Le 22 juin dernier, nous avons publié sous la signature de Jean-Philippe Delsol, un article sur Le Totalitarisme écologique dénonçant la censure de fait exercée
sur l’article de Pascal Richet « The temperature-CO2 climate connection : an epistemological reappraisal of ice-core messages. » (traduction française disponible ici) paru en accès libre dans la revue History
of Geo- and Space Sciences. Cet article, qui remet en cause les théories du réchauffement anthropomorphique, est une contribution au débat de la part d’un scientifique reconnu. Notre
intention n’était pas de dire que M Richet avait nécessairement raison, même si son raisonnement est particulièrement convaincant, mais de nous insurger contre la dictature de la pensée
imposée par l’ONU et « son » GIEC. A la suite de quoi, M. Pascal Richet nous a fait parvenir la traduction française d’un article qu’il a publié le 26 juin dans le journal
économique espagnol Expansión.
Avec l’accord de ce dernier et de l’auteur, nous en publions ci-dessous la version française.
Depuis sa domestication il y a 400 000 ans, le feu a très largement déterminé l’évolution de l’homme et celle des sociétés humaines par le biais de sa maîtrise
de plus en plus poussée. Alors que la cuisson des aliments a conduit à une régression des mâchoires et à un développement du cerveau, les arts du feu ont peu à peu donné naissance à la
civilisation moderne. Eclairage artificiel, céramiques, métallurgie, mortiers de chaux puis de ciment, machine à vapeur, moteurs à explosion et à réaction, production d’électricité, toutes
ces avancées familières ont été indissolublement liées au feu, et donc à la production de dioxyde de carbone (CO2) par la combustion de bois, gaz, pétrole ou autres substances.
Les modèles climatiques ont relégué à l’arrière-plan des archives beaucoup plus parlantes comme les glaces polaires
L’augmentation de la population mondiale et une élévation de niveau de vie ont bien sûr conduit à des émissions croissantes de CO2 dans l’atmosphère. Selon le
dogme dominant, l’effet de serre associé à ce gaz a en retour fait attribuer à ses teneurs croissantes un dérèglement climatique aux conséquences catastrophiques les plus variées. Décarboner
les activités humaines en quelques décennies afin de lutter contre ce dérèglement est ainsi devenu un impératif. Tirer un trait sur des millénaires d’ingéniosité humaine est cependant un défi
formidable, comme l’illustre un coût estimé par la banque mondiale à 89 000 milliards de dollars pour la seule période 2015-2030 !
Devant la nature colossale des investissements annoncés, et celle des ressources minérales et énergétiques à engager, il est utile de s’assurer que les effets
du CO2 sont bien ceux qui sont décrits. Au premier plan se trouvent les modèles informatiques de climat auxquels on se fie surtout de nos jours, qui souffrent pourtant de nombreuses
limitations. La principale est qu’ils couvrent des périodes de temps beaucoup trop brèves pour rendre compte des grands cycles de glaciations-déglaciations, les changements climatiques les
plus tangibles, qui se produisent sur des dizaines de milliers d’années. La situation est analogue à celle qu’on rencontrerait si l’on prenait une vaguelette comme fondement d’une théorie des
marées sans considérer des cycles entiers de marées montantes et descendantes d’ampleurs variables.
Les modèles climatiques ont par ailleurs relégué à l’arrière-plan des archives beaucoup plus parlantes. Les plus précieuses sont les glaces polaires car les
instruments d’analyse modernes permettent de déchiffrer les messages climatiques de l’histoire de la planète qu’elles ont conservé à mesure que la neige se compactait en glace en emprisonnant
de minuscules bulles d’air. Il est par exemple possible de mesurer précisément la teneur en CO2 (et en méthane, CH4) de ces bulles en fonction de la profondeur de la glace dans les carottes
extraites, et donc de leur âge. Et comme la température de dépôt de la neige peut aussi être déterminée par des méthodes isotopiques, on dispose d’un enregistrement continu de ces paramètres
sur des périodes se comptant par centaines de milliers d’années.
