Petite analyse sur Hong Kong publiée par la presse chinoise…
Avec la réforme qui vient tout juste d’être adoptée, Hong Kong revient à nouveau sur le devant de la scène. Après les manifestations de l’été 2019, le calme
a été peu à peu restauré, et les autorités chinoises ont tiré les leçons de cette contestation. C’est pourquoi la Chine vient de procéder à une réorganisation du système électoral qui
vise clairement à limiter l’influence de l’opposition dans ce territoire.
Le premier volet de la réforme porte sur la sélection des candidats aux élections législatives. Le texte précise que « le comité pour la sécurité nationale
et la police de la sécurité nationale » prépareront des rapports sur chacun des candidats afin de garantir « le processus de contrôle du comité de validation ».
Avec cette procédure, le gouvernement chinois se réserve donc la possibilité de déterminer si un candidat est suffisamment patriote pour prétendre à un
siège au comité législatif, et il est clair qu’il fera en sorte d’écarter les candidats ayant eu des activités anti-chinoises. Le deuxième volet de la réforme prévoit que le nombre de
sièges au comité législatif passera de 70 à 90. Seuls 20 sièges (soit 22% du total) seront désormais attribués au suffrage universel direct, contre 35 sièges, soit la moitié du total,
jusqu’à présent. 40 sièges seront octroyés par un comité de personnalités qualifiées. Les 30 derniers sièges seront désignés par les groupements socioprofessionnels.
Cette réforme a été votée courant mars à l’unanimité des 167 membres du Comité permanent du Parlement chinois, et elle entre désormais en application. Le
Congrès des États-Unis, en accord avec la Maison-Blanche, a immédiatement réagi en confirmant les décisions prises sous l’administration précédente visant à abolir le traitement spécial
dont bénéficiait le territoire de Hong Kong. Mais cette ingérence de Washington dans les affaires intérieures chinoises risque d’être un coup d’épée dans l’eau. Comme le relève, le 4
avril, la chaîne CGTN, le montant des capitaux affluant à Hong Kong en 2020 a atteint 50 milliards de dollars, et le montant des capitaux levés par les introductions en Bourse à Hong Kong
s’est classé à la deuxième place mondiale (..) Et de nombreuses entreprises américaines ont déclaré qu’elles allaient augmenter leurs investissements à Hong Kong au cours des trois
prochaines années ».
Cette intervention des États-Unis dans la gestion interne d’un territoire chinois est donc vouée à l’échec. Mais il faut aussi rappeler qu’elle n’a aucune
légitimité sur le plan juridique. C’est une ingérence flagrante dans les affaires intérieures d’un État souverain. En clair, c’est une violation inadmissible de la Charte des Nations
unies. Depuis quand un État est-il fondé à prendre des dispositions à propos de l’administration territoriale d’un autre État ? La République populaire de Chine s’occupe-t-elle de la
gestion administrative de la ville de New York ? Le gouvernement chinois se mêle-t-il du système électoral américain, pourtant moribond, et dont la planète entière a contemplé le
spectacle pathétique ? En fait, l’attitude de Washington repose constamment sur des distorsions de langage, et elle occulte l’histoire des relations entre la Chine, Hong Kong et les
puissances occidentales.
Ainsi la gestion de Hong Kong est une affaire intérieure chinoise. Mais la propagande occidentale la transforme en un conflit international. Le retour de
Hong Kong à la mère patrie est une décolonisation. Mais la propagande occidentale fait comme si c’était une colonisation de Hong Kong par la Chine. En réalité, la question de Hong Kong
est le legs historique d’une époque passée et définitivement révolue. Les Occidentaux sont-ils mûrs pour l’accepter ? Ce territoire était chinois depuis toujours. Il est devenu une
colonie britannique lorsqu’il a été arraché à la Chine. Aujourd’hui, le temps des colonies est terminé. Hong Kong a un « régime d’administration spéciale » que la République populaire de
Chine a instauré lors de la signature de l’accord sino-britannique. C’est dans ce cadre juridique que le gouvernement chinois administre de manière souveraine le territoire de Hong Kong.
Car Hong Kong c’est la Chine, au même titre que Pékin ou Shanghaï.
Il semble que le monde occidental ait oublié la véritable histoire de Hong Kong, et cet oubli est la cause de nombreuses confusions. La conquête coloniale
du « port parfumé », au XIXe siècle, s’est déroulée en trois étapes. Les Britanniques ont annexé l’île de Hong Kong en 1842 à la suite d’une « guerre de l’opium » qui a précipité la ruine
de l’empire des Qing et livré la Chine à la voracité des prédateurs coloniaux. La presqu’île de Kowloon a ensuite été arrachée à l’empire en 1860 lors de l’intervention militaire
franco-britannique qui a dévasté le palais d’été à Pékin. Enfin, les « nouveaux territoires » ont été cédés à Londres en 1898 pour une durée de 99 ans à la suite des nouvelles
humiliations infligées à la Chine par les envahisseurs étrangers. C’est cet ensemble territorial – aujourd’hui dénommé « région d’administration spéciale de Hong Kong » – qui a été
solennellement restitué à la République populaire de Chine en 1997 selon des modalités définies par l’accord de 1984.
Cet accord était un compromis entre une puissance coloniale déclinante, la Grande-Bretagne, et une grande puissance émergente qui privilégiait la
négociation, la Chine. Pékin aurait pu reprendre Hong Kong par la force au colonisateur britannique qui se l’était approprié de la même façon. Mais Deng Xiaoping a préféré une solution
négociée. L’accord sino-britannique a créé à Hong Kong un régime de semi-autonomie fondé sur le principe : « un pays, deux systèmes », du moins jusqu’en 2047. Pour Pékin, ce compromis
présente un double avantage. Le premier est d’ordre politique. Adeptes du temps long, les dirigeants chinois ont opté pour une transition en douceur. La dépendance croissante du
territoire à l’égard du continent favorisera son assimilation progressive, sans préjuger de son futur statut au-delà de 2047. Le second avantage est d’ordre économique : dotée d’une rente
de situation géographique, la place de Hong Kong s’est transformée en plaque tournante de la finance asiatique.
En y maintenant un régime spécifique, Pékin a pu l’utiliser afin d’attirer en Chine les capitaux de la diaspora chinoise et ceux des investisseurs
étrangers. Sas d’entrée pour les flux financiers captés par les réformes économiques, ce minuscule territoire de 1 106 km² et 7,5 millions d’habitants a continué à jouir, depuis 1997,
d’un statut particulier dont il n’existe aucun équivalent (hormis Macao) en Chine populaire. Le territoire a sa propre législation, sa propre monnaie, ses propres équipes sportives.
Mêlant élection et cooptation des dirigeants, son système administratif est plus « démocratique » que celui qu’ont légué les Britanniques. Les manifestants de 2019 réclamaient la
démocratie en brandissant des drapeaux britanniques, mais les premières élections au suffrage universel ont eu lieu en 1991, c’est-à-dire après les accords de 1984.
