«C’est une attaque à l’existence même de notre nation, de notre civilisation»
...ITW du Gal. Pierre De Villiers - Le 17/10/2020
FIGAROVOX/TRIBUNE - Après
la décapitation de Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie de 47 ans, assassiné par un islamiste, le général Pierre de Villiers appelle le gouvernement à passer des déclarations aux
actes. Il propose notamment de fermer les mosquées islamistes, d’expulser les imams radicaux et de reprendre le contrôle de nos frontières nationales.
Les faits sont têtus et la décapitation de ce professeur à Conflans Sainte Honorine constitue une étape de plus dans le délitement de notre pays. Qu’un
professeur puisse être ainsi exécuté de sang-froid à la sortie de son collège, sur notre territoire, au titre de l’Islam n’est pas seulement un assassinat ; c’est une attaque à l’existence
même de notre nation, de notre civilisation.
Permettez-moi d’abord de penser à sa famille, à ses proches, à ses collègues, à ses élèves, à toutes celles et ceux qui connaissaient et appréciaient ce
professeur d’histoire géographie. La nouvelle est terrible et la peine inconsolable. Je sais par expérience combien il est difficile d’affronter la mort quand elle nous frappe aussi
brutalement, aussi sauvagement.
Permettez-moi aussi d’encourager tous nos enseignants, où qu’ils soient. Ils portent en eux l’avenir de notre jeunesse, de notre pays. En aucun cas, nous ne
devons céder à cette intimidation barbare. La peur est mauvaise conseillère.
Il est
temps de fermer toutes les salles de prières islamistes. Nous savons très bien où elles se situent, pour l’essentiel dans des cités, où un accord tacite règne entre les salafistes et les
caïds.
L’heure est venue de corréler les paroles et les actes. Combien de lois, de décrets, de déclarations ont été prononcées depuis le 7 janvier 2015, date de la
tuerie à Charlie Hebdo. Combien de plans ont été annoncés à grand renfort d’éléments de langage et de phases de communication. Seule la force fait reculer la violence. Le combat sera long.
Encore faut-il le mener en acte. L’urgence est à l’action et non plus aux déclarations.
Il est temps de fermer toutes les salles de prières islamistes non officielles et radicales. Je pèse mes mots: nous savons très bien où elles se situent, pour
l’essentiel dans des cités, où un accord tacite règne entre les salafistes et les caïds. Mon expérience dans les banlieues me le confirme. Nous ne pouvons pas laisser tomber ceux qui
continuent à se battre pour aider ces populations dans leur grande majorité de bonne volonté.
Il est temps de renvoyer dans leur pays d’origine sans délai les imams radicaux, qui prêchent chaque vendredi des propos inacceptables et provocateurs, haïssant
la France et endoctrinant une partie de leurs fidèles. Jusqu’à quand va-t-on supporter cela plus longtemps, avant que la population française elle-même ne cherche à se faire justice? Le
mouvement de reconduite de ces radicaux est engagé, trop timidement et partiellement. Il faut assumer les risques.
Il est temps d’aider la communauté musulmane de France à former les imams, comme cela se fait d’ailleurs dans certains pays. La Mauritanie est un exemple. Elle
a réussi ainsi à contenir le terrorisme. Il faut accélérer les initiatives déjà prises en ce sens sur notre territoire.
L'islam de France doit aussi prendre ses responsabilités face à ce fléau du terrorisme au nom de cette religion. Il
appartient aux pouvoirs publics de le lui rappeler à temps et à contre temps. On ne peut pas continuer comme cela. Seule l’inaction est infamante.
Il est temps aussi de mettre notre politique étrangère en cohérence avec cette menace mondiale dont on voit bien qu’elle est soutenue, financée et organisée par
certains Etats bienveillants à l’égard des mouvements terroristes, dans leur diversité à la fois géographique et idéologique. Cette guerre est mondiale et la France a une voix particulière à
faire entendre, bien au-delà de ses seuls intérêts économiques ou financiers.
Il est temps aussi de comprendre que le premier devoir d’un Etat est de protéger ses concitoyens, en donnant à celles et ceux qui en ont la charge les moyens de
leur mission. Je pense en particulier aux services de renseignements, aux forces de sécurité, à tous ceux qui de près ou de loin participent à l’éducation de notre jeunesse.
Il est
temps enfin de maîtriser notre destin, face aux phénomènes mondiaux de migrations massives auxquels nous sommes confrontés.
Il est temps enfin de maîtriser notre destin, face aux phénomènes mondiaux de migrations massives auxquels nous sommes confrontés. L’Europe a sûrement une
responsabilité majeure à remplir. Mais nul n’est mieux protégé que par soi-même. Nous ne pouvons pas continuer à accueillir sur notre territoire «toute la misère du monde», première proie
pour les islamistes radicaux. Nous devons revoir l’utilisation de nos frontières.
Pendant mes dix dernières années dans les armées, j’ai, à ma place, participer au combat contre le terrorisme islamiste, cette idéologie qui prône la barbarie,
car cette dernière n’est pas un moyen mais une fin. Nos soldats, marins et aviateurs contribuent à cette défense de l’avant, notamment en Afrique et au Moyen-Orient. Ils méritent aussi d’en
être remerciés.
Cette guerre est mondiale. Elle vise la France prioritairement. Plus que jamais, nous devons retrouver notre unité et nous réconcilier, au-delà de nos
diversités. L’amour de la France est notre espérance.
