« Notre industrie s’effondre, le commerce extérieur est catastrophique, l’insécurité est colossale, l’école est à la dérive. Et la première mesure proposée par LREM est d’inscrire le droit à
l’IVG dans la constitution que personne ne conteste en France. Au-delà du pitoyable. Terrifiant. » Tel est le judicieux constat de Christian Saint-Étienne auquel il convient d’ajouter
l’hallucinante invasion migratoire, le taux de natalité insuffisant des Français de souche, la décadence sociétale, le déficit public insoutenable, l’endettement stratosphérique, des prix
exorbitants de l’énergie avec des rationnements en vue pour l’hiver, l’inflation, la récession, la stagflation, la faillite économique ainsi que l’explosion politique et sociale à venir !
Sur les marchés, les craintes de récession s’ajoutent à celles de l’inflation. En maintenant les taux artificiellement bas avec leur politique de rachats de titres
obligataires tout en créant de la monnaie, les banques centrales ont créé des bulles qui sont en train d’exploser ; les actions et les obligations dévissent de concert. Depuis le début de
l’année, le Nasdaq des valeurs technologiques a plongé à Wall Street de 27 %, l’indice très représentatif du Standard & Poor’s de 19%, l’EuroStoxx 50 de 19 % et le CAC 40 de de 15
%. Agustin Carens, le directeur général de la BRI, la banque centrale des banques centrales, souligne la gravité de la situation : « La
combinaison actuelle d’une forte inflation et de niveaux d’endettement historiquement élevés est sans précédent ». Et il ajoute : «
Pendant trop longtemps, la politique budgétaire et monétaire a été la solution économique à privilégier, entraînant une croissance alimentée par la dette. Elles sont désormais à bout de souffle.
»
Le regretté François Fillon avait déjà eu le courage de nous dire, il y a dix ans, qu’il était à la tête d’un État en faillite ! Aujourd’hui, même le mielleux et
hypocrite Bruno Le Maire vient enfin de reconnaître que « la
côte d’alerte pour l’endettement de la France est atteinte ». La dette française s’est accrue de 90 milliards d’euros au premier trimestre pour atteindre 2 900 milliards d’euros et
bientôt plus de 3 000 milliards, suite à trente ans d’incurie des élites bien pensantes et d’hommes politiques insouciants, irresponsables. L’époque n’est toujours pas aux économies avec la
surenchère démagogique électorale des politiques du pouvoir d’achat de LREM, RN et LFI, par opposition au parler vrai d’Eric Zemmour.
Tant que les taux d’intérêt augmenteront moins vite que l’inflation et la croissance, la charge de la dette sera soutenable, mais les taux d’intérêt français
peuvent s’envoler si la BCE est incapable de les maîtriser, compte tenu de sa nouvelle politique monétaire. Agustin Carens, le directeur général de la BRI, craint aussi pour les taux de
croissance : «
Au fur et à mesure que la politique monétaire se resserre, des tensions avec la politique budgétaire vont apparaître. A mesure que la normalisation monétaire s’accélère, les taux de croissance
seront plus proches des taux d’intérêt, voire inférieurs à ceux-ci. » L’inflation, dès septembre, sera au minimum de 7% en France.
La France connait déjà son plus grave krach sur les obligations depuis 1994 et se dirige à grands pas vers une situation à la grecque avec le technocrate
irresponsable et manipulateur Macron à la barre. Il semble en fait que la France va connaître le scénario noir envisagé par la Banque de France avec les hypothèses probables de la prolongation de
la guerre en Ukraine et d’un arrêt total des importations européennes de pétrole et de gaz, suite à l’effet conjugué de la politique suicidaire des sanctions et des représailles inévitables,
méritées de Poutine. Il y a risque grave de crise financière avec un déficit commercial de 100 milliards d’euros, un déficit public de 6 % du PIB en 2022 et des taux d’intérêt qui
remontent.
La zone euro se dirige tout droit vers la stagflation, une inflation de 8,1% et un basculement inévitable dans la récession en cas d’arrêt complet des livraisons de
gaz russe. La BCE qui affirme vouloir mettre fin, avec son nouvel instrument anti-fragmentation, aux écarts de taux obligataires élevés par rapport à l’Allemagne des pays tels que l’Italie,
l’Espagne, le Portugal et très bientôt la France, fait face à un dilemme impossible à résoudre : si la BCE achète de nouveau les titres de la dette des pays menacés pour faire baisser les
taux, elle augmentera alors la masse monétaire ; donc l’inflation augmentera de nouveau tout comme la dévaluation de l’euro par rapport au dollar.
De plus, Christine Lagarde vient d’affirmer lors d’un colloque à Sintra (Portugal) que l’instrument anti-fragmentation reposera avant tout sur une politique
budgétaire saine des États alors que dans la plupart des pays, les dépenses publiques ne font qu’augmenter avec les mesures de préservation du pouvoir d’achat. La BCE, selon Lagarde, ne peut plus
être le seul acteur à agir dans la tempête : «
Les gouvernements responsables de la politique budgétaire doivent jouer leur rôle dans la réduction des risques. » Le nouvel instrument ne pourra donc être mis en place que si les Etats
prennent des mesures budgétaires draconiennes et donnent des garanties suffisantes à la BCE. Il se trouve que c’est un problème insurmontable à régler pour les gouvernements car la dette des
États européens en voie de banqueroute est déjà trop élevée avec des déficits publics qui augmentent au lieu de diminuer ! Lagarde émet donc des vœux pieux irréalistes et n’obtiendra jamais ses
garanties de remèdes de cheval, de réformes structurelles pourtant indispensables de la part de la France et de l’Italie !
De plus, elle affirme qu’empêcher les écarts entre les taux d’emprunts des États souverains est un préalable « à
la remontée des taux autant que nécessaire » : cela signifie donc qu’en fait Christine Lagarde ne pourra pas remonter les taux à court terme et que même si elle pouvait les faire
remonter, il ne faudrait pas que les taux augmentent trop, afin d’éviter une récession. L’inflation va donc continuer de plus belle ! Cela sent donc de plus en plus, non seulement
l’inflation et la récession, mais l’explosion à terme de la zone euro et l’hyper-inflation, style Allemagne en 1923 !
La situation actuelle est un imbroglio d’autant plus complexe à comprendre qu’après avoir été laxistes pendant des années depuis 2008 avec le « QE
quantitatif » créateur de monnaie et porteur d’inflation, les banques centrales se plaisent actuellement à jouer subitement au grand méchant loup avec l’inflation, mais elles changeront très
vite leur fusil d’épaule aux premiers signes de krach ou de récession. Pour l’instant, on se dirige pour l’automne vers un taux de 2,25% pour la Fed et de 0,25% pour la BCE. Mais à terme, après
avoir joué aussi longtemps avec le feu, la situation deviendra un jour incontrôlable pour les banques centrales ; la plaisanterie de toujours reporter les échéances sans jamais résoudre les
problèmes ayant suffisamment duré depuis 2008, la catastrophe finira par arriver sans prévenir !
Le très grand fonds spéculatif américain Bridgewater de Ray Diallo prend des positions vendeuses à la baisse de 9 milliards d’euros en misant sur une récession à
venir en Europe. S’il y a pénurie, rationnement et coupures, suite à l’arrêt des fournitures en énergie par la Russie, il y aura aussi une hausse importante des prix qui entraînera une récession.
L’inflation est le « plus grand poison » de l’économie et le risque de récession augmente selon le PDG de la Deutsche Bank. Merci Macron et l’UE pour vouloir faire une guerre en Ukraine qui n’est
pas la nôtre, mais celle de l’Amérique, une guerre contraire au bon sens et aux intérêts géopolitiques les plus élémentaires de la France, ce qu’avait très bien compris et anticipé le général De
Gaulle !
Aux États-Unis, la Fed envisage la récession, même si elle parle officiellement d’un ralentissement nécessaire de l’économie pour vaincre l’inflation élevée de 8%
qui a surpris aussi bien Jerome Powell , le Président de la Fed , que Janet Yellen, la secrétaire au Trésor. L’immobilier commence déjà à s’écrouler, suite à la montée des taux hypothécaires à
6%, comme en 2007/2008, au début de la crise des subprimes, car les acheteurs américains empruntent avec des taux variables. Les États-Unis jouent donc eux aussi avec le feu.
