Cathédrale de Nantes : L’incendie serait criminel, selon le procureur
Les pompiers ont détecté plusieurs départs de feu.
L'incendie de la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Nantes a été circonscrit, après deux heures de lutte contre les flammes. Les premiers éléments de
l’enquête pourraient mener vers la piste criminelle.
Trois départs de feu
L’incendie de la cathédrale de Nantes, samedi 18 juillet au matin, pourrait bien avoir été déclenché par un acte volontaire. Les pompiers ont détecté plusieurs
départs de feu. Les signes d’un acte intentionnel. Le procureur de la République de Nantes a confirmé l’hypothèse criminelle auprès de France Bleu Loire Océan.« Trois départs de feu, ça nous amène à privilégier l’hypothèse criminelle, ça n’est pas le
fruit du hasard », a-t-il déclaré.
Les trois départs de feu se trouveraient « au
niveau du grand orgue, à gauche et à droite de la nef », selon le chef des pompiers de Loire-Atlantique. Le procureur de Nantes indique, ce matin, être à la recherche
de « traces d’effractions » dans l’édifice.
Trois ministres sur place dès cet
après-midi
Une enquête judiciaire a été ouverte et confiée au service régional de la police judiciaire. Pour l’heure, les pompiers ont annoncé avoir pu sauver l’édifice,
la toiture n’étant pas touchée. Le grand orgue est, par ailleurs, détruit. Les enquêteurs doivent entrer dans la journée dans la cathédrale pour faire les premières constations. Trois
ministres, Jean Castex, Roselyne Bachelot et Gérald Darmanin, sont attendus sur place.
Incendie de la cathédrale de Nantes : Un ressortissant rwandais placé en garde à vue
Un individu de 39 ans, « inconnu des services de police et bénévole du diocèse », a été interpellé, samedi 18 juillet, quelques heures après l’incendie
vraisemblablement «volontaire » de la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Nantes.
L’enquête pour « incendie volontaire » menée après la destruction partielle de la cathédrale de Nantes, samedi 18 juillet, a permis l’arrestation d’un individu de
39 ans, ressortissant rwandais et travaillant bénévolement pour le diocèse. Selon les informations de RTL, l’homme serait « inconnu des services de police ».
Chargé de la fermeture de la cathédrale
À ce stade de l’enquête, le procureur de la République de Nantes assure qu’il s’agit de « vérifications » et que « rien ne permet de
l’impliquer dans la commission de l’incendie », a-t-il assuré.
L’individu était chargé de la fermeture de l’édifice, la veille de l’incendie, et a été placé en garde à vue du fait d’incohérences découvertes dans son emploi du
temps. Le suspect, réfugié rwandais, aurait fait part, selon RTL, de sa colère suite à l’expiration de son visa.
Le procureur emmerdé est obligé d’ouvrir une enquête pour incendie criminel.
Les ministres débarquent à Nantes pour noyer le poisson.
La presse les suit et reparle de l’incendie de 1972, pour orienter vers une sortie à la Notre-Dame de Paris, mais cela ne prend pas.
Du coup ils cuisinent un Rwandais illégalement en France toute la nuit du samedi au dimanche.
Et au matin les gauchistes et les islamistes sont blanchis, sauvés de la colère populaire.
Le Noir est en prison. Étrangement, malgré sa couleur de peau, il n’est pas libéré en l’attente de son procès. Procès qui aura lieu dans 2 ans ou 4 ans ou 6 ans, la
justice n’est pas pressée de rendre justice en France. Mais bon, avec Dupond-Moretti, il peut espérer être libre à la fin du mois, pas de panique.
Les mondialistes l’ont échappé belle !
Pour un peu les Français endormis réalisaient que immigration rimait avec leur destruction.
Je ne pense pas que le Rwandais ait le QI pour planifier l’incendie d’une cathédrale avec trois départs de feu et une fuite discrète. Par contre, que ce lampiste
ait accepté quelques billets pour laisser rentrer les véritables incendiaires, alors là, OUI. L’appât du gain d’un migrant africain ne fait aucun doute, sinon il serait dans son pays pour le
développer au lieu de vivre en France à nos crochets.
