UE /OTAN : L’Alliance atlantique en pleine forme avec Jo Biden
La France prise à revers !
...proposé par le Gal. Dominique Delawarde - Le 11/06/2021.
Bonjour à tous,
Je viens de recevoir d'un ami un article très court (2' de lecture) du 10 juin sur l'évolution des relations
UE-OTAN.
Qu'elle le veuille ou non, la France va devoir s'aligner au sommet du 14 juin. Elle n'a plus la
moindre marge de manœuvre dans l'état de dépendance dans lequel elle se trouve aujourd'hui. Cela ne nous prépare pas des lendemains qui chantent.
Ci après le texte reçu de mon ami, il y a quelques minutes.
Cher ami,
J'attire votre attention sur l'abominable prose d'un expert ès-défense de l'UE.
Le passage sur la France vaut son pesant de cacahuètes...
A+
DD
...par Nicolas Gros-Verheyde - Le 10/06/2021.
(B2) Outre les retrouvailles avec le boss, le président américain Joe Biden, le sommet de l’OTAN, du 14 juin pourrait être le signal d’un nouvel
élan pour l’Alliance atlantique. Si renforcement militaire et politique il y a, ce sera de manière classique. Au grand dam de ceux tels Emmanuel Macron qui souhaitaient une vaste
réforme de l’Alliance
America is back, Nato is back
L’arrivée de Joe Biden est un signal important. Le retour des États-Unis à une position plus traditionnelle, plus prévisible rend la tournure des débats
plus paisible, plus classique avec l’ensemble des Alliés. Ceux-ci pourraient ainsi s’empresser de retourner dans la position du foetus, confortable, placé sous l’ombrelle américaine.
Les velléités d’un pilier européen dans l’Alliance, d’une refonte complète telle que le président français Emmanuel Macron l’avait sinon rêvée, du moins proclamée, sont en train de
s’effondrer.
Finie l’agitationet
la rivoluzione
Le président américain Joe Biden l’a dit clairement en arrivant sur le sol anglais, mercredi 9 juin, devant le personnel de l’US Air force rassemblé sur
la base de la RAF de Mildenhall : « L’Alliance
transatlantique reste une source de force vitale pour le Royaume-Uni, l’Europe et les États-Unis ». Quant à la clause de défense mutuelle :
« l’engagement
des États-Unis envers notre Alliance de l’OTAN et l’article 5 est solide comme le roc. C’est une obligation sacrée ». Il n’est plus ainsi question de mettre en
doute cette clause comme avait semblé le faire son prédécesseur Donald Trump. Pas plus que n’est venu le temps de dresser « le
bilan de l’Alliance », voire même de « pense[r]
en propre la défense, la sécurité des Européens » comme le souhaitait le président français (lire : L’OTAN en état de mort cérébrale dixit Emmanuel Macron).
Les Alliés en position du foetus
Passé l’épisode Trump, la plupart des pays européens n’ont pas envie de révolutionner leur belle Alliance. Au contraire, ils veulent lui donner un coup
de peinture, sans changer les fondamentaux. Les menaces sont à l’Est, voire éventuellement à l’extrême-Est (alias la Chine). L’Alliance doit être « globale »
traitant à la fois les aspects militaires traditionnels (air, terre, mer et espace) et de nouveaux domaines : cyber, technologies disruptives, changements climatiques etc. Et l’OTAN
doit être l’espace — le « forum »
dit-on au QG de l’Alliance — où toutes les questions de sécurité doivent être débattues, au besoin en toute franchise. Bref, comme le dit le secrétaire général de l’Alliance, sans
être vraiment contredit : l’OTAN doit être « forte
militairement, politiquement plus forte » et unie.
Paris rentre dans le droit chemin ?
Pour la France qui avait envie d’affirmer la place européenne dans la sécurité, ce retour aux fondamentaux n’est pas une très bonne nouvelle.
Paradoxalement, du temps de Donald Trump, Paris occupait une place de choix et pouvait davantage donner de la voix. Malgré leurs différences, le Français libéral et l’Américain
républicain, allaient dans le même sens, partageant le constat sur l’obsolescence de l’Alliance. Ce discours n’est plus dans l’air du temps. Et Paris va devoir donner des gages de
bonne foi dans une Alliance recentrée, autour de son chef (à Washington), notamment sur l’augmentation des coûts communs de l’OTAN. Dans un grand dialogue engagé avec les Américains,
la France ne pourra pas se battre sur tous les fronts : la position vis-à-vis de la Chine, la taxation des GAFA, l’engagement sur les vaccins Covid-19… et l’Europe de la défense.
Au-delà des grands mots, celle-ci pourrait donc faire les frais des « retrouvailles »
euro-atlantiques (1). Et avec elle l’ambition d’une « autonomie
stratégique » largement idolatrée à Paris.