Le retour au calme, depuis plusieurs mois, montre que les contestataires hongkongais ont réfléchi aux conséquences d’un embrasement de leur îlot de
prospérité. La réforme du système électoral va peut-être susciter des protestations, mais pour Pékin, la priorité est d’assurer la stabilité politique du territoire afin de garantir son
développement. Les velléités séparatistes qui s’affirment sous couvert de « démocratie à l’occidentale » n’entrent pas dans le futur de Hong Kong. Elles seront combattues et éradiquées,
car Hong Kong fait partie intégrante de la Chine, et cette situation est irréversible. Pourquoi les Chinois devraient-ils adopter un système politique inspiré de l’étranger, alors que
leur propre système fonctionne ? Et de quel droit les puissances occidentales exigent-elles de la Chine qu’elle obéisse à leurs injonctions ? Cent ans de colonisation étrangère n’ont pas
réussi à priver la Chine de ce territoire qui lui appartient depuis des millénaires et relève exclusivement de son administration. Alors ce n’est pas un chiffon de papier du Congrès des
États-Unis, totalement illégal du point de vue du droit international, qui va y parvenir.
Des néonazis ukrainiens parmi les manifestants à Hong Kong
Dans les médias occidentaux, les manifestations qui embrasent Hong Kong sont présentées comme un combat honorable pour la liberté et la démocratie. Bizarrement, ce mouvement est ardemment soutenu
par des figures notoires de l’extrême droite US. Et depuis, les manifestants hongkongais peuvent même compter sur les conseils de néonazis ukrainiens, venus partager leur expérience et leurs
tactiques d’insurrection. (IGA)
Des néonazis d’Ukraine se sont envolés pour Hong Kong afin de participer à cette insurrection anti-chinoise qui a été largement saluée par les médias occidentaux et
dépeinte comme un mouvement pacifique en faveur de la démocratie.
De nombreuses délégations d’extrême droite venues du monde entier se sont rendues à Hong Kong pour rejoindre la violente insurrection contre Pékin. Au cours des
manifestations, on a pu voir des sécessionnistes attaquer la police avec des arcs à flèches, tirer des bombes à essence à l’aide de catapultes, ou
encore bruler vives de nombreuses personnes.
À Hong Kong, les séparatistes agitent leurs flamboyants drapeaux des États-Unis et de la Grande-Bretagne coloniale. Ils chantent aussi en boucle l’hymne national US
dans leurs mégaphones. Si bien qu’ils attirent l’extrême droite étasunienne comme un aimant. L’équipe du site web InfoWars, le cyber militant d’extrême droite Paul Joseph Watson ou encore le groupe ultraconservateur Patriot Prayer font partie de ceux qui accompli des pèlerinages dans ces
manifestations.
La dernière collection d’activistes d’extrême droite débarquée pour grossir les rangs des séparatistes hongkongais vient d’Ukraine. Ils se font appeler Gonor. Sur
leur torse, des tatouages de symboles indéniables du néonazisme et du suprématisme blanc.
Lors de la guerre d’Ukraine contre les militants prorusses, ces extrémistes ont combattu dans une milice néonazie notoirement brutale appelée le bataillon Azov.
Le bataillon Azov est un groupe paramilitaire explicitement fasciste qui s’organise autour de l’idéologie néonazie. Après un coup d’État soutenu par l’Occident en
2014 contre le gouvernement démocratiquement élu d’Ukraine, Azov a été incorporé à la garde nationale ukrainienne. Il a reçu le soutien du gouvernement US, qui a armé et conseillé les néonazis dans leur lutte contre
Moscou.
Alors que les gouvernements occidentaux et les médias mainstream décrivent la Chine comme un régime autoritaire qui traite Hong Kong comme une colonie, ces violents
fascistes ukrainiens ont profité de l’autonomie de la région pour passer ses frontières. Il est peu probable qu’ils auraient été admis en Chine continentale ou dans les pays d’Europe occidentale
qui refusent régulièrement les visas aux extrémistes politiques.
La présence d’Ukrainiens militant pour un changement de régime dans les manifestations à Hong Kong est une nouvelle preuve des alliances que les activistes
antichinois sont en train de construire avec d’autres mouvements de droite soutenus par les États-Unis afin de partager des tactiques pour affaiblir et déstabiliser les pays cibles de
l’Otan.
Des fascistes ukrainiens rejoignent l’insurrection hongkongaise
Le 1er décembre, le militant d’extrême droite Serhii Filimonov a publié des photos sur Facebook s’affichant avec trois amis ukrainiens à leur arrivée à Hong Kong. Les
images étaient accompagnées du slogan officieux anti-Pékin: « Fight for Freedom. Stand with Hong Kong!!” [ndt: Combattez pour la liberté. Soutenez Hong Kong !!]
Stand With Hong Kong est également le nom d’une organisation soutenue par l’Occident qui a fait pression sur les gouvernements des
États-Unis, de la Grande-Bretagne, de l’Allemagne, du Canada et de l’Australie pour imposer des sanctions et prendre des mesures punitives contre la Chine.
Dans une vidéo publiée sur les médias sociaux par Serhii Filimonovon, les suprémacistes blancs
ukrainiens ont révélé qu’ils avaient obtenu un laissez-passer de presse, se présentant à tort comme des journalistes.
Un militant ukrainien d’extrême droite notoire qui s’appelle Maliar s’est joint à Filimonov lors de son voyage à Hong Kong. Sous le nom de xgadzillax, Maliar est populaire sur Instagram, où il compte plus de 23 000 abonnés. (Maliar a
une cicatrice distinctive sur le côté gauche du cou, ce qui le rend facile à reconnaître sur les
photos, voir ci-dessous.)
Outre les croix gammées tatouées sur son crâne, Maliar arbore des symboles nazis sur sa jambe droite, à côté d’une rune algiz, un autre emblème typique du suprématisme blanc.
Plusieurs photos montrent qu’au moins deux des fascistes ukrainiens présents à Hong Kong portent des tatouages avec la mention « Victoire ou Valhalla« . C’est le titre d’une compilation d’écrits du célèbre suprémaciste
blanc étasunien David Lane, dont le groupe terroriste néo-fasciste The Order a assassiné un juif libéral animateur de radio et planifié d’autres assassinats de juifs progressistes.
Lane, qui a été condamné à 190 ans de prison aux États-Unis pour de nombreux crimes, a créé le slogan suprémaciste blanc le plus célèbre, connu sous le nom de 14
Words – slogan qui a inspiré le nom d’un autre groupe néonazi ukrainien appelé C14.
Très actif sur Instagram sous le nom de Sunperuna où il est suivi par une large audience, Filimonov a publié une photo arborant sur
sa poitrine l’expression « Victoire ou Valahalla ».
Le livre « Victoire ou Valahalla » est dédié à la « race aryenne ». Son auteur y affirme qu’il est déterminé à prévenir « l’extinction
imminente de la race blanche » et le « meurtre judéo-américain / judéo-chrétien de la race blanche ». La tirade regorge d’hommages aux nazis, et la quatrième de couverture montre
une photo du corps de Lane dans son cercueil, enveloppée d’un drapeau confédéré.
Ces fascistes ukrainiens étaient tellement fans du livre qu’ils ont définitivement tatoué son titre sur leur corps.
Maliar, l’autre membre de Gonor qui a rejoint les manifestations de Hong Kong, a inscrit clairement sur son cou « Victory or Valhalla ».