Ils n’ont que ce mot-là à la bouche : « République ». Le terroriste islamiste de Conflans-Saint-Honorine « a voulu abattre la République dans ses valeurs », déclarait, vendredi soir, le
président de la République. « Celles et ceux qui tiennent la République et, à
leurs côtés, magistrats, élus, enseignants… toutes et tous, nous ferons bloc », ajoutait-il. Samedi matin, le ministre de l’Éducation nationale ne pouvait que plagier le Président
: « Ce professeur a été assassiné à cause de ce qu’il représentait : la
République. »
Et avec le mot « république » vient, évidemment, celui de « citoyens ». Le terroriste a voulu abattre « la possibilité de faire de nos enfants d’où qu’ils viennent […] des citoyens libres », scandait Emmanuel Macron, toujours vendredi soir. Mercredi soir, pour conclure son interview durant laquelle il annonçait le couvre-feu, ce même Emmanuel Macron affirmait : « La raison
d’espérer, je vais vous dire, nous sommes en train de réapprendre à être pleinement une nation […] Nous sommes une nation de citoyens solidaires. »
Pas une seule fois les mots « France » et « Français ». Comme si ces mots devenaient tabous. Et c’est là que le « Ils ne passeront pas », lancé par Emmanuel Macron, faisant un étrange écho au « On les aura » du général Pétain à Verdun en 1916, justement, ne passe pas. Ne peut
pas passer. D’autant, fait-on remarquer, qu’ils sont déjà passés. Comme si on
avait renoncé. « Faire des petits Français », vous n’y pensez pas, c’est trop difficile. Cela va demander trop de sacrifices à « celles et ceux » qui ne sont pas nés ici et, souvent,
malheureusement, à beaucoup de ceux qui sont nés ici. Alors contentons-nous d’essayer – ce qui est loin d’être gagné ! – de fabriquer des citoyens. Des citoyens attachés aux « valeurs de la
République » que l’on peine, du reste, à définir clairement.
Le Président prétend que l’assassin islamiste voulait abattre la République. Il en sait quoi ? Mais puisqu’il est si affirmatif, alors le « simple citoyen » que
nous sommes, le « Français moyen », comme on ne dit déjà plus aujourd’hui, a tout autant le droit qu’Emmanuel Macron d’émettre sa petite hypothèse à lui : ce terroriste a assassiné un
professeur par détestation de la France. La France, le pays des Francs, c’est-à-dire des hommes libres. Tout simplement. Du reste, Emmanuel Macron se rend-il compte de l’ineptie de ses
propos, que l’on mettra sur le compte de l’émotion, lorsqu’il affirme que l’école est là pour faire de nos enfants des « citoyens libres » ? Est-ce à dire que l’on peut désormais imaginer une citoyenneté en
dehors de la liberté ? Il est vrai que…
Ils ne passeront pas ? Mais ils sont déjà passés, M. Macron !
En France il est désormais possible de mourir d’une façon atroce victime d’une fatwa. Aurore Bergé a parlé de lynchage, mais pas n’importe quel lynchage ! Une fatwa ! À force de nous engluer dans le déni de réalité qui est un déni de guerre, une victimisation et une déresponsabilisation de l’agresseur, la barbarie a droit de cité
dans notre pays ! Victime d’un attentat horrible qui suscite indignation, effroi et colère, un enseignant a été exécuté parce qu’il croyait à la liberté d’expression, la liberté de
croire et de ne pas croire et à l’esprit critique !
La décapitation, oui il faut employer ce mot, est un acte infâme et barbare. Il suscite un sentiment d’horreur et de révolte. Comme de nombreux Français, je rends hommage à cet excellent professeur d’histoire- géographie lâchement décapité et je salue sa mémoire. Mes pensées vont à sa
famille, ses proches et à tout le corps enseignant traumatisé par cet attentat odieux. Que peut-on dire une fois les faits rappelés ? Le pouvoir déclare que l’islamisme s’en prend à la République ! Non l’islamisme s’en prend aux Français, des Français sans défense, manipulés par une bien-pensance
qui masque la réalité. Le réveil bien tardif des autorités suite à cet acte de barbarie ne saura effacer la responsabilité de cette compromission du pouvoir devant l’islamisme.
Le Président, Emmanuel Macron a répété plusieurs fois “Ils ne passeront pas “. Mais hélas, ils sont déjà passés ! La vérité est implacable : ce jeune Tchétchène a disparu des écrans radars en Russie en 2008, le 4 mars 2020 il obtient sa carte de réfugié de 10
ans. Où était-il pendant tout ce temps-là ? Clandestin sur notre sol ? Certains diront qu’il était seulement délinquant de droit commun pour dégradations de biens publics et violences… Le pouvoir n’a pas hésité à garder un jeune potentiellement dangereux sur notre sol. Pourquoi n’a-t-il pas été expulsé ? Alors qu’il était menacé, le professeur a été laissé sans protection. Oui, en partie, le pouvoir a le sang de ce professeur sur les mains ! En outre, depuis longtemps déjà, la profession d’enseignant est livrée à la vindicte des
parents dans l’indifférence générale. Oui, la liberté d’enseigner est menacée. L’État doit la protéger ! Ne doutons pas que cette tragédie sera récupérée par les intérêts politiciens. La liberté d’expression, déjà fortement amputée, sera encore réduite sur les réseaux
sociaux.
La vérité est que la charia s’immisce dans nos vies, disloquant chaque jour davantage notre pays sans obtenir une véritable réaction des musulmans de
France. À force de crier à l’islamophobie, le pouvoir ferait mieux de s’occuper de la haine antifrançaise qui tue tous les jours et de façon exponentielle. Il est temps de protéger nos familles ! Par incapacité et idéologie, la République actuelle est inapte : alors qu’il était menacé sur les réseaux sociaux, elle n’a même pas mis Samuel Paty, le professeur,
sous protection. En outre, désarmé moralement, le peuple est sous état d’hypnose. Il attend tout de l’État et de l’oligarchie au pouvoir. Quitte à encourir la réprobation de
certains, il faut apprendre à se défendre par soi-même. N’oublions pas, nous sommes en guerre ! Il faut la gagner. Alors notre devoir est de nous défendre et de résister. Aussi faisons face et agissons. C’est notre droit et notre devoir. Nous avons le droit de nous défendre Nous avons le droit de vivre.
