Les Gaulois et le ciel.

..par l'Amiral François Jourdier - le 30/11/2018.

 

Contre amiral (2°S) 

Ecole navale (1949)

Directeur du Centre d'Essais de la Méditerranée (1981-1986)

Inspection des Armements nucléaires (1978-1980)

Commandant du Bâtiment Atelier Jules Verne (1975-1976)

Etat-major des Forces Françaises du Sud de l'Océan Indien à Madagascar puis à la Réunion (1972-1974)

Commandement du bâtiment de débarquement de chars (BDC) Bidassoa (1968-1969)

Ecole des Applications militaires de l'énergie atomique (1963-1968)

 

Divers embarquements

Guerre d'Indochine dans les forces fluviales du Sud VietNam (1952-1954)

 

Ouvrages

La désinformation et le journal Le Monde  (2004) Indochine 1952-1954 - Les Luc Binh - Souvenirs d'un marin du fleuve  (2008)

De Judas à Tartuffe - Lettres au Monde  (2009)

 

Distinctions 

Officier de la Légion d'Honneur

Officier de l'Ordre National du Mérite

Croix de guerre des TOE (Théâtre des opérations extérieures)

Chevalier des palmes académiques


Il paraît que la seule chose que craignaient les Gaulois était que le ciel leur tombe sur la tête, cela ne les a pas empêché d’être battus par César. Il en est de même de Macron et du gouvernement, la seule menace qu’ils veulent traiter est le réchauffement climatique, ils ne se préoccupent pas des deux vraies menaces auxquelles nous sommes exposés : une immigration invasive incontrôlée, liée à un risque terroriste permanent et une situation sociale dégradée.

 

Il y a en France plus de 3,5 millions de chômeurs, 6 millions de Français reçoivent une aide pour se loger, 1 million sont contraints de s’adresser aux Restos du Cœur pour survivre, sans parler de ceux qui font appel à la CMU pour pouvoir se soigner, les prélèvements obligatoires représentent 48,4% du PIB – nous sommes les champions d’Europe - la part des particuliers ne cessant de croître. La société où nous vivons peut maintenant se comparer au régime soviétique, les Français dépendant de plus en plus d’aides sociales pour vivre et voyant leur niveau de vie baisser inexorablement.

Dans ces conditions les préoccupations écologiques sont loin d’être leur préoccupation première d’autant qu’on veut faire changer leur mode de vie sous la contrainte : ils se rebellent. Ce qu’ils demandent est pourtant simple : vivre honnêtement du fruit de leur travail.

Ce qu’on leur promet est une poursuite d'une politique qualifiée de "transition énergétique" pour "sauver la planète" et qui ne fera qu’aggraver les choses.

Grace à des gouvernants visionnaires il y a cinquante ans, la France est un des pays les moins pollueurs de la planète, 75 % de l’électricité étant d’origine nucléaire. Pour des raisons purement idéologiques on s’oblige à ramener la part du nucléaire à 50 % ce qui oblige à la fermeture prématurée de centrales amorties produisant une électricité constante et peu coûteuse, et de développer des énergies intermittentes notamment éolienne et solaire.

 

Pour le Français, la transition énergétique consiste à leur imposer une taxe carbone sur les produits pétroliers et une taxe sur l’électricité représentant actuellement 16 % de leur facture, ces taxes étant programmées pour croître inexorablement et destinées à soutenir le construction d’éoliennes allemandes et de panneaux solaires chinois. Il voit que l’on veut l’obliger à remplacer sa voiture alors qu’il n’en a pas les moyens même avec les aides prévues, à remplacer sa chaudière et à calfeutrer sa maison. Comment voulez-vous qu’il ne se révolte pas, d’autant qu’il voit bien que l’on ne demande rien aux transports aériens, maritimes et routiers qui peuvent continuer à émettre du CO2 sans contrainte.