Le journaliste Morgan Artyukhina a identifié un autre membre du contingent ukrainien d’extrême droite à Hong Kong comme étant Serhii Sternenko. Artyukhina a noté
que Sternenko est un ancien chef du groupe fasciste ukrainien Right Sector, qui a incendié un bâtiment syndical à Odessa lors du coup d’État de 2014, faisant 42 morts.
Les néonazis s’installent sur le campus
Le 2 décembre, les visiteurs fascistes ukrainiens ont publié des photos d’eux-mêmes sur le campus de l’Université polytechnique de Hong Kong (PolyU), théâtre de
violentes manifestations.
PolyU a été une base d’opérations cruciales pour le soulèvement séparatiste. Selon divers reportages, 3 989 bombes à essence, 1 339 explosifs et 601 bouteilles de liquide corrosif ont été récupérés à
l’école le 2 décembre.
Serhii Filimonov (le premier à gauche sur la photo ci-dessus) a connu des problèmes juridiques dans le passé. Il a notamment comparu devant le tribunal pour une supposée bagarre avec la police.
Les photos publiées par Filimonov sur les réseaux sociaux montrent clairement deux choses: il
est nazi et il veut qu’un maximum de gens le voie poser torse nu avec des armes lourdes.
D’autres membres de Gonor ont publié des photos sur Instagram avec des armes à feu.
Une vidéo publiée sur Instagram en 2015 montre Maliar et un ami portant un t-shirt « White Rebel » aux couleurs du drapeau confédéré, entourés de
fusils et de tasers.
Avec trois couteaux blancs centrés sur un drapeau noir, le symbole du groupe Gonor reprend les mêmes thèmes chers aux ultranationalistes d’extrême
droite. La chaîne Telegram de Gonor offre à ses membres une place au premier rang pour une orgie de
violences. Ils ont publié des dizaines de vidéos d’insurgés de Hong Kong, faisant d’eux des héros pour avoir tiré des flèches et mené des attaques brutales contre les forces de sécurité de
l’État.
Filimonov et Maliar ont tous deux déjà combattu dans le bataillon néonazi Azov soutenu par les États-Unis. Maliar a publié des
photos sur Instagram montrant les deux hommes armés et en uniforme militaire, portant des badges
Azov. Et Filimonov a publié plusieurs photos le montrant lui et ses amis portant des t-shirts Azov.
Création de réseaux à Hong Kong
Malgré toutes ces preuves accessibles au grand public et démontrant le fascisme ouvert des hooligans ukrainiens à Hong Kong, le Free Hong Kong
Center de Kiev a publié une déclaration sur Facebook défendant et blanchissant Gonor.
L’organisation a confirmé que les extrémistes se sont effectivement battus avec Azov « pendant
la première période de la guerre » contre les séparatistes prorusses, mais elle a affirmé qu’ils n’y étaient plus affiliés depuis 2015.
Le Free Hong Kong Center a décrit les néo-fascistes comme « des
militants de la Révolution de la dignité et comme des vétérans de la guerre défensive contre la Russie« . De façon totalement absurde, le centre a déclaré : « Ils
nous ont assuré qu’ils étaient vraiment contre le nazisme et toute autre sorte d’idéologie d’extrême droite.« .
« Beaucoup
de gens ont été déçus par les tatouages de ces gars-là« , a concédé le Free Hong Kong Center. Mais ils ont insisté « sur
le fait que tous ces symboles proviennent du paganisme slave« .
Le Free Hong Kong Centre est un projet d’une ONG appelée la Ligue démocratique libérale d’Ukraine. En plus de tisser des liens avec les forces anti-Pékin à Hong
Kong, le projet affirme que sa mission est de « bloquer les menaces chinoises contre
l’Ukraine« .
Le principal coordinateur du Free Hong Kong Centre est un activiste ukrainien du nom d’Arthur Kharytonov, qui est également président de la Ligue libérale
démocratique d’Ukraine. Kharytonov a été profondément impliqué dans les manifestations de l’Euromaidan en Ukraine, manifestations qui ont conduit au coup d’État soutenu par les États-Unis en
2014. Il a ensuite créé la ligue en 2015.
Kharytonov et son organisation ont été fréquemment promus dans les médias ukrainiens financés par le gouvernement US tels que Hromadske. Dans ces interviews complaisantes menées par de sympathiques journalistes, Kharytonov
compare les manifestations anti-Russie en Ukraine aux manifestations anti-Chine à Hong Kong et appelle à des liens plus étroits entre elles.
À
l’occasion du 6e anniversaire de la révolution #Euromaidan, les Ukrainiens ont exprimé leur solidarité avec les manifestants à Hong Kong. Nous avons invité le coordinateur principal du Free Hong
Kong Center de Kiev, Arthur Kharytonov, à établir des parallèles entre les événements de #Ukraine et # HongKong.https: //t.co/MMJkPLmeQC
–
Hromadske Int. (@Hromadske) 25 novembre 2019
Kharytonov et ces organisations soutenues par des gouvernements occidentaux font partie d’un réseau croissant de militants ukrainiens spécialisés dans le changement
de régime. Ils s’organisent avec les sécessionnistes hongkongais, partagent avec eux des tactiques d’insurrection.
L’hégémonie unipolaire dirigée par les États-Unis et l’OTAN a dominé le monde depuis la fin de la guerre froide, mais elle commence à s’effondrer. Puissances
émergentes, la Chine et la Russie cherchent à restaurer un système mondial multipolaire. C’est dans ce contexte que Washington et les pays européens construisent un réseau de
mouvements pour saper leurs adversaires à leurs frontières.
Ce réseau mondial est vendu comme l’avant-garde du libéralisme mondial. Mais comme les événements l’ont révélé, de l’Ukraine à Hong Kong, c’est le fascisme qui
sévit à la base de ce réseau.
Notre fidèle
lecteur Michel Segal est professeur de mathématiques et vit à Hong Kong depuis neuf ans. Auteur de trois essais sur l’école (ici, ici et là) et d’un autre sur le conflit ukrainien, il donne ici une analyse des évènements vus de l’intérieur. Cette tribune complète et confirme les analyses précoces de notre correspondant oriental Laurent
Schiaparelli sur la nature ultraviolente (et mal transcrite dans nos médias) des événements qui secouent la région.
La spirale de l’ultraviolence
Le 9 juin dernier avait lieu à Hong Kong la première manifestation contre un projet de loi permettant les extraditions vers la Chine sur demande de Pékin. D’autres allaient suivre,
généralement calmes, voire familiales, puis les actions se diversifiaient, alternant violence de militants radicaux et participation pacifique de la population. Le 4 septembre, Carrie Lam,
patronne de l’exécutif, donnait la victoire aux manifestants en annonçant le retrait définitif du projet de loi contesté. Les manifestations massives cessaient, mais pas les désordres menés par
quelques milliers d’opposants, jeunes pour la plupart, chaque fois avec davantage de violence, pour atteindre aujourd’hui un seuil critique, pas tellement éloigné d’un climat de guerre civile.