Au nom de la tolérance, l’islamisme radical bénéficie de complaisance coupable qui contribue à une affirmation insidieuse. On ne doit plus céder ou reculer. Le
renoncement de l’État doit disparaître pour laisser place à une action forte et décisive. La République doit être sans faiblesse face aux ennemis de la laïcité. Elle doit mener un combat résolu contre l’islamisme radical. Il s’agit véritablement de conduire une vraie guerre contre l’ennemi qui est parfaitement identifié : le salafisme et les Frères musulmans. Aussi, afin d’éviter de voir poindre le jour où il faudra sauvegarder nos valeurs, nos repères, notre identité par la force et d’échapper aussi à la marche vers la
survie de notre identité, notre rôle de citoyens français partout où nous nous trouvons consiste à informer, à crier la vérité, à sensibiliser l’opinion au risque larvé qui menace notre
pays.
Dans le Livre des Prophètes, il est dit : “La paix, c’est posséder tellement de force que l’on puisse se reposer comme un lion au milieu d’un troupeau de
brebis. Ces brebis ne tenteront pas d’attaquer le lion, car elles savent, selon la loi naturelle, qu’elles seront dévorées au premier bêlement”. À force de passivité, d’acceptations, de reculades, d’abandons, prenons garde que la France, hier encore lion puissant, s’affaiblisse au point que les brebis
enhardies, et de plus en plus nombreuses, l’étouffent et la terrassent avant de la plonger dans la dhimmitude, l’islamisation et le servage. Français, Patriotes, réveillons-nous ! Clamons notre fierté d’être français, défendons farouchement nos valeurs, nos symboles et la langue française. La France ne
peut nourrir dans son sein le serpent qui l’endort et distille lentement son venin.
Christian Piquemal Président du Cercle de Citoyens Patriotes
En démocratie, c’est l’homme qui fait la loi, en islam, c’est Dieu
...par le Gal. Antoine Martinez - Le 19/10/2020.
Si le discours sur le séparatisme islamique du président de la République, par son diagnostic, a donné l’impression d’une prise de conscience de la menace dont il a
stigmatisé et dénoncé les manifestations, il est cependant désespérant et consternant de constater les conclusions qu’il en tire et les remèdes inadaptés qu’il préconise. Ses propositions
révèlent chez lui, en effet, non seulement une grave méconnaissance de l’islam, mais un reniement absolu de la patrie qui est consubstantiel à cette idéologie mondialiste et progressiste prônée
par l’oligarchie financière apatride dont il est le parfait représentant. Le drame qui vient de frapper la France avec ce professeur qui a perdu la vie dans des conditions atroces et barbares
témoigne du décalage abyssal entre la réalité de la menace et les solutions avancées.
Au préalable, deux observations doivent être formulées. La première porte sur le choix du terme « séparatisme » qui constitue un aveu d’échec pour
nos dirigeants puisqu’il marque une totale détermination chez ceux à qui il s’applique à refuser le vivre-ensemble et à vouloir donc se séparer. La seconde concerne l’absence de lucidité ou de
réalisme et le manque de courage du Chef de l’Etat pour nommer les choses : il parle de séparatisme islamiste au lieu de séparatisme islamique pour ne pas parler de communautarisme,
conséquence de l’islamisation du pays elle-même conséquence d’une immigration maghrébine et africaine débridée et délirante. A aucun moment il n’a évoqué cette immigration massive, le cœur du
sujet, dont il faut noter l’hostilité à notre égard et qui continuera d’alimenter, si elle n’est pas stoppée, l’islamisation du pays et le martyre programmé pour la France.
Par ailleurs, il faut rappeler une réalité probablement désagréable à entendre mais qui est essentielle car elle révèle l’incompatibilité de cette immigration avec
notre civilisation, notre culture, nos traditions, nos modes de vie, nos valeurs que précisément elle refuse. Il n’est tout de même pas difficile de comprendre – l’actualité quotidienne nous le
démontre – que sous les coups de boutoir d’une radicalisation des esprits d’une partie de plus en plus importante de cette immigration nous courrons au-devant de lendemains douloureux car sa
culture n’est pas celle de notre conception chrétienne de la liberté, de la dignité et du respect de la personne humaine et de la distinction des pouvoirs ; des valeurs universelles léguées
par notre civilisation gréco-romaine et chrétienne, celles de nos racines : Athènes, Rome et Jérusalem. Cette immigration aurait dû réaliser et prendre conscience que la misère dans laquelle
elle vivait avant de rejoindre notre pays est la conséquence de sa culture fermée à la connaissance, au progrès et à l’émancipation. Elle aurait dû en tirer les conséquences, c’est à dire adhérer
pleinement à la société qui l’a accueillie et qui lui a offert des conditions de vie décentes pour donner à ses enfants des perspectives de réussite dans une nouvelle culture. Malheureusement si
cette démarche est envisageable pour des individus, elle ne l’est pas pour des peuples.
