Présidentielle française : L’Algérie a choisi son camp
Après un contact téléphonique entre Gérard Larcher et son homologue algérien et l’appel de la Grande mosquée de Paris à voter Macron, le quotidien El Watan estime que «les Français
d’origine algérienne peuvent faire basculer le résultat de l’élection»
Dans un article sur l’élection présidentielle en France, intitulé « L’Algérie a choisi son camp », le quotidien algérien
El Watan estime que « les deux candidats en lice pour le second tour sont conscients que, quoique minoritaires, les Français d’origine algérienne
peuvent faire basculer le résultat de l’élection. »Le président Macron avait besoin de signaux d’Alger pour
la communauté algérienne en France. En trois jours, il a eu deux signaux envoyés par Alger. Le premier est venu du président du Conseil de la nation (Sénat) Salah Goudjil. Mercredi, il a
eu un entretien téléphonique avec son homologue français Gérard Larcher.
Un communiqué publié par le Conseil de nation a indiqué que les présidents des sénats algérien et français ont convenu de la nécessité de faire preuve de « vigilance et de davantage de sincérité » afin de « dépasser les parties et les lobbies des résidus du colonialisme
qui tentent de brouiller toute tentative de rapprochement dans les relations entre les deux pays ». L’allusion à l’extrême droite est limpide.
Le second signal a été envoyé vendredi par la Grande mosquée de Paris, dirigée par l’Algérien Chems-Eddine Hafiz, qui a appelé à voter pour le président sortant au second tour, ce qui
traduit plus une volonté de faire barrage à l’extrême-droite, plus que jamais aux portes du pouvoir en France, qu’un ralliement au programme d’Emmanuel Macron. Au premier tour, la même
institution a appelé à barrer la route au polémiste Éric Zemmour, finalement éliminé avec 7% des voix.
S’il est minoritaire pour faire élire le président de la France, l’électorat musulman peut néanmoins peser sur l’issue du scrutin. Jean-Luc Mélenchon a réalisé un excellent résultat (3e
avec 22% des voix) grâce en partie au vote des musulmans qui ont voté à 69% pour lui, selon un sondage effectué au lendemain du premier tour.
Si les relations entre Alger et Paris ont été difficiles durant la dernière année du premier mandat de Macron, elles pourraient se
détériorer gravement si Marine Le Pen accède au pouvoir le 24 avril en France.La situation de la communauté algérienne
dans ce pays risque de souffrir si la candidate de l’extrême droite devient présidente de la France. Entre les deux candidats, le choix est presque évident pour l’Algérie.
Cette affaire est lourde de signification : Quand un pays
étranger peut intervenir de la sorte dans les élections d'un autre pays, on appelle ça de l'ingérence.
Dans ce cas particulier, et vu
l'ethno-démographie, il est probable que le PR en 2027, au plus tard 2032, soit fançais...musulman.
Les lois de la République n'auront plus
cours...Facile d'imaginer la suite...
Quand le Bon Peuple s'en rendra compte,
il sera trop tard.
Ce sera la valise, le cercueil
ou la conversion...!
JMR
Aux millions d’abstentionnistes : Tout est votre faute !
Environ 47 millions d’électeurs en France et 25 % de ces 47 millions s’abstiennent d’aller voter, soit un électeur sur 4, donc environ 12 millions et ce sont
justement ces 12 millions qui pourraient faire la différence.
Les partisans d’Emmanuel Macron iront voter pour lui, ceux de Marine Le Pen se rendront également aux urnes, tout comme les partisans de Mélenchon (s’il y en a
encore !), des « Verts » (incapables de nettoyer la Terre et la mer aujourd’hui mais qui prétendent la sauver dans un siècle !) ou encore sur celui des
« Républicains », s’ils en trouvent un de valable dans les prochains mois !
Quelques votes s’éparpilleront sur les autres candidats, le communiste, le socialiste (invisible pour le moment), l’incontournable et persévérant Dupont-Aignan, les
extrêmes-gauchistes des « luttes ouvrières » et, mais pourquoi pas, le « nouveau » général de Villiers, à moins que ? Mais je n’y crois guère !
L’un de ces candidats sera forcément « l’Élu » bien que « Toi », et les douze millions qui ne se seront pas dérangés, ne soient pas du tout d’accord sur ce
résultat.
Or tu avais le droit de voter, ou « contre tous les prétendants », ou pour le moins pire d’entre eux, selon « toi », mais tu ne l’as pas fait ! Tu es resté
tranquillement chez toi, devant ta télé, attendant les résultats et poussant tes cris de colère et vociférant contre « l’Élu » qui ne te convient pas et que, pendant les cinq prochaines années,
tu vas juger, condamner, insulter, celui qui a été élu pour diriger « ton » pays, oubliant qu’il, ou elle, sera à cette place peut-être par ta faute, parce que, tout comme 12 millions d’autres,
tu n’a pas fais l’effort de te déranger, d’aller faire un petit tour jusqu’au bureau de vote, d’avoir tout simplement fait ton devoir de citoyen, ne serait-ce que pour informer de ton désaccord
en votant « blanc » (si ce n’est pas « raciste » de le dire !) et à la condition que ton vote « blanc » soit pris en compte.
J’estime que le vote devrait être obligatoire, qu’il devrait être gravé sur ta carte d’électeur, que ton abstention devrait être punie par une amende importante
(puisque c’est la grande mode pandémique !) et tes aides sociales, tes allocations familiales, ta Sécurité sociale, enfin toutes les prestations que l’État t’offre devraient être soumises à la
présentation de cette carte d’électeur et que si tu n’as pas fait l’effort de participer à l’élection de celui, ou celle, qui va diriger cet État, tu n’y as aucun droit, tu ne les mérites
pas.
C’est ton abstention, et celle des douze millions d’autres, qui permet l’élection d’un candidat qui, peut-être, ne mérite pas d’être élu, puisqu’il n’a pas
rassemblé la majorité des votants, les 50,01 %.
Que « Toi » et les autres ne soyez pas d’accord ne change rien au résultat final, alors exprimez-vous ou taisez-vous pendant cinq ans ! Jusqu’à la
prochaine élection, où vous n’irez toujours pas voter !
Ceci dit, je vous comprends parfaitement : pourquoi voter pour des candidats qui, une fois élus, ne réaliseront pratiquement aucune de leurs promesses électorales
:
– Pas d’immigration stoppée ou contrôlée
– Pas d’étrangers condamnés ou clandestins expulsés
– Pas de réduction de parlementaires, sénateurs, fonctionnaires, etc.
– Pas de « proportionnelle »
– Pas d’élimination des « zones de non-droit »
– Insécurité en progression constante
– Racisme anti-France et anti-Blanc autorisé et parfois même favorisé
– Suppression de la nationalité au « droit du sol »
– Expulsion de tous les étrangers « Fichés S »
– Suppression du regroupement familial
– Déchéance de nationalité pour tous les récidivistes
– Éloignement du territoire français de tous les « terroristes et radicalisés condamnés ».
Et j’en oublie, puisque rien ne sera tenu et nous le savons !
Et pourtant « il faut voter » parce que tous ceux qui sont concernés par ces promesses non tenues « iront
voter » !
Manuel Gomez
« L’union de la gauche est un champ de ruines, les couches populaires se sont détournées d’elle »
Renonçant à soutenir Jean-Luc Mélenchon, le Parti communiste français investit son candidat pour l’élection présidentielle de 2022 en la personne de Fabien
Roussel. Est-ce la fin de « l’union de la gauche » ? Ce Parti communiste a-t-il encore une raison d’être dans le paysage politique français ?
Analyse de Me Régis de Castelnau au micro de Boulevard Voltaire
Si la gauche parvient à s’entendre pour les
régionales, ce n’est pas le cas pour 2022. Le Parti communiste français investit Fabien Roussel comme candidat aux électionsprésidentielles et il ne soutiendra pas Jean-Luc Mélenchon. Que révèle de la gauche cette candidature ?
La gauche est un champ de ruines. Elle s’est coupée de son électorat traditionnel populaire. Avec le Parti communiste et le Parti socialiste, la gauche était là
pour défendre les couches populaires, œuvrait au progrès social, mais elle a abandonné ce terrain depuis assez longtemps. La gauche, et en particulier le Parti socialiste, est le fourrier du
néolibéralisme et, par conséquent, aujourd’hui, les couches populaires se sont détournées d’elle. Face aux échéances qui se profilent, les différentes composantes de la gauche essayent de
trouver des solutions, elles pensent à l’avenir. Et Fabien Roussel sait très bien qu’il n’a aucune chance, c’est une candidature de reconstruction. Les derniers scores du Parti communiste ont
été grotesques avec un candidat grotesque, Yann Brossat. Fabien Roussel a une volonté de revenir aux bases et de parler aux couches populaires. Les luttes d’ego entre Yannick Jadot, Christiane Taubira ou Jean-Luc Mélenchon n’ont pas grand intérêt. Ce qui serait intéressant, c’est que le Parti communiste cherche à s’émanciper d’une union
de la gauche qui lui a coûté si cher.
Le Parti communiste français a-t-il encore une raison
d’être en France, aujourd’hui ?
Il a été créé il y a 100 ans, il se disait, à partir de 1934-1935, comme le parti du peuple français dans son ensemble. Avec la disparition de l’URSS et l’échec
du socialisme, c’était une survivance qui permettait d’assurer quelques postes grâce à des élus locaux. Aujourd’hui, ce n’est plus suffisant. Ils veulent peut-être en faire un parti fondé sur
des bases populistes de gauche, comme ce que Jean-Luc Mélenchon avait en partie réalisé en 2017, avec un score plus qu’honorable de près de 20 %. Depuis, il a complètement abandonné sa ligne
stratégique pour se tourner vers l’indigénisme, l’intersectionnalisme, l’antiracisme de pacotille, ce qui a libéré la voie pour le PCF.
Cet électorat populaire, n’est-il pas déjà parti vers
le Rassemblement national ?
Les études d’opinion montrent qu’au premier tour, 50 % des ouvriers votent pour le Rassemblement national, ce que le Parti communisme n’a jamais réussi à faire.
Le parti des couches populaires est bien le Rassemblement national. Mais ce n’est pas un parti qui a un tissu municipal très actif, comme le PCF autrefois. Seul le RN, selon ses électeurs,
donne des garanties sur la question de l’identité nationale et de l’immigration, et le PCF ne va pas sur ce terrain. En 2017, Jean-Luc Mélenchon a rangé le drapeau rouge et utilisé le drapeau tricolore, il
avait un discours républicain et il est allé vers les couches populaires. Cela avait marché. Depuis, c’est fini. L’étude récente de l’IFOP montre bien que son implantation dans les couches
populaires est calamiteuse. Il est annoncé à 10 ou 11 %, mais sociologiquement, c’est un échec total. Le PCF a envie de venir sur ce terrain, mais ses ambitions sont restreintes.
Ça y est, la fanfare commence à donner. Pour le moment, ce n’est pas encore la grosse caisse, plutôt un petit air de flûte, mais cela peut préfigurer de la
suite.
« Éric Zemmour accusé d’agression sexuelle lors
d’une université d’été du PS à La Rochelle », titrait, mardi, Libération sous le hashtag #MeToo :
« Samedi sur Facebook, la socialiste Gaëlle Lenfant a
accusé l’essayiste de l’avoir agressée sexuellement il y a une quinzaine d’années. Les faits se seraient produits à l’université d’été du PS » car « l’affiche géante à l’effigie d’Éric Zemmour, accrochée à un échafaudage par un collectif
d’extrême droite, a opéré chez elle comme un déclencheur, lui rappelant “un instant de sa vie dégoûtant” ». N’ayons pas peur des mots. Les faits sont pourtant… minces. C’était
en 2004, ou peut-être en 2006, elle ne sait plus exactement : Éric Zemmour, avec lequel elle avait discuté la veille dans un dîner, renoue conversation avec elle, se lève en même temps qu’elle
et, là, l’« attrape par le cou », lui dit « cette robe te va très bien, tu sais ? »… et « l’embrasse. De force. » Dans son témoignage, elle ne précise pas s’il s’agit d’un
baiser sur la bouche ou sur la joue. Ce qui n’est pourtant pas tout à fait pareil, convenons-en.
« Je me suis trouvée tellement sidérée que je n’ai rien pu
faire d’autre que le repousser et m’enfuir en courant. Trembler, pleurer. Me demander ce que j’avais bien pu faire. » Selon Libération, « les faits décrits par la conseillère municipale, aujourd’hui membre du petit parti Gauche républicaine et socialiste, correspondent à la définition légale d’une agression sexuelle ». Une précision d’importance car, soyons très clairs, cela ne
saute pas yeux. La dame est sans doute très émotive, sensible et soucieuse de sa vertu, ce qui est tout à son honneur, mais je crois que même ma pudique et pieuse maman, après six ans de
scolarité dans un pensionnat de religieuses, ne se serait pas, à 20 ans – Gaëlle Lenfant en avait une trentaine, au moment des faits -, tellement formalisée d’un compliment sur sa robe et d’un
baiser volé. Si tout cela est constitutif d’une grave agression, il faut arrêter tout de suite de chanter « La Madelon », à laquelle on peut si facilement prendre la taille ou le menton,
et « Perrine était servante », qui encourage dès le premier couplet les grands dadais un peu benêts à s’enhardir dans ce domaine. Cartier doit changer le nom de son parfum et on se demande
comment, en 1991, une chanson intitulée « Baiser volé » a pu représenter le Luxembourg à l’Eurovision… On continue ?
On peut sourire de voir Libération, qui a promu les
revendications libertaires les plus débridées et scandaleuses, jusqu’à la pédophilie, se faire l’écho prude et indigné, telle une douairière boutonnée jusqu’en haut faisant sa vierge effarouchée, de cette privauté insupportable qu’est un compliment
poli assorti d’un baiser.
On peut aussi s’attrister, pour celles qui en sont vraiment victimes, de voir la qualification d’« agression sexuelle » galvaudée, banalisée – si tout est agression
sexuelle, plus rien ne l’est -, instrumentalisée à des fins politiciennes.
Car le précédent Fillon est dans tous les esprits, et l’on ne peut tout à fait exclure que les mêmes outils médiatiques puis juridiques – adaptés à un autre
registre, un registre crédible aux yeux de l’électorat pour un tribun volontiers qualifié de misogyne – soient utilisés pour mettre hors d’état de « nuire » un autre potentiel candidat de droite
dangereux dans les prochains mois. D’autres témoignages allant crescendo – car il faudra qu’ils soient quand même plus convaincants… – vont-ils être distillés, selon l’implacable méthode éprouvée
du calendrier de Mediapart ? La partition est-elle déjà écrite ? On est en droit
de se poser la question, la stratégie ayant fait ses preuves.
Le pervers Zemmour a agressé sexuellement plein d’autres Gaëlle Lenfant.
...par Pierre Cassen - Le 28/04/2021.
Cela apprendra Éric Zemmour à vouloir postuler à l’élection présidentielle de 2022. N’écoutant que son courage, une vaillante militante socialiste, Gaëlle Lenfant,
révèle à la France entière la gravité de l’agression sexuelle qu’elle a subie, même si elle ne se rappelle plus de quand elle date ! Le journaliste du Figaro, lors d’une université d’été du Parti
socialiste, a osé essayer de l’embrasser de force sur la bouche ! Et ce n’est que le premier témoignage d’une longue série qui s’annonce…
Le baiser volé, c’était en 2004 ou en 2006, Madame Lenfant ?
...par Josiane Filio - Le 28/04/2021
N’a pas l’air trop traumatisé par la mégère,
Éric…
Il est vrai que la bave de crapaud…
Comme toujours chez nos traîtres à la Patrie, après un énième attentat, il est urgent d’attendre,
et donc, la seule ou principale mesure pour lutter contre la sauvagerie des tenants de l’islam, sera… « une loi anti-terroriste,
actualisée » !
Nous sommes donc pleinement rassurés… non à propos de notre sécurité, mais bien plutôt sur la
valeur de notre jugement envers tous ces pleutres, collaborant avec l’ennemi de maintes manières, et surtout en « ne faisant rien » !
Certains pensent que la lettre, écrite au Président élu par magouilles, de la part de généraux et
autres gradés, délivrés de leur obligation de réserve puisque à la retraite, sera sans effet, voire même qu’elle aura rejoint le « classement vertical » sans même être lue…
Pourtant, si l’on considère l’affolement général qui semble pointer chez tous les gauchistes
dégénérés et autres collabos au pouvoir et ses annexes, on a plutôt l’impression du contraire.
À commencer par le destinataire lui-même, qui pas plus tard qu’hier, si j’ai bien compris les
informations « officielles » suivies d’une oreille distraite… recevait « quelques maires » (les autres comptent sans
doute pour du beurre !), afin de leur distiller des informations, l’air de rien, sur les pistes pour la réouverture du pays.
Ne serait-ce pas parce qu’il comprend que cela commence sérieusement à chauffer pour son
matricule, et qu’il est donc urgent d’associer ces maires, histoire de les inclure dans la déroute qui s’annonce et leur en faire partager ainsi la responsabilité ?
Il
n’a pourtant pas encore assez peur pour consulter directement le peuple, par « le » référendum attendu par tous… en même temps, si c’est pour s’asseoir dessus comme
l’a fait cette pourriture de Sarkozy avec le dernier !!!
Quant à ses troupes, c’est carrément dans le ridicule, soulignant une nouvelle fois l’immensité de
leur sottise abyssale, qu’ils allument des contre-feux, à l’image de leurs cervelles dénaturées !
Nous avons la Florence
Parly, actuellement ministre des Armées (les pauvres !), savamment épinglée par Jacques Guillemain dans son dernier article :
« Décidément, la tribune des généraux dérange l’exécutif
au plus haut point. Dans cette dictature de la bien-pensance qu’est devenue la France, il ne fait pas bon dire la vérité et tirer la sonnette d’alarme sur la menace existentielle qui plane sur le
pays. La gauche immigrationniste est bien entendu vent debout contre les “mutins”. […]
Notre ministre des Armées, Florence Parly, descend donc dans
l’arène en rappelant à nos étoilés en colère que “les militaires ne sont pas là pour faire campagne”. Ce à quoi Marine Le Pen répond à juste
titre “qu’ils ne font qu’alerter sur la situation actuelle”. Et Parly veut des sanctions.
On notera qu’à droite, seule Marine, Philippot et Nicolas
Dupont-Aignan ont défendu les signataires de cette tribune. Chez les Républicains, on rase les murs comme toujours. Il est vrai que chez LR, on est souvent plus en phase avec LFI qu’avec le RN.
Ce n’est pas nouveau, la droite a toujours fait une politique de gauche, en pire.
Nous avons la Schiappa qui, au micro de RTL,
dénonce Marine Le Pen comme étant une putschiste, pour avoir osé approuver les généraux !
Bien Marlène, ça change un peu du mot « raciste » utilisé à toutes les sauces, qui
commençait à être un peu usé…
Encore une fois, il est fort dommage que le ridicule ne tue point, nous serions alors
définitivement débarrassés des poncifs de cette gourdasse et de tous ses semblables !
Mais nous avons aussi en magasin un article de choix en la personne de la niaise
socialo (pléonasme !)Gaëlle Lenfant, qui nous la baille belle, en dénonçant carrément
l’immense Éric Zemmour… dont la pseudo-candidature à la présidence (pourtant non
annoncée) semble terroriser tous les incapables-traître-collabos et associés… détenant actuellement les clefs de la maison France !
Et de quoi l’accuse-t-elle
exactement ?
De l’avoir agressée, battue, terrorisée avec ses gros bras musclés… violée même ?
Que nenni ! Ce gros pourceau de
Zemmour (pardon Éric !) l’aurait juste embrassée… de force !
Vous imaginez le traumatisme… au point que la petiote en a perdu l’usage de la mémoire, en ne
sachant même plus exactement en quelle année cela s’est passé !
Car il a fallu remonter jusqu’à 2004 ou
2006 pour localiser ce scandale… à l’image de celui d’une certaine employée d’hôtel, violentée par un certain DSK… futur candidat à la
présidence de la République dis-donc… Quelle coïncidence !
Il est vrai que c’est tout à fait « le genre de la maison », de la part d’un cerveau si bien fait
comme Éric Zemmour, d’employer la force pour embrasser une femme, exactement comme DSK, notoirement connu du tout Paris, et d’ailleurs, comme un excité du kiki… présentant donc le parfait profil
pour un mégapiège fomenté… par son propre camp ? Allez savoir !
Non mais, vous avez vu le gabarit d’Éric
? Je l’adore sincèrement, mais ce n’est pas du tout pour son physique d’Apollon… et je l’imagine très bien en train de s’en payer une bonne tranche s’il lisait ces mots, exactement
comme il se bidonne face à la formidable Sandrine Sarroche dans ses hilarantes et inimitables prestations sur Paris-Première chez
« Zemmour et Nauleau ».
En revanche, face aux mégaconneries de la donzelle si bien nommée Lenfant (encore que cela soit une injure à certains enfants manifestement bien mieux dotés qu’elle, niveau jugeote !), c’est carrément « silence, mépris » de
la part de l’accusé et de son avocat ; l’abrutie ne valant même pas une plainte pour diffamation.
Curieusement, c’est juste une affiche « Zemmour 2022 » qui
aurait brusquement fait retrouver la mémoire à la pov’ ch’tite chose… même si par ailleurs elle prétend y penser tout le temps (gourdasse et
maso ; elle cumule !). En tous cas, elle se dit « très perturbée après son témoignage public, et ne souhaite pas s’exprimer plus longuement
dessus »…
Faudrait savoir Cocotte… ton contrat s’arrête donc à l’annonce ?
Peu importe, le poison fait très vite son chemin, puisque les deux grands organes d’informations
certifiées que sont Libé et le Huffington Post sont immédiatement au taquet
pour traiter le sujet… véritable aubaine pour charger celui qui ose dire ces vérités que tous
les charlots de l’info frelatée s’obstinent tellement à vouloir nous cacher !
Les faits remonteraient à 2004 ou 2006 selon Gaëlle Lenfant
qui dit ne pas se souvenir exactement de l’année tant les faits sont anciens. Ils se seraient déroulés lors d’une université d’été du Parti socialiste à La Rochelle. […]
Un baiser forcé correspond à la définition juridique d’une agression sexuelle, qui inclut tout attouchement de nature sexuelle non désiré ou
forcé… précise le Huffington !
Ben voyons ! Quand c’est un migrant ou un islamiste bon teint (souvent les deux à la fois) qui viole, égorge, ou défenestre une femme, il se trouve que ce n’est jamais de sa faute, mais celle de la méchante société
française… ou encore celle d’un chichon fumé juste avant de « s’exprimer » !
Mais pour Éric Zemmour, bien évidemment c’est entièrement de sa faute, et c’est carrément un crime
! Et cela n’a absolument rien à voir avec le fait que ce personnage soit annoncé, encore officieusement, comme possible candidat à la présidentielle de
2002, et scandale suprême, en bonne place.
Libération, quant à lui, emploie
carrément le terme « d’agression sexuelle » dès son titre.
Samedi sur Facebook, la socialiste Gaëlle
Lenfant a accusé l’essayiste de l’avoir agressée sexuellementil y a une quinzaine d’années. Les faits se
seraient produits à l’université d’été du PS, au lendemain d’un dîner où ont pris part Bartolone et Mélenchon. « Libé » a tenté de retracer le fil
des événements.
A-t-il réussi ou non dans sa quête de la vérité ?
Impossible à savoir vu que l’article est « réservé aux abonnés »… et bien que l’on pourrait
souligner qu’avec nos impôts participant aux grasses subventions versées à ce torchon, nous sommes forcément tous « abonnés », je me moque tellement de ses dégueulis habituels que je préfère lire
les parutions des lanceurs d’alertes, qui ne manqueront pas de brocarder les mensonges qui vont forcément fleurir à la suite de cette grossière accusation !
Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle est longue à la détente, la Gaëlle… 15 ans ou plus pour
se souvenir d’un traumatisme si douloureux qu’un baiser volé ! Et on ne sait toujours pas si c’était 2004 ou 2006 ! Et pourquoi pas 2005 ?
À l’heure où chaque jour des jeunes
filles (parfois même des octogénaires) se font sauvagement violer par des racailles islamistes prenant à la lettre les préceptes de leur
prophète pédophile et misogyne… elle nous fait doucement rigoler, la Gaëlle… ou hurler de rage, selon l’humeur.
Une chose est sûre en ce qui me concerne : même si effectivement, il y a une quinzaine
d’années, Éric Zemmour s’était laissé aller à embrasser cette femme de force, il est clair que cela s’est arrêté là puisque la dénonciatrice elle-même
témoigne qu’elle s’est alors éloignée en courant…
Nous sommes donc loin des habituelles scènes d’agressions verbales et physiques subies désormais
continuellement par la gente féminine, quel que soit son domicile, puisque les envahisseurs sont invités dans tous les quartiers (sauf ceux des élus bien
évidemment !), la récente agression au domicile de Bernard Tapie en est la preuve…
Il est donc particulièrement peu ragoûtant d’en faire aujourd’hui un énorme pataquès, précisément
au moment où il est fortement question d’Éric sur les rangs des prochains candidats pour 2022, et qui plus est gratifié de sondages à son avantage…
Car c’est bien cela qui est en cause, et rien d’autre… surtout pas un prétendu
baiser (ils n’ont rien trouvé de pire !) volé, qui fait s’esbaudir jusque dans les chaumières !
Faut-il que le discours "souverainiste" fasse peur au petit monde médiatico-politique pour qu'il en vienne à s'abaisser à pareilles magouilles
de caniveau...?
Élire des gens que l’on déteste, se plaindre d’un régime que l’on ne fait pas changer : la République, elle est ainsi faite. (Important: toujours utiliser le
double sujet et ne jamais employer le mot « France ».)
Les raisons ? Elles sont simples. Il faudrait à la France un discours de vérité venu de la droite. Xavier
Bertrand, le seul candidat crédible du camp LR et assimilés, en serait peut-être capable, mais il se cognera contre sa vieille détestation du RN, sur les terres de qui il n’ira pas chasser. Marion
Maréchal ? Elle évolue brillamment dans le champ intellectuel et métapolitique. Elle ne redescendra pas dans l’arène pour le moment. Philippe
de Villiers ? Trop marqué socialement, trop lié à la nostalgie du monde d’avant (et c’est pourtant un compliment). Son
frère, alors ? Embauché par un cabinet de consulting le lendemain de sa démission, abonné aux best-sellers à l’eau tiède, c’est en fait un Hervé Morin en tenue Terre de France (et qui
vendrait des livres).
Alors, qui ? Eh bien, Marine Le Pen, comme à chaque fois. Elle aura sans doute un programme solide, une équipe plus au niveau. Elle aura certainement appris de ses erreurs de 2017. Elle
sera probablement en tête au premier tour. Elle sera très certainement la seule à poser un constat réaliste de l’état de la France. Ensuite ? Eh bien, ensuite, il y aura le vieil
orchestre républicain, le front contre la bête immonde : des chanteurs contre la haine, la crainte de la guerre civile, les bourgeois catholiques qui auront peur pour leurs placements. Et
Macron repassera. À la sidération générale. Parce que, comme disait Bossuet, les effets, les causes, tout ça…
On peut toujours s’agiter en rêvant d’un sursaut populaire. Au bilan, « notre pays est le pays des accommodements », comme le prince Salina le disait de la Sicile
dans Le Guépard. On vendra un concept de « nouveau monde » en recyclant tous les
vieux traîtres. Et ce sera reparti.
Elections 2022 : Pour que les Français ne soient pas encore cocus...
À moins d’un an de la prochaine élection présidentielle, on pouvait s’attendre à ce qu’Emmanuel Macron, que l’on dit candidat à sa propre succession, ne fasse plus rien d’autre que ce qui peut lui permettre d’être réélu.
Par rapport à cette règle, on voit pourtant d’étonnantes étrangetés de comportement.
D’abord, la suppression, coup sur coup, de l’ENA, des grands corps, notamment l’Inspection des finances dont il vient, et du corps préfectoral. Il est classique que, depuis la nuit
des temps, les rois, confrontés à des revers, coupent les têtes de leurs « mauvais conseillers » pour les donner en pâture au peuple qui veut qu’on punisse les responsables. Mais ce projet va
bien plus loin. Ce n’est pas à tel ou tel ministre, c’est à la substance même de l’appareil d’un État multiséculaire que Macron s’en prend. Décision d’autant plus étonnante qu’il est
lui-même, jusqu’à la caricature, le produit de ce système incarné par l’ENA et l’Inspection des finances, y compris dans ses pires travers : apriorisme, arrogance avec un certain mépris
secret du peuple français, voire de la France.
Mais tout stratège électoral sait qu’on ne touche pas impunément à un groupe aussi nombreux : plus de 5.000 personnes en position décisionnaire, politisés et
influents, sans compter tous ceux que l’on assimile à des énarques parce qu’ils ont les mêmes défauts et qui n’en sont pas : les médecins qui ont organisé la lutte contre le Covid-19 ou les
pédagogues qui font les programmes scolaires. Il est clair que la plupart d’entre eux voudront à n’importe quel prix se débarrasser de Macron dans l’espoir que ces réformes seront
reportées. Pour un effet d’annonce vite oublié, Macron se fait beaucoup d’ennemis.
Le Rwanda est une autre énigme. Kagame est à Paris lundi et Macron devrait aller au Rwanda le 27 mai prochain. Cela ne correspond à aucune nécessité et ne peut conduire qu’à déposer de nouvelles repentances
au pied de cet homme qui ne cesse, depuis 35 ans, d’attaquer et d’humilier la France. Cela, par des accusations de complicité de crimes imputées à notre armée qui sont totalement fausses. Kagame a la mentalité d’un seigneur de la guerre sans pitié pour ceux
qui se couchent. Macron ne récoltera de cette visite qu’un peu plus de mépris. Mais la question est pourquoi ? La plupart des Français ne savent pas où est le Rwanda et, électoralement (à la
différence des Algériens), les Rwandais ne pèsent rien. Macron est au contraire sûr, par cette visite, de mécontenter un peu plus une armée déjà à cran en confortant les accusations du dictateur sans que personne, en haut lieu, ne la défende.
Le comportement du Président est incompréhensible. À moins de se dire qu’il sait déjà que, de gré ou de force, il ne fera pas un second mandat. Il tient, dès
lors, à achever une « œuvre », qui est plutôt une œuvre de destruction, qui figurait au programme. Le programme de qui ? De lui ou d’autres, de ceux qui, en France ou à l’étranger, ont permis
son élection de 2017 et dont l’abaissement de la France est un objectif en soi ? L’ENA et le corps préfectoral sont plus que des symboles, ils sont la figure actuelle de ce qui a fait la
force de la France, son État, avec ses bons et ses mauvais côtés. Avec le Rwanda, c’est l’honneur et la fierté de notre pays qui sont en jeu. Dans les deux cas, c’est la France. Pour Macron,
brûler ses vaisseaux, c’est s’en prendre à elle.
Après avoir saturé nos organes récepteurs avec la crise de la COVID pendant plusieurs mois, il est temps de revenir aux sujets plus « classiques ». Malgré
l’absence d’une campagne électorale traditionnelle, les élections régionales fournissent un sujet de transition vers l’élection présidentielle de 2022.
Il est devenu de bon ton, sur les plateaux télévisés où les débats s’insèrent souvent entre deux points d’actualité, de projeter les résultats des
régionales sur ceux de la présidentielle, alors qu’elles sont, par nature, totalement différentes. Les électorats régionaux sont souvent influencés par des particularités ou des
situations locales et, même si celles-ci peuvent avoir une influence résiduelle sur le choix présidentiel, elles sont beaucoup moins déterminantes dans cette dernière.
Pour illustrer le propos, on nous dit que le débat sur la sécurité et l’immigration sera déterminant, ou du moins « tête de gondole » de
l’élection d’avril 2022 alors qu’il reste secondaire dans certaines régions. De même le problème de l’énergie qui va devenir crucial dans les années à venir semble se restreindre à
l’implantation des éoliennes pour les candidats aux régionales alors qu’au niveau national il sera à la base de la réindustrialisation. Il y a également le débat sur l’avenir de la France
et de son positionnement dans l’Europe qui n’est guère abordé au niveau des régionales, mais qui devrait, compte-tenu de l’actualité, revenir en force dans la campagne présidentielle.
Bref, il apparaît hasardeux de déduire le résultat de l’élection d’avril 2022 de celui de juin 2021.
À ce titre, on peut penser qu’Emmanuel Macron fera tout pour l’empêcher car il sait que dans une proportion de plus en plus importante, la population
française veut surtout qu’on lui parle de la France et de son devenir.
Car la dernière consultation sur le sujet date de 2005. Les 55% de Français qui se sont exprimés en rejetant le projet de traité constitutionnel se sont
sentis floués par le tripatouillage de notre constitution qui a permis la ratification du traité de Lisbonne, qui reprenait pratiquement le texte refusé.
Ce fut, du reste, la dernière consultation du peuple et elle remonte à 16 ans. Depuis, et, compte-tenu des événements récents, ils sont vraisemblablement
encore plus nombreux.
Aujourd’hui, il ne semble plus guère y avoir de figure politique qui veuille revenir sur ce sujet. Une sorte de consensus s’est instauré afin de ne plus
remettre en cause l’euro, l’Union européenne et les différents traités, même si la crise sanitaire les a fait voler en éclats. Notre président étant « mondialiste » et l’établissement de
ce monde unifié passant par la disparition des peuples et des nations qu’ils ont constituées, il ne reviendra pas sur ce terrain on ne peut plus glissant pour lui.
Il est facile de constater, élection après élection, que les électeurs se déplacent de moins en moins. Certains « politologues » nous disent que
cela est dû à un désintérêt grandissant de la chose politique. Ce n’est probablement pas la seule raison car on peut aussi penser que cette désaffection résulte essentiellement d’une
absence d’offre politique à laquelle nombre d’entre eux pourrait adhérer.
En mars 1947, le général de Gaulle prononce un discours
à Bruneval devant de nombreux résistants : « Le jour va venir
où, rejetant les jeux stériles et réformant le cadre mal bâti où s’égare la nation et se disqualifie l’État, la masse immense des Français se rassemblera sur la France ».
On peut noter la pertinence de cette vision, plus que jamais d’actualité, et nombreux sont ceux qui craignent la disparition de notre pays. Ceux-la veulent
que l’écriture du roman français, commencée il y a des siècles, se poursuive. Encore faudrait-il que, pour se rassembler sur la France, il y ait un « rassembleur ». Il faut bien constater
que dans notre actuel sérail politique des candidats déclarés ou supposés comme tel, aucune personnalité ne correspond à cette attente. Il y a des esprits clairvoyants, comme Philippe de
Villiers, qui perçoivent ce danger, et qui possèdent au plus profond d’eux-mêmes cet amour pour « leur cher et vieux pays » pour lequel des générations entières se sont sacrifiées.
Ceux-là viendront en appui de celui ou celle qui, par sa connaissance de notre Histoire, des aspirations de notre peuple et par son charisme personnel, sera le plus à-même d’accomplir
cette noble tâche de redonner l’espoir et la vision d’avenir dont nous avons tant besoin.
Cette personne existe nécessairement, il ne nous manque que son nom.
Les opinions
exprimées dans ce contenu n’engagent que la responsabilité de l’auteur.
De Clovis à Macron : Vie et fin d’une nation ?
Bonjour à tous,
Vous trouverez sur le lien ci après, un article de mon camarade Henri ROURE (général 2S) intitulé: "De Clovis à
Macron - vie et fin d'une Nation"
et publié sur le site Europe et Orient.