OPIUM, HSBC ET COMMUNISME
Pour mieux comprendre ces évènements, il faut avoir à l’esprit quelques repères historiques. Le territoire de Hong Kong appartient à la Chine depuis deux millénaires, si l’on excepte une
parenthèse d’un siècle et demi de colonie britannique. Celle-ci, terminée depuis bientôt vingt-cinq ans, trouve ses origines dans le trafic de drogue. A la fin du XVIIIe siècle, l’Angleterre
organise l’exportation d’opium des Indes vers la Chine. Le commerce prend de l’ampleur, et la HSBC est alors créée pour le gérer à grande échelle. Les Chinois opiomanes se comptent bientôt par
millions et devant ce fléau, l’empereur prend des mesures radicales. En représailles, la couronne d’Angleterre déclenche les guerres dites «de l’opium» pour mettre la main sur le petit territoire
et son port. Cela lui permet d’une part de continuer le commerce de drogue, et d’autre part de conserver un emplacement idéal laissant augurer un avenir commercial radieux. En 1898, la colonie se
transforme en une concession d’une durée de 99 ans et c’est donc en 1997 que Hong Kong retourne légalement à la Chine.
Le territoire ayant développé jusque-là une politique radicalement différente de la Chine devenue communiste, des accords signés en 1984 fixent une période transitoire de 50 ans avant une
complète réintégration en 2047. Bien que ces accords aient été signés depuis près de 40 ans et que Hong Kong soit aujourd’hui effectivement redevenue une région de la Chine, son autonomie n’a pas
été entamée d’un pouce puisque la région dispose toujours de frontières, de passeports spécifiques, de ses propres politiques d’immigration, du système économique réputé le plus libéral du monde
et d’une monnaie locale… adossée au dollar américain. Si l’on ajoute l’immobilier le plus cher de la planète et le paradis des traders, on voit que le chemin menant à l’intégration dans la Chine
de Xi Jing Ping est encore loin. Or le temps tourne, et nous sommes bientôt au milieu de la période transitoire. Il est donc tout à fait légitime que les autorités locales et nationales
travaillent à un début d’harmonisation et de normalisation afin que la totale réintégration de 2047 ne se fasse pas brutalement, dans un bain de sang et sur un champ de ruines.
Dans ce processus, la loi qui a tout déclenché était un choix risqué puisqu’elle déposait le système juridique hongkongais aux pieds de celui de la Chine communiste. Outre provoquer
une trop soudaine et trop puissante présence de Pékin, cela mettait en danger une des sources de richesses de Hong Kong qui est d’être un refuge, fiscal notamment; ceci avait
tout lieu d’inquiéter les milieux du droit et de la finance qui ont donc naturellement soutenu les premières contestations. Toute la population s’est sentie menacée et a réagi en masse, d’où la
participation impressionnante aux manifestations en juin.
Ce qui a été réactivé par ce projet de loi, c’est la seule véritable question politique à Hong Kong: le degré d’indépendance vis-à-vis de Pékin. Les leaders de la contestation viennent des
mouvements indépendantistes — et pas des partis siégeant au parlement sous l’étiquette démocrate. «Free Hong Kong !» «Chinazi !», «Hong Kong is not China !» crient les
manifestants en brûlant le drapeau chinois.
LES ENNEMIS DE MES ENNEMIS
Ainsi, contrairement à ce que répètent les médias occidentaux, l’objet de ce mouvement n’est pas la démocratie, mais l’indépendance. Pro-démocratie ou pro-indépendance, la nuance est de taille,
surtout du point de vue européen où l’on se félicite des mouvements qui bousculent les pouvoirs autoritaires… quels que soient les opposants. Si notre presse aime à décrire les mésaventures
d’Alexei Navalny en Russie, elle ne précise pas que son programme politique, par comparaison, ferait passer la famille Le Pen pour des centristes. De même, nos médias se réjouissent de voir la
jeunesse de Hong Kong défier la Chine de Xi Jing Ping même si leur motif est le pire cauchemar de l’Union Européenne: l’indépendance. Les contestataires hongkongais ont bâti leur communication
dans ce sens autant pour motiver les armées d’enfants qu’ils lèvent, que pour plaire aux Occidentaux — flattés par le seul terme de pro-démocrate, surtout dans les
contrées lointaines où il leur semble alors confusément servir de modèle. C’est sans doute sur cette question que les discrets leaders étudiants ont été conseillés par les experts en communication sévissant dans les habituelles ambassades. Stratégie payante, nos médias glorifient le courage et
l’abnégation de «jeunes résistants luttant pacifiquement pour la démocratie». Auraient-ils fait de même avec un mouvement séparatiste?
QUAND LES ADULTES ONT PEUR DES ENFANTS
Signe pourtant indéniable du mensonge quant aux motifs affichés, c’est après l’abrogation
de la loi contestée que les manifestations ont basculé dans l’ultraviolence. Les choses ont pris une tournure dramatique: un étudiant mort en marge des manifestations, un vieil homme tué par les manifestants dans un affrontement, un nombre incalculable de lynchés par les manifestants pour avoir osé les critiquer, des saccages d’enseignes dont les propriétaires s’étaient prononcés contre les manifestations, des passages à tabac d’employés du métro resté ouvert quand les
manifestants voulaient le fermer, des attaques de commissariats aux cocktails Molotov, des destructions totales de péages autoroutiers et d’accès au métro, d’incessants blocages de transports et d’innombrables mises à sac et incendies volontaires d’équipements publics. Et quand, à quelques-uns, ils bloquent des boulevards avec
quelques barrières, rares sont ceux qui osent bouger. Les émeutiers masqués, vêtus de noir et armés de marteaux ou de barres de fer font régner la terreur. Au début, on voyait des taxis arborant le drapeau chinois, même pendant les manifestations, c’est aujourd’hui impossible. Beaucoup trop dangereux… et on est en
Chine. Devant les images, il devient difficile pour nos médias de maintenir leur discours sur d’hypothétiques jeunes gens pacifiques et courageux, notamment quand on les voit s’acharner nombreux, tels des assassins, sur un pauvre type isolé. Les médias français préfèrent ne pas évoquer les évènements plutôt que d’avoir à parler de l’ultraviolente des jeunes émeutiers; ils focalisent alors sur la police,
comme les deux fois où un policier en danger a tiré sur un manifestant. Sont-ils prêts à expliquer que la police a fait le siège de certaines universités parce qu’elles étaient devenues de véritables camps d’approvisionnement, voire d’entrainement ?
On ne peut pas assister au spectacle de la violence de très jeunes gens sans redouter des affrontements généralisés dans la population. Car si les anti-manifestants se font démolir quand ils sont seuls, il y a des quartiers où ils se sont organisés, et ce sont
les manifestants qui n’osent plus s’y montrer. Il y a bien sûr la fracture idéologique entre les pro et anti-Pékin mais ce n’est pas la seule scission, une autre étant la foule des commerçants et des petits propriétaires qui n’acceptera pas sans réagir la catastrophe économique délibérément provoquée par les étudiants. Ceux-là sont évidemment prêts à se battre si le gouvernement se montre incapable d’assurer la sécurité car il ne s’agit plus de politique mais
d’argent, ce qui n’est pas un sujet que les Hongkongais prennent à la légère. Enfin, et c’est sans doute la fracture la plus profonde, beaucoup de Hongkongais jettent un regard assez méprisant
sur les Chinois du continent (lesmainlanders). Ils les considèrent souvent comme de pauvres gens sans éducation et les ciblent lors des lynchages dont certains s’apparentent à des tentatives d’assassinat. Ceux-là n’acceptent toujours pas l’idée que Hong Kong est en Chine, et n’imaginent même pas y être un jour intégrés. Les jeunes hyperoccidentalisés
vivent dans un contexte ultralibéral où les valeurs sociétales de l’occident priment sur celles traditionnelles chinoises (ils manifestent avec des drapeaux américains et même parfois avec des
drapeaux LGBT). Ce n’est pas seulement une génération, mais tout un milieu social plutôt aisé, classes moyennes et supérieures, qui n’imagine pas une seconde vivre en RPC. Face à eux, il y a ceux
qui ont besoin du métro pour vivre, ceux qui n’aiment pas que l’on détruise des bâtiments publics, il y a ceux qui croient en l’État et qui se font lyncher. Face à eux, il y a les petites gens.