Cette démarche est d’autant moins concevable que cette immigration de masse – sujet central mais que le président de la République n’évoque pourtant à aucun moment
– est non seulement incompatible avec nos valeurs mais hostile à notre culture. Par ailleurs, cette hostilité ne cesse de croître depuis au moins l’attentat de Charlie Hebdo et ne concerne pas
seulement des jeunes issus de l’immigration mais leurs parents car ils sont éduqués dans leurs familles dans la haine de la France et des Français. L’horrible disparition de ce professeur due à
ce qu’on peut qualifier de véritable appel au meurtre lancé par ces familles illustre parfaitement cette réalité. Ne pas dénoncer cet embrigadement et ne pas reconnaître l’existence de ce djihad
aveugle et barbare sur notre propre sol proclamé et appliqué par la stratégie terroriste édictée par l’Etat islamique et ne pas en tirer les conséquences est coupable et criminel. Des agressions
violentes de toutes sortes y compris au couteau avec la volonté de tuer, des meurtres ou des assassinats à caractère raciste et anti-français destinés à terroriser la population sont, en effet,
quotidiens. Mais, le Chef de l’Etat – est-ce de l’inconscience, de la naïveté ou au contraire du cynisme – est prêt à passer un pacte avec le diable pour installer un « islam de
France », un islam des Lumières ! Mais ce n’est pas le rôle de l’Etat d’organiser un culte qui, de plus, véhicule une culture de mort à l’égard des incroyants et de tous ceux qui ne
sont pas musulmans et qui, de surcroît, affirme la primauté de la loi coranique sur la loi de la République. Le président se fourvoie gravement en pensant que l’islamisme est le dévoiement de
l’islam alors qu’il en est sa mise en action. Le drame horrible qui vient de frapper la France avec l’odieux assassinat dans des conditions atroces et barbares de ce professeur d’histoire en est
la démonstration. Quant à l’islam des Lumières, c’est une vaste plaisanterie, une ineptie contraire à la nature profonde de cette idéologie totalitaire et conquérante. Il faut bien être conscient
que les populations islamiques ne se fondront jamais dans la communauté nationale car cela signifierait l’abandon de la loi islamique, la charia, ce qui est exclu pour elles.
Alors, non Monsieur le Président, l’islam n’est pas compatible avec la démocratie, avec les valeurs que porte la France et c’est simple à démontrer : en
démocratie, c’est l’homme qui fait la loi. En islam, c’est Dieu qui a fait la loi et il n’est pas permis à l’homme de la changer car elle est définitivement inscrite dans le Coran. C’est pourquoi
vous n’obtiendrez jamais une réforme de l’islam. Pour comprendre cette guerre qui est menée sur notre propre sol contre ce que représente la France et que vous vous obstinez à ignorer, il faut
aller à la racine du mal, c’est à dire dans les textes fondateurs de l’islam et notamment dans le Coran – incompatible avec notre Constitution – qui appelle au meurtre des infidèles,
institutionnalise l’infériorité de la femme et refuse la séparation du spirituel et du temporel. Le discours tenu par ceux avec qui vous voulez pactiser n’est donc que manipulation, enfumage et
mensonge. En vous focalisant sur les symptômes et non sur les causes et en en tirant des conclusions erronées conduisant à des mesures contraires au bien commun et à l’intérêt de la nation vous
ne faîtes qu’aggraver les choses. Et lorsque confronté à la réalité avec la mort de ce professeur vous déclarez : « ils ne passeront pas », vous êtes dans le déni car ils sont
passés depuis longtemps, ils sont même dans la place. Il en est de même quand vous invoquez « notre histoire commune ». Vous êtes encore dans le déni car c’est précisément parce que
notre histoire n’est pas commune que la cohabitation, que le vivre-ensemble avec ceux qui nous veulent du mal est impossible.
Devant l’évidence de la grande tragédie qui s’annonce, le Chef de l’Etat ne semble pas en avoir pris la mesure. Dans ma lettre ouverte du 13 mars 2018, je lui
indiquais que sa prudence, comme celle manifestée par ses prédécesseurs sur certains thèmes comme l’immigration, résonnait, dans le rapport de forces engagé par l’islam et auquel il n’échapperait
pas, comme un renoncement à affronter l’esprit totalitaire (https://volontaires-france.fr/lettre-ouverte-au-president-de-la-republique/). Nous y sommes à présent, il ne peut pas échapper à ce rapport de forces. Cela dit, les Français se
trouvent placés aujourd’hui, malgré eux, dans une situation cornélienne : la soumission à son remplacement déjà engagé en raison de la lächeté de ses dirigeants démontrée depuis de
nombreuses années, c’est à dire son suicide, ou le réveil, le sursaut en se mobilisant massivement pour refuser ce funeste horizon. La mort de la France ou sa résurrection. La résignation et
l’acceptation de la guerre civile et ethnique ou le renvoi au pays, c’est à dire la remigration des prédateurs pour préserver la paix et l’unité du pays, une paix intenable dans le cas de la
présence de deux civilisations antagonistes sur un même sol. Ce sera donc eux ou nous. L’Histoire est tragique et le destin d’une nation et d’un peuple ne peut pas s’affranchir à certains moments
critiques de démolitions, de renversements ordonnés suivis de reconstructions et d’embellissements. Nous sommes dans ce moment critique aujourd’hui pour notre France fracturée, défigurée et
martyrisée, à cette croisée des chemins où le choix de la voie à prendre est capital et exige de ne pas reculer car c’est de la survie même de notre nation, de notre civilisation dont il
s’agit.
Alors, sauf à nier l’évidence, la démonstration de l’incompatibilité de l’islam avec la démocratie et avec nos valeurs et de l’impossibilité de la cohabitation de
deux civilisations sur un même sol étant faite, il appartient à nos dirigeants politiques d’adopter et d’appliquer des mesures fortes pour éviter la libanisation du pays. Il faut donc stopper
rapidement l’immigration de culture islamique, puis, en appliquant strictement les lois de la République, inverser le flux migratoire et se séparer de ceux dont la présence sur notre territoire
est illégale et n’ont donc pas le droit de s’y maintenir et de ceux qui haïssent la France et les Français et qui sont invités ainsi à aller s’épanouir dans un pays de même culture.