 

La France produit 0,9 % du CO2 mondial, tout ce que l'on entreprendra ne servira à rien. Elle pollue deux fois moins que l’Allemagne qui brûle de la tourbe dans ses centrales, quatre fois moins que le Japon, dix-sept fois moins que les Etats Unis, et trente et un fois moins que la Chine.

Dans ces conditions la politique énergétique doit être définie de façon à produire l’énergie la moins coûteuse possible sans se préoccuper d’autres considérations qui sont, dans l’état actuel, secondaires.

D’autant que les verts qui il y a peu se préoccupaient des espaces humides, de la survie des crapauds et des paysages, veulent maintenant des milliers d’éoliennes, Macron veut les multiplier par cinq, des fermes solaires gigantesques – il en est prévue une de 2000 ha dans les Landes, désertifiant 1300 ha de terres agricoles et 700 de forêt - pour produire autant qu’un seul réacteur nucléaire. L’aide actuelle aux énergies renouvelables actuellement de 5 milliards d’euros par an sera portée à 7 ou 8 milliards par an.

 

Imaginons ce que sera la France couverte de milliers d’éoliennes hautes comme les deux tiers de la tour Eiffel, ce que deviendront nos paysages d’autant qu‘il faut savoir qu’au pied de chaque mât il y a un bloc de béton de 1500 tonnes qui y restera pour l’éternité.

Quant aux éoliennes en mer imaginons ce qu’elles subiront au cours d’une tempête dans le golfe de Gascogne pour prendre conscience du coût de leur entretien.

Remarquons qu’il faut distinguer la pollution à basse altitude et la production de "gaz à effet de serre" dans la haute atmosphère.

 

La pollution notamment urbaine est une réalité contre laquelle il faut lutter mais il faut régler la question à l’échelon local en fonction du contexte. Chaque agglomération devrait imposer les contraintes nécessaires, fluidification du trafic, interdiction d’activités et de véhicules polluants, développement des transports en commun. A ce sujet la création du "Grand Paris" qui aspire une grande part de l’activité économique et industrielle de la France est un non-sens. Il faudrait reprendre une politique volontariste d’aménagement du territoire répartissant au mieux dans tout le pays les services publics, les transports et les activités.

 

Pour ce qui est de la production de gaz à effet de serre, la France peut se permettre de ne rien faire : utiliser les centrales nucléaires le plus longtemps possible, et entreprendre leur remplacement par des réacteurs développés en fonction de leur rentabilité sans toutefois transiger sur la sécurité. Ne pas soutenir l’installation d’éoliennes et de panneaux solaires importés.

La France a été pionnière dans le domaine de l’énergie nucléaire, maîtrisant seule toute la chaîne de la fabrication du combustible au traitement des déchets, il faut reprendre notre place ce qui nécessite constance et volonté. La France a été à l’origine de projets innovants : Airbus, Ariane, les TGV, en quoi sommes-nous innovants actuellement, à la remorque des Américains et bientôt des Chinois ?

 

L’autre domaine pour lequel il faut abandonner la politique restrictive imposée par le lobby écologiste, c’est le pétrole : Mr Hulot a obtenu l’interdiction de toute recherche pétrolière en France et dans nos zones économiques. Actuellement les deux tiers de notre déficit commercial proviennent de l’achat de produits pétroliers – quarante milliards d’euros - ce n’est pas à la production pétrolière qu’il faut se prendre mais à la consommation. La Guyane et le Canal du Mozambique ont des sites prometteurs, pourquoi se priver de les exploiter ? Et pourquoi s’interdire toute recherche sur le pétrole et le gaz de schiste ?

Il faut faire taire le lobby écologiste qui mène la France à des dépenses inutiles qu’il faut financer par des taxes toujours croissantes. C’est la seule façon de relancer l’économie et d’élever le niveau de vie des Français, et de calmer leur révolte, c’est plus urgent que d’attendre que le ciel nous tombe sur la terre.

 

Source : http://www.magistro.fr/index.php/template/lorem-ipsum/du-cote-des-elites/item/3532-les-gaulois-et-le-ciel

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