la France et les Français n'étaient pas aussi funestes en raison de la réaction extravagante du président dès le résultat de l'élection connu.

 

En effet, au-delà de la surprise déroutante créée, la décision du président de la République de dissoudre l'Assemblée Nationale ne peut que provoquer de nombreuses questions légitimes sur une démarche qui ne peut pas être fondée uniquement sur le résultat, certes calamiteux mais portant cependant sur l'élection du nouveau parlement européen, élection habituellement peu mobilisatrice et sans grande incidence sur le plan national.

En réalité, la conception très personnelle de l'exercice du pouvoir par ce président ainsi que la haute idée qu'il se fait de lui-même – la surmédiatisation de son image et de sa parole qu'il impose en témoignent – conduisent à penser que cette dissolution relève plus du domaine psychologique ou psychique que de la rationalité.

 

En effet, de son propre aveu, sa décision n'est pas rationnelle : « ça ne m'a pas fait plaisir

dimanche. Ça fait 7 ans que je travaille comme un fou pour que le pays aille mieux et qu'il

avance. Je l'ai pris pour moi » (Le Parisien).

Un tel propos est incompréhensible dans la bouche d'un président. Il est révélateur d'un manque de sang-froid et d'une prise de décision s'apparentant à celle d'un gamin capricieux qui, sous le coup de la colère, décide de casser son jouet parce qu'il n'accepte pas une réprimande. Peut-on imaginer, dans ces conditions, une réaction aussi peu rationnelle dans la guerre entre l'Ukraine et la Russie quand on connaît la position officielle de la France ?

 

Le revers subi dans cette élection européenne constitue, en fait, une blessure hautement narcissique qui ne pouvait donc pas rester sans réponse, quitte à ce que cette dissolution, motivée par une volonté pathologique de punir les Français pour l'offense infligée, mette en péril la France et la nation. Car c'est bien ce qui risque de se produire, la plongée du pays dans le chaos, d'autant plus que cette dissolution suscite non seulement crainte et rancœur dans son

propre camp mais libère sa parole.

Edouard Philippe, ancien Premier ministre, n'est pas tendre : « C'est le président de la République qui a tué la majorité présidentielle. Il l'a dissoute ». C'est ainsi que les candidats de son parti se présentent sans l'étiquette de la majorité. Cela a, en outre, conduit des soutiens de premier plan du président à prendre leur distance.

Un moment de colère non maîtrisé aux conséquences suicidaires !

 

Par ailleurs, au-delà de la consternation créée au niveau national mais également européen et international par cette dissolution, l'annonce de cette dernière faite à peine une heure après la fermeture des bureaux de votes dans les grandes villes signifie que le président l'avait décidée avant le 9 juin. Car il est bien conscient que sur les plans économique et financier certaines échéances sont incontournables.

Pour ne prendre que le volet budgétaire, le bilan est catastrophique puisque le déficit public s'élève à 154 Mds € pour 2023 et à 90 Mds € pour le seul premier quadrimestre de 2024 avec une dette qui flirte avec les 3200 Mds € ! Cela exclut toute possibilité d'atteindre les 3 % de déficit, limite fixée par les traités européens, avant 2027.

Cela s'est d'ailleurs traduit récemment par un abaissement de la note de la France, et les agences de notation alertent, après cette dissolution, sur les risques concernant la maîtrise budgétaire de notre pays. Cerise sur le gâteau pour le président, la Commission européenne devrait ouvrir une procédure contre la France pour déficit excessif !

Dans ce contexte plus qu'alarmant, le président sait qu'il se trouve dans une impasse budgétaire et que son gouvernement aurait très probablement été renversé à l'automne, après le vote d'une motion de censure, au moment de la discussion sur le budget 2025.

Mais la personnalité du président ne se prête pas à la perspective d'accepter une telle humiliation et un tel désaveu. Cette dissolution lui permet, pense-t-il, de reprendre la main pour refuser d'assumer sa responsabilité pleine et entière sur l'impasse budgétaire dans laquelle est plongé le pays et qu'il refilera au prochain gouvernement, très probablement de cohabitation.

 

Enfin, les propos tenus par le président, le 10 juin à Oradour-sur-Glane, représentent une circonstance aggravante qui avaliserait la préméditation de cette dissolution envisagée bien avant l'élection européenne.

« Je prépare ça depuis des semaines, et je suis ravi. Je leur ai balancé ma grenade dégoupillée dans les jambes. Maintenant on va voir comment ils s’en sortent... ».

 

Révélés par Le Monde, ces propos, démentis par la présidence, sont cependant maintenus par la rédaction du journal. En fait, l'élection européenne n'aurait servi que de prétexte pour cette dissolution car les élections législatives de 2022 n'ont pas donné une majorité absolue au président, ce qui a entraîné de nombreuses tensions dans les rapports exécutif/législatif, l'utilisation répétitive du 49-3 par le gouvernement ayant cristallisé toutes les rancœurs. Il lui fallait donc essayer de reprendre la main face à la contestation.

Ces propos sont révélateurs non seulement d'un manque de discernement mais surtout d'une volonté malsaine de transgresser des principes fondamentaux comme l'intérêt général ou le bien commun, simplement pour laver l'affront subi, ce qui dénote un exercice pervers, cynique et sans limites du pouvoir.

Car ce n'est pas agir pour la France et le peuple français que de régler ainsi ses comptes. Un président ne devrait pas dire ça.

 

Un président ne devrait pas faire ça. Ne s'agit-il pas d'un manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l'exercice de son mandat (art. 68 de la Constitution) ?

 

Les conséquences d'une telle décision éruptive, de surcroît à un mois des Jeux olympiques, pourraient être dramatiques pour la France et les Français. Les mauvais calculs du président et sa lecture erronée des réalités ainsi que son refus constant de la critique plongent le pays dans une période d'incertitude, voire de danger extrême. Son obsession de vouloir à tout prix maintenir jusqu'en 2027 un face à face politique entre extrême-centre (qu'il représente) et rassemblement national (RN) en cherchant à écarter tous les autres partis aura été balayée par sa dissolution.

En effet, d'un côté, il aura réussi à unir gauche et extrême gauche qui s'étaient divisées – car incompatibles dans de nombreux domaines – en un nouveau front populaire (NFP) pour lequel l'antisémitisme est manifestement devenu un point de détail et la violence un mode d'action pour certains de ses membres. Restera-t-il uni après les élections législatives ?

D'un autre côté, l'alliance passée entre le RN et une partie des Républicains (LR) aura brisé le cordon sanitaire établi depuis près de 50 ans entre la droite classique et la droite nationale.

Il faut d'ailleurs rappeler que le programme du RPR dans les années 1990 était identique, sur de

nombreux points touchant à l'immigration, à celui du RN (fermeture des frontières, arrêt

de l'immigration, prestations sociales réservées aux Français).

Le diktat instauré et autorisant l'alliance des gauches et interdisant celle des droites est donc dorénavant caduc et on peut penser qu'à l'avenir cette dernière pourra s'élargir encore.

 

Le président de la République a une responsabilité immense dans la crise politique majeure créée par cette dissolution qui conduira inévitablement à une crise de régime et même au-delà.

En effet, « ayant tué, ayant dissout la majorité présidentielle » distancée dans les sondages par les deux blocs qu'il aura réussi à mettre sur pied, le président a politiquement terminé son quinquennat. Sa méthode, ses calculs, le calendrier retenu, la certitude d'avoir toujours raison, le refus de toute contestation, les haines que suscitent sa personne le conduisent à être perçu comme celui qui a mis le feu à la maison. Il risque d'ailleurs, contrairement à ce qu'il affirme, d'essuyer une lourde défaite dans les urnes les 30 juin et 7 juillet prochains qui le contraindra, au mieux pour lui, à la nomination d'un gouvernement de technocrates dans le cas d'une Assemblée Nationale sans majorité et ingouvernable – avec le risque permanent d'un renversement à la suite du vote d'une motion de censure – et donc l'ouverture d'une période d'immobilisme, au pire à une

cohabitation avec un gouvernement de gauche et d'extrême-gauche ou avec un

gouvernement de l'alliance des droites.

La personnalité de M. Macron ne se prête pas à la perspective d'une cohabitation. Il a ouvert la boîte de Pandore et on ne voit pas comment il envisage de résoudre ce dilemme dans l'intérêt de l'Etat et de la nation.

Se soumettre ou se démettre, c'est la question qui se posera à lui. L'ancien président du Conseil

constitutionnel, M. Pierre Mazeaud, estime d'ailleurs que le président devrait démissionner pour sortir du chaos.

En fait, en voulant par cette dissolution tendre un piège au RN donné largement en tête depuis plusieurs mois pour qu'il se heurte aux réalités du pouvoir et échoue avant l'échéance de la prochaine élection présidentielle prévue en 2027, le président pourrait s'être piégé lui-même.

Il n'avait pas imaginé qu'il aurait contribué si efficacement à l'unité d'une gauche très divisée jusque-là et à l'alliance d'une droite impossible depuis 50 ans.

« La grenade dégoupillée » lancée maladroitement pourrait en faire une victime collatérale majeure.

Il faut noter, enfin, que même à l'étranger, le président commence à être inaudible et que son ambition affichée sur le plan international est en train de perdre en crédibilité et son influence de s'effondrer.

Les Français sont donc appelés à se rendre aux urnes les 30 juin et 7 juillet prochains pour élire leurs nouveaux députés.

Pour les patriotes, les amoureux de la France, tous ceux qui veulent défendre et pouvoir continuer à transmettre notre héritage historique, spirituel et culturel, le choix est évident, car il est à présent existentiel : Il faut faire barrage au bloc de gauche et d'extrême-gauche et à celui d'extrême-centre, immigrationnistes tous deux et alliés objectifs en matière d'immigration extra-européenne incompatible avec nos valeurs, le premier voulant en faire le nouveau peuple, le second s'en servant pour détruire la nation.

Le moment est cependant grave et si l'alliance des droites obtient la majorité absolue – ce qui est hypothétique mais souhaitable – ses dirigeants doivent être conscients des difficultés qu'il faudra surmonter dans une cohabitation engagée à couteaux tirés avec un président peu disposé à s'effacer, mais également avec une opposition déchaînée, voire violente à l'extrême-gauche, un contrôle sourcilleux des juridictions, des pressions de l'UE et des syndicats, des violences possibles dans la rue.

Des garanties pour la mise en application des mesures urgentes annoncées devront être obtenues avant d'accepter de gouverner sous peine d'échec et de perte de crédibilité.

 

En tout état de cause, quel que soit le bloc – ou l'éventuelle coalition du centre si aucune

majorité n'est obtenue – qui formera le futur gouvernement, cette cohabitation sera

tempétueuse, voire brutale et dommageable pour la France. Elle est, de plus, contraire à l'esprit de la Constitution de la Vème République car elle contrevient à la souveraineté populaire.

Est-il, en effet, envisageable d'accepter une situation de blocage pendant au moins un an avant une nouvelle dissolution ? Une question se pose alors : Le président, responsable devant le peuple, peut-il se maintenir lorsqu'il est désavoué par ce dernier dans une élection qu'il a lui-même provoquée ?

Le 7 juillet prochain au soir, le président saura s'il est désavoué une seconde fois en moins d'un mois.

 

Le 24 juin 2024

Général (2s) Antoine MARTINEZ

 

Le 09 juin : L'heure de vérité

 

En 2021, en pleine crise du covid 19, un analyste politique reconnu et incontesté affirmait :

« Le président Macron est un homme seul qui devient une partie du problème politique

français et non plus un élément de la solution ».

Son propos témoignait déjà d'un comportement peu conforme avec celui communément attendu d'un président de la République car il ne cesse de diviser et de dresser les Français les uns contre les autres, de leur mentir, de radicaliser son discours à l'égard des voix discordantes, de provoquer, de défendre des intérêts contraires aux aspirations de la majorité du peuple français. Ce propos n'a rien perdu de sa pertinence, il faut bien l'admettre, au regard, d'une part de son

bilan sur les plans économique, régalien, sociétal, européen, international, et d'autre part de sa conception de l'exercice du pouvoir qui plongent le pays dans la souffrance, la colère, la peur et la désespérance. L'échéance de ce second quinquennat reste politiquement encore éloignée et chacun peut légitimement émettre des craintes pour les trois années qui viennent en raison de la situation devenue plus que critique sur les plans intérieur et extérieur.

C'est pourquoi les élections européennes du 9 juin 2024 doivent représenter un moment propice pour provoquer un point de rupture ou de bascule favorable à un sursaut nécessaire.

 

Ces élections doivent, en effet, mobiliser les citoyens pour que, nationalement, les Français réussissent, par leur vote, à imposer un renversement du rapport de force avec le président qui, à l'évidence, n'aime pas la France ni son peuple historique et conduit ce dernier, à marche forcée, là où il ne veut pas aller. Car quel président de la République française aurait osé faire, à l'étranger, des déclarations transpirant la haine de la France et la condamnant sans équivoque ?

- Comment comprendre qu'un président français (quelques mois avant son élection) accuse la France de crime contre l'humanité, lors d'un déplacement en Algérie, en occultant d'ailleurs les raisons du débarquement des troupes françaises à Alger en 1830 ?

- Comment oser affirmer lors de l'assemblée générale de l'ONU en 2018 : « Parce que je viens d'un pays qui a fait beaucoup d'erreurs, beaucoup de mauvaises choses » ?

Imagine-t-on le général de Gaulle tenir de tels propos ?

 

Ces déclarations impardonnables ont contribué et contribuent largement à provoquer gravement la perte d'influence et de crédibilité de notre pays et à alimenter la violence et la haine exercées sur les Français sur leur propre sol. Par ailleurs, sa conception autocratique de l'exercice du pouvoir le pousse à refuser de se plier aux réalités lorsqu'elles contrarient ses projets, l'empêchant ainsi de percevoir l'essentiel de sa fonction, à savoir la légitimité qui implique ou qui découle de la confiance accordée par le peuple et qui ne se décrète pas mais se mérite.

Mais cette confiance n'existe pas aujourd'hui.

Le président le sait mais il est prêt à forcer le destin quoi qu'il en coûte en se servant des institutions de façon immorale, voire en ne les respectant pas.

C'est ainsi, par exemple, que selon l'article 5 de notre Constitution le président est le garant de l'indépendance nationale et de l'intégrité du territoire. Or, s'agissant de l'indépendance nationale, il ne parle plus que de souveraineté européenne ce qui est un non-sens car la souveraineté ne se partage pas, elle est par essence nationale.

 

Quant à l'intégrité du territoire, elle est tout simplement bafouée par le renoncement à faire

appliquer la loi en laissant entrer impunément sur notre territoire des vagues ininterrompues de clandestins. Il a pourtant été élu pour défendre ces deux principes.

 

Que dire, par ailleurs, des décisions – résultant plus d'interprétations d'ordre politique que

d'application stricte du droit – du Conseil constitutionnel après le recours introduit par le

président sur la loi sur l'immigration ? La contestation de ces interprétations émise récemment par un ancien Premier ministre n'est-elle pas révélatrice de la prise de conscience d'une dérive dans l'utilisation des institutions pour étouffer la souveraineté populaire ?

Car la préférence nationale serait contraire à la Constitution !

Mais alors sur quoi est fondée la nation si ce n'est sur la préférence des siens ?

Les institutions sont-elles au service de la démocratie ou servent-elles à empêcher son expression ?

En réalité, la nation constitue dorénavant un obstacle au projet du président de transformer l'Union européenne (UE) en un Etat fédéral avec l'abandon du vote à l'unanimité et il faut donc la

faire disparaître, éliminant ainsi la souveraineté nationale.

 

Mais l'Europe ce n'est pas les Etats-Unis. Il n'y a pas un peuple européen, mais des peuples européens avec leur propre histoire.

Cette évolution qui se traduirait par une dépossession des dirigeants français et donc du peuple français de la maîtrise de son destin ne peut pas être décidée par le seul fait du prince. Il n'a pas été élu pour cela. C'est au peuple français d'en décider par référendum car il n'y a pas de démocratie, de pouvoir du peuple par le peuple sans souveraineté nationale.

L'article 3 de notre Constitution ne peut pas être ignoré.

Par ailleurs, cette transformation de l'UE en Etat fédéral ne serait pas sans conséquences graves pour la France qui perdrait son siège de membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU au profit d'une instance supranationale, sans parler de la dissuasion nucléaire qui ne peut être que nationale. C'est inacceptable.

 

On retrouve, d'ailleurs, sur des sujets majeurs concernant l'avenir même du peuple français ces dérives d'autoritarisme conjuguées à une gestion des affaires établie sur une stratégie de la peur – comme cela a été fait avec la gestion du covid 19 – afin de soumettre les citoyens et empêcher leur expression ainsi que toute contestation.

 

C'est notamment le cas du conflit Ukraine/Russie qui n'aurait jamais dû avoir lieu. Avoir suivi aveuglément les Etats-Unis et l'OTAN qui ont empêché la signature d'un accord au tout début du conflit, entraînant ainsi le sacrifice inutile de soldats ukrainiens et russes, n'aura servi qu'à entraîner l'Ukraine dans une guerre qu'elle perdra fatalement avec des conséquences terribles pour sa survie, alors que la Russie ne menaçait personne.

 

Comment comprendre autrement, d'ailleurs, les propos du président de la République, lui-même, exprimés en 2019 : « Je suis convaincu que l'avenir de la Russie est pleinement européen. Nous croyons dans cette Europe qui va de Lisbonne à Vladivostok » ?

Quel gâchis et quelle imprudence de couper la Russie de l'Europe et la pousser dans les bras

de la Chine !

Aujourd'hui, le président veut faire peur aux Français en envisageant de déployer des troupes en Ukraine pour faire la guerre, prêtant à la Russie la volonté d'attaquer l'Europe.

Mais l'article 35 de la Constitution doit être respecté et la déclaration de guerre doit être autorisée par le Parlement. De plus, fournir à l'un des belligérants de l'armement prélevé sur nos propres armées est un abus de pouvoir et une démarche illégale passible de trente ans de détention criminelle et 450 000 € d'amende car elle viole l'article 411-3 du code pénal.

Les parlementaires et les médias sont là bien silencieux !

 

Cela dit, notre ennemi n'est pas à l'extérieur mais à l'intérieur ! En effet, l'actualité nous le démontre chaque jour davantage avec le nombre d'agressions violentes et de victimes

innocentes en augmentation constante et un climat délétère et mortifère qui plonge le pays dans le chaos.

C'est le fruit d'une politique d'immigration totalement délirante et débridée caractérisée par une passivité consternante de nos dirigeants à l'égard d'une culture importée, dont sont originaires ces populations, absolument incompatible avec nos valeurs et de surcroît hostile à la nôtre, mettant ainsi en grand danger le peuple français.

