...par le Gal. Dominique
Delawarde - Le 21/12/2018
Ancien chef du bureau "Situation-Renseignement-Guerre Electronique" de l'Etat major Interarmées de Planification
Opérationnelle
Bonjour à tous,
A l'heure où les gilets jaunes battent encore le pavé , et depuis plus d'un mois, il est
peut être utile de savoir où en est le pouvoir d'achat de ceux qui organisent le matraquage fiscal à Bercy.
Dans un court article du 2 janvier dernier, paru dans le journal Le Point sous le titre
"Petits secrets et Gros Salaires", Jean Nouailhac nous éclaire sur ce sujet.
Cet article vous est adressé en pièce jointe. Il devrait vous intéresser (et intéresser
les gilets jaunes).
Les adeptes du matraquage fiscal sont, en effet, très laxistes en ce qui concerne leur
propre situation; ça on le savait déjà ! Mais c'est bien l'illégalité de certaines pratiques que la Cour des Comptes pointent
du doigt depuis plusieurs années.
Nous avons clairement affaire à une clique de privilégiés qui se croient tout permis,
qui se pensent au-dessus des lois qu’ils appliquent durement au citoyen ordinaire et qui profitent impunément, de
manière abusive, de l’argent extorqué au contribuable !
Les politiciens français ont créé, avec Bercy, un monstre administratif aussi nuisible
qu’inutile, qui s’arroge illégalement des droits invraisemblables aux frais de la collectivité !
On a clairement l’impression d’être revenu au « bon vieux temps » des fermiers généraux
de l’ancien régime ; ces collecteurs d’impôts, qui se faisaient affermer (d’où leur nom) le recouvrement de l’impôt.
On estimait le montant de l’impôt recouvrable dans une région et ils avançaient au roi,
moyennant commission, l’impôt à recouvrer, à charge pour eux d’utiliser tous les moyens pour récupérer ensuite, sur
la population, les sommes avancées ; ce qui a donné lieu à de nombreux abus (ils s’en
mettaient plein les poches) !
La Cour des Comptes a dénoncé ces abus mais quelles sanctions seront encourues par les
contrevenants ? Aucune !
Sarkozy avait dit qu’il allait passer les cités au Kärcher ! Très franchement, un bon
coup de Kärcher s’impose à Bercy et la morale de cette histoire est que les bandits ne sont pas toujours où l'on vous
dit qu’ils sont !
A +
DD
PS: L'article et le commentaire m'ont été transmis par un de nos amis. Tout a été vérifié par moi
même.
Article du Point
Auteur: Jean Nouailhac
Publié le 02/01/18 à 12h18 | Source lepoint.fr
Nouailhac-Bercy: Petits secrets et gros salaires
Tout commence le 25 août 1995 lorsque le Premier ministre de l’époque, Alain Juppé, sort
du ministère des Finances le libéral Alain Madelin et le remplace par le centriste Jean Arthuis.
Deux ans plus tard, ce dernier quitte Bercy à son tour, puis écrit un livre de souvenirs : Dans
les coulisses de Bercy. Le cinquième pouvoir (Albin Michel 1998), comportant quelques anecdotes savoureuses et grinçantes
sur les hauts fonctionnaires des Finances, les vrais patrons de ce colossal coffre-fort « aux allures staliniennes ».
Bernard Zimmern, fondateur et président d’honneur de l’IFRAP, qui a écrit également un
essai, Changer Bercy pour changer la France (Tatamis, 2014), y rappelle que Jean Arthuis avait dû
attendre six mois pour avoir le droit de consulter la liste des 200 plus hauts salaires de son ministère et encore, elle
lui avait été fournie sur du papier chimique non photocopiable. Zimmern parle du livre d’Arthuis comme d’un « témoignage de première main, à la fois
fascinant et terrifiant » sur une « chasse gardée très protégée ».