L’idée d’autonomisation européenne morte-née
Les Américains frappent déjà à la porte de tous les outils de défense de l’UE : La coopération structurée permanente,
l’agence européenne de défense et le fonds européen de défense (FEDef). Avec un danger : L’alignement sur une seule planète de tous ces outils, officiellement
autonomes. Le risque existe de voir se transformer le FEDef — sous couvert de compétitivité industrielle — en un outil permettant aux États membres de développer des capacités
« interopérables »
avec leurs équivalents américains (autrement dit servant leurs objectifs). L’autonomie stratégique européenne théorisée deviendrait alors encore plus difficile à atteindre.
Autrement dit, on reviendrait à l’axiome traditionnel : le ‘hard
défense‘ (défense côté militaire) et les orientations militaires à l’OTAN, le ‘soft‘
(industries, sécurité intérieure) à l’Union européenne.
(Nicolas Gros-Verheyde)
L’absence d’une réunion au sommet OTAN-UE, en marge du sommet même de l’OTAN, comme c’était devenu une habitude depuis Varsovie en 2016, tient
beaucoup à l’agenda ‘serré’ de Joe Biden. Mais ce symbole illustre bien ce changement de tropisme.Facebook
Rédacteur en chef du site B2. Diplômé en droit européen de l'université Paris I Pantheon Sorbonne et auditeur 65e session IHEDN (Institut des hautes études
de la défense nationale. Journaliste depuis 1989, fonde B2 - Bruxelles2 en 2008. Correspondant UE/OTAN à Bruxelles pour Sud-Ouest (auparavant Ouest-France et France-Soir).
Le menu est uniquement américain, l’Europe n’existe pas
Sommet de l’OTAN. La réunion de l’alliance atlantique s’ouvre sous les « meilleurs auspices ». Outre l’ennemi numéro un, la Chine, et
l’ennemi traditionnel, la Russie, on peut aussi penser qu’une nouvelle campagne humanitaire du front des « démocraties libérales » va s’enclencher pour exporter peut-être davantage de déstabilisation, après l’Afghanistan, l’Irak, la Syrie et la Libye. L’Europe n’aime pas ça, mais
elle acquiesce.
Le sommet de l’OTAN de demain à Bruxelles, précédé du G-7 en Cornouailles, commence par deux ou trois plaisanteries et une chose sérieuse. Ce qui est grave,
c’est que le chef du Pentagone, Lloyd Austin, a signé une directive alertant les forces militaires pour qu’elles considèrent la Chine comme le défi numéro un des États-Unis et de
l’Occident.
Dans le « paquet » proposé par les États-Unis de Biden au sommet de l’OTAN, il y a évidemment aussi la « cible Russie », avec
l’idée d’une alliance entre les « démocraties libérales » européennes à déployer contre Pékin et Moscou. L’idée d’un élargissement de l’OTAN vers l’est est
toujours présente à l’esprit, ce qui ne fera que raidir le Kremlin en vue du prochain sommet entre Biden et Poutine.
Ce que l’Europe gagne de cette « perspective » de futures relations avec la Russie et la Chine n’est pas du tout clair. Étant
donné qu’entre autres choses, l’Alliance atlantique se retire de l’Afghanistan, manœuvre qui n’a pas été sanctionnée par les pays de l’OTAN mais par les négociations des Américains au
Qatar avec les Talibans. Les Européens n’ont rien décidé, sauf le jour de la cérémonie de descente du drapeau.
Cela signifie que les États-Unis, lorsqu’il y a quelque chose à établir, le font par eux-mêmes et le communiquent ensuite aux autres qui
doivent engloutir leur menu, qu’ils le veuillent ou non.
Et voici le menu américain. M. Biden a appelé les autres dirigeants à envoyer un message réprobateur contre le « travail forcé » et le
traitement réservé par Pékin à la minorité musulmane ouïghoure du Xinjiang. Comme étape supplémentaire, il a présenté une « route de la soie » occidentale. Derrière cet
humanitarisme apparent se cache un nouveau piège : Les Talibans, qui n’ont jamais été dissociés dans les faits d’Al-Qaïda, et d’Isis, répandu dans la
province du Khorasan, peuvent devenir un instrument de déstabilisation avec les djihadistes du Xinjiang musulman.
En laissant peut-être en place la Turquie de Erdogan, un membre de l’OTAN qui est devenu le grand manœuvrier des djihadistes entre la Syrie et la Libye. En
bref, même depuis la défaite en Afghanistan, rien n’est jeté et tout peut être recyclé.
Le sommet de l’OTAN s’ouvre sous les « meilleurs auspices ». Outre l’ennemi numéro un, la Chine, et l’ennemi traditionnel, la Russie, on peut
aussi penser à une nouvelle campagne humanitaire du front des « démocraties libérales » pour exporter peut-être une autre déstabilisation, après l’Afghanistan, l’Irak, la Syrie
et la Libye. Une chaîne d’échecs dévastateurs. Et en plus, les États-Unis gagnent économiquement, peut-être nous, Européens, un peu moins.