Mais, en réalité, comme évoqué plus haut, la nation doit disparaître car elle représente un obstacle pour la transformation de l'UE en Etat fédéral.

Cette submersion migratoire sert donc objectivement ce projet en favorisant, avec le nombre, la déstabilisation, la déstructuration, la division puis l'éclatement de la nation dont la disparition est annoncée.

D'ailleurs, le gouvernement des juges ne participe-t-il pas à ce démantèlement de la nation française ?

En effet, en instaurant l'aide juridictionnelle pour les étrangers en situation irrégulière, dérive inquiétante de sa jurisprudence, le Conseil d'Etat n'abolit-il pas dorénavant toute

possibilité d'expulsion ?

Par ailleurs, ne participe-t-il pas au financement de cette immigration en autorisant la ville de Paris à accorder une subvention à « SOS Méditerranée », association qui soutient l'immigration irrégulière ?

Quant au Conseil constitutionnel, en censurant la loi sur l'immigration et en rejetant la proposition de loi référendaire sur l'immigration, il refuse au peuple français de se prononcer sur son propre

avenir. C'est bien de la confiscation de son droit à sa continuité historique qu'il s'agit.

 

L'Etat trahit donc la nation. La Patrie est trahie par la République, dirait Jean Raspail.

C'est impensable et indéfendable en démocratie et cela doit impérativement changer. Devant un tel constat, ces élections européennes du 9 juin 2024 doivent être le moment de lancer un avertissement à nos dirigeants et de créer un moment de bascule pour inverser le rapport de force avec le président de la République qui oublie qu'il est au service d'un souverain qui s'appelle le peuple.

Les citoyens français doivent donc se mobiliser massivement pour permettre le sursaut salutaire et nécessaire car il faut refuser énergiquement cet Etat européen fédéral fantasmé, destructeur de la nation, rejeter fermement cette guerre qui n'est pas la nôtre et s'élever résolument contre l'islamisation de la France, terre chrétienne. Alors, aux urnes citoyens !

 

 

Le 03 juin 2024

Général (2s) Antoine MARTINEZ

 

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La honte et les larmes

 

Les déclarations successives du président de la République sur le conflit entre l'Ukraine et la Russie n'ont pas manqué et continuent de provoquer la confusion et l'inquiétude chez les Français mais également chez ses homologues européens ou otaniens du fait de la nature ouvertement belliciste mais contradictoire de ses propos.

 

En effet, comment peut-il concilier l'objectif fixé «que la Russie ne puisse pas gagner cette guerre» en n'excluant aucune action, y compris un déploiement de forces militaires en Ukraine, tout en s'interdisant par avance, comme il l'a déclaré, toute initiative d'offensive ou d'escalade, de surcroît au moment où ce pays est en train de perdre pied ?

Comprenne qui pourra, mais en matière de stratégie militaire n'est-ce pas un non-sens ?

Tant de contradictions et d'inconséquence ont d'ailleurs entraîné une désapprobation d'une grande partie du clan otanien mettant ainsi en évidence la division de ses membres et révélant, de ce fait, les faiblesses de cette alliance avec le risque majeur d'un isolement de la France qui s'autodésigne comme une cible privilégiée. La seule certitude dans ce tumulte c'est que le message du président français a été reçu cinq sur cinq par la Russie qui n'en demandait pas tant. Alors, certes le moment est grave, mais la singularité et la détermination affichée du président de la République procèdent-elles d'un aveuglement ou d'un déni des causes et de l'évolution de cette guerre sur le terrain ou nous plongent-elles dans une pièce de théâtre surjouée à des fins inavouées ?

 

Dans le premier cas, ce serait dramatique pour la France et l'Europe qui n'étaient pas menacées par la Russie. Cette guerre par procuration provoquée par les Etats-Unis est existentielle pour la Russie et non pas pour la France ou pour l'Europe.

Mourir pour l'Ukraine pour des soldats français et mourir pour la Russie dans ce conflit pour des

soldats russes ne peut pas relever de la même foi et de la même détermination. Les seconds défendent leur patrie, pas les premiers. C'est une différence énorme. C'est la raison pour laquelle il est déraisonnable et périlleux de croire que la Russie pourrait perdre cette guerre.

De plus, la France n'a pas reçu un mandat de l'OTAN pour un déploiementde forces.

Dans ces conditions, si le président de la République reste aujourd'hui dans le même état d'esprit va-t-en-guerre que les journalistes et les experts militaires des plateaux des chaînes d'information en continu qui s'ingénient à présenter des scénarii délirants sur un déploiement de nos forces armées, les Français doivent effectivement s'alarmer.

 

Penser que la France pourrait seule, ou avec d'autres, déployer des forces militaires le long de la frontière biélorusse, ou à l'ouest du Dniepr, ou à Odessa, dans le but de constituer un cordon sanitaire dont la vocation serait de matérialiser une ligne à ne pas franchir par les forces russes, sous peine d'escalade (nucléaire ?), relève de la mythomanie et de la mégalomanie et serait à n'en pas douter une pure folie criminelle pour nos soldats.

En effet, l'Ukraine n'est membre ni de l'OTAN ni de l'UE et la Russie, engagée pour ses intérêts vitaux, n'hésitera pas à infliger de lourdes pertes à ce cordon sanitaire considéré inévitablement, par sa seule présence, comme cobelligérant. Les Français sont-ils prêts à accepter de devoir ramener du front des milliers de cercueils à cause d'une guerre qui n'est pas la leur et ce d'autant plus que l'accord qui avait été validé en mars/avril 2022 par la Russie et l'Ukraine a été finalement rejeté par cette dernière sous la pression des Etats-Unis et de l'OTAN ?

Comment réagira le président de la République ?

Escalade ou retraite, car le statu quo ne sera pas tenable ? En tout cas, dans l'éventualité d'un déploiement de nos forces sur le front face aux Russes, la déclaration de guerre doit être autorisée par le Parlement (art. 35 de la Constitution).

En effet, dans le cas présent – il ne s'agirait pas d'un engagement effectué dans le cadre

d'opérations extérieures comme en Afrique, couvertes par des accords de défense, voire

exécutées sous l'égide de l'ONU – le président ne peut pas invoquer l'accord de sécurité

signé avec le président ukrainien, deux ans après le début du conflit, car il n'a pas été ratifié par les représentants de la nation.

Dans le cas contraire la décision d'un tel déploiement serait inconstitutionnelle.

 

Dans le second cas, ce serait pitoyable et affligeant tant l'opération de diversion de politique intérieure de la part d'un pouvoir politique aux abois est palpable en raison d'une aggravation sans précédent de la situation du pays dans tous les domaines.

Le discours guerrier du président, relayé par une crise d'hystérie des médias asservis à la macronie, procèderait ainsi d'une stratégie de la peur et de la menace – déjà exercée cyniquement et efficacement, il faut bien l'admettre, pendant le covid – entretenue en dramatisant les risques d'une extension de la guerre entre l'Ukraine et la Russie à l'Europe tout entière dans le but d'occulter son bilan catastrophique et maintenir le peuple dans la soumission et l'obéissance.

 

La macronie qui sévit depuis sept ans déjà conduit inéluctablement au déclassement et au délitement de la France qui se tiers-mondise tragiquement. Les trahisons ne se comptent plus. Dans le domaine de la vente du pays à la découpe, Alstom est probablement le cas le plus emblématique car qualifié par certains de scandale d'Etat en raison de l'existence potentielle d'un pacte de corruption.

Le rythme s'est cependant accéléré avec 255 entreprises jugées stratégiques qui ont été vendues à des intérêts étrangers, souvent américains, en 2021/2022, ce qui entrave sérieusement notre indépendance et notre souveraineté en voie de transfert vers l'UE !

 

Un tiers de la dette publique de 3100 Mds € est le fruit du talent de nos Mozart de l'économie depuis 2017.

 

L'accroissement continu du déficit public en 2023 (154 Mds €, soit 5,5 % du PIB) est le signe d'un dérapage incontrôlé des dépenses, sans oublier la balance commerciale en perpétuel déficit depuis 2003 (99,6 Mds € en 2023) et une croissance faible (0,9 %). La France se classe ainsi parmi les cancres de l'UE avec de graves conséquences pour les Français qui ne comprennent pas d'être ignorés, oubliés et abandonnés alors que des milliards d'euros sont accordés à l'Ukraine.

La France s'effondre sur tous les plans avec des finances exsangues, la fermeture de plus de 57000 entreprises en 2023, une école malade, un hôpital naufragé, des services publics dégradés, le monde paysan en révolte, un chômage qui remonte, une immigration massive de culture hostile et incompatible qui veut imposer ses mœurs, des femmes voilées qui envahissent l'espace public, une insécurité qui explose et s'impose partout par le couteau ou la kalachnikov, sans oublier les attentats islamistes et la menace qui pèse sur les jeux olympiques, le tout avec une

instrumentalisation de nos institutions contre les intérêts des Français.

 

La situation est explosive, la colère monte et le président de la République le sait pertinemment. La radicalisation de son discours à l'égard de la Russie (il y a quelques mois il ne fallait pas

l'humilier et à présent il faut tout faire pour la battre) traduit, en réalité, non seulement l'ineptie du « en même temps » en matière de géostratégie et de sécurité au niveau européen mais sa volonté évidente d'utiliser cette guerre comme moyen de diversion sur le plan intérieur pour cacher l'échec terrible de sa politique, bâillonner les Français et tenter de fausser la campagne des élections européennes. Y parviendra-t-il ?

 

Dans les deux cas, que ce soit une fuite en avant dans le déni et l'aveuglement pour engager nos soldats dans ce conflit avec les conséquences dramatiques d'un engrenage incontrôlable ou que ce soit une posture théâtrale de dramatisation dans un but de diversion visant à prévenir tout mouvement de contestation qui pourrait conduire à destroubles graves et menacer le régime, le président et le pouvoir exécutif dans son ensemble ont une lourde responsabilité dans la situation évoquée.

Que cette dernière bascule dans la concrétisation de l'une ou l'autre hypothèse avec des conséquences tragiques, le président sera contraint de manger son chapeau et il ne restera alors à nos dirigeants que la honte et au peuple français la souffrance et les larmes.

Les Français sont-ils prêts à accepter ce destin funeste ?

 

 

Le 02 avril 2024

Général (2S) Antoine MARTINEZ

 

 

Chronique d'une descente aux enfers annoncée

Chers amis,
Je vous adresse en pièce jointe ma tribune du 25 février 2024 à partager.
Bien cordialement.

 

Antoine MARTINEZ

 

Devant l'évolution funeste de notre pays dans tous les domaines qui s'accélère élection après élection et plonge dorénavant les Français dans la souffrance et la désespérance, la question qui se pose aujourd'hui n'est plus de savoir si la rupture du lien entre les dirigeants politiques et le peuple peut se produire – c'est manifestement déjà fait – mais si ce dernier pourra longtemps accepter sa descente aux enfers. Car il est impensable en démocratie de refuser indéfiniment, comme c'est le cas depuis notamment la fin de l'année 2018, d'entendre ce que dit le peuple souverain ignoré, méprisé et malmené. On ne gouverne pas ainsi, en effet, impunément contre lui. Alors, comment en est-on arrivé là ? Comment la classe politique peut-elle dans sa grande majorité cautionner de voir sombrer notre pays un peu plus chaque jour ?

 

Dans un premier temps, il est important de rappeler comment notre Constitution qui eprésente le socle de notre démocratie est bafouée et instrumentalisée depuis longtemps du fait de la conception très personnelle de l'exercice du pouvoir que se font les présidents de la République successifs. Les dernières modifications de la Constitution sont probablement, au moins en partie, à l'origine de cette dérive. En effet, depuis l'instauration du quinquennat, le dévoiement de l'esprit, voire de la lettre de notre Constitution dans son application par le président de la République, censé pourtant être le garant des institutions, s'est imposé par étapes successives. Ce dernier, en décidant d'être en permanence à la manœuvre dans tous les domaines et occuper ainsi l'espace médiatique, a oublié le rôle qui est le sien. De ce fait, le président ne préside plus avec la hauteur de vue qui convient mais gouverne ce qui est le rôle du Premier ministre qui détermine et conduit la politique de la nation en dirigeant l'action du gouvernement selon les articles 20 et 21 de la Constitution. C'est la raison pour laquelle d'ailleurs, dans cette conception très particulière de l'exercice du pouvoir, le Premier ministre, n'étant plus qu'un exécutant, ne peut logiquement être considéré comme un fusible en cas de crise. Le véritable Premier Ministre et seul responsable, c'est désormais le président. M. Sarkozy l'avait bien compris ainsi en maintenant son Premier ministre pendant tout son mandat. Sur ce point, il était cohérent. En revanche, cette cohérence assumée ne caractérise certainement pas ses deux successeurs, M. Hollande ayant nommé trois Premiers ministres et M. Macron deux, au cours de son premier mandat, et deux après deux ans de son second mandat, ce qui permet d'éventuelles autres nominations avant 2027. Cette absence de cohérence avec leur conception de l'exercice du pouvoir révèle, en fait, le refus d'assumer personnellement leurs responsabilités lors de la survenance de crises qu'ils ont eux-

mêmes créées. Dans ces circonstances et particulièrement aujourd'hui, le changement de Premier ministre, simple paravent protecteur, n'est qu'une supercherie dont le but n'est que de relancer le président affaibli et contesté et d'occuper l'espace médiatique pour occulter les vrais problèmes. Cette transgression de l'esprit de notre Constitution estdangereuse car elle engendre d'autres dérives. S'étant emparé des attributions du Premier ministre, le président de la République se comporte comme tel, c'est à dire comme chef de la majorité parlementaire et non plus comme président de tous les Français.

 

Dans un deuxième temps, il faut insister sur les conséquences de ces dérives de l'exercice d'un pouvoir trop personnel sans lien avec les aspirations du peuple qui conduisent progressivement le pays vers des drames.

 

En 2005 par exemple, les Français ont rejeté par référendum le projet de traité constitutionnel sur l'Europe à près de 55 %. Les Néerlandais en faisaient de même à plus de 60 %. Pourtant, trois ans plus tard, M. Sarkozy décidait de ratifier par la voie parlementaire le traité de Lisbonne qui reprenait l'essentiel du texte rejeté par le peuple français ! Moralement et juridiquement cette faute est condamnable et impardonnable.

 

Comment qualifier cette atteinte à la volonté du peuple souverain sinon de forfaiture ?

Quant aux parlementaires, censés être les représentants du peuple et qui se sont prêtés à cette mascarade, ne se sont-ils pas déshonorés ? Dans une vraie démocratie, cette offense infligée à nos institutions et au droit du fait du simple bon vouloir du prince ne doit pas se produire. Malheureusement, les conséquences d'une telle forfaiture deviennent, une quinzaine d'années après, insupportables avec une submersion migratoire non combattue et le terrorisme islamiste qui en découle, une révolte du monde paysan, une guerre en Ukraine et la crise énergétique provoquée par les sanctions sur la Russie avec une Union européenne (UE) devenue despotique et corrompue. Le résultat est accablant !

 

De son côté, M. Hollande, « président normal », a également manqué aux devoirs les plus

élémentaires attachés à sa fonction avec en particulier son renoncement et le non-respect de son devoir de discrétion révélés par ses confessions accordées à deux journalistes du journal Le Monde qui ont publié, en octobre 2016, un ouvrage qui a suscité une immense polémique. S'agissant de l'immigration, après avoir avancé qu'on ne pouvait « continuer à avoir des migrants qui arrivent sans contrôle et qu'il y a trop d'arrivées, d'immigration qui ne devrait pas être là », il évoque lui-même la sécession des territoires. « Comment éviter la partition ? Car c'est quand même cela qui est en train de se produire, la partition. »

Mais qu'a-t-il entrepris pour enrayer cette évolution mortifère et prévisible depuis des années pour l'avenir de la nation puisqu'il en était conscient ? Rien ! Par ailleurs, il a également dévoilé dans ses confessions aux deux journalistes non habilités des dossiers classés secret-défense sur notamment des opérations aériennes projetées sur la Syrie et sur des assassinats ciblés dans ce pays. Cette infraction est normalement punie de 7 ans de prison et 100 000 € d'amende (art. 413-10 du code pénal).

Mais le président bénéficie dans l'exercice de sa fonction d'une immunité judiciaire totale ! Une proposition de destitution avait été signée par 79 parlementaires mais rejetée par le bureau de

l'Assemblée nationale. Les drames successifs (Charlie Hebdo, Hypercasher, Bataclan, Nice...), sans oublier l'invasion migratoire de l'Europe déclenchée par l'Etat islamique à l'été 2015 et qui se poursuit aujourd'hui, n'ont en rien modifié le renoncement du président d'affronter les réalités malgré l'évidence de la menace exercée sur l'unité et la sécurité de la nation par cette immigration hostile à notre pays. Les conséquences sont aujourd'hui catastrophiques.

Le résultat est désastreux !

 

Quant à M. Macron, le la était donné avant même son élection lors d'un déplacement en Algérie avec sa déclaration infamante accusant la France de crime contre l'humanité en évoquant la colonisation. Il ignore, en réalité, qu'en débarquant sur les côtes nord-africaines en 1830, la France a mis fin à l'esclavagisme, ce crime contre l'humanité pratiqué depuis plus de trois siècles par les barbaresques mahométans de la régence turque d'Alger. Il renchérissait peu après en affirmant qu'il n'existe pas de culture française.

Chacun se souvient, ensuite, des conditions de son élection en 2017 acquise après un hold-up démocratique fomenté par des officines liées au pouvoir et épaulées par certains médias pour priver de sa victoire le candidat de la droite donné gagnant. Cela dit, ses sept ans de présidence témoignent d'une volonté froide d'exercer le pouvoir de manière autoritaire sans tenir compte des aspirations du peuple qu'il n'aime pas et pour ne servir qu'un programme européiste qui sacrifie les intérêts de la France et du peuple français et qui s'inscrit dans un projet davocratique prônant un ordre mondial nouveau.

 

Lorsqu'on est attaché au principe que l'Etat doit viser le bien commun et rechercher

continuellement l'intérêt de la nation, on ne peut pas comprendre cette volonté affichée de diviser pour mieux réaliser des objectifs peu conformes avec l'intérêt et les aspirations des Français. La méthode cynique et machiavélique utilisée pour obtenir la promulgation de la loi sur l'immigration n'est-elle pas révélatrice d'un exercice pervers du pouvoir ? On feint de passer un accord avec la droite qu'on piège en acceptant ses amendements, on force sa majorité à voter la loi pour qu'elle soit adoptée pour mieux la détruire ensuite en saisissant le Conseil constitutionnel.

Le président peut ainsi poursuivre son projet immigrationniste funeste d'autant plus que l'appel à ne pas signer le Pacte de Marrakech (2018) et celui lancé dans la lettre à nos gouvernants présentée comme la tribune des généraux (2021) ont été totalement ignorés.