Vingt ans après son arrivée à Bercy, l’ancien ministre centriste, dans une interview à
L’Opinion, parle encore et toujours de ce château fort très secret qui abrite « une vraie légion
romaine, à la fois loyale et experte », mais qui « fonctionne en silo » et dont « la culture d’opacité
est solidement ancrée ». Et on finit par comprendre que les occupants permanents de Bercy ont des choses importantes à
cacher à leurs ministres et à leurs concitoyens.
Dans cette énorme caserne, la première règle est de ne «rien laisser filtrer à l’extérieur »,
raconte Bernard Zimmern, qui a vécu de près « le coup de tonnerre du 10 janvier 2000 » lorsque la
Cour des comptes, dans un rapport spécial sur les rémunérations dans la fonction publique,
découvre que « le ministère le moins scrupuleux dans l’application des règles des finances
publiques est le ministère des Finances », dont les dignitaires s’attribuent des primes injustifiées.
Plus grave, alors qu’ils sont chargés d’édicter et de surveiller la régularité des dépenses de
l’État, 70 % de leurs primes « n’ont aucune base légale et ce pourcentage atteint 100 % dans le
service des impôts (hors cadastre), et une grande partie de ces primes ne sont pas déclarées dans les déclarations
d’impôts ».
Un énorme dossier de « corruption passive » selon Zimmern est ainsi révélé par la Cour des
comptes grâce à la détermination sans faille de Pierre Joxe, son premier président.
Après divers remous médiatiques et quelques décrets légalisant ces « indemnités » litigieuses au
lieu de les supprimer, que croyez-vous qu’il arriva ? L’opacité l’emporta.
Mais la Cour des comptes veillait : après deux enquêtes successives en 2010 et 2011 qui
avaient pointé de nouveau le caractère « irrégulier » de certains avantages salariaux, son énième
rapport sur la question vient d’être rendu public juste avant Noël sous la forme d’un référé qui, cette fois, met
vraiment les pieds dans le plat.
Pour leur enquête, les juges de la rue Cambon ont décortiqué les salaires et revenus de plus
de 750 hauts fonctionnaires de Bercy sur la période 2013-2015, et le bilan de leurs travaux est
glacial.
Il y est question de la « persistance de pratiques indemnitaires irrégulières, notamment de
dispositifs de rémunération sans base juridique » et d’indemnités « sans fondement légal », c’est-à- dire illégales en langage ordinaire.
Ils ont aussi constaté que 104 des 150 plus hautes rémunérations de Bercy sont perçues par
des cadres supérieurs de la Direction générale des finances publiques (DGFIP), lesquels touchent
une moyenne de 202 000 euros par an, contre 175 000 pour ceux du contrôle budgétaire.
S’agissant de moyennes, on peut aisément imaginer ce que peuvent être les sommets !
Il faut savoir que cette fameuse DGFIP, qualifiée parfois de « pieuvre », est l’entité la plus
importante du ministère des Finances tout en étant la plus opaque, avec 115 000 agents sur les 145 000 qu’emploie Bercy.
C’est elle qui gère les 4 200 « centres des finances publiques » disséminés à travers le pays.
On avait déjà eu quelques échos sur les abus de la DGFIP dans différents ouvrages dont les
informations se recoupaient.
Olivier Babeau, le jeune professeur d’économie de Bordeaux, dans son dernier essai : L’Horreur
politique.
L’État contre la société (Les Belles Lettres, 2017), nous avait appris que Bercy comptait « à
lui seul 193 des 219 fonctionnaires les mieux payés de France », et que « les administrateurs des
finances y gagnent entre 15 000 et 20 000 euros par mois ».
De leur côté, Thomas Bronnec et Laurent Fargues, les auteurs de Bercy au cœur du pouvoir
(Denoël, 2011), avaient pointé « des grilles de rémunération à Bercy plus intéressantes que dans
d’autres ministères pour l’encadrement supérieur [avec] une fourchette entre 15 000 et 17 000 euros net en moyenne par mois pour les directeurs installés de longue date ».