Du coup nous sommes sur un scénario où :
– le Noir laisse une porte discrète ouverte le soir,
– des gauchistes ou des musulmans rentrent sans effraction dans la cathédrale le matin,
– commencent au fond de la cathédrale 1er départ de feu invisible de l’extérieur
– continuent par le côté latéral 2e départ de feu
– et finissent par l’orgue au-dessus de l’entrée 3e départ de feu
– puis ils disparaissent dans la nature (ZAD ou mosquée)
Ils peuvent même, s’ils sont 3, le faire simultanément. L’incendiaire de l’orgue au-dessus de la porte devant être le meilleur à la course pour quitter la
cathédrale avant que les badauds matinaux ne se focalisent sur le début d’incendie et les abords du bâtiment.
La cathédrale n’a pas complément flambé car un seul des 3 départs de feu a vraiment fonctionné, mais l’intention de détruire entièrement l’édifice était là. Un
problème avec l’accélérateur de combustion ? Moins performant que celui employé à Paris ? Erreur technique des pyromanes ?
Ce n’est pas avec l’enquête bâclée qu’ils vont faire que nous aurons des réponses, ni les enregistrements vidéos, ni rien en fait. Ils ont un coupable à présenter,
fin de l’incident. Le vivre-ensemble est sauvé. Le Grand Remplacement et le génocide des Blancs peuvent continuer.
La cathédrale de Nantes aurait pu partir en fumée. Grâce à l’intervention des sapeurs-pompiers, l’incendie a été vite circonscrit. Un orgue quatre fois
centenaire est cependant parti en fumée.
Mais l’avocat qui a été chargé de défendre le suspect du moment – un réfugié rwandais qui travaillait bénévolement pour la paroisse de la cathédrale –
relativise le drame, comme le rapporte Presse-Océan : « L’épreuve réelle de perdre des éléments matériels importants et l’intervention symbolique
du politique ne doivent pas nous empêcher de relativiser et de constater que nulle vie humaine n’a été atteinte ni même touchée physiquement. » Bref, il n’y a pas eu mort
d’homme.
Bien sûr, on peut se poser cette question : est-ce que tous les trésors du monde valent une seule vie d’homme ? Lorsque les militaires de la brigade des
sapeurs-pompiers de Paris sont montés sur Notre-Dame en flammes, ils ne se sont pas posé cette question hautement philosophique ; ils y sont allés. Pas seulement pour empêcher que l’incendie
ne s’étende aux habitations voisines et ne menace des vies humaines, mais pour essayer de sauver ce qui pouvait être sauvé alors que personne n’était en danger dans le sanctuaire.
« Il est important de faire la part des choses
», a donc déclaré l’avocat commis d’office, dans ce qui s’apparente à une ébauche de plaidoirie. Faire la part des choses, relativiser. Il est vrai que nous sommes dans un siècle de
relativisme. Foutre le feu à une cathédrale ou à une poubelle, c’est un peu du pareil au même. Alors, faisons la part des choses !
Au plan factuel et même juridique, d’abord, l’argument est tout de même un peu court. Personne n’a perdu la vie ou n’a été blessé, mais la notion de mise en
danger de la vie d’autrui n’est pas faite pour les chiens, nous semble-t-il. En mettant le feu à un édifice – l’hypothèse de l’accident semblant pour l’instant avoir été exclue -, l’auteur a
pris le risque de mettre en danger des personnes qui auraient pu rester dans le bâtiment après sa fermeture et, évidemment, les soldats du feu. Mais peut-être faut-il relativiser, là aussi :
après tout, les pompiers sont payés pour prendre des risques : « Sauver ou
périr », telle est leur devise…
Ensuite, peut-on réduire, non seulement en cendres, mais aussi à de seuls « éléments matériels importants », selon les propos de l’avocat, cet orgue vieux
de 401 ans qui avait déjà failli disparaître en 1972 lors d’un précédent incendie ? L’organiste titulaire, Marie-Thérèse Jéhan, déclarait, samedi, au Figaro, avoir été « touchée en plein cœur ». On pleure volontiers sur la forêt amazonienne, qui
serait le poumon de l’humanité, lorsqu’elle prend feu. Ne peut-on pas aussi pleurer en voyant la forêt des 5.500 tuyaux de zinc de ce monument fondre en quelques minutes ?