Le constat etles propositions me paraissent intéressants.
Nos politiques actuels montrent d’évidentes ambitions personnelles. Elles sont cependant bien trop étriquées
et mensongères pour qu’elles se développent en une ambition pour la France et soient ainsi utiles au pays, face aux dangers qui grondent. La réalisation d’une véritable ambition politique
individuelle devrait s’appuyer sur la réussite de la collectivité qui a élu l’ambitieux. Si elle se trouve seulement satisfaite par un succès privé, elle n’est qu’égoïsme, forfanterie et
malheureusement tromperie de ceux qui, en tant qu’ensemble solidaire, pour tout ou partie, ont cru ou supposé ingénument que ce désir de réussite personnelle servirait la nation. Ces gens,
bavards et sans échine, corrupteurs et faux, ne laisseront pas leur nom dans l’histoire. Au mieux, dans une quelconque note de bas de page, un historien futur, évoquant la période que nous
vivons, les citera comme les insignifiants personnages d’un marécage politique, prélude boueux à la grande résilience française. C’est en tout cas la perspective espérée et motivante qui doit
animer les citoyens si nous ne voulons pas qu’un autre historien, dans une autre dimension, écrive, en anglo-saxon, un ouvrage de 350 pages, faisant référence à un ancien pays, au titre
probable suivant : «De Clovis à Macron : vie et fin d’une
nation.»
Pour diriger une puissance aussi ancienne et sensuelle que la France, il faut entretenir une relation
charnelle avec elle. Son histoire est un héritage global avec ses bons et mauvais épisodes. Les uns sont indissociables des autres tant les aspects sombres, par contraste, donnent de la lumière
aux pages glorieuses. Nous ne pouvons faire le tri car nul ne peut se revêtir du contexte de telle ou telle époque. Ils participent tous à la France d’aujourd’hui et à sa grandeur. Ils dirigent
son avenir et génération après génération ils nous obligent.
D’aucuns me diront que seul le peuple est souverain et que ses dirigeants sont ceux qu’il a souhaités. En
sommes-nous sûrs? Je crois, hélas, que toutes sortes de manipulations, rendues
possibles de nos jours par une technologie soumise aux financiers méprisants, à une organisation internationale hostile aux nations, et à une caste qui leur est intimement liée, ont permis
l’établissement d’une démocratie virtuelle, à moins que ce ne soit une dictature masquée. De plus le politique est un professionnel au long parcours ce qui le
contraint à acquérir une mentalité conforme à des règles lentement établies, une sorte d’endoctrinement ou de structuration de l’esprit. Quelle que soit son adhésion idéologique, il s’impose,
injustement, comme un indispensable spécialiste. Nous confions donc notre État à des gens dont la politique est devenue le métier. Je ne nie pas qu’une certaine expérience puisse être utile et
que quelques-uns soient à leur place, mais l’intelligence, la vision des rapports humains, la réflexion, le sens des autres, la vertu, l’amour de la France, la culture, se trouvent plus
aisément, ailleurs, que dans ce milieu. Il y a, au demeurant, un détournement, de l’expression populaire d’autant plus évidente que les partis de militants n’existent plus. Ils
recueillaient, à leur façon, la pensée des citoyens et, de ce fait, offraient à leurs responsables un mandat légitime pour parler au nom d’une partie du peuple. Cette organisation militante s’est
effondrée. Nous sommes confrontés à un hiatus entre les positions des politiciens et l’opinion véritable d’un peuple privé de cette possibilité de faire émerger ses sentiments et de
s’enthousiasmer pour une cause véritable. La politique devrait redevenir l’affaire de tous. Elle ne peut être la propriété d’un groupe fixant à ses membres des comportements au
travers de longues dérives. Ce clan finit par ne proposer au peuple que des souhaits sous influence, habillés, selon le bord affiché, de fausses différences. Ou encore il ne fait que relayer les
exigences aberrantes des minorités agissantes et menaçantes, qu’il fait siennes, car elles lui paraissent utiles pour faire croire à la prise en compte de volontés citoyennes. L’absurde
et l’ubuesque sont ainsi, exposés en lieu et place de la vertu et de la raison.
Le constat est d’évidence : il n’y a plus guère cette indispensable porosité entre le peuple et ses
représentants, soumis obligatoirement au carcan des appareils partisans pervertis. À moins d’un homme charismatique créateur de sa part d’histoire, les politiques d’aujourd’hui les plus en vue
n’ont pas la dimension leur permettant de répondre aux périls qui menacent la France. Ils proviennent tous de la routine d’une situation de paix, menés par des gestionnaires prétentieux aux
principes flexibles. Ils ne sauraient imaginer affronter une guerre de religion, une crise existentielle, qui pourtant pointe à l’horizon de nos jours. Chez ces professionnels il y a une large
part d’amateurisme!
Ils sont inadaptés au dangereux futur immédiat. Alors que faire? Des élections présidentielles approchent qui seront beaucoup plus déterminantes pour l’avenir du
pays que les précédentes. Cependant aucun des candidats potentiels ne semble répondre aux puissantes obligations qui seront celles du futur chef de l’État. Si rien n’est fait pour modifier cette
absurde conséquence d’un système dévoyé, la France courra à la catastrophe. Il faudrait donc inverser le processus actuel faisant que les partis choisissent de soutenir un des leurs sans que ce
candidat désigné ait eu la moindre onction populaire préalable. Les citoyens sont totalement étrangers à ces choix. Il leur est simplement demandé d’adhérer à une personnalité choisie dans ce
microcosme de l’entre-soi. Or nous constatons que les Français sont, dans une immense majorité, d’accord sur les aspects fondamentaux d’une politique nationale reposant principalement sur la
sécurité et la souveraineté qu’aucune des personnalités sélectionnées aujourd’hui n’affirme vouloir véritablement défendre, bec et ongles ou contre vents et marées, selon la formule qui vous
plaira.
J’écrivais, dans un ouvrage paru en mars 2017[1], Il est nécessaire d’inverser les
règles de fonctionnement de la vie politique pour une plus grande démocratie et une meilleure adhésion du peuple. Il faut aller du peuple vers une structure souple et associative, à la suite d’un
homme ou de quelques-uns, porteurs d’une philosophie politique et non plus laisser ces entreprises politiques existantes, établir une dictature sur la pensée et le choix des responsables… Des
mouvements sont nés récemment autour d’une idée ou d’une éthique. La «manif pour tous»,
«les veilleurs»… et quelques autres. Ils témoignent de cette volonté populaire de s’exprimer en
s’affranchissant des partis traditionnels.
Ce système a fonctionné, dans le lointain passé, avec la rédaction des cahiers de doléances. Aujourd’hui,
j’ajouterais le mouvement des «Gilets jaunes», mais aussi la «lettre – dite – des généraux». Des
dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées, sans organisation préexistante, dans un but déterminé. Il est certain que les réseaux sociaux, remplaçant les cafés du commerce,
ont seuls permis de tels rassemblements. La démocratie revivifiée pourrait partir de ce nouveau média.
Quelques-uns pourraient ainsi lancer sur ces réseaux la base d’une ligne directrice pour la France, susciter
le rassemblement de personnes dans plusieurs lieux du territoire qui éliraient des délégués acceptant de rencontrer d’autres délégués et ainsi de suite jusqu’à une réunion ultime désignant leur
candidat. Ce procédé valable pour une élection présidentielle pourrait se décliner pour quelques autres élections selon un mode adapté. En développant cette idée, je me suis rendu compte que les
soviets, en Russie, avaient procédé d’un principe voisin. Je ne suis pourtant pas communiste (à moins que face au totalitarisme financier et ultra capitaliste, le patriote, plutôt
bonapartiste, admirateur de Foch de Lyautey et de Clemenceau, et parfois gaulliste, que je suis, ne le devienne…) Le principe n’est donc pas utopique, quand bien même nos esprits, structurés
à la fois par des décennies d’un système électoral banal laissant quelques ambitieux proposer leur candidature, et par une prétention à ne voir la démocratie ne fonctionner que par cette unique
méthode. Je rappelle le dernier alinéa de l’article 2 de la constitution sur lequel je vais revenir : «Le principe (de la République) est le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le
peuple». Je constate que ce beau principe est biaisé.
L’article 1 n’est pas mieux appliqué spécifiant, dans un second et récent alinéa que : «La loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions
électives, ainsi qu’aux responsabilités professionnelles et sociales.»
Je ne me fais cependant aucune illusion. Une telle modification si elle venait à être envisagée se heurterait
à de multiples obstacles dont le principal serait une opposition d’un système ancien se sentant menacé.
Mais supposons pour la beauté du rêve que les Français réussissent à élire un président selon leurs vœux
profonds et une assemblée nationale conforme, enfin, aux souhaits réels des citoyens. Le nouveau chef de l’État devrait dès son intronisation, agir par le symbole. Le symbole révèle les ressorts
les plus cachés de l’action en anticipant le temps futur; bien davantage que le
langage, il exprime le fond d’une pensée et la volonté de mise en œuvre d’une action. Il s’adresse à l’inconscient et provoque des résonances en reliant l’individuel au collectif. Il
engage, il ne ment pas…
Je verrais donc, dans le premier trimestre suivant l’élection du président de la grande résilience nationale,
le nouveau chef de l’État prendre quelques mesures éclairantes sur l’avenir. Après le symbole initial du dépôt d’une gerbe sous l’Arc de Triomphe, au pied du soldat inconnu et sous le regard
attentif des gloires militaires de la France, suivraient des décisions manifestant ses intentions.
Il ferait ainsi ôter la bannière européenne sur tous les bâtiments officiels où elle fait une ombre
dérangeante au drapeau français, en contradiction avec l’article 2 de la constitution stipulant que « L’emblème national est le drapeau tricolore, bleu, blanc,
rouge.»
Pour la même raison, et au nom du droit des Français à la compréhension, il interdirait
l’utilisation de toute autre langue que la nôtre sur notre sol, dans nos productions écrites et matérielles et par nos représentants civils et militaires à l’étranger et imposerait aux
produits importés d’être présentés exclusivement dans notre langue. Cet article 2, décidément, le prévoit aussi : «La langue de la République est le français.»
Il réaffirmerait notre indépendance et rappellerait les officiers en poste au sein de l’OTAN et
reviendrait à la supériorité du droit français sur toute autre norme. Dans une même continuité, il mettrait fin à la participation française aux organismes judiciaires européens
risquant de soumettre des Français, voire l’action de la France, à des juges étrangers. Il rappellerait l’intégrité de l’ensemble du territoire national et demanderait la mise en œuvre d’une
étude pour l’intégration définitive des territoires d’outre-mer – Nouvelle-Calédonie et Polynésie – à l’ensemble français.
Il ferait son tout premier voyage officiel, en Russie, puis visiterait les pays africains
francophones.
Il ferait revoir nettement à la hausse le budget de la Défense et exigerait des mesures pour rétablir la
souveraineté totale de notre production d’armement.
Il déclarerait solennellement que la France est fière de son
histoire et n’a pas à la fractionner ni à se repentir de ce qui déplait à certains Français marginaux et étrangers. Il ferait supprimer l’appellation «Loi mémorielle» et la remplacerait par l’expression «affirmation solennelle» sans
vraie valeur juridique, car l’histoire, science des faits passés, ne se décrète pas. Il ajouterait que la France reconnait la supériorité du droit des nations sur celui des
individus.
Il engagerait une réforme de l’Éducation nationale reposant sur la recherche d’une connaissance de base pour
tous et sur la sélection des élèves, en donnant comme axe éducatif l’enseignement du Français, des sciences, de l’histoire et de la géographie. Il éloignerait les parents des
établissements d’enseignement.
Il lancerait la création d’un organisme pour l’exploitation des richesses recelées par les 11 millions
de km2 du domaine maritime national, à l’image du CEA en son temps, et engagerait un développement nouveau de la filière nucléaire.
Et surtout, en matière de sécurité, il établirait un contrôle aux frontières. Il donnerait
l’ordre de revoir les conditions d’ouverture du feu pour les forces de l’ordre en les rendant plus simples. Demanderait l’organisation d’un referendum sur le rétablissement de la peine de mort
dans certains cas et ferait mettre en œuvre une politique de rapatriement des émigrés dans leur pays d’origine et ferait réétudier toutes les aides sociales qui leur sont destinées. Il engagerait
une réforme en profondeur du système judiciaire. Il exigerait des binationaux un choix. Il affirmerait que l’islam n’est pas une religion compatible avec la laïcité ni avec la civilisation
française et inviterait les musulmans à en tirer les conséquences. Il ferait aussi abolir, par le nouveau parlement, toute la législation portant atteinte à la dignité et à la normalité de la
famille…
Cette liste n’est évidemment pas exhaustive. Il est certain que toutes ces mesures essentiellement
symboliques engageraient l’avenir et obligeraient à une politique fondamentalement nouvelle. Elles apparaîtraient comme les prémices d’une renaissance de la France. Nul doute qu’un tel chef de
l’État, entamant son mandat avec de telles indications symboliques, maintiendrait l’adhésion sans faille du peuple qui l’aurait élu car, avide d’espoir, il serait dès lors assuré d’un avenir pour
la France conforme à la trajectoire de son histoire.
Henri ROURE
[1]Grandeur ou servitude ? Essai sur l’avenir de la
France. Éditions ED2A, mars 2017, 157 pages.
Jean-Luc Mélenchon : Une anomalie politique et un danger pour la démocratie
...par Nicloas Lecaussin - Le 17/06/2021.
Le dernier prix Goncourt a été accordé au roman L’Anomalie.
On sait bien, évidemment, que Jean-Luc Mélenchon n’en est pas le héros. Mais le titre lui sied parfaitement. Ce personnage apparemment désarticulé qui s’agite dans le paysage politique
français, secoué de colères frénétiques et de rages baveuses, paraît trop déglingué pour être vrai. Cependant, ses harangues dictatoriales, ses diatribes contre les riches, le capitalisme, la
mondialisation, les institutions de la Ve République, atteignent quelques cibles. Et comme le Goncourt, il vend. Les médias sont sensibles à ce genre de charme et des Français – surtout des
jeunes – votent pour lui. Il a obtenu presque 20 % des voix aux élections présidentielles de 2017 et dans certaines régions il a été très proche de 25 %.
Ce n’est pas un simple dérapage ou alors, M. Mélenchon dérape si souvent qu’il faudrait l’hospitaliser
Soutenir, comme il l’a fait le 6 juin dernier, qu’à chaque élection présidentielle, un événement « gravissime » vient perturber le jeu, n’est pas
qu’une provocation, c’est un appel au meurtre. Ajouter que « tout ça, c’est écrit d’avance » même Nostradamus aurait sourcillé. M Mélenchon remettrait-il en cause le processus
démocratique ? Le chœur des journalistes et autres commentateurs a entonné l’air bien connu du dérapage… Ça n’en est pas un ou alors, M. Mélenchon dérape si souvent qu’il faudrait
l’hospitaliser. Le discours « anti-système », contre une « oligarchie » qui aurait confisqué le pouvoir, est bien enraciné dans son programme. Face à la « crise
démocratique », Mélenchon veut réunir une « Assemblée constituante » pour rédiger une nouvelle Constitution. Aucun parlementaire des anciennes assemblées ne pourra siéger dans
cette Constituante qui sera chargée de « balayer l’oligarchie et d’abolir les privilèges de la caste ». Pour le dirigeant de la France Insoumise, « une caste de privilégiés,
liée aux plus riches, croit pouvoir échapper aux règles démocratiques et à l’égalité entre citoyens. Il s’agit de leur rappeler ce principe fondamental. ». Comment ? En
« donnant le pouvoir au peuple » dans une République permettant « l’intervention populaire ». Après avoir aboli la « monarchie présidentielle », le sénat et le
CESE seront remplacés par une « Assemblée du long-terme, compétente sur l’aspect écologique et social ».
Au bout du parcours rédempteur, il y aura une « République universelle » avec des lois pour assurer l’égalité et lutter contre le sexisme. Le planning
familial sera mis en place ainsi que la banalisation du mariage qui ne sera plus la « norme » de la nouvelle société.
Sur les plateaux, personne ne lui fait remarque que, dans son programme, il préconise une mise au pas des médias !
Mélenchon, qui est toujours fourré sur les plateaux télé et radio, souhaite la « révolution citoyenne dans les médias ». Elle se fera en
« protégeant le secteur des intérêts financiers et politiques par un durcissement du statut juridique des rédactions et l’introduction d’une charte déontologique dans la convention
collective » ; en « favorisant les coopératives de journalistes et de lecteurs/spectateurs/auditeurs » ; en « réservant les aides publiques à la presse aux
médias d’information, mutualisant les outils de distribution (imprimeries, serveurs, distribution) et en élisant au Parlement les présidents de France Télévision et Radio France ». C’est
une mise au pas des médias français. Bizarrement, on ne le lui fait jamais remarquer lorsqu’il est invité dans les émissions politiques.
En fait, tout le programme de Mélenchon est un dérapage.
Dans la république de Mélenchon, la propriété privée sera l’exception. Il faudra « empêcher le droit de propriété privée de prévaloir sur la protection de
l’eau, l’air, l’alimentation, le vivant, la santé, l’énergie, la monnaie… ». La justice sera « rendue au nom du peuple » (c’était le cas dans les pays communistes) et la
jeunesse sera « au service de l’intérêt général et de la sûreté de la Nation : un service citoyen obligatoire et une garde nationale seront créés ».
En fait, tout le programme de Mélenchon est un dérapage. On peut mépriser le personnage, ses sorties médiatiques et ses divagations ponctuelles, on peut en
ricaner, on peut se montrer sarcastique, mais il existe et prétend avoir un projet viable pour la France. Au-delà de ses positions sur l’économie, c’est sa nouvelle République qui devrait
inquiéter même ses partisans… Plus qu’une anomalie, Mélenchon est un danger pour la démocratie.
Effondrement de la participation, quand les élections n'ont plus aucun intérêt
...édito de Charles Sannat - Le 21/06/2021.
Lorsque l’immense majorité des Français ne va plus voter, ce n’est pas pour rien.
C’est parce qu’il n’y a plus grand intérêt au cirque électoral que l’on nous impose avec des choix blanc bonnet ou bonnet blanc.
Quoi que vous votiez, globalement, vous avez la même politique européiste où notre pays se tire une balle dans le pied et où nos politiques organisent leur
propre impuissance.
Quel intérêt y-a-t-il à voter pour des impuissants qui n’ont plus de prise sur le réel ? Sur les problèmes ? Qui n’ont plus les leviers d’actions de la
souveraineté ?
Aucun sens, si ce n’est celui de donner l’onction du suffrage universel, et qui du coup donne le droit à ceux qui en bénéficient de mener la politique qu’ils
souhaitent sans en réalité aucune légitimité.
Cela ne se voyait pas trop jusqu’à présent et nous étions sur l’inertie de notre démocratie.
Mais, et c’est au moins une hypocrisie que l’élection de Macron aura levé. Nous voyons tous, aujourd’hui, qu’un président dirige ce pays sans légitimité, sans
base électorale, et sans représentativité réelle.
C’est ce déficit démocratique fondamental qui explique l’échec majeur de Macron, un échec dont il ne faut pas se réjouir, car c’est nous la population qui en
souffrons, pas lui dans son palais et je ne suis pas inquiet pour le reste de sa carrière, mais nettement plus pour celle de mes concitoyens.
Charles SANNAT
« Ceci est un article ‘presslib’,
c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et
livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur
www.insolentiae.com. »
On entend souvent parler d’intelligence collective. S’il est difficile de définir cette notion, il est beaucoup plus simple d’en constater
l’expression.
L’abstention massive du premier tour des scrutins départementaux et régionaux peut légitimement s’interpréter comme une expression de cette intelligence
collective.
Puisque le peuple, dans sa grande majorité, a été jugé infantile, inutile, inessentiel depuis 18 mois, il a décidé, ce dernier dimanche, de considérer comme
inutile et inessentiel l’ensemble de notre personnel politique actuel. Il était temps !
Le processus démocratique est un jeu sans fin, rien ne prévoit l’éventuelle remise en cause des modalités de son fonctionnement.
Que se passerait-il si seulement 1% des électeurs se présentaient aux urnes ? Considérerait-on les « vainqueurs » élus ? Vainqueurs de
quoi, n’est ce pas ?
Toutes les associations que nous fréquentons n’utilisent elles pas le concept de « Quorum », détermination d’un seuil de participation, pour valider un scrutin lors de leurs assemblées générales ?
La culpabilisation médiatique qui poursuit l’abstentionniste de ses foudres morale et citoyenne ne vise qu’à nous contraindre à rester dans le
jeu.
Le pêcheur à la ligne d’un jour de scrutin ne s’abstient pas POUR aller pêcher, il va à la pêche PARCE QU’il s’abstient. S’abstenir n’est pas se dérober,
c’est retenir son action et, comme le dit si bien l’adage, c’est bien le doute relatif à l’utilité ou au résultat de notre action qui nous retient d’agir.
L’ampleur de l’abstention électorale n’est pas un fait nouveau. La gigantesque farce, ou la monstrueuse trahison démocratique qu’a constitué la signature du
traité de Lisbonne par nos représentants, lorsque le corps électoral s’était clairement prononcé contre le traité de constitution européenne, dit de Rome II, en 2005, n’est probablement
pas étrangère aux développements ultérieurs de l’abstention électorale. Mais tout cela date du quinquennat sous présidence Sarkozy.
Macron n’y est pas moins étranger. Souvenez-vous, de son élection de 2017 !!! Une élection cousue de gros fil blanc. L’élection législative, alignée depuis quelques temps, qui a suivi a ouvert la porte à une nuée de progressistes béats, inexpérimentés mais tout de même
arrogants, qui, depuis lors, entérinent, pour la forme, les choix et décisions du président, face à une opposition non seulement risible, mais qui a démontré maintes fois depuis
peu son adhésion totale à la pensée dominante.
Les élections européennes qui suivirent nous jouèrent l’acte second de la présidentielle, sans surprise et sans débat, mais en monopolisant l’attention
générale.
Chacun se souvient des conditions ubuesques du premier tour du scrutin municipal de 2020, où le taux de participation fut très proche de celui
d’aujourd’hui. Chacun se souvient que le second tour de la même élection, 3 mois plus tard, pandémie oblige, fut la même mascarade et qu’il fallut attendre six mois pour que nous soient
officiellement fournis les résultats nationaux. Soit un parti présidentiel crédité de 2,4% des inscrits. CQFD.
Macron a escamoté chaque élection, sous sa présidence, afin de tenter de masquer l’extrême faiblesse de sa représentativité, alors qu’un mode de gouvernance autoritaire et partial s’est installé durablement.
Le genre du, de la Covid, n’est pas encore déterminé, mais il semble qu’après le long épisode des gilets jaunes, l’électorat, lui, le devienne de plus en
plus.
On peut lire, dans de nombreux écrits, des analyses fines et pertinentes de ce que nous vivons. C’est très bien. Mais la question : « Que faire ? »
clôt souvent ces analyses et leurs commentaires comme un énorme et pathogène sentiment d’impuissance. Comment en effet arrêter ce train fou ?
En restant à bord ? Comment accepter la destination pour laquelle nous sommes politiquement et médiatiquement programmés, jour après jour, sans autre
alternative que celle d’être enfermés et tondus plusieurs fois par jour, comme « la grande réinitialisation » nous le promet ?
L’enseignement de ce dimanche 20 juin est clair. Pour que le jeu ait une fin, il faut arrêter de jouer. La démocratie étant la loi arithmétique du nombre,
ne jouons plus ce jeu de dupes qui sert toujours l’intérêt de nos gouvernants sans jamais répondre au nôtre.
Abstenons-nous, massivement, en résistant à la propagande et à la culpabilisation, et nous prendrons
enfin conscience que nous représentons une majorité indiscutable. Nos gouvernants chercheront-ils à la discuter ?
Jusqu’aux futures élections présidentielles, entraînons-nous à ne pas voter et faisons dérailler le train de 2022. Que
l’ensemble des candidats se trouve sans électeur et la démocratie pourra renaître, ou plutôt naître enfin.
« Soyez résolus à ne
pas servir, et vous voilà libres » ~
Bien que le rythme de l’actualité ait imposé ces derniers jours le thème de l’obligation vaccinale qui, à juste titre, met en émoi le personnel soignant et
l’ensemble de la population, puisqu’il relève des droits fondamentaux des individus, il ne peut ni ne doit masquer le fait majeur de l’énorme abstention des dernières élections régionales
et départementales.
On a pu entendre, dès le surlendemain du second tour de scrutin, par divers commentateurs, que tout avait été dit sur ce phénomène de masse…
Ah bon !… ?
Comme il a été dit dans l’article cité en référence*, le président Macron a, une nouvelle fois, escamoté une échéance électorale, la dernière avant la
présidentielle, en parasitant par son « tour de France » auto promotionnel la campagne déjà difficile et peu médiatisée des candidats. Confusion entretenue dans une très
large mesure par les médias et par des tentatives timides voire inexistantes de la caste politique au pouvoir d’inciter à la participation électorale. Ces comportements troubles ne
suggèrent-ils pas que l’abstention massive ne lui déplaît pas complètement ? Penser se grandir en rabaissant les autres suffit-il à sauver la face ? Bien évidemment non, et sûrement bien
le contraire.
Car, de fait, l’enfant roi est nu. Qu’un sondage très récent, postérieur au scrutin, situe la popularité du roi à 34% fait éclater de rire toute personne
réflexive et discrédite davantage, s’il le fallait, certains instituts de sondage.
Rappelons que, sur ces dernières élections, LREM, parti présidentiel qui possède la majorité absolue à l’assemblée nationale, a représenté 3% du
corps électoral.
Il est donc particulièrement cocasse et révélateur du séisme que le président soit électoralement inscrit et vote dans une région où la liste de ses
candidats, soutenus par des ministres en fonction n’est-ce pas, ne soit pas présente au second tour. Cocasse encore sa solitude en sortie d’isoloir…
N’y aurait-il plus au final que les candidats et leurs chaînes de relations et de soutiens qui votent aux élections ? Pourrait-ce être la raison de cette
minuscule participation ? Ou, peut-être, que seules les personnes vaccinées se sont déplacées ?
Malheureusement, la cocasserie masque le drame. Comment imaginer le soir et le lendemain de l’élection présidentielle de 2022 avec un taux de
participation identique ou inférieur ? La légitimité du président élu serait immédiatement contestée.
Cependant, le drame n’attend pas 2022. La légitimité actuelle du groupe majoritaire à l’assemblée nationale, qui vote comme un seul homme toute loi,
d’exception ou non, proposée par un exécutif dont les débats de crise sont couverts par le secret défense, la légitimité donc, de ce groupuscule, de même que celle de son chef de file au
pouvoir se pose d’ores et déjà très sérieusement.
La démocratie en danger ? On a pu entendre cette antienne sur de nombreux canaux. Comme le disait fort justement Lamartine1,
notre grand poète devenu politicien averti, la démocratie se résume au suffrage universel. Il ne s’agit pas aujourd’hui pour le peuple d’exercer le pouvoir mais de participer aux
élections. Pour le reste, les presqu’élus s’en occuperont.
Le pouvoir du peuple en danger ? S’agit-il d’un constat ou d’une menace ?
Constat peut-être, car sans participation du peuple à chaque suffrage, comment une majorité pourrait-elle être représentée ?
Menace, plus probablement, car si le peuple ne joue plus le jeu du suffrage, alors il se sera auto dissout et nos gouvernants pourraient être tentés de s’en
passer en devenant, comme les faits nous le montrent, de plus en plus arbitraires, autoritaires et répressifs. Il faut ici citer à nouveau G. Orwell2 qui,
dans son analyse « du processus historique de l’histoire », le décrit comme une lutte permanente entre les trois classes de la société : classe supérieure qui exerce le pouvoir,
classe moyenne ou bourgeoise et classe laborieuse. Régulièrement, dans cette lutte, les deux classes inférieures tentent de s’allier temporairement pour remplacer la classe
supérieure. Mais, dit-il pour clore son analyse, « cette fois, par une
stratégie consciente, cette classe supérieure serait capable de se maintenir perpétuellement au pouvoir ». Une clairvoyance proche de la programmation3…
Nous constatons en effet que depuis 1969 et l’arrivée de l’ancien banquier G. Pompidou au pouvoir, la même classe supérieure, conduite par la même idéologie, se maintient au pouvoir, sous
des maquillages quelquefois grossiers, malgré la désaffection progressive des électeurs. La boucle temporelle semble bouclée, la nasse refermée, par un nouveau président ex banquier.
Spécialisé dans les opérations de fusions acquisitions, son objectif, clair depuis le début de son mandat, est bien de fusionner la France dans l’Europe en lui ôtant méthodiquement tout
attribut et toute possibilité de souveraineté.
La démocratie reconnaît le droit de s’abstenir mais sans donner de sens à la proportion d’abstentionnistes. La fin du jeu n’est pas prévue. Pourtant, ce ne
sont pas eux qui mettent en danger la démocratie mais bien les gouvernements successifs qui en sapent les fondements.
Nous l’avons dit ailleurs*, pour que ce jeu de faux semblants puisse être stoppé, il faut arrêter de jouer. Il est possible que le corps
des abstentionnistes l’ait compris, intuitivement. En cela, aujourd’hui, il peut indéniablement reconnaître qu’il constitue la véritable majorité.
Il n’y aura pas d’homme providentiel, pas de RIC ni de changement de statut du vote blanc d’ici les prochaines élections. Il n’y aura qu’une situation
exceptionnelle laquelle, si elle est consciemment provoquée et politiquement assumée, permettra au peuple de reprendre en mains son destin, sans plus le laisser à d’autres, sans besoin de
guerre des moutons.
Peut-être que la nature profonde de la masse l’incline davantage à être diriger qu’à orienter collectivement son destin. Les mois qui viennent nous le
diront. Notre berger4 est
peut-être lui-même un mouton, et il bien seul cette fois.
Alphonse de Lamartine, « Passé, présent et future de la République », 1850. « Qu’est-ce que la démocratie ? C’est l’égalité́ (…) Par quel procédé les citoyens participent- ils tous à
tire égal au gouvernement et aux lois ? Par le vote qu’ils portent tous à titre égal dans l’urne d’où sort sous leurs mains la représentation nationale. (…) Quel est ce procédé ? Le
suffrage universel. Le suffrage universel est donc la démocratie elle-même ».
Le jeune Emmanuel Macron est devenu un vieux démagogue étatiste et le « macronisme » un leurre politique
...par Nicolas Lecaussin - Le 08/07/2021.
Nombreux étaient ceux qui, en 2017, nous avaient reproché de critiquer « trop vite » le nouveau président Macron. Il fallait « attendre »,
selon eux, pour connaître ses intentions, voir ce qu’il allait faire comme réformes. A l’IREF, nous avons été très sceptiques dès le début. Le nouveau parti n’était pour nous qu’un siphonage
de l’ancien PS. Les nouveaux politiques, mis en vitrine comme des mannequins de la société civile, n’avaient aucun charisme ni, surtout, aucune idée. Le nouveau président, à force de vouloir
rassembler à gauche et à droite, a vite dérouté tout le monde : ses opposants mais aussi les électeurs. En tant qu’énarque, il a prouvé qu’il restait attaché à l’Etat providence et
pratiquement toutes ses mesures n’ont fait que renforcer la chape étatiste qui étouffe la France. Il a centralisé encore plus que ses prédécesseurs. Il a sans vergogne traité les Français
comme des enfants, leur servant, sans vergogne non plus, le baratin de la participation démocratique, cette poudre magique qui permet de détourner l’attention. Bref, Jupiter, c’était Harry
Potter à Poudlard. Juste un peu moins doué.
Que reste-t-il d’ailleurs du « Grand Débat » ? Ce n’était qu’un tour de magie.
Lorsqu’il organise un « Grand Débat national » pour recueillir « en direct » les « doléances » des Français, il traite par le
mépris les institutions où siègent ceux que les Français ont élus. Que reste-t-il d’ailleurs de ce « Grand Débat » ? C’était un tour de magie. Lorsqu’ensuite il convoque le
peuple - ou du moins un échantillon du peuple tiré au sort, un sort remarquablement complaisant - pour « changer la France » dans une « Convention citoyenne pour le
climat » à grand spectacle, il s’aventure sur le terrain de la démagogie et des promesses intenables. Mais avec dans sa besace le rituel-barrière adapté : chaleureux remerciements,
abondance de félicitations, et procrastination. Le dernier gros gadget, en novembre dernier, c’était le « Collectif citoyen sur la vaccination » composé de 35 Français eux aussi
tirés au sort. Où l’on a vu que l’apprenti sorcier n’avait guère progressé : c’était une idée aussi irréfléchie que dangereuse. La foule des sceptiques s’est agitée de plus belle et tout
le monde s’est cru parfaitement capable d’émettre une opinion aussi autorisée que celle de n’importe quel spécialiste. Le président lui-même en convenait ! Puis tout le monde s’est
retrouvé gros-jean comme devant, les 35 Français les premiers. A quoi ont-il servi ? A faire croire que… A donner l’illusion que… Que l’avis des Français compte beaucoup pour le
président, plus même que celui des scientifiques. Que les Français sont « responsables » et que le gouvernement agit lui aussi « en responsabilité ». C’est à ce stade que
l’illusionniste cède la place au marchand de sable. Le peuple a eu la parole, et pendant que ravi il planchait sur des recommandations qui ne seraient jamais prises en considération, ou si
peu, l’Etat resserrait dans l’ombre les boulons.
Les Français auront certainement droit à plus de promesses, plus de dépenses publiques et plus d’Etat. Les élections de 2022 approchent.
Revenons sur le terrain. En boudant les élections régionales, les Français ont bien montré qu’ils soupçonnaient quand même quelque part un tour de passe-passe
et qu’ils risquaient encore une fois de se « retrouver marrons », une expression que le peuple aimait bien autrefois. A quoi bon se déplacer jusqu’au bureau de vote si le pouvoir
refait le coup d’un machin citoyen, pourquoi pas une Convention citoyenne de la décentralisation, par exemple ? Ce n’est pas impossible du tout. Ces initiatives populistes
décrédibilisent la démocratie et son fonctionnement. Pourquoi faire confiance aux institutions si elles ne servent plus à rien ? A ce jour, aucun ministre battu aux élections n’a
démissionné. Même Richard Ferrand est resté à la tête de l’Assemblée nationale alors qu’il a perdu son siège de conseiller régional en Bretagne !
Quant aux « réformes », il n’est pas certain qu’on en verra la queue d’une avant la fin du quinquennat. Ce n’est pas pour nous déplaire car nous avons
montré plusieurs fois leur incohérence et leur manque d’ambition. Retraites, assurance chômage, santé… ce que Macron propose, c’est encore et toujours plus d’étatisation. Il est probable que,
fragilisé par les résultats des élections, il hésitera à lancer, ou même reprendre, de grands chantiers. Au contraire. Les Français auront certainement droit à plus de promesses, plus de
dépenses publiques et plus d’Etat. Les élections de 2022 approchent.
Le jeune et dynamique président Macron est devenu un vieux démagogue étatiste. Et le macronisme n’était qu’un leurre politique.
« Ce qui m’inquiète beaucoup c’est la tendance liberticide d’Emmanuel Macron ! »
Le 13/07/2021.
Les mesures évoquées, lundi soir, par Emmanuel Macron pour sortir de la crise Covid comme l’extension du pass sanitaire et la vaccination obligatoire
constituent-elles des entraves aux libertés fondamentales ?