Les glaces extraites à la base antarctique de Vostok constituent une référence “incontournable” pour les climatologues car elles couvrent les quatre cycles de
glaciation-déglaciations qui se sont succédé depuis 423 000 ans. Leurs analyses ont confirmé que ces cycles sont avant tout gouvernés par des variations de la chaleur reçue du soleil quand
l’orbite terrestre varie elle-même sous l’effet d’interactions gravitationnelles complexes. Dans le cadre de ces cycles astronomiques, dits de Milankovitch, la question est alors de savoir
quel rôle amplificateur a pu jouer le CO2 atmosphérique. On peut y répondre en examinant très simplement les relations de cause à effet pertinentes à la lumière des principes de la logique
établis par Aristote il y a 2500 ans.
Les carottes glaciaires révèlent en effet l’existence de brefs épisodes de réchauffement
Selon le principe de non-contradiction, une chose ne peut pas être à la fois elle-même et son contraire. Il s’ensuit en particulier qu’un effet ne peut pas être
plus bref que sa cause, sans quoi la cause n’en serait plus une. Or les données paléoclimatiques montrent que les périodes de teneurs en CO2 élevées sont non seulement systématiquement plus
longues que celles de températures élevées, tout en débutant plus tardivement qu’elles, mais qu’elles ne révèlent pas de fluctuations de teneurs en CO2 de courtes durées analogues à celles
que montrent les températures. Il se trouve que l’atmosphère renferme une quantité infime de CO2 par rapport aux océans et que la solubilité du CO2 dans l’eau décroît quand la température
augmente. Les teneurs en CO2 de l’atmosphère se sont donc simplement ajustées au cours du temps aux variations de températures avec des décalages dus à la lenteur relative de
l’homogénéisation chimique des océans. Un argument fort renforce cette conclusion. Le méthane est un produit de l’activité biologique, qui croît elle-même avec la température. Si le CO2
contribuait au réchauffement de l’atmosphère, ses teneurs seraient corrélées à celles du méthane. Or ce n’est pas du tout le cas, d’où l’on conclut que ces teneurs en méthane n’ont dépendu
que des seules températures.
Ces conclusions ne contredisent en rien l’existence d’un léger réchauffement au cours de ces dernières décennies. Les carottes glaciaires révèlent en effet
l’existence de brefs épisodes de réchauffement, très nombreux, auxquels aucune attention n’est curieusement apportée, et dont la cause peut être attribuée à de tout autres facteurs tels que
des fluctuations de l’activité solaire. En bref, ce qui se passe en quelques décennies offre peu d’informations sur l’évolution du climat, dont l’unité de mesure est plus proche des dizaines
de milliers d’années.
Que les effets du CO2 sur le climat soient minimes n’est en rien une conclusion inédite. Les auteurs qui l’ont déjà établie sur d’autres bases se heurtent
cependant au prétendu consensus qu’on leur oppose sur la question. Mais cette notion de consensus n’a aucune pertinence ici car l’histoire des sciences n’est qu’une longue promenade dans le
cimetière où les idées longtemps admises sans discussion reposent désormais en paix. Elle sert plutôt de justification pour bannir du débat toute idée hétérodoxe. Comme l’auteur de ces lignes
en fait en ce moment l’expérience, le trait le plus inquiétant du débat climatique est la volonté de disqualifier d’entrée l’adversaire en l’entraînant sur d’autres champs étrangers au
problème plutôt que de lui opposer des commentaires critiques auxquels des réponses seraient apportées en laissant le public trancher. De manière surprenante, les débats francs et honnêtes
sur lesquels le progrès scientifique a reposé au cours de l’histoire sont remplacés par des actions de nature totalitaire telles que diffamation et tentatives de réduire au silence ou de
réprimer les opinions divergentes sous la menace de l’ostracisme.
Sur ce point comme sur beaucoup d’autres, il conviendrait pourtant de garder en tête la réflexion que fit au début du VIe siècle le philosophe et homme d’État
romain Boèce : “La philosophie grecque elle-même, en effet, n’aurait jamais été tenue dans un si grand honneur, si elle n’avait pas été nourrie des conflits et des dissensions des plus
grands savants.”