Il serait donc suicidaire de poursuivre dans la voie préconisée par le Chef de l’Etat c’est à dire aider l’islam à se structurer dans notre pays. A-t-on déjà vu
quelqu’un aider son ennemi à le détruire ? Il faut au contraire appliquer un principe de précaution pour empêcher cette idéologie mortifère, ce corpus politico-juridico-politique totalitaire
qui veut notre mort de s’installer en France et tout faire pour le pousser vers la sortie. Une mosquée n’est pas un lieu de culte au sens communément admis, c’est un lieu où on prêche la charia,
la loi islamique, totalement contraire à nos valeurs et qui appelle à combattre et à tuer les non-musulmans. La réponse à y apporter est donc claire si on veut être cohérent pour protéger la vie
des Français et sauvegarder notre civilisation. Le président de la République voudrait, en outre, instaurer l’apprentissage de l’arabe à l’école. Pour combattre l’islamisme il faudrait donc plus
d’islam ? C’est une pure folie car n’est-ce pas ainsi participer, collaborer, accéler l’islamisation du pays pourtant contraire à l’intérêt de la nation française ? Enfin, on ne peut être
que dubitatif sur l’emploi par le Chef de l’Etat de formules comme « faire aimer la République » ou « patriotisme républicain ». Comme toute la classe politique actuelle, il
ne cesse de nous parler de république, de pacte républicain, de valeurs républicaines … Mais c’est la France qu’il faut faire aimer, c’est elle notre mère, c’est elle qu’il faut aimer plus que
tout. Quant au patriotisme républicain, cela ne veut rien dire. Le patriotisme c’est le patriotisme, c’est ce qui ramène à la patrie, précisément à la mère patrie, c’est à dire à l’ensemble des
biens que nous avons reçus de nos pères en héritage. Et la patrie établit un lien réel entre l’aspect spirituel et l’aspect matériel, c’est à dire entre la culture et le territoire. C’est la
raison pour laquelle deux civilisations ne peuvent pas cohabiter paisiblement sur un même sol.
L’acte barbare dont a été victime ce professeur illustre parfaitement cette haine viscérale de la France et de ce qu’elle représente pour cette lèpre islamique
tolérée, voire favorisée sur notre sol par la lâcheté et la compromission de trop nombreux dirigeants poitiques et d’élus. Après l’hommage rendu à cette victime innocente, après les déclarations
incantatoires et les promesses, soyons lucides: les actes, comme à l’accoutumée, ne suivront pas. C’est donc au peuple français de s’exprimer pour refuser sa soumission et manifester en masse
pour s’opposer à cette culture de mort qui n’a pas sa place sur notre sol. Mes grandes orientations pour la France (https://volontaires-france.fr/les-grandes-orientations-du-general-martinez/) présentées récemment contiennent des mesures fortes (pages 20 et 21) propres à s’y opposer et provoquer la
rupture nécessaire. Il faut les appliquer. Demain, il sera trop tard.
Plus de 500 personnes étaient rassemblées lundi midi 19 octobre, à Béziers, pour assister au discours du maire Robert Ménard sur le
parvis du théâtre de Béziers, suite à l’assassinat de Samuel Paty. « Un j’accuse » lancé par l’ex président-fondateur de Reporters sans Frontières, aux forces vives de la
République.
Voir la vidéo du Discours
Notre partenaire Presse Hérault Tribune en a capté l’intégralité… La vidéo est accessible en ligne sur leur page
Facebook ICI
Le discours intégral de Robert Ménard, maire de Béziers
« Mesdames, Messieurs, Mes chers compatriotes,
Avant toute chose, je vous propose d’observer une minute de silence en mémoire de Samuel Paty et en soutien, en respect et en amitié pour sa famille et pour ses
proches. [Minute de silence]
La tête tranchée. Un professeur d’histoire a eu la tête tranchée, en France, en 2020, parce qu’il a fait son travail. Parce qu’il a expliqué à ses élèves ce
qu’est la liberté d’expression. La tête tranchée par un islamiste tchétchène qui bénéficiait du statut de réfugié, c’est-à-dire de la protection de la France !
Stupéfaits, nous l’avons tous été, vous comme moi, devant cette nouvelle, devant ce mot terrible, une « décapitation », surgie à la une de l’actualité, vendredi
dernier.
Cela, à quelques kilomètres de Paris, l’horreur à la sortie des classes. Vendredi dernier, nous avons franchi un nouveau cap, une plongée dans l’obscurantisme. Vendredi dernier, un enseignant est devenu un martyr de la France.
J’ai envie de vous dire que rien ne sera plus comme avant, que rien ne doit plus être comme avant. Que nous devons nous réveiller ! Qu’il est vital pour notre
pays que nous nous réveillions. Mais, comme vous, j’ai un peu de mémoire. Comme vous, je me souviens qu’on a égorgé un prêtre dans son église et qu’alors, déjà, nous avions eu les mêmes mots,
les mêmes indignations. Et puis, rien. Nous continuons à avancer, tels des somnambules, vers un précipice.
Aujourd’hui, en France, vivent sur notre sol des barbares, des monstres, les pires des ayatollahs. Des dizaines sont déjà passés à l’acte. D’autres poursuivront
cette macabre entreprise, au nom d’Allah.
Depuis plus de 40 ans, nous sommes anesthésiés par l’aveuglement, les mensonges, les lâchetés. Sous nos yeux, des enfants sont massacrés à bout portant dans leur école parce que juifs. Des policiers sont attaqués à longueur
d’année, deux d’entre eux suppliciés devant leur propre fils. Des journalistes sont exécutés pour avoir dessiné Mahomet. Des jeunes filles sont égorgées dans une gare. Des familles sont
écrasées alors qu’elles assistaient au feu d’artifice du 14 juillet. Toute une jeunesse est fauchée pendant un concert de rock. Un gendarme décide de se sacrifier pour sauver ses prochains.