Que dire, par ailleurs, des décisions prises dans le conflit entre l'Ukraine et la Russie qui aurait pu être évité et que l'Europe n'a aucun intérêt à alimenter ?

En 1962, en pleine guerre froide, la crise des fusées de Cuba déployées par l'ex-URSS provoqua un risque de guerre nucléaire car il s'agissait d'une question existentielle évidente pour les Etats-Unis, soutenus fort justement par la France.

L'ex-URSS céda. Avec l'Ukraine, le problème posé aujourd'hui est le même : il s'agit d'une

question existentielle non moins évidente, cette fois pour la Russie, et la France n'a choisi ni la voie de la raison ni celle de ses propres intérêts. « Etre prêts à agir, défendre et appuyer l'Ukraine, peu importe ce qui se passera », est-ce bien raisonnable et les Français sont-ils prêts à mourir pour Kiev ? C'est peu probable.

 

En tout cas, les conséquences économiques pour les peuples européens sont désastreuses. Par ailleurs, pourquoi le Parlement n'est-il pas consulté depuis le début de ce conflit sur les livraisons d'armes et surtout sur l'accord de sécurité récemment signé avec l'Ukraine qui lie la

France et engage ses finances pour dix ans ?

 

N'est-ce pas, parmi les différentes dérives évoquées, l'exemple même d'une violation de notre Constitution ?

Enfin, il ne faut pas oublier le deux poids, deux mesures utilisé dans l'emploi de la violence légitime de l'Etat selon le principe ignoble du fort au faible et du faible au fort. La différence de traitement des Gilets jaunes et des émeutes ethniques de juin 2023 en est l'illustration.

Il ne faut pas oublier non plus le Benallagate ni la gestion criminelle de la crise sanitaire (covid)

construite sur une stratégie de la peur, sans oublier le McKinseygate qui a mis en évidence l'intrusion d'agences privées étrangères au cœur même du fonctionnement de l'Etat avec la mise en danger des intérêts fondamentaux de la nation.

Le pays sombre un peu plus chaque jour. Le résultat est tragique !

 

Alors, dans un troisième temps, on le constate, les conséquences des dérives et des décisions contraires aux intérêts de la France et des Français évoquées ne font qu'aggraver la situation et ne peuvent que mener le pays au naufrage par des dirigeants qui, maniant indifféremment, selon le besoin, l'abus de pouvoir ou le renoncement, veulent surtout dessaisir le peuple de sa souveraineté pour l'exercer à sa place et ainsi mieux la déléguer à l'UE. Cela dit, non seulement cette UE ne protége pas les intérêts des peuples européens mais elle les trahit pour participer à la construction d'un ordre mondial nouveau dirigé par l'oligarchie financière peu soucieuse du sort des peuples, dans une optique purement économique et visant logiquement la destruction des nations peu compatibles avec cette vision d'un monde nouveau sans frontières.

Dans cette perspective, avoir accepté de signer le Pacte de Marrakech, en 2018, a permis à l'UE d'établir en cohérence avec ce dernier son propre pacte migratoire qu'elle veut imposer aux Européens sans leur consentement. Ces quatre derniers quinquennats auront donc progressivement conduit, par l'exercice d'un pouvoir personnel de plus en plus coupé du peuple et de ses aspirations contraires au projet de la Davocratie, au déclassement, au délitement de la

France et à la mise en danger des Français.

Ce désastre incontestable sur tous les plans trouve en grande partie sa source dans les ravages  au mieux ignorés, au pire acceptés par idéologie immigrationniste, par des dirigeants politiques irresponsables dans les deux cas – d'une immigration de peuplement subie depuis plus de quatre décennies et complétée, depuis 2015, par une invasion migratoire organisée auxquelles s'ajoute

aujourd'hui le risque d'entraînement dans une guerre qui n'est pas celle de la France.

 

L'instauration du quinquennat, en laissant s'établir un régime « présidentiel », a donné au

Chef de l'Etat les clés de la toute-puissance exercée aujourd'hui en marginalisant le gouvernement et le Parlement, ce dernier n'exerçant plus vraiment son rôle de contrôle de

l'exécutif, l'Assemblée nationale étant devenue une chambre d'enregistrement, et en ignorant totalement le peuple.

De plus, on l'a constaté dernièrement, une fois de plus, le « gouvernement des juges » a défait la loi votée par les parlementaires et s'est opposé ainsi, lui aussi, comme le président de la République, à la volonté exprimée par le peuple par l'intermédiaire de ses représentants dans un domaine qui le concerne directement, car il touche à l'âme même de la France, à son identité et à son droit légitime à la continuité historique.

Dans ce domaine précis, est-il dans les attributions du président de décider seul contre la volonté du peuple souverain en l'empêchant de s'exprimer ? En tout cas, il n'a pas été élu pour cela. Au contraire, un chef d'Etat doit défendre son peuple et non pas accepter, voire participer à son effacement progressif. C'est le devoir de tout responsable politique d'oser le lui dire.

- Le général de Gaulle aurait-il permis une telle invasion par des populations de culture incompatible et hostile à la nôtre ?

- Aurait-il interdit au peuple français de résister à une invasion qui se traduit en réalité, aujourd'hui, par une véritable colonisation ?

- Que deviendrait d'ailleurs dans ces circonstances notre outil militaire avec des effectifs qui refuseraient, pour une partie d'entre eux, d'être loyaux à la France en cas de guerre ?

 

C'est, en fait, de la survie de la nation qu'il s'agit ! Alors, où en sera la France

en 2027, au terme du présent quinquennat ?

 

Dans ce contexte alarmant et angoissant, les Français sont sérieusement affectés par le

déclassement et le délitement de la France. Ils sont notamment meurtris et tourmentés par d'une part, la colonisation de notre pays qui constitue LE sujet majeur, car existentiel par

nature et que le pouvoir politique ne pourra pas éviter très longtemps, d'autre part par le risque d'entraînement dans une guerre en Ukraine qui n'est pas la nôtre, enfin par le risque d'une atteinte à la liberté d'expression par des mesures illibérales édictées par l'UE ou par nos gouvernants pour étouffer les voix discordantes car conscients de la révolte qui gronde.

La souffrance et la colère manifestées violemment par les agriculteurs à l'ouverture du salon de l'agriculture témoignent de cette révolte qui monte.

S'agissant de la colonisation de notre pays, la situation de Mayotte préfigure celle que pourrait connaître la France si nos dirigeants ne prennent pas sérieusement et rapidement la mesure de la

menace. La suppression du droit du sol, contrairement à la préconisation du gouvernement, ne doit pas être territorialisée avec ce seul département d'Outre-mer mais instaurée et appliquée sur tout le territoire national.

Il faut redonner la parole au peuple et un référendum dans ce sens devrait être organisé pour lui permettre de s'exprimer clairement, première étape pour engager une reprise en main de son destin confisqué, le référendum permettant d'empêcher l'action du « gouvernement des juges ».

Aux Français de se manifester résolument et massivement pour l'obtenir.

 

Quant au risque  d'entraînement de la France dans la guerre, le silence de la grande majorité des

parlementaires est assourdissant alors que les décisions successives prises par l'exécutif depuis le début et couronnées par l'accord de sécurité signé pour dix ans avec l'Ukraine pourraient nous entraîner dans un engrenage incontrôlable. Il faut cependant saluer et soutenir l'initiative du sénateur Alain Houpert et du député Nicolas Dupont-Aignan qui ont saisi en référé le Conseil d'Etat sur la foi de l'article 53 de notre Constitution pour que le Parlement, qui doit prendre ses responsabilités, ratifie ou pas l'accord de sécurité signé.

Rappelons que dans cette guerre par procuration qui aurait pu être évitée, la Russie est une puissance nucléaire de premier plan et qu'il s'agit pour elle dans ce conflit d'une question existentielle. Elle ne peut donc pas perdre cette guerre. C'est une simple question de bon sens. Alors, sommes-nous prêts à déclencher l'apocalypse ?

 

Dans cette descente aux enfers annoncée, devant le cavalier seul du pouvoir négligeant le

Parlement et ignorant totalement les aspirations des citoyens, le sursaut ne pourra donc venir que du peuple lui-même et de personne d'autre. Il peut, en effet, reprendre en main son destin s'il refuse d'accepter de plonger dans la résignation et le désespoir.

 

« La plus haute forme de l'espérance est le désespoir surmonté. » (Georges Bernanos)

 

Le 25 février 2024

Général (2s) Antoine MARTINEZ

 

NOËL 2023, entre sauvagerie et espérance

Au terme de cette année 2023, et dans cette période de l'Avent qui doit préparer nos cœurs à la célébration de la Nativité, comment ignorer ou occulter l'état préoccupant et inquiétant de notre pays ? L'année aura été marquée par l'aggravation de la fracture de la société française bien ancrée depuis, au moins, la gestion contestable et douteuse de la crise sanitaire qui a conduit, de mensonges en mensonges, de désinformation en désinformation, de manipulation en manipulation, de privation de libertés en privation de libertés à la division. Mais la vérité triomphera et certains ne pourront pas échapper au rendez-vous avec la justice. Cette aggravation de la fracture de notre société s'est également affirmée avec l'épisode de la réforme des retraites acquise dans la douleur et en force car sans majorité parlementaire pour la voter, ce qui a convaincu le gouvernement de poursuivre dans son délire autocratique en se passant du parlement pour faire adopter ses textes. Cependant, en n'utilisant pas les outils constitutionnels existants pour mettre fin à cette dérive (articles 49, 50 et 68 de la Constitution), les parlementaires, dont certains sont indignes des fonctions qu'ils occupent, oubliant qu'ils représentent le peuple français, pourraient dangereusement perdre la confiance de ce dernier, voire provoquer sa colère contenue jusqu'à ce jour. Cette aggravation de la fracture de notre société est, enfin, sérieusement engagée par un machiavélisme campé de lâcheté et incarné par des dirigeants politiques qui favorisent délibérément l'invasion de notre pays par des populations pourtant hostiles, provoquant ainsi un génocide par substitution du peuple français. Comble de leur cynisme, dépassés aujourd'hui par l'accélération des agressions violentes et meurtrières, ils n'hésitent pas – réagissant désormais dans la panique – à inverser la charge de la responsabilité de la sauvagerie en l'attribuant aux Français et en les sanctionnant parce qu'ils veulent légitimement manifester leur soutien aux victimes et leur refus d'être abandonnés par l'Etat censé les protéger. 

 

Sur ce dernier point, comment et jusqu'à quand les Français pourront-ils rester des spectateurs impassibles devant le refus de nos dirigeants de voir ce qu'ils voient d'une part, et devant leur obstination coupable à laisser entrer sur notre territoire des dizaines et des dizaines de milliers d'envahisseurs hostiles qu'ils s'ingénient à disperser silencieusement dans nos communes rurales d'autre part ? Car le drame qui s'est produit récemment à Crépol, petite commune rurale dans la Drôme, constitue un changement, non pas de degré, mais de nature de la violence exercée sur des Français par des individus issus d'une immigration violente et incompatible avec notre culture et qui n'accordent aucune valeur à la vie. C'est, en effet, une expédition sauvage qui a été menée par un groupe d'individus armés avec l'intention manifeste de tuer. Au-delà de l'horreur et du choc provoqué par cette tragédie, il faut bien comprendre qu'un point de bascule vient d'être atteint dans la radicalisation et le type d'actions violentes à venir. Cette menace survient d'ailleurs cinq mois après les émeutes ethniques qui ont ébranlé le pays pendant une semaine et qui ont démontré les capacités de coordination et de mobilisation de ceux qui crachent sur la France et haïssent les Français. Nos dirigeants seraient bien avisés de prendre la mesure du danger avant qu'il ne soit trop tard. Car l'absence de l'Etat dans son rôle régalien et son incompréhensible dérive immigrationniste mortifère et destructrice de la nation qui mène à l'affrontement ne pourra qu'inciter nos compatriotes à s'organiser eux-mêmes pour assurer leur défense. Cette prise de conscience est d'autant plus urgente que des informations capitales sur l'état de cette menace sont soigneusement et régulièrement occultées. C'est ainsi que des informations accablantes et glaçantes viennent d'être révélées sur la préparation d'une expédition meurtrière, heureusement déjouée par nos services. Cette dernière impliquait six individus, certains fichés S, qui projetaient un attentat de grande ampleur dans un village en Bretagne dans lequel ils envisageaient de massacrer tous les habitants en une nuit. Un point de bascule avec un changement de nature de la violence a donc bien été atteint. Cela pose d'ailleurs le problème de la sécurité de tous les Français pendant le déroulement des Jeux Olympiques prochains au cours desquels une très grande partie des moyens de sécurité seront monopolisés en Ile-de-France. Mais qu'en sera-t-il des campagnes et des communes rurales dans le cas d'actions potentielles de type razzia comme celle évoquée ?

 

Le contexte n'incite donc pas à la sérénité, mais en cette période de l'Avent, il convient de prendre un peu de recul pour faire de ces jours qui viennent un moment de paix, de spiritualité et d'espérance dans la préparation de la célébration de Noël. C'est pour les chrétiens – et la France demeure une terre chrétienne – une fête religieuse importante avec une portée spirituelle très forte. C'est aussi pour tout le monde une fête qui se greffe sur la réalité fondamentale de la naissance humaine avec tout ce qui l'entoure, l'attente d'un heureux événement, la joie de la naissance, la tendresse qui l'accompagne. Et le mystère de cette naissance constitue, en fait, la célébration de la vie et de l'innocence qui porte un message de paix, d'amour et d'espérance, bien précieux en ces temps difficiles que nous vivons car le désespoir et le cynisme nous guettent dans cet horizon de vie et de sens totalement compromis aujourd'hui par un pouvoir politique manifestement peu soucieux du bien-être et de l'intérêt du peuple français.

 

L'inversion des valeurs dorénavant mise en œuvre, que ce soit sur les plans sociétal, culturel ou identitaire, en est la parfaite illustration. Alors, en ces temps difficiles et après une année éprouvante qui a mis à l'épreuve chacun d'entre nous, ne nous résignons pas à cette déchéance et rappelons-nous ce qu'il s'est passé il y a deux mille ans. Trouvons-y un écho dans nos vies aujourd'hui pour nous approprier et défendre la signification symbolique du mystère de la naissance de cet enfant qui a changé le monde.

 

Car cette naissance célèbre la vie innocente que nous devons protéger parce que menacée aujourd'hui. Car oui, elle célèbre la famille traditionnelle dorénavant malmenée alors qu'elle est en réalité la base de la société et qu'elle est un vecteur essentiel d'éducation et de transmission des valeurs. Car oui, elle célèbre aussi la maison commune qui représente nos racines qui plongent dans la culture gréco-romaine et la religion chrétienne que nous devons, bien évidemment, préserver et surtout transmettre.

 

La Nativité est donc une source de joie, de prise de conscience de notre responsabilité, qu'elle soit individuelle ou collective, une source d'espérance qui réunit traditionnellement les familles en accordant une place particulière aux enfants. Nous savons cependant les dangers qui pèsent aujourd'hui sur la France et les Français. Il nous faut donc nous rassembler pour être en mesure de défendre notre héritage spirituel et culturel face à tous ceux qui veulent l'effacer. C'est le chemin sur lequel nous devons nous engager avec détermination face aux périls qui nous guettent. Mais le sursaut ne peut venir que du peuple lui-même qui doit à présent se réveiller et s'opposer à ceux qui oeuvrent contre ses intérêts et le trahissent et à ceux qui le menacent. Comment mieux appeler au réveil du peuple français que cette injonction de Saint-Paul qui ouvre traditionnellement l'Avent parce qu'elle semble tout à fait appropriée à la situation de la France aujourd'hui :

« Vous savez en quels temps nous sommes. C'est l'heure de nous réveiller enfin du sommeil. »

Alors, Joyeux et Saint Noël à tous et que l'année 2024 soit celle du réveil, du courage et du renouveau de la France.

 

Le 10 décembre 2023

Général (2s) Antoine MARTINEZ

 

Le 11 novembre doit sonner le réveil du patriotisme face à la lâcheté

Comme chaque année, la France commémore l'anniversaire de la signature de l'armistice du 11novembre 1918 qui entérinait la victoire des Alliés et la défaite de l'Allemagne. C'est un moment particulier car c'est pour la nation le moment de rappeler le sacrifice de ses enfants et la nécessité, le devoir même de témoigner notre reconnaissance à ces Français qui ont donné leur vie pour notre liberté et de leur rendre un hommage solennel.

 

Il faut rappeler que ce 11 novembre 1918, les clairons sonnaient le cessez-le-feu sur toute la ligne de front, mettant un terme aux combats meurtriers de la Première Guerre Mondiale. La nation tout entière laissait enfin éclater sa joie, exténuée par quatre années de souffrances, de douleurs, de deuils et de privations. Le canon se taisait pour laisser place à un silence assourdissant. Face à la joie légitime des vainqueurs, c'est surtout la tristesse qui se lisait chez tous ceux qui célébraient la victoire dans la douleur causée par la perte d'un proche. Et pour de nombreux Français le deuil succédait au silence des armes. Aux yeux de tous, la France avait été pendant quatre années le champ de bataille de l'Europe. Dans la boue des tranchées, sous une pluie incessante de fer et de feu, sur des lignes de front désespérément immobiles, les hommes ont connu pour la première fois la mort de masse. Chaque année la France se souvient du sacrifice de ses enfants et de ceux venus d'ailleurs mourir sur notre sol pour la liberté. C'est également une journée d'hommage à tous les morts pour la France depuis la loi du 28 février 2012.

 

Mais nous ne devons pas oublier que ces morts, nos morts – c'est leur privilège et nous leur

devons tant – commandent les vivants. Tous ces morts tombés pour la France sur les champs

de bataille nous interpellent aujourd'hui car il est impensable qu'ils aient donné leur vie pour rien. C'est pourtant le sentiment qui envahit les consciences éveillées de ceux de nos compatriotes, nombreux, qui veulent légitimement défendre l'identité de la France, son héritage historique, spirituel et culturel face à l'installation depuis de nombreuses années et à la poursuite de l'arrivée sur notre territoire de populations islamisées de plus en plus déterminées, grâce au nombre, à imposer leur civilisation hostile à la nôtre. Le résultat, c'est le suicide de la France, la plongée du peuple français dans la souffrance et la désespérance car depuis longtemps nos dirigeants politiques ont renoncé et ne veulent toujours pas se rendre à l'évidence malgré les signaux alarmants.