L’Oregon Petition dénonçant la fable du réchauffement anthropique avait été signée depuis 1997 par 35 000 scientifiques. Mais certains sont morts, ou ont été mis à la porte
des universités, ou contraints au silence sous peine de se faire expulser des labos.
Il fallait du sang neuf ! En 2023, 1609 universitaires et chercheurs dont plusieurs Nobel ont signé une déclaration qui
tient l’urgence climatique pour un écran de fumée servant à masquer les turpitudes de décideurs incompétents ou malveillants. Cette urgence fallacieuse a été promue par des agents de
marketing, des journalistes stipendiés, des agences gouvernementales parasites et des écologistes aussi fanatiques qu’ignares.
En France, s’informer et penser par soi même est un délit
Une brochette de députasses gauchistes se disant trans-partisans mais excluant d’office les élus LR et RN, vient de déposer une proposition de loi
visant à interdire dans les médias pourtant réchauffards à 90% la «négation des enjeux climatiques» (sic).
Dans toutes les dictatures arriérées, de Galilée aux covidistes, en passant par Lyssenko et l’anthropologie nazie, le pouvoir a imposé les certitudes de
ses fausses sciences. La France dirigée par un minus habens et livrée aux hordes barbares est un pays scientifiquement sous-développé qui réagit comme tel.
Le dernier grand réchauffement a engendré la civilisation
Il y a environ 12 000 ans, notre planète est sortie d’une longue période glaciaire. Les glaciers qui recouvraient de vastes étendues gelées ont fondu,
et ce n’était sûrement pas à cause des camions, des avions et des électrons des Cro Magnon. Ni des trop mignons comme Macron.
Des terres ont été ainsi libérées pour la végétation et la vie animale, des fleuves et des lacs se sont créés, des forêts se sont développées exhalant
un surcroît bénéfique de CO2, et dans un contexte de vie plus favorable, les humains se sont montrés créatifs. C’est le début du néolithique, la découverte de l’agriculture et de
l’élevage, dans un monde qui se sédentarise et doit affronter des hordes de nomades, préférant les rapines au travail. Rien n’a changé depuis.
Un vrai réchauffement climatique a eu lieu, il y a longtemps
Le climat a d’abord basculé il y a 14 700 ans avec une augmentation des températures de plus de 10 degrés Celsius, en seulement 3 ans ! Puis, après un nouveau coup de froid,
une hausse équivalente s’est produite en 60 ans il y a 11 700 ans, à la fin de la dernière période glaciaire.
«Des analyses des isotopes d’oxygène emprisonnées dans des
carottes de glace du Groenland ont montré que ces renversements climatiques se sont produits« aussi abruptement que si quelqu’un avait
soudain appuyé sur un bouton», souligne Dorthe Dahl-Jensen de l’Institut Niels Bohr, co-auteur de l’étude publiée par la revue Science en
coopération avec des chercheurs japonais et français ne dépendant pas du GIEC.
N’en déplaise aux réchauffards qui nient l’influence des variations solaires sur le climat, les glaces ont conservé des marqueurs isotopiques des
éruptions et super-éruptions du soleil, correspondant à des bouleversements climatiques rapides. La dernière période glaciaire s’est achevée de manière très brutale, avec deux
épisodes de réchauffement intense interrompus par une brève période froide. En l’absence de tout dégagement de gaz à effet de serre (CO2, méthane…) d’origine humaine.
Milou n’a pas envisagé toutes les variables
Milutin Milankovitch a parfaitement compris les cycles de refroidissement et de réchauffement de la terre. Les cycles climatiques longs (centaines de
milliers d’années) et courts (dizaines de milliers) sont fonction de l’activité solaire, des variations d’orbite de la terre, des changements de son inclinaison et de son axe de
rotation. Avec à la marge les grandes éruptions volcaniques et les météorites. L’homme n’a rien à y voir.
Mais notre génie Serbe est passé à côté des événements ponctuels, amorçant des cycles très courts, ou peut-être ne les a-t-il pas jugés assez
significatifs ? Le signaler n’est pas manquer de respect à sa mémoire. Les vrais scientifiques n’ont pas peur de tirer les moustaches d’Einstein ou de chatouiller les orteils de Milankovitch. À la différence des cuistres
incapables d’analyser ce qu’ils ont appris, et d’extrapoler.