Réponse de Maxime Thiébaut, docteur en droit public, au micro de Boulevard Voltaire.
Vous êtes docteur en droit public. Hier soir Emmanuel
Macron a annoncé le plan de sortie de crise du Covid-19 qui passera par un pass sanitaire et une vaccination à terme obligatoire.
Première question d’ordre juridique, tout cela est-il
légal et peut-il être légalisé ?
Beaucoup de questions se posent. Si on fait le constat, on remarque qu’il y a une obligation de fait à se faire
vacciner. Les contraintes sur la vie quotidienne vont tellement être importantes par l’obligation de présenter un pass sanitaire pour aller au restaurant, dans les lieux de culture ou au cinéma que les gens vont forcément devoir se faire vacciner. Est-ce que cette contrainte qui relève davantage de la manœuvre cynique est illégale ? C’est difficile
à dire. En l’état actuel, il faudrait voir comment le juge pourrait l’interpréter. En soi, il n’oblige pas la vaccination.
En revanche, il y a des atteintes importantes à la liberté d’aller et venir et des atteintes à la liberté de travailler puisque les responsables de restaurants et les salariés vont être dans l’obligation d’avoir un test sanitaire valide. On va rajouter des conditions à l’exercice de leur liberté de travailler. On
peut avoir des moyens intéressants à soulever devant les juges.
Il va y avoir plusieurs phases. Dans l’état actuel de la législation, je pense qu’étendre le pass sanitaire aux lieux de culture et au cinéma peut être attaqué
en référé devant le Conseil d’État. La loi actuelle ne parle que des grands rassemblements et non pas des salles de cinéma ou des lieux de culture. Je pense qu’en l’état actuel de la
législation on pourrait peut-être avoir gain de cause.
Une fois la nouvelle législation passée, la question est de savoir comment le Conseil constitutionnel va apprécier ces mesures-là au regard de la liberté
d’aller et venir et au regard des différentes libertés que j’ai mentionnées tout à l’heure.
Les forces de l’ordre ne sont jusqu’à preuve du
contraire pas concernées par ces mesures coercitives de vaccination. Comment peut-on interpréter cette décision pour le moins surprenante ? Les forces de l’ordre sont tout de même
confrontées à la population au quotidien.
J’évite de voir du cynisme dans toutes les actions de notre président de la République, même s’il fait preuve d’un certain intérêt pour le mensonge depuis
quelque temps. Il nous avait annoncé qu’il n’y aurait pas de vaccination obligatoire en décembre et là il nous oblige à nous faire vacciner. Je pense qu’il ne veut pas rajouter de l’huile sur
le feu, alors que la contestation populaire est très importante face à cette obligation vaccinale. Les policiers et les gendarmes seront obligés de se faire vacciner parce qu’ils ne vont pas
aller faire un test PCR tous les trois jours.
Les lieux de cultes sont aussi épargnés par ces
obligations. Comment peut-on interpréter cela ? Est-ce suite aux différentes requêtes vis-à-vis des manifestants pour le retour de la messe ?
Pourquoi les lieux de culte ne sont-ils pas concernés ? Lorsque les lieux de culte rassemblent 500 personnes, c’est comme une salle de cinéma. Tout cela
est de la littérature puisqu’à partir du moment où on sera dans l’obligation d’avoir un pass sanitaire pour prendre le train, les gens ne vont pas réfléchir et se feront vacciner. C’est là
que réside tout le problème.
Pourquoi est-on allé jusqu’à l’obligation vaccinale, alors que le simple fait de vacciner les personnes âgées et vulnérables suffit à enrayer les cas
d’hospitalisation graves ?
Au Royaume-Uni, le seul fait que les personnes vulnérables et les personnes âgées soient vaccinées permet d’empêcher les hospitalisations.
Que le taux d’incidence soit élevé, ce n’est pas grave. L’objectif sanitaire n’est pas d’empêcher que les gens soient malades, mais c’est d’empêcher qu’il y ait
une saturation des hôpitaux et des lits de réanimation.
C’est la stratégie qui a été mise en place depuis le
début, mais force est de constater que nous avons changé de stratégie…
Au début la stratégie était de faire attention à la saturation des lits d’hôpitaux. On pouvait l’entendre. Après, on est passé sur un taux d’incidence, cet
indicateur qui veut tout et rien dire.
Lorsqu’on n’avait pas de vaccination, les personnes âgées et les personnes vulnérables qui attrapaient le Covid allaient souvent à l’hôpital et pouvaient aller
en réanimation. Dans l’absolu, on pouvait comprendre certaines mesures de restrictions. En revanche, depuis que la vaccination existe, il suffit de faire preuve de pédagogie et d’encourager
les gens qui sont dans des situations de santé fragile d’aller se faire vacciner pour que la situation se rétablisse.
Les Britanniques ne sont pas allés si loin dans la vaccination obligatoire parce qu’ils se sont rendus compte que le variant Delta n’entraînait pas une
augmentation des hospitalisations. Les trois quarts des pays d’Europe ne veulent pas d’une vaccination obligatoire parce qu’ils font preuve de pédagogie.
Ce qui m’inquiète beaucoup c’est la tendance liberticide d’Emmanuel Macron. J’aimerais savoir à quels intérêts il répond.
En d’autres termes, soit c’est idiot, soit c’est de
la sur réaction, soit c’est d’un cynisme absolument incroyable…
J’essaie toujours de raisonner en me disant que nos gouvernants n’agissent que dans l’intérêt général. Je me dis qu’ils ne peuvent pas servir les entreprises
pharmaceutiques ou des intérêts qui ne seraient pas ceux de la nation, mais quand je remarque qu’ils vont contraindre des gens à se faire vacciner, alors qu’ils sont en bonne santé et que
leur vaccination n’aura aucune incidence sur le nombre d’hospitalisations, je me pose de sérieuses questions !
De vrais combats juridiques seront menés d’abord devant le Conseil constitutionnel au regard de la prochaine loi. Un référé sera peut-être déposé devant le
Conseil d’État, si le pass sanitaire est au regard de la loi actuelle, étendu à d’autres lieux. L’ordonnance qui a été rendue en référé du Conseil d’État la semaine dernière est très claire.
Les actes de la vie quotidienne ne peuvent pas être concernés par le pass sanitaire, car cela reviendrait à venir priver les gens de leurs libertés d’aller et venir. Le Conseil
constitutionnel appréciera-t-il qu’il y ait une atteinte à la liberté d’aller et venir ? En ce cas, on aura une censure partielle de la loi.
Ce pass sanitaire est peut-être instauré pour une durée de quelques mois. Il va s’installer dans le temps et les gens vont s’accoutumer à ces restrictions. Il y
a une accoutumance qui se fait aux restrictions et à l’état d’urgence. Les Français vont s’installer dans une logique qui fait qu’aujourd’hui on va les obliger à avoir un pass sanitaire, ils
vont être vaccinés et chaque année on leur demandera de faire un rappel pour renouveler leur pass sanitaire et la vie va continuer comme cela. Ce sont des entraves manifestes à la liberté
d’aller et venir et aux libertés fondamentales. Et là, on sera marqué au fer rouge.
Elisabeth Lévy a répondu à l’invitation des amis d’Eric Zemmour pour parler de la potentielle candidature de
l’intellectuel préféré de la droite. Dans une vidéo de 40 minutes, David Arveiller l’interroge sur sa perception de l’engouement pour « le Z » comme l’appellent ses
fans.
« C’est un phénomène de groupies, Eric Zemmour : il suffit de marcher avec lui dans la rue, vous voyez bien qu’on n’est
plus dans la rationalité complète, c’est une rock star » a témoigné notre directrice de la rédaction.
Une candidature qui serait intéressante
La journaliste n’est toutefois pas certaine qu’Eric Zemmour ait déjà pris sa décision.
Elle observe : « Il y a un besoin de fonder un parti conservateur, parce que je crois que l’espace idéologique est
complètement déserté puisque toute la droite pratiquement se dit désormais progressiste, y compris sur les questions sociétales ». Revenant avec David Arveiller sur le talent
certain de Zemmour pour nous parler d’histoire, elle ajoute : « Je crois qu’il y a besoin d’un parti qui ne soit pas le parti d’hier, je ne
souhaite pas cela, mais qui soit le parti de la continuité historique, le fait de s’inscrire dans une histoire ». Notre directrice a regretté le résultat des Européennes de
2019, où ceux qui se targuent de défendre la tradition n’avaient pas voté pour François-Xavier Bellamy, « parce qu’ils ont eu trop peur pour
leurs intérêts » économiques.
Si Zemmour se présentait, la campagne serait assurément captivante pour le citoyen spectateur comme pour la presse. « Moi j’aime qu’il y ait des intellectuels en politique, je ne sais pas si c’est encore le cas de beaucoup de Français, mais moi, cela me
séduit ».
Mais Zemmour est-il fait pour la politique politicienne ?
Forte d’une toute petite expérience en politique, Elisabeth Lévy révèle aussi qu’elle a détesté la politique des partis et qu’elle n’est pas certaine que ce
petit milieu de courtisans plaise à Eric Zemmour… Lui qui fait souvent cavalier seul, aurait-il le charisme et les aptitudes permettant d’animer une équipe de campagne ? Causeur vous propose de visionner cet échange et ces analyses.
Stanislas Rigault est cofondateur de L’Étudiant libre et président de
Génération Z, un mouvement spontané de jeunes qui soutiennent la candidature d’Éric Zemmour à l’élection présidentielle.
Pourquoi soutenir le journaliste à succès ? Explications devant la caméra de Boulevard Voltaire.
Comme par hasard, au moment de la rentrée politique, et à quelques semaines du procès en appel de François Fillon, dûment informés en violation du
secret de l’enquête, les
médias nous apprennent que le fameux PNF diligentait depuis mars 2017 (!) une nouvelle procédure d’enquête préliminaire à l’encontre de l’ancien candidat. Comme par hasard
toujours, alors qu’il ne s’était rien passé pendant près de quatre ans et demi, il y avait tout d’un coup urgence à se réveiller, confronter et perquisitionner, en informant
immédiatement la presse (en violation de la loi).
Avant de se livrer à quelques observations sur cette nouvelle péripétie et sur le sens qu’elle peut avoir, il est nécessaire de revenir un peu en arrière.
En dehors de quelques macronistes de mauvaise foi, il n’y a plus grand monde pour contester que l’intervention de la justice contre François Fillon, au début de l’année 2017 a faussé le
scrutin présidentiel. Après avoir été choisi par la primaire de la droite, celui-ci en était le grand favori, mais un raid judiciaire fulgurant aux motivations politiques évidentes lui a
coûté les quelques points l’empêchant de figurer au deuxième tour et ouvrant la voie à l’élection de Emmanuel Macron, jusqu’alors parfait inconnu politique. La responsabilité de la
magistrature dans cette opération est évidente, d’abord avec, l’organisation, par les magistrats en charge du dossier, de l’agenda procédural illégalement articulé avec celui des médias.
Ensuite avec le soutien bruyant apporté par les organisations syndicales de magistrats, justifiant bruyamment tous les dévoiements. Enfin avec l’intervention des plus hautes autorités
judiciaires comme l’a démontré le fameux communiqué commun du premier président de la Cour de cassation et du procureur général de l’époque.
Le déroulement du mandat d’Emmanuel Macron a été marqué par le soutien du corps des magistrats au président de la République au travers du triptyque :
acharnement contre les opposants, protection des amis, et répression de masse contre les mouvements populaires. L’épisode de la mise en examen d’Éric Dupond Moretti ne change rien à ce
dispositif. Les magistrats détestent le nouveau Garde des Sceaux depuis longtemps, mais cette avanie a été pour eux le moyen de rappeler au président de la République : « qui t’a fait roi
? ». Parce qu’il ne faut pas se tromper, la justice pénale de notre pays soutient Macron non parce qu’elle lui serait soumise, mais bien pour des raisons de connivence politique. Parce
que malheureusement, cette justice se vit aujourd’hui comme un pouvoir séparé, ce qui est normal, mais aussi comme un pouvoir politique ce qui est complètement anormal.
Compte tenu du précédent de 2017, et si l’on souscrit à cette analyse, on pouvait se poser la question de savoir si les magistrats seraient tentés
d’intervenir à nouveau dans le déroulement du prochain scrutin présidentiel. On sait que Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon sont déjà dans la nasse, puisque concernés par des procédures
pénales qui mijotent depuis déjà un bon moment. Mais le code pénal recèle suffisamment d’incriminations qui peuvent animer une campagne électorale pour que toutes les candidatures de
nature à gêner Emmanuel Macron ou à contrarier les opinions politiques des magistrats concernés, se retrouvent confrontés à des soucis judiciaires. Et ce d’autant que c’est moins la
condamnation finale intervenant largement après le scrutin, qu’une mise en cause médiatisée meurtrière politiquement.
La manipulation qui affecte aujourd’hui François Fillon vient de nous fournir la réponse. Il faudra compter avec la justice comme acteur du prochain scrutin
présidentiel.
Quelques
observations sur la manipulation
Il y a tout d’abord la conduite de la procédure elle-même qui la démontre. Cette enquête préliminaire aurait été ouverte en mars 2017 c’est-à-dire il y a
quatre ans et demi ! Il ne s’est manifestement rien passé pendant cette période, et tout d’un coup à quelques jours du procès en appel de François Fillon, et à quelques semaines de la
présidentielle, il serait nécessaire de réactiver un dossier qui semblait ne présenter aucune urgence ? Et d’en informer la presse toute affaire cessante ?
Ensuite, sur le fond que reproche-t-on à François Fillon ? D’avoir employé comme attaché parlementaire, un de ses anciens collaborateurs dans ses
précédentes fonctions de ministre. L’emploi de celui-ci serait fictif parce que sa mission aurait consisté essentiellement à collaborer avec le Fillon-député à la rédaction d’un livre
politique. Pardon ? Comme tous les autres parlementaires, celui-ci était d’abord et avant tout un homme politique. Qui exerçait des responsabilités de diverses natures, y compris celles
de législateur, en s’exprimant sur ses conceptions et ses idées que ce soit en direction du peuple français ou de ses collègues pour acquérir l’autorité lui permettant de les mettre en
œuvre. L’écriture et la publication d’un livre font partie des moyens justifiés pour exercer les mandats confiés par le suffrage populaire. Pour quiconque connaît un peu la sphère
publique, il s’agit là d’une évidence.
Enfin, et c’est probablement le pire. La justice s’arroge depuis quelques années le pouvoir de contrôler en détail la façon dont les parlementaires exercent
leur mandat. Soyons clairs, il s’agit d’une violation grossière du principe de la séparation des pouvoirs. Il n’est pas question bien évidemment, de revendiquer une quelconque immunité
pénale pour les élus qui commettraient des infractions de droit commun. Mais, concernant les conditions d’exercice du mandat, l’utilisation des ressources, et l’organisation du travail,
les parlementaires sont sous le contrôle de leurs assemblées respectives qui assurent la discipline. Cette mise en cause de la séparation des pouvoirs a été décidée par la Cour de
cassation elle-même. En utilisant l’article 432–15 du code pénal sanctionnant le détournement de fonds publics, qui prévoit quels agents publics sont susceptibles d’être poursuivis pour
la façon dont ils ont dépensé ces fonds. Or les parlementaires ne figurent pas dans cette liste. Cela n’a pas gêné la haute juridiction qui, en violation des principes du droit pénal, les
y a incorporés. par un arrêt du 27 juin 2018. Désormais le juge peut demander des comptes précis sur la façon dont ces élus accomplissent leur mandat et utilisent leurs ressources. C’est
simplement une violation de la Constitution.
Et l’on en voit le caractère profondément pervers avec le spectacle de l’utilisation sélective de ce pouvoir de contrôle que le juge s’est arrogé. Il y
a le
précédent intéressant de Pierre Moscovici, épinglé en 2014 par le Canard enchaîné pour avoir fait financer en partie par le Ministère des Finances un livre rédigé à la première
personne. Le problème était exactement le même que pour François Fillon, mais le PNF qui existait déjà, n’y avait vu aucun inconvénient. Éliane Houlette, sa patronne de l’époque ayant
revendiqué une lecture intermittente du Canard. Il faut reconnaître à sa décharge que Pierre Moscovici était socialiste, de ceux qui rallieront Emmanuel Macron. Ces ralliements offrant
généralement des sauf-conduits judiciaires. N’est-ce pas Bruno Lemaire, lui aussi rallié, dont l’emploi d’attachée parlementaire de son épouse artiste peintre n’a suscité aucune espèce de
réaction du même PNF ? N’est-ce pas Bruno Le Roux, ministre de l’Intérieur socialiste (démissionnaire), mis en cause en même temps que François Fillon et dont le dossier dort depuis
quatre ans et demi d’un sommeil paisible ? On se limitera à ces exemples qui relèvent de situations voisines de celles reprochées aujourd’hui à François Fillon. De Muriel Pénicaud à
Richard Ferrand en passant par François Bayrou, Alexis Kohler Jean-Paul Delevoye etc. etc., la liste serait trop longue.
Il y a malheureusement beaucoup à craindre de ce militantisme judiciaire dans la perspective de l’élection présidentielle d’avril
2022.
Son étoile s’est levée dès décembre dernier quand, fort de son accord sur le Brexit, il s’est mis en situation de faire le don de sa personne et de sa longue expérience à la France
et à la droite LR. Neuf mois après, Michel Barnier est bel et bien lancé dans la candidature à la candidature LR et se prépare à participer à la primaire. Bien que derrière Bertrand et
Pécresse, les sondages le donnent tout de même entre 8 et 13 %. Un score honorable et qui permet tous les espoirs. Michel Barnier, c’est le 3e homme
du 3e homme.
Au passage, ça se bouscule beaucoup, dans ce créneau 8-13 : Mélenchon, Jadot, Hidalgo, Zemmour et, donc, les 3 LR. En attente de décantation.
Jeudi et vendredi, les candidats ont été auditionnés par les députés LR lors de leurs journées parlementaires à Nîmes. L’occasion, pour Michel Barnier, de
continuer son entreprise de séduction auprès des cadres du parti. D’après une enquête menée auprès des parlementaires citée par Le
Monde, il est celui qui rassemble le plus de soutiens (41 députés), derrière Xavier Bertrand. L’intéressé joue de sa stature consensuelle, de son expérience intérieure et européenne, de son gaullisme centriste, mais aussi de sa « différence » de style
avec Macron. Pour Daniel Fasquelle, «
il a l’allure d’un Président dont les Français seront fiers sur le perron de l’Élysée ». Jusqu’ici, tout va (à peu près) bien.
Mais il ne fait pas l’unanimité. Le
Monde a recueilli des jugements peu amènes d’autres députés LR : l’intervention de Michel Barnier aurait été «
poussive », «
monotone » et «
beaucoup ont regretté des références permanentes au passé et pas assez à l’avenir »“. Tout le charme d’une primaire. Ou d’une machine à perdre.
Mais l’événement Barnier, lors de ces journées, ce fut sa volte-face inattendue sur l’Union européenne qui a scandalisé le Landernau bruxellois. Imaginez
l’ex-commissaire européen, au sujet de l’immigration, déclarer : «
Il faut retrouver notre souveraineté juridique » et ne pas être «
menacés en permanence d’un arrêt ou d’une condamnation de la Cour de justice européenne ou de la Convention des droits de l’homme, ou d’une interprétation de notre propre institution
judiciaire ». Michel Barnier pris en pleine « zemmourisation ». Visiblement, l’éditorialiste impose ses thèmes dans la campagne LR. Pour Zemmour, c’est une crédibilisation
supplémentaire. Pour Barnier…
Le Monde rapporte les réactions effarouchées du monde bruxellois. Notre ministre des Affaires européennes, le macroniste Clément Beaune : «
Comment une telle phrase peut-elle avoir été prononcée par un Européen aussi engagé ? »«
On est tous atterrés […] c’est un naufrage, un pacte faustien »“, déplore un haut fonctionnaire.
Mais c’est certainement le père du Brexit, le Britannique Nigel Farage, qui a eu le mot le plus juste : «
Michel Barnier est le plus grand hypocrite de tous les temps. »
Une fois de plus, la droite LR, dans la plus pure tradition d’un Chirac ou d’un Sarkozy, est contrainte, sur les sujets de l’immigration et de l’Union
européenne, aux retournements les plus improbables. Le temps d’une campagne ou d’une sous-campagne.
NE SOYONS PAS NAÏFS !
...par Eric De Verdelhan - Le 05/09/2021.
« En permettant aux uns de duper les autres, la naïveté est un élément trop capital du bonheur
humain, pour qu’on ne lui doive pas de l’indulgence… » (Henry de Montherlant).
Certains de mes lecteurs pensent que la prise de Kaboul par les Talibans marquera un réveil de l’opinion et que cela se
traduira dans les urnes en 2022. Déjà les « Ripoux-blicains » annoncent que, s’ils reviennent aux affaires, ils interrogeront les Français sur l’immigration, par
référendum.
Politiquement, c’est assez adroit car les Gaulois, ces gens que Macron n’aime pas, sont bas du front, racistes et
islamophobes, c’est bien connu, mais ils votent souvent pour la droite molle, craignant presque autant le fascisme que la charia.
D’autres me demandent mon avis pour la prochaine élection présidentielle. C’est me prêter des compétences que je n’ai pas
: – primo – Je n’ai pas de pouvoirs divinatoires ; – secundo – nous ne savons pas encore qui se présentera (et qui obtiendra ses 500 parrainages) ; – tertio – il peut se passer beaucoup de choses
d’ici le mois d’avril 2022.
Donc, ce que je peux dire ici n’engage… que moi. Comme disait monsieur Prudhomme (1) : « C’est mon avis et je le partage ».
D’aucuns rêvent de l’arrivée au pouvoir d’un « homme providentiel » capable de remettre de
l’ordre dans le vaste souk qu’est devenu leur pays. D’autres appellent de leurs vœux une dictature militaire avec, à sa tête, le général Pierre de Villiers. Mais ce brave général n’a pas la
moindre envie d’endosser le costume de Pinochet (2). Pierre de Villiers n’a ni les convictions, ni les valeurs de son frère Philippe, lequel appelle depuis des années à une union des droites
(3).
Alors, ne soyons pas naïfs ! Il suffit de voir le tollé provoqué – à gauche comme à droite – par la lettre des
militaires publiée sur « Place d’armes » puis « Valeurs actuelles » pour se dire que le « pays des droits-de-l’homme » n’est pas prêt de
se doter d’un pouvoir fort.
L’histoire nous a appris – depuis le général Boulanger ou le colonel de La Rocque – que la droite est beaucoup trop
sentimentale pour réussir un coup d’état. Elle crève de ses scrupules, de sa pudibonderie de rosière et de ses états d’âme. Elle crève aussi de sa naïveté et de sa tiédeur : elle voudrait le
changement dans la continuité ou, si vous préférez, une main de fer dans un gant de velours, à condition que le velours atténue ou annihile totalement le risque de fermeté.
Le putsch des généraux du 21 avril 1961, à Alger, aurait pu réussir s’il avait eu, à sa tête, des révolutionnaires.
Château-Jobert, Argoud, Sergent, Montagnon, Le Pivain, Degueldre…etc, étaient des révolutionnaires, contrairement au « quarteron de généraux » à la tête du
mouvement.
Le coup d’état de Sankara au Burkina Faso ou la « Révolution des œillets » au Portugal ont
abouti car les meneurs étaient des capitaines, jeunes, marxistes, donc sans scrupules.
A droite, en dehors de la prise de pouvoir par Franco, on peine à trouver des succès.
Mais, en juillet 1936, Franco était déjà général et il avait à peine 44 ans (3). Franco a sauvé le catholicisme
espagnol et rétabli la monarchie. Les socialo-gauchos espagnols, pétris de haine et de rancune, ont exhumé sa dépouille de la « Valle de los Caïdos » et le
clergé progressiste espagnol n’a rien trouvé à redire (pas plus, d’ailleurs, que l’ex-roi Juan-Carlos qui lui devait pourtant son trône).
D’autres voudraient qu’Eric Zemmour entre officiellement dans l’arène. Eric Zemmour est, avec Patrick Buisson, un des
rares intellectuels de droite. Mais nous ne sommes plus, hélas, à l’époque de François Brigneau, Serge de Beketch, Jean Madiran, Jean Bourdier, et j’en passe.
Et ne parlons pas de Maurice Barrès, Charles Maurras ou Léon Daudet. Les voix de droite se sont tues ; la
droite « soft » ne fabrique plus que des eunuques ou des castrats.
Zemmour est un esprit brillant qui ne manque ni de courage, ni d’intelligence, ni de culture, mais sera-t-il assez fou
pour se présenter ? Il sait bien que la « démo-crassie » c’est surtout du show-biz. Un petit Juif séfarade, chétif, malingre, déplumé, râleur et agressif n’a
aucune chance devant les électeurs, surtout quand TOUS les médias sont contre lui.
Le premier tour des élections risque fort d’être une foire d’empoigne.
A gauche, sont déjà partants (à condition d’obtenir les 500 signatures) : Jean-Luc Mélenchon pour
la « France insoumise » ; Fabien Roussel pour les ex-Staliniens ; Olivier Faure pour les Socialos ; Philippe Poutou et Nathalie Arthaud pour
l’extrême-gauche.
Notons, en plus, les candidatures d’Hélène Thouy pour le « Parti animaliste » ; d’Alexandre
Langlois pour un mouvement « ni de droite ni de gauche » ; de Clara Egger (programme centré sur la mise en place d’un Référendum d’Initiative Citoyenne) et de Jacline
(sic) Mouraud, l’ancienne figure jacassante des « Gilets jaunes ».
A l’heure où j’écris, les « Khmers verts » se réunissent à Poitiers pour désigner leur
candidat : Sandrine Rousseau, Delphine Batho et Jean-Marc Governatori espèrent perturber le duel engagé entre Yannick Jadot et Eric Piolle. La seule chose dont je sois certain, c’est que ce
sera un (ou une) écolo-pastèque : vert(e) à l’extérieur et rouge à l’intérieur.
A droite, il y aura également pléthore de candidats : François Asselineau pour l’ « Union populaire
républicaine » ; Marine Le Pen pour le « Rassemblement National » ; Jean-Frédéric Poisson pour « La voix du peuple » ;
Nicolas Dupont-Aignan pour « Debout la France » ; Florian Philippot pour « les Patriotes » ; Jean Lassalle pour Dieu sait qui ?
; le général Antoine Martinez ; et le Franc-maçon replet Xavier Bertrand. Chez les « Ripoux-blicains », Valérie Pécresse va affronter Bruno Retailleau et
Philippe Juvin lors d’une primaire. Donc nous aurons une bonne quinzaine de candidats en lice.
Je sais bien que, comme le disait Charles Maurras, « le désespoir en politique est une sottise
absolue » mais arrêtons de nous payer de mots ou de nous bercer d’illusions : je crains que Macron et sa bande d’incapables ne soient là pour longtemps !!!
D’ailleurs, de quoi se plaignent les Français ? La dictature dont certains rêvent est en place.
Avec une majorité de godillots serviles au parlement, et un gouvernement de technocrates ou de traîtres (parfois les
deux), Macron a les mains libres pour faire ce qu’il veut ou, plus exactement, ce que veut Bruxelles (et la finance apatride dont il est la marionnette). Alors, il s’agite, comme un sale gosse,
un enfant gâté, un fils-à-papa, et ce n’est pas sa vieille couguar énamourée, qui parviendrait à calmer ses ardeurs réformatrices. « Jupiter » veut,
impose, exige. Il entend être le «chef des armées» – alors qu’il n’a même pas fait son service militaire -. Il veut aussi être le « maître des
horloges », ce qui pourrait laisser supposer le même goût pour l’horlogerie que le Roi Louis XVI, alors qu’il n’en est rien : le Roi Louis XVI était bon, calme et
patient ; Macron est impulsif, irascible et méchant comme une teigne. Depuis trois ans, il a ouvert des dossiers tous azimuts, sans en refermer ou en résoudre aucun car sa stratégie
du «et en même temps» est forcément un frein à l’action.
Mais sa politique désastreuse semble satisfaire les partis bourgeois : la gauche-caviar « et en même
temps » la droite-cachemire, c’est-à-dire, hélas, la majorité des votants. Puisqu’il y a encore des imbéciles pour croire que le principe « un homme, une
voix » est le moins mauvais des systèmes, on peut craindre que Macron soit là au moins jusqu’en 2027.
En avril prochain, je ne sais pas encore pour qui je voterai au premier tour. Au second, si nous assistons à un
nouveau duel Macron/Marine Le Pen, je voterai encore pour Marine, sans conviction, juste pour me donner bonne conscience. En revanche, si Macron est opposé à Xavier Bertrand, je
n’irai même pas voter : ils sont l’un et l’autre les pantins des Loges maçonniques. Dans un pays livré aux maquereaux, il est assez logique de rejoindre le parti des pêcheurs à la ligne, non
?
En 2027, peut-être verra-t-on poindre Marion Maréchal ? Elle a du courage, du charme, du talent et elle défend des
valeurs de droite. Je souhaite lui voir jouer, demain, un rôle de leader politique. Mais pour arriver au pouvoir, la route est longue et les embûches seront nombreuses. Et on peut faire confiance
à sa tante Marine pour lui savonner la planche !
Bref, ce n’est pas demain la vieille qu’on chantera de nouveau « Maréchal nous
voilà ! ».
D’ici-là, j’ai au moins une quasi-certitude : si la droite molle revient au pouvoir, il n’y aura pas de référendum
sur l’immigration.
Eric de Verdelhan
5 septembre 2021
1)- Monsieur Prudhomme est un personnage caricatural du bourgeois français du XIXe siècle, créé par Henry Monnier.
2)- Il a écrit un livre intitulé « Servir » qui aurait pu s’appeler « Servir la soupe aux gens
de pouvoir ».
3)- Ce que je fais, à mon modeste niveau depuis des décennies.
4)- Après avoir été le plus jeune capitaine, puis le plus jeune commandant et le plus jeune colonel de l’armée espagnole.
L’hypothétique, probable et peut-être même quasi certaine candidature d’Éric Zemmour à la présidence de la République aura eu au moins un immense mérite : celui
de faire couler beaucoup d’encre et d’animer le paysage politico-médiatique. Passons sur l’éviction du polémiste de CNews,
sur injonction du Conseil supérieur de l’audiovisuel : pas candidat mais pourrait l’être, donc exit !
Il paraît qu’Emmanuel Macron pourrait être, lui aussi, candidat à sa succession, alors, on fait quoi ? Mais passons.
Chaque jour, donc, apporte sa contribution à cette « zemmourmania » ou « zemmourphobie ». La dernière vient du député LR de l’Yonne Guillaume Larrivé. S’exprimant, lundi, sur franceinfo,
ce dernier a porté un jugement sévère sur le polémiste, estimant qu’il n’est « pas
qualifié » pour gouverner la France : « S’agissant
de son profil personnel, c’est quelqu’un avec qui il peut être plaisant de déjeuner, de débattre, mais je ne pense pas du tout qu’il ait le profil de diriger l’État, de rassembler les
Français et d’incarner la France, parce qu’au fond, ce sont les trois points clés pour être Président. » On ne jugera pas ce jugement, mais force est de reconnaître que ces
trois critères clés (diriger, rassembler et incarner), dans un débat rationnel et équilibré, devraient être pris en compte tout autant que le projet politique porté par un candidat. Mais existe-t-il encore un peu de rationalité, dans ce pays ?
Diriger l’État français ne s’improvise pas. C’est une vieille, lourde et complexe machine et il ne suffit pas, comme Emmanuel Macron, d’avoir été un peu
secrétaire général adjoint de l’Élysée et un éphémère ministre de l’Économie pour s’y imposer. Diriger, c’est d’abord diriger (manager, comme ils disent aujourd’hui) des hommes et des femmes,
avec tout ce que cela implique de luttes d’influence, de manœuvres – d’« hommeries », en somme. On aime, on n’aime pas François Hollande, jamais ministre, mais il avait tout de même dirigé le
PS durant dix ans et l’avait conduit à des victoires électorales incontestables. Autre exemple : on aime, on n’aime pas Marine Le Pen, elle aussi dirige un grand parti depuis dix ans.
Certains lui avaient reproché, et on peut le comprendre, l’éviction de son père. Mais d’autres y ont vu sa capacité à faire passer l’intérêt supérieur aux sentiments. C’est ce qu’on appelle
aussi la raison d’État. Diriger, ce n’est pas polémiquer, c’est trancher. C’est aussi confronter les objectifs avec la réalité.
Rassembler ? Avec le morcellement de la société française et, par voie de conséquence, de la vie politique, aujourd’hui, à plus ou moins 25 % d’intentions de
vote, on peut commencer à espérer d’essayer de rassembler, le temps d’un court état de grâce, les Français ! Combien sont-ils, aujourd’hui, à pouvoir prétendre à ce club très fermé ? On les
compte sur les doigts d’une main. Et encore… Souvenons-nous aussi qu’Henri IV fut d’abord un chef de parti avant d’être le roi de tous les Français. Certes, les partis ne sont pas à la mode,
par les temps qui courent, mais tout de même…
Enfin, incarner. C’est peut-être la notion la plus subjective. Un président (ou une présidente) de la République française doit avoir de la gueule ! De Gaulle,
Pompidou, Mitterrand – encore une fois, qu’on aime ou qu’on n’aime pas ! -, dans une moindre mesure Chirac, incarnaient la France. Un moment, on a pu croire qu’Emmanuel Macron pouvait incarner. Le temps d’un soir d’élection. De la gueule, mais pas que la gueule. Notion très subjective, donc, que l’incarnation. Qu’est-ce,
d’ailleurs, que l’incarnation ? On peut s’essayer à cette définition lapidaire : c’est la capacité à résumer dans sa personne la France, tant dans son Histoire que dans sa réalité
d’aujourd’hui. Là encore, on peut se poser la question, en essayant, bien sûr, de ne pas tomber dans le délit de sale gueule : qui peut, aujourd’hui, prétendre incarner la France ? Certes,
l’onction populaire fait des miracles.
Diriger, rassembler, incarner : essayons de retenir ces critères…
Un arrêt anticonstitutionnel contre la République française
Un tribunal parisien a condamné, le 30 septembre 2021, l’ancien président français Nicolas Sarkozy à 1 an de prison ferme pour ne pas avoir déclaré certaines de ses
dépenses électorales de 2012 à la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP).
Le prévenu a annoncé qu’il interjetait appel de cette décision.
La CNCCFP est une commission administrative qui verse aux candidats un remboursement de leur campagne après en avoir vérifié la validité. Dans le cas de Nicolas
Sarkozy, elle ne les a pas validés et ne lui a donc rien versé. Elle l’a au contraire condamné à payer une amende dont il s’est acquitté. Il n’y a donc eu aucune irrégularité financière, ni délit
pénal.
Le tribunal s’est donc appuyé sur l’article L113-1 du Code électoral qui pénalise les fausses déclarations en vue d’escroquer la CNCCFP. Mais il n’y a eu
aucune escroquerie puisque les comptes de campagne n’ont pas été validés et que rien ne lui a été indument remboursé.
Les autres prévenus ont été condamnés pour avoir établi les factures des meetings au nom du parti politique de M. Sarkozy, qui les a payées, et non pas en son
nom.
En agissant ainsi, le tribunal est passé au-dessus du principe traditionnel selon lequel on ne peut jamais statuer deux fois sur les mêmes faits (« non bis in
idem »). Il n’y était pas contraint car la CNCCFP, bien que composée de magistrats, n’est pas une juridiction, mais une commission administrative. Cependant, la décision de la CNCCFP avait
été approuvée par le Conseil Constitutionnel qui, lui, est une juridiction. Au demeurant la Constitution dispose en son article 62 : « Les décisions du Conseil constitutionnel ne sont
susceptibles d’aucun recours. Elles s’imposent aux pouvoirs publics et à toutes les autorités administratives et juridictionnelles ».