 

Alors ce message, qui se veut en ce 11 novembre 2023 un appel à la lucidité, un appel au réveil

face à ce cancer qui menace l'existence même de notre nation et de notre civilisation, s'adresse

à tous les Français mais, avant tout, à nos dirigeants, à nos élus, à la classe politique dans son

ensemble, à ceux à qui la France a confié son épée et qui exercent un sacerdoce avant tout au

service du peuple qu'ils doivent protéger, à ceux chargés de la sécurité, à tous ceux qui l'ont servie avec abnégation, à toutes les associations patriotiques et d'anciens combattants. Que chacun prenne le temps d'écouter ce que nous commandent ces morts offensés par la lâcheté de dirigeants politiques qui se rendent complices de l'invasion du pays pour lequel ils ont donné

leur vie.

 

Ils nous disent des choses essentielles qui reposent sur deux notions, le patriotisme et la

fidélité, qui sont liées car représentant les deux faces d'une même pièce. La patrie s'identifie au

patrimoine, c'est à dire à l'ensemble des biens que nous avons reçus de nos pères en héritage.

Et la patrie établit un lien réel entre l'aspect spirituel et l'aspect matériel, c'est à dire entre la

culture et le territoire. C'est pour défendre cela qu'ils ont donné leur vie. Le patriotisme est donc

une valeur morale car ce patrimoine spirituel qui nous est transmis par nos parents crée en nous le devoir de respect et d'amour pour tout ce qui fait partie de la patrie. Et de cette valeur qui doit cimenter la nation découle un autre principe qu'il ne faut pas oublier, la fidélité, vertu fondamentale qui participe à l'unité d'un peuple. C'est la transmission du passé qui permet à la société de construire son avenir et à des peuples de construire la civilisation. La fidélité c'est

donc le devoir de transmettre ce que l'on a reçu à ceux qui viennent après nous. Patrie et fidélité sont donc liées et c'est la raison pour laquelle plusieurs peuples ne peuvent pas vivre sur un même sol. Plusieurs cultures ne peuvent pas coexister sur un même territoire. Le

pluriculturalisme qu'on veut nous imposer est une imposture, et une imposture sanglante visant

la destruction de tout lien, de tout sentiment d'appartenance à une histoire, à une nation. Cette

imposture conduit à l'élimination de toute résistance à la submersion de l'ennemi dans cette

guerre de civilisations qui nous a été déclarée et, en définitive, à la soumission du peuple français à l'esprit totalitaire que nos dirigeants politiques ont, malgré les signaux d'alarme répétitifs, refusé et refusent toujours de reconnaiître et de combattre. Dans cette guerre, il s'agit pourtant – au-delà de la mise en danger de la vie de nos compatriotes – d'un enjeu capital, à savoir la survie et l'existence même de notre nation et de notre civilisation.

 

Ne pas vouloir faire le rapprochement entre immigration islamique et terrorisme, ce n'est plus de

l'aveuglement mais de l'inconscience et de l'irresponsabilité. Ne pas vouloir admettre qu'islam et

islamisme recouvrent le même projet, l'instauration du califat mondial et la soumission des

mécréants, est une faute politique. Les récents rapports établis par nos services de renseignement sont plus qu'alarmants. Notre pays est gangréné par cette lèpre islamique sous

l'action des Frères musulmans, des salafistes, des tablighs, de la mouvance turque, et une partie de plus en plus importante de musulmans est en train de basculer dans la mouvance fondamentaliste et radicale. Il suffit d'écouter les propos tenus et les menaces proférées par de tout jeunes enfants éduqués par leurs familles dans la haine des non-musulmans et dans l'affirmation de leur allégeance à leur nation, l'oumma. Cette allégeance est d'ailleurs concrètement affichée notamment dans les manifestations qui se déroulent sur notre sol et provoquées par la situation explosive au Moyen-Orient depuis le 7 octobre dernier. Avoir ainsi permis l'importation du conflit entre Israël et les Palestiniens dans notre pays avec ses dérives intolérables caractérisées par un antisémitisme virulent et le soutien à un groupe terroriste met en sérieux danger l'unité du pays et la vie même de nos compatriotes. Ne pas tirer les conséquences préoccupantes, voire terrifiantes de cette situation est suicidaire et nos dirigeants ont, en la matière, une responsabilité immense.

 

Devant une situation qui ne peut plus durer, sauf à accepter sur notre sol le djihad meurtrier –

qu'il soit individuel ou collectif – avec son lot de victimes innocentes qui ne fera que croître et

conduira à terme à la guerre, il faut prendre acte d'une évidence, c'est à dire le divorce total entre deux cultures dont l'une est incompatible avec les valeurs de la civilisation européenne.

Cette évidence doit objectivement déboucher sur l'adoption d'un principe de précaution, à savoir

l'organisation du départ de ceux qui nous veulent du mal. Car il n'est plus temps de disserter sur

l'intégration impossible de ces populations qui nous sont hostiles mais de s'en séparer par la mise en place d'une politique réfléchie de remigration/ rapatriement dans l'intérêt bien compris

des uns et des autres. Ce principe de précaution doit à présent être posé, car il en va non

seulement de la vie des Français mais de l'existence de la nation et de notre civilisation.

 

Tous ceux qui sont morts pour la France et à qui nous rendons hommage et témoignons notre

reconnaissance en ce 11 novembre 2023 nous interpellent. Ce n'est pas la lâcheté, la résignation ou le renoncement qui nous permettront d'échapper au désastre annoncé, mais la lucidité, le courage, le refus de nous soumettre, la volonté d'affronter la difficulté et la foi en nos valeurs. La France doit être libérée pour retrouver son âme. « Heureux ceux qui sont morts pour la terre charnelle...Heureux ceux qui sont morts dans une juste guerre ». (Charles Péguy)

 

Le 11 novembre 2023

Général (2s) Antoine MARTINEZ

Le massacre des innocents, hier, aujourd'hui et demain

Depuis sa création, en 1987, le Hamas, issu des Frères musulmans, prône la lutte armée, rejette tous les processus de paix et a juré de détruire Israël. Fidèle à son idéologie et à ses multiples actions violentes, ce groupe terroriste a porté, le 7 octobre, un nouveau coup contre Israël. Cependant, ce coup violent et meurtrier constitue une nouveauté par la nature et la portée de l'action menée. En effet, le Hamas a, cette fois-ci, lancé une attaque terrifiante sans précédent, ses combattants ayant pénétré par centaines sur le territoire d'Israël et entrepris un massacre des populations civiles dans les communautés proches de la bande de Gaza qui ont connu pendant de longues heures l'horreur de la barbarie. Cette opération monstrueuse et abominable a, de plus, été doublée d'une prise d'otages de deux cents personnes emmenées dans la bande de Gaza.

 

Au-delà du moment de stupeur, de compassion pour les victimes mais d'écoeurement et de

nausée à la vue des atrocités commises – d'autant plus que la violence entraînant la violence,

des populations civiles, cette fois palestiniennes, souffrent à leur tour du fait des opérations de

représailles menées par Israël – il faut s'extraire de ce climat de désolation et de sidération afin

de prendre un peu de recul pour tenter une analyse de cet épisode épouvantable et de ses

conséquences, car c'est l'humanité qui est immolée sur l'autel démoniaque de la bestialité.

 

En premier lieu, la première question qui s'impose à l'esprit porte sur la surprise de cette opération sanglante. S'agit-il d'une défaillance majeure des services de renseignement

israéliens ou pas ? La question est fondamentale car Israël dispose des services de

renseignement les plus aguerris, probablement les plus efficaces avec des informateurs et des

agents au sein même des groupes palestiniens, ainsi qu'au Liban, en Syrie et ailleurs. Pourquoi

le franchissement de la barrière, ou mur de sécurité, renforcée de fils barbelés et de capteurs

de surveillance et de détection de tous types n'a entraîné aucune réaction immédiate de Tsahal

(armée israélienne), cette dernière n'étant engagée que plus de 5 heures après ? Pourtant, il est établi que trois jours avant le déclenchement de cette opération terroriste, les services

égyptiens ont prévenu leurs homologues israéliens et américains. Pourquoi ces informations

ont-elles été ignorées ? Autant de questions pesantes qui devront recevoir une réponse lorsque

le moment viendra et qui pourraient décider du sort politique du Premier ministre israélien, M.

Netanyahu – grandement contesté ces derniers temps par beaucoup d'Israéliens – car le bilan

est lourd (1400 morts).

 

En deuxième lieu, les conditions et les modalités d'engagement de cette opération terroriste

d'envergure qui visait les populations civiles israéliennes ont manifestement été réfléchies :

Cette action, conçue dans le but de terrifier Israël par la méthode féroce, répugnante et barbare

appliquée, n'a pas été improvisée mais planifiée et a nécessité une préparation de plusieurs

mois et bénéficié d'une aide extérieure dans plusieurs domaines (logistique, finances,

entraînement, renseignement, drones...). L'Iran chiite, l'un des grands soutiens logistiques et

financiers du Hamas pourtant sunnite, est visé car la destruction d'Israël est son objectif. Le

Qatar, siège des Frères musulmans, l'est également car il est non seulement probablement le

principal soutien financier du groupe terroriste palestinien mais il abrite ses dirigeants et leurs

familles. Par ailleurs, s'agissant de l'armement, le Hamas bénéficie d'aides extérieures multiples

et, parmi ces dernières, l'Ukraine aurait utilisé l'accord sur les céréales pour vendre et transporter des armes occidentales vers le Moyen-Orient jusqu'à la mi-juillet 2023, date de dénonciation de ces accords céréaliers par la Russie entraînant la fermeture du port d'Odessa ;

cet obstacle aurait été contourné lors d'une réunion tenue au début août à Djeddah par le chef

du renseignement ukrainien et des représentants de l'Egypte et de l'Arabie saoudite. L'essentiel

des arsenaux du Hamas semble cependant provenir d'une capacité autonome de fabrication

acquise grâce à l'aide iranienne et développée à l'intérieur même de la bande de Gaza.

 

Ensuite, après l'effroi suscité par la barbarie du Hamas, la situation est en train, paradoxalement, de sombrer dans l'irrationnel et de basculer dans un scénario dans lequel la victime devient le bourreau et vice-versa. Ce renversement résulte de causes multiples. Tsahal a massé ses forces terrestres devant Gaza mais, en tardant à les engager dans une offensive, procède jusqu'ici au bombardement de ce territoire. Cependant, plus le temps passe, plus ces bombardements provoquent des morts civils et plus le Hamas exploite médiatiquement la réplique israélienne en présentant le peuple gazaoui comme victime. D'ailleurs, les médias, prompts à relayer des images provenant essentiellement de sources du Hamas ou de chaînes de télévision du Moyen-Orient, n'ont pas tardé à alimenter un narratif au moins partiel sinon partial qui fait le jeu du groupe terroriste. Ce faisant, on en oublie l'horrible pogrom commis par les combattants du Hamas sur des civils israéliens pour mettre en exergue les victimes civiles palestiniennes. Cela fonctionne à merveille puisqu'on assiste à une union sacrée dans le soutien des Palestiniens contre Israël de la part de l'ensemble des pays arabo-musulmans qui cachent pour la circonstance leurs divisions y compris entre sunnites et chiites. On peut constater que sur le plan de la communication, la bataille médiatique est cyniquement gagnée par le Hamas, ce qui n'est pas sans conséquences dans les pays occidentaux et en particulier européens avec les manifestations pro-palestiniennes qui s'y déroulent avec leurs dérives. Cela ne pourra pas, non plus, être sans effets sur les décisions à venir des dirigeants israéliens, le problème des otages constituant une pression supplémentaire.

 

Par ailleurs, dans un contexte international tendu et une situation régionale qui devient de plus

en plus explosive, il ne faut pas oublier qu'Israël représente ou est considéré comme un membre de l'Occident au sein d'un monde oriental et musulman hostile depuis sa création. Fort de ses victoires militaires obtenues jusqu'ici et du soutien immuable de la diaspora juive puissante et présente dans les pays occidentaux, et en particulier aux Etats-Unis, il se sent convaincu de sa supériorité militaire, au point de négliger le fait que l'adversaire peut apprendre de ses défaites. C'est ainsi que le Hamas a frappé cruellement le 7 octobre en appliquant à la perfection le principe de la guerre asymétrique, celle du faible au fort. Mais pour la cruauté, la bestialité, la barbarie de son acte, il doit être sévèrement puni. Cependant, M. Netanyahu, au pouvoir pendant une douzaine d'années, n'a-t-il pas joué avec le feu ?

N'a-t-il pas lui-même alimenté la bête immonde en cherchant à renforcer les capacités de nuisance du Hamas contre le Fatah de Mahmoud Abbas qui dirige l'Autorité palestinienne précisément pour que son intransigeance et sa radicalité empêchent toute discussion et tout accord ? D'ailleurs, s'agissant des relations ambiguës avec le Hamas, ce dernier n'a-t-il pas été engagé, il y a une douzaine d'années, encadré par des officiers du Mossad, dans l'assassinat de dirigeants du FPLP (Front Populaire de Libération de la Palestine, organisation marxiste-léniniste palestinienne) ?

D'autre part, le 24 février 2020, le chef du Mossad ne s'est-il pas rendu à Doha, pour demander au

Qatar de poursuivre son aide financière ? Finalement, par sa politique, M. Netanyahu n'a-t-il pas

mis les Israéliens en danger ? En fin de compte, cette opération terroriste, le Hamas prenant les

Gazaouis en otage, n'a-t-elle pas été conçue pour faire tomber Israël dans un piège ? En effet,

après un tel massacre Tsahal ne peut que répliquer brutalement mais une offensive terrestre

dans Gaza, outre le risque de pertes dans ses rangs, provoquerait des pertes considérables de

civils palestiniens pris comme boucliers humains par le Hamas.

D'autre part, en lançant cette offensive d'envergure, Israël prend le risque d'affaiblir le front nord face au Hezbollah chiite et donc d'obédience iranienne qui ne manquerait pas d'attaquer Israël avec pour conséquence un embrasement incontrôlable de la région.

C'est la raison du déploiement sur zone de deux groupes navals américains avec deux porte-avions. D'ores et déjà on peut affirmer que les accords d'Abraham (accords de normalisation avec les Emirats arabes unis (EAU) et Barheïn ayant entraîné une normalisation avec d'autres pays comme le Maroc, le Soudan, l'Arabie saoudite elle-même étant prête à rejoindre ce processus) deviennent caducs.

L'Iran est ainsi le grand vainqueur de ce retour en arrière après l'arrêt, sinon l'échec, de la normalisation entre l'Arabie saoudite et Israël, ce qui renforce son rôle de puissance régionale.

 

Enfin, et c'est capital, il faut réaliser qu'au-delà du drame épouvantable qui se joue depuis le 7

octobre dernier, nous sommes confrontés, en réalité, à une opposition multiséculaire entre le

monde judéo-chrétien et le monde de l'islam. Cette guerre entre civilisations totalement

antagonistes est passée au cours des siècles par des phases différentes plus ou moins violentes ou de calme précaire, mais, depuis sa naissance au septième siècle, l'islam est resté une menace pour l'humanité. Ce qui s'est produit dans ce nouvel épisode barbare c'est, en fait, la continuité immuable de cette vision et de cette relation violente au monde qui s'inscrivent dans l'esprit de conquête de l'islam, idéologie politico-juridico-religieuse qui régit le quotidien du musulman et lui prescrit de combattre tous ceux qui ne sont pas musulmans.

 

« L'islamisme c'est marginal, le problème c'est l'islam » (Boualem Sansal).

 

La violence lui est consubstantielle car il est radical par essence. C'est cette même violence barbare que les Pieds-Noirs et les Harkis ont subie, en particulier le 5 juillet 1962 à Oran, véritable crime contre l'humanité.

Souvenons-nous, « la valise ou le cercueil » ! C'est la même violence qui a frappé la France lors

des attentats au cours des dernières années. La férocité fait partie des pratiques de cette

démarche permanente de conquête de l'islam et le terrorisme n'est, en fait, qu'un outil parmi

d'autres pour accomplir le projet islamique, le califat mondial. C'est cette même violence qui

s'est installée dans notre pays et qui tue quasi quotidiennement du fait d'une immigration de

masse incompatible et hostile qui devient dangereuse avec le nombre et renforce la cinquième

colonne.

Promise et déclenchée par l'Etat islamique, l'invasion subie par les peuples européens depuis 2015 n'a toujours pas été comprise comme une attaque sans précédent. Le drame du 7

octobre dernier avec le massacre des innocents est un avant-goût de ce qui se jouera sur notre

territoire si les Français ne réagissent pas. Ils doivent en prendre conscience. Car comme

Israël, nous représentons l'Occident qu'ils exècrent. Nos dirigeants feignent de découvrir les

conséquences de leur lâcheté et de leurs renoncements et comprennent aujourd'hui qu'il est

bien tard et ils ne savent pas quoi faire.

Ils ne peuvent cependant pas dire qu'ils ne savaient pas !

Ce désastre, avec la guerre qui vient, est accablant pour ces gouvernants irresponsables. Le

président de la République nous invite dès lors à la « vigilance », avouant de fait que l'Etat n'est

pas en mesure de nous protéger alors que c'est la première de ses missions régaliennes ! Mais

en même temps, il continue à laisser entrer des dizaines et des dizaines de milliers de

personnes qui ne nous aiment pas. Par ailleurs, l'Etat s'est dessaisi de la gestion de l'immigration en la déléguant à des associations immigrationnistes largement financées par lui-

même (près de 1 Md € en 2022) et qui s'ingénient à oeuvrer contre l'intérêt général.

Ce n'est plus du laxisme ou de l'humanisme naïf, mais de la haute trahison. L'expérience de ces

quarante dernières années nous conduit à un constat sans appel : Nous ne devons plus

continuer à importer des populations de culture islamique qui veulent notre mort car l'islam est

incompatible avec nos démocraties et avec nos valeurs. C'est de la survie de notre nation qu'il

s'agit. Deux civilisations ne peuvent pas cohabiter paisiblement sur un même sol et le peuple

historique a donc toute légitimité à vouloir rester ce qu'il est et à vouloir se séparer de ceux qui

l'agressent, car il ne tient pas à vivre à l'israélienne.

 

Il est temps que nos dirigeants l'admettent et prennent des mesures dans ce sens avant que la catastrophe ne se produise.