La bulle des actions et des obligations qui a mis 14 ans pour se former, avec 25 000 milliards d’achats d’obligations par la Fed, la Banque du Japon, la BCE et la
Banque d’Angleterre, peut éclater violemment dans les mois qui viennent avec une dépression économique à la clé. La dette fédérale publique américaine, de l’ordre de 30 000 milliards de dollars,
est passée de 35% du PIB en 1980 à plus de 129% aujourd’hui. Quant à la dette des entreprises non financières américaines dont 70% est classée juste au-dessus des obligations pourries («
junk bonds »), elle est passée de 9 000 milliards de dollars en 2006 à 18 000 milliards de dollars. Il se trouve également qu’en 1929, la dette fédérale publique des États-Unis était presque
nulle. Autres cygnes noirs : Le géant des cosmétiques Revlon est en faillite tout comme le marché spéculatif des crypto-monnaies. Le monde pourrait assister à une succession de défauts de
paiement, avec une inflation galopante que les taux d’intérêt insuffisants des banques centrales ne pourront pas contrôler. Il y a 40 ans, Paul Volcker avait dû laisser monter les taux d’intérêt
jusqu’à 20% pour juguler l’inflation.
Quant à la Chine, elle connaît sa pire crise économique depuis 30 ans avec de très faibles taux de croissance. La dette nationale de l’Italie s’élève, elle, à 3200
milliards de dollars avec un ratio d’endettement de 156% du PIB et un taux obligataire de 4%, soit une élévation de 1,5% en un mois. Les paroles apaisantes de Lagarde et les outils politiquement
irréalistes anti-fragmentation de la zone euro n’empêcheront pas l’explosion à venir de l’Italie. Draghi en personne va bientôt rendre son tablier. Et pour couronner le tout, l’exemplaire Japon,
avec un niveau d’endettement astronomique de 260 % du PIB, se trouve pris au piège infernal de la dette, avec sa dette publique de 7 500 Milliards de dollars, des taux actuels de zéro % et la
montée des taux à venir. Le yen est déjà en train de plonger, ce qui déstabilise toute l’Asie. La bombe mondiale prête à exploser, c’est la perte de valeur et l’écroulement, avec la montée des
taux, d’un marché obligataire de plus de 250 000 milliards de dollars !
Toutes les grandes banques européennes et américaines sont exposées à cet effondrement à venir des obligations qu’elles ont à l’actif de leurs bilans, avec comme
conséquence des pertes financières gigantesques et la disparition de leurs capitaux propres. Mais cette fois-ci, ce ne sera plus comme en 2008, car les banques centrales ne pourront plus
intervenir pour les sauver ! Les oies n’ont sauvé le Capitole qu’une seule fois ! Le risque des banques est d’autant plus grand qu’il faut ajouter au risque de perte de valeur des
obligations et des actions, comme l’a fait remarquer l’ancien Directeur de la Banque d’Angleterre Mark Caney, les pertes gigantesques à venir des produits dérivés hors bilan. C’est la raison pour
laquelle William Engdahl estime dans une excellente étude publiée par le Saker francophone qu « ’un tsunami financier planifié à l’échelle mondiale vient de commencer ».
Dans un tel contexte explosif, il faut être complètement fou, être à la remorque des États-Unis et s’appeler Macron ou Van der Leyen, pour se lancer dans une
politique suicidaire de sanctions économiques contre la Russie, alors que le conflit en Ukraine ne concerne directement la France en rien ! Les sanctions occidentales sont l’étincelle de trop qui
pourrait mettre le feu aux poudres encore plus vite que prévu ! Poutine, lui, n’est pas fou, mais bien au contraire, un grand homme d’État courageux, le dos au mur, qui se bat pour sauver son
pays agressé par les États-Unis et l’OTAN depuis la chute du mur de Berlin. Ce sont les seuls États-Unis qui sont à l’origine du conflit car ils recherchent l’hégémonie mondiale avec le bras armé
d’un OTAN en expansion sans fin vers l’Est, y compris l’Ukraine !
Les sanctions avec la perte du marché russe pour de grandes entreprises françaises, l’augmentation exponentielle des prix de l’énergie, avec du gaz de schiste
américain plus cher et véritable catastrophe écologique par rapport au gaz russe, les menaces de rationnements du gaz et de l’électricité prévus en hiver coûtent donc infiniment plus chers aux
Français qu’à la Russie ! Les Américains peuvent fournir, en gaz de schiste par bateaux méthaniers, seulement 15 milliards de m3 à l’Europe, alors que Nordstream 1 et 2 pourraient fournir
par gazoducs 110 milliard de m3 à l’Europe, soit 8 fois plus !!! Les prix du charbon en Asie atteignent un record et le Pakistan se trouve aujourd’hui dans le noir et sans électricité parce
que l’Europe achète tout le gaz disponible afin de remplir ses cuves avant l’hiver. L’Allemagne et la France sont obligées de relancer les centrales à charbon qui polluent (1058 grammes de CO2
contre 6 grammes pour le nucléaire par kwh). Enfin, un nouveau Lehman Brothers pour couronner le tout, avec l’explosion du marché des produits dérivés du gaz, n’est pas à exclure !
Comme le remarque très justement Renaud Girard dans Le
Figaro, les Européens se tirent une balle dans le pied ! Seul Viktor Orban est resté lucide avec ses paroles prophétiques : «
Le monde est au bord d’une crise économique. La Hongrie doit rester en dehors de cette guerre en Ukraine et protéger la sécurité de ses familles. »
Suite à l’inconscience des élites politiques qui nous dirigent depuis le décès de Georges Pompidou, nous vivons en fait actuellement une période prérévolutionnaire
sur le plan politique et nous sommes à la veille d’une gigantesque crise économique et financière qui, à elle seule, sera suffisante pour faire exploser la France ! Alors de grâce, prenons les
premières mesures structurelles pour redresser économiquement la France et laissons seule l’Amérique pratiquer la politique des sanctions économiques, en arrêtant de fournir de armes lourdes aux
Ukrainiens qui ne feront qu’augmenter le nombre de morts ! La Russie dans le Donbass a déjà réalisé « sa percée de Sedan » et virtuellement déjà gagné la guerre engagée contre elle par l’Amérique
impérialiste et l’OTAN, depuis la chute du Mur de Berlin en 1989 !
Marc Rousset
Auteur de Comment
sauver la France/Pour une Europe des nations avec la Russie.
Les graves conséquences de l’entrée en guerre de la France en Ukraine
Notre pays ne se trouve pas au sens du droit international en situation de conflit. Il n’existe d’ailleurs aucune raison pour que cela soit le cas. Nous n’avons
aucun intérêt direct en Ukraine. Les gouvernements français successifs depuis 2015 portent même une responsabilité pour n’avoir pas rempli leurs obligations à l’égard de la mise en œuvre des
accords de Minsk, ce qui devrait les pousser à une certaine discrétion.
Par ailleurs aucun pays de l’OTAN n’a été agressé à ce jour par la Russie malgré tous les efforts des Américains pour créer des incidents graves comme le blocage de
Kaliningrad par la Lituanie. Il est d’ailleurs loisible de rappeler la forfaiture de Nicolas Sarkozy, peu de temps après son arrivée au pouvoir, d’avoir réintégré la France dans le commandement
intégré de l’OTAN. Nous avons ainsi été subordonnés à nouveau au pouvoir de Washington, en rupture avec la volonté géopolitique du général de Gaulle. Cet acte de trahison a été soutenu et
poursuivi par les deux Présidents qui lui ont succédé : Hollande et Macron. Il nous a mis à la merci des ambitions agressives de l’État profond américain, de leurs manœuvres retorses et des
pressions et chantages divers qui peuvent être exercés sur notre pays par les autorités de l’OTAN comme ce Norvégien fanatique : Stoltenberg, désormais commis à l’engagement de nos forces
armées.
Aujourd’hui, alors que la France, il faut le répéter, n’est pas juridiquement en situation de guerre, nous nous trouvons progressivement mais de plus en plus
rapidement impliqués d’une manière significative aux côtés de l’Ukraine contre la Russie et les républiques séparatistes dont nous nous faisons des ennemis pour longtemps et peut-être pour
toujours.