Le tribunal en ignorant la Constitution et en tordant le sens de l’article L113-1 du Code électoral s’est délibérément introduit en
politique. Dans son arrêt, il se pose en garant de la démocratie face à ceux qui ont potentiellement déséquilibré l’élection en violant le principe de plafonnement des dépenses
électorales. Il n’en reste pas moins que sa décision porte gravement atteinte à la fonction présidentielle, puisque au moment des faits Monsieur Sarkozy était président sortant briguant sa
réélection, et par voie de conséquence atteinte à la République française.
Le lendemain, le quotidien Libération titrait « Sarkozy : quelle indignité ». La notion d’indignité renvoie à la fin de Seconde
Guerre mondiale. Elle concerne ceux qui ont « soit sciemment apporté une aide directe ou indirecte aux ennemis, soit porté atteinte à l’unité de la Nation ou à la liberté des
Français, ou à l’égalité entre ceux-ci ».
Elle ne s’applique donc absolument pas au prévenu.
Elle assimile l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy à l’ancien chef de l’État français Philippe Pétain. Cette assimilation est une insulte à la
République.
Détruire la République française bénéficierait à la seule Union européenne.
Ces événements surviennent à quelques mois de l’élection présidentielle à laquelle Monsieur Sarkozy ne s’est pas déclaré candidat. Ils auront cependant à
l’évidence un impact sur elle.
- Lors de l’élection présidentielle de 2012, l’arrestation du candidat le mieux placé, Dominique Strauss-Kahn avait permis l’élection de
François Hollande.
- Lors de celle de 2017, la mise en examen du candidat le mieux placé, François Fillon, avait permis l’élection d’Emmanuel
Macron.
Réseau Voltaire
Les vrais enjeux de l'élection présidentielle
...par le Gal. Antoine Martinez - Le 11/10/2021.
A l’approche de l’élection présidentielle, la réaction des médias et de la classe politique – macronie en particulier – témoigne d’un
agacement, voire d’un affolement à la suite de sondages qui bouleversent totalement le scénario entretenu depuis longtemps par le pouvoir. Du coup, cela pourrait compromettre sérieusement les
calculs du président de la République et semer le trouble, voire le doute sur sa propre campagne et même sur sa qualification.
Il ne faut cependant pas oublier quels sont les véritables enjeux de cette élection présidentielle qui concernent dorénavant la survie de la
nation que le pouvoir n’a cessé de fracturer et de mettre en danger en oeuvrant contre elle pour satisfaire aux impératifs de son idéologie mondialiste et progressiste, sujet qu’il
cherchera à écarter du débat par tous les moyens.
A nous de faire en sorte qu’il soit au centre du débat de l’élection présidentielle.
Ce thème de la survie de la nation, par nature régalien – parce que c’est bien de cela qu’il s’agit – doit se décliner ou s’articuler
autour de trois grands axes, identité, social et souveraineté, qu’il faut placer au centre du débat dans la campagne électorale car ils sont étroitement liés entre eux et ne
peuvent donc pas être traités séparément.
C’est la condition du succès d’un projet politique qui ambitionne le renouveau de la France et la réhabilitation de la nation.
L’IDENTITÉ
Ce premier axe caractérise un peuple et le peuple français est aujourd’hui affecté de façon frontale et brutale par une immigration
extra-européenne de masse – inassimilable pour une grande partie – qu’il subit. Ce sujet est fondamental.
En effet, cette immigration de peuplement injustifiée et l’islamisation qui en découle sont incompatibles avec nos valeurs, notre civilisation, notre culture. Leurs conséquences néfastes pour la
cohésion nationale s’incarnent dans l‘extension du communautarisme, du séparatisme, de l’islamisme, de la violence, de l’insécurité, du
terrorisme.
C’est le sujet central car ce processus contribue à la dégradation continue de la vie des Français et impacte directement les domaines de la sécurité et de la justice. Bien plus, cette
immigration de culture islamique peut exercer une pression inacceptable sur la politique étrangère de la France et constitue déjà, aujourd’hui, un instrument puissant de déstabilisation que
peuvent utiliser des Etats – dont ils sont originaires – indisposés à notre égard, voire hostiles.
Cette immigration doit donc être stoppée car
deux cultures, deux civilisations ne peuvent pas vivre paisiblement sur un même sol. C’est pourquoi, il faut bien comprendre qu’aucune politique, quelle qu’elle soit, ne pourra être efficace
pour le pays et porter ses fruits si on ne procède pas, en priorité, au règlement du problème posé par cette immigration et l’islamisation à marche forcée de notre société.
Il faut donc inverser ce processus pour éviter la libanisation du pays.
LE SOCIAL
Le deuxième axe, le social au sens large, est la traduction ou la résultante de plusieurs fonctions sur lesquelles l’Etat exerce son action
avec plus ou moins de réussite. Il dépend pour une bonne part de l’économie, aujourd’hui fortement dégradée pour de multiples raisons, en particulier la politique économique suivie depuis
une quarantaine d’années.
Les principaux indicateurs (déficit public, balance commerciale, chômage, croissance, dette publique) sont dans le rouge et cette situation n’est pas conjoncturelle mais structurelle, l’économie
étant privée depuis de nombreuses années de son moteur industriel.
C’est ainsi que nos forces productives, plombées par un système en fait socialiste qu’elles subissent et livrées à la concurrence internationale par le libre-échange, sont complètement broyées.
Par ailleurs, la crise sanitaire provoquée par le Covid-19 a eu des effets préjudiciables sur les conditions de vie des Français, notamment les plus modestes, avec pour beaucoup une baisse des
revenus et donc une perte de pouvoir d’achat aggravée à présent par une hausse des prix (en particulier gaz, électricité, carburants) qui est un phénomène mondial.
Mais ce volet social est largement plombé par le coût gigantesque (plusieurs dizaines de Mds
€ / an) que fait peser cette immigration sur nos finances sachant que la part de la dépense sociale du pays représente 34 % du PIB, avec
une dépense publique à 56 % PIB, alors que dans les années 1960 elle
ne représentait que 13 % du PIB avec une dépense publique à 33 % PIB.
Il faut également être conscient que les dégâts considérables portés à nos finances par cette immigration sont aggravés par des dégâts
non moins considérables sur le plan sociétal avec la faillite de l’école, qui devrait être le premier creuset de la cohésion nationale mais qui, en réalité, mène à sa désintégration.
Les conséquences sont doubles : un déclassement du niveau d’instruction confirmé par les classements PISA qui témoignent d’une véritable catastrophe et une éducation dans la haine de la
France au sein de nombreuses familles immigrées. Cet axe social qui s’incarne dans de nombreux aspects de la vie quotidienne est donc de première importance et est très lié au premier axe
évoqué.
LA SOUVERAINETE
Le troisième axe, la souveraineté, est capital car il est celui qui garantit la mise en application effective des décisions prises dans
les deux grands domaines évoqués, identité et social dans tous ses registres. Il doit nous permettre de retrouver notre liberté et
d’exercer notre capacité d’arbitrage et d’action dans des domaines jugés essentiels pour la réalisation du projet politique qui doit s’inscrire sur le long terme sans risque d’en
être empêché par une juridiction quelle qu’elle soit, en raison d’engagements internationaux de la France.
L’heure est grave car il en va de l’intérêt et de la survie de la nation. Cette souveraineté qui affirme la volonté légitime de servir
la France d’abord et donc de protéger l’intérêt supérieur de l’Etat affaibli et de la nation, incarnée par les héritiers d’une histoire, d’une spiritualité, d’une culture à défendre, et
aujourd’hui menacée dans sa cohérence et dans sa cohésion, doit être pleinement juridique pour s’affranchir des nombreux obstacles qui musèlent aujourd’hui l’Etat et l’empêche d’agir de façon
indépendante. Sur le plan national, le rôle, le statut, les attributions du Conseil d’Etat et du Conseil Constitutionnel doivent être examinés car ces deux institutions semblent plus
interpréter le droit que le dire. Quant aux juridictions extérieures comme la Cour européenne des droits de l’homme, la Cour de justice européenne, la Convention des
droits de l’homme ou tout autre convention internationale, il faut pouvoir contester leurs arrêts, voire les rejeter, ou en sortir temporairement – pendant une durée à déterminer – pour être
en mesure d’agir en conformité avec notre projet politique. Cette souveraineté est donc
indispensable et incontournable pour obtenir les résultats souhaités sur les deux axes précédents. Recouvrer la
souveraineté pour rendre enfin possible ce qui est nécessaire.
Chacun aura saisi l’imbrication et l’interdépendance de ces trois axes fondamentaux qui sont les vrais
enjeux de l’élection présidentielle à venir et l’impérative nécessité de recouvrer la souveraineté en particulier face à L’Union Européenne, souveraineté sans laquelle la France ne pourra
s’extraire de la situation dramatique dans laquelle l’ont menée depuis une quarantaine d’années une classe politique imprévoyante et ayant déserté devant ses responsabilités.
Son renoncement coupable a plongé les Français dans la souffrance.
Il est temps d’en sortir.
Il est temps de penser à la France d’abord !
Sommes-nous parvenus à l’apogée de ce que qu’on pourrait appeler le moment Zemmour ? Malgré une popularité qui ne cesse de croître, l’homme lui-même semble
hésiter quant aux options qui se présentent à lui. Ne prend-il pas des risques inconsidérés à finaliser sa candidature ? Considérons les choses dans la mise en perspective. Après des années
de lutte et de constance dans l’effort pédagogique, il est enfin parvenu à placer sa vision et ses analyses au cœur du débat français. Il est la personnalité dont on parle le plus et, depuis
quelque temps déjà, figure dans le top dix des items consultés sur Internet. N’a-t-il pas, dès à présent, accompli sa mission ?
D’aucuns diront que les conditions sont idéales pour déposer une candidature. Pas si sûr ! En effet, il y a loin de la coupe aux lèvres. Être une référence
intellectuelle et morale est une chose, conduire les politiques correspondantes en est une autre. Le régalien qu’est Zemmour sait distinguer le règne de la gouvernance, il sait aussi qu’il
n’est pas opportun qu’une même personne assume les deux fonctions. Sarkozy, qui avait essayé, s’y est abîmé. Non ! Pour rappeler Sun Zu, c’est une chose de régner, c’en est une autre de
gouverner ! Ne nous y trompons pas, dans la Ve République,
le Président gouverne, il est en première ligne. Zemmour a-t-il la rondeur, le sang-froid, voire le cynisme nécessaires pour gouverner ?
Par les temps qui courent, mieux vaut un Louis XI qu’un Téméraire ! Bertrand ou Pécresse semblent avoir plus de plasticité pour le rôle. Certes, ils ont lambiné
dans les marécages du centre, mais ce genre de poisson sait nager et changer sa feuille de route. Zemmour Président risque de s’user à un pouvoir qu’il exercera moins bien que l’un de nos animaux politiques. Il ne disposera plus de son autorité morale et les choses iront à vau-l’eau comme auparavant. Zemmour ne vaut-il pas qu’au-dessus de la mêlée
?
Reste la crainte de décevoir en se retirant. Elle paraît infondée. Il se retirerait d’une compétition pour laquelle il n’a peut-être pas toutes les compétences
mais garderait intact son magistère moral. Il se retirerait avec tous les honneurs, de surcroît en exerçant une pression énorme sur l’animal politique que la droite finira par choisir. On ne pourra plus faire, désormais, comme si Zemmour n’existait pas, à condition qu’il reste Zemmour ! Il continuerait à régner. N’est-ce pas
ce dont le pays a besoin ?
L’ascension fulgurante d’Éric Zemmour semble se confirmer. La nouvelle vague du sondage Ipsos-Sopra Steria pour Le
Monde le place, en effet, en deuxième position, à 16 %-16,5 %, derrière Emmanuel Macron donné à 24 %.
Ce second sondage à le donner qualifié est intéressant à plus d’un titre. D’abord, cette enquête du Monde –
déjà menée il y a cinq ans – se démarque des autres sondages par le vivier d’électeurs interrogés : «
16.228 Français représentatifs de la population, soit plus de dix fois la jauge minimale. » De plus, «
c’est le même échantillon qui sera interrogé à toutes les vagues. » La marge d’erreur est donc plus faible (moins d’un point).
Ensuite, pour le score d’Éric Zemmour, il montre que son ascension fulgurante correspond à un phénomène profond : ni Marine Le Pen, ni ses concurrents LR, quels
qu’ils soient, ne parviennent à reprendre le dessus : elle est donnée à 15 %, Xavier Bertrand à 13 %. Certes, ils sont dans la même zone. Mais, pour Marine Le Pen, le décrochage est tout de
même brutal : rappelons que la même enquête, en avril dernier, la donnait entre 26 et 28 %.
En outre, la cristallisation du vote Zemmour est aussi confirmée par le versant qualitatif de l’enquête qui a constaté qu’il «
bénéficie d’un électorat solidement arrimé ». D’abord par son homogénéité idéologique : «
L’électorat d’Éric Zemmour est idéologiquement très marqué. Ses électeurs […] n’ont pour principales préoccupations que l’immigration (75 %) et la délinquance (51 %) – respectivement 46
points et 24 points au-dessus de la moyenne. Inversement, ils n’accordent guère d’importance à l’environnement (12 %) ou aux inégalités sociales (7 %). Ils estiment à 96 % que l’islam est une
menace pour la République et à 98 % qu’il faut fermer davantage la France sur le plan migratoire. » Eux-mêmes s’estiment « radicaux ». Rien d’étonnant. C’est, pour Éric Zemmour, à
la fois sa force et sa faiblesse. Force, car solidifier cette base sera son meilleur atout dans sa « primaire » face à Marine Le Pen, à qui elle manque déjà cruellement. Faiblesse s’il ne
parvient pas à l’élargir, notamment dans une perspective de second tour. En outre, l’électorat Zemmour est déterminé : «
57 % de ses électeurs pensent en effet qu’il sera qualifié pour le second tour et élu. 83 % d’entre eux estiment qu’il a l’étoffe d’un président de la République. » Là encore, pour
quelqu’un qui n’est toujours pas officiellement candidat, n’est pas un homme politique et faisait 3 % il y a deux mois, c’est spectaculaire.
L’analyse sociologique de son électorat peut aussi lui donner quelques espoirs : il «
est sociologiquement assez équilibré – et c’est une force si on le compare aux électorats de Marine Le Pen ou de Xavier Bertrand. Il réalise en effet des scores relativement proches quel que soit l’âge des électeurs […] Il réalise des scores relativement
proches également entre les principales professions, de 14 % chez les CSP+ à 16 % chez les CSP-, cet écart de deux points culminant à 18 points pour Marine Le Pen. » Cela
correspond, d’ailleurs, à son analyse et son ambition, comme il l’a déclaré à BFM : «
Ça me conforte dans mon analyse. […] Je rassemble un tiers des électeurs populaires et un autre tiers de la bourgeoisie. C’était ça l’enjeu pour moi. »
Le Monde égrène ensuite les handicaps du candidat Zemmour : fibre sociale et déficit d’image notamment. «
70 % répondent qu’il n’a pas l’étoffe d’un président de la République – il est, sur cette question, 37 points derrière Emmanuel Macron et même dix points derrière Marine Le Pen […] et 71 %
qu’il ne donne pas une bonne image de la France à l’international. »
Éric Zemmour a indiscutablement des progrès à faire. Mais est-ce l’appréciation que vous donnez à un élève qui passe de 0 à 16 deux mois après la
rentrée ?
Les « militaires » avec Zemmour – Une nouvelle polémique
Le 24/10/2021.
Le jour où la polémique éclate sur le mot ghetto prononcé par Éric Zemmour, sort une
tribune qui semble donner raison au candidat putatif à la présidentielle de 2022.
La première remarque, porte sur le danger que représente Zemmour pour Macron et Le Pen. Ces derniers tirent à boulets rouges sur le probable candidat, aidés en cela
avec les médias de gauche et d’état. Quand Zemmour dit par exemple « une sorte de ghetto » pour décrire un enfermement politique les sourds d’oreilles entendent ghetto pour en faire
une insulte. Quand il tient une arme dans les mains, les mêmes le traitent de sniper. Cela prouve à quel point ils sont devenus fous.
La seconde remarque, porte sur l’analyse que fait Zemmour quant à l’électorat de Le Pen qui a siphonné l’électorat communiste à savoir la classe ouvrière. C’est à
la classe ouvrière qu’elle s’adresse principalement, d’où le discours pratiquement gauchisant qu’elle tient avec la retraite à 60 ans, l’augmentation du SMIC, son silence sur les mutations
sociétales (mariage pour tous, GPA, PMA, etc.) et son divorce avec la bourgeoisie chrétienne. Le soutien de Philippe de Villiers, et son frère Pierre de Villiers, et aujourd’hui cette nouvelle
tribune « Les militaires avec Zemmour » conforte l’analyse de Zemmour qui à son tour siphonne l’électorat de Marine Le Pen et celui des LR orphelins de Fillon.
C’est dans ce contexte qu’aujourd’hui Marine et Éric se sont écharpés par médias interposés.
Marine Le Pen « condamne ses électeurs à ne jamais arriver au pouvoir » selon Eric Zemmour
Depuis hier, les deux personnalités du débat public se livrent une violente passe d’armes, rapporte BFM TV. Eric Zemmour estime que Marine Le Pen est « enfermée
dans une sorte de ghetto ouvrier et chômeur » tandis que la candidate à l’élection présidentielle assure que son concurrent ne peut séduire que les catégories bourgeoises.
Eric Zemmour et Marine Le Pen se livrent une véritable passe d’armes à distance. De passage à Auberville, dans le Calvados, l’essayiste est revenu sur les
propos qu’il a tenus vendredi 22 octobre. L’auteur de La France n’a pas dit son dernier mot a notamment assuré que Marine Le Pen
était « enfermée dans une sorte de ghetto ouvrier et chômeur ». Confiant à un journaliste de BFM TV avoir le sentiment qu’un « front commun
» se dressait face à lui, Eric Zemmour a précisé sa pensée : « Marine Le Pen enferme ses électeurs dans un ghetto politique puisqu’elle ne s’ouvre pas
aux autres (…). Elle n’aime pas les gens de LR, qu’on peut qualifier de bourgeois, de CSP+. »
Zemmour n’a « aucune chance d’être au second tour »
Par conséquent, la candidate à l’élection présidentielle condamnerait ses électeurs, selon l’ancien journaliste au Figaro, à « ne jamais arriver au pouvoir ». Eric Zemmour considère que l’on ne peut arriver au pouvoir qu’en parvenant à faire une alliance « entre les classes populaires et les catégories bourgeoises. » Marine Le Pen avait répondu hier au polémiste. Il n’a « aucune chance d’être au second tour », estime-t-elle, alors qu’un sondage Ipsos publié le même jour les place toujours au coude-à-coude, selon Le Parisien.
« Il faut être le président de tous les Français, quelles que soient leurs catégories sociales, leurs origines, leurs
religions, leurs opinions politiques », a poursuivi la candidate, estimant que la bourgeoisie était la « seule » cible électorale de son concurrent. Et Marine Le Pen de rappeler qu’elle
a été désignée à la tête du Rassemblement national (RN) pour mettre fin « aux provocations » et arracher le RN de « l’ivresse de la groupusculisation » dans une référence au Front national de
son père, Jean-Marie Le Pen. Au « buzz permanent » d’Eric Zemmour, Marine Le Pen préfère incarner la « véritable rupture que les Français attendent. »
la tribune des « Militaires
avec Zemmour »
Dans cet appel, Valérie G., capitaine en retraite et représentante du collectif « Les Militaires avec Zemmour », adresse au candidat putatif à
l’élection présidentielle les questions fondamentales pour l’avenir de l’armée française.
Monsieur,
Vous n’avez toujours pas déclaré
votre candidature à l’élection présidentielle de 2022. J’espère néanmoins que votre amour pour la France sera plus fort que vos doutes.
Permettez-moi donc de faire « comme
si » vous aviez décidé de vous lancer pour de bon.
C’est en tant que futur chef des
armées que je vous adresse cette lettre qui m’importe au plus haut point, car elle parle de l’armée française et de son avenir.
Il n’est pas question de vous parler
ici de « défense » ou de « stratégie », mais plutôt de tradition, de cohésion, d’honneur, de courage, de tout ce qui nous anime et nous porte chaque jour, nous soldats français, à
accomplir notre mission coûte que coûte, parfois même jusqu’au sacrifice ultime.
L’armée est une institution porteuse
de valeurs. Vous le savez et les Français aussi. C’est d’ailleurs pour cette raison que, dans certains moments de crise, l’armée est considérée comme le dernier recours pour maintenir
l’ordre.
Je ne parle pas ici d’interventions
armées, mais de références et de repères essentiels pour notre pays. Dans notre société de plus en plus individualiste, sans histoire commune, sans héros à glorifier, l’armée résiste
et ne plie pas. L’amour de la France porte ses soldats et les pousse chaque jour à se dépasser collectivement afin de défendre la patrie.
France et patrie. Ces deux mots ont
encore un sens pour nous, et nous nous attachons à les transmettre à nos jeunes soldats. Ces deux mots s’adressent à cette jeune génération qui vient trouver dans notre armée ce
qu’elle ne trouve plus dans notre société : un cadre, des repères, le respect des générations et des gloires passées, le goût de l’effort et du mérite.
Ces jeunes soldats exceptionnels
vont au combat dans des conditions très difficiles et font preuve d’un héroïsme et d’un courage qui n’ont rien à envier à ceux de nos anciens.
En cela, le métier de soldat n’est
pas un métier comme les autres ; et devenir le chef de l’armée est un honneur et une grande responsabilité.
C’est donc avec grande attention et
intérêt que je vous ai écouté.
Vous avez sans nul doute le courage,
la foi et la sincérité d’un homme qui aime profondément la France. Vous parlez avec beaucoup de passion, de conviction et avec une grande fierté d’être français.
J’ai reconnu dans votre discours les
valeurs qui nous animent et que nous partageons ; les qualités autrefois portées au pinacle et à présent moquées et critiquées : mérite, goût de l’effort, sens de la discipline et du
devoir.
Vous voulez une France rayonnante,
forte, indépendante et souveraine. C’est avec cette idée de la nation que renaîtra l’amour de la patrie, l’envie et le profond désir de la servir. Vous parlez comme un chef, sans
langue de bois ; vous assumez vos propos avec courage sur la place publique et en prenant des risques.
Vous êtes sans nul doute un homme
droit, courageux et honnête.
Permettez-moi donc de vous poser
quelques questions qui m’apparaissent fondamentales pour l’avenir de notre armée :
– Vous aimez la France, dont vous
rappelez la grandeur et la place particulière ; nous aimons la servir ! Faites-nous part de votre vision de son rôle dans le monde. Parlez-nous de la place des armées dans notre
société.
– Vous montrez une grande force de
caractère. Accepterez-vous que les militaires et leurs chefs en fassent autant ? Car ils n’ont qu’un seul intérêt, celui de la France, et aimeraient être écoutés lorsqu’ils donnent leur
avis sur le budget ou la stratégie.
– Une défense forte suppose des
moyens financiers et humains à la hauteur de ses ambitions. Aurons-nous les moyens de vos ambitions ?
– Le chef est celui qui prend tout
en charge. Il dit : « J’ai été battu. » Il ne dit pas : « Mes soldats ont été battus » (Antoine de Saint Exupéry). Saurez-vous être ce chef pour nous
?
L’intérêt que nous vous portons est
réel, et nous espérons de votre part un engagement et un soutien total. Ce n’est qu’ainsi que notre armée pourra avoir à vos côtés un avenir glorieux et « pas seulement un futur
».
Les sondages, c’est bien connu, c’est comme la queue du chien : ça va, ça vient. Les sondages, pour rester dans la métaphore animalière, sont comparables à
l’éternelle question de l’œuf et de la poule : est-ce le sondage qui fait l’opinion ou le contraire ? Par ailleurs, on ne peut pas sous-estimer le phénomène de la spirale : vertueuse ou
infernale. Plus les sondages sont bons pour untel, plus untel monte dans l’opinion publique ; et plus untel monte dans l’opinion publique, plus il progresse dans les sondages. Et inversement
: la lose appelle
la lose.
Tout cela pour dire qu’il ne faut peut-être pas s’emballer quant aux sondages de tel ou tel candidat potentiel à l’élection présidentielle.
Ainsi, entre le 15 et 18 octobre, Harris Interactive a publié un sondage, largement relayé par les médias, dans lequel Éric Zemmour arriverait en deuxième
position devant Emmanuel Macron, avec 17 ou 18 % des voix, selon que le candidat des LR est Xavier Bertrand, Valérie Pécresse ou Michel Barnier. Marine Le Pen ne serait, alors, qu’à 16 % dans
tous les cas de figure. Évidemment, l’érosion de l’ancienne présidente du Rassemblement national est indéniable quand les sondages la donnaient, il y a quelques mois encore, au coude-à-coude
avec Emmanuel Macron, voire devant lui. Mais avec 17 % pour l’un, 16 % pour l’autre, on est dans la marge d’erreur et il faut reconnaître que rien n’est joué, qu’il peut se passer encore
plein de choses jusqu’au premier tour, que la déclaration de candidature officielle d’Éric Zemmour pourra avoir un effet euphorique et entraînant… comme tout le contraire. Souvenons-nous de
la déclaration de candidature ratée d’Édouard Balladur, pourtant alors entraîné dans une spirale vertueuse. Il est vrai, aussi, qu’Éric Zemmour connaît par cœur son Histoire politique
contemporaine et qu’il saura sans doute éviter les erreurs de l’ancien Premier ministre. Mais l’on ne peut présupposer de rien.
Par ailleurs, un deuxième sondage, effectué par Ipsos, réalisé pour Le
Monde et le CEVIPOF, effectué sur un panel de 16.000 personnes, donne aussi Éric Zemmour en deuxième position au premier tour derrière le Président sortant, avec 16 %, et 15 %
à Marine Le Pen. Un sondage qui ne prend en compte, précisons-le, que les sondés certains d’aller voter, soit 52 % de l’échantillon. Que feront les autres ? À l’évidence, la conquête des
abstentionnistes, premier parti de France, sera un enjeu décisif dans cette campagne.
Moins relayé par les médias, il faut bien le reconnaître, est le sondage d’OpinionWay effectué entre le 18 et 19 octobre, soit quelques jours après le sondage
de l’institut Harris. Certes effectué sur un échantillon de 1.066 personnes, contre 2.544 pour celui d’Harris, OpinionWay donne Marine Le Pen entre 18 et 20 % au premier tour, selon que
Xavier Bertrand, Valérie Pécresse ou Michel Barnier sont candidats. Éric Zemmour n’obtiendrait, lui, que 13 % dans tous les cas de figure, loin derrière Marine Le Pen.
On notera, dans tous les cas, la grande stabilité d’Emmanuel Macron dans tous les sondages : 23 à 26 % des voix au premier tour, et ce, quelle que soit la
configuration à droite. La queue du chien ne frétille pas beaucoup mais le Président sortant est, à ce jour, assuré d’accéder au second tour.
Nul doute que les prochaines semaines seront cruciales pour savoir de quel côté balancera la queue du chien.
Éric Zemmour peut-il être élu Président de la République ?
Le journaliste qui rebat les cartes de la politique en France
...par Yves Mamou - Le 07/11/2021.
Zemmour représente la France d'antan : la France de Napoléon, de Notre-Dame de Paris et du général de Gaulle, une France qui ne veut pas devenir une
République islamique. « Le danger pour la France est de devenir un second Liban », dit souvent Zemmour, c'est-à-dire un pays fragmenté entre des communautés sectaires qui se détestent
et se craignent.
Il est l'homme qui a brisé le plafond de verre pour introduire dans le débat médiatique des sujets tels que « l'immigration » et le « djihad » - dont
personne n'avait jamais osé parler publiquement. Zemmour clame sa peur de voir la France traditionnelle - celle des clochers et de la baguette - disparaître sous les coups du djihad
et du politiquement correct.
L'ascension fulgurante de Zemmour a eu un second effet : elle a brisé le piège électoral dégradant dans lequel les Français sont enlisés .... diviser la
droite pour l'empêcher de revenir au pouvoir.
Depuis le milieu des années 80 jusqu'à aujourd'hui, les médias et la gauche ont monté ensemble une machine industrielle à fabriquer de la honte pour
stigmatiser comme "raciste" et "nazi" quiconque oserait élever la voix sur les questions liées à l'immigration...
Le combat pour la présidentielle ne fait que commencer. Une chose, cependant, est certaine : Zemmour est en train de restaurer un authentique débat
démocratique sur des sujets - sécurité, immigration, Islam - qui comptent vraiment pour les Français. Pour beaucoup, Zemmour est la dernière chance de la France de ne pas devenir une
nation islamique ou un « Liban en Europe ».
Éric Zemmour, que les sondages placent en deuxième position derrière le président sortant Emmanuel Macron pour les élections présidentielles de
2022, représente la France d'antan : la France de Napoléon, de Notre-Dame de Paris et du général Charles de Gaulle, une France qui ne veut pas devenir une République
islamique. "Le danger pour la France est de devenir un second Liban", dit souvent Zemmour, c'est-à-dire un pays fragmenté entre des communautés sectaires qui se détestent et
se craignent. (Photo de Christophe Simon/AFP via Getty Images)
The Financial Times le désigne comme « l'aile avancée de l'extrême droite ». Pour le New York Times, il est un « théoricien de la
droite ». Die Zeit le désigne comme « l'homme qui divise la France »... Éric Zemmour, journaliste et essayiste, n'est pas (encore) candidat officiel à la
présidence de la République, mais sa popularité est telle que la France vit déjà à l'heure des élections.
Les élections présidentielles auront lieu dans environ 200 jours, mais pas une semaine ne passe sans qu'un sondage ne propulse Éric Zemmour toujours plus haut
dans les intentions de vote des électeurs pour 2022. Un sondage Harris Interactive publié par Challenges le 6 octobre l'a positionné à 17% des voix, devant Marine Le Pen, la candidate du
Rassemblement national (15%). Zemmour reste tout de même derrière le président sortant Emmanuel Macron, projeté à 24%. Mais pour combien de temps ?
Il faut rappeler qu'en France, l'élection présidentielle est une compétition à deux tours. Les sondages cités ici ne concernent que le premier tour, où pas
moins de 25 candidats seront en lice. Par conséquent, les intentions de vote du premier tour sont nécessairement fragmentées. Si les élections avaient lieu la semaine prochaine, les deux candidats sélectionnés pour le second tour seraient
Marcon et Zemmour.
« On n'a jamais vu une ascension aussi fulgurante en si peu de temps », insiste Jean-Daniel Lévy, directeur adjoint de l'institut de sondage Harris Interactive.
« Nous assistons à l'effondrement du cœur même de l'électorat » de Marine Le Pen.
Qui est Eric Zemmour ? L'homme qui a brisé le plafond de verre pour insérer dans la discussion médiatique des sujets comme "l'immigration" et le "djihad" --
dont personne n'avait jamais osé parler publiquement. C'est un homme qui incarne la peur de voir la France traditionnelle -- celle des clochers et de la "baguette" -- disparaître sous les
coups du djihad et du politiquement correct.
Un livre publié par Zemmour le 16 septembre et intitulé La France n'a pas dit son dernier mot est entièrement consacré à l'identité nationale ;
100 000 exemplaires ont été vendus la première semaine.
Zemmour représente la France d'antan : la France de Napoléon, de Notre-Dame de Paris et du général Charles de Gaulle, une France qui ne veut pas devenir une
République islamique. « Le danger pour la France est de devenir un second Liban », dit souvent Zemmour, c'est-à-dire un pays fragmenté entre des communautés sectaires qui se détestent et se craignent.
Zemmour n'est pas un politicien professionnel. Il a commencé comme journaliste politique au Figaro dans les années 1990, mais parce qu'il était brillant, qu'il
avait des jugements à l'emporte-pièce sur les hommes politiques français et qu'il comprenait la culture politique et historique française, il a commencé à être invité à la radio et à la
télévision. Le Figaro lui a donné une chronique régulière, et en 2006, il est devenu une véritable star de la télévision. Sa participation pendant cinq ans à « On n'est pas
couché », un talk-show du samedi soir, l'a fait connaître de tous les Français. En 2015, l'animateur de l'émission, Laurent Ruquier, a regretté de s'être associé à Zemmour. « On ne pensait
pas qu'un monstre allait apparaître » a déclaré Ruquier.
En quoi Zemmour est-il "un monstre" ? Parce qu'il ose affirmer que « les Français issus de l'immigration sont plus contrôlés que les autres car la plupart des trafiquants sont Noirs et
Arabes .... C'est un fait. » Zemmour a été condamné pour ces mots, non pas parce qu'il s'agissait d'un mensonge, mais parce qu'une telle affirmation est impossible
à prouver : la loi française interdit les statistiques ethniques telles qu'elles existent en Grande-Bretagne ou aux Etats-Unis.
Zemmour choque aussi les âmes sensibles quand il affirme que la France a cessé d'être la France le jour où elle a autorisé les parents d'origine étrangère à
donner des prénoms africains ou musulmans à leurs enfants (Mohammed est le prénom le plus répandu dans la banlieue parisienne). Zemmour dit vouloir rétablir une loi du 19ème siècle
pour obliger à nouveau tous les citoyens français « à donner des prénoms français » à leurs enfants. Zemmour demande également que la France cesse d'être soumise à l'autorité des juges de la Cour européenne de justice et de la Cour européenne des droits de l'homme. Ce sont
eux, dit Zemmour, qui empêchent l'expulsion des criminels étrangers.
Zemmour est également intransigeant sur les questions sociétales : il est contre la PMA (procréation médicale assistée, « Je veux que les enfants aient un père et une mère »), contre la propagande transgenre à l'école, contre le mariage homosexuel, et le militantisme LGBT à l'école. Zemmour n'est pas anti-homosexuel, il explique juste que
les « lobbies LGBT » et les « minorités » sont en guerre contre la France comme les islamistes sont en guerre contre tous les pays occidentaux.
Zemmour est populaire non pas parce qu'il tient des propos provocateurs sur l'immigration ou les droits LGBT. Il est populaire parce qu'il a porté dans le champ
médiatique des préoccupations qui n'étaient auparavant exprimées qu'en famille ou entre amis. La popularité de Zemmour est aujourd'hui d'autant plus grande qu'il exporte ces mêmes sujets de
préoccupation de la sphère médiatique à la sphère politique.
Zemmour a-t-il réellement une chance de devenir président ? Rappelons qu'il n'est même pas encore officiellement candidat. Mais il est aussi l'homme qui
a déclaré qu'il « décevrait beaucoup de gens s'il ne se présentait pas ».
Pour de nombreuses raisons, oui, Zemmour a une chance d'être le prochain président. D'abord, parce que l'élection d'Emmanuel Macron a représenté un précédent.
Si une personne n'appartenant à aucun parti politique a pu gagner une présidentielle, l'exception peut devenir la règle.
D'autre part, la Constitution de la Cinquième République est entièrement construite pour organiser la rencontre entre d'une personnalité d'exception et le
peuple français. Ce système a été conçu pour le Général de Gaulle et directement voté par le peuple français. De ce point de vue, la rencontre entre Zemmour et le peuple français est déjà une
réalité. Lorsque Zemmour a organisé la promotion de son dernier livre, dans toutes les villes de France, des milliers de personnes se sont précipitées pour lui serrer la main.