Brenda Hall, professeur de sciences à l’Université du Maine, propose une explication à ce réchauffement rapide après une si longue période de froid. Le
phénomène s’inscrit bien dans le cadre des cycles de Milankovitch, mais il a pu être influencé par des phénomènes locaux, et déroger sur une courte durée à l’évolution
générale.
Il se pourrait qu’il y a environ 15 000 ans, le réchauffement de l’hémisphère Nord soit la conséquence d’une modification des courants océaniques,
provoquant un réchauffement de l’hémisphère Sud, avec la régression des glaciers de l’Himalaya et de l’Antarctique ainsi qu’un développement concomitant des forêts tropicales avec une
libération massive de CO2. Conséquence et non cause du réchauffement.
Une hypothèse alternative suggère que la durée et l’intensité des hivers de l’hémisphère Sud influencent la fin des âges glaciaires. De longs hivers
modifient les flux d’air chaud près des tropiques, provoquant des tempêtes et des cyclones dans les eaux chaudes du Pacifique, libérant dans l’atmosphère d’énormes quantités de vapeur
d’eau à effet de serre. Avec un ratio de 50 pour 1 (H2O = 2% de l’air, CO2 = 0,04%)
Des cycles pour Milou et des petits vélos pour Greta
Les scientifiques se demandent encore par quels processus les cycles climatiques sont passés il y a 700 000 ans d’une durée moyenne de 40 000 ans à des
périodes de 100 000 ans… Des chercheurs du CNRS ont alors inventé le concept de «période
glaciaire chaude». Cet oxymore est la reprise d’une élucubration du GIEC selon laquelle quand il neige dans le Sahara ou l’Hadramaout (Arabie) c’est à cause du réchauffement
climatique.
Ainsi après avoir transformé un cycle naturel en réchauffement anthropique cataclysmique, ces professeurs Tournesol expliquent qu’il fait froid parce
qu’il fait chaud, à cause de la glace qui fond, rafraîchissant l’air et l’eau ! Greta n’aurait pas mieux dit.
Pour leur remettre les pieds sur
terre
L’Atlantique compte 354 700 000 km3 d’eau et la banquise arctique seulement 1 370 000 Km3 soit 0,38%. Un ratio négligeable. Si toutes les glaces
fondaient d’un seul coup, ce qui est improbable, l’incidence serait mineure. Et le niveau des océans monterait de quelques centimètres.
Or selon la NASA, l’Arctique est stable après avoir légèrement fondu, limitant les possibilités de réouverture du passage du Nord-Ouest emprunté par
Amundsen en 1911, qui pourrait faire gagner du temps et économiser du carburant aux navires, en leur épargnant le détour par Panama.
Lors des dernières vagues de froid hivernales puis printanières depuis 2020, normales dans l’évolution des cycles climatiques, le GIEC a trouvé une
explication : la fonte d’une partie des glaces, à défaut de faire déborder l’océan, aurait commencé à modifier la circulation du Gulf Stream, refroidissant les rivages
d’Europe.
Or les courants marins circulent depuis la zone équateur-tropiques en direction de la zone polaire par un effet de dynamique thermohaline suivant la
force de Coriolis. C’est la résultante d’échanges constants provenant des écarts de température et de densité des masses d’eau à l’échelle océanique qui provoque ces mouvements,
véritables fleuves au milieu des océans. L’eau plus salée et plus chaude remonte en latitude, perd du sel et des degrés, et redescend. Une constante liée à la rotation de la
terre.
Ainsi la carte de la circulation thermohaline montre que le Gulf Stream, après s’être refroidi aux hautes latitudes, redescend le long des côtes du
Groenland, impactant depuis toujours l’Est des USA, ce qui explique que New York City, situé sur le 40ème parallèle Nord comme Naples (Italie) a un climat nettement plus froid.
Quelques icebergs qui fondent au passage ont autant d’influence que la pluie sur ce phénomène planétaire.