C’est une situation explosive et si l’ordre n’est pas rétabli dans la durée, il y a un risque d’affrontements systématiques entre parties rivales de la population, parfois seulement séparées par
l’âge au sein d’une même famille. L’ambiance et les tensions extrêmes rappellent le bouillonnement précédant les décolonisations qui finissent en tragédie. Depuis le 16 novembre, l’APL
intervient dans les rues… en short et t-shirt et pour l’instant armés de seuls balais pour aider les citoyens à nettoyer, mais les choses ne sont pas résolues pour autant.
AD LIBITUM
Les manipulations et indispensables supports financiers par les habituelles ONG américaines, la communication sur la nature des contestataires et leurs motifs, les voyages à travers le monde d’un leader étudiant justifiant sans honte l’usage de la violence contre la police, une déclaration du Sénat américain — pour jeter de l’huile sur le feu en pleine trade war — visant à «défendre les
droits de l’homme à Hong Kong», les fake news sur la police secrète qui emporterait les jeunes gens en Chine pour les torturer, tout cela est bien rodé et nos foules d’idiots utiles, de la gauche simplette insoumise à la macronie, tous trépignent devant les flammes du feu civil qu’ils attisent sans
comprendre qu’aujourd’hui à Hong Kong, ce qui se joue est une énième version de la lutte des classes dans laquelle une province de riches aristocrates n’entend pas partager avec le reste du pays.
Ce dimanche 24 novembre ont lieu des élections locales dont les résultats pourraient influer sur la suite des évènements mais la nature des manifestants(1), jeunes étudiants, lycéens et collégiens(2), rend les choses imprévisibles. Un tiers des opposants retranchés à l’université, et disposant d’un stock de cocktails Molotov et d’armes diverses, étaient mineurs. Croyant de bonne foi en une bataille pour la démocratie, ou mus par la haine de la Chine et du communisme inculquée par leurs professeurs depuis des années, le résultat
est le même: ils sont dangereux parce que difficilement contrôlables. D’une naïveté inquiétante, ils appellent régulièrement une intervention des Etats-Unis (qui les flatte à travers la propagande) qu’ils s’imaginent être les champions de la démocratie. De nombreux enseignants, lycée et université, ont félicité les adolescents et les ont encouragés. Ceux-là sont aussi coupables(3) d’une situation dramatique où de très jeunes gens, utilisés comme bras armés d’adultes peu scrupuleux, sont devenus ultraviolents(4) pour une cause artificielle. Ils sont aujourd’hui dans une impasse(5). Appartenant à cette génération d’enfants-rois dont les caprices ont toujours été exaucés, confrontés à la réalité et ayant perdu leur innocence, certains pourraient ne voir une sortie honorable que dans une violence accrue: on leur a donné le gout du sang.
NOTES
Où l’on voit, hors des affrontements, un étudiant attaquer soudain un policier d’un coup de cutter dans la nuque.
Où l’on voit de très jeunes filles en uniforme d’écolières frapper un chauffeur routier à terre.
Où l’on voit un journaliste occidental empêcher un homme en danger de se mettre à l’abri pour pouvoir faire de meilleures photos.
Où l’on voit un lycéen faire brûler vif son contradicteur.
Où l’on voit la police contrainte de demander aux adultes de condamner les violences.
Article de Michel
Segal paru dans la rubrique «Désinvité» de l’Antipresse n° 209 du 01/12/2019.
Dans la crise secouant depuis des semaines la Région Administrative Spéciale de Hong Kong, Beijing a su jusqu’ici éviter de tomber dans le piège tendu par ses
ennemis: un Tian-An-Men bis en plein Hong Kong à l’ère des réseaux sociaux et de la manipulation de masse.
C’est ce scénario rêvé qu’attendent les services spéciaux US et britanniques qui manipulent et orientent les meneurs du désordre dans l’ancienne colonie
britannique restituée à la Chine en 1997.
Une intervention chinoise à Hong Kong est l’objectif assigné par Washington et Londres aux agitateurs de la Région Administrative Spéciale afin de la
transformer en une répression caricaturale d’un régime dictatorial tel qu’imaginé par Hollywood. Ce qui fera d’une pierre deux coups: une sorte de révolution colorée à la sauce cantonaise
enclenchant un second Tian-An-Men et le tour est joué.
Beijing a pu saisir le message dès le début des troubles à l’ordre public à Hong Kong. Après tout, ce n’est pas la première fois que Washington tentait soit des
révolutions colorées douces soit des manigances politiques dans la région pour amener les pays entourant la Chine à lui tourner le dos. Que ce soit en Thaïlande ou au Laos ou encore au
Myanmar, la machine tournait à plein régime. Ce qui change cette fois est que la vague ait atteint l’un des pivots de l’économie chinoise.
Les stratèges chinois ont saisi la portée des risques d’une intervention directe. Les protestataires à Hong Kong ressemblent à s’y méprendre aux manifestants
arabes du Printemps arabe en Tunisie et en Egypte. Ils en diffèrent par leur propension manifeste à la provocation avant un passage à des actes de terrorisme, lequel n’est plus qu’une
question de temps.
Si Beijing intervient, le ciel lui tombera sur la tête. Et c’est d’ailleurs l’appellation du nom de code de l’opération en cours à Hong Kong contre la Chine.
Dans le cas où Beijing s’abstient d’intervenir directement, continuant à déléguer le maintien de l’ordre public à la police locale de Hong Kong, les agents du renseignement US et
britanniques, secondés par ceux d’autres pays alliés de l’OTAN et de la région ASEAN continueront à avoir de larges marges de manœuvres et à fomenter des troubles.
C’est la solution à ce dilemme qui va mettre fin à la crise à Hong Kong. Cela requiert le recours à une forme de lutte asymétrique qui semble inévitable dans ce
genre d’imbroglio. Après tout, il s’agit d’un nouveau front de la guerre imposée à la Chine par les puissances atlantistes. Ce point de tension s’ajoute à ceux du détroit de Taïwan
(revendication territoriale), la Corée du Nord (conflit géostratégique), la question du Tibet (intégrité territoriale) et le Xinjiang (ingénierie du chaos en exploitant l’Islamisme politique
et militant).
La décision finale appartient à la Chine. Une intervention rapide et expéditive pourrait tenter les dirigeants chinois. La Chine de 2019 n’est plus la Chine de
1989 et Beijing dispose de ressources de cyberguerre suffisantes pour contrer la médiaguerre et la propagande adverses.