D'autres raisons expliquent également l'exceptionnelle popularité de Zemmour. Tout d'abord, la population française est aujourd'hui segmentée en différents
"publics" ou centres d'intérêt. En France, dans le domaine politique, la principale caractéristique de tous ces "publics" est un sentiment d'« angoisse » et de « colère
» contre les élites qui ont encouragé l'immigration de masse sans consulter la population autochtone. Le Baromètre de la confiance, un sondage publié chaque année en France par le
Cevipof, le centre de recherche de Sciences Po, est un bon indicateur de la « lassitude, morosité, méfiance » que la majorité de la population française semble éprouver à l'égard de la classe
politique.
Sortir du piège électoral actuel
L'ascension fulgurante de Zemmour a eu un effet positif : elle a brisé le piège électoral dégradant dans lequel le peuple français est coincé. Ce
piège électoral a été imaginé au milieu des années 1980 par le président socialiste français François Mitterrand : il
fallait diviser la droite pour l'empêcher de revenir au pouvoir. Et pour diviser la droite, il fallait stigmatiser sa frange nationaliste. Mitterrand a promu à la radio et à la télévision
d'État un microscopique parti d'extrême droite, le Front national, qui le premier à osé élever la voix contre l'immigration.
Depuis le milieu des années 80 jusqu'à aujourd'hui, les médias et la gauche ont fabriqué ensemble une machine qui consistait à promouvoir – pour mieux lui faire
honte - toute personne qui ose élever la voix sur les questions d'immigration. C'est ainsi que le Rassemblement national est devenu un parti "raciste" et un parti "nazi".
Cette politique de la honte a pris une dimension quasi industrielle au point que récemment, même Marine Le Pen, leader du Rassemblement national (qui a succédé
au Front national), a essayé d'échapper à la stigmatisation "nazie" en disant des choses positives sur l'immigration musulmane et en n'excluant pas le recours à
l'immigration pour combler une hypothétique pénurie de main-d'œuvre.
Avec Zemmour, cependant, l'antiracisme médiatique fonctionne à vide. Plus les médias tentent de stigmatiser Zemmour comme un "nazi", plus sa popularité auprès des électeurs augmente.
Les dirigeants du parti de droite Les Républicains, qui n'osaient pas prononcer le mot "immigration", proposent désormais de « mettre fin au laxisme migratoire » et d'arrêter « l'immigration incontrôlée ». Même Emmanuel Macron a a reconnu en privé que Zemmour « avait raison » sur l'immigration.
Nul ne peut dire si Zemmour sera élu. Une chose, cependant, est certaine : Zemmour a d'ores et déjà restauré un authentique débat démocratique sur des sujets --
sécurité, islam, immigration -- qui importent aux Français. Pour beaucoup, Zemmour est la dernière chance pour la France de ne pas devenir une nation islamique ou un « Liban en Europe
».
Yves Mamou, auteur et journaliste, basé en France, a travaillé pendant deux décennies comme journaliste pour Le Monde.
Vladimir Konstantinovitch Boukovski ou Boukovsky, né le 30 décembre 1942 à Belebeï et mort le 27 octobre 2019 à Cambridge
(Royaume-Uni)1, est un écrivain, défenseur des droits de l'homme et ancien dissident soviétique naturalisé britannique qui a passé douze ans de sa vie emprisonné (camp Perm-36, prison, hôpital
psychiatrique).
La semaine qui s’achève éclaire d’un jour sombre l’avenir de notre pays. C’était le 9 Novembre l’anniversaire de la mort du Général de Gaulle en 1970 et le 13 celui
des attentats qui ont endeuillé Paris du Stade de France au Bataclan en 2015. C’est le soir du 9 que le président Macron a cru devoir s’adresser aux Français sans d’ailleurs la moindre allusion à
la commémoration qui avait entraîné une “bousculade” à Colombey le jour même mêlant héritiers proclamés et adversaires repentis. Y aller devient inconvenant surtout pour certains, ne pas en
parler l’est tout autant. Entre la disparition du Général et celle de la France dont les attentats islamistes ont fait apparaître le risque, il y a une évolution qui suggère deux réflexions : la
première est que l’histoire est tragique, la seconde est que notre pays a bien changé, qu’il a connu un déclin et une décadence qui font entrevoir désormais une hypothèse que personne n’aurait
cru possible lorsque de Gaulle nous a quittés : la France peut disparaître ou changer à un tel point qu’elle ne sera plus elle-même.
Que reste-t-il de l’héritage du Général ? Celui-ci pouvait se résumer à trois bienfaits légués aux Français. En 1944, seul il avait refusé la destruction ou le
déclassement de notre pays. Une victoire d’Hitler aurait dissipé les illusions des collaborateurs de Vichy et de Paris sur la permanence française. Une victoire alliée sans la participation de la
France Libre aurait définitivement déclassé notre pays qui est demeuré in extremis l’un des cinq “grands”. A partir de 1958, à la tête du gouvernement puis de l’Etat, le Général a doté la France
d’institutions fortes et notamment d’une constitution qui permettaient enfin à l’exécutif de conduire une politique cohérente capable de donner à la France les moyens de compter dans le monde. Le
résultat des deux premières présidences constitue la troisième part de l’héritage gaulliste : une France bien gérée, animée d’un dynamisme économique rivalisant avec celui de l’Allemagne, jouant
son propre rôle sur la scène internationale en se faisant entendre, une France dotée de la puissance nucléaire militaire et civile assurant son indépendance et sa souveraineté.
La page de propagande délivrée par Macron le 9 Novembre révèle l’étendue de la dilapidation de cet héritage. Si l’on voulait en résumer le processus d’un mot, ce
serait celui d’inversion. Certes, la Ve République donne au Président de la République et plus généralement à l’exécutif de très grands pouvoirs. Toutefois, ceux-ci étaient équilibrés par ceux du
parlement notamment en raison du décalage entre élections présidentielle et législative, compensés par celui du peuple à travers les référendums, et plus généralement restreint par la
répartition des rôles : le Président s’occupait prioritairement de politique étrangère et fixait pour le reste les grandes lignes à long terme en intervenant davantage sur les questions
essentielles et en laissant aux ministres la mise en oeuvre des mesures. En raison de son rôle historique et de son élection, le premier Président de la Ve République a été le plus
légitime. Le président actuel, élu à la suite d’un coup d’Etat médiatico-judiciaire ourdi par ses amis du cabinet de l’Elysée, et sans avoir rendu le moindre service à la France, après avoir même
trahi l’intérêt national par la vente d’Alstom à l’américain Général Electric, est à la fois le moins légitime et celui qui abuse le plus des pouvoirs dont il a hérité. Le “nous” qu’il a rabâché
durant son allocution cachait mal un “moi” narcissique, ivre de lui-même. Le “marcheur”, adulateur et encenseur patenté, à la fin du discours, pouvait bêler : “c’est lui qui décide de tout, et
son bilan est admirable puisqu’il a réalisé l’impossible.”
En y regardant de plus près, l’inversion gâche le tableau. Le Chef de l’Etat c’est avant tout la France sur la scène mondiale. Il n’en a guère parlé sauf pour dire
qu’il “présiderait” l’Europe comme chacun des chefs d’Etat ou de gouvernement européens à son tour. C’est bon pour la communication et excellent pour l’élection, mais c’est du symbolique. Dans la
réalité, la France subit en ce moment une série de déconvenues qui témoigne de son affaiblissement international : Henri Guaino voulait contrebalancer le poids de l’Allemagne au nord et à l’est
de l’Europe par celui de la France en Méditerranée. Fâché avec la Turquie d’Erdogan, toujours irrité par la présence persistante d’Assad en Syrie, brouillé avec l’Algérie pour s’être contredit
entre repentance et vexation aussi inutiles l’une que l’autre, Macron a fait perdre à la France son rang au Liban, ne contrôle rien en Libye malgré notre implication initiale décidément
calamiteuse, et se fait déloger par les Russes en Afrique. Les Etats-Unis évitent de nous prévenir lorsqu’ils quittent l’Afghanistan ou qu’ils nous piquent une commande de sous-marins. Quant à
notre position par rapport à l’Allemagne et la Russie, il faut se rappeler les déclarations disant que la France était favorable à l’abandon de Nord-Stream 2 ou notre co-présidence du groupe de
Minsk chargé de gérer le conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan pour voir que la France dans les deux cas a compté pour rien. Quant à l’avenir de la Nouvelle-Calédonie, si importante pour notre
présence dans le Pacifique où nous souhaitions jouer un grand rôle, et plus généralement pour notre surface maritime, il ne semble guère préoccuper le Chef de l’Etat.
Mais, à défaut se mêler de ce qui le regarde, le président a privilégié “sa” guerre, celle contre le Covid, qui n’en est pas une mais qui a l’immense mérite de lui
permettre d’intervenir fréquemment comme le grand infirmier national, protégeant les faibles et venant au secours des affligés.
L’État va dépenser plus de 14 milliards d’euros pour permettre à Macron de se faire réélire
... par Romain Delisle- Le 14/11/2021
Un nouveau projet de loi de finances rectificative
(PLFR) a été présenté mercredi dernier en conseil des ministres. Il intègre notamment la prime de 100 € qui bénéficiera à 38 millions de Français dont le revenu n’excède pas 2 000 € nets par
mois, ce qui représente un effort financier non négligeable de 3,8 Mds€ pour l’Etat. Ce budget rectificatif assure, aux
dires de ses concepteurs, « le financement de mesures structurelles pour lutter contre les causes du chômage de longue durée et réduire les tensions de recrutement ». Précisément, 900
M€ de crédits seront ouverts pour la formation des salariés et des demandeurs d’emplois de longue durée, ce qui permettra de verser une prime à l’embauche à ses derniers lorsqu’ils bénéficieront
d’un contrat de professionnalisation. Mesure dont la pertinence, dans la lignée des différents leviers de la politique de l’emploi, a de quoi laisser
l’observateur éclairé perplexe. Notons que 2 Mds€ de crédits initialement destinés
aux mesures d’urgence face à la crise du Covid et 1,5 Mds€ de provisions pour dépenses imprévues, compte tenu de l’amélioration du contexte sanitaire et économique, seront
annulés. Au total pour 2021, ce sont 14,25 Mds€ de dépenses
supplémentaires qui ont ainsi été récemment décidées par le Gouvernement : 10,2 Mds€ à destination du pouvoir d’achat des ménages, 3,5 Mds€ pour le plan d’investissement France 2030 et 550
M€ pour le contrat d’engagement jeune. Pour synthétiser, le Gouvernement reprend un
ensemble de mesures court-termistes et éculées, parfaitement inefficaces à long terme dans la lutte pour l’emploi mais permettant d’afficher de bons chiffres du chômage juste avant les prochaines
échéances électorales. Le Haut Conseil des finances publiques a regretté
que les recettes supplémentaires engrangées grâce à la reprise ne soient pas davantage consacrées à la réduction de la dette, déplorant le surcroît de dépenses décidé par l’Exécutif. Mais cela
semble passer au-dessus de la tête de nos dirigeants.
De formation militaire, financière et diplomatique, s'appuie sur une trentaine d'années d'investigations en sciences sociales et
relations internationales.
On avait déjà exposé le 3 juillet l’extrême rapidité de travail de la micro-entreprise de sondages politiquement orientés Odoxa (http://stratediplo.blogspot.com/2021/07/encore-un-pianiste-dans-un-bordel.html),
capable de trouver en une nuit, avec force exposés graphiques et statistiques, une justification « démocratique » à une quasi-décision gouvernementale annoncée quelques heures plus
tôt.
L’exploit amenait presque à se demander si cet argumentaire travaillé aux mots soigneusement pesés, en dépit d’un aveu de partialité dans les commentaires du chef
de cette jeune micro-entreprise, ne ressemblait pas plus au résultat de plusieurs mois de conception d’une campagne de réclame institutionnelle, commandée sur cahier des charges et appel
d’offres, qu’au résultat de quelques heures de mise en forme précipitée des résultats d’un interrogatoire téléphonique, rapidement improvisé la veille en réaction à la déclaration gouvernementale
du jour. On évoquait même son concept particulier (ouvertement assumé) de choisir des sondables aux opinions tranchées sur le sujet étudié, plutôt que de devoir traiter avec des pourcentages de
« sans opinion » et de demi-teintes, et ses méthodes révolutionnaires décriées dans la profession du sondage d’opinion.
Ce pianiste de bordel, pour reprendre l’image popularisée par Jacques Séguéla, vient de se surpasser, en publiant hier 24 novembre les résultats d’un sondage
qu’elle dit avoir effectué les 24 et 25, c’est-à-dire dont la synthèse ne pouvait être faite qu’aujourd’hui au plus tôt. La presse française du soir fait déjà ses gros titres sur ce sondage
« des 24 et 25 novembre », sur les mêmes 1005 personnes « représentatives » aux opinions très tranchées sur l’imposition de la génoprophylaxie, qui conforte à point nommé les
décisions juste annoncées, ou sur le point de l’être, par la dictature (au sens d’exécutif doté exceptionnellement des pleins pouvoirs pour la durée de la crise). Mais l’institut artisanal de
sondage ultra-réactif a publié résultats et synthèse, sur son site internet, dès hier 24 novembre (les incrédules voudront bien vérifier rapidement avant que ce ne soit corrigé), en avance sur
l’envoi de son communiqué aux agences de presse.
On ne va pas livrer ici le sujet et les détails dudit sondage, qui n’est pas pertinent dans une démocratie où la politique est censée être décidée en parlement élu,
ni ouvrir là le débat sur les limites acceptables de la démocratie, à savoir si une majorité peut imposer ses choix aux minorités, jusque dans leurs chairs. Car pour mémoire, si les opposants à
l’imposition des injections génoprophylactiques expérimentales n’entendent cependant pas interdire ces injections aux volontaires (en dépit des risques de stimulation et diffusion de mutations
virales), par contre les partisans de la mithridatisation généralisée, eux, du moins d’après la presse et les politiciens, entendent fermement imposer ces injections aux autres citoyens.
L’objet de cet article est seulement d’attirer l’attention sur les méthodes de cette micro-officine, collaboratrice (emblématique mais certainement pas unique)
d’une campagne de conviction gouvernementale à but coercitif.
Ramin Mazaheri est le principal correspondant de la chaîne iranienne anglophone Press TV à Paris. Ayant la double nationalité américaine et iranienne, il vit en France depuis 2009.
C’est une question qui apparaît comme un point de départ presque trop basique, mais pas quand on se rappelle dans quelle situation catastrophique s’est trouvé le cœur de l’Europe occidentale
depuis 2017 : « Que faire de la France ? » Etat des lieux des « forces » en présence.
Emmanuel Macron : Commercialisé comme prince charmant mais qui est rapidement devenu le méchant roi Manu Ier de l’empire néolibéral de l’Union européenne.
Les Gilets Jaunes : C’est comme si la France s’était vu pousser de façon spectaculaire un cinquième membre, non ? Pourtant, ils sont là, musclés et saisissants. A présent, les partisans de la
France devraient savoir ce qu’ils sont et ce qu’ils veulent, mais ce qu’on ne peut pas dire avec certitude est ce qu’ils peuvent faire dans une élection présidentielle car c’est leur toute
première.
Eric Zemmour : Et vous pensiez que Marine Le Pen était répugnante ? Si les 1% peuvent fabriquer un Macron à partir de rien et ce en quelques semaines, bien sûr, ils peuvent créer un Zemmour pour
détourner l’attention/diviser le vote de droite/détourner à nouveau l’attention.
Marine Le Pen : elle se rêve Jeanne d’Arc mais n’est qu’une énième meneuse inefficace (une tare héréditaire, même) d’un système discrédité. Marine a été totalement démasquée par les Gilets
Jaunes. Après toutes les raclées autoritaires, les fermetures de mosquées et les états d’urgence depuis 2017, pensez-vous toujours que Macron était le meilleur choix ?
Partis politiques traditionnels : en déroute. Ils ne tiennent plus que les derniers fiefs de leur machine électorale, comme la mairie de Paris.
La gauche française : en déroute. Toujours un tigre de papier, qui existe maintenant à peine sur le papier.
Syndicats : mis en déroute par les Gilets Jaunes. Seuls les médias se soucient encore de ce qu’ils ont à dire, et peut-être aussi le petit pourcentage de la France (8%) qui est toujours syndiqué.
Médias grand public : mis en déroute par les Gilets Jaunes. Si dans les démocraties libérales occidentales, les politiciens sont la nouvelle aristocratie, alors les médias sont la nouvelle classe
cléricale. Le miracle de la transsubstantiation sur lequel ils insistent, et auquel peu de personnes en dehors de leur classe croient réellement, est que la valeur universelle du relativisme
occidental signifie que l’impiété peut être la même chose que la piété.
Église catholique : la France, connue depuis longtemps comme la « fille aînée de l’Église catholique romaine », vient d’être impliquée (apparemment assez tardivement) dans un énorme scandale de
dissimulation massive d’actes pédophiles.
Cathédrale Notre-Dame : le lieu de culte le plus célèbre d’Europe est toujours fermé et le sera jusqu’en 2024. Rappelons que l’incendie a commencé juste une heure avant que Macron ne prononce un
discours exceptionnellement rare visant à enfin discuter de la crise des Gilets Jaunes qui faisait rage depuis 5 mois.
Les agences de sondage françaises sont tellement discréditées que le journal populaire Ouest-France a déjà refusé d’organiser des sondages avant les élections. Ils sont perçus comme étant
extrêmement biaisés, en grande partie parce que les figures qui en occupent le sommet appartiennent à la classe politique dominante qui a récemment perdu les élections.
La France a été en état d’urgence pendant la majeure partie du mandat de Macron.
Le plus long mouvement ouvrier de l’histoire de France (la grève générale de fin 2019/début 2020) a échoué, pour des raisons trop nombreuses à énumérer ici.
Bref, c’est la catastrophe totale.
Je ne veux pas être négatif, nihiliste ou semer le désespoir, mais qui peut regarder la France depuis 2017 et penser le contraire ?
Avez-vous remarqué que je n’ai même pas mentionné le coronavirus ? Maintenant, voyez-vous à quel point c’est la catastrophe ?
Où est le renouveau politique promis par le macronisme ? Diriger une administration sans corruption (à la suite des administrations criarde de Sarkozy et traîtresse d’Hollande) était vraiment
l’un des trois principaux piliers de Macron.
La personne moyenne ne saisit pas pleinement l’importance de la complexe affaire Benalla, consternante pour la nation, ou ne se souvient pas de l’affaire des homards, mais elle peut facilement
imaginer l’effet de cela : Macron a établi le record du plus grand nombre de démissions forcées de ministres en disgrâce après seulement deux ans au pouvoir. Si le corona n’était pas venu
perturber totalement le fonctionnement normal de la vie politique, et de son observation par les journalistes et les citoyens, à quel point ce record aurait-il été pire ?
« Les Gilets jaunes triompheront » a été tagué sur l’Arc de Triomphe, stupéfiant le monde entier. C’était sans aucun doute l’image déterminante de la France à l’époque de Macron : une victoire de
communication massive qui a redéfini l’image de la France dans le monde, du néolibéralisme et de Macron. Peut-être que les Gilets Jaunes ont de nouveaux exploits devant eux ?
Le Covid a évidemment empêché les Gilets Jaunes de manifester, mais leur « Saison 2 » a été lancée le mois dernier. Nul ne peut prétendre que les Gilets Jaunes ne représentent pas un renouveau
massif, en quelque sorte, de la politique française et restent encore crédibles. Le croire, c’est faire preuve soit d’une ignorance totale, soit d’une complicité volontaire.
La France est à la fois synonyme de « liberté » et pourtant a le plus de restrictions Covid en Occident : sans pass sanitaire, vous ne pouvez rien faire à l’intérieur ici, sauf faire des courses
(vous ne pouvez même pas prendre un café sur la terrasse extérieure d’un bistrot). Le Covid a préservé dans l’ambre tant (trop) d’aspects de la vie française, mais bientôt l’élection
présidentielle fera fondre ces choses et révélera ce qui était enfermé à l’intérieur.
Alors que le pass sanitaire national a été prolongé jusqu’après les élections (sera-t-il utilisé pour empêcher les gens de voter ?), les élections présidentielles d’avril et législatives de
juin seront essentiellement les premières élections post-Covid en Occident. Oui, certains porteront des masques pour le reste de leur vie, mais je pense que nous pouvons prédire que l’inévitable
poussée de Covid cet hiver sera la dernière chance de l’Occident riche en vaccins d’agiter ardemment le drapeau sanglant du coronavirus.
Les Gilets jaunes ont raison : l’ennemi est le système libéral-démocrate occidental, abruti. C’est lui qui préserve et perpétue les inégalités et l’anti-démocratie. Et pourtant, comment
devraient-ils voter ?
Le fait de rejeter les deux partis traditionnels et de donner au nouveau parti de Macron le contrôle des pouvoirs exécutif et législatif a sans aucun doute entraîné les conditions politiques
civiles les plus brutales depuis 1968.
Est-ce une plate-forme digne d’être réélue ?
Est-il un crédible d’encourager un retour des partis dominants ?
Macron, Zemmour, Le Pen, ce sont tous des gens d’extrême droite. J’ai écrit ceci en 2017, mais j’ai été critiqué par des collègues journalistes qui ont insisté sur le fait que Macron était un «
centriste ». Personne n’oserait prétendre cela maintenant, car cette certitude a été acquise au prix d’un œil ou d’une main à de nombreux Gilets jaunes, sans parler de leurs droits, de leur
liberté, etc. Faut-il simplement admettre que le pouvoir politique de la France réside dans la droite capitaliste-impérialiste, et ce depuis 1794 environ ?
Lors des élections au Parlement européen de 2019, le Parti des droits des animaux a reçu (incroyablement) plus du double du score de toutes les listes combinées se réclamant des Gilets Jaunes.
(Cependant, ils ont eu plus de temps pour s’organiser depuis lors.)
Je ne sais pas comment je vais couvrir les élections en France, mais il va falloir que je le découvre. Le calcul initial ne semble pas bon.
Le budget de la Sécu est mis au service de la campagne électorale d’Emmanuel Macron
...par Romain Delisle - Le 30/11/2021.
L’Assemblée nationale a adopté hier, en dernière
lecture, le Projet de loi de finances pour la Sécurité sociale (PLFSS)pour 2022, qui prévoit un déficit de 20,4 Mds€ et une provision de 4,9 Mds€ pour les tests et la vaccination contre le
Covid-19 alors que l’épidémie est en plein regain. Une somme qui pourrait d’ailleurs ne pas être suffisante. De 33,5 Mds€ en 2021, le « trou de la
sécu » ne pourra pas être contenu, même à horizon 2025 où il atteindra les 11 Mds€. Le Sénat avait d’ailleurs rejeté d’emblée le texte en première lecture et fustigé « un budget de
l’esquive » en ce qui concerne la dette sociale et la dette Covid en particulier. Le Ségur coutera 2,7 Mds€ en 2022, dont 2 Mds€ de
revalorisation salariale pour les soignants, soit 12,5 Mds€ au total sur la période 2020-2022. 400 M€ seront également dépensées en faveur des personnes âgées, un tarif plancher national de 22€
sera instauré le 1er janvier pour les prestations de service d’aide à domicile et les recrutements de soignants en EHPAD seront intensifiés. Le périmètre des médicaments intégralement
remboursés sera également étendu pour un coût de 370M€, portant l’augmentation du budget médicament à 1 Md€. La contraception accessible gratuitement aux femmes de 18-25 ans, les revalorisations
salariales des sages-femmes, et le remboursement des consultations de psychologue constitueront des dépenses respectives de 21, 41 et 50 M€. A l’heure où la crise met à rude épreuve le système
social français, le Gouvernement n’a d’autres réponse que d’accroître le poids des coûts sociaux, dépenses pourtant structurellement déficitaires. L’objectif national de dépenses d’assurance
maladie (ONDAM), crée en 1996, a alors beau jeu de fixer des plafonds systématiquement en dessous du niveau global de l’équilibre, ce qui ne règle en rien le déficit chronique des administrations
de Sécurité sociale.
En attendant mieux, notre système social ne
survit que grâce à la confiance que les marchés financiers nous donnent, ce qui est assez peu rassurant.
La vente d’Alstom : Ce secret entre Valérie Pécresse et Emmanuel Macron est une bombe à retardement
...par Sophie Mestral - le 18/12/2021.
Les médias officiels n’enquêtent pas sur la vente d’Alstom en 2015 et les rôles respectifs d’Emmanuel Macron et
de Valérie
Pécresse. Étonnant, non ? Voici un extrait d’une chronique de Patrick Edery sur le sujet :
Selon le magazine l’Incorrect, les nominations simultanées de « Valérie, ministre du Budget, et, son mari, Jérôme, président d’Alstom
Renouvelables ont permis un déblocage soudain et surprenant de l’éolien en mer [en France]. Qui a coûté cher à l’État et s’est terminée en fiasco, mais a été rentable pour
l’avancement de monsieur Pécresse au sein d’Alstom. »
Puis il y a eu le scandale de la vente du fleuron industriel et stratégique français
qu’est Alstom. La vente des activités énergie à l’américain Général Electric a été une perte de souveraineté sans égale pour la France, qui a remis entre les mains des
Américains nos technologies et activités les plus sensibles pour faire tourner, non seulement nos centrales nucléaires, mais aussi nos sous-marins nucléaires. Le mari de Pécresse, Jérôme Pécresse, est au cœur de ce scandale, il était le bras droit du PDG d’Alstom, Patrick Kron, lors de
l’intégration d’Alstom à General Electric. D’ailleurs Jérôme Pécresse est le seul dirigeant clef que les américains n’ont pas viré suite à l’opération de rachat, il a même été
promu PDG de GE Renewable Energy. Hors rémunérations, le mari de Valérie aurait touché, minimum, 2 millions d’euros.
Cette Affaire Alstom-General Electric, ne touche pas que Mme Pécresse mais aussi
M. Macron et toute l’élite financière parisienne qui se serait mise dans les poches 1/2 milliards € en frais de conseil divers. le député LR, Olivier
Marleix, avait saisi la justice en janvier 2019 pour qu’elle enquête sur les circonstances de cette affaire. Le député émettait notamment l’hypothèse d’un
possible « pacte de corruption » au bénéfice de celui qui a favorisé la vente, le ministre de l’économie d’alors : Emmanuel
Macron. Ce dernier aurait bénéficié indirectement du demi milliards d’euros pour sa campagne de 2017,
via son parti En Marche. Aujourd’hui Olivier Marleix soutient Valérie Pécresse.
La nomination de Valérie Pécresse est ainsi une très bonne nouvelle pour les bénéficiaires de
la vente d’Alstom, ils sont assurés que Les Républicains ne remettront pas sur le tapis ce scandale. D’ailleurs ce n’est pas la 1ère fois que Macron et Pécresse
collaboraient sur cette affaire. Ainsi, selon Marianne, quand le mari de Pécresse a décidé de licencier 800
personnes en Ile de France, avec Emmanuel Macron ils se seraient gardés tous deux de faire publiquement des annonces
avant les élections régionales qui auraient pu compromettre l’élection de Valérie à la tête de la même région.
Pour la nomenklatura le couple Pécresse-Macron est l’assurance de garder les pleins
pouvoirs. En effet en 2022, les législatives vont être décorrélées des présidentielles car elles vont avoir lieu 2 mois plus tard. Aussi avec le morcellement actuel
des Français il sera difficile pour le Président nouvellement élu d’avoir une majorité au parlement. Par contre, LREM et LR, à deux, et quelles que soient les configurations, sont
quasi assurés d’avoir la majorité au Parlement. Aussi les chances sont grandes que Macron, Pécresse et Edouard
Philippe se partagent les postes de Président, 1er ministre et Président de l’Assemblée
nationale. Tout cela se faisant, bien sûr, au nom d’une Union nationale contre les lépreux, les complotistes, les extrêmes, au nom de notre République bananière et ses
valeurs progressistes, défendues par le barnum habituel des prostitués, qui nous donnent des leçons de vertus à longueur d’année. Si cela devait arriver, vous devez vous préparer
à une grande braderie de la France.
Loin de s’intéresser à la concurrence entre les partis politiques, Thierry Meyssan
analyse la confusion qui règne dans le débat d’idées et qui empêche de traiter des problèmes du pays. Selon lui, si les difficultés de la France sont les mêmes qu’un peu partout en Occident, elle
doit aussi faire face aux imbroglios jamais éclaircis de l’ère Mitterrand. Pour poursuivre sa marche, le pays ne doit pas seulement préciser son vocabulaire et redéfinir son identité, mais
surtout restaurer la souveraineté populaire, la citoyenneté, qu’il a abandonnée.
Source : RzO Voltaire
La campagne pour l’élection du prochain président de la République française, le 24 avril 2022, déchaine des passions dans une atmosphère très confuse. Les
tensions sociales ne parviennent plus à s’exprimer, sauf par la violence, parce que le vocabulaire politique a perdu son sens. Les mêmes mots sont employés par tous avec des significations
différentes, voire diamétralement opposées. Derrière ce brouhaha, personne ne semble remarquer que le pays n’est plus ni une démocratie, ni même une république.
LA FRANCE BLESSÉE
Comme tous les autres pays occidentaux, la France voit sa classe moyenne rétrécir à vue d’œil, tandis que ses emplois continuent à se délocaliser vers
l’Asie [1]. Une nouvelle classe sociale s’est formée de
travailleurs à la limite du seuil de pauvreté, expulsés des grandes villes et réfugiés dans la campagne proche. C’est elle qui s’est révoltée en 2018, en portant des gilets jaunes, pour réclamer plus de justice sociale. Simultanément quelques personnes très riches ont bénéficié du placement de leurs capitaux et sont
devenues extrêmement riches. Ce phénomène n’est pas nouveau, mais l’ampleur de l’enrichissement d’un nombre très réduit d’entre eux l’est. Dans les faits, l’amplification sans précédant des
écarts de richesse empêche le fonctionnement d’un régime démocratique qui suppose, lui, une relative homogénéité de la population. Les électeurs, conscients que leur vote n’a plus
d’importance, se détournent rapidement des urnes. La majorité d’entre eux se sont abstenus aux élections législatives de 2017 et les deux tiers aux régionales et départementales de 2021. Si
la France a toujours des institutions démocratiques, sa pratique ne l’est plus.
La transformation des classes sociales s’accompagne d’un changement de la population. Des millions de personnes viennent d’Afrique et d’Asie pour bénéficier du
niveau de vie européen. Ils se regroupent dans certaines banlieues de grandes villes. Ils ne cherchent pas à s’intégrer dans la mesure où ils ne pourraient devenir que des gilets jaunes, et être méprisés par les élites franco-américanisées. Ils imposent donc leurs us et coutumes dans leurs quartiers.
La société se scinde en trois : d’un côté la majorité qui reste attachée à la culture française, puis quelques millions d’immigrés déracinés, et enfin une
élite fascinée par les États-Unis dont elle ne perçoit pas le déclin. Pour la première fois, cette division s’observe géographiquement : les campagnes aux classes moyennes en cours de
paupérisation, les banlieues des grandes villes aux immigrés et les centres des grandes villes aux élites.
En outre, l’épidémie de Covid-19 a été gérée par la dette : la peur de morts en nombre à court terme a conduit à confiner toute la population et donc à la
priver de moyens de subsistance. L’État s’est alors considérablement endetté pour distribuer des allocations et maintenir le niveau de vie de la population. La dette atteint désormais 115% du
PNB annuel, privant le pays de ses choix.
L’ABSENCE DE DÉBATS
Depuis l’accident cérébral du président Chirac, en 2005, la République française n’est plus présidée. Ce fut successivement l’affrontement des ministres
Dominique Gallouzeau de Villepin et Nicolas Sarkozy de Nagy-Bocsa ; l’élection de ce même Sarkozy pour réveiller un pays endormi, mais qui s’avéra n’être que le petit-fils par alliance
du fondateur états-unien des services secrets de l’Otan [2] ; puis l’élection de François Hollande,
l’homme qui ne représentait aucun courant au Parti socialiste et ne parvint pas plus à représenter son Peuple ; et encore l’élection d’Emmanuel Macron qui promettait d’unir la droite et
la gauche et ne pu que laisser le pays se diviser. Trois fois de suite, les électeurs se sont trompés, chaque fois de mal en pis.
L’élection présidentielle de 2022 s’annonçait comme un jeu de massacre : les électeurs ne se reconnaissant en aucun leader politique, devraient choisir
celui qu’ils détesteraient le moins. Survint alors la candidature d’un outsider, le chroniqueur Éric Zemmour. Il parvint en quelques semaines à imposer sa problématique de l’identité
française au centre du débat, puis à constituer un vaste parti politique rassemblant les déçus des partis institutionnels, Reconquête. Ceux qui
le connaissent assurent qu’il est ouvert et tolérant, mais nombreux sont ceux parmi les autres qui le pensent anti-arabe et veulent s’en prévenir.
Le débat public n’est plus rationnel depuis que l’on a interdit aux médecins de traiter la Covid-19 et qu’on leur a imposé de l’éradiquer avec de prétendus
« vaccins » ARN messager. Peu importe donc les arguments des uns ou des autres. Seules comptent la Foi en de prétendus « vaccins » ou l’hérésie des soins. Dans ce
contexte, le président Macron vient de donner deux heures d’interview télévisée. Il a très peu évoqué le bilan de son action et n’a pratiquement pas critiqué ses adversaires. Il ne s’est pas
érigé en docte professeur, mais a compati à la douleur de chacun. Il s’est concentré sur la description de ses états d’âmes. Chacun de ses téléspectateur a compris quelque chose de différent
de cet exercice d’un style inédit. En fait, chacun n’a retenu que l’angoisse qui l’obsède. Emmanuel Macron a rassuré les retraités dont l’espérance de vie semble menacée par la Covid et les
classes supérieures dont les avantages paraissent menacés par l’accroissement des Gilets jaunes. Il peut ainsi s’appuyer sur un tiers de l’électorat, sans arguments, ni solutions.
LA CONFUSION DES VALEURS
Les Français ne peuvent plus hiérarchiser la tradition et la répartition des richesses, distinguer la droite et la gauche. C’est qu’ils ont vécu une histoire
très particulière qu’ils n’ont pas analysée.
Le président François Mitterrand était issu du Parti socialiste. En réalité cet homme, d’une intelligence
exceptionnelle, avait débuté comme collaborateur des nazis. Il fut décoré pour cela par le maréchal Philippe Pétain, mais parvint à le faire oublier. Il n’a pas évolué dans ses opinions, mais
les a développées parallèlement à ses nouvelles. Il n’a jamais rompu avec ses amis d’extrême-droite. L’un d’entre eux fut son directeur de campagne lors de son élection à la présidence de la
République et le suivit discrètement à l’Élysée [3]. Il hésita même à faire de l’ancien directeur
de la PropagandaStaffel, devenu l’homme le plus riche du pays, le Premier ministre d’un gouvernement socialiste [4]. Mitterrand menait une vie comparable à
celle d’un schizophrène : il avait même deux familles, une femme socialiste et une autre d’extrême-droite. C’était une personnalité d’extrême-droite à la tête de la gauche unie.