Le Groenland
trouble-fête
En 2017, les glaciers de ce mini-continent ont gagné en surface et en volume. Avant de se stabiliser. Puis de fondre un peu. Cycle classique… Les
réchauffards ont alors utilisé une de leurs arnaques favorites : la transposition de lieux et/ou de dates. On choisit en été les côtes les plus basses où forcément la fonte est
appréciable, et on compare avec des côtes hautes en hiver pour annoncer le déluge !
Furieux que leur trucage ait été dénoncé, les réchauffards se sont rabattus sur les ours blancs, si mignons quand ils sont bébés, pour apitoyer les
foules. Parmi les fake news les plus abjectes véhiculées en toute connaissance de cause, il y eut ces photos d’animaux malades, légendées comme mourant de faim à cause du
réchauffement bien sûr.
Ces images jouent sur l’émotion des foules et reviennent régulièrement dans la propagande écolo. L’une montre un vieil ours cachectique atteint du
cancer des os. L’autre un animal gravement blessé à une patte arrière, qui a des difficultés à chasser.
Des vétérinaires, des biologistes, des naturalistes ont essayé d’expliquer cela, croyant avoir affaire à des gens de bonne foi. Le déchaînement contre
ces «complotistes»
fut à la hauteur de leurs crimes de lèse-réchauffisme.
Pour avoir dénoncé l’instrumentalisation des ours blancs par le GIEC, Suzan Crockford docteur en zoologie a été virée de l’université de Victoria,
allongeant l’interminable liste des profs de fac et des chercheurs mis à pied pour avoir osé douter de la doxa. Ce qui
n’empêche pas la population de nos sympathiques plantigrades de s’accroître
régulièrement.
Après des mois de janvier et février aux températures normales, l’Espagne a connu des mois de mars et avril très chauds et souffre d’une grave sécheresse.
Comme toujours, ceux qui ont fait du changement climatique leur modus
vivendi ont profité de la circonstance pour reprendre le vieux terme de «réchauffement climatique» et nous faire peur avec l’apocalypse qui ne vient jamais. Vous savez, quand il
y a des vagues de froid (comme Philomène en 2021), on les attribue à un grain qui passe, mais la chaleur, c’est toujours le changement climatique.
Cependant, au-delà de la propagande climatique éculée, il est étonnant de voir comment les mêmes personnes qui versent des larmes de crocodile sur les
effets de la sécheresse rendent la vie misérable aux agriculteurs et aux éleveurs au nom de leur propre religion climatique.
La guerre contre les
campagnes
Dans ce contexte, les restrictions croissantes à l’utilisation d’engrais azotés, la campagne immorale contre la consommation de protéines (par exemple la
viande), la diabolisation grotesque du bétail en tant qu’émetteur de méthane, ou les restrictions à l’utilisation de pesticides par le biais de l’utilisation de pesticides, font tous
partie de cette guerre, La diabolisation grotesque du bétail en tant qu’émetteur de méthane, ou les restrictions de l’utilisation des pesticides à la mode «éco», «bio» et «durable» – de
jolis slogans avec lesquels les illuminés de Davos, de l’UE et de l’ONU cachent leur véritable objectif : inverser la révolution verte, qui a permis de multiplier les rendements des
cultures et de nourrir une population en pleine croissance.
À cela s’ajoutent l’augmentation des factures d’électricité provoquée par le fanatisme climatique lui-même et la myriade de réglementations absurdes qui
étouffent les campagnes, des règles capricieuses décidées par des bureaucrates urbains qui, depuis leurs bureaux confortables, utilisent l’arme des subventions et la menace de sanctions
pour exercer un contrôle absolu sur le secteur primaire.
Ces politiques auront de graves conséquences. En effet, il existe des précédents de ce qui peut arriver, poussé à l’extrême. En 2021, le gouvernement
sri-lankais a décidé d’interdire les engrais chimiques et les pesticides au motif que les premiers augmentent l’effet de serre et que les seconds endommagent l’écosystème. Son président
s’en est vanté lors d’un discours à la COP26 dans lequel il a mentionné le «changement climatique» dès sa première phrase et prôné l’«agriculture biologique» et les énergies
renouvelables, dont il souhaite qu’elles représentent 70% de la production d’électricité d’ici 2030. «L’homme doit vivre en harmonie avec la nature», a-t-il déclaré1.