Parce que l’Europe a « ses » intérêts économico-commerciaux avec la Chine et ne veut pas couper les ponts avec Pékin, à tel point qu’en 2020, la
Chine a dépassé les États-Unis et est devenue le premier partenaire commercial de l’Union. La réalité est que les États-Unis, en particulier dans le secteur technologique, font pression
sur les Européens : Du jour au lendemain, il faut acheter « américain ».
Le sommet atlantique de Bruxelles sera l’occasion de réitérer ce message. Nous l’entendrons probablement lors de la rencontre entre Biden et Erdogan, qui a
acheté des batteries antimissiles S-400 à Poutine. On en a eu un avant-goût lors de la rencontre dans le port sicilien d’Augusta où, sur le plus grand porte-avions d’Europe, le Queen
Elisabeth britannique, le ministre de la Défense Guerini et deux de ses collègues, le Britannique Ben Wallace et le Turc Hulusi Akar, se sont rencontrés. Biden déteste Erdogan mais ils
finiront par trouver un accord car la Turquie est opposée à la Russie sur trois fronts, la Syrie, la Libye et l’Azerbaïdjan, et même l’Italie s’arrangera avec Erdogan en échangeant
peut-être les parts de gaz d’ENI dans la mer contestée de Chypre avec quelques concessions en Libye où la Turquie a une sorte de protectorat sur la Tripolitaine.
Et nous en arrivons aux blagues. L’existence d’une politique étrangère européenne fait rire tout le monde. Merkel est en liquidation, Macron se porte mal et Johnson est plus transatlantique que jamais grâce au Brexit. S’il est vrai que les États-Unis ont suspendu pour
l’instant les sanctions contre le gazoduc North Stream 2 entre la Russie et l’Allemagne, Washington n’a certainement pas renoncé à faire exploser le projet en nommant Amos Hochstein, un
ancien conseiller de Obama et de Biden, comme envoyé spécial pour les affaires énergétiques.
Hochstein (photo) a siégé au conseil de surveillance du géant ukrainien de l’énergie Naftogaz. Et comme tout le monde le sait, le fils de Biden, Hunter, a
été impliqué dans des transactions gazières louches en Ukraine. Hochstein a été l’homme de l’ombre de Biden dans le secteur de l’énergie. Cet ancien
officier de l’armée israélienne est celui qui a déjà fait sauter le South Stream avec Moscou (2 milliards de commandes de Saipem) : Attention, il n’est pas
écologiste, il sponsorise le pipeline Tap.
La dernière histoire nous concerne directement, nous Italiens. Biden a promis à Draghi un soutien total sur la Libye ; le président américain n’est
incertain que sur un point : raconter ou non au premier ministre la blague sur la « salle de contrôle italienne » déjà promise par Obama et Trump. Et ce après avoir bombardé
Kadhafi en 2011 avec la France et la Grande-Bretagne. Entre-temps, le fils de Kadhafi, Seif Islam, aimerait se présenter à la présidence, soutenu par l’actuel premier ministre Dbeibah qui
a dirigé l’une des sociétés d’investissement de Seif. Vous pouvez voir dans quelles mains nous nous trouvons.
La France doit s’extraire très vite de ce bourbier infernal que représente l’OTAN et le danger dans
lequel les États-Unis entendent entraîner l’Union européenne soutenus par leur allié inconditionnel l’Allemagne.
L’oligarchie financière anglo-saxonne se rend compte que son rôle hégémonique est mis en danger par ces nouveaux acteurs entrant dans le jeu géopolitique et
géostratégique mondial et notamment la Chine et ses alliés (BRICS, OCS).
La
Chine
Sous le fallacieux prétexte que la Chine viole les droits de l’Homme les eurodéputés pourraient refuser de voter en faveur de l’accord UE-Chine sur les
investissements conclut le 30 décembre dernier. La vérité est tout autre. Les États-Unis poursuivent un seul but : créer une coalition contre la
Chine. Jusqu’ici l’ordre économique mondial a été orchestré par les accords de Bretton Wood au seul profit des États-Unis en faisant du dollar l’architecture de l’économie
mondiale d’après-guerre.
La Chine n’est plus l’unité de production basique à bas coût du monde occidental. S’appuyant sur les résultats économiques obtenus les autorités, au
détriment du bien réel de la population, ont consacré les résultats financiers à doter le pays de moyens de création de richesses exportables en développant l’outil industriel et la
R&D. Depuis le 10 février dernier la sonde chinoise Tianwen-1 est en orbite autour de mars et un engin d’exploration à son bord sera déposé en mai prochain. La Chine est
maintenant une puissance spatiale !