Rappelons que les ministres émargent à 10 000 euros brut et que le Premier ministre ainsi
que le président sont à 15 000. Le cœur de Bercy est contrôlé par des super privilégiés qui
s’attribuent à eux-mêmes les plus beaux salaires de la fonction publique, supérieurs à ceux de tous les ministres et du
président lui-même à quoi certains ajoutent parfois des « indemnités sans fondement légal ».
Et on ne sait rien, bien entendu, de la part non imposable de leur rémunération globale et de
leurs avantages en nature !
Le problème s’est encore aggravé en cette fin d’année avec la découverte par l’ancien député
socialiste René Dosière, le « Monsieur Propre » des dépenses publiques, que les salaires des
conseillers du gouvernement Philippe avaient augmenté de plus de 20 % par rapport à ceux
du gouvernement Valls en 2016.
Autant la machine gouvernementale obéit à des règles strictes, autant un flou artistique
règne sur les conseillers ministériels, pour lesquels il n’existe pas de grille des salaires.
Du coup, à Bercy, on se retrouve de nouveau en pleine opacité et on s’en donne à cœur joie :
ainsi les jeunes hauts fonctionnaires, énarques ou pas, envoyés au charbon dans les cabinets
ministériels peuvent-ils y profiter de ces indemnités de sujétions particulières (ISP) réservées aux
fonctionnaires, qui leur permettent parfois de doubler leur rémunération.
Selon Michel Revol du Point, qui a réussi à obtenir des informations de première main, ces
ISP pour les fonctionnaires de Bercy ont augmenté de 39 % par rapport à 2016, un record, et se
montent à 5 484 euros par mois en moyenne, un autre record : s’ajoutant à leur salaire de base, cela leur donne
un traitement brut moyen de 12 000 euros par mois, bien plus que celui de leur
ministre !
On a vraiment le sentiment que ces gens vivent dans un autre monde, à de folles altitudes où
tout est permis, même le pire, habités qu’ils sont d’un sentiment d’invulnérabilité, quoi que puisse
en dire la Cour des comptes depuis une vingtaine d’années.
Ces mêmes hauts fonctionnaires de Bercy, en outre, n’ont rien trouvé de mieux que de se réjouir, et de le faire savoir,
des dernières rentrées fiscales de l’impôt sur les sociétés en décembre,
supérieures d’un milliard d’euros à leurs prévisions.
Un racket indigne d’une économie ouverte sur le monde, orchestré par des hauts fonctionnaires et des ministres qui n’ont
même pas commencé à préparer ne serait-ce que le début d’une réduction significative des dépenses publiques du mammouth hexagonal.
L’image fiscale de la France à l’étranger est, cette fois, atteinte pour longtemps. Comment
des investisseurs internationaux pourraient-ils avoir confiance dans nos girouettes de Bercy ?
Quant à nos hauts fonctionnaires de la DGFIP, ils seraient bien inspirés d’éviter à l’avenir
ces inconvenantes réjouissances sur les « rendements » du matraquage fiscal qu’ils continuent
d’imposer à l’économie française, tout en s’attribuant à eux-mêmes des largesses illégales. »
« la notion de reconnaissance »
10/01/2019
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La Croix - jeudi 10 janvier 2019
DÉBATS
question du jour
Les salaires de la haute administration sont-ils trop élevés ?
La présidente de la Commission nationale du débat public (CNDP), Chantal Jouanno, a annoncé mardi 8 janvier au soir sur France 2 qu’elle se retirait
du « grand débat national », après la polémique suscitée par son salaire (14 666 euros). Expliquant que son retrait visait à garantir la sérénité du futur débat, elle a indiqué que
les questions posées sur son niveau de salaire étaient « légitimes ».