Son pays a obtenu une note ESG quasi parfaite de 98,1 sur 100. Trois ans plus tôt, le Forum économique mondial (WEF) de Davos avait publié un article dans lequel le premier ministre de
l’époque faisait part de sa «vision». Eh bien, en l’espace de six mois, les mesures visant à «atténuer» le changement climatique ont entraîné une baisse de 20% de la production agricole
et une augmentation de 50% des prix2 tandis
que certains produits, comme les tomates et les carottes, ont vu leur prix multiplié par cinq et que le gouvernement a été contraint d’importer du riz. Enfin, en 2022, une terrible famine
est survenue, les masses ont pris d’assaut le palais présidentiel et le président a fui le pays (tandis que le WEF a supprimé l’article de son site web3).
Le mal était fait : aujourd’hui, la malnutrition infantile est toujours un problème au Sri Lanka.4
L’élimination des barrages et l’agenda
climatique
Le coût d’opportunité de l’agenda climatique s’avère immense. Imaginez l’utilisation alternative des milliards gaspillés au fil des ans pour subventionner
des énergies renouvelables inefficaces – qui réduisent également les terres arables – s’ils avaient été utilisés pour renforcer nos réserves d’eau en prévision des sécheresses
récurrentes. En revanche, les chamans du climat qui nous gouvernent depuis Madrid, Bruxelles, Davos et New York ont démoli les barrages en faveur des vairons et d’autres espèces sauvages,
dont la valeur, en cette ère sombre, semble supérieure à celle de la vie humaine.
Les barrages ont été inventés pour sécuriser les réservoirs d’irrigation et d’eau potable, exploiter les précipitations et prévenir les inondations. Les
plus anciens remontent au début de l’Antiquité : le barrage de Jawa, en Mésopotamie, a été construit en 3000 avant J.-C. et celui de Marib, capitale du royaume de Saba, vers 2000 avant
J.-C. Ce dernier a été utilisé pendant 2600 ans et son effondrement catastrophique a provoqué la migration de 50 000 personnes qui n’avaient plus aucun moyen d’irrigation. Les plus
anciens encore en service, construits par les Romains il y a environ 2000 ans, se trouvent à Homs (Syrie) et à Mérida (Espagne).
Ainsi, ces ouvrages d’art ont toujours été considérés comme un progrès de la civilisation, jusqu’à aujourd’hui. En effet, depuis 2021, le gouvernement
espagnol en a démoli plus d’une centaine afin de favoriser la libre circulation de la faune fluviale. Bien qu’il s’agisse pour la plupart de petits barrages et déversoirs (avec des
exceptions, comme l’ahurissant projet de démolition de Valdecaballeros), seuls 15% des barrages européens sont obsolètes ou désaffectés5.
Il est clair, une fois de plus, que détruire est la spécialité de ce gouvernement, et que détruire est toujours plus facile que construire.
Cependant, le vandalisme du gouvernement et le fanatisme des organisations environnementales qui promeuvent ces actions ne sont pas les seuls responsables
de la destruction des barrages à la veille d’une grande sécheresse. L’origine de cette mesure se trouve dans la stratégie de l’UE pour la biodiversité à l’horizon 2030, qui appelle à
«supprimer
ou adapter les obstacles au passage des poissons migrateurs» afin que «d’ici à 2030, au
moins 25 000 km de cours d’eau retrouvent leur libre écoulement grâce à la suppression des obstacles»6.
La même stratégie propose de «réduire l’utilisation
d’engrais d’au moins 20% (…), de réduire l’utilisation globale de pesticides chimiques de 50% et de gérer au moins 25% des terres agricoles dans le cadre de l’agriculture
biologique». Vous vous souvenez du Sri Lanka ? À son tour, la Commission européenne précise que ses propositions «sont conformes à
l’Agenda 2030 pour le développement durable et aux objectifs de l’Accord de Paris sur le changement climatique», ce n’est pas pour rien que le point 6.6 de l’Agenda 2030 propose de
«restaurer
les écosystèmes liés à l’eau, y compris les cours d’eau». Voilà donc pour l’environnementalisme, le changement climatique et l’Agenda 2030.