Sa montée en puissance économique, financière, industrielle… effraie les américains et depuis Obama ils sont prêts à tout pour lui bloquer la route.
En novembre dernier le secrétaire général de l’OTAN1,
Jens Stoltenberg et l’ambassadrice américaine auprès de l’OTAN, Kay Bailey Hutchison dans une déclaration faite à Bruxelles ont manifesté une certaine
inquiétude en affirmant que Chinois et Russes tendaient à se positionner avec force face aux pays membres de l’OTAN. De leurs déclarations il semble que la Chine investit massivement dans
de nouveaux armements et se rapproche toujours plus des positions du bloc occidental de l’Arctique à l’Afrique, sans pour autant respecter les droits de l’homme et en jouant sur sa
puissance pour intimider certains pays. En parallèle la Russie déploie des forces toujours plus nombreuses du Grand Nord à la Syrie et la Libye suite aux crises de Biélorussie et du
Nagorno-Karabakh (région de l’Azerbaïdjan).
« Il semblerait
également que la Chine et la Russie opèrent plus d’incursions de navires et de sous-marins, de même que le survol de frontières dans la zone arctique. L’armée chinoise est de plus en plus
active dans l’espace. Elle tend à restreindre la liberté de navigation des navires commerciaux tout en rachetant des points stratégiques en Europe » ont-ils précisé.
L’Organisation de Coopération de Shanghai (OCS)2 une
institution qui la lie à la Russie et à des pays d’Europe centrale non seulement sur le plan économique mais également dans un esprit d’étroite collaboration sur les autres plans relatifs
à la géopolitique dans la globalité du terme. La Chine renforce également sa pression sur l’oligarchie anglo-saxonne en tentant d’attirer les pays d’Europe centrale et orientale (PECO)
avec ses échanges commerciaux et ses promesses de vaccins. La Chine a prévu d’importer plus de 140 milliards d’€ de marchandises en provenance de ces pays comme l’a déclaré le président
Xi Jinping au cours du dernier sommet « 17+1 ».
Ce forum initié par Pékin ne cesse de prendre de l’ampleur et défie l’UE en cherchant à étendre son influence économique et politique en Europe en dehors du
cadre institutionnel et formel de l’UE. « Nous devons
approfondir la coopération agricole afin de doubler les exportations agricoles des PECO vers la Chine et d’augmenter de 50% le commerce agricole bilatéral au cours des cinq prochaines
années », a ajouté le président chinois. L’union des pays émergents, Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du sud contribue également à renforcer l’inquiétude des
États-Unis.
Sur le marché américain les produits manufacturés en Chine par des multinationales américaines délocalisées et par des sociétés chinoises sont extrêmement
nombreux et cela entraîne un déficit conséquent dans le commerce bilatéral au détriment des USA qui accusent un déficit de 300 milliards de $. À cela il faut ajouter une diminution
importante des investissements chinois à buts productifs aux États-Unis (46,5 milliards de $ tombés à 4,8 milliards de $) pendant que ceux des USA en Chine restait à 13 milliards de $.
Autre point d’inquiétude pour les américains, les réserves monétaires chinoises en $ a baissé de 20% et les chinois
travaillent au remplacement du $ à utiliser pour le commerce international par une monnaie alternative. Et pourquoi pas le Yuan ?
Ne pouvant pas arrêter ce processus visant à mettre un terme à la prédominance économique des États-Unis, Washington jette son épée dans le plateau de la
balance. « L’endiguement » économique devient « endiguement » militaire. L’amiral Phil Davidson, qui est le chef du Commandement Indo-Pacifique des
États-Unis (dont l’aire de responsabilité couvre la Chine et 35 autres pays), a requis au Congrès plus de 27 milliards de dollars sur cinq ans pour construire autour de la Chine un rideau
de bases de missiles et systèmes militaires, y compris une constellation de radars sur des plateformes spatiales. « Nous devons commencer
à affronter la Chine depuis une position de force », a déclaré au Sénat Antony Blinken, secrétaire d’État de l’administration Biden.
La
Russie
À la Conférence de Munich sur la Sécurité, le 19 février, le secrétaire général de l’OTAN Stoltenberg a affirmé : « Europe et Amérique du
Nord doivent défendre l’ordre international, que Chine et Russie défient en tentant de récrire ses règles au bénéfice de leurs propres intérêts ».
Après avoir accusé la Russie de « comportement
déstabilisant », il a déclaré que « l’ascension de la
Chine est une question déterminante pour la communauté transatlantique ». Il a ensuite annoncé un prochain « ajournement du
concept stratégique de l’OTAN » parce que « nous avons besoin de
nous renforcer militairement » avec des « partenaires proches
comme Australie et Japon ». Appel aux armes donc pour les alliés des USA, non seulement contre la Russie en Europe mais contre la Chine en
Asie. Avec pour résultat que Russie et Chine renforcent leur alliance aussi sur le plan militaire.