Le 24 octobre 2023

Général (2s) Antoine MARTINEZ

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Le massacre des innocents 21 octobre 20
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Le sursaut ou le suicide

Le sursaut ou le suicide, il faut choisir

 

 

« Le président Macron est un homme seul qui devient une partie du problème politique français et non plus un élément de la solution ». Ce propos tenu par un analyste politique incontesté en pleine crise du covid 19, marquée par une gestion opaque et déloyale, témoignait du comportement peu conforme avec celui communément attendu d'un dirigeant exerçant les plus hautes fonctions de l'Etat. Il confirmait, en effet, la radicalisation assumée mais incompréhensible du président à l'égard du peuple, engagée dès le début de la crise des Gilets jaunes et amplifiée pendant la crise sanitaire puisqu'il n'a cessé de provoquer les Français, d'alimenter et d'enflammer sciemment la polémique instaurant l'insulte et la vindicte en guise d'arguments. Puis il a été réélu malgré le McKinseygate, étouffant la campagne présidentielle de 2022 en instrumentalisant la crise Ukraine-Russie avant même le déclenchement des opérations militaires russes. Depuis sa réélection, son autoritarisme est monté d'un cran et son déni des réalités qui impactent le pays a conduit à des événements graves qui mettent les Français en danger à l'extérieur comme à l'intérieur. Cela ne peut qu'exaspérer ces derniers et provoquer leur colère.

Aujourd'hui, la France, à l'image de Notre-Dame, est fracturée, défigurée et martyrisée. Fracturée par un président qui a décidé d'appliquer deux principes, « diviser pour régner » et « fort avec les faibles et faible avec les forts », en dressant les Français les uns contre les autres, la gestion de la crise sanitaire étant l'exemple le plus emblématique. Défigurée par une immigration de masse incompatible avec notre culture et nos valeurs. Au stade atteint dans le processus engagé de remplacement du peuple historique, le terme d'immigration n'est plus adapté puisqu'il s'agit d'une invasion, de surcroît organisée contre la volonté du peuple, et qui conduit insidieusement vers un génocide par substitution. Martyrisée, enfin, d'une part par des dirigeants insensibles aux souffrances provoquées par des décisions contraires au bien-être général (par exemple, des milliers de morts pour avoir interdit de soigner les malades dans la phase initiale du covid 19 et pour avoir utilisé le Rivotril dans les EHPADs, crimes pour lesquels les responsables devront rendre des comptes), d'autre part par cette immigration d'une culture hostile à la nôtre, violente et barbare dans ses pratiques, et qui viole et tue des Français quasi quotidiennement avec plus d'une centaine d'agressions violentes ou d'attaques au couteau chaque jour.

Comment comprendre qu'au niveau de l'Etat on puisse œuvrer contre les intérêts de la nation alors que le bon sens voudrait que les dirigeants protègent les Français et appliquent, dans ces conditions, un principe de précaution en inversant le cours de ces flux migratoires hostiles ? Car les propos tenus par le président de la République, un mois après les émeutes ethniques qui ont ébranlé le pays, sont révélateurs de ses véritables intentions : « la France a toujours été un pays d'immigration ». Il ment sciemment pour mieux imposer son « nous poursuivrons donc l'immigration de peuplement ». Le terme de « transition démographique » employé – nouvelle provocation – lors d'une déclaration antérieure confirme d'ailleurs son refus de s'opposer à ce processus mortifère. Les Français doivent le savoir et prendre conscience que leur avenir ne dépend plus finalement que d'eux seuls et qu'il devient urgent de réagir, car renoncer à défendre son héritage historique, spirituel et culturel c'est se condamner à disparaître.

Quand on a servi l'Etat et la nation sous l'uniforme on ne peut pas renoncer et rester silencieux face au désastre qui s'annonce. Si c'est l'amour de la république qui guide le chef de l'Etat, comme l'a récemment déclaré le ministre de l'Intérieur, pour ma part, c'est l'amour de la France qui m'a guidé jusqu'à présent, cette France sacrée qui possède un caractère charnel et spirituel comme l'a si religieusement évoqué Charles Péguy, notre patrie héritée de nos pères qui nous commandent aujourd'hui. Comme soldat, je donnerais ma vie pour la France, pas pour la république invoquée en permanence par nos dirigeants qui ne parlent jamais de la France. Peut-être est-ce ce qui différencie le militaire du politique dans l'approche qu'ils se font du pouvoir qui leur est confié temporairement à l'un et à l'autre, sachant qu'il existe toujours une autorité supérieure. Le premier sert pour « le succès des armes de la France » en étant investi de son commandement par une lettre signée du Président de la République, chef des armées (autorité supérieure), le second est élu au suffrage universel par le peuple souverain (autorité supérieure) pour « le bien commun et l'intérêt de l'Etat et de la nation ». Cette précision semble être ignorée par le président de la République qui considère qu'il a tous les droits et qu'il a reçu un chèque en blanc. Eh bien non, Monsieur le président, vous n'avez pas le droit de décider seul sur un sujet aussi capital que celui de l'existence même du peuple français et donc de son droit à sa continuité historique ! C'est son droit légitime qui ne vous appartient pas ! Les Français n'ont jamais été consultés sur un sujet aussi existentiel que celui de l'immigration. Nos institutions sont au service de notre démocratie mais elles ne doivent pas être utilisées par le pouvoir exécutif pour précisément empêcher son expression !

Il ne s'agit pas ici de rébellion ou de sédition mais d'un cri d'alarme sur les conséquences dramatiques à venir si le président de la République persiste à nier la réalité d'une situation qui conduit à terme, si rien n'est entrepris rapidement, à la libanisation du pays et à un remplacement de peuple par étapes successives qui feront couler du sang et des larmes. Ne pas reconnaître cette réalité funeste et persister à ne pas vouloir modifier le cours des choses serait, de la part du président de la République, traditionnellement désigné comme le père de la nation, se rendre coupable d'un manquement grave à l'égard de cette dernière qu'il est pourtant censé défendre et protéger, manquement à rapprocher inévitablement de l'article 68 de notre Constitution.

Car la situation est extrêmement grave. La décision récente du Conseil d'Etat sur l'interdiction du port de l'abaya à l'école, dernière tentative avortée des islamistes – mais il y en aura d'autres – n'a aucune importance et n'aura aucune efficacité si nos dirigeants continuent de laisser venir en masse des populations de culture islamique qu'ils vont vouloir contraindre à ne surtout pas être musulmanes. C'est insensé ! Tout cela parce qu'ils ne s'attaquent qu'aux conséquences plutôt qu'aux causes profondes qu'ils s'acharnent à favoriser, une stratégie vouée à l'échec en raison de la démographie. Et vouloir « faire nation » comme le préconise à présent le président de la République n'a pas de sens, car la nation ne se décrète pas, c'est une histoire, c'est un passé, c'est un destin, c'est un avenir choisi. Cela n'a aucun sens car ces populations n'acceptent ni assimilation, ni intégration, ni vivre-ensemble (séparatisme) ; elles n'ont même pas la reconnaissance du ventre. Elles veulent, dans un esprit de conquête, imposer leurs modes de vie et leur culture qui sont justement à l'origine de leur misère. En outre, elles appartiennent déjà à une nation, l'oumma, qu'elles revendiquent et ne quitteront jamais. Mais seuls nos dirigeants politiques ne le comprennent pas. Cet aveuglement et cette surdité sont illustrés également par les enseignements tirés des émeutes ethniques récentes par le président de la République. Il n'y aurait que 10 % d'étrangers impliqués dans ces émeutes, ce qui, au demeurant, est considérable. Cela lui permet d'affirmer que tous les autres sont Français sans vouloir reconnaître et en cherchant à cacher qu'une très large majorité le sont par le droit du sol mais sont issus de cette immigration qui nous est hostile. Par ailleurs, pour le président le facteur social serait primordial et à relier à l'existence de familles monoparentales ayant perdu toute autorité, évolution qu'il a d'ailleurs favorisée en détruisant la famille traditionnelle. La vérité est tout autre. Si des bibliothèques ont été brûlées c'est parce qu'elles abritent des livres que ces incultes, ces arriérés considèrent impies. Si des écoles ont brûlé c'est parce que l'enseignement scientifique contredit leurs fables religieuses. Une très grande partie de ces jeunes issus de l'immigration est, en réalité, éduquée dans la haine de la France et de notre civilisation par leurs familles. L'assassinat barbare de Samuel Paty en est la démonstration. Et cette haine de la France ne peut pas être ignorée par le président. Des études ou des rapports comme celui de l'Institut Montaigne de septembre 2016 doivent l'interpeller après les drames sanglants qui ont frappé la France (Charlie Hebdo, Hyper Casher, Bataclan, Nice...).

L'essence du politique c'est d'assurer la sécurité à l'extérieur et la concorde à l'intérieur. Or, nous en sommes très loin aujourd'hui. S'agissant de la concorde, le bon sens commande – pour qu'elle puisse être obtenue dans une société quelle qu'elle soit – qu'elle possède une cohérence interne acquise par une communauté de destins forgée dans la durée par une même culture, une même civilisation, ce qui se traduit simplement par l'identité. Des minorités peuvent y participer mais à condition qu'elle restent des minorités pour ne pas menacer cette cohérence. Or, la France d'aujourd'hui représente le contre-exemple de cet idéal par la faute d'élites politiques qui ont laissé s'installer en masse et sans contrôle sur notre sol des populations de culture et de civilisation incompatibles avec les nôtres, avec pour conséquences une cohérence de la société qui se dissout, des revendications communautaires et identitaires inadmissibles, des violences inqualifiables. La France se tiers-mondise avec, de surcroît, une banalisation insupportable des horreurs infligées à nos compatriotes plongés dans la souffrance et le désespoir du fait de la lâcheté et de l'impuissance du pouvoir politique. Ces populations sont, de plus, devenues des leviers de pression utilisés par des Etats hostiles contre la politique de la France. Et le président de la République voudrait laisser ce processus de submersion se poursuivre pour le malheur de la France ? Il est pourtant le garant de l'intégrité du territoire national selon l'article 5 de notre Constitution. Mais l'Europe est également concernée et l'UE est coupable car impuissante et complice de cette invasion. A Lampedusa, pour la seule journée du 12 septembre, plus de 6000 migrants africains y ont débarqué.

Cette situation devenue hors de contrôle n'est plus tenable et les responsables politiques – exécutif et législatif – seraient bien avisés de mesurer les conséquences des décisions qu'ils envisagent de prendre (projet de loi sur l'immigration, régularisations des clandestins préconisées par certains, accueil de nouveaux migrants …). Ils n'ont pas le droit de sacrifier l'avenir de la nation sur l'autel du mondialisme ou d'un humanisme naïf et suicidaire. En favorisant l'immigration plutôt qu'une politique nataliste et de la famille, ils ont créé les conditions d'un désastre humain à venir avec un génocide par substitution, véritable crime contre l'humanité. Il s'agit donc de légitime défense et les Français doivent maintenant se réveiller et se mobiliser pour s'opposer à ce naufrage annoncé, pour l'avenir de leurs enfants, petits-enfants et des générations à venir. Compte tenu de la gravité du problème posé, on ne peut plus écarter le recours à la force militaire ni des sujets comme la remigration ou le rapatriement de tous ceux entrés illégalement sur notre territoire ou qui n'ont pas obtenu le statut de réfugiés et de ceux qui ne veulent pas respecter nos lois, la déchéance de la nationalité française de ceux qui crachent sur la France, la suppression du droit du sol, la sortie temporaire des conventions ou traités qui nous rendent impuissants, la suppression du regroupement familial, la réforme de l'acquisition de la nationalité française et du droit d'asile, la révision de Schengen, l'instauration pour les métiers en tension de contrats à durée déterminée (cinq ans) avec le retour au pays d'origine à l'issue.

Persister à œuvrer contre les intérêts et l'existence même du peuple souverain est plus qu'une faute, c'est un crime. Ne pas en prendre conscience et ignorer la désespérance et la colère des Français serait suicidaire car cela se terminera fatalement très mal.

 

Le 20 septembre 2023 Général (2s) Antoine MARTINEZ

Les liaisons dangereuses 2

Chers amis,
Les liaisons dangereuses 2 en réponse à l'article du magazine Challenges du 27 avril dernier intitulé "Les liaisons dangereuses" dont j'ai eu connaissance récemment et donc trop tard pour demander un droit de réponse (délai de trois mois dépassé).
Des médias qui tentent d'étouffer la voix de ceux qui contestent le narratif officiel sur le conflit entre l'Ukraine et la Russie.
Les liaisons dangereuses 2, ma réponse à la manipulation et à l'établissement d'un nouveau mur des cons.
En pièce jointe, le texte PDF et ci-dessous le lien url orientant sur le site Place d'armes :
Bien cordialement.
Antoine MARTINEZ

 

 Les liaisons dangereuses 2

 

Alors que la guerre fait rage en Ukraine, certains au sein même de nos élites politiques et du monde militaire montrent une véritable fascination pour les Etats-Unis de Joe Biden au point de leur faire perdre tout sens des intérêts de l'Europe et de la France.

 

Dans sa publication du 27 avril 2023, le magazine Challenges a présenté un article intitulé Les liaisons dangereuses https://www.challenges.fr/entreprise/defense/russie-revelations-sur-ces-militaires-francais-sous-influence_853283 qui vise à s'ériger en procureur pour accuser certains militaires français de faire montre d'une véritable fascination pour la Russie poutinienne. Cette accusation ne repose curieusement sur aucun argument si ce n'est celui de l'avoir simplement décrétée pour la simple raison que leurs déclarations, leurs propos ou leurs écrits n'épousent pas le discours officiel et dérangent fortement. En réalité, en prétendant révéler plusieurs affaires prétendument embarrassantes n'ayant d'ailleurs aucun lien entre elles, l'amalgame est fait par ses rédacteurs pour aboutir finalement – c'était l'objectif – à la dénonciation de ceux qui refusent le narratif otanien sur le conflit entre la Russie et l'Ukraine et qui contestent l'alignement, voire la soumission de notre pays aux Etats-Unis et à l'OTAN dans cette guerre par procuration.

 

Cette démarche accusatoire, donc à charge, est cependant, dans sa forme, révélatrice d'une certaine fébrilité, d'un désarroi évident provoquant une mise en cause de certitudes, enfin d'une marque de faiblesse.

 

L'entrée en matière choisie par les rédacteurs pour atteindre leur cœur du sujet – à savoir l'établissement d'une liste de militaires ou de personnalités qu'ils considèrent « fascinés par la Russie poutinienne » et qu'ils classent arbitrairement comme pro-russes révèle ce besoin permanent de références pour valider leur jugement. Cela traduit un manque de confiance dans leur affirmation équivoque car non argumentée. Cela révèle également l'indigence de leur méthode pour masquer leur refus du débat en utilisant des événements inconnus des Français et présentés sous forme de roman de science fiction ou d'espionnage pour allécher et exciter le lecteur. On en sourirait presque si le sujet ne prêtait pas plutôt à pleurer. Heureusement, le ridicule ne tue pas. Est-il cependant permis de le regretter ? Par ailleurs, au-delà de l'utilisation de ce procédé artificiel, on ne peut que déplorer le lot de litanies affligeantes et pitoyables déclamées dans une novlangue désormais adoptée par la nouvelle génération de médias et de journalistes, prétendus tels, convertis à une culture agonisante car privée de tout lien historique, spirituel et culturel.

 

C'est ainsi, par exemple, que certains de ces militaires montrés du doigt sont qualifiés de traditionnalistes, de catholiques fervents (?) ou ont pu être inquiétés dans leur avancement pour avoir participé à une manifestation anti-mariage pour tous. On ne perçoit pas le rapport avec le sujet traité..., mais à la réflexion, si, le ton étant réprobateur et valant donc culpabilité. C'est même dorénavant une tare que d'affirmer sa foi chrétienne. Ces journalistes ont simplement oublié le fait que la France est de culture gréco-romaine et de religion chrétienne. Eux n'ont plus de racines car ils ont renié leur propre histoire. De ce fait, défendre ces valeurs dépassées pour eux vous entraîne inéluctablement dans le camp du mal.

 

C'est ainsi, également, que certains de ces pestiférés sont signataires de la tribune dite des généraux de 2021. On notera le choix de la sémantique qui traduit ici une réelle attitude condescendante et méprisante à l'égard des généraux concernés, une « brochette d'officiers en deuxième section » qui auraient commis une infamie (?) avec « la fameuse tribune » en alertant sur le délitement de la France, démarche pourtant approuvée par une large majorité de Français. Les craintes émises dans cette tribune prémonitoire se sont d'ailleurs concrétisées avec les émeutes ethniques qui ont ébranlé récemment notre pays. Ces généraux avaient donc raison, mais ils n'ont pas été écoutés. De même, ils ne le sont pas aujourd'hui et ne le seront pas sur cette guerre par procuration entre l'Ukraine et la Russie. La condescendance et le mépris affichés par ces journalistes en témoignent. Lorsque la sentence tombera cependant, ils auront collaboré au malheur de la France.

 

C'est ainsi, par exemple, qu'ils stigmatisent la connaissance, la compétence et l'expérience acquises par ceux qu'ils qualifient de « secte » ou de « foyer de russo-béats » – en particulier les anciens Attachés militaires ayant servi en Russie – en soulignant le fait qu'ils sont russophones, donc forcément déloyaux et accessoirement agents de l'ennemi. Leur aveuglement, si ce n'est leur conditionnement voire leur inculture du domaine militaire et de sa finalité, les empêche de comprendre l'impérieuse nécessité de maîtriser des langues comme le russe, le chinois, l'arabe lorsqu'on doit occuper des fonctions de ce niveau au sein de nos ambassades et, donc, au service des intérêts de la France. Cela dit, il en est de même avec les pays anglos-saxons. Mais il serait inconvenant de parler dans ce cas de « secte » ou de « foyer d'américano-béats ». Ces journalistes se discréditent en une seule phrase lorsqu'ils citent l'une de leurs sources : « Il y a une réelle fascination pour le régime poutinien chez certains officiers, notamment des profils traditionalistes violemment antiaméricains et anti-Otan ». Le propos recueilli est celui d'un officier général français, ancien chef de la division Euratlantique du commandement stratégique de l’OTAN à Norfolk (Etats-Unis), aujourd'hui en deuxième section et qui n'est bien évidemment ni violemment anti-russe, ni américano-béat, alors qu'il est probablement en situation de conflit d'intérêt avec l'OTAN !