Les informations n’étant pas abondantes, on croit pouvoir retenir que : – notre pays aurait engagé environ 5 000 hommes de nos forces en Roumanie et, semble-t-il, de militaires français, dont des dragons du 13e RDP auraient été repérés
dans le sud de l’Ukraine, ce qui constituerait une implication directe de nos forces armées ; – nous avons livré près de 20 canons Caesar de 155 mm avec les instructeurs sur place et des armes antichars Milan. Selon Réseau international, deux de ces canons
seraient tombés aux mains des Russes. Il serait question de chars Leclerc.
Et puis et surtout, une source turque a indiqué il y a plusieurs semaines qu’une cinquantaine d’agents des services spéciaux français auraient été coincés à
Marioupol. Ils pourraient donc être entre les mains des Russes ou tout simplement tués. Qu’en est-il vraiment ? Les pouvoirs publics français doivent des informations et des explications aux
citoyens français, ce qu’ils se gardent bien de faire, comme ils ne semblent toujours pas avoir répondu à la lettre ouverte qui leur avait été adressée sur cette affaire gravissime et qui a été
publiée (sauf erreur de ma part ) sur le site de Riposte Laïque.
Tout cela rappelle la déclaration de guerre de 1939 par la gauche française qui eut lieu d’une manière détournée sur la base d’un vote de crédits pour l’armement de
l’armée française, et ce en rupture avec les textes constitutionnels français. Nous l’avons payé d’un immense désastre, de quatre ans d’occupation, de 500 000 morts, de la ruine et du pillage de
la France par l’ennemi germanique.
Aujourd’hui, c’est pire, nous entrons en guerre progressivement sans débat démocratique et parlementaire et sans que le locataire de l’Élysée daigne informer et
surtout expliquer les raisons de cette politique internationale belliciste. Ce que nous comprenons, c’est qu’il transforme l’armée française en une force supplétive des États-Unis qui sont, dans
cette crise, le véritable ennemi de la Russie, pour satisfaire les admonestations indécentes d’un histrion corrompu jusqu’à la moelle qui envoie de malheureux Ukrainiens au carnage avec un
armement, un encadrement et un ravitaillement déficients et le pouvoir arrogant de la ploutocratie mondialiste de Washington.
Le risque pour notre pays apparaît immense. C’est celui de rentrer en guerre pour de bon, pour des motifs qui ne nous concernent pas, contre l’armée russe
supérieurement et puissamment armée, sans parler de ses alliés potentiels. C’est un risque d’ écrasement rapide et désastreux. Négligée et appauvrie par les Gouvernements français successifs, en
particulier ceux de gauche, l’armée française ne dispose visiblement ni du volume ni des moyens matériels pour faire face un tel adversaire.
La Russie n’a pas encore gagné et elle en est loin. Cependant elle joue gagnant. Elle a l’initiative des opérations et remporte de plus en plus de succès. Elle
dispose d’une aviation qui a la maîtrise du ciel ukrainien, d’une artillerie massive et d’armes de longue portée sans équivalent. Ce seront autant d’arguments si une négociation dont on commence
à parler voit le jour. Celle-ci pourrait constituer un échec grave pour la politique américaine. Dans ce cas, en lieu et place d’une neutralité, notre participation nous aura mis, une fois de
plus, dans le camp des perdants comme en Afghanistan.
Par ailleurs, si jamais nous avions à faire face à un danger extérieur ou intérieur qui menacerait notre existence ou nos intérêts, nos moyens seraient encore moins
la hauteur qu’il y a trois mois. Mais peut-être cela n’est-il pas étranger aux calculs de la bande à la tête de notre pays. Cet engagement sans motifs sérieux et les conséquences épouvantables qu’il peut entraîner constitue une aberration .
Il faut que Macron soit insensé pour croire qu’il se trouve en mesure d’affronter un pays comme la Russie alors qu’il a été incapable d’assurer le bon déroulement
et la sécurité d’un événement sportif comme celui du stade de France. Le rôle d’un chef d’État est, en cas de crise, de peser méticuleusement le rapport des forces réciproques. Visiblement il ne
le fait pas et, probablement, il n’a aucune idée de ce en quoi cela consiste, contrairement à ce que sut faire Caillaux lors de la crise d’Agadir en 1911.
De surcroît, c’est un chef d’État largement décrédibilisé qui se trouve affaibli à la suite des élections législatives récentes au terme desquelles il ne dispose
pas d’une majorité à la Chambre des députés et se trouve contraint de composer avec l’opposition. Dans un tel contexte, un bon petit conflit pourrait, à l’exemple de Biden , lui permettre de
surmonter ses difficultés intérieures et d’imposer de manière crédible une dictature de guerre. Il faut arrêter cette pure folie. En particulier toute la lumière doit être faite sur cette question véridique ou non, des agents français qui auraient été pris au
piège de Marioupol. Malheureusement peu de voix fortes se font entendre.
N’est-il pas du rôle de nos chefs militaires de faire valoir les possibles conséquences catastrophiques de cet engagement militaire ? Au moins, les généraux
italiens et grecs ont eu le courage de se s’exprimer, voire de protester. Ce n’est pas le cas de nos généraux. Si cela tourne vraiment mal, ils en porteront la responsabilité dans l’histoire de
notre pays s’il existe encore, comme le lamentable Gamelin porte toujours, avec les politiciens de gauche de la IIIe République, celle de 1940.
N’est-il pas surtout du rôle des partis de « l’opposition » d’élever la voix , de protester contre cette dérive et d’exiger des comptes au lieu de laisser ce dément
nous engager dans une catastrophe ? Que les partis de gauche fassent la preuve de leur pacifisme. Nous attendrions également de la part de Marine Le Pen qu’elle manifeste, de manière véhémente et
sonore, son opposition à ces égarements. Mais peut-être ne souhaite-t-elle pas s’opposer et est-elle décidée, après son face-à-face consternant de l’entre-deux tours des présidentielles, à
continuer à être Madame trahison.
Les deux faces du même personnage : Emmanuel Macron vous montre ce qu’il veut , mais vous cache aussi ce qu’il ne
veut pas vous montrer.
AVEC EMMANUEL MACRON A L’ELYSEE, LE TRAVAIL SOUTERRAIN CONTINUERA
Le rôle joué par Emmanuel Macron à l’Élysée est conforme à son « en même temps » devenu emblématique. Le « en même temps »
est la marque de la double activité. Il y a ce qui est mis en lumière, destiné à être repris par les médias. C’est tout le décorum, la gestuelle qui alimente les commentaires, suscite les débats,
provoque les conjectures qui tiennent les auditeurs en haleine en créant de fausses incertitudes. La loi sur les retraites réussira -t-elle à être imposée ? Le prix des carburants va-t-il baisser
? Que va annoncer le Président Macron sur tel ou tel sujet qui, s’il n’était pas aussi ostensiblement mis en valeur, serait resté ignoré du plus grand nombre sans que le sort de l’Humanité eut
été changé le moins du monde ?
Et puis, il y a les choses cachées. Celles dont on ne parle pas mais sur lesquelles il faut agir pour respecter le
calendrier du Nouvel Ordre Mondial. L’intégration européenne qui est pourtant un enjeu capital ne peut avancer que d’une manière « souterraine », comme cela à toujours été le cas. C’est
le propre même des sociétés
fabiennes de ne jamais dire vers quoi elles veulent nous conduire et, depuis la naissance de ce projet européen, l’ambiguïté propice à la dissimulation a toujours été de mise.
Le Président Macron est ce qu’il est convenu d’appeler un « mondialiste ». Il croit encore à cette vision d’un
monde globalisé, débarrassé des nations et des peuples et scindé entre une élite dirigeante, à laquelle il appartient, et une plèbe de « Morlocks » nécessaire à l’exécution des tâches
liées au fonctionnement de la machinerie.
JAMAIS D’ALLUSION AU « GREAT RESET »
Ce qui se passe en souterrain est infiniment plus important que ce qui est visible. Bien sûr, je vais me faire traiter de
complotiste. Pourtant, les faits sont là. Le livre « Covid 19 : la grande réinitialisation » est bel et bien paru en juillet 2020. A une notable exception près, (celle de Philippe de Villiers)
aucun homme (ou femme) politique n’en a parlé. Personne non plus ne les a interrogés sur le sujet. Nous venons de vivre une double campagne électorale, commencée il y a presqu’un an et ce sujet
n’a jamais été abordé. Oui, la réforme des retraites, le pouvoir d’achat, l’immigration, l’insécurité sont des vrais problèmes et ils se doivent d’être évoqués. Mais ce sujet est d’une toute
autre ampleur, puisqu’il remet en question toute notre façon de vivre et de penser. C’est un véritable bouleversement de notre civilisation et le fait de ne pas en avoir dit le moindre mot est,
en fait, très révélateur. Comment Emmanuel Macron pourrait-il ignorer ce qui se trame, lui, le « global
young leader » ?