En attendant une prise de décision chinoise, Washington tente d’abattre les portes du ciel sur la Chine sur fond de guerre économique et commerciale. L’Empire
ne supporte plus la concurrence de l’Empire du Milieu pour l’hégémonie planétaire.
Le Grand Jeu s’étend et devient bien plus complexe à saisir. Il couvre désormais l’ensemble de la planète habitée.
Le célèbre acteur Jackie Chan prend parti pour la Chine:
Dans nos conversations à propos de Hong
Kong et de la Chine, nous étions tous d’accord sur un point: si tu veux progresser dans ta carrière, tu as le choix entre aller aux États-Unis ou rentrer en Chine, mais il n’y a aucun futur à
Hong Kong. Ces dernières années, la rapidité du déclin de Hong Kong nous a sidérés. Lors de la rétrocession de 1997, le PIB par habitant de Hong Kong était le double de celui de Macao. Le PNB de
Hong Kong représentait 18% de celui de la Chine; en 2013 il ne représentait plus que 3%. Aujourd’hui le PNB par habitant de Macao est le triple de celui de Hong Kong. En 1997, ni Beijing,
Shanghai ou Guangzhou n’avaient de PNB s’approchant de celui de Hong Kong. Aujourd’hui ils l’ont tous dépassé, comme celui de Shenzhen et de Tianjin. Hong
Kong, oublie-moi s’il te plait.
Le bon
vieux temps
Sous la colonisation
britannique, le public de Hong Kong n’avait pas son mot à dire dans les affaires politiques comme les nominations du personnel politique ou le choix du Gouverneur, qui était également le
Commandant des forces armées, et avait tous pouvoirs à part celui de prononcer des condamnations à mort. Les écoutes téléphoniques ne nécessitaient pas de mandat; lorsque la police interdisait
des manifestations, la seule chose que pouvaient faire les tribunaux était de vérifier la légalité de la procédure; le Parlement ne servait qu’a entériner les décisions de l’Exécutif et aucune
opposition politique n’était tolérée. Aujourd’hui, sous la soi-disante « oppression
communiste » que subit Hong Kong, les tribunaux vérifient que les décisions de police sont justifiées, les citoyens élisent leurs députés, il existe une réelle opposition politique
au gouvernement, et le Chief Executive ne peut ni déclarer la Loi martiale ni convoquer l’armée. Cela dit, certaines choses n’ont pas changé: il est toujours illégal à Hong Kong de devenir membre
du Parti communiste chinois.
Éléments manquants
Ci-dessous figurent certains
aspects du Hong Kong contemporain qui ne sont jamais mentionnés dans les reportages de nos médias:
Aussi longtemps qu’elle
contrôlait l’accès à l’immense marché chinois, Hong Kong a prospéré. Le capitalisme, la démocratie ou le système judiciaire britannique n’ont rien à avoir avec cette prospérité.
Si Hong Kong avait rejoint
la Chine [sans son statut
distinct de Région administrative spéciale, NdT]en 1997, sa prospérité aurait été assurée.
Le Royaume-Uni a offert à
Hong Kong, juste avant la rétrocession à la Chine, le cadeau empoisonné de la démocratie électorale, qui a annihilé tout espoir de développement continu.
Lorsque la Crise
financière asiatique (1997) a ravagé les marchés de l’immobilier, le Chief Executive de Hong Kong, M.
Tong Chee-Hwa a lancé le « Projet des 85000 logements
sociaux » pour construire des logements abordables, diversifié l’économie en créant le Parc
scientifique de Hong Kong et augmenté l’investissement dans les domaines du commerce, de l’éducation, de l’industrie et du tourisme.
Une fois que les
logements sociaux sont arrivés sur le marché, la bourgeoisie s’y est opposée car ils ont influencé à la baisse les
prix de l’immobilier, la législation fut amendée dans leur sens, et la jeunesse manifesta pour que ces projets de logements sociaux soient maintenus. Tong Chee-Hwa fut critiqué et démis
de ses fonctions.
Après qu’ils eurent causé
la mort de 224 personnes lors d’émeutes qui suivirent les événements de Tiananmen en 1989, les services secrets français, britanniques et américains organisèrent la fuite de 600 agitateurs
chinois vers les pays occidentaux. La Chine arrêta trois activistes pro-occidentaux à Hong Kong, mais les libéra après intervention du gouvernement de Hong Kong.
Lorsque la Chine eut
rejoint l’OMC en 2001, le commerce entre la Chine et le reste du monde commença à contourner Hong Kong, dont l’économie commença à stagner, et certains des meilleurs étudiants de Hong
Kong durent chercher des emplois à Taiwan. 1
Le profil socio-économique
de Hong Kong ressemble aujourd’hui à celui de la Grande-Bretagne: 23% de ses enfants vivent dans la pauvreté, alors qu’en Chine ce taux est de 1%.
Le taux de possession de
sa résidence (un pré-requis pour se marier à Hong Kong) a chuté de 53% en 2010 à 49% en 2018; en Chine populaire ce taux est de 78%.
Hong Kong est en troisième
place derrière Londres et New York en terme de concentration d’individus dont les avoirs dépassent 30 millions de dollars.
Les dix citoyens les plus
fortunés de Hong Kong génèrent 35% du PNB de la ville.
Le coefficient GINI des
ménages de Hong Kong est de 0,539, celui de Singapour de 0,458 in 2016, celui des États-Unis de 0,394 et celui du Royaume-Uni de 0,358. [0= égalité parfaite, 1=inégalité totale,
NdT].
Le loyer pour
un « appartement-cercueil » (moins
de 10m2) à Hong Kong est de HK$2,000/mois (environ 300 euros).
Les malheurs de Hong Kong
illustrent les défauts habituels du capitalisme: l’accumulation
des richesses a largement dépassé le développement des forces productives, et la grande majorité des citoyens n’a aucune opportunité de tirer des profits de cette manne. Une classe
importante de rentiers possède la majorité des ressources sociales de la ville, ce qui représente la même contradiction à laquelle nous avons à faire aux États-Unis, entre l’accumulation du
capital dans les mains de quelques privilégiés, et le désir de la société de vivre dignement.
De quoi ont vraiment besoin
les Hongkongais? De croissance économique, d’opportunités d’emploi et de meilleurs logements, trois missions que la Chine continentale a accompli pour sa population. S’ils tiennent à un avenir
radieux, les Hongkongais doivent travailler plus ensemble [au lieu de se laisser manipuler vers la
division de la société en deux camps, NdT] et amener leurs standards éducatifs au niveau de ceux de la Chine continentale. La jeunesse de Hong Kong doit développer une compréhension
claire de qui sont ses vrais amis et ennemis.
Mystérieuses
manifestations
Les manifestations sont
intéressantes à plusieurs égards:
Elles sont tournées contre
Beijing, qui n’a pas d’accord d’extradition avec Hong Kong, et n’en a jamais demandé un.
Elles sont
programmées [probablement par
le National
Endowment for Democracy, une succursale de la CIA basée à Washington et associée aux manifestations précédentes qui ont agité Hong Kong à plusieurs reprises depuis la rétrocession,
NdT] pour coïncider avec le 22ème anniversaire de la rétrocession de Hong Kong à la Chine.