Côté Europe l’escalade dangereuse se poursuite et tend même à s’accélérer si l’on en croit la déclaration du général James C. McConville, chef d’État-Major
de l’Armée des États-Unis dans une intervention auprès d’une réunion d’experts à la George Washington School of Media and Public Affairs3.
Le général McConville non seulement communique que l’U.S. Army est en train de se préparer à installer de nouveaux missiles en Europe, d’une façon évidente dirigés contre la Russie, mais
révèle que ce seront des missiles hypersoniques, un nouveau système d’arme d’extrême dangerosité.
Cela crée une situation à très haut risque, analogue si ce n’est pire à celle dans laquelle se trouvait l’Europe pendant la guerre froide,
comme première ligne de confrontation nucléaire entre États-Unis et Union Soviétique.
Les Allemands, fidèles alliés des Américains, ont certainement compris le plan Biden mais ils refusent de voir d’admettre que cela met l’ensemble de
l’Europe en grand danger. L’Allemagne œuvre en permanence pour rester sous la tutelle des américains au détriment de ses alliés européens. Peu importe ce que pensent les Français, les
Italiens, les Espagnols, les Polonais, les Belges et les autres. La vision de l’Allemagne pour l’UE est une totale soumission aux États-Unis, lesquels n’ont
strictement rien à faire de l’Europe si ce n’est l’intérêt commercial qu’elle représente à leurs yeux.
L’Allemagne ne cache pas son ambition, au sein de l’OTAN, mais aussi en Europe, d’être le relais fidèle des États-Unis. « Prouver son rôle
central » dans l’alliance militaire transatlantique est affirmé comme un intérêt essentiel pour l’Allemagne. Il est certain que son tropisme historique vers la Mittel-Europa la
pousse aussi à agir dans ce sens.
Le plan OTAN 2030 cherche à maintenir la pression sur les européens pour que la Russie soit toujours considérée comme une menace constante et dangereuse,
prête à détruire l’Europe. Les américains veulent nous entraîner dans une folie et la France ne doit pas se laisser berner par ce comportement
irresponsable et totalement absurde.
L’OTAN n’est pas respectueuse des spécificités de ses membres mais est surtout positionnée en tant que plateforme à visée commerciale menée par les
États-Unis qui, sous prétexte de protéger l’Europe, poursuivent essentiellement un but, vendre leur matériel militaire. La dernière « invention » vient du
cercle de pensée américain le « Center for American Progress » très influent et lié au parti démocrate qui préconise que l’OTAN créé sa propre
banque pour aider les partenaires à acheter du matériel américain.4
Après la guerre de 14-18 les Anglais ont empêché la France de se protéger en maintenant l’Allemagne sous sa domination et lui ont permis de se
réarmer5 pour
constater bien trop tard par la suite leur erreur. Hitler et ses nazis représentaient une sérieuse épine dans le pied de l’oligarchie financière et en juin 44 les « alliés »,
qui ne l’étaient pas tous très sincèrement, sont intervenus pour détruire le nazisme qui commençait à mettre en danger l’hégémonie anglo-saxonne.
Profitant de cette victoire les anglo-saxons en ont profité pour renforcer leur projet de dominance mondiale de l’économie par l’instauration des accords de
Bretton Wood, le fruit du travail en concertation exclusive d’un Anglais et un Américain (!) et des entités crées (FMI, BIRD), les prémices d’une nouvelle organisation du monde
fonctionnement essentiellement à leur profit en faisant du dollar le pilier du développement économique dans le monde.
Ce plan OTAN 20306 est
d’une dangerosité extrême et s’y soumettre c’est prendre le risque de succomber à un conflit mondial infiniment plus meurtrier que tous ceux que le monde a connu jusqu’ici. Comportement
totalement irresponsable uniquement induit par les exigences d’une oligarchie financière aux abois paniquée de constater que son hégémonie sur le monde tend à s’estomper.
Les Américains ne craignent pas la Russie, leur capacité à détruire les missiles intercontinentaux traditionnels russes étant pleinement opérationnelle. Par
contre en installant des missiles supersoniques sur le territoire européen ils savent être capables d’atteindre Moscou en seulement quelques minutes ce que les Russes ne peuvent pas
réaliser, leurs missiles supersoniques ne pouvant atteindre que des cibles situées sur le continent européen.
Réagir
Se désolidariser du pouvoir hégémonique des anglo-saxons est une absolue nécessité.