Voici, en quelques mots, la présentation qui en est faite par TV5 Monde
« Le concept central du « Great Reset » est donc la « transformation de
toute notre société pour construire un monde meilleur« , la planète étant à « un carrefour historique avec le changement climatique
et les économies qui vacillent, les inégalités qui menacent les fondements de la société« . Toujours selon l’organisation de Davos, il semble qu’il n’y ait plus « des
sociétés » — au pluriel — mais une seule. La société globalisée donc, planétaire. La crise du coronavirus aurait « mis en évidence les failles de notre société et
révélé à quel point notre monde est devenu injuste pour tant de personnes« .
Au-delà de ces mots lénifiants, on retrouve la trame d’une société totalitaire, qui veut réduire les inégalités. Car cet
« égalitarisme » ne sera pas total, mais ne concerne que ceux qui n’appartiennent pas à « l’élite intouchable » Cette justice sociale consiste essentiellement à faire
disparaître les classes moyennes. Sans rentrer dans le détail des propositions contenues dans le livre et qui sont disponibles sur beaucoup de sites, il faut cependant retenir la disparition des
petites entreprises et de l’artisanat, la disparition de la propriété privée et la mise en place programmée du revenu universel.
On parle également d’un revenu universel inconditionnel, présenté comme l’arme absolue contre l’inégalité,
puisque chacun en disposerait et pourrait l’utiliser comme il le souhaite. C’est le genre d’argument pervers qu’il faut prendre
« à contrario ». Cela signifie surtout la fin de toutes les aides qui ont permis, durant des générations, de pouvoir faire suivre des études prolongées à des gens qui n’auraient pu les
financer. Les gens seront, bien entendu, libres de trouver un emploi, mais combien d’emplois seront encore
disponibles ?
En réalité, il s’agit d’une prolétarisation de tout ce qui n’appartient pas à l’élite. Cette élite perdurera car elle
seule aura l’accès aux études et à la formation et se perpétuera par cooptation, comme c’est déjà beaucoup le cas aujourd’hui.
LA DISPARITION PROGRAMMÉE DES PEUPLES ET DES NATIONS
Pourquoi ne sommes nous pas informés de ce qui se trame ? Dans une conférence de presse de 1962, de Gaulle avait parlé du projet
d’intégration européen et il mettait en garde le peuple français sur les conséquences que le fédéralisme entraînerait pour sa souveraineté. (Voir la vidéo à partir de 5′ 40 ») C’est pour
cela, pour cette clarté dans le discours, que les Français faisaient encore confiance à de Gaulle, même après l’affaire algérienne.
Dans l’esprit de de Gaulle, les États européens sont des Etats Nation. Pour lui, la disparition des États équivaut à la
disparition des peuples et des nations. Il dénonce déjà le secret qui entourait ce fédéralisme européen et, comme vous pouvez le voir, cela ne va pas mieux. D’une façon assez habile, bien que
dissimulatrice, Emmanuel Macron évoque la « souveraineté européenne ». Une fois de plus, il égare le peuple français par ce qui n’est qu’un élément de langage sans existence réelle. La
souveraineté, de par notre Constitution, appartient au peuple français et à lui seul.
Parler de souveraineté européenne suppose l’existence d’un peuple européen et d’une Constitution européenne qui établirait
cette souveraineté du peuple européen. En 2005, le peuple français a refusé la création artificielle et sans fondement d’un peuple européen. Il ne peut donc y savoir de souveraineté européenne.
De même, les rares fois où le Président Macron parle d’une « plus grande intégration européenne », cela laisse supposer qu’il y a déjà une intégration, ce qui est faux. Il y a des accords, des
traités, des intentions, mais pas d’intégration qui supposerait la disparition des Etats Nation. Enfin, il sait très bien que la seule forme d’intégration possible serait la constitution d’une
Europe fédérale.
UN FÉDÉRALISME QUI S’ÉLOIGNE PLUS QU’IL NE SE RAPPROCHE
Même si l’élite dirigeante de l’Europe (est-elle aussi européenne qu’elle le prétend, alors que beaucoup de ces membres
sont passés par le Bilderberg et sont « Young Leaders », cas d’E. Macron) voit d’un bon œil ce glissement vers le fédéralisme, prélude à une mondialisation qui se généraliserait, de proche en
proche, à la surface de la planète, il en est tout autrement pour les peuples. Ces derniers sont beaucoup plus attachés à leurs cultures respectives, leurs traditions et souvent, à leur terre
natale.
L’adoption par référendum des traités (lorsque c’était prévu dans leur constitution) se faisait de plus en plus difficile
au fil du temps, ce qui fait que la progression vers le fédéralisme européen a marqué le pas. Emmanuel Macron a tenté de passer en force avec le plan d’aide européen en faisant levier pour que
les Allemands acceptent la mutualisation des dettes ainsi créées, mais rien n’indique que le processus va se développer. De même le choix du « quoi qu’il en coûte », qui a considérablement
augmenté notre dette publique, même s’il lui a valu un regain de popularité, n’a été qu’un feu de paille et, sachant que les dettes d’aujourd’hui sont les impôts de demain, risque de se retourner
contre lui, « la bise de l’hiver étant venue. »
Loin de rapprocher les peuples entre eux, les difficultés qui s’accumulent vont activer des réflexes de protection. Le
passage à l’économie de guerre souhaité par Emmanuel Macron, loin de susciter l’engouement vers une force de défense européenne, risque au contraire se traduire par un « chacun pour soi ».
UNE DÉRIVE CONTINUE VERS UN POUVOIR PERSONNEL
Emmanuel Macron, sans en référer à quiconque, a décidé de soutenir l’Ukraine contre la
Russie. Au nom de quoi ?
Il n’existe aucun traité qui nous lie à ce pays. L’Ukraine n’est ni dans l’OTAN, ni dans l’Union Européenne. La position
française peut, à terme, se révéler dangereuse. Si l’assistance humanitaire est compréhensible, et même souhaitable, fournir des armes à un pays en guerre peut nous mettre en situation de
cobelligérance, c’est à dire que nous deviendrions des ennemis de la Russie. Même s’il ne fait aucun doute qu’une guerre entre l’Europe et la Russie servirait les intérêts de la caste dirigeante
américaine, il est évident qu’elle ne peut se faire qu’au détriment des intérêts du peuple français. Intérêts à court terme en premier lieu, mais surtout à plus long terme car les choses
« étant ce qu’elles sont et non pas telles qu’on voudrait qu’elles soient » (comme disait de Gaulle), il est inconcevable de réaliser une Union Européenne sans que la Russie y trouve sa
place.
La régionalisation du monde est en route et il apparaît de plus en plus nettement qu’elle se fera au niveau des
continents. Parag Khanna, cité par Klaus Schwab dans son livre cité au début, l’affirme sans détour (p 123) :
« Le régionalisme était clairement en train de prendre le dessus sur le mondialisme avant
que la pandémie n’expose les vulnérabilités de notre interdépendance à longue distance »
Cette tendance déjà lourde avant l’épidémie ne peut que se renforcer et nous devons la prendre en compte dans notre futur.
Le Président Macron ne peut pas continuer à l’ignorer et poursuivre cette politique qui obère singulièrement l’avenir des peuples européens.
Et voilà donc que Emmanuel Macron, décidément et furieusement pas majoritaire à l’Assemblée nationale, s’est fendu d’un petit discours pour annoncer au
peuple français à quelle sauce il entendait le manger. Manque de chance : la sauce a disparu.
Les vagues esquisses d’un gouvernement d’union nationale, putativement composé d’un intéressant patchwork de droite et de gauche pour tenter d’obtenir une
coalition suffisamment majoritaire à l’Assemblée, n’aura guère duré que le temps de l’évoquer : comprenant que l’attelage ainsi constitué serait difficile à manipuler et qu’il le
serait encore plus à composer en premier lieu, le Président s’est donc vu contraint d’en
abandonner toute idée.