Elles semblent ignorer le
fait que les institutions financières et la classe dominante compradoresont à l’origine du blocage de toute réforme législative.
Les médias occidentaux
couvrent ces manifestations d’un ton très complaisant, à la limite de l’hystérie, tout en faisant la sourde oreille au sujet de manifestations similaires à Gaza, au Honduras, au Soudan, au
Yémen et au Brésil.
Les médias britanniques, qui justifient à longueur d’articles que leur gouvernement persécute, torture et embastille Julian Assange pour des crimes non-politiques, militent aujourd’hui
pour qu’il soit extradé aux États-Unis, tout en tremblant à l’idée que la Chine puisse utiliser le prétexte de « crimes non-politiques pour poursuivre
ceux qui critiquent le gouvernement chinois ».
Le gouvernement du
Royaume-Uni a refusé de vendre du matériel anti-émeutes à la police de Hong Kong [alors qu’il vend des armes à l’Arabie
saoudite pour le génocide qu’elle est en train de perpétrer au Yémen, NdT].
Imaginez comment la police
de New York réagirait si un de ses officiers était attaqué de cette façon:
* La police de Hong Kong a déclaré avoir tiré 150 grenades lacrymogènes, plusieurs balles en caoutchouc et vingt projectiles en sachet durant une journée
de manifestations particulièrement violentes, causant 72 blessures, dont aucune n’a nécessité d’hospitalisation, et procédé à trente arrestations.
* La police française a, à titre de comparaison, tiré 19 000 balles en caoutchouc l’an dernier et 5 400 grenades de des-encerclement, causant 850
blessures graves, trente mutilations et des douzaines de fractures du visage et du crâne. Douze manifestants français ont perdu un œil. Si l’on inclut ceux blessés par les gaz lacrymogènes, les
canons à eau et les matraques, le nombre de blessés approcherait les six chiffres, soit un niveau de répression jamais vu depuis l’Occupation allemande.
* La police française a arrêté 9 000 manifestants dans la journée du 24 mars, dont la moitié ont reçu des peines de prison ferme, et ceci avant même que
la police reçoive des ordres de procéder à des arrestations rapides.
* Le silence presque total des médias occidentaux sur les chiffres de la répression du mouvement des Gilets jaunes n’a d’égal que la propagande continuelle
consistant à présenter les manifestants comme un groupe de casseurs et de voyous.
La NED
se prend pour Dieu
La construction par la Chine du pont reliant Hong Kong à Macao et Zhuhai, comme celle de la ligne de train à grande vitesse reliant Hong Kong aux grandes
villes de Chine continentale, concomitante au déclin continu du vote « démocratique » 2 à Hong Kong accélèrent le retrait inélégant des puissances occidentales de l’Asie
qui ne les a jamais invitées. Cette loi d’extradition sapera un peu plus l’influence occidentale et accélérera l’intégration politique et économique de Hong Kong à la Chine. Voici quelques
exemples des efforts de désintégration américains de la relation entre la Chine et Hong Kong :
- 37 00 ONG sont présentes à Hong Kong (comparé aux 13 000 de Shanghai, qui est une ville quatre fois plus importante) dont un grand nombre sont financées par
les États-Unis et l’Europe.
- En mars 1997, le National Endowment for Democracy (NED) 3 a envoyé sa première mission d’évaluation pour comprendre l’environnement politique et
identifier des possibilités d’infiltration des programmes du NED dans la société hongkongaise.
- Quatorze de ces missions du NED de reconnaissance et d’identification d’opportunités de pénétration ont été effectuées entre 1997 et 2012.
- En 2004, le NED a conclu qu’il y avait un très faible intérêt pour l’engagement politique chez les étudiants en université à Hong Kong.
Entre 1995 et 2013, le HKHRM a reçu plus de 1,9 millions de dollars de subventions de la part du NED.
- Par le biais de ses sous-traitants locaux, le NDI et le SC, le NED entretient des relations étroites avec d’autres groupes à Hong Kong. Au cours des sept
dernières années, le SC a octroyé des subventions de 540 000 dollars à la Confédération des syndicats de commerçants de Hong Kong.
- Les messages actuellement diffusés par les manifestants et les groupes qui agissent en coulisses jettent le doute sur la
nature « spontanée » du mouvement:
- Certains de ces groupes reçoivent des donations substantielles de la part du NED.
- Les ministères des affaires étrangères canadien et britannique se sont publiquement prononcés en faveur des manifestants.
- Les manifestants s’adressent aux spectateurs occidentaux, communiquant en anglais et utilisant le mot-dièse #AntiExtraditionLaw.
- Le groupe ci-dessous agite des drapeaux hérités de la période coloniale anglaise, tout en accusant la Chine de colonialisme.
- Maintenir séparés la Chine et Hong Kong fut une des priorités des États-Unis durant des décennies. Un ancien agent de la CIA a même
admis que « Hong Kong était notre poste d’écoute de la Chine ».
- Soixante-dix ONG internationales ont soutenu une lettre ouverte exigeant que l’amendement de la loi soit annulé, mais cette lettre fut uniquement
signée par Amnesty International, Human Rights Watch, et le Hong Kong Human Rights Monitor (HKHRM), toutes des couvertures des services américains.
- En 2018, le NED a octroyé 155 000 dollars de subventions au SC, 200 000 au NDI pour leurs actions à Hong Kong, et 90 000 au HKHRM, qui n’est
techniquement pas une organisation dépendant du NED, mais un de ses partenaires à Hong Kong.
- La coalition citée par les médias de Hong Kong (y compris le South China Morning Post et le Hong Kong Free Press) nomme la Civil Human
Rights Front comme organisateur des manifestations. Le site internet de cette organisation nomme le HKHRM (financé par le NED), la Confédération des syndicats de commerçants de Hong
Kong, l’Association des journalistes de Hong Kong, le Parti civil (Civic Party), le Parti travailliste, et le Parti démocratique comme des membres de cette coalition.
- Etant donné que Beijing avait révélé publiquement l’influence du NED lors des manifestations Occupy Central de 2014, il est inconcevable que les
organisateurs des manifestations actuelles ne soient pas au fait des liens qu’entretient le NED avec les meneurs des manifestations. Un des dirigeants du NED, Louisa Greve, a expliqué au micro de
la radio Voice of America que « les activistes connaissent les risques qu’ils prennent à travailler avec les partenaires du NED » à Hong Kong.
- La Président de la Chambre des représentants des Etats-Unis, Nancy Pelosi a déclaré que le Congrés des Etats-Unis « n’a d’autre alternative que de
re-évaluer si Hong Kong est suffisamment autonome sous le cadre « Un pays, deux systèmes ».
- Le ministère américain des Affaires étrangères a déclaré que l’amendement d’extradition« pourrait saper l’autonomie de Hong Kong et influencer
négativement la longue tradition de protection des droits de l’homme, les libertés fondamentales et les valeurs démocratiques » du territoire.
- Martin Lee, le fondateur du Parti démocratique de Hong Kong, une organisation membre du Front civil pour les droits de l’homme, a rencontré le Ministre
américain des affaires étrangères, Mike Pompeo, qui a publiquement soutenu les manifestations.