L’orgue n’est peut-être pas le poumon de l’humanité, mais il est sans doute l’âme de notre civilisation européenne et chrétienne. On ne joue pas Bach, Buxtehude
ou Couperin en tapant sur des bambous. Cela dit, il paraît qu’il faut relativiser.
Après le dramatique incendie survenu samedi matin à la cathédrale de Nantes, alors que l’enquête est toujours en cours, un homme suspecté a vu sa garde à
vue être prolongée hier. L’orgue du XVIIème siècle, inestimable, est parti en fumée.
L’image est étrangement belle : sur la façade étroite, une rougeur enflamme la rosace à hauteur du grand orgue. Après Notre-Dame de Paris, la cathédrale
Saint-Pierre et Saint-Paul de Nantes est en feu. Trois départs d’incendie, à droite et à gauche de la nef. Au bout de plusieurs heures, ce samedi matin 18 juillet, le feu est maîtrisé par les
pompiers mais le grand orgue, un chef-d’œuvre inestimable, datant du XVIIème siècle, est entièrement détruit. Certes dira-t-on, la charpente de la cathédrale a résisté. Mais qu’un orgue d’une
valeur inestimable disparaisse dans le feu, avec son merveilleux buffet, ses vitraux et ses stalles attenantes, est hautement symbolique. Car l’orgue est l’instrument, par excellence, de la
liturgie chrétienne.
Un orgue ce sont « des tuyaux sur un réservoir d’air » disait Charles-Marie Widor. Mais quel instrument savant ! Connu depuis l’Antiquité,
hydraulique puis pneumatique, son succès en Europe est rapide, dès le IXème siècle, et l’orgue prend place dans les églises pour accompagner la liturgie. Un répertoire voit le jour au XVIIème
siècle avec les facteurs d’orgue. Certes, ce répertoire est lié à Bach mais il ne faudrait pas oublier notre brillante école française avec Vierne, Dupré, Tournemire, Alain, Duruflé et Olivier
Messiaen, natif de Nantes, et mort en 1992.
La louange de Dieu suppose le chant et la musique. Si l’orgue est depuis toujours considéré comme le roi des instruments, c’est qu’il reprend tous les sons
de la création, fait résonner la plénitude des sentiments humains et renvoie au divin. C’est pourquoi on bénit un orgue avant qu’il ne joue comme on consacre l’autel.
J’ai des souvenirs d’orgue inoubliables : le Kyrie de Vierne à
Notre-Dame, pendant les messes, avec la maîtrise entière. (Que devient-elle cette maîtrise ?) Les improvisations à Saint-Etienne du Mont de Thierry
Escaich. Des Passions à la cathédrale d’Aix-en-Provence. Et l’œuvre de Messiaen, joué à Notre-Dame,
par Olivier Latry, ainsi qu’à la Trinité, par des organistes du monde entier, pour lui rendre hommage, à sa mort, en 1992, sur l’orgue Cavaillé-Coll dont il fut toute sa vie le titulaire. C’est
avec Messiaen que l’on découvre avec émerveillement toutes les couleurs de l’orgue, de la plus éthérée à la plus âpre.
L’orgue de la cathédrale de Nantes, œuvre du facteur d’orgue Girardet, avait traversé les tourmentes de l’histoire : la Révolution, la seconde guerre mondiale et l’incendie de 1972. Et il aura
suffi d’un incendie volontaire, le 18 juillet 2020, pour qu’il parte en fumée ! Quand on regarde un tableau d’orgue, sa complexité inouïe, on est
émerveillé du savoir humain. Quand on voit les cendres, on est effrayé de la barbarie humaine : tant de temps pour construire, si peu pour détruire ! On se souvient de la ville d’Alep tombée sous
les coups de barbares. On dira que beaucoup de monuments publics ont brûlé : l’Hôtel de Ville de la Rochelle en 2013, la toiture de Chaillot en 1997, le toit du Parlement de Bretagne, en 1994, à
Nantes. Certes, mais ce n’est pas une raison pour que nos cloches et nos orgues soient menacés. Cet incendie touche les fidèles mais aussi tous les Français attachés à leur patrimoine. Il
est un malheur pour les organistes.