Il va donc falloir gouverner au cas par cas, voire cahin-caha et transformer le parcours législatif en parcours du combattant de la négociation, exactement
ce domaine dans lequel Macron n’a jamais démontré la moindre compétence. Dès lors, le chef de l’Exécutif a tenté, dans sa (pour une fois et heureusement) courte intervention, de faire
passer son échec pour une étape normale et obligée de la vie démocratique saine et vivifiante de notre belle République. Cependant, personne n’aura été dupe lorsqu’il aura renversé la
charge de l’ouverture d’esprit et de l’assouplissement vers le législatif.
En effet, dans son esprit, le Président proposera, et les députés devront s’accommoder de la proposition, se couler onctueusement dans le moule présidentiel
et tout ira bien et s’ils ne le font pas, alors ces députés félons seront désignés à la vindicte populaire comme réfractaires à toute réforme. Fastoche.
En réalité, le pouvoir législatif, revenu dans les mains de l’Assemblée, impose de voir les choses dans l’autre sens : c’est bien au Président de faire
des efforts et d’assouplir ses positions pour espérer obtenir l’assentiment des députés et non l’inverse. On passe donc de Jupiter à Manu Le Bricoleur.
Eh oui : Macron part du principe, complètement irréaliste, qu’il a été élu en avril dernier pour son programme.
Ici, on se demande s’il nous ment ou s’il se ment à lui-même tant c’est évidemment faux : il a été élu pour contrer Marine Le Pen, et c’est à peu près
tout. Du reste, c’est lui-même qui s’est mis dans cette situation : d’une part, il a tout fait pour être opposé à la candidate du Rassemblement National en jouant exclusivement sur
l’impensable horreur d’une accession du RN à l’Élysée. D’autre part, il a axé sa campagne (ou son absence) sur l’utilisation éhontée du conflit russo-ukrainien, réduisant son programme à
quelques grandes lignes floues enrobées de périphrases pompeuses dont il a la pénible habitude. Sans réel programme et élu, comme
les députés de l’Assemblée, globalement par rejet de l’adversaire et non par adhésion, il est fort mal placé pour se positionner comme un guide ou prétendre incarner une volonté
populaire. Légalement, il est Président de la
République, mais c’est tout.
Dès lors, il va devoir furieusement composer, et les jeux d’alliances, loi par loi, texte par texte, promettent pas mal de bidouillages
parlementaires.
Ce qui permet au théâtre à l’Assemblée de reprendre de plus belle surtout qu’aucun groupe ne veut pour le moment afficher la moindre complaisance vis-à-vis
du Président :
Partant de ces constats finalement assez réjouissants, on pourrait en conclure que la situation devrait s’améliorer en France. Malheureusement, ce serait
aller un peu vite en besogne.
D’une part, la situation économique et sociale ne pourra pas être véritablement modifiée par quelque Assemblée que ce soit : les indicateurs
macro-économiques ne dépendent que très marginalement des gesticulations législatives françaises, et même s’il y avait des réformes majeures en matière économique (ce dont on peut
raisonnablement douter vu l’actuelle dynamique nettement étatiste, interventionniste et pro-matraquage fiscal), l’ampleur de la crise à venir est telle qu’elles arriveraient de toute
façon trop tard.
D’autre part, et c’est bien plus important, la bureaucratie délirante et l’Occupant intérieur sont bien trop profondément ancrés dans le pays : la
France administrative EST totalitaire et stupide par essence, et ce ne sont pas les bisbilles parlementaires qui y changeront quelque chose dans les prochains mois, au contraire : il
suffit de feuilleter n’importe quelle presse régionale pour voir s’accumuler les vexations, les interdictions ou les
ignominies que cette bureaucratie accumule pour comprendre qui est au service de qui.
Il suffit aussi pour s’en convaincre de regarder le zèle avec lequel ces mêmes administrations ont accepté puis mis en place et vérifié la bonne application
des attestations d’autovexation pendant le confinement, du passe vaccinal ou de toutes les règles aussi stupides que délétères qui furent décidées unilatéralement et rarement dans le
meilleur respect du droit républicain.
Il suffit de voir l’empressement de toute la hiérarchie de ces bureaucraties pléthoriques à harceler par tous les moyens possibles (y compris ceux qui ne
sont pas légaux) tout opposant au pouvoir en place, tout individu remettant en cause la doxa officielle pour comprendre toute la modestie du rôle de l’Assemblée au niveau de l’individu
français moyen.
En pratique et on le comprend assez vite, Macron et ses prochains bricolages ne sont qu’un symptôme, cette éruption cutanée visible résultante d’un
effondrement immunitaire plus profond qui touche tout le corps de la République dont les citoyens n’ont plus réellement les moyens de se protéger : de façon maintenant indépendante
du pouvoir, la bureaucratie est en roue libre, l’administration est devenue folle, et quoi que feront les députés, bureaucratie et administration continueront à écraser chaque Français un
peu plus dans l’arbitraire, l’ubuesque et les absurdités.
Certes, une Assemblée nationale décidément moins favorable à Macron est peut-être une excellente chose pour éviter un déferlement continu de lois idiotes et
contre-productives, et permettra peut-être (rêvons !) de s’opposer à la remise en place des mesures sanitaires iniques qui ont eu un boulevard pendant les dernières années.
Mais aussi fermement opposée à Macron soit-elle, l’Assemblée n’empêchera pas le reste du pays de continuer sur sa désastreuse lancée.
Peut-on conduire un pays en se préoccupant juste de ce qui se trouve dans la lumière de ses phares ? Sans voir ni l’horizon lointain ni les bas-côtés de la route ?
Sans un regard derrière soi, dans le rétroviseur, sans même se préoccuper de ce ou qui l’on a écrasé sous ses roues ? Sans nul doute si le conducteur s’appelle Emmanuel Macron !
Selon une très sérieuse étude de la Fondation abbé Pierre, que l’on ne peut accuser de parti pris, le nombre de sans-domicile a doublé depuis 2012 et s’élève
aujourd’hui à 300 000 personnes au moins. Les chiffres de l’Insee montrent à leur tour que le taux de pauvreté financière s’est aggravé au cours du quinquennat, passant de 14,1 % en 2017 à 14,6 % en 2020,
soit 300 000 personnes de plus. La hausse de la pauvreté et des inégalités en 2018 s’expliquant par les premières mesures fiscales et budgétaires de la nouvelle majorité, avec des coupes dans les
prestations sociales des classes populaires d’un côté et des cadeaux fiscaux de l’autre pour les plus aisés.
Ainsi, début décembre 2021, près de 4 000 personnes ont appelé chaque soir en vain le 115 faute de places d’hébergement d’urgence disponibles. À la mi-novembre, en
Seine-Saint-Denis, 60 enfants de moins de 3 ans et à la rue n’ont pas pu être mis à l’abri. Le nombre de nuitées hôtelières a quintuplé en 11 ans passant de 14 000 en 2010 à 74 000 en 2021. Un demandeur d’asile sur deux n’est pas hébergé dans le dispositif national d’accueil, structurellement sous-dimensionné. Le nombre d’expulsions des lieux de vie informels (bidonvilles, squats, etc.) enregistre un record : entre le 1er novembre 2020 et le 31 octobre 2021, avec 1 330
expulsions recensées en France métropolitaine (472 personnes expulsées chaque jour), dont 64 % pendant la trêve hivernale ; 91 % de ces expulsions sont sans solutions apportées aux personnes
concernées. En mai 2021, 22 189 personnes vivaient dans 439 lieux de vie informels, soit une augmentation de 2 810 personnes par rapport à décembre 2018, dont 5 965
mineurs. En sept ans, la demande de logement social a progressé cinq fois plus vite que le nombre de ménages et deux fois plus vite que le nombre de logements sociaux, pour
atteindre 2,2 millions de ménages.
La production de logements sociaux est en baisse constante depuis le début du quinquennat, à un niveau qui n’a jamais été aussi bas depuis 15 ans, à savoir 87 000
agréments en 2020, pour environ 95 000 en 2021.
Les prix des logements ont crû de 154 % depuis 20 ans. Les aides publiques au secteur du logement n’ont jamais été aussi basses avec 1,6 % du PIB en 2020 alors que les recettes fiscales que rapporte le logement à l’État
ont plus que doublé en 20 ans pour atteindre 79 milliards d’euros. Enfin, selon l’Institut des politiques publiques (IPP), les mesures prises au cours du quinquennat ont abouti à diminuer le niveau de vie des 5 % de Français les
plus pauvres – niveau de vie inférieur à 972 € par mois – qui ont vu baisser leur pouvoir d’achat de 39 € par an. Elle
est où la hausse du pouvoir d’achat des Français tant vantée ?