- Pourquoi ces manifestations sont-elles soutenues par un état étranger qui est en même temps en train de fomenter un coup d’Etat au Vénézuéla, de menacer la
République populaire de Corée du Nord, et d’essayer de déclencher une guerre avec l’Iran ?
L’amendement dans le
détail
L’amendement « permettrait à Hong Kong de remettre au cas par cas des fugitifs à des juridictions qui n’ont pas d’accords d’extradition de long terme avec
la ville », dont la Chine et Taiwan. Cet amendement fut présenté lorsque les autorités découvrirent qu’un citoyen de Hong Kong recherché pour le meurtre de sa petite amie enceinte
ne pouvait être extradé vers Taiwan pour y être jugé. Dans le cadre actuel de la loi, les criminels d’autres régions de Chine peuvent échapper aux poursuites en se réfugiant à Hong Kong (imaginez
si la Louisiane, sous le code napoléonien, refusait d’extrader des fugitifs au Texas ou en Californie pour des crimes commis dans ces états). Selon les termes de l’amendement proposé, les crimes
suivants seraient passibles d’extradition :
* Aider, être complice de, conseiller ou faciliter le suicide.
* Blesser intentionnellement, handicaper, infliger des dommages physiques graves, toute agression occasionnant des blessures physiques, proférer des menaces
de mort, mise en danger de la vie intentionnelle ou pas, par utilisation d’armes, de substances dangereuses ou autres moyens, et autres infractions occasionnant des blessures.
* Infractions de type sexuel, incluant le viol, les agressions sexuelles, l’attentat à la pudeur, les actes sexuels sur enfants et le détournement de
mineurs.
* Acte indécent envers un enfant, une personne présentant un handicap mental ou une personne inconsciente.
* Kidnapping; enlèvement; emprisonnement illégal; isolement illégal; la vente ou le trafic d’esclaves ou toutes autres personnes, la prise d’otages.
* Intimidation de nature criminelle.
* Infractions à la loi en rapport avec les drogues dangereuses tels les stupéfiants, les substances psychotropes, les produits chimiques utilisés dans la
fabrication illégale de stupéfiants et substances psychotropes, et les infractions liées au recyclage de l’argent du trafic de drogue.
* Obtenir une propriété privée ou un avantage pécuniaire par tromperie, vol, cambriolage (incluant l’entrée forcée), détournement de fonds; le chantage;
l’extorsion; la mauvaise gestion ou réception d’un titre de propriété, la manipulation comptable, et toute autre infraction liée à la fraude relative à un bien immobilier ou à des questions
fiscales, et toute infraction liée à l’appropriation illégale d’une propriété.
* Infractions à la loi sur les faillites et l’insolvabilité.Infractions aux lois relatives aux sociétés, incluant les infractions commises par les
responsables, directeurs et promoteurs.
* Infractions en relation avec des opérations d’achat ou vente de titres et sur les contrats à terme.
* Infractions relatives à la contrefaçon; infractions aux lois relatives au faux ou à l’émission de faux.
* Infractions aux lois relatives à la protection de la propriété intellectuelle, les droits d’auteurs, les brevets et les marques déposées.
* Infractions relatives à la tentative de corruption, la corruption, les rétro-commissions et l’abus de confiance.
* Le faux témoignage et la corruption par faux témoignage.
* Infractions relatives au travestissement ou à l’obstruction de la justice.
* *Incendies criminels, dégâts criminels ou malversations incluant celles relatives au données informatiques.
* Infractions contre la loi relative aux armes à feu.
* Infractions contre la loi relative aux explosifs.
* Infractions relatives à la pollution environnementale ou à la protection de la santé publique.
* Mutinerie ou tout acte séditieux commis à bord d’un navire en mer.
* Acte de piraterie impliquant des bateaux ou des avions.
* La prise de commande illégale d’un avion ou tout autre mode de transport.
* Le génocide ou l’incitation directe et publique à commettre un génocide.
* Faciliter ou permettre l’évasion d’une personne en détention.
* Infractions contre la loi relative au contrôle de l’exportation ou l’importation de biens de toute nature, ou du transfert de fonds international.
* La contrebande, l’import et l’export de biens interdits, incluant les biens historiques et archéologiques.
* Infractions à l’immigration incluant l’acquisition frauduleuse d’un passeport ou d’un visa.
* Arranger ou faciliter l’entrée illégale de personnes dans une juridiction en contrepartie d’un gain financier.
* Infractions relatives aux jeux d’argent et aux loteries.
* Infractions relatives à l’avortement illégal.
* Voler, abandonner, exhiber ou détenir un enfant illégalement; toute autre infraction relative à l’exploitation d’enfants.
* Infractions relatives à la prostitution et aux locaux utilisés à des fin de prostitution.
* Infractions relatives aux questions fiscales, la taxation ou les droits de douane.
* Les infractions relatives à l’évasion ou la mutinerie en prison.
* La bigamie.Infractions relatives aux femmes et aux filles.
* Infractions contre la loi relative aux descriptions commerciales fausses ou trompeuses.
* Les infractions relatives à la possession ou au blanchissage de profits obtenus de commissions ou toute autre infraction décrite dans cet inventaire.
* Entraver l’arrestation ou les poursuites judiciaires d’une personne qui a, ou qui est soupçonnée d’avoir commis une infraction décrite dans cet
inventaire.
* Infractions pour lesquelles des personnes sont susceptibles d’être extradées dans le cadre de conventions internationales multilatérales; infractions créées
par le résultat de décisions prises par des organisations internationales.
* Conspiration dans le but de commettre des actes frauduleux ou d’escroquer.
* Conspiration dans le but de commettre, ou tout type d’association dont le but est de commettre toute infraction décrite dans cet inventaire.
* Aider, être complice de, conseiller ou perpétrer, inciter à, être un agent de avant ou après un fait, ou tenter de commettre une infraction décrite dans cet
inventaire.
L’inflation actuelle des conflits initiés par les Etats-Unis, les menaces de guerre, les embargos et les menaces de sanctions, les coups d’Etats et menaces
de coups d’Etat, la censure tous azimuts et la propagande massive, s’ils sont certes impressionnants dans leur étendue, semblent manquer de cohérence stratégique, d’utilité tactique, de
crédibilité et d’efficacité.
Godfree Roberts
Traduit par Laurent Schiaparelli, édité par Wayan, relu par San pour Le Saker Francophone
Laurent Schiaparelli anime aussi la rubrique Thé d’Orient chez nos amis d’Antipresse
Notes
Taipei a récemment infligé une amende à 30 de ses citoyens pour avoir accepté un emploi en Chine continentale.
Le tribunal de Hong Kong a décrété que Howard Lam, le fondateur quadragénaire du Parti démocratique de Hong Kong, qui prétendait avoir été enlevé le 10 août 2017
par des agents de Chine continentale, a menti au sujet de son enlèvement et au sujet de la torture que lui auraient infligé ces agents au moyen d’une agrafeuse.
Le National Endowment for Democracy (NED) a quatre antennes principales, dont au moins deux sont très actives à Hong Kong: le Centre de solidarité (SC) et
l’Institut démocratique national (NDI).