Une question se pose sérieusement. Comment se fait-il que des œuvres classées au patrimoine soient si peu protégées ? Avec quelles précautions, Renaud
Capuçon veille sur son violon, un Guarneri de 1737 qui appartenu à Isaac Stern ! L’orgue récent de Saint-Jean de Malte, à Aix, frère Daniel Bourgeois y veille comme sur la prunelle de ses yeux.
Et nos trésors multiséculaires sont laissés sans protection particulière ! Quand il n’y aura plus d’orgues, plus de maîtrise, plus de cloches dans nos églises, faudra-t-il que les organistes et
les musiciens s’engagent dans l’humanitaire ? Partout l’art sacré est menacé.
Aucune trace d’effraction n’a été constatée dans la cathédrale. Un bénévole a été mis en examen. Son avocat, maître Quentin Chabert, déclare
à Ouest France : « … s’il s’avérait que la piste accidentelle soit écartée, quel que soit
l’auteur de cet incendie, la communauté catholique (sic) est le mieux placée pour, d’ores et déjà, faire
preuve de miséricorde (sic) vis-à-vis du ou des auteurs malgré le choc de perdre des biens
multiséculaires. Et d’autant plus que le ou les auteurs font partie de leur communauté (sic).
L’épreuve réelle de perdre des éléments matériels importants et l’intervention symbolique du politique (?)
ne doit pas nous empêcher de relativiser… » Car il n’y a pas mort d’homme. Dieu soit loué, en effet.
En réponse à cette déclaration, et pour rappel, la miséricorde n’a rien à faire ici. Et les catholiques ne sont pas « une
communauté ».
Le message lamentable de la Ligue de défense noire africaine
Promouvoir la haine de la France, du Blanc et de la religion catholique est une chose. Connaître l'Histoire en est une autre.
Dans les réactions faisant suite à l’incendie de la cathédrale de Nantes, l’unanimité dans les hommages a été brisée par le message lamentable publié sur les
réseaux sociaux par la Ligue de défense noire africaine (LDNA).
« Oh ! Feu sur la cathédrale de Nantes ? La cathédrale payée par les négriers nantais par l’argent de la traite-esclavage ? Qu’a fait l’église
catholique pour empêcher la déshumanisation de nos ancêtres ? Pas un sermon ni une bulle du pape François pour les Nègres ! Même si vos curés en Louisiane achetaient et revendaient nos
ancêtres déshumanisés ! Pétris de votre négrophobie patristique, vous avez pas seulement gardé le silence mais vous avez participé à notre déshumanisation ! La seule voie honorable : le
christianisme tout entier se dissolve de lui-même… »
Mais quelle horreur que cette juxtaposition de logorrhée infecte et absurde ! Elle nous confirme ce que nous savons depuis longtemps : Le vrai
combat de LDNA est celui contre l’Occident, contre ceux qui le composent (les Blancs), contre ce qu’il représente (son histoire, sa culture) et contre ses valeurs spirituelles (la religion
chrétienne).
En 1434, lorsque la construction de la cathédrale de Nantes démarre, la France est loin de subodorer que ce magnifique édifice religieux serait financé par le
commerce triangulaire des esclaves à compter de 1674 ! Du coup, le groupuscule LDNA devrait revoir ses références historiques car aucun lien, à l’évidence, ne serait-ce que de préméditation,
n’est établi. Quand on a la prétention d’être objecteur de conscience, le minimum est de ne pas raconter n’importe quoi et de replacer les faits dans leur contexte historique. C’est, du reste, ce
qui fait la force de Zemmour.
Concernant le financement de cette église, notons que, durant ce XVe siècle, le pays sortait d’une guerre de succession en Bretagne. Nantes, voulant profiter
de la paix, se mettra à l’écart des conflits entre les royaumes de France et d’Angleterre. La situation de la Bretagne lui permettra alors de jouer un rôle central dans les relations commerciales
entre les deux royaumes.