Et ça ce n’est que la partie émergée de l’iceberg Macron.
S’ajoutent au désastre 1,9 million de personnes sorties des statistiques du chômage (d’où les chiffres en nette baisse dont se gobergent le Foutriquet alors que le
chômage réel est au même niveau qu’en 2012), 12 millions de personnes vivants sous le seuil de pauvreté. N’oublions pas la coupe de 5 € décidée à l’été 2017 par McKinsey à savoir la baisse du
montant de l’APL pour les locataires concernés qui a représentée 1,3 milliard par an, suivie d’une politique menée contre les bailleurs sociaux en imposant aux organismes HLM la “Réduction de
loyer de solidarité” qui ont ainsi été privés de 6 milliards, tout en augmentant la TVA sur certaines typologies de logements sociaux. Le tout pour atteindre le montant faramineux de 15 milliards
sur la durée du quinquennat, dont plus de 8 milliards sur ses deux dernières années.
N’oublions pas non plus… – les 10 milliards d’économies faits sur le dos des collectivités territoriales ! – La réduction de 10 % des terres agricoles qui permettra aux USA de nous noyer sous des tonnes de blé importées, OGM et pesticides compris !
Résultat, pendant que le Foutriquet se goberge dans les salons de la monarchie du château de Versailles qui ne doit rien à la république avec les membres de l’OTAN, la France devient le ixième
pays du tiers-monde avec près de 1000 milliards de dette supplémentaires !
Et encore… inflation prévue à + 4 % (+ 15 % semble plus proche de la réalité) en 2022, hôpitaux à l’os, soupe populaire pour de plus en plus de Français, chèque
inflation, chèque alimentaire… « parce
qu’une crise alimentaire arrive » (la faute à qui ?) et le Foutriquet est content et en redemande « votez
pour moi messieurs-dames ». Notre Mozart de la finance a totalement ruiné le pays. À côté de lui les créateurs de l’ex-URSS sont des amateurs !
Quant à son débat d’idées… du 2 avril prochain, ce ne sera qu’une enfumade de plus destinée à des gogos.
Moralité… Il nous reste moins de deux semaines pour nous débarrasser de ce parasite !
Valérie Bérenger
Macron ou cinq années de perdues !
...par Christian Vanneste - Le 09/02/2022.
Certes, la pluie de cadeaux financés par un endettement qui ressemble à de la cavalerie d’Etat, la diplomatie continentale, et
les annonces qui enjambent allègrement l’élection présidentielle, comme si celle-ci n’existait pas, doivent éberluer bon nombre de Français, certes les calculs et les connivences des élus
socialistes et autres ralliés à la Macronie tissent un réseau de soutiens intéressés qui explique la courtisanerie des signatures en faveur de celui qui n’est pas encore candidat parce
qu’il souhaite profiter au maximum de la présidence pour faire campagne de haut et à bon compte, certes enfin, la complicité des médias qui ont assuré son
élection en 2017, perdure en grande partie, mais on peut quand même s’interroger sur des sondages qui semblent ne tenir aucun compte des réalités les plus marquantes qui composent un bilan
désastreux.
Ne retenons que trois chiffres :
Le premier est celui du commerce extérieur qui affiche un record historique pour notre pays de 84,7 milliards d’Euros en 2021 ;
Le second est celui de l’immigration avec 270 000 titres de séjour accordés l’année dernière, un redémarrage après le blocage lié au covid et non à
la politique gouvernementale ;
Le troisième est celui de la délinquance violente puisque le total du nombre de victimes de coups et blessures volontaires (sur personnes de 15 ans
ou plus) enregistrées augmente très fortement en 2021 et s’établit à 306 700. Il était de 274 300 en 2020 et de 225 500 en 2016.
Ces trois chiffres mettent au pilori le quinquennat macronien, les discours autosatisfaits du pouvoir, et les annonces tardives de
mesures à visées électoralistes.
Le dernier a donné lieu à un échange entre le ministre de l’intérieur et Apolline de Malherbe, significatif de l’angoisse qui étreint en fait le carré élyséen. Une
augmentation de 33% des violences sexuelles et des violences de 12% est rappelée par la journaliste qui cite les données du ministère. La réaction du rallié à la macronie entre les deux tours de
2017, après avoir soutenu Sarkozy, puis Fillon, est stupéfiante : il commence par dire que la mention de ces données lui fait croire qu’il est sur Cnews et non sur BFM.
On ne peut pas dire plus clairement que BFM doit être aux ordres et qu’il est inacceptable d’y entendre une information négative pour le pouvoir.
Non content de traiter cavalièrement “Apolline” avec ” ça va bien se passer, Madame”, il n’hésite pas à lui reprocher de ne pas avoir cité les bons chiffres des atteintes aux biens, comme si dans
une interview, il n’était pas normal que la journaliste le questionne sur les points faibles et lui laisse effectivement compenser la noirceur du tableau dans sa réponse.
Mais là encore, l’ambitieux frénétique inquiet pour son avenir n’hésite pas à mentir effrontément : par omission surtout, puisqu’il s’appuie sur la diminution toute
relative des atteintes aux biens, en oubliant que le confinement qui a maintenu les Français à domicile a freiné les cambriolages, et en passant sous silence la reprise des vols en 2021 (+5%) et
l’envolée des escroqueries (+15%). Le plus saillant est le passage de l’objectivité des chiffres à l’idéologie des mots : Dire que la violence augmente est
populiste. Le mot stigmatisant doit à lui seul effacer les chiffres qui sont pourtant ceux du ministère.
Dire que cette violence, la délinquance en général, le trafic des stupéfiants en particulier (+38%), soient liés à l’immigration et à la multiplication des
quartiers de non-droit, doit évidemment aussi être une marque de populisme. La volonté d’enrayer le processus migratoire est un marqueur d’extrême-droite. “Ben voyons” ! C’est la raison pour
laquelle, il paraît scandaleux au yeux du pouvoir actuel de dénoncer la réalité du “grand remplacement”, alors que la demande d’asile a augmenté de 28% en
2021, que le regroupement familial, récemment élargi, a cru de 18%, et que les naturalisations ont progressé de 50%. Cette question ferait partie des obsessions idéologiques qui génèrent les
“sentiments” d’insécurité ou de changement de population, lesquels doivent laisser place au domaine sérieux de l’économie.
L’ennui c’est que le juge de paix de notre économie, la balance commerciale, vient de se prononcer. La planche à billets de l’endettement permet
d’annoncer une croissance record, après une récession plus importante que ce rattrapage, la formation et l’apprentissage en particulier améliorent apparemment les chiffres du chômage, qui restent
cependant deux fois plus élevés que ceux de l’Allemagne qui n’a nullement dû creuser les déficits pour y parvenir.
Mais cette surchauffe artificielle se traduit par le déficit le plus élevé de la balance commerciale connu par
notre pays.
Nous importons de l’énergie devenue plus chère, mais aussi des biens que nous ne parvenons plus à produire à des prix compétitifs ou avec une qualité suffisante
quand nous les produisons. L’Allemagne a, elle, engrangé un excédent commercial de 173 milliards d’Euros en 2021. “Une grande nation se mesure à son commerce extérieur”.
Cette phrase est de Bruno Le Maire : Elle suffit à juger la réalité d’une économie qu’il prétend aujourd’hui dans une forme olympique.
Une campagne présidentielle digne de ce nom devrait permettre aux Français d’appréhender l’état véritable de leur pays, entre déclin et décadence.
On comprend que le locataire de l’Elysée préfère jouer les importants sur la scène internationale. Mais, là encore, la froideur de l’accueil moscovite, la longueur des tables et les démentis
dissipent les illusions entretenues.
Le mandat macronien ? Cinq années de perdues !
Dette, souveraineté "On va droit dans le mur !"
...par Agnès Verdier-Molinié - Auteur de "Le vrai état de la France" aux éditions de l'Observatoire.
La France est littéralement en train de s’effondrer
...par Jacques Guillemain - Le 20/12/2021.
La France est littéralement au bord de l’effondrement.
