Saisirons-nous la fenêtre d’opportunité en Syrie ?

...par le Gal. Jean Salvan - le 05/06/2017.

 

Officier, général de corps d'armée

Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr

Ecole d’Etat-Major 

Ecole supérieure de guerre (ESG)

Commandant la IVème Région militaire

Général de corps d’armée (1988)

Représentant français auprès du Commandement Centre-Europe de l’OTAN (1986-1988) 

Commandant de la 1ère Division blindée (1983-1985)

Commandant du 3ème Régiment de parachutistes d’infanterie de marine

Professeur à l’Ecole supérieure de guerre

Membre correspondant du Muséum d’Histoire Naturelle en 1964

Diplôme d’Etudes Supérieures Spécialisées de droit public

Professeur à l’Institut d’Etudes Politiques de Bordeaux (1989-1994) ("Société et Défense") 

Président de l’Union des blessés de la face (les Gueules cassées) (1995-2002)

Ouvrages 

Liban 1978, les Casques bleus de la France (1979) - L’avifaune du Gard et du Vaucluse (1983) -

La paix et la guerre (1992) - Soldat de la guerre, soldat de la paix (2005)

Distinctions

Grand Officier de la Légion d’Honneur

Croix de la Valeur Militaire

Commandeur de l’Ordre du Cèdre du Liban

Croix d’Honneur en or de la Bundeswehr


Depuis cinq ans, je répétais que nos gouvernements avaient "tout faux" pour leur politique en Syrie. Après avoir cru que le président Assad ne ferait pas plus le poids que Ben Ali en Tunisie, nos gouvernements successifs ont soutenu des groupes apparentés à ceux que nous combattions en Afghanistan et en Afrique, au Sahel notamment. Aujourd’hui, il est clair que le président Assad est en train de vaincre : les positions tenues par ses opposants se réduisent chaque jour. Finalement ses adversaires sont regroupés en deux entités : ceux proches de Daech - le califat islamique -, et l’Armée syrienne libre soutenue par les Etats-Unis. Et cette Armée syrienne libre se garde bien de s’en prendre à Bachar el Assad et aux territoires qu’il contrôle. Je dirai qu’il existe une connivence entre cette Armée syrienne libre et les forces de Bachar el Assad. Bien des soutiens imprudemment accordés par les Occidentaux ou des pays musulmans à des groupes souvent fictifs ont pratiquement cessé.

Il y a pour le nouveau gouvernement français une fenêtre d’opportunité à saisir sans tarder, si nous voulons reprendre en Syrie l’influence qui fut la nôtre jusqu’en 2011. Il faut admettre les fautes commises par le Président Hollande, et ses Premiers ministres depuis 2012. Il faut revenir au principe de réalité : Bachar el Assad est certes un dictateur, mais il ne sera pas renversé à court ou moyen terme. Et nul n’est en mesure de le remplacer.

Il faut rouvrir notre ambassade à Damas.

Il faut reprendre langue avec l’armée et les services syriens.

Il faut coordonner nos actions et les leurs.

 

Source : http://www.asafrance.fr/item/libre-opinion-du-general-2s-saisirons-nous-la-fenetre-d-opportunite-en-syrie.html

 

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