Le changement climatique encore
?
En effet, la destruction des barrages et la guerre contre les campagnes sont enracinées dans l’idéologie écologiste et climatique, qui exploite les
phénomènes météorologiques locaux, tels que la chaleur et la sécheresse, pour ses campagnes de propagande.
Cependant, les phénomènes météorologiques locaux ne peuvent en aucun cas être considérés comme des preuves d’un quelconque «réchauffement climatique».
D’abord, parce que le monde est très grand : l’État de Californie, presque aussi grand et peuplé que l’Espagne, a connu en 2023 le cinquième mois de mars le plus froid depuis
18957 et
personne n’a mis en garde contre un refroidissement global. Ensuite, parce que l’augmentation des températures mondiales est dérisoire et négligeable, sauf à être suggérée. Depuis 1979,
date du début des mesures par satellite, année particulièrement froide pour commencer la série (en fait, si elle avait commencé en 1998, on ne pourrait pas parler de réchauffement du
tout), la planète s’est réchauffée à un rythme de seulement 0,13°C (treize centièmes de degré) par décennie.8
J’ai toujours pensé qu’un observateur impartial considérerait cette très faible variation comme une stabilité étonnante de la température d’un fluide dans
le volume de l’atmosphère au sein d’un système qui n’est jamais en équilibre, tel que le climat. Le même observateur dirait peut-être la même chose en regardant l’évolution des
températures en Espagne depuis 1961, corrigée de l’effet d’îlot de chaleur urbain ou ICU (source : AEMET) :
La sécheresse tenace
La relation entre la température et les précipitations est complexe et n’est pas toujours intuitive. Par exemple, l’Antarctique est le continent le plus
froid mais aussi le plus sec de la planète, tandis que dans le sous-continent indien, les pluies torrentielles des mois de mousson coïncident avec des températures estivales
élevées.
La sécheresse est un phénomène naturel cyclique qui a toujours affecté notre pays, une anomalie transitoire des précipitations qui peut entraîner une
incapacité à répondre à la demande d’eau pour l’irrigation ou la consommation. Aux États-Unis, la pire sécheresse de l’histoire s’est produite entre 1933 et 1940, tandis qu’en Espagne, la
pire a eu lieu entre 1941 et 1946, lorsque la rivière Manzanares s’est complètement asséchée et que l’Èbre est devenu un ruisseau (à juste titre, «la sécheresse de la pertinaz» est
devenue un slogan du régime franquiste). Une autre grande sécheresse, dont je me souviens clairement des restrictions, fut celle de 1991-1995, bien qu’à l’époque la société était moins
hystérique et beaucoup plus libre qu’aujourd’hui et que le changement climatique n’était pas encore devenu un dogme. Bien sûr, dans ces années-là, le GIEC soutenait encore que «l’augmentation de la
température observée au cours du XXe siècle peut avoir été largement causée par la variabilité naturelle».9
Voici l’évolution des précipitations annuelles en Espagne jusqu’en 2022. Comme vous pouvez le constater, bien qu’il y ait eu une légère diminution dans le
dernier tiers de la période, la tendance n’est pas significative (source : AEMET) :
Ces chiffres concernent l’Espagne, mais il pleut de plus en plus dans le monde entier. En effet, partout dans le monde – surprise, surprise -, les
précipitations ont augmenté depuis 190010,
et il n’y a pas eu d’augmentation des sécheresses, des inondations, des ouragans11 ou
des incendies de forêt12.
Toutes ces données contredisent, encore et toujours, les mensonges récurrents de la propagande climatique.
Mais les moyennes annuelles des précipitations peuvent masquer la réalité locale des sécheresses : par exemple, en 2022, année entre normale et sèche en
Espagne, dans la même province de Badajoz, certaines régions ont connu une année humide et d’autres une année très sèche, et tandis que dans une grande partie de la Castille, il
s’agissait d’une année entre normale et humide, dans le nord, elle a été très sèche et dans le Levante, très humide. La sécheresse est parfois contre-intuitive : en 1752, une grande
sécheresse a touché le nord de la péninsule tandis que le Guadalquivir a subi des inondations, et en 2018, une année très humide dans pratiquement toute l’Espagne (la cinquième plus
humide depuis 1965), l’ouest de la Galice a connu une année sèche ou très sèche.13
Personne n’a commenté l’aspect le plus pertinent de la sécheresse actuelle, à savoir que personne – aucun «expert», aucun modèle – n’a pu la prédire.