Les meilleurs de nos militaires sont abattus aux confins des montagnes afghanes et au Sahel…
Des centaines de vies anéanties, des centaines de familles détruites. Des années d’horreur, de drames, de larmes.
Contre cet enfer, que fait notre pays ? Un carnaval de bougies, de peluches, de fleurs, de dessins, de belles et solennelles déclarations, de chartes de la
laïcité et des « valeurs de la République » ânonnées jusqu’à l’étourdissement.
Face à cette pantomime hallucinée, ils sont des milliers à avoir d’ores et déjà déclaré la guerre à notre pays, à notre nation, à notre civilisation. Un État
dans l’État ! Ils sont des centaines de milliers à dire qu’ils ne veulent pas de notre mode de vie. Arrêtons d’être étonnés. Il suffit de les écouter, de lire les enquêtes les concernant, de
ne plus fermer les yeux sur leur menace grandissante : 74 % des Français musulmans de moins de 25 ans – les trois quarts – affirment placer l’islam avant la République ! Petit à petit, jour
après jour, le totalitarisme islamiste impose sa loi, ses règles et ses interdits, jalousement protégés par ceux qui imposent, qui nous imposent… le vivre-ensemble. Vivre-ensemble, la tête
séparée du corps ? Vivre-ensemble quand, déjà,
40 % des enseignants reconnaissent qu’ils s’autocensurent sur certains sujets face à leurs élèves. On n’a pas de mal à imaginer lesquels… Tout cela, je le refuse. Je dis non. Je ne veux pas me soumettre !
Aujourd’hui, ici, j’accuse, oui j’accuse ceux qui, au nom de la tolérance, cèdent et lâchent sur tout : le voile islamique, les activités non-mixtes, les repas
de substitution, les mosquées radicales.
J’accuse ceux qui, prétextant le risque de « diviser les Français » – commode alibi pour tous les renoncements -, refusent de prendre les mesures qui
s’imposent.
J’accuse ces élites qui se compromettent avec le séparatisme qui infeste les rues de nos villes, les terrasses de nos cafés, les commerces
communautaires.
J’accuse ceux qui disent « Je suis Charlie mais… ». Mais quoi ?
J’accuse ceux qui, sur les plateaux télé ou dans les partis politiques, refusent tout débat, toute discussion sur l’islam, sur l’immigration, sur le mode de vie
et sur notre identité au nom du « pas d’amalgame ».
J’accuse ceux des musulmans de France qui excusent les terroristes ou qui refusent de condamner leur barbarie.
J’accuse ceux qui hurlent au racisme systémique et à l’islamophobie chaque fois que l’on fait mine de résister aux fatwas des fous de Dieu.
J’accuse ces élus collabos qui consentent à sacrifier la France, prêts à toutes les compromissions pour gagner quelques voix lors d’une
élection. J’accuse les lâches qui ferment les yeux devant l’évidence, qui refusent de dire la réalité et d’utiliser les bons mots, les vrais mots.
J’accuse tous ces politiciens et ces éditorialistes qui, depuis plus de 40 ans, se mentent et nous mentent.
J’accuse tous ceux qui choisissent la lâcheté et la soumission au détriment du courage et de la résistance.
J’accuse ceux qui laissent la France devenir un enfer, une terre de décapitation.
J’appelle nos dirigeants à ne rien céder sur la liberté d’expression. Sur cette liberté de la presse que, durant plus de 20 ans à la tête de Reporters sans
frontières, j’ai défendue avec mes confrères en France comme partout dans le monde. Aujourd’hui, ces caricatures sont devenues l’étendard de nos libertés.
J’appelle nos dirigeants à stopper l’immigration de masse, véritable terreau de l’islamisme politique, à déclarer la guerre – la vraie – au salafisme, à
expulser la totalité des imams radicaux, à interdire le voile dans l’ensemble de l’espace public. Cette barbarie ne s’arrêtera pas. Il faut lui déclarer la guerre. Et on ne fait pas la guerre
à coups de marches blanches et de pancartes. L’heure n’est plus à l’indignation, l’heure est au combat. Vive la liberté d’expression ! Vive la liberté ! Vive la France combattante ! ».
Le Monde vient de publier
des messages entre Samuel Paty et ses collègues, remontant une semaine avant sa mort. Pour les connaisseurs de l’Éducation nationale, la tragédie de
Conflans-Sainte-Honorine n’est pas une surprise. Plusieurs indices laissent penser qu’avant l’assassinat de Samuel Paty, sa hiérarchie était en train de le lâcher. Par
idéologie, lâcheté et inertie administrative, l’école française sacrifie ses enseignants à l’esprit du « pas de vagues ».
Pour qui connaît le fonctionnement de l’Éducation nationale, l’assassinat de Samuel Paty n’est pas une surprise. Tragique et prévisible, il résulte des politiques éducatives
menées depuis des décennies qui, par idéologie, ont démultiplié les effets de l’islam politique.
Le 16 octobre en fin d’après-midi, Samuel Paty, professeur au collège du Bois d’Aulne, est décapité sur la voie publique. L’attentat perpétré au nom d’Allah par un jeune
réfugié tchétchène a donc lieu un vendredi, « jour du rassemblement » des musulmans. Il est l’aboutissement (et l’objectif implicite) d’une mécanique enclenchée dix
jours plus tôt. À la manœuvre, Zaina, élève de Samuel Paty de 4e, son père Brahim Chnina,
et Abdelhakim Sefrioui, imam radical fiché S, fervent soutien du Hamas, qui est depuis plus de vingt ans dans la ligne de mire des services de renseignement.