Alors que Macron ose affirmer que la France est en meilleur état qu’en 2017, voici la sinistre réalité des chiffres. Ils sont accablants.
On voit mal comment la France, déjà malmenée sous le quinquennat Hollande, aurait pu se redresser avec la crise des Gilets jaunes, la crise sanitaire et la gestion irresponsable de Macron.
La croissance 2021 est de 6,7%, mais c’est après un effondrement de 8,1% en 2020. Pas de quoi pavoiser.
La croissance moyenne sur le quinquennat reste limitée à 0,7% par an. Un plus bas historique.
Le chômage est stabilisé à 8%, ce qui nous maintient dans le peloton de queue de l’UE.
L’inflation de 2,8% en 2021 a laminé le pouvoir d’achat.
Les inégalités n’ont cessé de se creuser. Nous avons 10 millions de pauvres alors que le patrimoine des très riches a explosé.
La France compte 400 000 SDF. 600 sans abri meurent chaque année dans nos rues.
Le déficit extérieur est de 86 milliards en 2021, proche de 100 milliards en 2022, soit 4 points de PIB.
Notre part du marché mondial est passée de 3% à 2,5%.
La dette publique est passée de 98% à 117%, frisant les 3000 milliards d’euros.
Chaque citoyen, bébés compris, est endetté de 45 000 euros. Et comme les taux d’intérêt remontent, le fardeau de la dette va s’alourdir, nous appauvrissant encore plus.
Le déficit public atteint 8,2% pour 2021, et il tournera autour de 5% en 2022.
Le budget retraites atteint 350 milliards ( 14% du PIB ) faute de réforme courageuse.
Nos entreprises sont écrasées d’impôts avec un impôt de production qui s’élève à 4,9% du PIB contre 0,7% en Allemagne. Idem pour l’impôt sur les sociétés, un des plus élevés de l’OCDE.
La France s’est révélée incapable de mettre au point un vaccin contre le Covid, alors que l’ARN
messager est une découverte de l’Institut Pasteur datant des années 1960.
Notre agriculture, notre fierté nationale, largement exportatrice depuis la guerre, s’effondre elle aussi. Nous importons 20% de notre consommation ! Et 30% de nos paysans vivent avec 350 euros
par mois. 600 d’entre eux se suicident chaque année ! La
mondialisation les tue.
Nos services publics de base, santé, école, sécurité, justice, armée, s’écroulent.
Nous continuons de fermer des lits d’hôpitaux faute de personnels.
Notre armée a encore des matériels deux fois plus vieux que les soldats qui les servent.
L’école recule à chaque classement Pisa, surtout dans les matières scientifiques.
La suicidaire réforme des lycées, a
conduit à une chute de 18% des heures de mathématiques enseignées en 1ère et en terminale. Or, les maths sont le nerf de la guerre dans la course à l’innovation et au progrès scientifique
qui s’accélère dans le monde.
En 2021, un poste sur deux est occupé par un salarié ne disposant pas des compétences suffisantes !
Et les 99% de notre immigration sont des personnes illettrées ou non qualifiées.
Nous avons perdu notre souveraineté dans tous les domaines. Nous dépendons de la Chine pour
nos approvisionnements essentiels. Nous dépendons des Etats-Unis pour
toutes les avancées technologiques. Nous dépendons de l’Allemagne pour
réassurer notre dette colossale.
Sans l’euro, nous serions déjà sous la tutelle du FMI, comme cela faillit arriver en 1982 après la déplorable gestion socialiste.
La France est le pays le plus dangereux d’Europe, avec plus de 1000
agressions gratuites par jour et 120 attaques au couteau quotidiennes. Des centaines de quartiers sont tombées sous la coupe des barbus et des caïds.
Notre pays à l’abandon, totalise 44% des attentats islamiques en Europe et 42% des victimes.
Plus de 50% des musulmans et même 74% chez les jeunes, placent la loi coranique au dessus de la loi républicaine.
Nos partenaires nous méprisent. L’Allemagne se moque de cette France cigale surendettée. Les Anglo-Saxons nous trahissent car ils savent que Macron se couche devant l’UE et les
Etats-Unis.
Le Liban, la Syrie, la Turquie, le Mali nous rient au nez. Nous échouons en tout. La France des Trente Glorieuses a totalement disparu, victime des trahisons et des lâchetés de ses
dirigeants.
Voilà des décennies que la France se donne l’illusion de la croissance et du progrès, alors qu’elle ne vit que par l’emprunt perpétuel, qui nous appauvrit d’année en année.
Cela fait un demi-siècle qu’elle na pas affiché un budget équilibré
!
Il faut tout renverser, stopper une immigration de basse qualité qui refuse de s’intégrer et nous coule, il faut restaurer la sécurité partout, en finir avec les subventions aux associations qui
nuisent au pays, il faut réindustrialiser, baisser la fiscalité écrasante des entreprises, reconstruire l’école du savoir en la dépolitisant, il faut recouvrer notre souveraineté perdue et ne pas
plier aux diktats de Bruxelles. Nos intérêts ne sont pas ceux de nos partenaires.
Tout est à reconstruire, mais tout est possible.
Un seul candidat est capable de relever le défi des 12 travaux d’Hercule. Eric
Zemmour, car il est le seul à ne pas mentir, le seul à vouloir sauver la France pendant que les autres ne visent que leur carrière.
Mais surtout, seul contre tous, seul face à un système qui veut le broyer par peur de tout perdre, Zemmour
fait preuve d’un courage absolument exceptionnel, qui mérite toute notre admiration et notre soutien.
Ce n’est pas avec un mollasson, un menteur, un calculateur ambitieux ou un incapable comme il y en a tant, qu’on sauvera notre pays en perdition. Il
nous faut un chef à poigne courageux.
Zemmour doit gagner ou bien c’en est fini de nos 2000 ans d’Histoire.
Marine n’a aucune chance, elle n’est pas compétente, et les autres ont tous participé à la destruction du pays.
( source : chiffres tirés pour la plupart d’une tribune de Nicolas Baverez pour le Figaro )
Quatre-vingt-dix minutes tranquilles durant lesquelles Monsieur est servi. Ses succès, ses défis, ses états d’âme, ses bonnes décisions, ses opposants crasseux et
butés, le tout sur la première chaîne de France, TF1. Le Président présente une France Potemkine, comparable à ces villages russes qui n’étaient que des décors en carton. De Pécresse à Zemmour, on s’est ému de
l’organisation de cet exercice d’autosatisfaction sans frein, en pleine campagne électorale, sans que la question du temps de parole du futur candidat ne soit soulevée. Le pays si prompt à donner
des leçons de démocratie à la Terre entière a ses petits côtés de république bananière. « Nous
ferons le tri », assure en substance le Conseil supérieur de l’audiovisuel, le tri entre les propos du candidat Président et ceux du Président candidat. Bon courage !
L’émission « Où va la France ? », animée par Audrey Crespo-Mara et Darius Rochebin, est garantie sans spontanéité. Tournée plusieurs jours avant sa diffusion, elle a aussi été montée, donc
coupée. On ne saura jamais quelles parties de l’entretien ont été ainsi évacuées, ni pourquoi, ni comment. Ce sont précisément ces parties coupées au montage qui auraient intéressé les
Français.
Macron s’offre ainsi une vaste fresque peinte de sa main, le coup de pinceau masquant habilement et opportunément les détails dérangeants. Personne ne pose la
question qui brûle les lèvres des Français. Qu’a-t-il fait du prestige de la France, de l’image de notre pays auprès des Français eux-mêmes (on les oublie si souvent) ? Une image terrible,
marquée par les assauts du terrorisme islamiste, les égorgements et assassinats parmi lesquels celui d’un professeur de Conflans-Sainte-Honorine, la ville de Michel Rocard. Une image marquée par
les voitures brûlées, les attaques incessantes et de plus en plus violentes de policiers et de gendarmes ou même de pompiers dans des zones de non-droit qui continuent tranquillement à vivre du
trafic de drogue. Une image plombée par les attaques aux libertés, liberté de la presse comprise.