 

Ces liaisons dangereuses (titre choisi par ces journalistes pour leur article) pourraient donc tout aussi bien caractériser les relations que nous entretenons avec les Etats-Unis et l'OTAN, notamment depuis notre retour dans le commandement militaire de l'Alliance atlantique, annoncé par le président Sarkozy en novembre 2007 et entériné en avril 2009 (sommet de l'OTAN à Strasbourg). Pardon d'avoir repris ce titre et son sous-titre (ou résumé) en les adaptant ironiquement pour cette tribune, mais la tentation était trop forte. Car il serait facile de faire de tels procès d'intention dans l'autre sens même si nous sommes des alliés des Etats-Unis. N'oublions cependant pas qu'un Etat, comme la France, n'a pas d'amis mais des intérêts propres que doivent lui dicter sa souveraineté et son indépendance, intérêts qui convergent au sein d'une alliance, ce qui est naturel, mais qui peuvent également diverger et donc devoir faire évoluer notre position selon les situations ou les circonstances. Il est fâcheux pour la France que nos dirigeants n'oeuvrent pas dans cette perspective. Car cette guerre par procuration – avec ses conséquences funestes pour les pays européens – sera menée, malheureusement pour l'Ukraine, jusqu'à son effondrement et son démembrement. L'Ukraine et les pays européens seront les grands perdants de ce conflit qui n'aurait jamais dû avoir lieu. Il n'y a rien de pro-russe dans un tel propos ni dans ceux déjà émis Ukraine - Russie, du fantasme à la réalité (volontaires-france.org) et Ukraine-Russie, un an de conflit (place-armes.fr) . Il faut affronter froidement la réalité. Si parce que l'analyse d'une situation n'est pas en phase avec le narratif officiel c'est être pro-russe et que cela vous vaut d'être censuré, alors il n'y a plus de débat possible. C'est, de plus, mentir et cacher aux citoyens les graves difficultés, voire les souffrances à venir. C'est insensé et dramatique !

 

Des liaisons dangereuses, puisque cela semble être la préoccupation de ces journalistes, on peut bien évidemment les évoquer, les dénoncer même, lorsqu'elles sont établies clairement par des faits et non par des spéculations. Mais que penser – et que pensent ces journalistes ? – lorsque des liaisons dangereuses sont entretenues par l'Etat lui-même et donc par ses dirigeants ? Car c'est bien ce qu'il s'est passé au cours de la crise sanitaire du Covid 19 avec la sollicitation continue de cabinets de conseil, le Procureur de la République ayant été saisi par le Sénat après sa commission d'enquête et son rapport explosif, ce qui a conduit d'ailleurs des associations et des collectifs à déposer une plainte. Au-delà du coût financier représenté par le recours à ces cabinets de conseil, c'est surtout de la mise au jour d'un acte de trahison, dirigé contre les intérêts de la France et des Français, ce que la loi désigne comme l'atteinte aux intérêts supérieurs de la Nation, qu'il s'agit. Car l’enquête a montré que ces cabinets privés ont eu, au minimum, une influence avérée sur la décision publique, ce qui est scandaleux. Avoir laissé des sociétés privées très puissantes, telle que le cabinet américain McKinsey, accéder au cœur même de l’État n'est pas acceptable. Or, ces cabinets ont ainsi eu accès à une masse considérable d’informations et de renseignements sur le fonctionnement même de l’État dans ses moindres rouages. La conséquence est que de telles informations (pouvant être confidentielles, voire relevant du secret d'Etat ou du secret défense) ont pu ou peuvent tomber entre des mains étrangères, que ce soit des sociétés privées mais même, et surtout, le gouvernement américain, ce qui est de nature à mettre en cause la souveraineté nationale !

 

Ces journalistes pourraient alors rétorquer que nous nous éloignons du sujet. Précisément pas, bien au contraire, car ce dernier point révèle, en fait, le niveau de soumission et de vassalisation de notre pays aux Etats-Unis, prêt à lui déléguer sa souveraineté. Cette liaison-ci est donc bien dangereuse. La guerre entre l'Ukraine et la Russie en est l'illustration parfaite. L'Histoire offrait pourtant à la France qui présidait l'Union européenne au premier semestre 2022 – c'est à dire avant et après le déclenchement du conflit – l'opportunité de se distinguer en se présentant comme une puissance d'équilibre et proposer ses efforts et ses bons offices pour l'organisation d'une conférence internationale pour la paix.

C'était l'intérêt de l'Europe et la France y aurait énormément gagné. En ne le faisant pas, l'irréparable s'est produit. Le réveil sera brutal et douloureux pour les Européens.

 

Le 08 août 2023

Général (2s) Antoine MARTINEZ

 

 

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Les liaisons dangereuses 2 07.08.2023.
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Manifeste contre l'effondrement organisé et annoncé

 

Après la crise des gilets jaunes (jamais résolue car une autre crise, celle provoquée par le Covid prenait le relais), après la crise sanitaire gérée par la peur, la contrainte et le cynisme consistant à dresser les Français les uns contre les autres et à supprimer des libertés (certains devront rendre des comptes devant la justice), après la crise internationale avec le conflit Ukraine-Russie utilisé pour se faire réélire en jouant sur la peur, après la réforme des retraites passée en force, le président de la République tente de reprendre l'initiative après une semaine d'émeutes ethniques qui ont ébranlé le pays.

 

Pour cela, il faut d'abord, selon ses propres déclarations, comprendre ce qu'il s'est passé avant

d'en tirer les conclusions. Chacun remarquera qu'il s'engage, en fait, dans une démarche dilatoire pour évacuer un sujet qu'il refuse de traiter car il ne peut pas ignorer les causes profondes de ce désastre annoncé depuis longtemps. Doit-on rappeler l'avertissement de son premier ministre de l'Intérieur au moment de son départ en 2018 (« On vit côte à côte, je crains que demain on ne vive face à face, nous sommes en face de problèmes immenses ») ?

- Doit-on rappeler l'appel lancé contre la signature du pacte de Marrakech en 2018 ?

- Doit-on rappeler l'alarme lancée dans la tribune dite des généraux en 2021 (« il n'est plus temps de tergiverser sinon, demain la guerre civile mettra un terme à ce chaos croissant, et les morts, dont vous porterez la responsabilité, se compteront par milliers ») ?

- Doit-on rappeler qu'après au moins quatre décennies d'immigration massive et incontrôlée, aux conséquences néfastes et aggravées par l'invasion promise par l'Etat islamique en décembre 2014 et déclenchée à l'été 2015 (et qui se poursuit), le pouvoir politique, non seulement ne réagit pas, mais refuse de stopper ce processus mortel pour les Français.

Pourtant le message délivré par les islamistes est clair.

- Comment persister à rester dans le déni après Charlie Hebdo, l'Hyper casher, le Bataclan, Nice, le père Hamel, Samuel Paty et tous ceux frappés d'une mort violente au couteau, sans oublier les policiers et gendarmes tués ou blessés en service ?

- Comment persister à rester dans le déni lorsque nos compatriotes subissent chaque jour une bonne centaine d'agressions au couteau provoquant des morts et des blessés relégués par des

médias serviles au rang de simples faits divers ?

Si l'Etat exclut de stopper le flux de cette immigration incompatible avec nos valeurs, on doit comprendre qu'il choisit délibérément de l'accompagner et donc qu'il trahit la nation.

L'Etat trahit la nation en soumettant sa souveraineté à l'UE.

 

Les Français doivent en prendre conscience. Mais ne nous y trompons pas. La mort malheureuse du jeune voyou issu de cette immigration n'a été qu'un prétexte pour déclencher une guérilla urbaine à grande échelle, organisée, coordonnée et impliquant des dizaines de milliers d'individus!

Il s'agissait d'un test grandeur nature très réussi si on veut bien considérer, au-delà du nombre d'émeutiers et de communes concernées, la nature et le degré des violences exercées. Il est cependant à craindre que la prochaine fois – car il y aura une prochaine fois (2005 n'a pas servi de leçon) – lorsque le signal sera donné, ces individus biberonnés et éduqués dans la haine de la France, à présent certains de leur puissance de nuisance et de leur impunité, s'en prennent non seulement aux biens publics mais également aux biens privés et aux personnes.

Ajoutons que pour l'instant, à l'exception de quelques cas isolés, les armes de guerre dont disposent ces bandes n'ont pas été sorties. Mais ces armes existent et circulent.

Cette menace est à prendre avec le plus grand sérieux.

 

N'est-il pas sidérant de constater que ce président refuse, dans sa vision de l'exercice très

personnel du pouvoir, d'admettre l'évidence des drames qui s'annoncent pour la France et les

Français depuis longtemps ?

Qu'en est-il dans ces conditions du bien commun et de l'intérêt de l'Etat et de la nation, alors qu'il exerce les plus hautes responsabilités depuis plus de onze ans ?

 

Un peuple, une nation ont un esprit, une âme forgés par des siècles d'histoire qui ont façonné

des mœurs, un mode de vie, une vision de l'homme et de la vie modelée pour nous, Français,

par la culture gréco-romaine et la religion chrétienne. Une nation est une communauté de

destins forgée dans la durée, une culture et une souveraineté établies sur un territoire, un héritage reçu de nos pères que nous devons plébisciter chaque jour pour le perpétuer. Et cette âme possède un caractère sacré, mais l'âme de la France est aujourd'hui outragée, profanée, blessée par l'installation continue sur notre territoire – favorisée par certains – de populations maintenues dans la misère, l'obscurantisme et la violence par leur culture incompatible avec la nôtre.

La vérité c'est que nos dirigeants oeuvrent contre les intérêts de la nation.

Comment l'expliquer autrement puisqu'ils refusent de s'opposer à cette submersion migratoire incontrôlée et contestent au peuple français sa légitimité à s'exprimer sur le sujet ? Plus d'une personne sur cinq et d'une naissance sur trois sont aujourd'hui d'origine extra-européenne sur notre territoire.

La démographie est une arme redoutable et si nos dirigeants politiques persistent à ne pas vouloir prendre des mesures fermes pour modifier le cours des choses, l'affrontement est à

terme inévitable. Car le divorce est définitivement consommé entre, d'une part le peuple français de cœur et de tradition incluant nos compatriotes d'origine ou de naissance étrangères ayant choisi la France, soucieux de l'unité de la nation et de son droit à la continuité historique, et d'autre part celui de papiers car son drapeau n'est pas le drapeau français, renforcé par les

étrangers de même culture, embrigadés dans un processus de communautarisme, de séparatisme et de conquête.

 

La première des fonctions régaliennes n'est-elle pas de protéger et de défendre le peuple face à

toute menace, de maintenir son unité et de rechercher son bien-être ?

Comment comprendre alors que le pouvoir n'oeuvre pas dans ce sens et n'incarne pas le pouvoir et les intérêts de la nation ?

A force de tenter depuis quarante ans de régler les problèmes en traitant les symptomes et non les causes, nos gouvernants croient acheter la paix civile ou l'apaisement au prix du déshonneur.

 

En réalité, ils récolteront, pour le plus grand malheur de la France, et le déshonneur et la guerre, non pas civile, mais ethno-culturelle. La bataille qui s'engage est bien civilisationnelle, identitaire et culturelle. Car ces hordes haineuses ne se considèrent pas membres de la communauté nationale. Leur drapeau n'est pas le drapeau français. Elles sont, par ailleurs, instrumentalisées et utilisées comme levier d'influence et de pression sur la politique de la France par des Etats hostiles. Ce n'est pas tolérable.

La lâcheté, le manque de clairvoyance, la trahison de nos dirigeants successifs depuis 1981 conduisent la France à sa perte.

Nous sommes aujourd'hui à la croisée des chemins et notre pays s'enfonce dans la chienlit et le chaos, et nos dirigeants, installés dans un déni total de la situation réelle, guidés par leur logique technocratique et soumis à l'idéologie mondialiste et progressiste de la Davocratie, réalisent soudain qu'ils ne maîtrisent plus rien et ne savent plus, en réalité, quoi faire. Cela est plus qu'inquiétant car leur impuissance pourrait les pousser vers une fuite en avant en réagissant par des mesures liberticides pour étouffer toute résistance.

Car l'accalmie précaire n'est pas due au rétablissement de l'ordre par la République mais par les dealers qui, empêchés dans leur commerce pendant ces émeutes, ont sifflé la fin de la récréation !

La France brûle mais l'image d'un président assistant au même moment à un concert avant de

décider le lendemain d'annuler tous les événements et concerts programmés, d'afficher

joyeusement sa présence en bras de chemise sur le Tour de France cycliste ou de s'étonner de

la tragédie qui se joue en déclarant avec une certaine impudence : « Qui avait prévu ce qui

allait se passer ? » restera une image indécente, consternante, effrayante et dévastatrice pour

le pouvoir politique qui perd toute crédibilité, voire légitimité.

Cela est d'autant plus dramatique que, dans cette tragédie, le président de la République, garant de nos institutions, abolit de fait la séparation des pouvoirs puisque les termes formulés pour qualifier la mort du jeune voyou, « inexplicable et inexcusable », scelle délibérément le sort du policier avant même l'ouverture de l'enquête. La pression ainsi exercée sur les magistrats est insupportable. Par ailleurs, ces émeutes se sont produites dès après son retour de Marseille, séjour pendant lequel il n'a cessé de s'attribuer des satisfecit pour la politique menée notamment sur le plan de la sécurité (23 morts à Marseille en cinq mois !).

Quel démenti cinglant qui signe l'échec total et définitif des fameux cent jours censés ramener l'apaisement et qui se terminent, en réalité, non seulement en véritable fiasco mais en calvaire pour les Français !

L'heure est donc grave.

L'Histoire est tragique et le destin d'une nation et d'un peuple ne peut pas s'affranchir à certains moments critiques de démolitions, de renversements ordonnés suivis de reconstructions et d'embellissements. Nous sommes dans ce moment critique aujourd'hui pour notre France fracturée, défigurée et martyrisée à l'image de Notre-Dame de Paris, à cette croisée des chemins où le choix de la voie à prendre est capital et exige de ne pas reculer car c'est de la survie même de notre nation, de notre civilisation qu'il s'agit.

 

Alors, si des élus de la République peuvent participer impunément à des manifestations interdites avec ceux qui menacent la nation et que des patriotes, respectueux de la loi, se voient, eux, interdire illégalement leur rassemblement comme le 13 mai dernier (cf. décision d'interdiction invalidée par le tribunal administratif), c'est que nos dirigeants manquent de clairvoyance, de courage et se soumettent à « la loi du plus fort » appliquant le principe destructeur « faible avec les forts, fort avec les faibles ».

Et l'intention de nos gouvernants d'étouffer toute vélléité de résistance des Français, en jouant, une fois de plus, sur la peur et la pression est tellement évidente qu'elle est contre-productive car elle révèle l'effroi d'un pouvoir qui ne maîtrise pas la situation.

 

Deux actions doivent donc être menée dorénavant par les patriotes, de droite et de gauche, attachés à leur héritage historique, spirituel et culturel car chacun sait que le

pluriculturalisme/multiculturalisme est une imposture sanglante.

Le peuple français, comme tous les peuples, a le droit à la différence. Il a le droit légitime d'être différent des autres peuples et de vouloir rester un peuple européen. Personne ne conteste la présence de minorités qui doivent, au besoin, être protégées, mais qui doivent rester des minorités. Si le président de la République est élu au suffrage universel, il ne l'est pas pour favoriser un changement de peuple. Ce n'est pas l'intérêt de la nation. Et oeuvrer contre l'intérêt de la nation constitue un manquement grave aux devoirs de tout dirigeant politique, comme de tout serviteur de l'Etat. Et si le peuple en souffrance, parce qu'ignoré perpétuellement dans ses aspirations en tant que nation, décidait de manifester son opposition à la politique migratoire insensée menée par nos dirigeants, qui pourrait contester sa légitimité ?

La souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce par ses représentants et par la voie du référendum. Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s'en attribuer l'exercice (article 3 de la Constitution).

Ces deux actions doivent s'inscrire dans la constitution d'une union sacrée, la première

concernant les citoyens français, la seconde impliquant tous les partis politiques patriotes.

 

S'agissant des citoyens français, il faut organiser le rassemblement des patriotes, civils et

militaires/policiers/gendarmes ayant quitté l'activité qui n'ont qu'un seul drapeau dans leur cœur,

qu'un seul drapeau comme étendard, le drapeau français, qui ont pris conscience de l'urgence

du combat noble et légitime à mener pour sauver la France en danger, préserver la terre charnelle défendue et transmise par nos pères, un héritage inestimable à confier à nos descendants pour le perpétuer. Et notre jeunesse – non wokisée – qui représente en grande partie l'avenir de la France et donc notre espérance, doit être impliquée dans cette démarche.

 

La tâche est ardue mais elle est réalisable. De nombreuses associations ou organisations

patriotiques, voire d'anciens combattants, existent et agissent mais individuellement dépensant

jusqu'ici leur énergie en vain. Il faut donc essayer de les rassembler en une confédération puissante en mesure d'agir plus efficacement collectivement. Cela permettrait d'établir des objectifs et d'arrêter des priorités dans les actions à mener. Parmi celles-ci, il faut, pour être en mesure de peser et d'influer, se donner les capacités d'organiser une manifestation puissante pour défendre notre identité, l'âme de la France, et s'opposer à la politique migratoire suicidaire du gouvernement. Dans cette perspective, une réflexion doit être menée sur le choix d'une date au symbole fort du point de vue patriotique. Plusieurs associations/organisations patriotiques disposent d'un maillage territorial qui pourrait être développé et consolidé par cette

confédération au niveau régional, départemental pour faciliter la mise en place, par secteurs, de

cellules ou comités réactifs, chargés de suivre la situation, d'alerter en cas de besoin et d'informer les familles.

La notoriété acquise par Place d'armes permet de penser que cette organisation est potentiellement capable de faciliter le regroupement de toutes les associations patriotiques en une confédération. Une première étape doit conduire rapidement les responsables de ces associations à se mettre en rapport avec le bureau directeur de Place d'armes pour ensuite, après avoir établi les ralliements à cette confédération, déterminer les modalités d'action et le partage des tâches.

Il y a urgence à agir et à privilégier ce regroupement seul capable de permettre le sursaut. Il va sans dire que ce processus s'engage dans le respect de la loi.

 

Quant au second volet concernant les partis politiques patriotes, il est temps, devant l'évidence

du danger et des drames qui se préparent, qu'ils assument leurs responsabilités et qu'ils

exercent leur rôle avec le sens du devoir en mettant de côté, pour leurs chefs, leur ego et

ambitions personnelles véritables obstacles à toute alliance ou union salvatrice.

Car la seule priorité aujourd'hui c'est la France et, comme pour les citoyens français, le salut ne peut venir que du rassemblement. Un appel est donc lancé aux responsables de ces partis politiques patriotes pour qu'ils se rencontrent au plus vite pour s'accorder sur des mesures décidées en commun pour le court terme (2023/2024) et le moyen terme (2027).

Les émeutes ethniques qui ont ébranlé la France confirment bien que le cancer à éradiquer c'est l'immigration extra-européenne de masse.

Or, le pouvoir en place ne veut pas s'opposer à cette submersion.

Sur le court terme, notre Constitution donne aux partis représentés au Parlement des outils pour le sanctionner (articles 49 et 50). Qu'ils exercent sans attendre ce pouvoir.

Pour le moyen terme, n'est-il pas temps que tous les responsables des partis politiques patriotes, représentés ou pas au Parlement engagent, compte tenu de l'urgence et de la menace qui pèse sur la nation, leur énergie dans des négociations afin de s'accorder sur des mesures visant à inverser le flux de cette immigration incompatible avec nos valeurs et qui menace notre avenir.