Samuel Paty pris en grippe sur les réseaux sociaux
Le 5 octobre, dans le cadre d’une séance consacrée à la liberté d’expression, Samuel Paty montre à ses élèves de 4e deux caricatures de
Mahomet publiées par Charlie Hebdo. Abdelhakim Sefrioui et Brahim Chnina diffusent immédiatement via YouTube deux vidéos présentant
ce non-événement comme une agression ciblant l’islam. Zaina est interviewée par Sefrioui : son professeur d’histoire, raconte-t-elle, a demandé aux musulmans de la classe
de se désigner avant de les inviter à quitter la salle. Refusant de sortir, Zaina aurait ensuite vu la « photo d’un homme tout
nu », Mahomet, montrée par Samuel Paty aux élèves. Dans cette interview pleurnicharde à souhait, les professeurs auront reconnu un profil bien identifié, celui de la
petite embrouilleuse activant le levier du procès en « islamophobie ». Le témoignage de Zaina est mensonger de bout en bout : elle était absente le 5 octobre,
jour où Samuel Paty a montré les caricatures à ses élèves. Les vidéos de Chnina et Sefrioui sont une parfaite mise en œuvre de la méthode islamiste qui n’a que faire de la
réalité et de la vérité, concentrée sur la manipulation de deux cœurs de cible : la population musulmane et les institutions républicaines. Chez la première, il faut
ancrer l’idée qu’elle est en butte à une hostilité irréductible et active, le « racisme antimusulman », tandis qu’est attendue des secondes une soumission tacite
consistant au premier chef à ne pas démentir des accusations visant un fonctionnaire, bien qu’elles les sachent mensongères. Il est ainsi habituel que l’institution scolaire,
confrontée à la mauvaise foi patente d’élèves et de parents musulmans, fasse comme si elle était dupe : mieux vaut passer pour abrutie que pour raciste et
« islamophobe ». La « paix » est à ce prix.
Dans les vidéos diffusées par Chnina et Sefrioui s’entendent ainsi un texte et un sous-texte, inscrits dans deux registres antinomiques, l’un théocratique, l’autre politique
et laïque. « Salam aleikoum » commence Sefrioui avant de qualifier Samuel Paty de « voyou » dont le cours « abject » se situait dans la droite ligne
de « l’appel du président de la République à haïr, combattre et stigmatiser les musulmans ». Voilà pour le registre
politique : l’État français, dont le chef a récemment dit vouloir lutter contre l’islamisme, fait la guerre aux musulmans. Samuel Paty, fonctionnaire d’État, a montré des
caricatures de Mahomet à ses élèves. Pour un habitus musulman, cela vaut preuve. Les discours de Sefrioui et de Chnina relèvent de la fatwa au sens premier du terme : ils
émettent un avis juridique et religieux. Pour eux et, ne nous leurrons pas, pour une majorité de musulmans français, le cours de Paty constitue une transgression religieuse et
une agression caractérisée. Que Samuel Paty ne soit pas musulman n’a aucune importance : comme nous l’apprennent nombre de nos élèves qui vont à la mosquée, ne
sommes-nous pas tous destinés à nous « reconvertir » ?
Pour l’Éducation nationale, le dialogue prime la sanction
Mais les deux hommes recourent aussi à des éléments de langage exogènes à leur religion, sémantique creuse empruntée à l’ennemi pour être retournée contre lui. « Pour eux, on est pas égal à eux (sic), pourquoi ils montrent ça sur notre religion à nous, ils veulent
nous rabaisser ! » expose Zaina. La rhétorique de l’humiliation, traditionnelle dans le monde arabo-musulman, se teinte ici d’une inflexion stratégique
empruntée aux droits de l’homme : l’égalité politique et juridique des citoyens serait mise à mal, au profit du rabaissement délibéré des musulmans. S’ensuit, tout aussi
perverse, l’accusation larvée de pédophilie envers Samuel Paty qui, affirme Sefrioui, « montre des photos d’un homme nu à des
enfants de 13 ans », et ce « sans doute depuis des années ». « Touchez pas à nos enfants ! » conclut-il la larme à l’œil : de quoi émouvoir toute âme sensible, musulmane ou pas, tout
comme la déclaration de Zaina qui « n’a plus envie d’aller au cours de ce prof ». Voilà donc le coupable de son éventuel
échec scolaire : Samuel Paty, professeur abject obéissant aux consignes du président, qui l’a éloignée de l’école à coups de stigmatisation, d’humiliation et de photos
d’un homme nu. Les ficelles sont énormes. Mais l’institution feignant de ne pas les voir, elles gagnent en efficacité au fil du temps.
Les remous créés par les deux islamistes autour du cours de Samuel Paty alertent les renseignements territoriaux du 78. Leur note a dû rappeler des souvenirs à pas mal de
professeurs : le protocole appliqué à Samuel Paty correspond en effet au modus operandi mis en place par l’Éducation nationale pour traiter les « incidents »
impliquant des élèves musulmans. La complaisance de l’institution envers l’islam, seule religion en France à revendiquer sans relâche et depuis 1989 un régime dérogatoire,
trouve sa source dans l’idéologie qui prévaut en salle des profs et dans les bureaux : récusation du concept d’autorité, exaltation de la victime, refus de croire
à l’existence du mal, hantise ontologique du conflit. On ne sanctionne plus, on dialogue. On ne condamne plus, on comprend. La violence n’est que le fruit de l’ignorance, de
la misère sociale, d’une pédagogie inadaptée, d’un passé colonial pas vraiment passé, etc. L’altérité civilisationnelle n’est jamais irréductible, toujours soluble dans un
« vivre-ensemble » empathique et généreux.