Arrivé au pouvoir, il prit en main une fédération de chapelles néo-fascistes, le Front national (FN). Ce minuscule parti avait été créé sur instruction du général De Gaulle. Il s’agissait pour lui de rassembler ce qui restait des collaborateurs nazis et
des terroristes de la guerre d’Algérie sous les yeux attentifs de ses services secrets. Après l’assassinat du chef du FN, François Duprat, un
agent patenté des services secrets en Afrique, il avait été remplacé par Jean-Marie Le Pen, un député qui avait activement participé à la prise du pouvoir de De Gaulle en 1958 [5]. Mitterrand commença à le financer avec les
fonds secrets de l’Élysée, via un compte bancaire suisse [6]. Le Pen était donc une personnalité gaulliste
qui dirigeait les anti-gaullistes.
La fille de Jean-Marie Le Pen, Marine, a hérité du parti patrimonial qu’elle a normalisé. Les collaborateurs nazis et les terroristes de l’OAS sont morts. Son
parti, renommé Rassemblement national (RN), tient le même discours que son prédécesseur, pourtant
après avoir été conspué comme anti-gaulliste, il apparait aujourd’hui avec raison comme gaulliste. C’est normal compte tenu de sa véritable histoire, mais incompréhensible pour les gens qui
l’ignorent. Depuis des années, tout le monde accuse le RN d’être d’extrême-droite, même s’il ne l’est manifestement pas du tout.
LA LITANIE DES VIEUX PARTIS POLITIQUES
Si le RN est un héritier légitime du gaullisme, les Républicains en sont les seuls héritiers légaux. Mais sous le leadership de Nicolas Sarkozy, ils ont abandonné les principes du gaullisme et se sont
ralliés au suzerain global, les États-Unis. Ils ont soutenu la création d’une Union européenne supra-nationale, la réintégration de l’armée dans le commandement intégré de l’Otan sous
chefferie US, et la fin de l’intégration des immigrés. Ils seront représentés à l’élection par Valérie Pécresse, une dirigeante très brillante, parlant le russe et le japonais. En réalité,
elle est issue de cette élite américanisée dont son époux est l’incarnation : il fut vice-président d’Alstom et en est le seul dirigeant à rester à son poste lorsque ce fleuron
industriel fut cédé à l’américain General Electric. Elle-même fut Young Leader de la French-American Foundation et invitée par l’Otan au Club de Bilderberg.
La République en marche d’Emmanuel Macron n’a transcendé le clivage droite/gauche que quelques mois. Puis elle a
erré, satisfaisant tour à tour ceux qui l’écoutaient avant de les decevoir. L’Élysée parlait beaucoup et ne faisait pas grand chose, sinon ce que lui indiquaient ses amis de longue date, les
fonds de gestion BlackRock et KKR [7]. Emmanuel Macron n’a pas de programme, juste
une formidable adresse à cajoler l’électorat, à promettre à chacun ce qu’il attend mais ne verra jamais. N’ayant pas de majorité dans le pays, il ne peut plus rien entreprendre et est devenu
inutile pour ses sponsors. Il s’accroche cependant.
La gauche s’est recroquevillée, abandonnant les classes populaires. Elle n’est qu’un ramassis de groupuscules d’élus et de leurs enfants. Après les
manipulations de François Mitterrand, le Parti socialiste est devenu une bande de rêveurs qui se propose de changer le monde, mais ne veut
surtout pas le connaître. Le Parti communiste n’a conservé que son nom et ne sait plus comment venir en aide aux prolétaires
d’aujourd’hui. Les Insoumis de Jean-Luc Mélenchon s’enferment dans les contradictions entre la culture marxiste de leur chef et le
gauchisme trotskyste de ses militants.
Quant au Pôle écologiste de Yannick Jadot, il tente de se persuader qu’abandonner les énergies fossiles et
le nucléaire créera des emplois. Malgré les apparences, son électorat poursuit une longue tradition qui, du roi Louis XVI à Varennes au maréchal Philippe Pétain à Montoire, en passant par
Adolphe Thiers à Versailles, croit que copier le modèle germanique sauvera son statut social.
QUI RÉTABLIRA LA CITOYENNETÉ ?
Cette lassante litanie des partis politiques manifeste leur inadéquation à l’époque. Ils furent un modèle de l’âge industriel et sont devenus inefficaces au
temps de l’Internet. Aujourd’hui les structures verticales sont remplacées par les réseaux, mais les partis n’ont pas encore réalisé leur mue.
Contrairement au discours dominant, ce ne sont pas les populistes, mais les élites qui détruisent la Démocratie (au sens grec du terme). Déjà le Conseil
supérieur de l’audiovisuel a institué une règle sans base juridique : désormais le travail d’un journaliste de l’audio-visuel est décompté sur son temps de parole lorsqu’il annonce son
intention de devenir candidat à la présidentielle [8]. Puis un tribunal a condamné un ancien
président de la République pour une affaire sur laquelle la Commission nationale des comptes de campagne s’était déjà prononcée [9]. Enfin un parti politique a appelé les juges à
interdire la candidature d’un de ses concurrents en fonction de son interprétation de ses déclarations [10].
Les partis politiques s’arrangent fort bien de la désaffection des urnes. Ils peuvent plus facilement convaincre la moitié de la population que les électeurs en
totalité. C’est mieux ainsi, pensent-ils, pourquoi les gens se mêleraient-ils de problèmes complexes que les experts arrivent si difficilement à aborder ? Ils ont tort. Celui, ou plutôt
celle, qui devrait l’emporter gagnera un séjour au palais de l’Élysée, mais il, ou elle, ne détiendra pas le Pouvoir pour autant.
Bien que les Français soient légitimistes et passionnés de politique, ils votent et obéissent de moins en moins. La crise qui a commencé il y a 17 ans
s’éternise. Elle ne trouvera de solution qu’autour d’un moyen de rétablir la souveraineté nationale et populaire. Or, si sous l’impulsion de Zemmour, quelques uns évoquent la reconquête de la
souveraineté nationale, aucun n’ose parler de souveraineté populaire. Nul ne sait plus ce que le mot « citoyenneté » veut dire.
Le temps n’a pas seulement détruit les pratiques démocratiques, mais atteint le fondement de la France : la République (au sens latin du terme).
Contrairement à ce que l’on enseigne dans les écoles, la République n’a rien à voir avec le mode de désignation du chef. Elle n’est pas l’anti-thèse de la monarchie ou de l’empire : le
roi Henri IV (1589-1610), qui mit fin aux guerres civiles de religion, se déclarait républicain et Napoléon Ier (1804-1815), qui acheva la Révolution, se sacra « empereur de la
République française ».
La République, c’est le retrait des particularismes dans la sphère privée et le service de l’intérêt général dans la sphère publique. C’est un moyen de vivre
heureux ensemble. Or, notre échec politique actuel nous pousse à nous replier les uns et les autres en communautés autour de telle ou telle minorité.
Il y a deux cent ans, la France bousculait le monde lorsque son Peuple s’emparait du Pouvoir politique. Il ne s’agit pas de prétendre que chaque citoyen a un
avis sur tout, mais qu’il est capable de maîtriser son destin sur tous les sujets qu’il connaît dans sa vie quotidienne. Nous sommes revenus en arrière. Nos élites sont devenues des
parasites. Elles ne se courbent plus devant leur roi, mais devant leur suzerain états-unien. Il y a deux cent ans, la France se réorganisait de manière centralisée pour mettre fin aux
déséquilibres régionaux. Aujourd’hui, la centralisation c’est la perte de responsabilité des citoyens au profit de bureaucrates parisiens. Il y a deux cent ans, la France libertine courbait
le dos face à des clercs hypocrites au nom de leur interprétation de la religion. Aujourd’hui, les médias, ces nouveaux clercs, lui imposent de nouveaux dogmes et une nouvelle morale.
Notre Peuple gronde, mais se tient coi. Jusqu’à quand ?
En tant que vice-présidente de l’Assemblée nationale et députée depuis presque 10 ans, quel regard portez-vous sur les relations entre le Parlement et
l’exécutif ? Considérez-vous que le président Macron ait moins respecté les pouvoirs du Parlement que ses prédécesseurs ?
Indéniablement, Emmanuel Macron a traité tout le Parlement, majorité comme opposition, comme quantité négligeable. Il y a plusieurs raisons à cela. La première,
c’est que non seulement les députés de la majorité devaient leur élection à Emmanuel Macron, mais aussi que leur sort politique est entre les mains du président. Elus députés sans coup férir, ils
se voyaient devenir ministres et diriger le pays par la seule volonté de leur mentor. La fin du cumul des mandats a accentué ce phénomène. Les députés LaRem doivent tout à Emmanuel Macron qui le
leur rendait bien. Pour lui, leur seule mission consistait à approuver sa politique et de la défendre en tout lieu et à toute heure. La deuxième raison de ce mépris pour le Parlement, c’est que
même si Emmanuel Macron a été ministre de l’Economie pendant deux ans et qu’il a présenté une loi qui porte son nom, sa connaissance de la vie parlementaire tient en cette unique expérience. Il
n’a pas su mesurer la richesse du débat contradictoire car sa loi ne portait pas une véritable réforme. C’était un texte fourre-tout et touche à tout, La loi pour la croissance, l’activité et
l’égalité des chances économiques, qui se voulait exhaustive. Cette loi Macron, lourde de 308 articles, était en réalité une compilation de mesures disparates allant de l’assouplissement du
travail le dimanche, à la création de lignes d’autocars et la modification des prud’hommes, l’assouplissement des conditions de changement de banque, ou la majoration de constructibilité
communale ou encore la carte professionnelle dans le bâtiment. Ce texte sans véritable direction politique passait à côté de la réalité de l’élaboration de la loi au Parlement qui est d’améliorer
le texte du gouvernement en précisant son ambition et ses effets, grâce à l’expérience et à la réflexion des députés, qu’ils soient de la majorité ou de l’opposition. Cette méconnaissance du
travail parlementaire a marqué ce quinquennat. Les textes proposés sous la présidence Macron sont bavards et désordonnés. Ils ne définissent pas une vision politique claire. C’est une difficulté
pour lui d’ailleurs car faute de pouvoir donner le sens de son quinquennat, il est bien en peine de pouvoir donner un sens à sa candidature. Dans ce contexte, Emmanuel Macron a considéré que les
députés de l’opposition n’avaient rien à apporter au débat démocratique. Pire, il ne voyait en nous que des adversaires qu’il convenait de rendre le plus silencieux possible. Les ministres et les
députés de la majorité avaient clairement pour consigne de couper court à tout débat avec l’opposition. En conséquence, Emmanuel Macron n’a pas respecté les pouvoirs du Parlement, puisque pour
lui, ses textes étant parfaits, les pouvoirs du Parlement sont superflus.
Pensez-vous que le président Macron ait fragilisé la démocratie sous son mandat ? Quel regard portez-vous sur sa gestion de la crise sanitaire ?
Emmanuel Macron a nié l’apport démocratique de l’opposition dans un débat politique. Il n’a eu de cesse de contourner les représentants politiques ou sociaux
institutionnels légitimes en créant des comités dont la seule vertu, à ses yeux, était de concurrencer la parole parlementaire. Ainsi, au lieu d’entendre les propositions de l’opposition ou des
élus locaux sur le climat, au lieu de consulter les scientifiques dont l’expertise est légitime, il a créé sa propre assemblée « citoyenne » dont il a finalement ignoré les travaux. Sur
la gestion du covid, il a commencé par créer un conseil scientifique jugé bien utile quand il permettait de justifier les décisions présidentielles. Mais quand le président a décidé de s’en
affranchir, il a créé un autre comité ! Vous souvenez-vous de la commission citoyenne sur les vaccins mise en place en janvier 2021 ? Non ? Et pour cause. Elle n’a jamais été
véritablement consultée. Sa création a juste permis au président de se passer de l’avis du Parlement dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire.
Vous avez été très investie sur le texte de loi sur la bioéthique. Pensez-vous que le Gouvernement soit allé trop loin ? Considérez-vous que la question de la
filiation et plus globalement celle de l’enfant ait-été suffisamment prise en compte ?
Ce texte appelle beaucoup de réserves. C’est un sujet qui dépasse les clivages politiques et qui aurait dû obliger l’exécutif à créer les conditions d’une
discussion sereine qui permette à chacun de s’exprimer en conscience. Le gouvernement a préféré faire de la petite politique en mêlant la question de la PMA à celle de l’expérimentation sur
l’embryon. Le débat a été faussé et les véritables enjeux, notamment l’intérêt de l’enfant, n’ont pas pu être abordés au fond. Le gouvernement a juste voulu cocher une case dans la liste des
sujets qui font plaisir à la gauche. Ce texte pose également de graves questions éthiques, notamment en ce qui concerne les manipulations sur l’embryon. Incontestablement des limites ont été
dangereusement franchies.
En tant que membre de la commission des affaires culturelles de l’éducation et femme de droite, quel regard portez-vous sur la loi sur le séparatisme votée en août
dernier ? Pensez-vous que le Gouvernement ait commis une erreur sur l’éducation à domicile ?
Si c’était la seule ! Emmanuel Macron avait l’occasion de porter un texte décisif contre le séparatisme islamiste. Il en a affiché l’ambition lors de son
discours prononcé aux Mureaux. Mais il a renoncé progressivement par crainte d’être accusé d’islamophobie. Il n’a pas osé affronter ceux qui confondent volontairement islam et islam politique
dont ils sont, de fait, les propagateurs. Emmanuel Macron n’a donc pas osé s’attaquer directement aux écoles radicalisées par les islamistes. Il a inventé un problème global pour remettre en
cause le droit à l’instruction à domicile, en faisant à son tour un amalgame entre instruction à domicile et contestation des règles républicaines. Non seulement le texte manque de volonté face à
l’islamisme, mais en plus, il créé un problème là où il n’y en avait pas. C’est la preuve évidente de l’échec de son quinquennat. S’il a pu avoir à de rares occasions le courage de dire, Emmanuel
Macron n’a jamais eu la volonté de faire. Face à la difficulté, il recule. La France a besoin d’être dirigée par un président dont la main ne tremble pas. Valérie Pécresse, appuyée par Les
Républicains et les centristes qui l’entourent, possède cette force.
La campagne présidentielle qui s’engage est une formidable opportunité pour le parti Les Républicains de faire partager ses idées dans le débat public. Quelles sont
celles que vous souhaiteriez voir mises en valeur ?
Valérie Pécresse se définit comme gaulliste, libérale et sociale. Ce sont aussi les trois piliers du projet élaboré par les adhérents Les Républicains :
rassembler, libérer, protéger. Nous sommes tous rassemblés sur le même constat et sur les mêmes ambitions. Valérie Pécresse a raison de parler de la fierté retrouvée. La France a besoin de se
retrouver et de retrouver sa fierté telle que l’a portée le général de Gaulle. Nous sommes une nation avec sa culture et des règles communes qui reflètent une histoire nationale. Nous ne sommes
pas un agglomérat d’intérêts particuliers. Bien évidemment que les forces productives, créatives et innovantes doivent retrouver la liberté d’entreprendre. Mais nous devons aussi protéger les
Français, contre les désordres du monde et contre le fatalisme ou le déclinisme de ceux qui croient que tout est perdu. Ce sont les mêmes qui s’inclinent face à la reproduction sociale. Notre
pays a besoin de reconstruire les fondamentaux de l’ascenseur social. Nous ne sommes pas favorables à l’égalitarisme systématique et uniforme qui décourage l’espoir. L’effort et le travail
doivent être récompensés, quel que soit votre milieu social ou géographique d’origine. C’est ce qu’incarne Valérie Pécresse avec sa force personnelle et celle de tous ceux qui la portent. Aucun
autre candidat n’est au cœur d’un tel espoir.
« Les juristes avec Zemmour », «
Grandes écoles avec Zemmour », «
Les professeurs avec Zemmour », «
Les chrétiens d’Orient avec Z », «
Jeunes femmes, mères et grands-mères avec Z », «
Aveyron avec Z », «
Bretons avec Z » : combien sont-ils à fleurir sur les réseaux sociaux ? La multiplication inédite de ces comités de soutien à la candidature d’Éric Zemmour, militantisme d’un genre
nouveau, est-elle le résultat de simples coups de com’ ou s’agit-il de véritables réseaux de militants structurés ? Pour le savoir, nous en avons interrogé quelques-uns.
Les juristes avec Zemmour Ceux-là préfèrent garder l’anonymat et se réfugient derrière Henry Flécher, responsable déclaré du comité, avocat honoraire, car, disent-ils, «
la pression professionnelle serait insoutenable et l’ordre des avocats impitoyable avec des gens comme nous ». Ils sont avocats, magistrats et juristes et se définissent
comme «
profondément de droite », de «
cette droite hors les murs qui souhaite réintégrer la citadelle » et dénoncent les défaillances de l’institution judiciaire, le laxisme et l’inefficacité des peines pénales (au
point «
qu’en tant qu’avocats nous conseillons à nos clients qui devraient gagner de transiger »). Leur mouvement s’inscrit dans «
cette volonté générale de restauration de l’autorité de l’État ». Ils mettent leurs compétences au service du candidat Zemmour et proposent leurs expertises pour expliquer aux électeurs que
certaines propositions sont juridiquement réalisables (passe sanitaire ou priorité nationale aux aides sociales, par exemple). Ils veulent évacuer du droit français le «
gouvernement des juges » : Conseil constitutionnel et cours européennes.
Les grandes écoles avec Zemmour
« Libérer la parole et secouer ce terrorisme intellectuel qui gangrène les campus, l’idéologie LGBT et les interdictions de venues de personnalités extérieures » : c’est la motivation
profonde de ces étudiants en grandes écoles. Avec un baptême du feu le 10 décembre dernier, puisque Éric Zemmour a été reçu dans les murs de l’ESCP. Pour Antoine, qui préfère utiliser un nom
d’emprunt, il ne s’agit pas d’une «
petite excitation passagère » : ces étudiants peu ou pas engagés en politique avant ont connu leur révolution culturelle en se «
biberonnant aux interventions d’Éric Zemmour dans les émissions d’“On n’est pas couché” puis celles de Christine Kelly ». Ils trouvent son discours économique «
plutôt libéral et favorable à l’entreprenariat de leur candidat plutôt rassurant ».
Les professeurs avec Zemmour
Leur tribune publiée dans les colonnes du Figaro,
le 15 octobre, les a fait sortir de l’ombre. Elle a, au passage, valu à Martial Bonnet des menaces de mort lorsque sa photo a circulé sur les réseaux sociaux… Pas de quoi décourager ce professeur
en zone d’éducation prioritaire dans le Val-de-Marne qui, «
lorsqu’il sort de sa salle de classe, a l’impression d’entrer dans une zone de non-droit ». Avec ses collègues signataires, il souhaite en finir avec l’idéologie et l’hypocrisie de cette
gauche qui, sous couvert de générosité et d’égalitarisme, abandonne les élèves des milieux les plus défavorisés. Il veut en finir avec le collège unique et les mensonges de l’État sur la baisse
du niveau. Martial Bonnet n’a pas peur de dire que, «
parmi ses élèves, le tiers est illettré » et explique : «
Ne pas établir le bon diagnostic, c’est les condamner à la médiocrité. » La tribune évoque «
cet obscurantisme islamique qui interdit à nos élèves de s’assimiler ». Martial Bonnet dénonce la malhonnêteté de Libé qui
n’a vu, dans les signataires de la tribune, que des «
adhérents du parti de Marine Le Pen ou des enseignants dans le privé catholique » alors que la plupart des membres du comité sont, comme lui, enseignants en zone difficile.
Tous fervents partisans d’Éric Zemmour, ils n’ont pas attendu Villepinte pour s’engager. Curieusement, les points de programme qui les enchantent ont
traditionnellement toujours été portés par le RN et le FN avant lui. Pourquoi donc Zemmour et pas Marine ? Pour Antoine, la réponse est simple : «
Marine Le Pen a énormément de mal à s’adresser aux jeunes élites. » Mais pour autant, Éric Zemmour saura-t-il, lui, convaincre les gilets jaunes ? C’est une des grandes inconnues de la
campagne. Martial Bonnet, pour sa part, pense que Marine Le Pen ne pourra pas gagner. Mais les raisons de son engagement sont plus profondes. Car Éric Zemmour, c’est une découverte intellectuelle
qu’il résume ainsi : «
Il m’a transmis un héritage qu’on m’avait volé. » Preuve qu’au-delà de l’aventure électorale qui, on l’espère, ne sera pas désastreuse pour le camp des patriotes fracturé comme jamais, il s’est réellement passé
quelque chose de neuf dans notre société, comme une profonde maturation des esprits désormais mûrs pour le grand réveil.
Précisément 11.830 mots pour ne rien souhaiter qui vaille. 11.830 dont un tiers, exactement, concernaient le Covid ! Sont-ce des vœux que de dresser le bilan
sanitaire de la France ? Mais le thaumaturge qui en fait le bilan de santé était content de lui, comme un chef de service dans sa visite matinale auprès de son patient préféré, sinon le plus
rentable.
D’usage, on dit «
Bonne année, bonne santé et le paradis à la fin de vos jours ». Nous n’attendions pas cela, mais tout de même… Si l’on souhaite un prompt rétablissement à quelque ami dont la santé est
chancelante, on se montre discret, laissant au véritable médecin de définir les soins. Mais non ! Cette fois, nous eûmes droit à ce bavardage bien inutile, bavardage qui fait l’essentiel de la
communication gouvernementale et présidentielle depuis bientôt deux ans. Deux ans sur cinq… Ce n’est pas rien ! Deux ans consacrés à rien, sinon fournir des masques et des vaccins. Tu parles d’une mission remplie… Au moins, cela leur donne du grain à mal moudre tous les jours. Mais ces « vœux » auprès du malade, Macron entendait les faire en tant que médecin-chef, et c’est bien ce qu’on peut lui reprocher car son rôle est tout autre.
Son rôle en ce dernier soir de 2021 était-il de faire un bilan de l’action gouvernementale en forme de satisfecit jusqu’à citer, ô merveille des merveilles ! la fin
des emballages plastique ? Ricanons un peu. C’est permis. Mais rions tristement qu’il s’arroge une quelconque amélioration de notre Éducation nationale dont les classements PISA montrent la
décrépitude. Rions aussi tristement qu’il vante des mesures visant à une plus grande équité sociale quand le revenu des classes les plus aisées s’est accru de 4,1 % durant son quinquennat et que
celui des classes moyennes et les plus défavorisées s’est affaissé sous le poids des impôts et des dépenses obligatoires : énergie, alimentation, etc.
Les gilets-jaunes lui pardonneront-ils les petites phrases de son quinquennat : «
Ceux qui ne sont rien », etc. ? Accepteront-ils les 40 % de son allocution – pardon : de ses vœux ! – consacrés au bilan d’actions dont il s’attribue le mérite ? Cela est peu certain.
Quant aux chrétiens, ils trouveront outrageant, quoique sa phrase ne signifie strictement rien, qu’il prétende être «
du côté de la vie », voulant peut-être parodier (très mal) François Mitterrand et ses «
forces de l’esprit » au soir de ses derniers vœux aux Français, après avoir prolongé les délais d’avortement et laissé libre cours aux expériences à base de chimères – au sens propre.
Et son outrageant sentimentalisme ? Le cœur peut parler, mais on ne peut le feindre. Lui qui ni ne connaît la France ni n’en aime l’Histoire et la culture –
souvenons-nous du «
Il n’y a pas de culture française » et de son art français qu’il n’a jamais vu ! -, oser dire que rien ne saura la déraciner de son cœur en même temps qu’il retire le drapeau français
de l’Arc de Triomphe… Quelle farce ! Quelle mauvaise farce ! Quel piètre acteur ! Tout sonne faux, chez cet homme-là.
Mais nous sommes bien gouvernés ! Une courte phrase au sujet de l’islamisme et de l’insécurité (169 mots, 1,4 % de son propos) était bien là pour nous rassurer de
la profonde conscience qu’il a de nos maux…
Un politologue démonte la stratégie d’enfumage d’Emmanuel Macron
L’année a mal commencé pour Emmanuel Macron. Avec l’Arc
de Triomphe et Agnès
Buzyn, il nous fait une polémique et une provocation par jour. À ce rythme, il doit bien y avoir quelqu’un dans l’avion pour lui dire de se calmer. Et toujours la même question : le font-ils
exprès ? Mais que ce soit inconscience ou provocation assumée, la conclusion est la même : c’est grave. J’en viens même à me dire qu’il peut se permettre cette sorte de fuite en avant tous
azimuts (sur les symboles, l’Union européenne, le Covid) car il ne se représentera pas ou il intériorise une défaite que les sondages ne lui annoncent pourtant pas. Pour le moment. C’est en tout
cas ainsi que j’ai perçu son étonnant «
quelle que soit ma place » et le ton mélancolique de la fin de ses
derniers vœux. Le politologue Jérôme Sainte-Marie, dans un
entretien au Figaro publié
ce samedi 1er janvier,
s’il constate l’actuelle hégémonie du Président sortant dans les sondages, relève toutefois trois phénomènes de la fin du quinquennat susceptibles, à mon sens, de se retourner contre lui quand la
campagne commencera vraiment. Pour lui, l’un des événements marquants de l’année écoulée, et qui semble oublié aujourd’hui, est le camouflet infligé à la France par la rupture du contrat de
vente des sous-marins à l’Australie. C’est pour lui «
un événement emblématique […] qui
aura eu un impact significatif sur notre humeur collective » et qui «
a cristallisé les doutes, pour ne pas dire l’angoisse existentielle, ressentie par nombre de nos compatriotes. […] Il
illustre un affaiblissement de la position du pays […] une
forme de déclassement du pays […] lourd
de conséquences électorales. » C’est en tout cas un échec majeur pour Emmanuel Macron dans un domaine où il était censé exceller. Il pèsera dans l’isoloir dans trois mois. S’il n’est pas relégué derrière les angoisses de toutes sortes liées
au virus.
C’est justement le second phénomène politique marquant souligné par Jérôme Sainte-Marie : «
la dévitalisation du débat public » : «
Les Français sont placés dans une situation artificielle d’atomisation, chacun étant renvoyé à sa santé et à celle de ses proches, à son corps et, si l’on peut dire, à sa peau.
» Cela «
induit une distraction de l’opinion par rapport aux grands enjeux d’avenir du pays. » Gabrielle Cluzel ne disait pas autre chose dans ses
vœux. Pour notre politologue, «
le Covid-19 aura produit un choc de dépolitisation » qui profite à Emmanuel Macron. Au passage, c’est exactement ce que lui reproche Éric Zemmour en l’accusant
d’«
instrumentaliser » la crise sanitaire. Troisième phénomène ambivalent dont profite Emmanuel Macron mais qui pourrait se retourner contre lui si, justement, la campagne permettait d’aborder les questions
de fond en s’affranchissant de la monothématique Covid : à la faveur de cette crise, il «
a su apparaître auprès de nombreux Français comme le garant du versement des salaires et des pensions ». Mais sur le plan financier, il a suffi que l’inflation pointe le bout de son nez à
l’automne pour que le gouvernement signe précipitamment et à l’aveugle des chèques carburant. Qu’adviendrait-il si survenait une secousse financière plus sévère ?
« Candidat de la réforme en 2017, dit encore Jérôme Sainte-Marie, il sera devenu le Président des garanties. Quand bien même s’agirait-il d’une illusion, cela demeure un bel atout électoral.
» Le mot est lâché : « illusion ». Toute la question est de savoir si les Français préféreront rester dans ce monde Potemkine covidé dans lequel nous maintient Emmanuel Macron et si ses
challengers sauront intelligemment et méticuleusement tirer la carte qui fera s’écrouler le tout.
Par ailleurs, si ce Président des comptes en banque et des protocoles sanitaires incessants, le tout drapé
dans un immense drapeau européen, correspond bien à un segment électoral cohérent – le sien -, il ne représente toujours, comme il y a cinq ans, que 20 à 25 % des Français. Mais notre politologue a oublié un quatrième phénomène de fond bien réel susceptible d’entraîner l’effondrement du macronisme, celui que nous évoquions au début :
Emmanuel Macron lui-même.
Macron et Pécresse, c’est drapeau bleu et bleu drapeau
...par Jérôme Serri - Le 03/01/2022
Le drapeau européen placé sous l’Arc de Triomphe à l’occasion de l’ouverture de la présidence française du Conseil de
l’Union européenne a été retiré dans la nuit de samedi à dimanche. Valérie Pécresse, adversaire de comédie du président, avait demandé « solennellement » à Emmanuel Macron de remettre le drapeau
tricolore à côté de celui de l’Europe. Analyse.
On aura tout vu, tout entendu. Les députés Les Républicains et ceux de La République en Marche sont entrés dans une ignoble compétition. C’est à qui désignera avec
le plus de virulence le responsable de l’échec de la vaccination. Car ce n’est ni le vaccin, ni l’incompétence du ministère de la Santé, ni la corruption de l’industrie pharmaceutique, ni
l’interdiction faite aux médecins de soigner, ni le somnambulisme d’une opposition complice ; le coupable, Macron l’a dit, c’est le non-vacciné, ce maudit animal, ce pelé, ce
galeux…
Celui qui hier s’est cru « puissant » avec sa deuxième dose, se voit aujourd’hui « misérable » devant l’obligation d’une troisième injection suivie
bientôt d’une quatrième. Devant la colère populaire et l’insuffisante efficacité de la vaccination, le gouvernement israélien a dû faire marche arrière et suspendre l’injection d’une quatrième
dose.
Mordre sur l’électorat de son faux adversaire
En France, il y a cette année une élection présidentielle, suivie des élections législatives. La stratégie d’Emmanuel Macron n’est pas encore totalement arrêtée.
Utiliser la crise sanitaire à son profit ? Faire de la présidence européenne un atout supplémentaire ? La partie s’annonce difficile et n’est pas gagnée.
Mettre les Français sous le joug d’un nouveau confinement qui justifierait la restauration du vote par correspondance, continuer de jouer sur la peur, imposer avec
le passe vaccinal le port du masque en extérieur, sont les armes de la nouvelle panoplie du président-candidat. Si Napoléon faisait « les plans de
ses batailles avec les rêves de ses soldats endormis », Emmanuel Macron fait ses petits calculs avec les craintes d’un électorat sur lequel son adversaire de comédie, Valérie Pécresse,
entend mordre suffisamment pour être au second tour.
L’Arc de Triomphe contraint de faire campagne pour Macron
Le hasard du calendrier offre au président sortant ce qu’il croit être un avantage. N’ayant pas su durant son mandat être un chef d’État à la hauteur des
difficultés intérieures et des enjeux extérieurs, il entend mettre dans la tête des Français que leur véritable patrie, c’est l’Europe ! Il est important pour lui que son électorat continue de se
persuader avec autant de mauvaise foi que d’aveugle confiance que leur chef n’a nullement démérité. Il y eut simplement maldonne. Pourquoi l’avoir attendu sur le règlement des problèmes des
Français alors qu’il avait fait jouer l’hymne européen le soir de son élection ? Ce n’est donc pas aujourd’hui qu’il faut le juger. Il lui faut cinq ans de plus. D’où cet immense drapeau
européen ondulant sous l’Arc de Triomphe. En ayant pris cette initiative sacrilège trois mois après avoir fait empaqueter le monument par le fantôme de Christo, Emmanuel Macron montre aux
Français que la politique n’est, à ses yeux, que communication. Aussi ce coup de com’ avec le drapeau européen se retourne-t-il déjà contre lui. L’idée européenne dévoyée dans l’oubli des nations
et le mépris des peuples est une imposture qui va de pair avec celle de l’art contemporain.
Valérie Pécresse s’est engouffrée dans la brèche sans attendre. « Présider l’Europe oui, effacer l’identité française
non ! », a-t-elle lancé. Quelle pitoyable comédie ! En 2008, à la veille de la présidence française de l’Union européenne – elle était alors ministre de Nicolas Sarkozy –, ses
amis sénateurs ne s’étaient pas gênés pour refuser d’installer le drapeau de la nation dans l’hémicycle du Sénat comme le
proposait un des leurs. Voici l’argument cousu de fil blanc que le président (UMP) de cette Chambre utilisa pour motiver son refus : « Au terme d’un
échange de vues approfondi et ouvert, le Bureau a décidé de ne pas donner suite à [votre] proposition. Il est en effet apparu que (…) les conditions d’une quasi-unanimité requises par une
initiative aussi symbolique n’étaient pas réunies. C’est en espérant que vous comprendrez cette décision, qui s’inscrit dans le contexte de la prochaine ouverture de la Présidence française de
l’Union européenne, que je vous prie de croire, cher collègue… »
Eh bien non, quatorze ans plus tard, cette mise sous le boisseau du drapeau français n’est toujours pas compréhensible… ou ne l’est que trop. Cela fait en effet des
années que l’Europe est le cheval de Troie d’une droite (plus fédéraliste que gaulliste) qui l’a introduit au cœur de la souveraineté française pour, de l’intérieur, en venir à bout. Ce refus de
pavoiser l’hémicycle aux couleurs de la France s’inscrivait dans la même vision post-nationale que la décision prise par les parlementaires de ne pas tenir compte du « non » au
référendum de 2005 et de ratifier le traité de Lisbonne de 2009. Il faudra attendre 2015 pour que nos couleurs soient installées dans l’hémicycle du sénat. Elles le seront dans la plus grande
discrétion, à la faveur d’un subterfuge, et accompagnées des inévitables couleurs de l’Europe qui veille comme une duègne sur la France.
Valérie Pécresse : moi aussi, je suis la candidate du multiculturalisme
« Présider l’Europe oui, effacer l’identité française non ! », c’est la candidate des Républicains qui
parle. C’est elle, Valérie Pécresse, qui joue désormais la vestale du temple, la même qui en janvier 2010, en plein débat sur l’identité nationale, ne se gênait pas pour signer aux côtés de
Rama Yade et de Rokhaya Diallo un appel « pour une république multiculturelle et post raciale ». Tout cela fleure l’escroquerie
politique.
Le cynisme est un métier. Si Valérie Pécresse est animée par un opportunisme qui n’a rien à envier à celui de Macron, ce dernier a, sur sa fausse adversaire, un
certain avantage. Comme elle, il dit une chose et son contraire, mais n’attend pas douze ans. Il ne retourne pas sa veste : il la tombe pour que chacun puisse voir en même temps l’endroit et
l’envers du personnage. Il est président de tous les Français mais ne se prive pas d’en humilier régulièrement un certain nombre.
Quand les Français comprendront-ils que cette manière de faire est de la même veine que l’humiliation publique du chef d’État-Major des armées, que la vulgarité de
sa fête de la musique en bas résille, que les photos prises aux Antilles, les galipettes sur la pelouse de l’Élysée, la gifle du contrat australien sur les sous-marins ou la séance
d’autosatisfaction devant deux journalistes d’une complaisance indécente ? C’est notre pays que Macron dégrade avec un plaisir pervers. Et il en jouit sous les yeux d’une candidate secrètement
admirative de ses coups de com’ et qui, à défaut de pouvoir s’asseoir demain dans son fauteuil, se verrait bien assise à Matignon.
Le drapeau européen flottant – seul – sous l’arc de Triomphe pour marquer le début de la présidence
française de l’Union européenne a finalement été retiré samedi.