Qu’a-t-il fait du prestige de la France à l’extérieur ? La France de Macron présente le visage d’un pays en déclin, dont l’endettement a explosé (il atteint 120 %
du PIB), dont le commerce extérieur s’effondre, dont les frontières sont devenues des passoires de plus en plus perméables à une immigration devenue folle. Un pays dont les quartiers brûlent, où
des bandes pillent, amassent des fortunes sur la drogue et la prostitution et enflamment les villes au mortier sous les caméras du monde en toute impunité, tandis que l’automobiliste de province,
assommé d’amendes, de taxes et de contraintes (le 80 km/h, entre autres) tente de survivre dans la légalité. L’image est moins abîmée que le pays lui-même. Au terme de cinq ans de macronisme, la
France n’a pas réglé le problème des retraites, courageusement mis sous le tapis, ni son chômage endémique, ni son taux de prélèvement de 45 % – le plus fort de l’OCDE avec le Danemark.
À l’heure de présenter un tel bilan, il vaut mieux, en effet, ne pas avoir trop de contradicteurs. Et avoir affaire à des journalistes bien plus coulants qu’une Léa
Salamé face à Zemmour. Ce mercredi soir, les Français comparent deux tons, deux révérences, deux questionnements, deux agressivités. Le spectacle d’une démocratie modèle, bien sûr…
A quelques semaines de l’inauguration de la présidence française de l’Union européenne, force est de constater que notre politique étrangère est plus mal en point que jamais. C’est le résultat
d’une posture entêtée de déni du réel, d’une persistance suicidaire dans une vision vassalisée et dogmatique des nouveaux équilibres du monde, et d’une réduction de l’activité diplomatique à de
la gestion d’image. Nous pratiquons une diplomatie purement virtuelle, d’une insigne faiblesse, qui s’imagine que la parole vaut action, et se réduit en conséquence à des déclarations, discours
et conversations téléphoniques dont le seul résultat est de nous rassurer -bien à tort- sans jamais modifier utilement les rapports de force. Aucune vision, aucune ambition, aucun projet, aucun
plan d’action. Pas d’anticipation. Aucune intelligence du monde, encore moins des hommes qui le dirigent. On se contente de réagir, de manière purement verbale, aux évènements qui nous
surprennent, nous contournent et nous dépassent invariablement. Pour masquer cette impuissance consentie, on exploite à fond le leurre européen, autour d’une sémantique ronflante sur la «
souveraineté stratégique européenne », comme si celle-ci avait une quelconque chance d’advenir. La dernière trouvaille est celle d’une « boussole stratégique européenne » dont on se gargarise,
faisant mine de croire que la mise en place d’une force de… 5000 hommes en 2025 manifesterait l’autonomie militaire des Européens ! L’éléphant accouche d’une souris : 5000 hommes pouvant être
projetés contre… les « ennemis » russe, chinois et même turc ; les deux premiers étant – comme par hasard – les ennemis identifiés par Washington pour justifier les futurs déploiements de l’OTAN.
Quant à la Turquie, on sait bien que l’Amérique lui laissera toujours les coudées franches, surtout contre les faibles Européens puisque l’armée turque – 2ème de l’OTAN – demeure indispensable
sur « le flanc sud » pour contrer la Russie… Bref, on nage en pleine utopie. La « boussole », ce nouveau hochet, nous est autorisé pour complaire à la France qui prétend sérieusement retrouver
son leadership sur
l’Europe… un leadership dont personne ne veut.
Mais Washington ne voit aucun risque à laisser les Français jouer un peu avec leur rêve de souveraineté même pas nationale, dans une cour d’école hostile remplie de leurs chevaux de Troie, du
moment qu’ils n’ouvrent pas les yeux sur une carte du monde ni ne sont prêts à se souvenir de ce que signifie véritablement l’expression « intérêts nationaux ».
La triste vérité est que nous avons renoncé à toute volonté de recouvrer notre indépendance, ne serait-ce que de jugement, et tout autant à être utiles au monde.
Nous cherchons juste à faire semblant de compter, sans risquer un pas hors du parc d’enfants sages où nous barbotons pathétiquement. Il est certain que réfléchir par et pour soi-même et se faire
respecter est beaucoup plus difficile que de gesticuler sans jamais sortir de l’alignement. Mais se mentir ne peut marcher éternellement. Ce sont les autres qui nous le rappellent cruellement.
Qui n’avance pas recule. Nous sommes immobiles et nos rodomontades narcissiques et enfantines ne trompent plus personne. On ne nous craint pas le moins du monde et on ne nous respecte pas
davantage. Pendant ce temps, les puissances assumées, que nous croyons gêner en les stigmatisant comme i-libérales ou populistes, avancent leurs pions.
La Russie fait désormais reconnaitre sans équivoque ses lignes rouges en Ukraine en déployant des troupes à sa frontière. Elle regarde avec amusement la crise entre
l’UE et la Biélorussie par Pologne interposée. Le chantage aux migrants du président Loukachenko n’est qu’une réponse du berger à la bergère après les ingérences politiques européennes et les
tentatives de déstabilisation américaines lors du récent scrutin présidentiel. Dans le Caucase, Moscou a aussi clairement démontré son influence et son utilité. Seule la présence militaire russe
en interposition a empêché l’Azerbaïdjan de poursuivre sa dernière incursion en territoire arménien et l’a contraint à geler ses positions dans le Haut Karabakh. La France, pourtant co-présidente
du Groupe de Minsk, n’a une fois encore rien vu venir et ne sert pour l’heure à rien sur ce front-là non plus. Pourtant, le sud Caucase est une zone de déstabilisation importante, où se mesurent
les ambitions américaine et russe mais aussi, turque, azérie, iranienne et israélienne. Chacun y a son agenda et les enjeux économiques, mais aussi énergétiques et sécuritaires, y sont
considérables. Les dossiers syrien et libyen sont aussi en train de bouger sensiblement, et là aussi ce sont la Turquie et la Russie qui mènent désormais la danse. La Syrie a survécu au
dépècement programmé et la Libye, stupidement écartelée par nos soins, doit, elle aussi, résister à la fois aux ambitions d’Ankara – qui se conjuguent avec la promotion d’un islamisme violent –
et à celles de Moscou, qui cherche à imposer une alternative. Dans ces deux Etats, nos postures prétendument démocratiques, qui visaient surtout à déboulonner des autocrates dérangeants pour les
intérêts occidentaux, n’ont abouti qu’à nous compromettre gravement en soutien à des islamistes radicaux, et certainement jamais à favoriser la moindre évolution démocratique. Par charité, je ne
parlerai pas de notre égarement au Yémen. Ni de l’Iran que nous sommes incapables d’aider à sortir de sa diabolisation de plus en plus contreproductive.
Les faits sont têtus. Les peuples résilients, les cultures historiques aussi bien que les équilibres communautaires et confessionnels, ne cessent de nous rappeler
leur irréductibilité à la seule logique démocratique telle que nous l’envisageons tantôt ingénument, tantôt cyniquement. Il est clair que l’ethnocentrisme occidental a, depuis plus de 25 ans,
fait des ravages humains et qu’il ne suffit pas de pérorer sur le « devoir d’ingérence » et les dictateurs infréquentables pour se donner bonne conscience ni surtout pour contribuer à
l’apaisement de la violence du monde.
Plus personne ne supporte les leçons de morale ni l’interventionnisme éruptif (mais très sélectif) de l’Occident. Au lieu de confondre mouvement désordonné et
progrès humain, il faudrait sans doute se souvenir que le multilatéralisme de la Guerre froide comme la Charte des Nations Unies, sur laquelle nous nous sommes assis depuis 30 ans, avaient
quelques vertus. Et la non-ingérence politique ou militaire dans les affaires intérieures des Etats aussi. Il faut y revenir. Il faut que la France ouvre les yeux sur la décrépitude avancée de
son influence mondiale, sur sa crédibilité enfouie, avant de reconstruire une doctrine internationale adaptée à ses intérêts comme à sa nature de puissance d’équilibre. Il faut qu’elle réapprenne
à respecter les Etats par principe, au lieu de lancer des anathèmes stériles contre des régimes au nom des droits des individus. Ces derniers n’en sortent jamais gagnants. La ficelle est bien
trop grosse. Le retour admis et négocié par les Etats-Unis du peuple afghan dans les ténèbres de l’ordre taliban démontre, si besoin était, combien les promesses n’engagent que ceux qui les
écoutent. Nous pouvons être bien plus utiles à nous-mêmes et meilleurs aux peuples par une approche pragmatique des rapports de force et des ressorts profonds de la conflictualité dynamique du
monde qui n’est jamais que son état permanent.