On est face à une aristocratie d’État
Vincent Jauvert
Journaliste à L’Obs, auteur de Les Intouchables d’État (1)
Je n’ai pas à juger du montant du salaire de Chantal Jouanno. Ce que je peux dire, c’est qu’elle
fait partie des hauts fonctionnaires les mieux payés, sans être dans le « top ». Elle gagne à peu
près comme le président de la République. Or, il y a 600 hauts fonctionnaires qui gagnent plus que le président,
notamment à Bercy et au Quai d’Orsay. Le plus gros salaire est celui du patron de la Banque de France qui atteignait les 350 000 € brut par an quand
j’ai écrit mon livre, plus
100 000 € pour être membre du conseil d’administration de la Banque des règlements internationaux.
La Commission nationale du débat public que préside Chantal Jouanno est une autorité administrative
indépendante. Ces hautes autorités sont très souvent dirigées par des hauts fonctionnaires. C’est le cas de Chantal Jouanno, qui est énarque. Il en
existe une vingtaine
aujourd’hui et leurs présidents gagnent parfois plus qu’elle. Mais celui de la Haute Autorité pour la
transparence pour la vie publique touche moins, soit 8 000 €.
Le problème est plus général. Il se pose aussi pour les salaires des patrons des établissements
publics à caractère industriel et commercial, les Epic, pour les patrons d’administration centrale et
de toutes les agences publiques diverses et variées. Selon les cas, leur salaire peut être fixé par le
directeur du budget, avec parfois le président de la République qui jette un œil. Cela peut se
concrétiser par un arrêté du budget ou par un décret. Pour le reste, c’est l’administration qui décide du montant.
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Il y a clairement un problème de transparence. Pour publier les 150 plus gros salaires de Bercy, j’ai
consulté un document sur lequel était marqué "Confidentiel" . C’était une enquête comme celle
que j’ai pu faire sur les services spéciaux. Le Quai d’Orsay, par exemple, est obsédé par le secret
le plus absolu sur le sujet. Dans mon livre, je parle également de véritables "fromages" que l’on se partage. Loin de moi l’idée de dire que ces gens ne travaillent pas. Mais il y a quand même quelques belles planques... Des hauts
fonctionnaires se répartissent des "ménages" , comme ils les appellent entre eux au Conseil d’État, en étant soit président,
soit membre des collèges des hautes autorités.
Ce sont des fonctions relativement bien payées et qui permettent de faire autre chose en même
temps, en cumulant avec son salaire. À part l’Union soviétique, je ne vois pas un pays où ce
système ait été autant développé. On a vraiment affaire à une nomenklatura, avec de hauts
fonctionnaires membres des grands corps d’État qui trustent les postes. Il est temps de mettre les choses à plat. Si on
dit qu’on est dans une période insurrectionnelle avec les gilets jaunes, on peut aussi dire qu’on est face à une aristocratie d’État qui a, qu’on le
veuille ou pas, certains privilèges.
Recueilli par Pascal Charrier
(1) Robert Laffont, 2018.
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Des critères quantifiables en termes de performances
Emmanuel Cazier
Co-fondateur et dirigeant du cabinet de recrutement Haussmann Executive Search
Dans le privé, un salaire de 14 000 euros brut correspond à celui d’un directeur financier d’une
grande entreprise ou d’un dirigeant de PME. Le marché de l’emploi chez les cadres experts est en
flux tendu. Dans le contexte actuel, où il y a finalement peu de personnes avec les compétences
techniques nécessaires pour occuper des postes à hautes responsabilités, les niveaux de
rémunération sont revus à la hausse.
Lorsque nous sommes mandatés par une entreprise pour recruter un manager ou un dirigeant, le
niveau d’expertise et donc d’expérience requise est le critère prédominent. Cela comprend la
capacité du candidat à développer le chiffre d’affaires de l’entreprise, et apporter un carnet
d’adresses. Il y a des critères quantifiables en termes de performances financières, avec des
objectifs de chiffre d’affaires, de marge à réaliser ou une aptitude à développer une offre au sein
d’une activité. C’est ce qu’on appelle le « savoir-faire ».