C’est ainsi que Nantes deviendra une étape des Hanséates en quête de sel dans la baie de Bourgneuf, ce qui conduira à l’établissement de multiples traités
commerciaux avec Bilbao, la Castille et le León, pour l’échange des produits comme le fer, les fruits et la laine, sans oublier les toiles d’Anjou, les draps de Normandie et le vin. Nantes était
une ville riche, un important comptoir commercial en Bretagne au XVe siècle, situation qui permettra alors aux habitants d’effectuer des dons importants aux églises. Ce sont ces dons
qui financèrent la construction de la cathédrale. On est donc vraiment loin du commerce triangulaire.
Concernant le rapport entre l’esclavage et l’Église catholique, il faut, une fois pour toutes, faire tomber ce mensonge que promeuvent les racialistes. Il est faux
de dire que l’Église catholique a encouragé la traite négrière. Rappelons que c’est le pape Paul III qui, dès 1537, va clairement interdire toute forme d’esclavage, ce qui sera une première
pour les religions monothéistes. Alors, faire une corrélation entre l’Église catholique et l’esclavage, c’est soit ne pas savoir décrypter l’Histoire, soit faire preuve d’une malhonnêteté
incurable.
En revanche, que l’Église catholique se soit investie pour accompagner la colonisation afin d’apporter, dans le cadre des missions d’évangélisation, la parole de
Dieu dans les terres éloignées, c’est autre chose et cela n’a rien de comparable avec l’esclavage.
Pour conclure, disons juste à la LDNA que promouvoir la haine de la France, du Blanc et de la religion catholique est une chose. Connaître l’Histoire en est
une autre. Et c’est mieux !
« Consternation de voir un patrimoine qui disparaît à jamais »
...par Bruno Loire - Le 21/07/2020.
Bruno Loire est maître verrier. Il a notamment participé, l’an passé, à la dépose de vitraux de Notre-Dame de Paris après l’incendie. Il réagit après l’incendie de
la cathédrale de Nantes, samedi dernier, qui a endommagé gravement les vitraux de la façade ouest de l’édifice.
Vous êtes maître verrier. Samedi 18 juillet, la
façade ouest de Nantes a subi un incendie. Qu’avez-vous ressenti ?
J’ai ressenti à nouveau de la surprise et de la stupeur. J’ai pu voir que l’incendie a été rapidement circonscrit. Je suis soulagé de voir que les dégâts ont été
bien moindres qu’à Notre-Dame de Paris. Néanmoins, je suis désolé de voir notre patrimoine disparaître à jamais, notamment en ce qui concerne le grand orgue et les vitraux de la façade ouest qui
ont été fortement endommagés.
En tant qu’artisan, pouvez-vous évaluer les dégâts
et les réparations ?
Je ne peux pas les évaluer financièrement, car en ce qui concerne l’orgue, ce n’est pas du tout mon métier. En revanche, pour la partie vitrail, on peut estimer que
ces sommes sont importantes. Il me semble que la totalité de la baie est abîmée. Il est possible que la pierre ait souffert de la chaleur de l’incendie et de l’eau. Il faudra peut-être restaurer
le réseau de pierre. Pour le moment, il est impossible d’évaluer le montant de ces travaux.
À l’issue de l’incendie, vous avez travaillé à Notre
Dame de Paris. Sur quelle mission avez-vous été réquisitionné en tant que vitrailliste ?
Nous avons été sollicités moins d’une semaine après l’incendie par les architectes pour déposer les vitraux de la haute nef et du haut chœur. Nous étions quelques
ateliers à être sollicités pour intervenir en urgence. On nous a appelés le dimanche de Pâques pour une réunion le lundi de Pâques et pour commencer si possible dès le lendemain. Finalement, nous
avons commencé trois jours après, parce qu’il fallait mettre en place les échafaudages et réunir nos équipes qui été déjà organisées sur d’autres missions le mardi.
Que pouvez-vous dire sur l’état de la haute nef et
du haut chœur ?
Leur état est plutôt très bon. L’incendie s’est produit au niveau de la toiture. La chaleur monte et les vitraux se trouvant sous la charpente et sous les voûtes
ont très peu souffert. Par conséquent, ils sont en très bon état.