 

L'immigration constitue bien le problème central qui défie notre avenir et le sursaut ne pourra

donc venir que des citoyens eux-mêmes. C'est pourquoi ils doivent se rassembler d'une part, et

exercer un lobbying fervent et acharné sur les partis politiques patriotes d'autre part, pour que

cet effondrement organisé n'ait pas lieu, pour que vive la France.

 

Le 14 juillet 2023

 

Général (2s) Antoine MARTINEZ

Le mensonge et la manipulation pour diviser la Nation

Source : Minurne.org - Le 24/05/2023.

 

Il y a deux ans, la lettre ouverte à nos gouvernants et parlementaires ou tribune dite des généraux sonnait l’alarme sur l’état de délitement de la France et sur ses conséquences.   Le constat émis par cette lettre était approuvé par une large majorité de Français. Depuis ce moment, la situation n’a cessé de s’aggraver, le président de la République n’ayant même pas daigné s’exprimer sur ce constat pourtant accablant car Il refuse que le débat légitime sur des sujets vitaux pour l’avenir, voire la survie de la nation puisse se tenir. 

N’oublions pas qu’après l’épisode « Gilets jaunes », avec une phase quasi-insurrectionnelle en début d’année 2019, le Covid 19 a permis à nos dirigeants, par une gestion de cette crise sanitaire basée sur la peur, de soumettre les esprits, de porter atteinte aux libertés publiques ou individuelles, de monter les Français les uns contre les autres, d'interdire aux médecins de soigner, ce qui a provoqué des milliers de morts, sans compter l’utilisation du Rivotril dans les EHPADs. Ce dernier point devra d’ailleurs recevoir un jour une explication et certains devront rendre des comptes devant la Justice. Ce rappel permet de souligner la radicalité avec laquelle a été gérée cette crise par l’Etat avec son lot de souffrances endurées par les Français et confirme une dérive autoritaire du pouvoir exécutif qui transforme notre démocratie dite libérale en une démocratie totalitaire.

C’est dans ce contexte que l’association Place d’armes, à l’origine de la tribune dite des généraux, ignorée par ses destinataires, a lancé un nouvel appel – au peuple français, cette fois-ci – et un rassemblement, comme elle l’avait fait le 26 mars 2022, devait se tenir à Paris le 13 mai. Les services de la préfecture avaient d’ailleurs félicité ses responsables pour les conditions dans lesquelles s’étaient déroulée cette manifestation. Mais cette année, le ministre de l’Intérieur a décidé de façon arbitraire d’interdire cette manifestation, se référant, pour se justifier, aux réactions suscitées après la manifestation tenue une semaine https://france3-regions.francetvinfo.fr/image/0l180HmI9YDoYk8LB3h77vudXEc/600x400/regions/2023/05/08/6458f746c69e8_000-33ej8hf.jpgavant par le groupe ultranationaliste « Comité du 9 mai ». La préfecture avait pourtant justifié l’autorisation de cette manifestation du 6 mai en expliquant que

« dans la mesure où cette manifestation n’avait occasionné, les années précédentes, aucun débordement ou trouble à l’ordre public, le préfet de police n’était pas fondé à prendre un arrêté d’interdiction à son encontre. »

Mais, manifestement le pouvoir, aujourd’hui aux abois, préfère s’entêter dans sa radicalisation en bafouant la liberté d’expression et en classant Place d’armes dans le camp de l’extrême/ultradroite. Cette méthode despotique permet au pouvoir d’entretenir la fracture du peuple en dressant les Français les uns contre les autres.

 

Cela dit, la colère, contenue et accumulée depuis 2019 par les Français, s’est brutalement libérée après l’adoption de la réforme sur les retraites obtenue par l’utilisationMacron à Ganges : Non, les casseroles n'étaient pas interdites, assure le préfet de l’article 49.3 de la Constitution et perturbe sérieusement les déplacements du Président de la République ainsi que des membres du gouvernement, voire des parlementaires de la majorité présidentielle. L’inquiétude sinon la panique est en train de s’installer au sein du pouvoir exécutif. C’est dans ce climat de tensions que le mensonge et la manipulation sont utilisés par l’Etat contre Place d’armes.

Tribune : Russie/Ukraine : Un an de conflit

Au Président de la République et à son gouvernement,

aux représentants de la nation et au peuple français

 

Un an tout juste après l'agression de l'Ukraine par la Russie et alors que ce conflit semble

s'enliser, il faut bien admettre que les risques d'embrasement et de débordement au-delà du

territoire ukrainien deviennent très sérieux aujourd'hui du fait du soutien massif de Kiev décidé

par l'OTAN, notamment en matière de matériel militaire lourd, qui pourrait conduire les dirigeants russes à considérer cette démarche comme belliqueuse à leur égard. Les pays européens, membres de l'OTAN, traités de ce fait comme co-belligérants seraient donc en première ligne et potentiellement sous la menace directe de frappes de représailles, ce qui déclencherait une phase nouvelle de cette guerre qui deviendrait incontrôlable. Il ne sert à rien de clamer qu'il ne s'agit pas de co-belligérance pour tenter de s'en convaincre. En effet, c'est la guerre et si les Russes considèrent qu'il s'agit de co-belligérance, cette co-belligérance sera considérée comme telle avec ses conséquences. La situation est donc extrêmement grave et préoccupante et la responsabilité des dirigeants européens est immense dans la tournure que pourrait prendre ce conflit, pour l'instant encore, contenu géographiquement.

 

Les dernières déclarations du Président de la République, engageant la France, lors de la

conférence sur la sécurité qui s'est tenue à Munich, ne sont d'ailleurs pas de nature à faire

baisser la tension. Refuser d'engager le dialogue avec la Russie qui contrôle à ce stade environ

20 % du territoire ukrainien et pousser à sa défaite d'une part, et laisser croire que l'Ukraine serait en capacité d'imposer ses conditions dans une négociation qui surviendrait après une hypothétique contre-offensive victorieuse d'autre part, relève d'un déni de réalité qui pourrait

être catastrophique et dramatique pour l'Ukraine et les pays européens. Il est encore temps

d'arrêter le massacre !

 

C'est pourquoi j'appelle le Président de la République et le gouvernement à un sursaut inspiré

par la raison. Avoir servi la France sous l'uniforme pendant une quarantaine d'années m'en

donne aujourd'hui le droit, sinon le devoir. Car la politique et la géopolitique se fondent sur des

réalités et non sur des fantasmes ou sur l'émotion. Et les réalités internationales en 2023,

confirmées s'il en était besoin par ce conflit en Ukraine, sont représentées par les Etats-Unis, la

Russie et la Chine, seules puissances en mesure – en fonction de leurs seuls intérêts propres –

de peser sur l'issue de cette guerre par procuration, l'Union européenne étant de son côté

totalement dépassée car ayant choisi depuis la fin de la Guerre froide d'engranger les dividendes de la paix au détriment de sa défense. Ignorer cette évidence ou refuser de l'admettre peut conduire à des prises de décisions tragiques pour la France et les Français.

 

C'est pourquoi j'appelle les représentants de la nation, députés et sénateurs, étrangement

silencieux sur les décisions partisanes prises par l'exécutif et qui engagent la France dans ce

conflit, à exiger un débat au Parlement. La France se devait, en présidant l'Union européenne

au cours du premier semestre 2022 – avant même l'agression russe et dans les mois qui l'ont

suivie – d'adopter un rôle singulier de puissance d'équilibre, de vrai médiateur donnant à la

diplomatie sa raison d'être dans ce conflit qui aurait pu et qui aurait dû être évité ou arrêté. Car

cette guerre est un vrai malheur pour l'Europe. En ne faisant pas ce choix et en suivant

aveuglément les Etats-Unis, la France a manqué un rendez-vous avec l'Histoire. Les Français

pourraient le payer cher.

 

C'est pourquoi, enfin, j'appelle les Français à prendre conscience des enjeux qui touchent à leur

sécurité et donc à leur avenir. Cette prise de conscience doit les conduire à manifester

fermement, résolument et massivement leur désaccord à des décisions qui privilégient et

alimentent manifestement la poursuite de la guerre et sa propagation jusqu'à l'irréparable au

lieu de créer les conditions de son arrêt.

 

Car sur les raisons du déclenchement de ce conflit et par conséquent de la nécessité et du bien

fondé de mon appel, il est indispensable de rapporter les faits qui contredisent le discours

officiel et justifient l'opposition à la posture adoptée par la France qui découle, en fait, d'un

narratif partiel et partial imposé aux Français. « Les responsables des guerres ne sont pas ceux

qui les déclenchent, mais ceux qui les ont rendues inévitables » (citation attribuée à

Montesquieu).

En l'occurrence, la Russie a déclenché cette guerre le 24 février 2022, mais ce sont les Etats-Unis qui l'ont rendue inévitable.

 

➢ Depuis la fin de la Guerre froide, en effet, la Russie est devenue une obsession pour l'Etat profond américain qui refuse notamment tout développement des relations entre ce pays et les pays européens, car il a rapidement compris que la paix instaurée déboucherait – c'est inévitable – à un développement progressif sur le continent européen des échanges et des relations commerciales, économiques, voire politiques qui bouleverserait à terme la situation

géopolitique et menacerait son hégémonie. C'est la raison, d'ailleurs, du maintien de l'OTAN,

engagée dans un long processus d'expansion vers les frontières de la Russie et visant à

l'affaiblir sur le long terme, alors que le Pacte de Varsovie avait été dissous.

 

➢ Cette stratégie délibérément agressive à l'égard de la Russie a été conçue et présentée

par Zbignew Brzezinski dans son ouvrage « Le grand échiquier » dès 1997. « L’Amérique doit

absolument s’emparer de l’Ukraine, parce que l’Ukraine est le pivot de la puissance russe en

Europe. Une fois l’Ukraine séparée de la Russie, la Russie n’est plus une menace ». En une

phrase, ce qui est désigné comme un objectif à atteindre ne peut être compris que comme une

déclaration de guerre avant l'heure et peut expliquer, a posteriori, la décision de la Russie

d'attaquer la première le 24 février 2022.

 

➢ La concrétisation de cet objectif est exprimée par la révolution de Maïdan préparée

pendant des années et déclenchée en 2014 par un véritable coup d'Etat fomenté par la CIA qui

a entraîné le renversement du président ukrainien pro-russe, provoqué la division du pays et

débouché sur une véritable guerre civile avec le bombardement et le massacre des populations

ukrainiennes du Donbass par le nouveau régime, parce que russophones et tournées vers la

Russie.

 

➢ Tout a été fait par l'Ukraine et les Etats-Unis pour provoquer cette guerre avec la Russie. L'interview, le 18 février 2019, d'Oleskiy Arestovytch, conseiller du président Zelensky, est révélatrice. Le plan d'action détaillé qu'il déroule face au journaliste (tant de précision au

regard de ce qu'il se passe aujourd'hui ne peut que montrer qu'il a reçu des assurances (cf.

rapport de la Rand Corporation pour déstabiliser la Russie) constitue un témoignage accablant.

Il n'hésite pas à déclarer que le prix à payer pour rejoindre l'OTAN est un grand conflit avec la

Russie, en ajoutant que cette guerre commencerait entre 2020 et 2022 ! « L'OTAN forme

l'armée ukrainienne, fournit les armes et la formation nécessaires depuis 2014 » (Jens

Stoltenberg, Secrétaire général de l'OTAN).

 

➢ Un accord de partenariat stratégique et militaire a, en outre, été signé entre Washington et Kiev le 10 novembre 2021, trois mois avant l'offensive ukrainienne sur le Donbass le 16 février 2022 qui a entraîné la réponse russe le 24 février. Cet accord scelle une alliance entre les Etats-Unis et l'Ukraine, est dirigé contre la Russie et promet à Kiev l'entrée dans l'OTAN.

 

➢ Quant aux accords de Minsk I (5 septembre 2014) et Minsk II (12 février 2015), ils ont été sabotés par les Etats-Unis (déjà installés (cf. Mme Victoria Nuland) dans les instances

décisionnaires de l'Ukraine) qui ne pouvaient supporter que cette crise fût gérée par les

Européens eux-mêmes et notamment par la France et l'Allemagne signataires de ces accords

et garants de leur application. La France a d'ailleurs une responsabilité immense – partagée

avec l'Allemagne – dans la situation actuelle en n'ayant pas oeuvré pour cette application et a

donc failli à sa signature. Mais on sait aujourd'hui, après l'aveu cynique de Mme Merkel confirmé par le président Hollande, que ces accords n'étaient qu'un subterfuge destiné à tromper la Russie et à permettre au nouveau régime ukrainien de gagner du temps pour s'organiser, s'armer et se préparer.

 

➢ Par ailleurs, dès le 27 février 2022, le président ukrainien avait accepté le principe de

négociations qui se sont déroulées au cours du mois de mars pendant quelques semaines.

Elles n'ont cependant pas abouti en raison des pressions américaines et de l'assassinat par le

SBU (services secrets ukrainiens) d'un des négociateurs.

 

➢ Le 26 septembre 2022 les gazoducs Nord Stream 1 et 2 étaient gravement endommagés par des explosions entraînant quatre fuites de gaz en Mer Baltique et coupantl'approvisionnement en gaz de l'Europe. Cet incident majeur résulte indiscutablement d'un acte hostile délibéré dont l'origine, sans même se référer aux révélations récentes de l'enquête menée par le journaliste américain Seymour Hersch, ne trompe personne. A qui profite le crime ? Les Etats-Unis ont planifié et piloté ce sabotage qui s'apparente à une opération terroriste. « Si la Russie envahit ... alors, il n'y aura plus de Nord Stream. Nous y mettrons fin » (Joe Biden).  L'objectif de l'Etat profond américain, déjà évoqué, est d'empêcher tout développement des relations entre la Russie et l'Europe et en particulier de couper le lien de dépendance énergétique et donc économique de l'Allemagne – et donc de l'Europe – avec Moscou. L’impact de ce sabotage a totalement ravagé l’économie de l’Union européenne, provoquant une hausse ahurissante des prix de l’énergie et des faillites en chaîne.

 

➢ Il n'est pas dans l'intérêt de l'Europe dans un conflit qui lui est imposé de couper le lien avec la Russie, au risque de la pousser vers la Chine qui est consciente d'être la prochaine visée par les Etats-Unis. Et l'intérêt de la Chine aujourd'hui n'est pas d'affaiblir ou de laisser affaiblir la Russie. Son attitude dans cette crise est cruciale. Si elle a l'intention (comme le lui reprochent à présent les dirigeants américains) de fournir des armements à la Russie, les Etats-Unis auraient, en provoquant cette guerre en Ukraine, ouvert la boîte de Pandore.

 

➢ Enfin, il faut évoquer un facteur fondamental qui conditionne la poursuite et l'évolution de ce conflit, à savoir les pertes humaines. Dans ce domaine sensible, il faut rester circonspect mais les données rendues récemment publiques par les médias turcs faisant référence aux services de renseignement israéliens sont plausibles :

 Ukraine : 157000 soldats tués / 234000 blessés – 234 instructeurs OTAN tués 2458 combattants OTAN tués – 5360 mercenaires tués – 17230 prisonniers.

Russie : 18480 soldats tués / 44500 blessés – 323 prisonniers

 

La disproportion entre les pertes ukrainiennes et russes est cohérente avec la disproportion des

feux appliqués par chacun des camps à son adversaire (de l'ordre de 8 pour 1 en faveur de la

Russie). Jusqu'où sommes-nous prêts à aller dans cette boucherie qui aurait pu et aurait dû

être évitée ?

 

Cette guerre est bien celle des Etats-Unis et n'est absolument pas dans l'intérêt des Européens

qui se suicident économiquement et géopolitiquement en raison des sanctions décidées contre

la Russie et qui risquent, à présent, d'être impliqués directement dans ce conflit.

Le temps de la raison n'est-il pas venu avant qu'il ne soit trop tard ?

 

« La paix est le seul combat qui vaille d'être mené. Ce n'est plus une prière, mais un ordre qui

doit monter des peuples vers les gouvernements, l'ordre de choisir définitivement entre l'enfer et

la raison ». (Albert Camus)

 

Le 07 mars 2023

Général (2s) Antoine MARTINEZ

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Centrale nucléaire de Zaporijia :

Il faut éviter la catastrophe - Le 22/08/2022.

Il y a tout juste six mois, les bombardements massifs du Donbass par les forces armées

ukrainiennes allaient provoquer l'agression de la Russie contre l'Ukraine le 24 février 2022.

Depuis l'engagement des troupes russes sur le territoire ukrainien, le narratif fourni par le

régime ukrainien et relayé, voire dicté par les Etats-Unis est le seul présenté par les médias

européens qui imposent une grille de lecture de la situation et de son évolution plus qu'orientée

et partiale, propre à empêcher toute réflexion indépendante et sérieuse.

 

Cette guerre est un grand malheur pour l'Europe dont les dirigeants n'ont malheureusement pas

su tirer les leçons de l'Histoire d'autant plus qu'ils sont aveuglément soumis aux Etats-Unis qui

ont réussi jusqu'ici à empêcher tout rapprochement avec la Russie depuis la fin de la Guerre

froide. Ce conflit qui aurait pu être évité démontre l'incapacité des Européens à comprendre

leurs propres intérêts sur le long terme. La France n'a aucun intérêt à défendre en Ukraine ou

en Mer Noire si ce n'est la paix pour l'Europe tout entière. Il faut d'ailleurs reconnaître qu'elle a

raté un rendez-vous capital lors de la présidence de l'UE qu'elle assurait au cours du premier

semestre 2022.

 

Aujourd'hui, si on examine les positions des troupes russes et ukrainiennes sur le terrain, c'est à

dire la ligne de front, force est de constater que 20 à 25 % du territoire ukrainien dans sa partie

est et sud sont occupés par les Russes. Et dans cette partie occupée, est située la centrale

nucléaire de Zaporijia, plus grande centrale nucléaire d'Europe avec six réacteurs de 1000 Mw

chacun, un site très sensible qui est l'objet de bombardements sporadiques qui pourraient

provoquer l'irréparable si un ou plusieurs des réacteurs étaient touchés. Il faut donc tout faire

pour qu'un accident nucléaire ne se produise pas. Cette préoccupation devient pressante et doit

pousser tous les dirigeants à oeuvrer rapidement et activement pour empêcher une

catastrophe. Cela ne doit cependant pas – la diplomatie ayant été rendue non seulement

silencieuse mais interdite d'exercer son rôle – empêcher des acteurs non gouvernementaux,

engagés dans la défense des intérêts de l'Europe et par voie de conséquence dans la défense

de la paix sur le continent européen, d'apporter leur humble mais sincère contribution visant à

conduire les dirigeants russes et ukrainiens à accepter, malgré le conflit en cours, un accord sur

le problème posé par la centrale nucléaire de Zaporijia. C'est d'ailleurs l'intérêt des deux parties.