Pourtant, les mêmes personnes qui n’ont pas pu prédire un phénomène aussi cyclique que la sécheresse, et qui sont incapables de nous dire s’il pleuvra à nouveau dans quelques semaines,
prétendent savoir exactement quel sera le climat de la planète dans 100 ans. C’est une telle plaisanterie que je continue à m’étonner de l’ampleur qu’elle prend. La science est-elle
incapable de prévoir le temps local pour plus de quelques jours et est-elle capable de comprendre un système multifactoriel et chaotique comme le climat de la terre, en proie à des
rétroactions de signes opposés et à des systèmes de rééquilibrage et manquant de mesures fiables sur de longues séries temporelles, et de faire des prédictions pour le siècle à venir
?
La théorie du changement climatique anthropique part d’hypothèses extrêmement glissantes : le climat a changé naturellement depuis la nuit des temps, et il
ne change plus qu’à cause de l’action de l’homme ? Un phénomène aussi complexe que le climat dépend-il du contrôle d’une seule variable telle que l’émission d’un gaz résiduaire comme le
CO2, dont l’origine anthropique ne représente qu’un minuscule 0,04% de la composition de l’atmosphère ? Les variations naturelles du rayonnement solaire, les anomalies orbitales et de
rotation, les océans et les nuages ne comptent-ils plus ? Pourquoi devrions-nous nous inquiéter le moins du monde d’une augmentation de 1,5°C des températures alors qu’au cours des 150
dernières années, elles ont apparemment augmenté d’autant sans que rien ne se passe ? Ne pouvons-nous pas nous adapter facilement à des changements de température de 20 ou 30°C entre le
lever et le coucher du soleil ou entre l’hiver et l’été ?
Ajoutons que le citoyen avisé remarquera que, par coïncidence, les politiques proposées pour lutter contre le «réchauffement climatique» sont identiques à
celles proposées à l’époque pour lutter contre le «refroidissement climatique» dans les années 1970 ou les pluies acides, comme l’a rappelé le professeur Lindzen14,
l’un des plus prestigieux experts en climatologie au monde.
Les coresponsables
Le gouvernement, l’UE (Bruxelles-Davos) et l’ONU ont déclaré la guerre aux campagnes au nom d’une idéologie anti-humaine. Mais ils n’auraient jamais pu en
arriver là sans la complicité d’autres acteurs, comme les médias, qui appliquent la censure, stigmatisent le «négateur» (eux qui ignorent les faits les plus élémentaires) et imposent
l’idéologie climatique comme un dogme auquel il est obligatoire de croire, sous peine d’ostracisme.
Mais malheureusement, les institutions de la société civile (entreprises, universités, etc.) sont aussi complices et sont poussées par de bonnes intentions,
des intérêts économiques ou le politiquement correct à promouvoir l’Agenda 2030 et le slogan «durable» comme s’il s’agissait d’une mode inoffensive. J’espère qu’ils comprennent que ce
faisant, ils contribuent à la destruction de nos paysages.
Le changement climatique est la plus grande escroquerie de tous les temps et l’idéologie la plus destructrice depuis les
totalitarismes du XXe siècle, aspirant au pouvoir total par le contrôle de l’énergie et de la production alimentaire. Combien de preuves faudra-t-il encore pour les convaincre ?
Devrons-nous retourner à la pauvreté et à la faim ?
Discours du président Gotabaya Rajapaksa lors de l’événement parallèle de la COP26 intitulé «Redécouvrir l’azote : solutions et synergies pour le changement climatique, la santé, la
biodiversité et l’économie circulaire», Écosse, Royaume-Uni, le 31 octobre 2021 (slembassyusa.org)
«Sri Lanka is a wake-up call for eco-utopians», HumanProgress