Fin du suspense. Dans la nuit du samedi 25 au dimanche 26 juillet 2020, à 2 h 30, le bénévole du diocèse suspecté a été mis en examen pour l'incendie
volontaire de la cathédrale de Nantes et placé en détention provisoire, a indiqué le procureur de la République de Nantes, Pierre Sennès, à Ouest-France.
Plus tôt dans la soirée, le parquet de Nantes avait ouvert une information judiciaire et requis la saisine du juge des libertés et de la détention. Le suspect, un
homme âgé de 39 ans, avait été interpellé et placé en garde à vue ce samedi, à 6 h 15. Il continuait alors à nier les faits. Mais face aux preuves qui s’accumulaient, « il a
reconnu dans la nuit devant le juge avoir allumé les trois foyers de l’incendie de la cathédrale, a expliqué Pierre Sennès.
L'homme a par conséquent été mis en examen « des chefs de destructions et dégradations par incendie et placé en détention provisoire par le
juge des libertés et de la détention», poursuit le procureur de la République à Nantes.
«Il a coopéré. Il est dans les remords. Une repentance sincère et détaillée. Il a été dépassé par les évènements. L'enquête va suivre son cours pour
préciser des éléments, expliquait Maître Chabert, l'avocat du suspect cette nuit devant le palais de justice. Il reste de nombreux actes à faire. Il faut tout
de même rappeler que nous sommes dans un cadre délictuel et non criminel. Il faut ramener les choses à leurs justes proportions. Les faire redescendre.»
Ce bénévole pour le diocèse était chargé de fermer la cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul la veille de l’incendie du 18 juillet. Les flammes ont dévasté la
cathédrale de Nantes, vers 7 h 45 du matin. Le feu avait été rapidement éteint par 120 pompiers, mais le grand orgue avait été complètement détruit.
Il risque 10 ans d’emprisonnement
Une enquête judiciaire avait été ouverte en flagrant délit des chefs de dégradations, détériorations ou destruction du bien d’autrui par incendie a été confiée à
l’antenne nantaise de la Direction interrégionale de la police judiciaire de Rennes (DIPJ).
L’individu a été présenté ce soir au parquet de Nantes qui a ouvert une information judiciaire des chefs de dégradations, détériorations ou destruction du bien
d’autrui par incendie et requis la saisine du juge des libertés et de la détention aux fins de placement de l’intéressé en détention provisoire. S’il est condamné pour ces motifs, il encourt une
peine de 10 ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende.
Emmanuel, bénévole en charge de la sécurité
Mais qui est cet homme ? Un certain « Emmanuel ». C’est l’un des sept bénévoles en charge de la sécurité de l’édifice religieux. Ce retournement de situation
ne manquera pas de surprendre les gens qui le côtoyaient.
Le père Hubert Champenois est recteur de la cathédrale depuis sept ans. Il connaît bien cet homme, qui fréquente la paroisse depuis quatre à cinq ans et aide
parfois à la liturgie. « Il est servant d’autel, précise l’homme de foi, interrogé le jour de son premier placement en garde à vue. Ça se passe toujours bien avec lui.
C’est un Rwandais réfugié qui a fait des démarches pour obtenir des papiers en France. Il a toute ma confiance. »
Ceux qui le connaissent semblaient, la semaine dernière, déjà surpris. L’organiste Michel Bourcier n’y croyait pas : « On se dit bonjour et bonsoir
depuis plusieurs années. Il est extrêmement courtois et c’est un habitué des lieux. »
Il a bien « demandé sa régularisation », précisait alors le procureur, ajoutant qu’il avait récemment envoyé des e-mails à plusieurs membres du
diocèse, afin d’attirer l’attention sur sa situation, en exprimant le besoin de soutien dans ses démarches. D’après une source proche de l’enquête, « il n’était pas à sa première demande
de titre de réfugié ». Déjà soutenues par le diocèse, elles auraient toutes été rejetées.
Dans le récit de la soirée qu’il avait livré, la semaine dernière, des contradictions étaient apparues, mais le procureur avait expliqué qu’elles avaient pu être
levées lors de la première garde à vue.