Première provocation de l’année de notre exécutif politique disruptif, le drapeau de l’UE flottant sous l’Arc de Triomphe est une subversion plus
grave qu’on ne le pense. C’est en tout cas la première polémique de l’année ! De nombreux Français ne l’ont pas comprise. Par courte vue, certains ne conçoivent pas qu’on puisse contester le drapeau bleu étoilé, un drapeau supposément paré de toutes les vertus du monde
(“L’Europe c’est très bien”, “Unis on est plus forts”, “75 ans de paix c’est grâce à l’UE” etc., alors que le drapeau tricolore qu’il remplace ne saurait avoir d’autre
signification que celle d’un nationalisme rance et guerrier). D’autres, qui ne vibrent ni au souvenir de Reims ni à celui de la Fête de la fédération, pensent qu’il n’existe pas
une culture française mais une culture en France et qu’elle est diverse. Adeptes de l’identité heureuse ou de la start up nation, vivant dans des sociétés post nationales et
mondialisées, ils peuvent aisément retrouver dans le drapeau européen les valeurs qu’ils chérissent. N’en déplaise à tous ces fâcheux, le drapeau européen flottant seul sous l’Arc de Triomphe (qui est non seulement un bâtiment public mais également
une nécropole nationale) constitue une méconnaissance de tous les usages républicains. En droit, la France ne reconnaît qu’un seul drapeau national, le drapeau tricolore,
conformément à l’article 2 de la Constitution et s’il est permis de pavoiser aux couleurs bleues et or, « le drapeau européen ne peut toutefois être hissé qu’en y associant les couleurs françaises et sous réserve qu’il soit placé à droite du drapeau
français et donc vu à gauche de ce dernier en regardant l’édifice public ». Il n’y a pas de souveraineté européenne S’il ne doit y avoir qu’un seul drapeau sous l’Arc de Triomphe, alors cela ne peut être que celui de la nation. Au-delà de cette petite entorse
juridique, faire flotter seul le drapeau étoilé au-dessus de la tombe du soldat inconnu constitue clairement un acte politique, celui de conférer à l’Europe une place qui n’est
pas la sienne, celle d’un État souverain. Les symboles ont un sens et s’il est concevable de célébrer la présidence française de l’Union européenne, cela ne saurait se faire au détriment des
symboles de la République et par une inversion des rôles. L’État, c’est la France, l’organisation internationale, c’est l’Union européenne et l’évènement à célébrer n’est pas la
présidence européenne de la France. La polémique sur le drapeau pourrait paraître anecdotique si elle n’avait pas été précédée des sauts de cabri incantatoires permanents du président
Macron sur l’Europe, lui qui ne cesse de se complaire par provocation à parler d’une Europe « souveraine » alors même qu’en démocratie le souverain c’est le peuple et
qu’il n’existe pas de peuple européen. Lorsque le président de la République – qui a pourtant reçu mandat du peuple pour veiller au respect de la Constitution de 1958 et pour être
garant de l’indépendance nationale – joue en permanence avec l’inversion des rôles, la polémique à laquelle donne lieu la présence du drapeau étoilé sous l’Arc de Triomphe, certes
pour une seule journée, n’en est que plus légitime. Elle est saine et juste. Ce n’est pas un énième grognement des réacs On aurait vraiment tort de vouloir la balayer d’un revers de la main, de ressortir le baratin habituel sur « l’Europe c’est la paix » ou d’assigner le rôle d’affreux réacs aux défenseurs du drapeau tricolore, car l’effacement du drapeau national au
profit d’un autre emblème revêt une charge symbolique immense. Le drapeau national c’est celui de Valmy et de la Résistance, c’est celui du peuple et celui de la République, c’est celui de l’indépendance de la
nation et celui que les nazis avaient justement interdit sur les Champs-Elysées le 11 novembre 1940. Il représente la souveraineté nationale et, dès lors qu’elle en l’expression,
la démocratie. Substituer un autre emblème au drapeau national, c’est effacer le symbole de la démocratie et de la République et cela ne peut que concourir à
alimenter le sentiment de remplacement et de dépossession du peuple. Dans un monde qui ne cesse de promouvoir la liberté des peuples, il n’est pas incongru que les Français
puissent revendiquer la leur. On se souvient que pour les 70 ans de la déclaration Schuman, il avait été décidé de marquer le coup par des dessins pour enfants de trois ans sur des tramways avec des
slogans ridicules du type « avec l’Europe je respire mieux. » Il est vrai que la présence d’un drapeau sous l’Arc de
Triomphe a plus d’allure. Pour autant et quels que soient les mérites et les valeurs qu’incarne ce drapeau, il n’a pas à y figurer seul. Au demeurant, on a évidemment tort de conférer au drapeau étoilé les vertus un peu sottes énumérées plus haut et de taxer de nationaliste quiconque
porterait à son endroit la moindre critique. Qu’il nous soit permis de pouvoir contester certaines des valeurs portées par cette Union européenne, qui, l’année dernière, n’aura rien trouvé de
mieux à financer qu’une campagne « Beauty is in diversity » faisant la promotion du hijab ou, par l’intermédiaire de sa
commissaire maltaise à l’Égalité, un guide effrayant de revendications inclusives inspirées du pire de la pensée diversitaire américaine. Qu’il nous soit permis de contester ce qu’est devenue cette Union européenne, bien loin du rêve de ses pères fondateurs, celle de la primauté de
l’économique sur le politique, de la protection du droit des minorités au détriment du droit des peuples et de la consolidation d’un État de droit à l’anglo-saxonne défini par le
juge primant sur la souveraineté populaire. Qu’il nous soit permis également de contester la primauté du droit de l’Union européenne – qui n’a jamais été inscrite dans un seul traité –
affirmée pour la première fois par la Cour de justice de l’Union dans un obscur arrêt Costa de 1964 (qui n’intéresse plus
beaucoup de monde à part des juristes) et qui a été massivement rejetée par le peuple lorsqu’elle a été soumise à son suffrage en 2005. Qu’il nous soit enfin permis de contester que cette Europe soit considérée comme le seul horizon indépassable de la France, France qui ne pourrait
entrevoir son avenir que sous le contrôle d’un commissaire letton ou d’un juge danois, France qui est pourtant présente sur les cinq continents et dont la grandeur a un pacte
multiséculaire avec la liberté du monde • Stanislas François.
Élisabeth Lévy : “Enlever le drapeau français de l’arc de Triomphe ? Une insulte aux morts !”
Gabriel Attal, en conférence de presse, mercredi dernier : il y a «
beaucoup » de Français «
qui vous disent que les personnes qui font le choix de ne pas se faire vacciner, on ne devrait même pas les soigner ». « Nous
avons fait le choix de soigner tout le monde. »
Le choix… vraiment ? Non, ils n’ont fait qu’appliquer la loi et peut-être même des principes plus forts que la loi. Le choix, dit-il ? C’est donc qu’un autre était
possible ? Imaginable ? Imaginé peut-être, au point où nous en sommes de décérébration de certains.
Doit-on vraiment rappeler que soigner est un devoir, non un choix ! Le serment d’Hippocrate y oblige les médecins. La loi française et le devoir d’équité obligent
le personnel soignant devant le malade. L’égalité et la fraternité seraient-elles devenues des options de libre choix dans cette chère République ? La discrimination serait-elle autorisée ? Ils y
vont un peu fort, non ?
Si l’on vous comprend bien : soigner, choisir de soigner tout le monde ne seraient plus qu’une gracieuse délicatesse du gouvernement ? M. Attal est trop bon !
Une question parmi cent : qu’auraient-ils (le gouvernement) fait des autres ? Je sais, je suis très indiscret. Mais ma question ne vient pas d’un manque excessif de
vergogne. Elle vient de ce qu’il me faut avertir les non-vaccinés de ce qui pourrait éventuellement leur arriver, les choses évoluant si vite… Ils ont donc réfléchi et finalement choisi – pour
cette fois ? – de prendre soin de tous. Chapeau ! Sinon, qu’aurait-on pu imaginer ? Cantonner dans quelques baraquements ? On n’y est pas encore, mais ça viendra peut-être, au rythme où vont les
choses. Des rubans « Travaux » devant la maison ou l’appartement des non-vaccinés ? Des scellés, peut-être ? Un panneautage « Attention, personnes non vaccinées. Risque de contamination » ?
Certes, dans l’esprit du gouvernement, ces gens-là doivent subir une sorte de déchéance de citoyenneté ; c’est, en tout cas, ce qu’on a compris des propos du président de la République
au Parisien.
Bravo ! Mais encore : est-ce à dire, a
contrario, que dans les têtes bien faites de nos gouvernants, plus de citoyenneté entraîne plus de nationalité ? Avouez qu’on peut se poser la question.
Une dernière question : va-t-on en arriver, un jour ou l’autre et peut-être plus vite qu’on ne le pense, à exiger une preuve de vaccination pour être admis aux
urgences, pris en charge par le SAMU, disposer d’une place en EHPAD ? Vraiment pardon de ma curiosité, mais… on m’a posé la question.
Et une toute dernière, qui n’est pas des moindres : les PASS (permanences d’accès aux soins de santé), la PUMA (protection universelle maladie), la CMU
complémentaire, l’ACS (aide complémentaire santé), l’AME et tutti quanti restent bien en vigueur ou le gouvernement va-t-il choisir aussi qui faire prendre en charge par les soignants et les impôts des Français ?
Campagne d’Emmanuel Macron : Blitzkrieg ou politique de la terre brûlée ?
Selon son entourage, et d’après ses récentes déclarations au Parisien, le
président de la République aurait «
très envie de se représenter ». Cette déclaration laisse peu de suspense sur ses intentions, sur lesquelles on en apprend un peu plus.
Selon France
Info, un membre du bureau exécutif de LREM a indiqué que le candidat supposé donnerait à sa campagne la forme d’un «
blitzkrieg », d’une « guerre éclair ». Blitzkrieg,
le mot est lâché. Rappelons-en l’origine : pour les Allemands, la phase initiale du blitzkrieg est la coupure rapide du système défensif ennemi en un point précis, obtenue par la concentration
des forces en un même lieu. C’est grâce à cette stratégie que l’Allemagne nazie prit rapidement le contrôle de presque toute l’Europe.
En 2019, Nathalie Loiseau, tête de liste de LREM aux élections européennes, avait déjà évoqué cette expression pour relancer sa campagne. Elle avait même parlé
de «
blitzkrieg positif ». On avait vu le résultat…
Pourtant, ce mot n’est pas finalement si éloigné de la réalité fantasmée d’Emmanuel Macron. Il s’est rêvé en chef de guerre. Depuis le début. Toute la panoplie a
été déployée : le couvre-feu, l’état d’urgence, les Conseils de défense, les déclarations de guerre. Depuis le début de la pandémie, tout a été pensé en ces termes.
Le chef de l’État a cru que la pandémie de Covid lui permettrait de revêtir l’armure du guerrier, prêt à fondre sur l’ennemi invisible pour le terrasser.
Le terme «
blitzkrieg » utilisé à propos de la future campagne s’inscrit dans la même logique. Il place le futur candidat Macron dans l’axe de sa politique vaccinale : divide
et impera (« diviser pour mieux régner »).
Car ne nous trompons pas sur l’ennemi. Ses récentes déclarations ont donné le ton. La campagne sera centrée sur la pandémie, certes, mais non pas pour
s’enorgueillir de ses victoires (il n’y en a pas), plutôt pour en désigner les responsables : les citoyens récalcitrants. Tel sera l’axe annoncé du blitzkrieg : les non-vax. Ceux qu’il
juge «
irresponsables », qui à ses yeux ne sont plus
dignes de la citoyenneté et qu’il n’hésite plus à jeter à la vindicte populaire.
Passons la forme, les discours, les déclarations d’intention : que reste-t-il, concrètement ?
Une population fracturée, des citoyens rejetés par tous moyens possibles hors de la sphère sociale, citoyens qui paient pourtant leurs impôts et cotisations
sociales mais sont privés d’une partie de leurs droits fondamentaux et que l’on soigne parce qu’on le veut bien.
Aujourd’hui, et malgré le fiasco de plus en plus évident d’une politique du tout vaccination, de la prise en otage des libertés individuelles, Emmanuel Macron continue sur sa logique jusqu’au-boutiste. Et cela ressemble à une stratégie de la terre brûlée.
Guillaume Peltier rejoint Éric Zemmour : Qui sera le suivant ?
Guillaume Peltier a annoncé, dimanche 9 janvier, son ralliement à Éric Zemmour sur CNews et Europe
1. Il espère de nombreux ralliements dans les prochaines semaines, évoquant François-Xavier Bellamy, Nadine Morano, Éric Ciotti et même Laurent Wauquiez, ancien président des
Républicains. Il lance également un appel «
à tous ceux qui aiment la droite, la vraie droite, à rejoindre Éric Zemmour ».
« Je n’ai absolument pas de doute que nombreux seront ceux qui vont nous rejoindre dans les prochaines semaines », promet Guillaume Peltier. Les noms évoqués sont ceux de personnages définis
comme « conservateurs » et appartenant à la droite des LR, celle-là même que Guillaume Peltier explique avoir créée et défendue pendant des années avec Laurent Wauquiez. L’annonce de ce nouveau
ralliement est-il un événement isolé ou le début d’une longue liste de nouveaux soutiens importants ?
François-Xavier Bellamy, le grand muet des Républicains
François-Xavier Bellamy avait soutenu Valérie Pécresse lors des dernières élections régionales en région Île-de-France. Et il a été intégré dans l’organigramme
officiel de la candidate, il y a quelques jours, en tant que conseiller spécial chargé de coordonner les relations avec le Parlement européen.
Cependant, le grand perdant des élections européennes de 2019 est revenu en force sur ses thèmes de prédilection, avec une tribune publiée dans le FigaroVox appelant
à « une remise en cause profonde et inédite de notre modèle de société ». Il critique ouvertement la gestion de la crise sanitaire du gouvernement, s’oppose clairement au passe sanitaire et
refuse absolument le monde qui se dessine. Saluée par Marine Le Pen, cette tribune a fait grand bruit dans le camp national, divisé sur la question sanitaire. Alors que Valérie Pécresse fustige
les non-vaccinés et soutient l’idée d’un passe vaccinal, cette tribune dévoile deux visions profondément opposées sur un sujet majeur au sein d’un même parti. On connaît également les positions
claires de François-Xavier Bellamy sur les questions bioéthiques et sociales : opposition au mariage homosexuel, à la PMA et à la GPA. Il semble donc que ses idées rejoignent plus le programme
d’Éric Zemmour que celui de la candidate élue au congrès des Républicains. Dans cette campagne présidentielle, il pourrait devenir, à l’instar de Guillaume Peltier, un potentiel soutien d’Éric
Zemmour.
Éric Ciotti, le fidèle obéissant
Éric Ciotti, quant à lui, fort d’une campagne axée sur l’identité et les valeurs conservatrices durant le congrès des Républicains, semble encore être vu par
certains militants comme un futur soutien du candidat de Reconquête. Les dernières déclarations d’Éric Ciotti et son soutien indéfectible à son parti et à sa candidate témoignent pourtant d’une
position immuable. Il a d’ailleurs réagi aux déclarations de Guillaume Peltier par un tweet : «
Je suis déçu par l’attitude de Guillaume Peltier. Il commet une lourde faute. Seule Valérie Pécresse peut battre Emmanuel Macron et rassembler tous les électeurs de droite. » Son vote
en faveur de l’instauration du passe vaccinal trahit, d’ailleurs, sa soumission totale à la campagne des Républicains qui propose pourtant un programme présidentiel bien éloigné de ses
propositions tenues durant le congrès, plus proches des idées du candidat Éric Zemmour.
Éric Ciotti semble donc choisir la fidélité à un parti plutôt qu’à des convictions, une fidélité à des intérêts personnels plutôt qu’au combat pour la France, qu’il
promettait pourtant il y a quelques mois.
Nadine Morano ou le choix de la solidarité féminine
Sur Twitter, le 7 décembre 2021, Nadine Morano écrivait : «
La droite est de retour ! @lesRepublicains réunis et unis pour changer le destin de la France avec Valérie Pécresse. » Nommée conseillère de campagne sur les questions internationales,
la députée européenne compte bien occuper une place importante dans la bataille. Et pourtant, en 2019, Nadine Morano ne filait pas le grand amour avec Valérie Pécresse : «
Elle ne veut pas le débat, elle veut une cour », dénonçait Nadine Morano dans un tweet. Si les deux femmes admettent aujourd’hui ne pas être les meilleures amies du monde, force est de
constater que la désignation de Valérie Pécresse à la tête du parti pour les élections présidentielles a bien amélioré les relations entre elles. Nadine Morano parle désormais de sa candidate
comme une femme forte, de convictions, capable de battre Emmanuel Macron. Force est de constater que la cour de Valérie Pécresse accueille aujourd’hui ses anciens détracteurs. À l’instar d’Éric
Ciotti, Nadine Morano, qui parlait de « zones de non-droit » en France et tenait un discours semblable à celui d’Éric Zemmour, semble aujourd’hui également privilégier son parti à ses
convictions.
Valérie Boyer, garante du vote bourgeois catholique
Valérie Boyer, engagée depuis longtemps en faveur de la défense des chrétiens d’Orient et sur les questions bioéthiques, semble également avoir le profil idéal pour
rejoindre Éric Zemmour. Interrogée sur LCI,
le 4 décembre 2021, à propos de la victoire de Valérie Pécresse, elle déclare : «
Elle [Valérie Pécresse, NDLR]) a
tous les atouts pour réussir, c’est une femme compétente qui porte un projet d’espérance. » Elle soutient donc officiellement, aussi, la candidate des Républicains, assurant la note
identitaire conservatrice du parti : «
Oui, nous sommes en guerre contre le totalitarisme islamiste », écrit-elle sur Twitter, le 7 janvier 2022, pour commenter le triste anniversaire des attentats contre les journalistes
de Charlie
Hebdo. Si ses phrases chocs témoignent d’un certain courage politique, les formules ressemblent plus fortement à celles utilisées par Éric Zemmour qu’à celles de Valérie Pécresse qui
signait, en 2010, un «
appel pour une république multiculturelle et postraciale » aux côtés de Rokhaya Diallo et Christiane Taubira.
Valérie Boyer, qui a commenté la polémique survenue suite aux propos séparatistes du chanteur Maître Gims, n’a cependant pas rappelé ni mis en cause le soutien du
chanteur envers la candidate des Républicains lors des élections régionales de juin 2020
Laurent Wauquiez, le soutien discret des Républicains
Guillaume Peltier était numéro deux des Républicains sous la présidence du parti de Laurent Wauquiez. Son ralliement à Éric Zemmour interroge donc sur un possible
soutien de l’ancien président du parti envers le candidat de Reconquête.
Dans un entretien au Journal
du dimanche, le 12 décembre 2021, Laurent Wauquiez déclare : «
Je m’engage dans cette campagne aux côtés de Valérie Pécresse avec une seule obsession : stopper le déclin français et retrouver l’espoir. ». Si le soutien à la candidate choisie par les
adhérents des Républicains semble total, l’utilisation du terme « déclin français » n’est pas sans rappeler le titre du livre d’Éric Zemmour publié en 2018. Interrogé sur la candidature de ce
dernier, Laurent Wauquiez répond : «
Éric Zemmour ne peut pas gagner. Voter pour lui n’aura qu’une conséquence : permettre à Macron de poursuivre la politique qu’il mène et que, pourtant, une majorité de Français rejette.
» Depuis, Laurent Wauquiez se fait discret sur la campagne, pensant peut-être que son heure viendra en 2027…
Les futurs soutiens d’Éric Zemmour dans le camp républicain ne seront donc pas d’envergure nationale. Ils seront peut-être locaux : des figures telles que Gilles
Platret, devenu porte-parole des Républicains à la suite de la victoire de Laurent Wauquiez a la tête du parti en 2017, ou encore Yannick Moreau, membre des Républicains jusqu’en 2017, qu’Éric
Zemmour est allé rencontrer aux Sables-d’Olonne, samedi 8 décembre. De quoi alimenter en événements la campagne du candidat.
Peltier, Ménard, Villiers : L’enjeu des ralliements
A trois mois pile du premier tour des élections présidentielles – il aura lieu le 10 avril-, le temps des ralliements semble venu à droite.
Celui de Robert Ménard à Marine Le Pen a incontestablement donné du poids à la candidature de l’ex-présidente du Rassemblement national. Il lui en faudra d’autres
pour consolider son avance. Zemmour qui s’accroche et mène un duel à fleuret moucheté pour ménager l’entre-deux tours de cette présidentielle lui a répondu aussitôt avec le ralliement de
Guillaume Peltier. Un soutien longuement et durement négocié, semble-t-il.
Chacun de ces ralliements est crucial. D’abord, parce qu’il préfigure les gestes que le gagnant devra effectuer entre les deux tours. Ensuite, parce que les trois
candidats de droite, Pécresse, Le Pen et Zemmour, sont engagés dans une compétition très dure et très incertaine pour l’accès à ce second tour. Enfin, parce que chaque ralliement apporte une
dynamique, des voix nouvelles pêchées parmi les afficionados du rallié et la mise en valeur d’une nouvelle sensibilité parmi les soutiens du candidat. Chaque ralliement marque une étape
symbolique vers la victoire pour le candidat, ses équipes et ses électeurs.
Mais le poids de ces deux ralliements n’est pas le même. Autant Robert Ménard, qui avait été élu à Béziers avec le soutien du RN, fait une forme de retour logique
au bercail. Autant l’arrivée de Guillaume Peltier dans l’écurie Zemmour surprend l’opinion et fait figure de prise de guerre. Peltier était jusqu’ici vice-président de LR. Il connait bien Valérie
Pécresse. Zemmour emporte ici un premier succès dans ses appels aux figures de l’ancien RPR. Mais voilà, se renforcer, c’est bien. Affaiblir en même temps l’adversaire, c’est mieux et c’est bien
le cas ici. Le départ de Peltier porte un rude coup à Valérie Pécresse qui n’a pas besoin de défections actuellement. Depuis le lancement réussi de sa campagne dans la foulée des primaires de la
droite, la condidate semble marquer le pas dans les sondages. Sa campagne manque d’air. Son socle électoral s’érode. Elle patine au point de reprendre les propos de Nicolas Sarkozy sur le
karcher, des propos pourtant devenus l’emblème de l’incapacité de la droite à réaliser ce qu’elle avait dit !
Il y a pire encore pour Pécresse : ce sont les raisons du départ de Peltier. Interrogé par Sonia Mabrouk ce 8 janvier sur Europe 1 et CNews, le député met le doigt
sur une ambigüité qui sera le boulet de sa campagne si elle ne la lève pas rapidement. A l’antenne d’Europe 1, Peltier a rappelé qu’il avait posé à Valérie Pécresse le 8 décembre dernier, donc
voilà plus d’un mois, la seule question qui vaille : la candidate LR s’engage-t-elle à ne pas rallier Emmanuel Macron en 2022, ce qu’elle avait fait en 2017 ? «
Nous sommes le 9 janvier, je n’ai pas eu la réponse, indique-t-il. Je n’ai pas confiance, poursuit Peltier. Je n’ai rien contre Valérie Pécresse humainement, je la connais bien (…) j’ai du
respect pour elle, on s’entend bien ». Mais il y a un mais. Valérie Pécresse a voté Macron en 2017, rappelle Peltier, et quitté les Républicains époque Wauquiez en dénonçant une droitisation
excessive. Enfin, c’est bien elle qui a retiré à Peltier sa vice-présidence de LR après qu’il ait adressé un tweet sur le discours « courageux » de Zemmour.
Valérie Pécresse veut-elle faire gagner la droite ou bien joue-t-elle sans le dire la carte macron-compatible ? Impossible pour la présidente de la
région Ile de France de laisser cette question majeure sans réponse sans risquer de multiplier les ralliements à ses adversaires à droite, Le Pen ou Zemmour.
Le porte-parole du ministère des Armées, M. Hervé Grandjean, a demandé récemment au général de La Chesnais, ancien major général de l’armée de terre et directeur de la campagne d’Éric Zemmour, de partir à la retraite afin de se mettre en conformité avec le Code de la défense. Techniquement, en effet, le
général est en deuxième section ; ce statut, hérité des conflits de masse, lui permet d’être rappelé à tout moment pour commander des troupes de réserve - cas peu probable aujourd’hui - ou, plus
généralement, pour servir son pays en cas de conflit, comme il l’a fait pendant près de quarante ans.
Cette attaque un peu gratuite n’est pas sans une certaine mauvaise foi. En effet, le 16 janvier dernier, le directeur de campagne
d’Éric Zemmour déclarait au Parisien : «
Je suis en disponibilité depuis le 1er janvier
2018, donc libre de mes engagements, comme nombre de mes camarades qui ont un mandat électif. On a le sentiment que le pouvoir politique cherche à créer une polémique visant à nuire à un candidat. »
Disponibilité ?
Hervé Grandjean oublie sans doute que c’est exactement ce dispositif qui a permis au capitaine Laetitia Saint-Paul, officier d'active, de porter les couleurs de La
République en marche lors des élections législatives de 2017 et d'être élue députée du Maine-et-Loire. Si elle n’est pas réélue en 2022, elle pourra retrouver ainsi son emploi et son statut. Mais
il est vrai qu’elle défend le bon camp et qu’on ne saurait donc lui adresser les mêmes reproches.
Examinons les textes, puisque c'est d'une offensive législative ou statutaire qu'il s'agit : dans la notice à l'attention des officiers généraux en 2e section,
édition 2017, publiée par le ministère des Armées, on trouve, page 9, l'article 1.2.6, qui traite de l'«
exercice d'une fonction publique élective ». Voyons voir : «
Les officiers généraux de la 2e section
peuvent librement se porter candidat à toute fonction publique élective. Toutefois, eu égard à leur situation particulière qui les maintient à la disposition du ministre, l’usage veut qu’ils
informent le ministre de leur candidature et, le cas échéant, de leur élection. L’officier général candidat à une élection peut faire état de son grade, en précisant son appartenance à la
2e section,
mais il doit respecter le devoir de réserve et demeure lié par l’obligation de discrétion professionnelle pour tout ce qui concerne les faits et les informations dont il a eu connaissance dans
l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de ses fonctions militaires. »
N'est-ce pas exactement ce que fait le général de La Chesnais qui, selon un récent article du Figaro,
ne parle pas aux journalistes et ne leur communique pas son numéro de téléphone, tout autant qu'il s'abstient de tout commentaire ou allusion en rapport avec sa carrière passée ? Ne peut-on pas
considérer que le fait d'être le directeur de campagne d'un candidat à l'élection présidentielle peut être assimilé à une candidature ? Et, plus encore, n'est-il pas évident qu'une procédure
disciplinaire aurait déjà été lancée s'il y avait quoi que ce soit de fondé à reprocher au général (2S) ?
Au-delà de cet acharnement administratif assez mesquin, on n’a guère de peine à distinguer ce qui se joue ici : le gouvernement, visiblement mis en difficulté par
la dynamique du candidat de Reconquête, fait flèche de tout bois pour essayer de l’abattre, jusqu’à lui faire des reproches particulièrement tirés par les cheveux. On ne sait pas si Zemmour gagnera ; ce qui est certain - et c’est déjà une victoire -, c’est que l’absence de réponse sur le fond commence à se voir. Derrière les insultes, les indignations
déjà vues cent fois, les appels au « cercle de la raison » et, donc, les tracasseries et les procédures, il n’y a rien. De même que derrière les discours de Macron, les réformes menées au galop,
les parlementaires aux ordres, les injures contre les Français, les scandales médiatiques et les coups d’éclat, il n’y avait rien - depuis le début.
MAIS POUR QUI SE PREND-IL ? (1)
...par Christian Vanneste - Le 28/01/2022.
On ne dira jamais assez que l’élection de 2017 a été volée aux Français. Une opération politique, médiatique et judiciaire savamment orchestrée sans doute à partir
du cabinet de l’Elysée et des amis socialistes de M. Macron, lui-même issu du PS, tendance caviar, et arrivé près de Hollande par la filière Attali-Jouyet, a éliminé le candidat le plus à même de
redresser la France. La mise en examen puis la condamnation de François Fillon à partir d’une cellule judiciaire créée par Hollande à cause de l’affaire Cahuzac sont disproportionnées à propos
d’une question qui n’aurait jamais dû quitter l’Assemblée Nationale, pour des faits qui n’étaient pas rares et n’ont été montés en épingle que pour une seule personne dans une stratégie
politicienne et non judiciaire. Cette origine douteuse laisse planer sur le “mandat” de M. Macron un sentiment d’usurpation. Comment un énarque passé par la Banque Rothschild et dénué de
véritable expérience politique a-t-il pu s’emparer du pouvoir après un bref séjour au ministère de l’économie qui lui a permis de brader des entreprises nationales, notamment Alstom, essentielle
à la filière nucléaire française ?
Récemment, un site du candidat Macron a été ouvert. Mais il tarde à annoncer sa candidature afin de profiter au maximum et le plus tard possible des moyens et du
statut de président. Or, il n’est désormais qu’un candidat parmi les autres, qui veut une nouvelle fois voler son élection aux électeurs français. Les fautes, les échecs, les méandres et les
contradictions qui remplissent ces cinq années sont tellement nombreux qu’il souhaite éviter leur rappel comme autant d’écueils à traverser lors de débats pour parvenir jusqu’au second tour où
avec la complicité habituelle de “journalistes” complaisants, tout ne pourra être dit par son seul adversaire. M. Macron veut revivre le combat facile de 2017. Il n’y avait alors que les fautes
lourdes du ministre à lui reprocher, et Marine Le Pen n’a même pas su les exploiter et s’est retrouvée comme d’habitude, victime du cordon sanitaire.
En dehors de cette tactique d’évitement qui devrait révulser tous les Français épris de démocratie, le sortant à nouveau candidat s’appuie sur quatre faux-semblants
qui ne résistent à aucune analyse et sont tambourinés ad nauseam par les médias complices dont les propriétaires sont ses amis milliardaires ravis d’avoir échappé à l’ISF mobilier, et qui se
moquent totalement de la disparition de la France ou de la décadence des moeurs dans notre pays. L’arrivée massive d’immigrés opère une pression salutaire sur les salaires, fournit une armée de
nouveaux consommateurs dopés à coups d’aides sociales qui endettent l’Etat, mais ne touchent guère des gens dont l’activité et les richesses tiennent peu compte des frontières, entre travailleurs
pauvres de l’Asie du Sud, bourgeoisie chinoise enrichie, et paradis fiscaux dans les îles.
Le premier faux semblant est bien sûr la “guerre” contre le virus. Celle-ci serait gagnée grâce au “grand protecteur” qui a décidé l’instauration du “passe
sanitaire”, après avoir promis qu’il n’y recourrait pas. Cette mesure présentée soit comme générale dans le monde, soit comme spécifique à l’intelligence et à la volonté présidentielles, n’est ni
l’une, ni l’autre. Les stratégies nationales sont différentes. Tous les pays n’y ont pas recours, et il est paradoxal que, fort du succès apparent de sa décision et de la ruée sur les vaccins qui
a suivi, le génial conducteur ait voulu un passe vaccinal plus contraignant alors que la dernière vague du virus est manifestement moins mortelle, même si elle est plus contagieuse. Les atteintes
sérieuses aux libertés fondamentales semblent désormais s’inscrire dans la normalité, la banalité. Ne plus pouvoir circuler à sa guise, être obligé de subir un traitement avec un seul produit
proposé, ne plus pouvoir prescrire en conscience pour un médecin, et être “emmerdé” selon le mot tellement présidentiel, si on ne soumet pas : ce n’est plus le décor d’une démocratie libérale. Le
contrôle au nom de la santé publique, c’est quand même du contrôle, et une voie dangereuse qui est ouverte. Mais cette apparence de dévouement au bien public cache mal les nombreuses défaillances
de l’Etat face à la crise : la disparition initiale des stocks de masques, l’absence de tests avant l’arrivée des vaccins étrangers, puisque la France a été le seul pays doté d’un système de
santé réputé solide à ne pas en produire, et enfin la suppression de lits d’hôpitaux notamment depuis 2017, la véritable cause de la panique gouvernementale transmise à l’opinion publique afin
qu’elle s’enlise davantage dans l’obsession covidienne au lieu de penser à se défaire de Macron. Les résultats sont-ils probants ? En pourcentage, le nombre de décès n’a pas été considérable et
explique mal le degré d’angoisse collective entretenue. En revanche, 130 000 morts cela fait peur : mais la France n’enregistre un record ni dans un sens, ni dans un autre. Avec 1950 morts par
million d’habitants, la France fait mieux que le Royaume-Uni mais moins bien que l’Allemagne. On peut penser que ces différences tiennent davantage à des causes structurelles propres à chaque
nation, sa démographie, sa répartition géographique, son système de santé qu’à l’action d’un pouvoir se prenant pour le coq qui fait monter le soleil dans le ciel. La réponse à l’épidémie a
plutôt révélé une détérioration de notre système de soins auparavant considéré comme exemplaire au niveau mondial qu’elle n’a démontré l’efficacité douteuse du “génie” élyséen. ( à suivre)
On se souvient du rassemblement à Marseille il y a cinq années d’une foule bigarrée et composite destinée à soutenir un certain candidat à la présidence au
quinquennat 2017-2022… Le discours bisounours d’alors pourrait-il être repris « Arméniens, Italiens, Comoriens, Sénégalais, Algériens, Marocains …tous Français ! »
Le mot d’ordre « En même temps » par excellence de notre président jupitérien n’apparaît plus de mise et la dure réalité du délitement de la société
française s’impose de plus en plus !
En jeu, l’unité nationale, voire l’existence même de la Nation française.
Incontestablement celui qui a le mieux soulevé l’acuité de la situation est, à ce jour, un certain Z. et désormais, on ne pourra plus éluder la question de la
double nationalité.
Rappelons qu’en mai 2011, Marine le Pen se déclarait en faveur de la suppression de la binationalité. Cris d’horreur et d’effroi quasi-unanimes, à commencer par
ceux de la majorité bismuthienne (Paul BISMUTH), pardon sarkozyste de l’époque. D’Eric BESSON à Jeannette BOUGRAB (ce qui pour une fille de harki apparaît une aberration), ce ne fut qu’un
hurlement : surtout n’abordons pas la question !
Pour ce qui est de la gauche et de l’extrême-gauche, c’était agiter un chiffon rouge !
Rendez-vous compte : ajouter un malaise supplémentaire et pénaliser encore davantage ces charmants bambins en quête d’identité ! Il est grand temps d’ouvrir les
yeux !
Il y a en Afrique même :
Pour l’Afrique subsaharienne au bas mot trois millions d’individus titulaires de la nationalité française. Impactés tout particulièrement les classes
dirigeantes, les chefs d’Etat, les ministres et les hauts fonctionnaires. Or les temps sont très incertains et l’islamisme, que dis-je, le djihadisme, gagne du terrain partout (au Mali, au
Burkina Faso, et ailleurs, le sentiment anti-français monte).
C’est à juste titre que bien des internautes se sont émus de constater qu’un aimable chanteur d’origine congolaise, Maître GIMS, adulé par la candidate Valérie
PECRESSE, affiche désormais ses penchants pour le salafisme. Cela dénote, hélas ! une influence toxique qui déborde partout !
Pour l’Algérie et le Maroc
En Algérie même, résident au minimum trois millions de Français (probablement le double !). Il y a d’abord les descendants des couples mixtes (on serait
étonné en particulier d’apprendre le nombre d’Alsaciennes qui ont convolé dans les années 1970 à 80 avec des « indigènes »).
Ensuite les Français nés en France métropolitaine après le 1er janvier
1963 et bénéficiant du droit dit du double sol, et qui d’une façon ou d’une autre, sont retournés en Algérie, mais qui sont susceptibles de revenir en France en cas d’effondrement du régime
algérien.
Enfin, les descendants d’Algériens français dits de droit commun qui ont gardé la nationalité française au moment de l’indépendance de l’Algérie.