 

Le sujet est complexe mais les mesures à adopter doivent déboucher sur un compromis pour

être acceptées par les deux parties. Il faut cependant rester lucide et réaliste et éviter

d'exprimer des exigences, comme le fait le président de la République après son entretien avec

le président ukrainien. Les Russes n'évacueront pas la centrale nucléaire et le secteur

environnant. A-t-on déjà vu, au cours d'un conflit, qu'un des belligérants ayant pris un avantage

sur le terrain l'abandonne avant toute négociation sur le retour de la paix ? Ce sont deux sujets

différents sur un même conflit : situation militaire (ligne de front) et problème spécifique posé

par la centrale nucléaire. Ce faisant, en exigeant ce retrait le président Emmanuel Macron

reconnaît l'occupation de la centrale par les troupes russes alors que son fonctionnement est

assuré par les Ukrainiens et admet implicitement que les bombardements subis par ce site

sensible sont le fait des forces ukrainiennes. Par ailleurs, pour engager ce délicat processus

d'obtention d'un accord entre deux belligérants, il est impératif que le médiateur ne soit pas

considéré par l'une des parties comme soutien d'un des belligérants. Le président français ne

peut manifestement pas être ce médiateur car il s'est discrédité auprès de la partie russe en

dévoilant dans la presse des conversations tenues avec son homologue russe et a pris le parti

d'aider l'Ukraine contre la Russie. Il peut et doit, en revanche, dissuader le président ukrainien

de toute velléité de bombarder la centrale nucléaire de Zaporijia.

 

Une grande partie des pays membres de l'UE et de l'OTAN qui ont pris également le parti de

l'Ukraine ne sont pas en mesure d'assurer une médiation. C'est la raison pour laquelle des acteurs non gouvernementaux pourraient contribuer plus efficacement à l'obtention d'un accord sur la centrale nucléaire de Zaporijia afin d'éviter une catastrophe.

 

Des propositions qui pourraient obtenir l'assentiment des deux parties et aboutir à un accord

pour éviter une catastrophe sur la centrale nucléaire de Zaporijia sont présentées ici.

 

Il conviendrait, en premier lieu de provoquer une réunion extraordinaire ou d'urgence du Conseil

de sécurité de l'ONU pour aboutir à l'adoption d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU

qui pourrait recommander ou énoncer les mesures suivantes :

1. Application d'un cessez-le-feu immédiat complété par une interdiction de survol dans

un rayon de 50 km autour de la centrale de Zaporijia ;

2. Evacuation de tout armement lourd (artillerie) qui serait positionné à l'intérieur de la

centrale nicléaire ;

3. Mise en place d'une équipe d'observateurs (OSCE ?) à l'intérieur de la centrale pour

s'assurer du respect de cette mesure ;

4. Envoi d'une mission de l'AIEA (Agence Internationale de l'Energie Atomique) à la

centrale pour effectuer un état des lieux, s'assurer du fonctionnement technique de la centrale,

répertorier les réparations éventuelles engageant la sécurité nucléaire, contrôler la composition

(effectifs) et les conditions de vie/travail des équipes ukrainiennes assurant le fonctionnement

de la centrale nucléaire. Cette mesure semble déjà rencontrer l'approbation des deux parties ;

5. Incorporer/insérer au dispositif de l'AIEA deux équipes d'experts dans le domaine de la

sûreté et sécurité nucléaires, l'une ukrainienne, l'autre russe ;

6. Déterminer la durée de la visite du site ;

7. Publication d'un communiqué à la fin de la visite et d'un compte rendu à l'issue qui

pourrait être présenté au Conseil de sécurité de l'ONU pour validation des préconisations

établies par l'AIEA sur le plan technique ;

8. L'acheminement vers la centrale nucléaire (arrivée et départ) des équipes (AIEA,

experts ukrainiens et russes, OSCE) doit être réalisé en toute sécurité (avion + hélicoptère) et

éviter tout incident/accident/provocation, ce qui exclut toute traversée, terrestre ou aérienne, de

la ligne de front ;

 

Nota : les mesures 1, 2 et 3 restent permanentes pendant toute la durée du conflit et

correspondent à une démilitarisation de cette zone excluant tout survol et tout bombardement.

 

Le but étant d'éviter à tout prix un désastre humain et écologique, quel dirigeant, quel

responsable politique russe ou ukrainien pourrait – même s'il n'est pas encore prêt à discuter de

paix – refuser un accord visant à empêcher une catastrophe nucléaire ? Les membres

permanents du Conseil de sécurité peuvent sur ce sujet établir un consensus. La Russie et la

Chine ont tout à y gagner. De plus, face à l'Ukraine, la Russie montrerait sa bonne volonté. Les

Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France, au pied du mur, ne peuvent pas s'y opposer. Ce serait

irresponsable.

Tous les moyens de pression sur les deux parties doivent être mis en œuvre rapidement

collectivement avec l'aide notamment des médias et de toutes les bonnes volontés. La

diplomatie ayant été écartée dans ce conflit, les dirigeants des deux parties ne se parlent pas. Il

faut les convaincre de le faire.

 

le 18.08.2022

Général (2s) Antoine MARTINEZ

Lettre ouverte à nos parlementaires

Le 16/08/2022.

Chers amis,

 

Ma lettre ouverte à nos parlementaires.

Une partie non négligeable de nos élites politiques œuvrent contre la nation et contre l'intérêt du peuple français.

Le droit de vote et d'éligibilité des étrangers non européens est une imposture.

Bien cordialement.

 

Antoine MARTINEZ

A nos parlementaires

 

La France sombre inexorablement dans le délitement en raison des conséquences mortifères

d'une immigration de masse d'origine extra-européenne et de culture et de civilisation

incompatibles avec celles de l'Europe.

 

Nos dirigeants et nos élites politiques n'ont manifestement pas, malgré l'aggravation continue

des souffrances que subit le peuple français depuis de très nombreuses années, apporté la

moindre correction au fil du temps (arrêt de cette immigration de culture hostile à la nôtre)

qu'imposerait un simple principe de précaution, ni la moindre réponse au constat établi plus

récemment par la tribune dite des généraux d'avril 2021 et approuvé par une large majorité des

Français.

 

Bien au contraire, certaines décisions ou propositions irresponsables, en décalage total avec la

situation, laissent à penser qu'ils ont entamé une démarche scélérate consistant à refuser au

peuple français son droit à la continuité historique. Une partie non négligeable de ces élites

oeuvrent donc contre la nation et contre l'intérêt du peuple français qu'elles mettent en danger

car elles ne veulent pas voir, malgré l'évidence, les drames à venir qui menacent notre société.

Il faut que ces élites sachent qu'elles trouveront devant elles des Français déterminés à se

défendre.

 

Car comment accepter plus longtemps cette barbarie étrangère à nos mœurs et à nos modes

de vie qui conduit à ce que des Français innocents soient tués quasi quotidiennement ou

blessés par les adeptes du couteau, événements occultés ou à peine évoqués par les médias

dans la rubrique des faits divers, alors que ces actes guerriers sont commis au nom d'un dieu

qui n'est pas le nôtre ? Comment accepter ces attaques, ces guets-apens contre les policiers,

les pompiers ou médecins visant à tuer ? Comment accepter ces refus d'obtempérer qui

peuvent mener à des situations fatales ? Comment accepter ces rodéos urbains ? Comment

accepter ces agressions, ces violences, ces vols, ces viols qui minent la vie quotidienne des

Français ?

 

Gouverner, c'est prévoir ! Ces élites, ces représentants du peuple, ces dirigeants bien-pensants

seraient bien avisés d'affronter enfin la réalité et l'évidence : le vivre-ensemble qu'ils prônent est

une utopie car une grande partie de cette immigration n'en veut pas et le pluriculturalisme qu'ils

veulent imposer est une imposture sanglante ! Et c'est à cette immigration que ce député,

président de la Commission des lois, veut donner le droit de vote et d'éligibilité pour les

élections municipales. On n'est jamais déçu par le cynisme, le mépris du peuple français, la

provocation, la volonté de destruction de la nation par cette Macronie à bout de souffle mais

fidèle à sa vision mondialiste et anti-nationale. Dans l'esprit de ces détraqués hors-sol, il s'agit

ici d'une première étape car le droit de vote et d'éligibilité aux élections départementales et

régionales, puis nationales doit suivre.

 

Peut-on leur rappeler que le peuple français n'est pas un agrégat d'individus sans racines

historiques, spirituelles et culturelles et que, selon la Constitution, la souveraineté nationale

appartient au peuple qui l'exerce par ses réprésentants mais également par le référendum ? Ce

projet sur le droit de vote et d'éligibilité des étrangers est périodiquement évoqué depuis

l'arrivée au pouvoir, en 1981, de la gauche qui ne veut cependant pas que les Français

s'expriment. En 2014, sous la présidence de François Hollande, ce projet avait occupé l'espace

médiatique pendant quelques semaines. J'avais alors publié une lettre ouverte adressée à nos

parlementaires. Cette dernière est plus que jamais d'actualité et j'invite donc nos parlementaires

de 2022 à en prendre connaissance.

Le 12 août 2022

Général (2s) Antoine MARTINEZ

 

Lettre ouverte à nos parlementaires (2014)

 

Cinquante parlementaires et intellectuels ont adressé il y a quelques jours, dans Libération, une

lettre ouverte au Président de la République pour lui demander de lancer "une campagne" en

faveur du droit de vote des étrangers aux élections municipales afin de "convaincre les élus

hésitants". Cette démarche est motivée par le fait que nos gouvernants ne sont pas en mesure

d’obtenir aujourd’hui une majorité des 3/5 des parlementaires réunis en Congrès pour modifier

la constitution et que le président a donc décidé de remettre à plus tard ce projet. Il avoue ainsi

vouloir le mettre en œuvre en se passant de l’avis des citoyens.

 

Et le peuple dans tout cela ? N’aurait-il pas son mot à dire ? Vit-on en démocratie ou en

oligarchie ? Sur des sujets comme celui-là, le peuple est souverain en dernier ressort et c’est à

lui que revient la décision. La seule voie légitime c’est le référendum, car octroyer le droit de

vote aux étrangers extracommunautaires en écartant le peuple constituerait, non seulement une

marque de mépris à l’égard de ce dernier, hostile en majorité à ce projet, et donc un facteur de

division, mais surtout une menace mortelle pour la démocratie française, pour notre identité,

nos traditions, notre mode de vie.

 

Oubliant le bien commun et les intérêts de la Nation, les auteurs de cette démarche prônent une

mesure de nature à favoriser le communautarisme contraire aux principes de notre République,

en voulant accorder à l’étranger – non européen – des droits qui sont indissociables de la

citoyenneté et de la nationalité. Repliés sur leur idéologie et ne tirant aucun enseignement de

l’histoire et des événements récents, ces apprentis-sorciers ne veulent pas voir que la grande

majorité de ces étrangers extracommunautaires appartient à une culture totalement différente,

voire antagoniste avec la nôtre et, de plus, incompatible avec la démocratie pour une raison

bien simple : cette culture est modelée par l’islam qui ne connaît que les droits de Dieu et ne

reconnaît pas, de fait, la séparation du pouvoir spirituel et du pouvoir temporel, et par voie de

conséquence les droits de l’Homme. Et prônant un pluriculturalisme d’un angélisme sidérant, ils

refusent de reconnaître que derrière ce projet se profile, en fait, une évolution vers une société

biculturelle qui ne pourra que se déchirer. Le résultat, à terme, est facile à prévoir : La

“libanisation ” de notre pays.

 

D’un côté une société de culture chrétienne, aujourd’hui très largement sécularisée, atomisée

par l’individualisme ayant détruit le sens du collectif et des projets communs, dispersée par des

préoccupations égoïstes qui fait qu’elle n’est plus fondée sur un socle de mœurs et de valeurs

partagées, seulement apte à consommer, ayant perdu ses repères moraux, mutilant son présent car ayant oublié son passé et son histoire et donc incapable de se projeter dans le futur et donc de défendre son avenir.

 

De l’autre, une entité islamique homogène par sa culture, conquérante, refusant nos valeurs,

revendiquant avec force son identité et sa différence, se servant des principes de la démocratie

pour arriver à ses fins mais hostile à cette dernière, finalement unie autour de “ valeurs ”qui ne

sont pas celles de notre conception chrétienne de la liberté, de la dignité et du respect de la

personne humaine et de la distinction des pouvoirs. Des “ valeurs ”qui ne sont pas, il faut

insister, les valeurs universelles léguées par notre civilisation gréco-romaine et chrétienne, celle

de nos trois racines : Athènes, Rome et Jérusalem.

 

Mais ne soyons pas naïfs. Il n’y a pas qu’une attitude angélique dans cette démarche

politicienne. Cette dernière découle, en fait, d’un calcul cynique élaboré par des cercles de

réflexion partisans, celui de refonder le socle électoral – aujourd'hui amputé après la défection

des classes populaires et notamment de la classe ouvrière – sur lequel ils comptent s’appuyer à

l’avenir. C’est la raison, d’ailleurs, pour laquelle ils sont si pressés et voudraient que cette affaire

soit réglée avant les prochaines élections municipales de 2014. Mais il s’agit d’un calcul à

courte vue, inconscient et, de plus, inconséquent qui se retournerait à terme non seulement

contre ces apprentis-sorciers qui n’hésitent pas à maltraiter notre identité pour des raisons

bassement électorales, mais ce qui est plus grave contre la France.

 

Il suffit, en effet, de regarder l’attitude incompréhensible des Tunisiens vivant dans notre pays

qui ont voté majoritairement pour les islamistes en octobre 2011 pour élire la nouvelle

assemblée chargée d’élaborer la nouvelle constitution tunisienne. Il suffit d’écouter certains

responsables religieux musulmans, sur notre propre sol, qui ne sont d’ailleurs nullement

inquiétés par les pouvoirs publics: "Dans l’islam la notion de citoyenneté n’existe pas, mais celle

de communauté est très importante, car reconnaître une communauté, c’est reconnaître les lois

qui la régissent. Nous travaillons à ce que la notion de communauté soit reconnue par la

République. Alors, nous pourrons constituer une communauté islamique, appuyée sur les lois

que nous avons en commun avec la République, et ensuite appliquer nos propres lois à notre

communauté". Ou encore : “ l’assimilation suppose que les populations islamiques se fondent à

terme dans la population. Ceci est exclu car cela signifie l’abandon de la loi islamique (...) Il n’y

aura pas de dérogation à cette règle.” Le message est clair.

 

Il suffit encore de suivre l’actualité pour constater chaque jour cette surenchère inacceptable

que nos gouvernants refusent pourtant de condamner avec très récemment cette école de

Montargis qui annule la participation du Père Noël aux festivités traditionnelles pour ne pas

offenser certains. Ou encore, la demande de suppression formulée par des familles

musulmanes d’une mousse au chocolat dont la gélatine comprend de la graisse de porc !

En adoptant une telle mesure, à un moment où l’intégration ne fonctionne plus sous l’effet du

nombre, il n’est pas difficile de comprendre, si on se donne la peine de réfléchir, que des

groupes de pression se mettront inévitablement en place pour chercher à imposer encore plus

leurs revendications. Comment ne pas comprendre que nos valeurs, nos principes de vie, nos

relations seront profondément affectées si des millions d’étrangers originaires d’Afrique et du

Maghreb ont leur mot à dire sur la vie quotidienne de la cité ? Comment ne pas comprendre

que c’est ouvrir un boulevard aux partisans du communautarisme, qui plus est un

communautarisme agressif et vindicatif ?

 

Certains, à ranger dans la catégories des naïfs, (les “ idiots utiles ”comme disait Lénine) veulent

relativiser les conséquences de cette mesure car ils considèrent qu’accorder le droit de vote

aux étrangers non européens c’est leur permettre de s’intéresser à la vie de la cité, de s’y

investir, et donc de s’intégrer à la société française. Ils indiquent, par ailleurs, que finalement les

étrangers non européens réagiront de la même façon que les citoyens de l’Union européenne

dont seulement 12 % d’entre eux participent aux élections locales en France. Eh bien, ils ont

doublement tort. Tout d’abord, c’est l’islam qui régit la vie quotidienne du musulman et donc

accorder ce droit de vote et d’éligibilité ne facilitera pas son intégration à la société française,

bien au contraire, car c’est lui permettre d’affirmer encore plus sa spécificité très différente de

celle du chrétien laïc et, en outre, lui donner du pouvoir. Ensuite, c’est précisément parce qu’il

est très différent du citoyen européen qu’il ne négligera pas ce droit qui lui aura été accordé

pour essayer de changer les fondements de notre société à son profit. Et il profitera d’autant

plus de cette aubaine qu’il n’était pas demandeur.

 

Si nos responsables politiques s’entêtent à vouloir imposer ce droit de vote aux étrangers extra-

européens (ce n’est d’ailleurs pas seulement un droit de vote mais également un droit d’éligibilité), ils seraient bien inspirés de demander au peuple de se prononcer.

 

L’une des tâches nobles du politique est de maintenir et entretenir l’unité de la Nation et il serait

donc temps de cesser d’accepter cette multitude d’accommodements sans fin dits

“ raisonnables ” imposés en fait à la société française alors que c’est à celui qui est accueilli de

s’adapter à sa nouvelle vie et non pas à celui qui le reçoit. Car en acceptant ces dérives, nos

responsables politiques encouragent la surenchère avec des revendications inacceptables et

insupportables. Cette attitude met d’ailleurs en évidence le vrai problème auquel la France est

confrontée aujourd’hui. Cette immigration non européenne, massive, non contrôlée, porte en

elle, par sa culture différente de la nôtre et façonnée par l’islam, les germes d’une radicalisation

des rapports entre les communautés instituées de fait par leur volonté d’affirmer leur différence

et leur refus d’intégrer la société nationale. Et tant que les musulmans n’auront pas entamé un

processus de sécularisation de leur religion, il en sera ainsi.

“ En politique, il faut envisager, non pas le mieux, mais le pire, pour que ce pire ne se produise

pas, pour que l’on se donne les moyens de le combattre ” (Julien Freund). Car il faut que la

société montre un minimum de cohérence interne pour qu’elle puisse fonctionner en faisant

preuve d’unité.

 

Alors, à l’instar de ces parlementaires et de ces intellectuels qui souhaitent lancer leur

campagne, il faut que les citoyens se mobilisent, eux aussi, et fassent campagne pour refuser

que ce sujet soit monopolisé et confisqué par quelques-uns et pour obtenir un référendum,

seule voie légitime car il s’agit de l’avenir de leur société. C’est leur droit le plus strict. Au

besoin, il faudra l’exiger.

 

Général (2s) Antoine MARTINEZ

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