Difficile à réaliser en Europe sachant que les Allemands feront tout pour contrecarrer un tel projet. Mais c’est un devoir de la France qui ne doit
plus se soumettre aux décisions des Américains notamment sur le plan de la défense de notre territoire. Notre pays doit regagner sa souveraineté pleine et entière en renforçant sa
capacité de défense conventionnelle et nucléaire et, dans un souci de protection et de développement de nos intérêts nationaux, doit engager un dialogue constructif et intelligent avec la
Russie et la Chine notamment sans toutefois négliger d’autres acteurs qui tendent à s’inscrire de façon durable et conséquente dans la géopolitique et la géostratégie du monde : Iran,
Turquie, Israël. La politique envers les pays d’Afrique ne doit pas être négliger mais menée en cherchant des partenariats tenant compte de la spécificité des États de ce
continent.
Il ne s’agit pas de « chicaneries » dans une cour d’école mais bel et bien de la vie de centaines de millions d’innocents si un conflit
éclatait. Les budgets cumulés de la défense de la Russie et de la Chine restent inférieurs à celui des États-Unis mais l’Europe se trouvera toujours entre le marteau et
l’enclume.
Il est fondamental de rebâtir une industrie française abandonnée depuis des décennies par les gouvernements successifs qui n’ont pas compris que, même en
étant européenne la France devait conserver sa puissance industrielle, militaire, économique. Elle en possède tous les atouts, seuls font défauts le
courage et la volonté politique d’un président français digne de ce nom capable de redorer le blason de la France sur le plan international et de jouer son rôle de garant
de nos institutions sur le plan intérieur. La France doit cesser de jouer ce rôle de grand donneur de leçons et respecter les partenaires avec lesquels elle entend développer des
relations.
Quitter l’OTAN va entraîner un différend avec l’Allemagne positionnée comme « leader » de l’UE et se posera la question de savoir si la France
sera capable d’imposer sa vision d’une politique véritablement européenne en refusant d’être « le bon petit soldat » des États-Unis. Le cas échéant la France ne doit-elle pas se
désolidariser complètement de ce regroupement d’États pas réellement solidaires mais plutôt intéressés par les opportunités et les avantages que cela leur apporte.
Conclusion
Quel président doté de courage politique et de suffisamment de volonté républicaine sera capable, en s’appuyant sur des institutions
qui ont fait leurs preuves depuis de décennies, de transformer la France en un pays souverain et puissant sur le plan international ?
Quel président sera capable de redorer le blason de la France en renforçant les moyens nécessaires à sa défense, en reconstruisant
un outil de production industriel, en relançant l’activité économique (balance import/export), en privilégiant une industrie agro-alimentaire recentrée sur une production nationale, en
retissant une économie assise notamment sur une consommation privilégiant les produits français …?
Suite aux mesures pour le moins inamicales adoptées par l’OTAN à l’encontre de la Russie, celle-ci a décidé de répondre fermement : Elle ferme sa
représentation auprès de l’OTAN et ferme la représentation de l’OTAN en Russie, notamment militaire. Comme l’a très judicieusement souligné Sergueï Lavrov, la Russie n’a plus l’intention
de faire semblant de croire que les relations peuvent s’améliorer dans un avenir proche. Une nouvelle étape s’ouvre, obligeant les deux parties à redéfinir – et accepter – leurs
frontières réciproques.
Comme nous l’avions écrit (voir
notre texte ici), le 6 octobre, l’OTAN fait fuiter par Sky News la
réduction de moitié des membres de la représentation de la Russie auprès de l’OTAN, non pas parce que ces personnes concrètement auraient eu des activités d’espionnage, mais par ce qu’ils
sont Russes et que le comportement de la Russie est considéré en gros et en général comme inacceptable. C’est l’annonce du divorce, de la rupture d’un mariage d’intérêts bancals.
La Russie a acté la rupture et son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov,
a annoncé ce 18 octobre que la décision a été prise de fermer entièrement la représentation russe auprès de l’OTAN au 1er novembre et notamment la représentation générale militaire. Par
ailleurs, la mission militaire de l’OTAN à Moscou devra également être fermée au 1er novembre, l’accréditation de ses membres sera retirée. De plus, le bureau d’information de l’OTAN, qui
était accrédité auprès de l’ambassade de Belgique à Moscou, doit également fermer. En cas d’urgence, si l’OTAN a besoin de s’adresser à la Russie, elle peut le faire par l’intermédiaire
de son ambassadeur en Belgique, comme au bon vieux temps.
Et l’argument présenté par la Russie est un signe d’officialisation de cette prise de conscience de l’impasse objective et systémique des relations entre la
Russie et l’OTAN :
« La Russie ne
va plus faire semblant que dans un avenir proche des changements soient possibles dans ses relations avec l’OTAN ».
Les réactions de l’OTAN et
du secrétaire d’État américains sont absolument identiques : ils regrettent la réaction de la Russie (et pour cause, ils perdent plusieurs instruments d’influence intérieure), mais
estiment que la politique de l’OTAN est stable par rapport à la Russie (il y a effectivement une stabilité certaine dans la volonté d’anéantissement) et les mesures par elle adoptées
visent à contenir la Russie.