Samuel Paty lâchement abandonné par sa hiérarchie
Maillons d’un système qui tend à les priver de légitimité hiérarchique envers leurs élèves, eux-mêmes marqués par l’idéologie, les profs ont développé une forme d’autocensure.
Ainsi, avant de montrer les caricatures, Samuel Paty a-t-il prévenu les élèves potentiellement sensibles à la représentation de Mahomet qu’ils pouvaient fermer les yeux. Un
enseignant le sait par expérience, les élèves musulmans sont le plus souvent très susceptibles dès qu’il s’agit de leur religion. Soumise en droit à la loi de 1905 qui
interdit dans son principe ce genre de considérations, mais confrontée aux revendications constantes de l’islam, l’Éducation nationale déploie depuis des décennies des trésors
d’ingéniosité pour ménager cette sensibilité exacerbée et virulente, à coups de « textes » et de « droits » sortis d’on ne sait où, mais qui donnent un
vernis juridique et officiel à ce qu’il faut bien appeler par son nom, un ethnodifférentialisme centré sur l’appartenance à l’islam. Mais l’islam est en guerre, et de la volonté conciliatrice de l’ennemi, il fait précisément son carburant. Ainsi, après l’imam en colère, la fille
traumatisée et le père offensé, c’est la mère outragée qui appelle la principale du collège : sa fille a été exclue, car musulmane. Interprétée comme un aveu de faiblesse
et de soumission, la précaution prise par Samuel Paty avec sa classe a donc été retournée par les islamistes contre l’institution qui l’y a poussé, devenant entre leurs mains
une « stigmatisation » ethnoreligieuse contraire à la laïcité. Par le champ qu’elle octroie depuis des décennies aux revendications musulmanes, c’est bien
l’Éducation nationale qui a permis cette inversion accusatoire.
Qu’a fait la principale face à des accusations dont elle avait tout loisir de prouver la fausseté ? Cette dame a réagi comme il était attendu qu’elle le fasse et comme
cela est, de ce fait, couramment pratiqué : face à sa classe et en présence de sa supérieure, Samuel Paty a dû présenter ses excuses pour une faute qu’il n’avait pas
commise. Là encore, rien que d’ordinaire : la sanction de l’élève étant interdite par l’institution et l’exclusion quasi impossible, les professeurs ayant subi des
« incidents » sont depuis bien longtemps invités à demander le pardon de l’élève qui les a intimidés, insultés, menacés, lors de séances de « remédiation »
organisées par l’administration. Cet attentat contre le bon sens porte un beau nom : l’« apaisement ». Le terme figure en conclusion de la note des RT – la
situation au collège est désormais « apaisée »… Dans ce cas précis, l’humiliation de Samuel Paty par sa hiérarchie ne
suffit pas : les parents refusant de le rencontrer appellent à manifester devant le lycée. Ils savent que la hantise absolue d’un directeur d’établissement est d’être
repéré par le rectorat pour avoir eu des barbus accrochés aux grilles de son établissement.
Des professeurs transformés en coupables
Quid du rectorat de Versailles, justement ? La chaîne administrative de l’Éducation nationale a elle aussi laissé se dérouler le programme pour lequel elle est formatée.
L’issue du conflit ne pouvant être une réaction d’autorité envers les vrais fautifs (bien trop déterminés et sans limite morale), il ne pouvait une fois de plus
« s’apaiser » qu’au prix de l’honneur de Samuel Paty : un « inspecteur de l’équipe laïcité et valeurs de la République » lui a donc été envoyé afin de
lui rappeler « les règles de laïcité et de neutralité ». Qu’il n’avait aucunement enfreintes, mais là n’était pas la
question : les islamistes n’ayant pas été calmés par les excuses, il convenait de leur donner un gage supplémentaire de bonne volonté. La principale envoya une lettre aux
parents, leur faisant part de la venue de l’inspecteur et des excuses présentées par Samuel Paty. Bien sûr, Jean-Michel Blanquer peut affirmer qu’il n’y a pas eu sanction.
C’est qu’à l’Éducation nationale, on aime à se payer de mots : du point de vue administratif, ce genre de visite n’est en effet pas une sanction. C’est pire, car une
sanction officielle peut être contestée. Pas une inspection comme celle qu’a subie M. Paty, perverse petite séance de panpan cucul à huis clos, où l’on contraint un
professeur dont on sait parfaitement qu’il n’est pas en tort à faire son autocritique.
Et les collègues dans tout ça ? Je me représente sans peine, par expérience, les conseils de prudence adressés à Samuel Paty avant le 5 octobre : « Fais
attention, préviens-les avant, c’est très sensible. » J’imagine les discours qui lui ont été tenus au fur et à mesure que les islamistes prenaient possession du terrain,
les déclarations de soutien, puis le questionnement quant à la norme juridique (as-tu regardé « les textes », avais-tu vraiment « le droit » ?), puis
les restrictions discursives à base de feu sur lequel on ne jette pas d’huile, puis les rumeurs reprises dans son dos, dont on se demande si, après tout, elles ne contiennent
pas une part de vérité, puis l’évitement tacitement organisé (on ne fréquente pas un pestiféré) en salle des profs, puis le conseil, peut-être, de ne pas venir au collège, de
se mettre en arrêt « le temps que les choses s’apaisent ». J’imagine le silence assourdissant, la suffocation de l’homme qui se noie à portée du navire qui l’a
éjecté et d’où le contemplent, côte à côte, ceux qui l’ont exécuté et ceux qui les ont laissé faire, les islamistes et les braves fonctionnaires de l’Éducation nationale.
Peut-être que ça ne s’est pas passé comme ça pour lui. Mais c’est ainsi qu’à l’école de la République, des centaines de professeurs victimes d’agissements islamistes ont été
transformés en coupables.