De nombreux articles de presse ont révélé l’ampleur du problème comme L’Express du
5 septembre 2001 sous la plume de Besna LAHOURI (1). Sont concernés à l’époque cent cinquante mille personnes. Trois générations après, il n’est pas exagéré de penser que plus d’un million et
demi de personnes sont impactées. En France, il faut compter quatre millions de Franco-Algériens dont les plus en vue (Camélia JORDANA qui affiche sa proximité tant avec CASTANER qu’avec Aïssa
TRAORE, Samia GHALI, sénatrice au parcours étatique, le multiséducteur Arnaud MONTEBOURG issu d’une famille de notables, les OUD CADI, piliers de la colonisation française) se gargarisant d’être
les petits-enfants des terroristes des réseaux du FLN.
Alors il est plus que temps de réagir, non seulement pour la présidentielle, mais pour les élections qui vont suivre.
Planchons au plus vite et au mieux sur le sujet !
Une commission d’enquête doit statuer très rapidement en tenant compte d’une vérité incontournable (voir ma lettre ouverte à Patrick WEIL dans une édition du
périodique Action
française en 2011) : « les binationaux des années 2000 et 2010 dans leur majorité sont bien différents de ceux des années trente du siècle précédent, de par leurs origines
et de par leur soubassement idéologique et culturel.
Un Algérien ou un Marocain candidat à la nationalité française ne doit pas bénéficier d’un traitement privilégié par rapport à un Français candidat à
l’attribution de la nationalité algérienne ou marocaine.
Autrement dit, appliquons strictement le principe de la réciprocité.
Pour ce qui est du regroupement familial, il devra concerner uniquement les Français titulaires de la seule nationalité française. Il conviendra donc impérativement
pour tous ceux qui souhaitent en bénéficier, d’obtenir la libération des liens d’allégeance envers le pays d’origine. Ceci nonobstant la position éventuellement ultrarigide du pays d’origine en
particulier le Maroc qui impose l’allégeance perpétuelle à ce pays à tous ses ressortissants.
Jean-Michel WEISSGERBER
Colmar, le 31 janvier 2022
Renvoi :
Certains articles évoquent jusqu’à 15 (quinze !) millions d’Algériens possédant la nationalité française en Algérie, la fourchette serait ainsi de 1,5 à 15
millions !
Post-scriptum :
Une mention particulière doit être faite au sujet des hauts-fonctionnaires algériens binationaux. Un certain Naoufel BRAHIMI EL MILI (un binational lui-même ?)
fait savoir page 402 de son ouvrage France-Algérie
50 ans d’histoires secrètes, tome 1, que « plus de 5000 (cinq mille) responsables algériens nommés à des postes sensibles par décrets publiés dans le J.O. de la République algérienne
démocratique et populaire, détiennent aussi la nationalité française, mais en cachette ».
Ils sont cinquante, entre 19 et 64 ans, salariés, fonctionnaires, retraités, des hommes, des femmes, et selon Ashley Chevalier et Bruce Toussaint, « ils
incarnent tous, à leur façon, les contrastes de la région la plus peuplée de France ». Voici comment les journalistes de BFM
TV ont présenté, lors de l’émission «
La France dans les yeux », mercredi soir, le panel de Franciliens qui avait, comme point commun, « très
envie de rencontrer et échanger avec Éric Zemmour ». Plaisir réciproque, puisque le candidat à la présidentielle a rappelé à cette occasion combien il aimait le débat avec les gens et
la confrontation des idées.
Pour préparer cette émission, BFM
TV indique donc à son invité les cinq grands thèmes retenus (argent-travail, santé, immigration, sécurité, et votre quotidien) et, selon l’entourage d’Éric Zemmour, il a « une
idée sur les participants mais pas leur identité ». Un exercice auquel le candidat est rompu, puisqu’il « a
dialogué avec des Français très divers au cours de ses nombreux déplacements », mais aussi qu’il « connaît
très bien son programme ». Sur le papier, donc, on nous promet une rencontre avec un panel de Français - soit.
BFM TV avait invité des participants de gauche comme de droite, et pour une plus grande transparence, communiquait également le nom des candidats qu’ils avait soutenus en 2017. Une
émission offrant donc une diversité d’opinions, même si parfois les introductions de chaque intervenant par Ashley Chevalier n’étaient pas sans rappeler celle de Paul
Larrouturou orientant le sens de la question qu’il fallait poser à Éric Zemmour. Pour autant, malgré ce pluralisme apparent, certaines informations ont été omises, que de nombreux
internautes se font fait un malin plaisir de rappeler sur les réseaux sociaux sous le #LaFranceDansLesYeux.
Ainsi Zina Terki, présentée simplement comme retraitée de 64 ans, mère de trois enfants et issue d’un couple franco-mixte. Elle
défendait « une jeunesse qui prône le vivre ensemble qui n’exclue personne » et regrettait la « stigmatisation
des banlieues et particulièrement de la Seine-Saint-Denis ». Mais ce que BFM
TV s’était gardé de révéler, c’est que Zina Terki est, par ailleurs, militante d’extrême gauche, communiste et immigrationniste. Elle vomit Éric Zemmour sur ses publications Facebook à la faveur du camarade Roussel. En outre, la chaine a oublié de mentionner que cette mère de famille était aussi la présidente de
l’association 93 au cœur de la République, qui a pour objet la lutte contre les discriminations. Zina Terki est une proche de Mouloud Aounit (président du MRAP qui avait dérapé en demandant la
pénalisation du blasphème en 2005), mais qu’importe, son association le décrit comme « un
militant exemplaire soucieux du respect de l’être humain ».
Alwin Bourgeois, célibataire sans enfant, 31 ans. Vous saurez tout de lui, il est web-designer et a voté au premier tour comme au second pour
Emmanuel Macron. Mais là encore, et l’information est révélée par Fdesouche,
ce monsieur qui donne des leçons de légitimité à Éric Zemmour au motif qu’il n’aurait pas un « casier
judiciaire vierge » est aussi un militant UDI proche de Jean-Christophe Lagarde, auteur de cette phrase de malédiction : « Monsieur
Zemmour, si Monsieur Pasqua était là, il te filerait une balle dans la tête. »
Enfin Franck Collard, 58 ans, qui se présente lui-même comme « président
de l’association des professeurs d’histoire-géographie », a servi les mots-clefs « Vichy », « généralisations
navrantes », « amalgames ».
Il a beau se dire «
modéré et encarté nulle part », ce monsieur si neutre en apparence n’avait pas manqué, au sujet de la décapitation de Samuel Paty, de relativiser, sur BFM
TV, en déclarant «
qu’on aurait tort de penser que les fanatiques n’appartiennent qu’à notre époque » et citant la menace de catholiques dans l’affaire Thalamas.
Finalement, c’est peut-être Gérald Darmanin qui avait raison. En
feignant maladroitement de se croire sur CNews tandis
qu’Apolline de Malherbe évoquait les questions de sécurité, il insinuait indirectement que BFM
TV n’est pas censé être un média trop à droite. La chaîne, dont Marc-Olivier Fogiel est le directeur général, vient de le prouver en faisant preuve de grande inventivité à faire passer de vrais militants pour de simples
participants.
La tombola de LREM pour remplir l’unique meeting de Macron
On a beau être disruptif, nouveau monde et tout ce que vous voulez, il y a des figures imposées dans une campagne présidentielle. Il faut aller au contact du
peuple, par exemple. « Je
sais, c'est affreux, le peuple, j'en ai parmi mes gens », constatait déjà Pierre Desproges. Mais il n'empêche, ce sont les illettrés qui votent, ceux qui ne sont rien, et il faut aller leur
serrer la louche. Il faut aussi accepter le débat, se colleter avec les autres candidats, se plier aux « je ne vous ai pas coupé la parole » et autres « vous racontez n'importe quoi aux Français
». C'est difficile, bien sûr, de ne pas être au-dessus de la mêlée, mais la plupart du temps, pour gagner, il faut se battre, et la politique ne fait pas exception à la règle.
Malheureusement pour La République en marche, Emmanuel Macron a fait le choix de ne pas emprunter ces passages obligés. Il a déclaré sa candidature sur le fil, au dernier moment, par une simple lettre dans la presse régionale.
Il a tourné une série de petits reportages, Le
Candidat, dont les scènes obéissent aux cliché les plus éculés des fictions politiques - le summum étant atteint avec ce moment où le candidat fait arrêter la voiture officielle pour marcher
un peu sur le pont de la Concorde, alors que le soir tombe sur la Ville Lumière. À cette occasion, il croise un marathonien qui s'entraîne et deux groupies pour qui « c'est un grand honneur » de
croiser le Président.
Si on ajoute à ça le fait que le candidat, puisqu'il est Président, est occupé à sauver le monde de l'apocalypse nucléaire, et n'a donc pas le temps de se déplacer,
on comprend que le dernier meeting organisé par LREM, à Nice, le 23 mars dernier, n'ait pas soulevé les foules. À peine 2.000 participants, dont au moins une centaine de cadres, pour écouter
Édouard Philippe, Olivier Véran, Roselyne Bachelot ou encore Christophe Castaner... ainsi qu'un discours enregistré par le candidat. Ambiance «
atone », rapporte Le
Monde, qui ajoute que des rideaux noirs avaient été tirés pour cacher le grand nombre de sièges vides. Salle indifférente, au mieux.
Dans ces conditions, le meeting prévu le 2 avril à La Défense Arena risque de ne pas rencontrer le succès prévu. La salle compte pourtant 30.000 places. Alors, il faut se bouger et trouver des idées. Aussi les cadres de LREM
sont-ils invités, par un message en date du 25 mars, à se lancer dans un « défi militant ». Les 400 personnes qui invitent le plus grand nombre de participants gagneront des lots. Évidemment, on
ne parle pas de paniers garnis, de bons d'achat dans la zone commerciale, de jambons à l'os ou de jeux de pneus neige. Tout ça sent la diagonale du vide. Non, des lots prestigieux - des lots de
prestige, comme on dit. Cela va vous paraître peut-être un peu fastidieux, mais il faut absolument que vous connaissiez la nature de ces cadeaux.
Pour rester dans le culte de la personnalité qui sied si bien à une grande démocratie moderne, les cinq premiers auront droit à «
un moment privilégié et unique après le meeting ». Peut-être avec le Président, ou avec le candidat, comme ils voudront. C'est la surprise. Un moment de détente et de bien-être, comme un bon
d'achat dans un spa. Pour les dix suivants, ce sera une participation au tournage de la mini-série Le
Candidat - donc peut-être, à la clé, imaginez donc, une chance d'apercevoir le héros éponyme. Pour les vingt suivants, «
un temps d'échange avec un ministre », c'est-à-dire un remake de l'émission « Fan de... », pour celles-et-ceux qui s'en souviennent.
Pour les 35 qui les suivront, c'est «
un bon d'achat d'une valeur de 30 euros à la boutique de campagne » qui est en jeu. Je vous invite à aller faire un tour sur le site de cette boutique. Nous avions déjà parlé ici, il y
a quelques mois, de la boutique des Jeunes avec Macron. Vu la qualité des produits, 30 euros risquent de ne pas suffire. Il y a ensuite 100 portraits dédicacés à gagner, tandis que les 200
derniers pourront participer à «
un apéritif convivial » au QG de campagne «
en présence de personnalités ». Quelles personnalités ? Quel genre d'apéritif ? On ne sait pas. Le caractère vague de ce libellé laisse la place aux plus folles interprétations. Une brique
de jus de pomme Lidl avec Castaner ou un magnum de champagne rosé avec Marlène Schiappa ? On verra ça après la tombola.
Le Huffington Post, qui se fait le relais de cette belle initiative, rappelle que Marine Le Pen a offert, à plusieurs reprises, des portraits dédicacés en échange de renouvellement d'adhésion, tandis que Sarkozy avait rencontré, en 2014, les meilleurs
recruteurs de l'UMP. Certes. C'était le vieux monde, ça. LREM devait changer tout ça. Et finalement, voilà que les macronistes, aux abois face à des candidats charismatiques qui mouillent le
maillot (Le Pen, Zemmour et même Mélenchon), en sont réduits à des petites ficelles d'animateurs de la Quinzaine des fromages chez Carrefour. Profitez-en, Mesdames et Messieurs, il n'y en aura
pas pour tout le monde...
Il y a un an, nous pensions tous que le résultat du premier tour de ces élections serait exactement ce qu’il est : un face à face entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, avec Jean-Luc
Mélenchon sur la troisième marche du podium !
Cher Éric Zemmour, n’ayez pas de regrets. Un temps, nous avons retrouvé l’envie d’espérer, même si la déception est douloureuse. Mais la situation aujourd’hui n’est pas pire que ce que nous
anticipions à l’époque. Elle est même, en réalité, bien meilleure, grâce à vous.
Merci d’avoir imposé dans le débat politique des vérités trop longtemps niées : le grand remplacement et le grand déclassement, l’idée de la remigration des clandestins et des délinquants
étrangers, la différence entre les musulmans et l’islam, mais l’identité de fait entre l’islamisme et l’islam – vous auriez dû, je crois, préciser « l’islam sunnite des 4 madhhabs
orthodoxes », mais toutes les personnes de bonne foi ont compris.
Merci pour l’enthousiasme : nous sommes une minorité, mais nous avons la ferveur. Nous sommes une minorité, mais nous sommes la voix de tous ceux à qui la bien-pensance impose de se taire
depuis des décennies. Nous sommes une minorité, mais il y a un an beaucoup d’entre nous pensaient être seuls, et nous avons découvert que nous sommes des millions.
Merci d’avoir condamné sans aucune ambiguïté le groupuscule des « Zouaves Paris ».
Merci d’avoir inlassablement appelé à l’assimilation : mon frère d’armes est mon frère, même s’il n’est pas mon frère de sang.
Merci de nous pardonner si, dans les prochains jours, la déception nous rend amers ou démotivés. Et merci de nous rappeler à l’ordre et de nous interdire de nous abandonner à l’amertume ou au
« à quoi bon ? »
Merci d’avoir soutenu Mila, même en sachant qu’elle vous rejetait. C’est ça, défendre la liberté d’expression.
Merci pour Patrick Jardin.
Merci pour Évelyne, la mère de Julien Vinson.
Merci pour Gérald et Évelyne Cohen. Ils n’ont pas encore obtenu justice pour leur fils, mais sans vous, ils n’auraient même pas pu la demander. Merci d’avoir rappelé à la jeunesse de France que
Jérémie était son frère. Merci pour cette minute de silence.
La place de Reconquête pourrait demain être déterminante
Que se passera-t-il demain ? J’aimerais une victoire de Marine Le Pen, puis aux législatives une alliance des droites – Eric Ciotti et le courant qu’il incarne, le Rassemblement National,
Debout la France et Reconquête – emportant la majorité à l’Assemblée, Reconquête y pesant assez pour que son rôle soit déterminant. Nous devons y croire et œuvrer en ce sens. Mais pardonnez-moi,
ce soir, un certain pessimisme. Et d’envisager le pire, pour nous y préparer.
Alors imaginons la réélection d’Emmanuel Macron, et un électorat confirmant sa répartition en trois tiers : un bloc de gauche souhaitant démolir la France (la gauche souverainiste ayant, de
facto, disparu des urnes), un bloc de centrisme autoritaire souhaitant dissoudre la France, un bloc de droite souhaitant que la France reste la France. Hélas, les deux premiers ont en commun le
choix du multiculturalisme, et feront donc alliance contre la droite pour que la France devienne, inéluctablement et sans doute irréversiblement, multiculturelle. Je n’insisterai pas sur le rêve
de « créolisation » de Mélenchon. Dans une tribune saluée – ce n’est pas un hasard – par le recteur de la Grande Mosquée de Paris,
Emmanuel Macron déclare : « La loi française parle d’assimilation, qui dit que vous arrivez d’un autre pays, vous voulez devenir Français et
donc vous êtes assimilés, complètement digéré. Moi je préfère le concept d’intégration. »
Le multiculturalisme, c’est une France archipelisée, une France américanisée, une France qui ne sera plus ce que nous appelons « France » mais un territoire dont des communautés rivales
se disputeront les espaces et les richesses, un territoire sans aucun sens du bien commun, puisqu’il n’y aura plus de commun. La fin de la République, la fin de la vraie laïcité, la fin de la
souveraineté populaire – sous le regard gourmand de l’UE et de l’OTAN, Macron injurie les peuples qui affirment leur souveraineté et il veut les punir : c’est le cas des Polonais, c’est le
cas des Hongrois. Ce sera l’heure des suzerainetés des bandes tribales (le vote Mélenchon) et des seigneurs de la guerre économique (le vote Macron), avec la bénédiction des technocrates et des
maîtres-censeurs.
Les Français au sens que, d’après Malraux, De Gaulle donnait à ce mot : « ceux qui veulent que la France ne meure pas », ces Français
– de toutes origines – ne seront plus qu’une communauté parmi d’autres dans l’espace géographique « France ». Ils devront alors et de toute urgence en prendre acte, pour mieux
comprendre qu’ils seront, malgré tout, la plus nombreuse et la plus puissante de ces communautés. Ils devront apprendre à se penser ainsi, à s’organiser ainsi, pour défendre leurs intérêts mais
aussi autre chose : l’héritage de notre culture et, plus encore, de notre civilisation.
Zemmour ne dit pas aux Français ce qu’ils veulent entendre
Si Emmanuel Macron est réélu et n’est pas contraint à une cohabitation après les législatives, il continuera le démantèlement méthodique de l’État, dégradera encore les services publics hérités
du Conseil National de la Résistance, afin de faire d’un maximum de gens la clientèle captive d’opérateurs privés auxquels, de fait, il vend l’État à la découpe – McKinsey n’est que le symbole
d’une démarche beaucoup plus générale.
Il y aura des crises, et des contestations sociales en elles-mêmes légitimes, mais qui seront – l’expérience des gilets jaunes le prouve – infiltrées et corrompues par l’extrême-gauche, et Macron
dira : « moi ou le chaos ». Il faudra offrir à ces contestations une manière de s’exprimer qui ne dresse pas le peuple et les forces de l’ordre les uns contre les autres :
seuls les prédateurs, en col blanc ou en qami, sortiraient gagnants d’un tel divorce.
Les victimes de la « disruption » macronienne auront besoin de vous. Quelqu’un qui ne leur a jamais menti. Quelqu’un qui leur a dit non pas ce qu’ils voulaient entendre, mais ce qu’ils
devaient entendre. Un jour, ils écouteront.
Et le plus important, sans doute. La jeunesse de France est massivement endoctrinée. Nos enfants sont soumis, quotidiennement, à la propagande dite « progressiste », qui est la négation
de tout progrès. L’histoire est réécrite, remplacée par une fable « inclusive » et surtout imprégnée de racisme anti-Blancs, c’est le triomphe des subjectivités, de l’arbitraire plutôt
que la quête du vrai, des susceptibilités exacerbées de toutes les minorités vagissantes, et de la volonté méthodique de dévaloriser la
civilisation européenne. Ce sont les programmes scolaires et les manuels que dénonçait Souâd Ayada. C’est le wokisme (et pas seulement le
transactivisme) qui triomphe chez Disney, à Hollywood, dans les productions
Netflix. C’est l’effondrement du niveau scolaire, et la réécriture « politiquement correcte » des livres (les classiques de la Bibliothèque Verte, par exemple).
Nous devons aux enfants de France – mais pas seulement à eux, à tous les enfants, d’où qu’ils soient – de mener la bataille culturelle, pied à pied, chaque jour, partout, contre l’endoctrinement,
pour leur enseigner à la fois la pluralité des idées et la quête de la vérité, à la fois la rigueur de l’apprentissage et la liberté de penser, de douter, de questionner. Qu’on peut rêver d’être
un héros, et pas seulement du dernier I-phone ou d’une Rolex. Que Reconquête et les éditions Rubempré mettent à la disposition de tous des manuels, des fiches thématiques, des recueils
d’exercices, des essais, des romans, des films, des listes d’ouvrages de référence, qui élèvent le niveau et ne soient pas du poison pour l’esprit et pour l’âme !
Pour ce combat, peut-être le plus crucial qui soit, nos enfants auront besoin de vous.
Yves Mamou, journaliste et essayiste a travaillé plus de vingt ans au journal Le Monde
(Photo de Lionel Bonaventure /AFP via Getty Images)
Marine Le Pen et Emmanuel Macron s'affronteront au second tour de l'élection présidentielle française le 24 avril prochain. Au soir du premier tour,
Emmanuel Macron président sortant, est arrivé en tête avec plus de 27,84% des suffrages, suivi par Marine Le Pen (Rassemblement National (23,15%).
Ce résultat n'avait rien d'évident. Voilà, quatre mois, Eric Zemmour, journaliste, faisait une percée fulgurante dans les sondages et obligeait tous les
adversaires à se saisir de son thème favori : la lutte contre l'immigration. Zemmour apparaissait même en position de supplanter Marine Le Pen et de rivaliser avec Macron.
Las, Vladimir Poutine a bouleversé toutes les prévisions. L'invasion de l'Ukraine par la Russie a surpris tout le monde, à commencer par Eric Zemmour qui a
mis du temps à condamner l'invasion russe. Les médias ont ensuite rappelé qu'en 2013, Eric Zemmour avait qualifié Vladimir Poutine « d'homme de l'année » et que le même Zemmour avait rêvé en 2018, d'un « Poutine français ». Concernant, les réfugiés ukrainiens, Eric Zemmour a aussi estimé qu'ils seraient mieux en
Pologne qu'en France, ce qui été perçu comme un manque de cœur. Bref, comme l'écrit le Christian Science Monitor, « Les partis d'extrême droite admiraient Poutine. Maintenant, ils sont coincés »
(« Europe's far-right parties admired Putin. Now they're stranded »).
La guerre en Ukraine a eu un autre inconvénient : les hausses de prix (énergie, produits alimentaires...) ont fait du pouvoir d'achat un thème de campagne
majeur, au détriment de l'immigration musulmane qui était au cœur du débat jusqu'en mars.
Alors qu'Emmanuel Macron apparait bien parti pour être réélu, quel bilan est-il possible de tirer de son quinquennat ? Cinq ans durant, la présidence
d'Emmanuel Macron a été marquée par des scandales politiques qui avaient tous la même origine : une volonté de ce banquier d'affaires devenu président de faire fonctionner l'Etat comme
une start up, c'est à dire de faire fonctionner l'Etat sans les services de l'Etat.
Cinq ans durant, Emmanuel Macron a tenté de construire - aux frais du contribuable - un système parallèle qui marginalise les corps intermédiaires (les deux
Assemblées, les maires, les régions et même les administrations centrales). Au nom de l' »efficacité », Emmanuel Macron a ainsi tenté de créer une milice privée qui court circuite
l'organisation de la sécurité à la présidence de la République (Affaire Benalla), et au nom de l'efficacité, il a demandé aux sociétés de conseil (McKinsey ; Boston
Consulting Group, Accenture ...) de construire des politiques (écologie, santé, sécurité, travail, retraite...) en lieu et place des grandes administrations centrales.
La crise du Covid a été l'apothéose de ce fonctionnement de l'Etat sans l'Etat. Bien que la France soit l'un des pays parmi les plus organisés du monde au
plan sanitaire, le chef de l'Etat a choisi de gérer la crise en direct avec le cabinet McKinsey.
« Mais pour gérer cette crise (du covid), le pouvoir politique, notamment par manque de confiance dans les institutions de la République, a préféré passer
outre les dispositifs et compétences existantes pour confier des missions stratégiques à des cabinets de consulting » explique François Alla, professeur de santé publique et directeur adjoint de l'Institut de santé publique, d'épidémiologie et de
développement (ISPED.
Barbara Stiegler, philosophe, affirme elle aussi que :
« ce recours au consulting trahit la profonde défiance de ces nouveaux dirigeants, venus du monde du monde du business et de
l'entreprise, envers l'État et le savoir académique. En s'enfermant dans son Conseil de Défense, Emmanuel Macron a choisi de trancher, à la fois sans l'État et sans les chercheurs,
toutes les grandes orientations de la crise sanitaire. »
La méfiance d'Emmanuel Macron envers l'Etat s'est doublée aussi d'une méfiance envers le peuple français. Emmanuel Macron est l'homme qui a régulièrement
insulté les Français et les Français pauvres en particulier.
Alors qu'il est encore ministre de l'Economie, Emmanuel Macron a traité les ouvrières de l'abattoir Gad dans le Finistère d'« illettrées ».
A Lunel, dans l'Hérault, le 27 mai 2016, il a insulté deux ouvriers grévistes. « Le meilleur moyen de se payer un costard, c'est de travailler »
A Hénin Beaumont, en 2017, il a porté un regard méprisant sur le monde ouvrier « dans ce bassin minier (...) il y a beaucoup de tabagisme et d'alcoolisme » (LCI. 14
janvier 2017)
En 2017 encore, à Athènes (Grèce), Macron a jugé que « La France n'est pas un pays qui se réforme »
Au Danemark, le 30 aout 2018, il a critiqué les Français, ces « Gaulois réfractaires au changement »...
Cette méfiance et le mépris ont été à l'origine de la révolte des Gilets Jaunes. En 2019, une hausse du prix de l'essence a provoqué une révolte des classes populaires blanches, celles que la
mondialisation a relégué à la périphérie des grandes villes et qui ont besoin de leur voiture pour aller travailler. Cette révolte méprisée par le pouvoir – mais soutenue longtemps par la
majorité de la population -, a été réprimée par la police avec la plus extrême violence.
Cependant, Emmanuel Macron n'a pas méprisé tout le monde. Il a accordé la plus grande considération à l'islam et à l'immigration musulmane. Sous son
quinquennat, l'immigration en provenance d'Afrique, d'Afrique du Nord et d'Asie n'a pas été considérée comme un danger, mais comme une « chance »
pour la France. Pour Emmanuel Macron, la Seine Saint Denis qui sans doute le département le plus islamisé de France, n'a pas été perçu comme un lieu névralgique du trafic d'armes et du
trafic de cocaïne mais comme un lieu de potentialités sans équivalents, une « Silicon
Valley » en quelque sorte.
Pendant ce même quinquennat, l'insécurité a touché toutes les strates du pays : en France, une agression se produit toutes les 44 secondes et la police se heurte à un refus
d'obtempérer toutes les 30 minutes. En France, la gauche politique et les médias font la guerre à la police (au nom de la lutte antiraciste) pendant que dans les banlieues les
patrouilles de police sont attaquées au sens militaire du terme sur une base quotidienne. « Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, les agressions de policiers ont augmenté de 40 % entre 2009 et 2019, passant de 26.721 à 37.431 ». En 2020, Gerald Darmanin, ministre de
l'intérieur, a assuré que « plus de 20 agressions par jour de policiers » étaient recensées en France.
Sous Emmanuel Macron l'endettement est passé de 100% à 113% du PIB et le chômage est demeuré à un niveau élevé, proche de 10% de la population active.
Malgré ce bilan catastrophique, il est vraisemblable qu'Emmanuel Macron sera réélu le 24 avril prochain. Qui sont ses électeurs ? Précisons tout d'abord
qu'un électeur sur quatre n'est pas allé voter. Or c'est précisément l'électorat de Marine Le Pen qui pâtit de cette situation : à savoir les jeunes et une partie des classes populaires
manquent à l'appel. « L'âge et l'isolement « social » nourrissent effectivement très significativement l'abstention. En clair, les catégories sociales qui profitent peu du système
économique et social actuel – les plus pauvres, les moins diplômés s'abstiennent » explique Paul Cebille, spécialiste des sondages.
Une partie des musulmans a voté pour lui (mais la majorité à voté pour Jean-Luc Mélenchon). Enfin, les électeurs de Macron sont
surtout les cadres et les habitants des grandes villes qui profitent de la mondialisation mais aussi les retraités qui, nombreux en France, aspirent à la stabilité.
Ils ne sont pas la majorité, mais presque tous sont allés voter.
La présidence de Macron fut un échec lamentable (presse britannique)
Les électeurs s’étaient vus promettre une révolution. Ce qu’ils ont eu, c’est un
gouvernement arrogant quasiment incapable de mener à bien quoi que ce soit.
Les Français se rendent à nouveau aux urnes. Et une fois de plus, je vais faire ma prédiction traditionnelle sur les résultats. C’est-à-dire que, quel que soit le
vainqueur, les résultats seront toujours les mêmes. Les Français vont une fois de plus voter pour la révolution. Et après avoir ainsi voté, ils passeront les années suivantes à résister à tout
changement.
C’était certainement le cas pendant et après la dernière élection présidentielle de 2017. À cette occasion, un nouveau venu est arrivé sur la scène politique
française. Les grands partis de gauche et de droite s’étaient tous embourbés dans les difficultés. Le principal candidat du centre-droit, François Fillon, était tombé dans un scandale aux
révélations troubles. Et avec tout le centre politique en désarroi, Emmanuel Macron est arrivé par le milieu pour charmer tout le monde.
Tous les partis ont pu percevoir en lui au moins quelque chose qui leur plaisait. Une partie de la gauche française pouvait l’imaginer comme l’un des leurs, avec sa
vision parfois « progressiste » du pays. Une partie de la droite française pouvait imaginer que l’économie serait entre de bonnes mains avec cet ancien banquier d’affaires à la barre.
Macron n’avait pas vraiment de parti lorsqu’il s’est présenté, ni même après sa victoire. Pour qu’En Marche bouge, il a dû être bricolé, les candidats le rejoignant
pour former un groupe au parlement français après l’élection du président.
Mais Macron avait de nombreux atouts lorsqu’il s’est présenté en 2017. Non seulement représentait-il une bouffée d’air presque frais, mais il n’était pas non plus
membre de la famille Le Pen. Et Macron a bénéficié, comme Jacques Chirac en 2002, d’être au second tour contre un membre de la dynastie la plus clivante de la France moderne.
Marine Le Pen n’est pas son père, et a effectivement fait beaucoup pour se distancer de sa politique vichyste. Mais la présence de Marine Le Pen était la meilleure
façon pour Macron d’accéder au pouvoir.
Au final, malgré l’excitation de la presse anglophone, Macron a triomphé de son adversaire par près de deux tiers des voix contre un tiers pour Le Pen. Il y a eu un
soupir de soulagement. Et puis l’attente habituelle du changement.
Et une fois encore, comme si souvent dans la politique française, il ne s’est pas passé grand-chose. En tant que président de la République, Macron a passé les cinq
années suivantes à essayer de se trouver un rôle sur la scène mondiale. Et il n’est pas étonnant qu’il ait essayé de le faire, car son bilan à l’échelle nationale n’était guère brillant.
Il s’est avéré que Macron n’a rien pu faire, ou presque, pour relancer l’économie française stagnante. Il est arrivé au pouvoir en promettant de libérer « l’esprit
d’entreprise », mais il n’a pas réussi à s’en approcher le moins du monde.
Alors que certains riches en France ont réussi à s’enrichir encore davantage, comme l’ont fait ceux qui ont des actifs partout dans le monde développé, pour les
classes laborieuses, la situation s’est déteriorée. Les manifestations des Gilets jaunes ont éclaté, au cours desquelles des personnes peu visibles ont porté des gilets de haute visibilité afin
d’essayer d’alerter le gouvernement sur les préoccupations des travailleurs ordinaires. Mais ils ont été traités avec dédain par le gouvernement et parfois avec une brutalité scandaleuse par la
police française.
Le problème est resté en suspens. Les partisans de Macron mettent en avant une augmentation de 1,6 % du niveau de vie sur l’ensemble des cinq dernières années. Mais
ils ne prennent pas en compte non seulement la baisse du pouvoir d’achat des ménages les plus pauvres du pays, mais aussi le fait que ce qui semble bon sur le papier ne l’est pas du tout dans la
pratique.
Par exemple, les fans de Macron s’empressent de souligner que la taille de l’économie française a augmenté de 7 % l’année dernière. Mais c’est seulement parce que
l’année précédente, pendant la pandémie de 2020, cette même économie a connu une baisse historique de 8 %. De quoi peut-on se vanter exactement ?
Il n’est pas étonnant que Macron tente de s’imposer sur la scène mondiale. Mais c’est le mot « essayer » qui est important ici. Car l’aspiration et la réalité ont
été très différentes. Alors que le réseau de renseignement anglosaxon Five Eyes avait prévu l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le renseignement français semble avoir sous-estimé la
probabilité que Vladimir Poutine attaque son voisin.
Il ne s’agit pas seulement d’un échec de la part de la communauté française du renseignement –une communauté qui n’a jamais manqué d’estime de soi. Cela a également
conduit Macron à une flopée de voyages officiels et totalement inutiles à travers le monde, notamment au Kremlin, dans l’idée que Poutine pourrait être dissuadé de ses intentions par les charmes
du président français.
Rien de tel ne s’est produit. Et c’est devenu le leitmotiv des années Macron.
Lorsqu’il s’est présenté à la présidence, la France avait subi une série d’attentats terroristes sanglants et effroyables. Macron était l’un des nombreux candidats
qui prétendaient que lui –et lui seul– pouvait maîtriser les problèmes endémiques de la France en matière d’immigration, d’intégration et de radicalisation. Rien n’a été réglé au cours de son
mandat. Les attaques terroristes se poursuivent.
Il y a quelques semaines à peine, un autre juif français a été assassiné. L’attaque a été quasiment étouffée, probablement en partie parce que les autorités
savaient qu’elle ne pouvait que renforcer les arguments de Marine Le Pen et de son propre adversaire de droite, l’écrivain Eric Zemmour.
Zemmour lui-même a connu un bon début de campagne, sortant des starting-blocks avec une énergie et une excitation énormes autour de lui. Pendant un temps, il a
semblé qu’il pourrait même être en mesure de déloger Le Pen de la position traditionnelle et lamentable de sa famille en tant que challenger de droite. Tout challenger qui ne serait pas un Le Pen
pourrait un jour avoir une véritable chance d’accéder à la présidence, sans être encombré par le sinistre dynasticisme qui existe dans ce fief politique.
Mais pour toute une série de raisons, Zemmour semble avoir glissé dans les sondages et il semble probable qu’après le premier tour, Macron se retrouve une fois de
plus dans la position qu’il désire le plus : un second tour contre Marine Le Pen.
Comme il est également de tradition, cette perspective suscite à nouveau un certain degré d’excitation. Car ces derniers jours, Le Pen s’est rapprochée de Macron
dans les sondages. Même ceux qui ne la soutiennent pas peuvent souvent ressentir une certaine délectation à l’idée que tout le système statique soit bouleversé, au moins un peu pour une
fois.
Mais Le Pen est tout simplement une figure trop facile à affronter. Si vous êtes Macron, il ne peut y avoir de meilleur challenger au second tour. C’est ce que
François Mitterrand a compris il y a 40 ans lorsqu’il a autorisé Le Pen à participer aux débats télévisés et qu’il a réussi, en le faisant sortir de sa cage, à diviser la droite française et à
revenir au pouvoir malgré ses faibles résultats électoraux.
Comme à l’époque, il en sera probablement de même aujourd’hui. Le Pen fera des promesses à foison. Macron fera des promesses à profusion. Tous deux auront un
discours musclé.
Macron prétendra que lui et lui seul peut faire passer la France à l’étape suivante : l’étape à laquelle il n’a pas réussi à la faire passer au cours des cinq
dernières années. Mais ensuite, à l’analyse finale, il rentrera à l’Élysée en s’appuyant sur le simple fait que les choses auraient pu être pires. Il aurait pu être Le Pen.
Et ainsi la désillusion des électeurs français continuera.
Il y a des pays où la classe politique est l’otage de ses électeurs. En France, c’est l’inverse. Les électeurs sont les otages de leur classe politique. Une classe
politique qui promet toujours beaucoup et tient si peu. Mais à un moment donné, il faut accepter que c’est peut-être ce que veut la nation. A la fois tout et rien.