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Aussi, il y a une notion plus abstraite, celle de « savoir-être ». Il dépend de critères plus qualitatifs,
notamment la capacité à entraîner une équipe et à faire preuve de bienveillance et de créativité. Le futur manager
aura-t-il le courage de prendre les bonnes décisions ? Saura-t-il défendre ses
collaborateurs ? Trouvera-t-il les bons arguments face à un client potentiel ?
Pour garantir qu’une personne a les qualités nécessaires pour un poste précis, le cabinet de
chasseurs de têtes vérifie les références professionnelles du candidat potentiel. Par la suite, une
série d’entretiens et de tests très approfondis sont réalisés. Finalement, avant de présenter un
candidat, nous vérifions absolument tout son parcours professionnel et son adaptabilité.
Plus que le salaire, le candidat regarde en premier l’intérêt de la mission qui lui sera
potentiellement proposée, l’attribution de responsabilités plus importantes et ses perspectives
d’évolution. Bien sûr, s’il espère ou demande une progression de son revenu de l’ordre de 10-15 %
en moyenne, il y a surtout une recherche de ce que j’appelle « la notion de reconnaissance » . Et l’envie de prendre un risque.
Concernant la rémunération, l’entreprise attribue un salaire fixe en suivant une grille salariale, mais il y a également
toute une négociation sur les primes et bonus calculés en fonction d’objectifs collectifs ou individuels.
Aménagement du temps de travail, véhicule de fonction, possibilité de travail à distance,
indemnités de rupture de contrat, suppression de la période d’essai, avantages sociaux divers
concernant une complémentaire de santé, l’épargne salariale, attribution d’actions gratuite, ou
encore la possibilité d’entrée immédiatement au capital... Tous ces points sont matière à
discussion.
Recueilli par Romane Ganneval
Source : La Croix - jeudi 10 janvier 2019
Commentaires: 3
#3
Guernico(mercredi, 02 janvier 2019 16:32)
On se croirait revenu sous la Monarchie absolue, régime le plus inégalitaire que la France ait connu, lorsque nobles et aristos écrasaient le Peuple de leur morgue !
#2
Hawk34(jeudi, 27 décembre 2018 11:49)
Et dire que ces gens là sont les héritiers des révolutionnaires qui ont assassiné le bon LOUIS XVI
#1
Vincent(jeudi, 27 décembre 2018 08:26)
L’Etat est une institution de vol ! Les hauts fonctionnaires tous issus du même moule s’arrogent des rémunérations exorbitantes , exonérées , assorties de primes et de régimes spéciaux de retraites
indexées ! En bref tout ce à quoi le peuple n’a pas droit ! Et si le peuple rechigne on lui envoie les lacrymo,la matraque, la cavalerie, et les blindés ! Et le pouvoir s’en étonne !
Guernico (mercredi, 02 janvier 2019 16:32)
On se croirait revenu sous la Monarchie absolue, régime le plus inégalitaire que la France ait connu, lorsque nobles et aristos écrasaient le Peuple de leur morgue !
Hawk34 (jeudi, 27 décembre 2018 11:49)
Et dire que ces gens là sont les héritiers des révolutionnaires qui ont assassiné le bon LOUIS XVI
Vincent (jeudi, 27 décembre 2018 08:26)
L’Etat est une institution de vol ! Les hauts fonctionnaires tous issus du même moule s’arrogent des rémunérations exorbitantes , exonérées , assorties de primes et de régimes spéciaux de retraites indexées ! En bref tout ce à quoi le peuple n’a pas droit ! Et si le peuple rechigne on lui envoie les lacrymo,la matraque, la cavalerie, et les blindés ! Et le pouvoir s’en étonne !