Quand des mesures diplomatiques conduisent
à une rupture de ces mêmes relations diplomatiques, l’on peut affirmer qu’une erreur stratégique a été commise. L’OTAN a trop compté sur ces forces globalistes internes en Russie, qui ont
manifestement pu retarder la prise de décision, mais heureusement pas l’empêcher.
Cela ne signifie pas que les relations entre l’OTAN et la Russie sont inexistantes, les pays de l’OTAN gardent des contacts avec la Russie, la Belgique
revient au cœur de ce mécanisme, mais leur restauration va obliger à de sérieuses discussions sur les frontières politiques à ne pas dépasser. Ce qui risque de prendre beaucoup de temps
…
Il y a deux ans, Macron, le président français, diagnostiquait la « mort
cérébrale » de l’OTAN :
« Ce que nous vivons actuellement, c’est la mort cérébrale de l’Otan », a déclaré M. Macron au journal basé à Londres.
Il a averti les membres européens qu’ils ne pouvaient plus compter sur les États-Unis pour défendre l’alliance, créée au début de la guerre froide pour
renforcer la sécurité de l’Europe occidentale et de l’Amérique du Nord.
Depuis
lors, la situation de l’OTAN s’est encore détériorée.
La deuxième plus grande armée sous commandement de l’OTAN, celle de la Turquie, est désormais hostile aux États-Unis qui continuent de soutenir les
terroristes du PKK luttant contre l’État turc. Depuis la tentative de coup d’État de 2016 contre le président Erdogan, la Turquie s’est orientée vers la Russie. Elle a acheté des systèmes
de défense aérienne russes qui lui permettraient de se défendre contre des attaques de l’OTAN. Depuis, les relations avec les États-Unis et l’OTAN se sont encore dégradées.
Le diagnostic de Macron a été posé lorsque les États-Unis retiraient certaines forces de Syrie. Les alliés de l’OTAN n’avaient pas été informés de cette
décision. De même, le retrait des États-Unis d’Afghanistan cette année n’a pas été communiqué avant son annonce, alors que l’OTAN avait une mission officielle en Afghanistan. Le fait d’être ignoré par les États-Unis ne crée pas la confiance nécessaire à un partenariat militaire durable.
Puis vint la nouvelle alliance AUKUS, qui permet aux États-Unis de se concentrer sur la Chine tout en ayant privé la France d’un énorme contrat de
sous-marins avec l’Australie.
Lorsque le président américain Biden a appelé Macron pour s’excuser de cette insulte, ce dernier a obtenu une déclaration de
soutien des États-Unis à une armée européenne indépendante :
Les États-Unis reconnaissent également l’importance d’une défense européenne plus forte et plus capable, qui contribue positivement à la
sécurité transatlantique et mondiale et qui est complémentaire de l’OTAN.
Les gens du siège de l’OTAN à Bruxelles auront lu cela avec de profondes craintes. Une armée propre à l’Union Européenne, que la France promeut depuis
longtemps, diminuera inévitablement le rôle de l’OTAN.
La mission initiale de l’OTAN, qui consistait à maintenir les États-Unis en Europe, à empêcher la Russie d’y pénétrer et à contenir l’Allemagne, s’est
étiolée. Les États-Unis se concentrent sur la Chine et continueront à le faire dans un avenir proche. La Russie n’est plus intéressée par l’Europe. L’Allemagne n’est pas pertinente sur le
plan militaire, sa population est vieillissante et elle n’est pas intéressée par une quelconque expansion.
La Russie n’ayant plus d’intérêt pour l’Europe, l’OTAN a également perdu son ennemi préféré. Alors que les États
baltes, la Pologne et le Royaume-Uni continuent de présenter la Russie comme un ennemi – essentiellement pour des raisons intérieures – personne en Italie, en France ou en Allemagne ne
pense que la Russie a l’intention d’attaquer qui que ce soit.
Les bureaucrates de l’OTAN savent tout cela. Pour rester en activité, ils continuent de s’en prendre à la Russie. Tout récemment, ils ont renvoyé chez eux
des diplomates russes en poste au siège de l’OTAN, sans aucune raison valable. La Russie n’a pas été impressionnée par cette initiative. Elle a
décidé d’ignorer dorénavant l’OTAN :
La Russie prévoit de mettre fin à son engagement diplomatique avec l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord, a déclaré lundi le ministre russe des
affaires étrangères, dernier signe en date de l’effritement des relations entre Moscou et l’Occident.
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Au début du mois prochain, a déclaré le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, la Russie mettra fin aux activités de son bureau de
représentation au siège de l’OTAN à Bruxelles et retirera les lettres de créance diplomatiques des émissaires de l’alliance travaillant à Moscou.
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Au début du mois, l’OTAN a ordonné à huit diplomates russes de quitter la Belgique avant le 1er novembre, affirmant qu’ils étaient des agents de
renseignement non déclarés. L’alliance a également réduit la taille du bureau de représentation russe.
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Les relations avec l’alliance ont de toute façon déraillé depuis longtemps, a-t-il déclaré. L’OTAN avait déjà réduit à deux reprises la taille de la
délégation russe, en 2015 et en 2018, a-t-il rappelé. « Au niveau militaire, il n’y a absolument aucun contact qui a lieu », a-t-il dit.
Selon lui, l’OTAN a mis en place un « régime prohibitif » pour les diplomates russes à Bruxelles en leur interdisant l’accès au bâtiment de
son siège. S’ils ne se rendent pas dans ce bâtiment, ils ne peuvent pas entretenir de relations avec les responsables de l’Alliance.
Lavrov a laissé entendre que les expulsions de diplomates russes avaient été une mauvaise surprise, alors qu’il avait rencontré à New York, quelques
jours auparavant, le secrétaire général de l’alliance, Jens Stoltenberg, et discuté de la désescalade des tensions.
« Il a souligné à tous égards l’intérêt honnête, comme il l’a dit, de l’Alliance de l’Atlantique Nord pour la normalisation des relations avec la
Fédération de Russie », a déclaré M. Lavrov.
Depuis son action surprise contre les diplomates russes, le secrétaire général de l’OTAN s’est rendu aux États-Unis où il a reçu de nouvelles consignes. Il
les a annoncés dans un
entretien (payant) avec le Financial Times. Alex Lantier en fait le
tour :
S’adressant hier au Financial Times de Londres, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a exigé que l’alliance militaire
intensifie ses menaces contre la Chine. Ses remarques ont mis en évidence à la fois la politique extrêmement agressive menée par l’alliance de l’OTAN et les divisions explosives qui
émergent parmi les puissances impérialistes de l’OTAN.
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Stoltenberg revenait d’une réunion avec Biden à Washington, où il a également pris la parole à l’université de Georgetown, exigeant de
manière provocante que l’OTAN « s’active et en fasse plus » pour permettre aux pays situés aux frontières de la Russie de rejoindre l’alliance. Son interview au Financial Times
était un message à peine déguisé de la Maison Blanche appelant les puissances de l’UE à s’aligner sur la volonté de guerre croissante des États-Unis à l’égard de la Chine.
L’OTAN, a insisté M. Stoltenberg, devrait viser non seulement la Russie, mais aussi la Chine. Il a critiqué « toute cette idée de faire
une distinction entre la Chine, la Russie, l’Asie-Pacifique ou l’Europe », ajoutant qu’ »il s’agit d’un seul et même environnement de sécurité, et nous devons l’aborder tous
ensemble. … Il s’agit de renforcer notre alliance pour faire face à toute menace potentielle. »
Il a dénoncé la Chine, affirmant qu’elle constituait une menace majeure pour la sécurité de l’Europe.
Bonne chance pour vendre cela aux contribuables européens. La Chine n’est en aucun cas une menace pour la sécurité de l’Europe. Encore moins une menace à
laquelle une alliance militaire liée à la géographie de l’Atlantique Nord doit ou peut faire face. La Chine entretient de bonnes relations avec la plupart des pays européens, fait du
commerce avec chacun d’entre eux et elle est le premier client de l’Allemagne.
L’OTAN a été créée lorsqu’il était dans l’intérêt commun de ses membres de contrer l’Union soviétique.
En ce qui concerne la Chine, les intérêts américains et européens divergent fortement. Ce que les États-Unis considèrent comme un concurrent sérieux à leur
rôle surdimensionné dans le monde est vu en Europe comme un partenaire non agressif qui crée de nouvelles opportunités économiques.
Au cours du sommet de l’OTAN qui se tiendra à Madrid l’année prochaine, les États-Unis voudront mettre la Chine fermement à l’ordre du jour de l’OTAN. Mais
je doute fort que les pays européens de l’OTAN s’engagent à faire autre chose que des déclarations hypocrites. Ils ne vont certainement pas cracher de l’argent pour créer de nouvelles
capacités de l’OTAN qui pourraient réellement être utilisées contre la Chine.
L’OTAN est morte. Elle a dépassé son objectif et son utilité.
Pour maintenir la paix en Europe, la création d’un nouveau cadre de coopération militaire parallèle à l’Union européenne est beaucoup plus logique. Il ne
devrait pas s’agir de la force impériale agressive que la France envisage pour défendre ses intérêts en Afrique. Pour maintenir la paix en Europe, une coopération défensive, limitée sur
le plan opérationnel à la géographie européenne de ses membres, est la plus logique. Le nouveau gouvernement allemand pourrait prendre l’initiative de la créer.
Moon
of Alabama
Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone