Lui qui compte parmi les présidents les plus dépensiers de la Ve République, il propose un programme non crédible et hors de
prix. Même Dominique Seux des Echos ou les journaux L’Opinion et Le Point, peu suspects d’anti-macronisme primaire, ne sont pas convaincus ! Revue de détail.
Pour essayer de comprendre le programme électoral du candidat Macron, il faut d’abord lire attentivement la brochure qui a été distribuée à des millions de Français
dès la troisième semaine de mars. Dans un format de poche, sur 24 pages très remplies, une multitude de paragraphes sont consacrés chacun à un point précis de son programme. Nous en avons
compté 114, soit 4 de plus que le candidat Mitterrand en 1981 et ses « 110 propositions pour la France »… Une façon de faire mieux que le socialiste qui, avec 14 ans, détient le
record de durée à l’Élysée ?
Macron ou la moissonneuse-batteuse
Cela commence par « Augmenter les heures de français et de mathématiques en primaire », pour se
terminer par « Assurer l’autonomie stratégique » de l’Europe, en passant par « Une
politique ambitieuse pour la santé des femmes », « Augmenter la pension [de retraite] minimale à taux plein à 1 100 euros par
mois », « Recruter 50 000 infirmiers et aides-soignants supplémentaires en Ehpad d’ici 2017 », « Renforcer le réseau des sous-préfectures à travers la France », tout en « simplifiant le mille-feuille
territorial »…, « Supprimer la redevance télé », « Lutter contre le chômage des
seniors », « Une offre abordable de voitures électriques pour tous », « Une
extension du pass Culture » pour les plus jeunes, « Mieux maîtriser l’immigration », « Lutter contre les discriminations », création de « 200 nouvelles brigades pour plus de gendarmes en
ruralité », « Continuer à faire reculer l’islam radical »…
En somme, un énorme patchwork dans toutes les cases possibles pouvant toucher un maximum de votants potentiels. La moissonneuse-batteuse Macron est passée partout.
Pas un seul coin n’a été oublié. Assez curieusement, il n’y est jamais question d’argent, de moyens financiers, de comptes prévisionnels, de recettes chiffrées face à des dépenses listées,
jamais ! Pas de ça entre nous ! Avec 114 dispositifs et promesses électorales, c’est très complet – tous les centres d’intérêt imaginables y sont traités –, très
technocratique et, évidemment, très démagogique. Il y en a de toutes les couleurs et pour tous les goûts. Assez curieusement, dans son introduction, le président sortant écrit que « dans le contexte imprévisible que nous traversons, présenter un catalogue infini de mesures ne serait pas crédible » et c’est pourtant précisément
ce qu’il fait : un « catalogue infini » qui n’est « pas crédible »…
50 milliards d’euros par an de dépenses nouvelles
Encore moins crédible si l’on ouvre le dossier « Finances » de son programme à tiroirs, résumé dans un « document de chiffrage » communiqué à
certains journalistes économiques de confiance qui ne semblent pas tous avoir été convaincus, et de loin, à commencer par le directeur délégué des Échos, Dominique Seux. Dans son billet quasi quotidien du 21 mars dernier, il écrit qu’Emmanuel Macron « promet
50 milliards d’euros [par an] de dépenses nouvelles [santé, éducation, etc.] et de baisses d’impôts [redevance audiovisuelle et CVAE des entreprises]. Autant de
recettes, poursuit-il, sont dès lors nécessaires, et même davantage pour diminuer les déficits. Or, le candidat-président table sur
35 milliards d’euros tirés de la modernisation de l’État et d’économies de “coûts de fonctionnement”. C’est peu dire que cela mérite d’être précisé ! »
Le quotidien L’Opinion, de son côté, met carrément en cause la crédibilité de cette promesse de 35 milliards
d’euros d’économies, « la réduction des dépenses de fonctionnement de l’État étant l’angle mort d’Emmanuel Macron jusqu’à présent ». Jade
Grandin de l’Éprevier remarque qu’une importante source de financement est « basée sur une hypothèse très volontariste : le fait que la France
atteigne le plein-emploi en 2027, grâce à la réforme de l’assurance chômage et à la politique de l’offre ». La journaliste de L’Opinion donne la parole à François Ecalle, un ancien magistrat de la Cour des comptes, fondateur du site Fipeco.fr consacré aux finances publiques, qui se
déclare « très sceptique » : le problème numéro 1 d’après lui est qu’« il n’y a pas de
réduction structurelle du déficit. Tous les gouvernements passés ont espéré que la croissance serait formidable, mais l’expérience a montré que c’était rarement le cas ».
Pour Le Point, enfin, c’est bien simple : « Le programme d’Emmanuel
Macron est tout sauf un programme de rigueur. » Les 50 milliards d’euros de dépenses annuelles prévues par le candidat sont contrebalancés par 50 milliards de diminution
de dépenses, mais « encore faudrait-il que les économies promises soient crédibles », écrit le journaliste Marc Vignaud le 22 mars.
Lui aussi parle de « crédibilité »…
Toutes ces promesses non tenues…
Rappelons-nous certaines des promesses du président non tenues comme son engagement de redresser les comptes publics pendant son quinquennat. Or, sur les deux
années 2020 et 2021, la France s’est endettée à hauteur de 420 milliards d’euros, le déficit cumulé de la balance commerciale a dépassé les 150 milliards et devrait
encore « avoisiner les 100 milliards rien qu’en 2022 », selon le sénateur Vincent Delahaye, vice-président du Sénat, lequel ajoute,
dans une chronique à L’Opinion (le 26 janvier) : « Le candidat Macron avait mis en avant
(en 2017) quatre objectifs à atteindre durant le quinquennat. C’était la fameuse quadrilogie 1-2-3-5 : – 1 point de PIB de prélèvements obligatoires, – 2 points de PIB de
déficit public, – 3 points de PIB de dépenses publiques, – 5 points de PIB de dette publique. Seule la première promesse devrait être tenue. »
En fait, Emmanuel Macron ne tient pratiquement jamais ses promesses. En présentant son programme électoral à la presse le 17 mars, il n’a pas hésité à
déclarer : « J’ai tenu tous les engagements que je pouvais tenir », ajoutant : « Les deux choses que je n’ai pas réussi à faire sont la réforme des retraites, arrêtée par la pandémie, et la réforme des institutions, car je n’ai pas eu la
majorité politique pour pouvoir la faire avancer. » Alain Mathieu, un polytechnicien docteur en économie qui a dirigé de grandes entreprises, aujourd’hui président d’honneur de
Contribuables Associés, a rappelé le 24 mars sur le site de l’Irdeme, un site géré par des dirigeants d’entreprises bénévoles, que la réforme des retraites qui avait pourtant été votée par
les députés a été « suspendue » par le président essentiellement à cause de l’opposition syndicale et non en raison de la pandémie. Quant à la réforme des institutions, elle aurait pu
être réalisée d’après lui si Emmanuel Macron avait insisté.
Jusqu’à ce que le château de cartes s’effondre…
Et pour faire bon poids, Alain Mathieu de rappeler un certain nombre des réformes promises en 2017 par le président et non exécutées : « Nous créerons un versement social unique » remplaçant toutes les allocations sociales. « Toute peine
prononcée sera exécutée. » « Nous construirons 15 000 places de prison. » « Nous supprimerons au moins un quart des départements. » « Nous supprimerons
120 000 emplois dans la fonction publique. » Résultat : 176 000 nouveaux fonctionnaires recrutés au cours des quatre dernières années calendaires ! Le
plus extraordinaire dans le programme du candidat Macron, c’est qu’il se contente de reprendre les principales promesses financières du président Macron lors de la dernière loi de programmation
pluriannuelle des finances publiques, à l’automne dernier : un retour en 2027 sous un déficit de 3 % – nous en sommes à 6,5 % en décembre dernier -, et un reflux de la dette à partir de
2026, grâce à une maîtrise des dépenses.
Rappelons au candidat Macron que la dette de l’ensemble de nos administrations publiques a augmenté de près de 540 milliards d’euros depuis la fin de l’année
2017 ! Non seulement Emmanuel Macron ne tient pas la plupart de ses promesses, mais il aggrave encore son cas en matière de dépenses. S’il est réélu président, il est clair qu’il saura
dépenser sans problème et chaque année les 50 milliards d’euros supplémentaires qu’il a prévu de dépenser. Étant très généreux avec l’argent de ses concitoyens, il dépensera même sûrement
plus, et peut-être même beaucoup plus. En revanche, quand il lui faudra trouver 50 milliards de recettes nouvelles tous les ans, sans augmenter massivement les impôts, ce sera une autre
paire de manches : il continuera d’augmenter les dépenses publiques et les dettes jusqu’à ce que le château de cartes s’effondre…
Ce qu’il n’y a pas dans la «Lettre aux Français» d’Emmanuel Macron
...par Nathalie Segaunes le 04/03/2022.
Emmanuel Macron
Sipa Press
A l’école, on dirait «devoir bâclé», tant les impasses sont nombreuses dans la «Lettre aux Français» d’Emmanuel Macron. « Une fois qu’il aura annoncé sa candidature, il devra dire immédiatement pour quoi faire, donner
sa vision, les grandes lignes de son projet », préconisait un ministre en cour à l’Elysée il y a quelques semaines. Ce sage n’a manifestement pas été entendu.
Les quelques idées couchées sur le papier fleurent bon l’opportunisme électoral. «Travailler plus», écrit par exemple le candidat Macron,
sans plus de précision. Est-ce à dire qu’il entend revenir sur les 35 heures? Allonger la durée de cotisation des salariés? Retarder l’âge de départ à la retraite? Ou bien adresse-t-il un clin
d’œil aux électeurs de droite nostalgiques de Nicolas Sarkozy?
«Mieux rémunérer les enseignants», poursuit-il, s’adressant cette fois aux électeurs d’Anne
Hidalgo, qui fait la même proposition.
Bâtir une «grande nation écologique», s’enflamme-t-il, mais comment ne pas voir derrière la formule grandiloquente un appel du pied aux électeurs de
Yannick Jadot?
«Permettre à chacun de vivre le grand âge à domicile tant qu’il le peut» et «rendre les maisons de retraite plus humaines», propose Emmanuel Macron,
auquel il n’a pas échappé que la maltraitance envers les résidents des Ehpad était cette semaine le troisième sujet de conversation des Français (sondage Ifop pour Paris
Match).
Alors que le pouvoir d’achat est la première préoccupation des Français, notamment en raison de la flambée des prix de l’énergie, pas
une seule fois en revanche cette notion n’apparaît dans le texte. Il est vrai qu’en réponse à l’inflation, le gouvernement a débloqué des aides à quatre reprises en moins de six mois, pour un
montant de 15 milliards d’euros, sans faire refluer pour autant cette préoccupation. Emmanuel Macron proposera-t-il d’ici le 10 avril une politique de plus long terme, afin de stimuler le pouvoir
d’achat?
Pas un mot non plus dans ce texte de trois pages sur la sécurité, autre sujet de préoccupation majeur. Si ce n’est pour dire qu’il
«poursuivra l’investissement dans nos forces de sécurité et notre justice». Le bilan d’Emmanuel Macron dans ce domaine est pourtant jugé négativement par 62% des Français (le baromètre
Fiducial-Odoxa pour Le Figaro publié le 6 février).
Rien sur les migrants, qui sont pourtant au cœur de bien des débats électoraux. Le bilan, là aussi, n’est pourtant pas fameux: capacités
d’hébergement engorgées, ce qui entraîne l’apparition de campements informels dans les plupart des grandes villes, délais de traitement des demandes d’asile encore loin d’atteindre l’objectif de
six mois fixé repris par Emmanuel Macron, échec de la politique de reconduite à la frontière des personnes en situation irrégulière etc.
Emmanuel Macron n’explique pas non plus comment il compte rééquilibrer les comptes publics, après deux ans de «quoi qu’il en coûte».
Le déficit public était en 2021 de 220 milliards d’euros, que le gouvernement entend résorber grâce au retour de la croissance. Las, «notre croissance sera inmanquablement
affectée» par la guerre russo-irakienne, annonçait le Président de la République le 2 mars. Comment résorber la dette? Le sujet est pudiquement passé sous silence dans cette missive bien
légère.
Le déficit démocratique, qui a hanté ce quinquennat, n’est pas davantage évoqué. Il devait diminuer d’un tiers le nombre de
parlementaires, introduire une dose de proportionnelle aux élections législatives, limiter le cumul des mandats dans le temps, créer une banque de la démocratie: rien de tout cela n’a vu le jour,
faute pour l’exécutif d’avoir su trouver un accord avec le Sénat. Si le Président a inventé le Grand débat et la Convention citoyenne pour le climat suite à la crise des Gilets jaunes, ces
expériences n’ont en rien résolu la crise démocratique: l’abstention ne cesse d’augmenter au fil des scrutins. Seule allusion à ce sujet, Emmanuel Macron veut «encourager l’engagement avec une
ambition simple : former non pas seulement des individus et des consommateurs, mais des citoyens. Faire des républicains.» Mais il se garde de dire comment.
Plus largement, Emmanuel Macron ne donne pas le mode d’emploi. Il le répète pourtant souvent, «la politique, c’est l’art de l’exécution».
L’échec de la réforme des retraites ou de la réforme de l’Etat montrent qu’il ne maîtrise pas totalement cet art. Il le reconnaît d’ailleurs lui-même, lorsqu’il écrit qu’«il est des choix qu’avec
l’expérience acquise auprès de vous je ferais sans doute différemment.» On attend le discours de la méthode…
Avec cette Lettre aux Français, Emmanuel Macron copie le François Mitterrand de 1988, qui avait rédigé une «Lettre à tous les Français». Longue et
dense, celle-ci présentait le programme du président sortant. Celle d’Emmanuel Macron n’est qu’un outil de communication, qui allume tous les clignotants symboliques, mais en dit fort peu sur le
fond.
Enfin, elle manque singulièrement de souffle. En 1988, alors que la campagne se déroulait comme aujourd’hui dans un climat de forte
tension en raison de la prise d’otage de la grotte d’Ouvéa, en Nouvelle-Calédonie, François Mitterrand invitait les Français, en conclusion de sa Lettre, et citant Jaurès, à «Aller à l’idéal et
comprendre le réel». « Avec clarté et engagement j’expliquerai notre projet», conclut de son côté Emmanuel Macron. Cela s’impose en effet.
Comment devenir la risée des réseaux sociaux avec une simple photo ?
Sur Twitter, Emmanuel Macron poste le cliché qui, à coup sûr, déclenchera un tsunami de moqueries. Voilà. C'est comme ça qu'il faut faire : Le bureau élyséen vu du dessus, quelques livres posés
nonchalamment, la montre au bracelet bleu blanc rouge de la boutique élysée.fr,
un feutre noir, deux dossiers « cuir » qui dépassent et, au beau milieu de ce petit désordre calculé au millimètre : Un Post-it™.
Sur le carré de papier jaune, ce simple message de ménagère surmenée : «
Ouverture du pass culture pour les 15-16-17 ans. Fait. » Les carreaux, la salle de bains. Faits également. D'autres Post-il™ suivront. La population doit être informée
heure par heure du grand ménage de printemps qui vient de débuter. Avant le premier tour, la fée du logis est aux manettes.
Les communicants ne sont pas mécontents. Avec ce message à l'esthétique irréprochable, les ados, leurs parents et toute la sainte famille vont être impressionnés.
Mais comment fait-il pour atteindre une telle modernitude ? Le jeune internaute en attente de pouvoir se procurer des produits culturels à moindre frais sera esbaudi par cette bonté annoncée si
simplement... Et si facilement détournable. La risée promise ne se fait point attendre.
Un festival de parodies envahit les réseaux sociaux. L'inscription du pense-bête élyséen disparaît pour être remplacée par divers messages ironiques. «
Emmerder les Français. Fait. » « Démissionner bientôt. », etc. Eric
Zemmour propose un défilé de Post-it™ résumant ce que Macron a oublié de faire depuis cinq ans. «
Arrêter l'immigration », «
Rembourser la dette », «
Combattre l'islamisation »... Pour rester sur le thème jeunesse, Marine
Le Pen réalise sa propre photo : «
Faire des jeunes la priorité du quinquennat. Urgent. »
Le coup de com' tombe à l'eau. Message reçu zéro sur cinq. Le mode page de pub ne marche pas. L'équipe de communicants est sur les dents. Comment faut-il s'adresser
aux Français ? Comment leur expliquer tout ce qu'il pense à faire ? Le passe culture, le passe vaccinal, le passe-partout, le passe nulle part. Il passe et repasse. «
Repassage. Fait. » Les Français comprendront. Emmanuel Macron en blouse à fleurs devant une table à repasser... L'affiche de campagne se précise. L'homme à tout faire de la Ve République.
Du sol au plafond, il fait table rase.
Emmanuel Macron, le seul candidat dont le programme tient sur un Post-it™. Tout déconstruire, tout détruire. Pourquoi faire compliqué ?
À Tourcoing, Macron se penche enfin sur l’immigration… pour contraindre les États à se répartir les migrants... Le 02/02/2022.
Emmanuel Macron, président pour six mois du Conseil de l’Union européenne, était ce mercredi soir à Tourcoing (Nord), seul chef d’État parmi les Premiers ministres
de l’espace Schengen, pour plancher sur le sujet le plus brûlant en Europe et en France : les frontières et les migrations. Les conversations se poursuivront à Lille, dès ce 3 février. Le
président de la République a donc attendu d’arriver à deux mois de l’échéance de son mandat pour se pencher sérieusement sur l’immigration. C'est pourtant le deuxième sujet d’inquiétude des
Français. Un retard qui en dit long sur l’idéologie mondialiste d’airain qui anime l’hôte de l’Élysée. «
Le sujet est important pour l’Europe et pour la France », affirmait Macron, le 2 février, en marge de la réunion, avec le culot qui le caractérise. Cela ne s’est pas manifesté clairement
durant cinq ans...
Il entend repenser les règles de l’espace Schengen, qui permettent aux ressortissants de 22 pays (plus quatre États associés) de circuler sans passeport dans
l’Union, et reprendre les termes du pacte migratoire européen. Après cinq ans de sommeil, ces réformes urgent. Le Président en est conscient, du reste : les conditions ont changé. Il cite la
reprise du terrorisme, une immigration «
de personnes qui veulent nous déstabiliser »… Il ne parle pas de la pression de l’électorat en France mais il la connaît.
Mais voilà, en bon européiste, Macron croit qu'il fera mieux avec 26 partenaires à accorder entre eux ce qu'il n'a pas fait seul, c'est à dire taper du poing sur la
table et faire respecter le pays et le peuple qu'il préside. Il souhaite une politique commune aux États européens sur la question du retour des migrants illégaux dans leur pays d’origine. Un
aveu de faiblesse. Ces démarches communes servent d’excuse à l’immobilisme, c’est même une spécialité de l’Union européenne et de Schengen depuis des années. Pour faire pression sur l’Algérie, la
Tunisie, le Maroc et désormais l’Arabie saoudite, les principaux pays d’origine des migrations en France en 2021, le Président veut conditionner les aides à la coopération et l’octroi de visas à
l’acceptation du retour des migrants dans leurs pays. Enfin ! Comment une mesure de bon sens aussi basique n’a-t-elle jamais été adoptée ? Et le fera-t-il, après cinq ans de laxisme total, à deux
mois de l'élection ? Qui y croit ?
La France veut aussi créer un conseil de gouvernance de l’espace Schengen, encore un «
machin », comme disait de Gaulle, un organisme supranational coûteux. Il veut, enfin, renforcer l’agence de surveillance des frontières européennes Frontex pour porter ses effectifs à…
10.000 agents d’ici… 2027 ! Une goutte d'eau glissant à pas de fourmi.
Peu de choses, très tard, trop tard, en somme. En parallèle, le Président français propose, encore, des mesures dramatiques pour un pays (le sien) déjà submergé.
Il tient à mettre en place un mécanisme de solidarité entre pays de l’Union européenne pour qu’ils se répartissent les migrants et contribuent financièrement à leur accueil.
Autrement dit, les États seront contraints à participer à cette pompe aspirante de l'immigration et n’auront plus leur mot à dire ! Encore une part de
souveraineté sacrifiée, au pire moment. Certains résistent : les pays de l’Est, effrayés notamment par le modèle français, par les émeutes, les pillages, les conséquences
délétères de l’immigration sur la sécurité et son poids financier, ne veulent pas entendre parler de cette dernière mesure.
Le groupe Identité et Démocratie au Parlement européen (dont fait partie le Rassemblement national) a exposé, dans une courte vidéo, sa position, rappelant
l’autoritarisme effarant des institutions européennes sur le sujet : «
La question n’est pas de savoir si les États membres doivent être solidaires et contribuer à aider », explique la présidente de la Commission von der Leyen, «
mais comment ils doivent le faire. » Comment dire plus nettement que les vraies décisions se prennent loin des électeurs français et surtout sans eux. Pour le groupe Identité et
Démocratie, le futur pacte n’est qu’«
un sinistre successeur du pacte de Marrakech qui instaurait déjà en 2018 de manière totalement illégitime un droit à la migration ». Ce pacte va déclencher l’arrivée de 60 à 70 millions de
migrants en quelques années, assure Identité et Démocratie, et installera une véritable immigration de peuplement. Un peuplement souhaité par Ylva Johansson, la commissaire aux Affaires
intérieures : «
Nous avons beaucoup d’immigration vers l’Europe et nous en avons besoin. Nous avons besoin de ces gens. Notre société vieillit. » L’Union européenne peut compter sur le concours
d’Emmanuel Macron.
Z chez BFM : une prestation qui mériterait + 3 points dans les sondages !
Eric Zemmour nous a livré hier soir une prestation de haut niveau, qui mérite bien 3 points de plus dans les sondages. Face à Nicolas Doze, Natacha Polony, Bruce Toussaint, Apolline de Malherbe
et Benjamin Duhamel, il a été à la fois brillant et démonstratif, droit dans ses bottes avec son programme musclé.
L’émission n’a pas été une embuscade comme on pouvait le craindre, mais un échange constructif avec des journalistes bienveillants ou parfois plus incisifs, mais jamais agressifs.
Répondant à Marine qui l’accusait le matin d’être un marchepied pour Pécresse, Zemmour rappelle qu’il est un homme libre et sincère, pas un calculateur adepte de combines politiciennes. Ajoutant
que c’est son débat calamiteux en 2017 qui nous a amené 5 ans de Macron !
« Elle refuse de débattre avec moi. Ce que je veux, c’est faire l’union de droites. Ni Marine, ni Pécresse ne le souhaitent. Et je ne suis le marchepied de personne. » Pécresse reste
une centriste au programme trompeur.
Sur la grève des enseignants, il approuve le mouvement, comprenant l’exaspération des parents et des élèves, contraints de porter le masque et de faire des tests en série. Macron distille la peur
et instrumentalise la crise sanitaire pour évacuer les sujets qui fâchent et éviter qu’on parle de son bilan.
Il va falloir apprendre à vivre avec le Covid, vacciner les plus fragiles et adopter des mesures pérennes.
Macron en prend également pour son grade, président incohérent, indécis, sans cap bien défini.
Natacha Polony : La France est déclassée, que proposez-vous ? Un retour au passé ? Bac, examen en 6e…?
Z : Le passé est majeur, il faut s’en inspirer. Les Asiatiques utilisent nos méthodes pédagogiques d’antan et sont en tête des classements internationaux. La modernité a détruit
l’école. 30% des élèves arrivent en 6e sans savoir lire ni écrire. Je rétablirai les classes de niveau, redonnerai l’autorité perdue aux enseignants, je supprimerai les langues dans le primaire
pour axer sur le français et le calcul. L’école redeviendra un sanctuaire pour la transmission du savoir et pas un espace ouvert où des lobbies diffusent leur idéologie.
https://programme.zemmour2022.fr/ecole
NP : vous quittez l’Otan ?
Z : Je quitte le commandement intégré. Il n’y a plus d’URSS ni de Pacte de Varsovie. L’Otan sert à faire de la Russie un épouvantail. Nous ne serons pas les supplétifs des Etats-Unis.
Je porterai le budget défense à 60 milliards. Je ne crois pas à l’Europe de la défense, les Allemands n’en veulent pas. Pour la France au sein de l’Europe, l’élément majeur c’est le militaire,
pas l’économie. Il faut reconquérir notre indépendance en matière d’armements et ne pas livrer nos brevets aux Allemands.
Nicolas Doze attaque les sujets économiques. Echange courtois sans querelle de chiffres.
Z : Je supprimerai la loi SRU qui impose aux communes 25% de logements sociaux. Je supprimerai le droit au logement opposable, qui est une pompe aspirante pour l’immigration. Je suis
réaliste : parfois libéral, parfois étatiste. J’observe ce qui me parait bon pour le pays. Zemmour développe ses mesures économiques que nous connaissons, avec baisse massive des charges pour les
entreprises. Programme qu’on peut retrouver sur le site :
Brice Toussaint quant à lui, s’intéresse à l’homme. On apprend que Sarah Knafo est sa compagne.
Z : Je ne suis pas un homme de parti, un calculateur ou un carriériste. Je ne suis pas un nostalgique de l’Algérie. Nous étions très très pauvres. La France a été pour ma famille une
délivrance. Mon père parlait arabe, aimait la musique arabe, avait ses amis arabes et berbères. Je crois à l’inconscient collectif et je pense que les Algériens sont dans un esprit de revanche
sur la colonisation. C’est pourquoi il ne fallait pas les faire venir. Coloniser le colonisateur, c’est cela que nous vivons. Oui, je défends notre civilisation et je dis que c’est le
christianisme qui a fait la France.
Benjamin Duhamel et Apolline de Malherbe en viennent à l’immigration.
Querelle de chiffres. Zemmour maintient que le quinquennat a vu entrer 2 millions d’immigrés supplémentaires. Ce sera une immigration zéro, avec quelques dizaines de réfugiés, comme au Japon. Les
femmes afghanes n’ont rien à faire en France. Et je n’aurais pas accordé la nationalité française à Mamoudou Gassama.
« Je ne suis pas le père Noël de l’humanité. J’ai un devoir d’humanité pour le peuple français, pas pour le monde. »
Je fermerai les frontières et expulserai les clandestins. Les contraintes envers les pays refusant de coopérer ?
1 Fin des aides au développement
2 Fin des visas
3 Gel des avoirs des élites
4 Arrêt des transferts d’argent
Aucun Algérien ne viendra en France si l’Algérie refuse de coopérer pour reprendre ses ressortissants expulsés.
En fin d’émission, Eric Zemmour conclut qu’il mène un combat civilisationnel car la France est en danger de mort.
« Je mettrai les Français en face de leurs responsabilités. Je leur demanderai quel pays ils veulent transmettre à leurs enfants. Celui dont ils ont hérité ou bien un pays libanisé. C’est ça
le sujet, le seul sujet de la présidentielle, c’est celui-ci. »
Jacques Guillemain
Mon programme pour 2022
Économie, Immigration et Justice
...par E. Zemmour - Le 23/12/2021.
Ce mercredi 22 Décembre, Eric Zemmour a communiqué au travers de ses réseaux sociaux une liste détaillée des mesures qu’il prendra s’il est élu président de la République Française. Cette liste
concerne trois sujets : L’immigration, l’économie et la justice. L’équipe d’Eric Zemmour a également mis à disposition du public des graphiques et images illustrant l’état de la France à l’heure
actuelle et qui justifient ses mesures. Nul doute que les autres thèmes importants feront eux aussi objet d’une liste d’ici quelque temps.
Vous pouvez retrouver toutes les mesures qui sont proposées sur les images ci-dessous. Pour ceux qui veulent accéder aux explications avec images et graphiques détaillés, cliquez sur le lien
suivant :
Ce qui caractérise, depuis le début, la gestion de la crise sanitaire du Covid-19 dans notre pays, c’est le défaut de stratégie. Bien entendu, tout le monde
a en mémoire le fiasco et les mensonges sur les masques, l’impréparation totale de notre système hospitalier qui manquait de blouses, de gants, de lits ou de respirateurs, ou encore les
mesures aberrantes de fermeture des commerces ou des rayons dits « non essentiels » dont le seul effet aura été de faire la fortune d’Amazon.
On oublie également de rappeler avec quel mépris Emmanuel Macron avait jugé, au nom d’une prétendue rationalité, l’ambition de Donald Trump de doter le
monde d’un vaccin efficace d’ici la fin de l’année 2020. Cette posture n’est peut-être pas pour rien dans l’échec de la filière pharmaceutique française à développer un vaccin,
contrairement à nos voisins allemand et britannique. Pendant qu’Emmanuel Macron faisait la leçon, d’autres se sont retroussé les manches.
Mais ne passons pas trop de temps à critiquer ce qui a été (mal) fait, les Français en sont déjà convaincus. Prenons de la hauteur pour dessiner une
véritable stratégie pour sortir de façon crédible de cette crise sanitaire qui mine le moral des Français, attaque certaines de leurs libertés individuelles fondamentales et enfonce notre
économie dans la dette.
Mon message est sans ambiguïté : j’invite toutes ces personnes âgées et fragiles qui ne le seraient pas déjà à se faire vacciner, y compris avec
une troisième dose, afin qu’elles réduisent les chances de faire des formes graves de la maladie et d’engorger notre système hospitalier
Vivre avec. Quand la Covid-19 est apparue, il ne
s’agissait évidemment pas d’une grippette, comme en atteste la surmortalité observée en France en 2020 et l’engorgement de notre système hospitalier. La raison est assez simple : une
nouvelle maladie respiratoire est apparue contre laquelle personne au monde n’était immunisé. Notre système immunitaire a besoin de s’entraîner pour être efficace, la première fois qu’il
rencontre l’adversaire (le virus), il est en grande difficulté.
Depuis les premières vagues meurtrières, la situation a heureusement fondamentalement changé : l’écrasante majorité des Français est désormais
immunisée, soit par la vaccination soit en ayant été contaminés. Certes, le virus continue à muter mais les études semblent montrer que l’immunité acquise demeure efficace contre les
nouveaux variants. D’ailleurs, dès l’année 2021, malgré trois nouvelles vagues de Covid, nous n’observons presque plus d’excès de mortalité dans notre pays. Bien entendu, ce virus
continue à faire des dégâts, mais la situation n’a plus rien à voir avec celle de l’an passé.
Petit à petit, cette maladie est en train de devenir endémique, c’est-à-dire que le virus ne va pas disparaître et que nous allons donc devoir vivre avec,
comme nous le faisons depuis des siècles avec d’autres maladies respiratoires telle que la grippe. Cela signifie que les mesures que nous prenons maintenant contre le virus doivent être
des mesures que nous sommes prêts à voir devenir pérennes.
Dans ce contexte, entretenir un climat de peur est une faute politique majeure. C’est même pire que cela : j’accuse Emmanuel Macron et son gouvernement
d’instrumentaliser la crise sanitaire, en mettant par exemple sur la table des mesures aujourd’hui inutiles comme le passe sanitaire ou vaccinal, pour de seules fins politiciennes. Coûte
que coûte il cherche à imposer ces sujets qu’il sait clivants (sauf pour son propre électorat) dans la campagne. Rarement un tel niveau de cynisme n’aura été atteint par un Président de
la République.
J’accuse Emmanuel Macron et son gouvernement d’instrumentaliser la crise sanitaire, en mettant par exemple sur la table des mesures aujourd’hui
inutiles comme le passe sanitaire ou vaccinal, pour de seules fins politiciennes
Réindustrialiser. Non, nous n’avons pas besoin
d’entretenir un climat de lutte des classes vaccinale dans notre pays ! En effet, à quoi bon multiplier les atteintes aux libertés de toute la population alors que les Français sont déjà
l’un des peuples les plus vaccinés au monde ? Plutôt que d’entraver la vie des Français voire d’envisager la vaccination des enfants dont on sait qu’ils ne font pas de forme grave, le
gouvernement devrait concentrer ses efforts sur les personnes âgées et fragiles qui ne sont pas vaccinées. De mon côté, mon message est sans ambiguïté : j’invite toutes ces personnes
âgées et fragiles qui ne le seraient pas déjà à se faire vacciner, y compris avec une troisième dose, afin qu’elles réduisent les chances de faire des formes graves de la maladie et
d’engorger notre système hospitalier.
La deuxième priorité doit être d’administrer largement les traitements efficaces qui commencent à arriver, dont cinq sont déjà autorisés dans l’Union
européenne. C’est une nouvelle formidable qui doit permettre de réduire encore drastiquement le nombre de cas graves et de morts liés à cette maladie, et qui contribuera donc à la
banaliser.
La troisième priorité est évidemment de redresser notre système hospitalier qui a été malmené depuis des décennies, au nom d’économies budgétaires de court terme. De ce point de vue, toute la classe politique
est coupable : gauche, droite et centre confondus. Nous manquons de lits de réanimation, de médecins, d’infirmières… Si le Ségur de la Santé est un premier pas dans la bonne
direction, il ne suffit pas à compenser les terribles atteintes portées contre l’hôpital par le pouvoir en place et ses prédécesseurs.
La quatrième priorité, de plus long terme, consiste à restaurer notre filière de recherche médicale. Il n’est pas normal que la France ait été absente de la course sur les vaccins et les traitements contre la Covid-19, alors que nous sommes le pays de
Pasteur. Cet échec est le symptôme de notre déclassement auquel j’entends mettre fin en réindustrialisant le pays et en renouant avec l’excellence de notre recherche, publique et
privée.
Avec cette stratégie, c’est un retour à la vie normale que je propose aux Français. Plutôt que d’agiter les peurs à des fins électoralistes, il faut leur
montrer, de façon crédible, la lumière au bout du tunnel. Avec moi, il n’y aura plus de confinement ni de restriction des libertés individuelles comme le pass sanitaire ou vaccinal. Je
propose une stratégie qui combat avec force l’épidémie mais ne cède pas à la panique et aux folies des docteurs Knock en tous genres qui voudraient nous imposer de vivre éternellement
masqués, distants et confinés.
Plutôt que la peur, choisissons la raison, la responsabilité et la science, afin de retrouver, le plus rapidement possible, notre vie d’avant.
Eric Zemmour est président de Reconquête et candidat à l'élection présidentielle de
2022.
Le programme européen de Valérie Pécresse : Un plagiat de Macron
On s’en doutait un peu, mais l’entretien sur l’Europe qu’elle a accordé au journal Le Monde (9 décembre 2021) le confirme : Valérie Pécresse est
Macron-compatible. On cherche en vain, dans ses propos, ce qui pourrait la distinguer de l’actuel locataire de l’Élysée. Pour tous les deux, l’avenir de la France passe par l’avenir de
l’Europe.
Comme Macron, Valérie Pécresse fait du « en même temps ». Elle concède que « la France doit mieux défendre la singularité de ses
principes républicains, comme la laïcité, en n’hésitant pas à invoquer son identité constitutionnelle face à l’empiétement des jurisprudences européennes ».
Un discours zemmourien bien édulcoré pour séduire la droite de son parti. Mais qu’on ne s’y trompe pas : Son credo, c’est qu’il ne faut pas
moins d’Europe mais davantage ! C’est toujours la même ritournelle, chantée par Macron et, avant lui, François Hollande.
La candidate LR se projette à la présidence du Conseil de l’Union européenne, où elle s’imagine terminer le mandat de son prédécesseur. Elle entend «
dessiner avec tous [ses] partenaires une nouvelle exigence européenne ». Voyez comme elle reprend tous les poncifs européistes selon lesquels, « sans l’Europe,
nous ne parviendrons plus à peser sur les choix stratégiques du monde » et « nous serons conduits au mieux à l’effacement, au pire à la
domination ».
Comme si la seule solution, pour sauver la France, était de passer sous le joug d’une Europe supranationale.
Elle en appelle à un « sursaut européen ». « Il faut, dit-elle, sortir de cette “Europe naïveté” pour construire avec nos
partenaires une “Europe fierté” ». N’est-ce pas un joli slogan, qui rime de surcroît ? Elle veut susciter « une Europe qui sait défendre ses frontières »,
accélérer « le recrutement des 10.000 gardes-frontières de Frontex », mettre « fin aux élargissements de l’UE, notamment pour la Turquie »,
amplifier « un plan Marshall [pour l’Afrique], adossé notamment aux entreprises européennes ».
Elle se met à parler comme Macron.
À défaut de préférence nationale, elle entend « [assumer] sans complexe la préférence européenne dans les marchés publics et la réciprocité dans les
échanges internationaux ». Il faut, bien sûr, « maintenir l’Europe à l’avant-garde de la lutte contre le réchauffement climatique ». Il faut aussi que
l’Europe « harmonise ses règles sociales pour éviter les effets de “dumping” entre pays membres qui déstructurent les peuples ».
Bref, elle est imbibée du préjugé selon lequel rien ne peut se faire sans l’Europe.
Du Macron pur jus.
Elle reproche au chef de l’État de n’avoir pas su faire ce qu’elle compte entreprendre, elle assure qu’elle fera mieux que lui.
Si l’on comprend bien, elle sera un super-Macron ! Il est peu probable que les Français en redemandent.
Entre Macron et cette droite qui ne jure que par l’Europe, il n’y a pas l’épaisseur d’une feuille de papier à cigarette. Si l’emballage est différent, le
contenu est le même.
Ce n’est pas pour rien qu’une partie de la droite est tentée par Éric Zemmour.
Tous les jours Richard Boutry vous propose une chronique d‘une minute sur des faits d‘actualité ou des sujets plus intemporels, qu‘il traite avec une patte
à la fois journalistique et personnelle.
« L’État profond a
obtenu ce qu’il voulait aujourd’hui et pour faire croire que nous sommes en démocratie, ils vont tout simplement changer de pantin ».
La France doit continuer à jouer un rôle stratégique, demeurant un pôle de stabilité et de démocratie dans cette partie du monde. À
quelques jours du 3e référendum sur l’indépendance du territoire, Zemmour s’inquiète sincèrement quant au devenir français de la Nouvelle-Calédonie.
« Une grande partie du destin du monde se jouera dans la zone Asie-Pacifique », c’est la conviction exprimée par Éric Zemmour. Déjà dans
Face à l’info, l’éditorialiste avait évoqué le sujet, tant la Nouvelle-Calédonie lui tient à cœur.
À Rouen, à l’occasion d’une conférence en marge de la publication de son dernier ouvrage La France n’a pas dit son dernier mot, il avait à
nouveau rappelé la nécessité pour la France que la Nouvelle-Calédonie ne soit pas indépendante. Selon lui, la zone Asie-Pacifique, comme l’Afrique, voit s’installer la dangereuse hégémonie
prédatrice de la Chine. La Nouvelle-Calédonie doit donc absolument préserver ses richesses, dont beaucoup de cobalt et 25% du nickel mondial… et son territoire. Ainsi appelle-t-il ses
concitoyens à demeurer français.
Dans une interview accordée au Figaro, Xavier Bertrand dit vouloir instaurer une « prime au travail » pour compenser les charges salariales et permettre aux salariés de gagner au moins 1 500
euros par mois. En gros, une nouvelle « usine à gaz ». Réduire les charges salariales serait pourtant plus simple, moins consommateur de temps, d’argent et de personnel
administratif, et permettrait aussi d’avoir des salariés mieux payés. Si, avec la suppression de quelques postes de fonctionnaires, la suspension des implantations d’éoliennes et l’appui sur le secteur privé pour la construction
de nouvelles prisons, Xavier Bertrand semble vouloir réduire le poids de l’État, ce n’est que de manière homéopathique. Le premier tour de la primaire de LR s’ouvre ce mardi et si Xavier Bertrand, à l’instar des autres candidats, a quelques propositions intéressantes, le chemin
est encore long avant de parvenir à un programme ambitieux qui soit à la mesure de l’élection présidentielle. L’enjeu est de taille face à un président sortant qui a l’indulgence des médias
et dépense à tout-va, un nouveau candidat tonitruant qui voudrait faire renaître le RPR, et surtout le spectre de l’échec du parti socialiste en 2017, qui fait de LR le dernier parti
classique encore crédible.
Le candidat LFI a fait paraître son
programme L’Avenir en commun pour la présidentielle,
dans lequel il promeut la dépense publique de manière inédite. Et, pour financer ces dépenses faramineuses, il promet des hausses d’impôts non moins faramineuses. En premier lieu, Mélenchon veut rétablir l’ISF en y
incluant un volet climatique pour taxer les plus gros pollueurs. Cet ISF « vert » – dont il sera difficile de définir les modalités – est une mesure « symbolique » pour la
gauche, mais elle ne suffira pas à payer les dépenses nouvelles. C’est pourquoi, Mélenchon souhaite créer neuf
nouvelles tranches d’impôt sur le revenu (en plus des cinq existantes) dont la dernière serait de 65%. Il veut aussi supprimer la flat tax sur les revenus du capital et rendre progressive la CSG.
Enfin, il souhaite, ni plus ni moins, interdire les successions au-delà de 12 millions d’euros ! Bref, c’est la spoliation à tous les étages !
Et la destruction pure et simple de notre économie puisque sont visés tous ceux qui travaillent, créent des richesses et des emplois et ainsi rendent d’insignes services à la
société. Trois choses sont à craindre de ce programme.
D’abord, un exode massif des entreprenants. Ensuite, une augmentation de la pauvreté. Enfin, une dose plus ou moins forte d’autoritarisme sans laquelle ce projet socialiste ne pourrait être mis
en œuvre.
Éric Zemmour a officiellement annoncé sa candidature à l’élection présidentielle de 2022. C’est l’occasion d’analyser ses propositions économiques dévoilées
lors d’une conférence à Bordeaux. S’il est très à l’aise sur les questions de société, Eric Zemmour n’a jamais été un amoureux de l’économie. Pour s’en rendre compte, il suffit de regarder à
nouveau ses nombreux débats sur CNews dans lesquels il se faisait le chantre d’une vision économique caricaturale, ancrée dans un gaullo-bonapartisme très interventionniste, persuadé que c’est à l’Etat et non au libre marché de mener le jeu.
Depuis son entrée en campagne, l’essayiste livre une analyse de la situation économique française qui sous-entend qu’il aurait légèrement infléchi ses anciennes
positions.
Eric Zemmour, à l’image des autres candidats, fait d’abord un état des lieux très consensuel, puisqu’il explique que les entreprises sont
« le levier de la puissance française » et qu’il est nécessaire de réindustrialiser la France.
De manière plus intéressante, il poursuit en estimant que « la simplification des règles est une première étape indispensable, incontournable pour redonner
de l’oxygène à nos entreprises ». Eric Zemmour, défenseur acharné de l’Etat, se rêverait donc en pourfendeur de la bureaucratie au service des entreprises françaises. Il faut reconnaître
que l’image a de quoi faire sourire.
L’auteur de « La France n’a pas dit son dernier mot » termine son constat dans un style qui lui est propre, en appelant de ses vœux une
« révolution sociale » visant à lutter contre l’assistanat, la fraude sociale, le tout en réservant le bénéfice des aides sociales aux Français et aux étrangers payant des
impôts.
Eric Zemmour fait ainsi le constat d’une France bureaucratisée, désindustrialisée et trop dispendieuse, notamment au travers de son modèle social. On ne peut
qu’être d’accord avec une telle analyse.
Pour répondre à ces défis, Eric Zemmour se concentre sur trois sujets primordiaux : la réforme de l’Etat, la valorisation de l’entreprenariat et la réforme
du modèle social.
La réforme de l’Etat : Eric Zemmour affirme tout d’abord vouloir diminuer la dette publique, mais sans jamais dire de combien, ni comment.
La réduction du périmètre de l’Etat à ses fonctions régaliennes n’est pas non plus abordée, tout au plus appelle-t-il à la lutte contre l’excès de normes avec
la création d’un « Haut-Commissariat à la simplification administrative ». Cette proposition, bien que paradoxale, dans la mesure où ce serait à l’Etat de lutter contre ses propres
excès, n’est pas néanmoins dénuée d’intérêt au regard de la tâche herculéenne à accomplir.
Enfin, il accélérerait le passage aux 39 heures dans la fonction publique pour régler les problèmes de sous-effectifs, ne précise pas s’il s’agit de 39 heures
payées 39 ou payées 35.
Eric Zemmour a donc quelques intuitions intéressantes sur la réforme de l’Etat, même si le tout est encore trop flou et trop peu travaillé au regard de
l’ampleur de la réforme qu’il serait nécessaire de conduire pour libérer l’économie française.
La valorisation de l’entreprenariat : il s’agit de défendre la compétitivité des entreprises françaises en supprimant les impôts de production, en augmentant la progressivité
de l’impôt sur les sociétés, tout en relevant le plafond du taux réduit de cet impôt afin de redonner des marges de manœuvre aux TPE et PME. L’essayiste exonérerait les donations
d’entreprises aux descendants afin de pérenniser les PME familiales. Il ne veut pas augmenter le SMIC.
Ces premières propositions sont elles aussi intéressantes dans la mesure où elles visent à réduire le poids de la fiscalité qui pèse sur le secteur économique,
mais là encore, on aurait aimé plus de précisions et des indications sur le financement.
On regrettera bien évidemment que la question du temps de travail ne soit pas abordée, surtout que la France souffre chaque année d’un déficit par rapport à ses
concurrents.
La réforme sociale : Eric Zemmour veut faire passer l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans au lieu des 62 ans actuels. Il souhaite également réformer l’aide médicale
d’Etat en resserrant drastiquement les critères d’attribution, lutter contre l’assistanat et la fraude sociale, le tout en réservant le bénéfice des aides aux Français et aux étrangers payant
des impôts. Selon le polémiste, ces réformes permettront de financer les baisses d’impôts promises.
Elles permettraient, à n’en pas douter, de dégager des marges de manœuvre financières. Dommage cependant que la réforme des retraites n’ait pas été abordée sous
l’angle de la capitalisation puisque cela pourrait dynamiser le secteur privé en lui facilitant l’accès au capital, tout en constituant un puissant outil de souveraineté pour la
France.
A Bordeaux, Eric Zemmour a donc esquissé les grandes lignes d’un projet économique encore très vague quant aux moyens de le réaliser, et sans grande
originalité.
Il faudra faire beaucoup mieux pour libérer l’économie française
Congrès des Républicains : Analyse et comparaison des programmes des cinq candidats
...par Aymeric Belaud - Le 21/11/2021
Xavier Bertrand, Michel Barnier, Valérie Pécresse, Philippe Juvin et Éric Ciotti. Voilà les cinq candidats qui vont se disputer l’investiture LR pour la
présidentielle de 2022. Leurs propositions sur l’immigration et la sécurité étant proches, différant plus sur l’intensité que sur le fond, nous allons nous concentrer sur l’économie, les
dépenses publiques et la fiscalité, avec un rapide détour par l’agriculture et l’éducation. Le projet des LR pour 2022 était loin d’être convaincant ; les cinq
programmes qui sont exposés aux adhérents ne sont pas non plus enthousiasmants. Comparaison.
Quelques propositions intéressantes mais aucune mesure structurelle globale
Tous les candidats sont pour une baisse des impôts, en particulier sur la production, ou une diminution des charges sociales. Même chose, peu ou prou, sur le report
de l’âge légal de la retraite à 65 ans, une certaine augmentation du temps de travail pour les fonctionnaires, ou le retour de l’universalité des allocations familiales.
L’allocation sociale unique, proposition des Républicains, à laquelle l’IREF adhère
pleinement, est reprise par Michel Barnier, Valérie Pécresse et Eric Ciotti. Tous les candidats affirment, plus ou moins, que le travail doit être plus rémunérateur que l’assistance.
Aucun ne se prononce pour des privatisations d’entreprises publiques telle la SNCF par exemple. Valérie Pécresse préconise en revanche des mesures partielles comme
l’instauration d’« un véritable service minimum dans les transports publics, se traduisant par un service normal aux heures de pointe. »
En ce qui concerne l’éducation, au-delà des positions habituelles de la droite, le programme de Valérie Pécresse semble être le plus intéressant. Elle propose la
création d’écoles publiques sous contrat, inspirées des « Charter Schools » américaines, ces écoles autonomes. Un pas timide mais sérieux dans l’optique de la liberté scolaire.
Côté agriculture, c’est la foire aux idées vagues, comme souvent. Si Philippe Juvin avance quelques mesures concrètes comme la baisse du coût du travail agricole
par la baisse des charges patronales et le lancement d’un « vaste chantier de révision et de simplification des normes », les autres discours se résument à « il faut aider nos
agriculteurs », « l’agriculture doit être une priorité », etc. M. Juvin (ici moins inspiré) et Mme Pécresse méritent une mention spéciale : ils souhaitent encourager
(encore plus) l’agriculture biologique, signifiant sans doute plus d’aides et de subventions pour ce que beaucoup de professionnels de terrain n’hésitent pas à qualifier de tromperie.
Dans un autre domaine, le cheval de bataille de Valérie Pécresse est la « débureaucratisation ». La présidente de la région Ile-de-France estime
nécessaire de diviser par trois le volume de tous les codes juridiques, notamment celui du travail et de l’urbanisme, en supprimant de très nombreuses normes. Elle réduirait également d’un tiers
les 1 500 structures para-étatiques.
Xavier Bertrand est le représentant du socialisme de droite avec une promesse digne de Jean-Luc Mélenchon ou d’Anne Hidalgo : la création d’une prime au
travail pour les revenus de moins de 2 000 euros. En somme, il veut subventionner la moitié des salariés. Ubuesque ! Pour les entreprises, son programme est constitué de crédits d’impôts et
d’obligations : il veut promouvoir la « participation » et forcer les grandes entreprises (plus de 250 salariés) à verser des primes à leurs employés quand elles font des
bénéfices. Il serait donc logique d’évoquer aussi des retenues sur les salaires en cas de résultat négatif, afin de ne pas les pénaliser. Mais Xavier Bertrand est-il logique ?
Le président de la région des Hauts-de-France veut aussi désendetter la France, mais pas avant 2025. La situation n’est pas catastrophique semble-t-il. Rappelons
que M. Bertrand avait déclaré en avril 2020 que le capitalisme était à bout de souffle et qu’en décembre 2020, il voulait mettre en place une taxe sur les transactions financières. Rien de
bien libéral donc pour l’ancien ministre de la Santé qui avait enterré la possibilité d’une concurrence de l’assurance maladie en France.
Philippe Juvin ne se démarque pas avec son programme. Toutefois, deux propositions ont attiré notre attention. La première est la destination volontaire de
l’impôt : chacun devrait pouvoir flécher une partie de ses impôts vers ce qu’il estime être une priorité pour l’Etat. C’est notamment la théorie de Peter Sloterdijk que le philosophe
allemand décrit dans son ouvrage Repenser l’impôt. Pour une éthique du don démocratique. Cette proposition intéressante, mais
peut-être dangereuse, redéfinit notre relation à l’Etat et aux impôts. Elle n’a d’intérêt que si les charges fiscales et sociales sont d’abord diminuées drastiquement. La deuxième concerne notre
système de retraite, dans lequel seraient introduits 50 % de capitalisation par la création de fonds de pension garantis par l’Etat. Éric Ciotti, lui, supprimerait carrément les régimes
spéciaux de retraite.
Quant à Michel Barnier, il résume son programme comme « une synthèse de toutes les bonnes idées » des candidats de droite. Bref, de l’eau tiède pour
l’ancien bureaucrate européen.
Éric Ciotti, le filloniste
Le programme le plus ambitieux est celui de l’homme du sud, Éric Ciotti. Revendiquant un projet de rupture, il inscrit notamment à son programme la suppression des
taxes sur les successions et donations en dessous de 5 millions d’euros. Il propose en outre une mesure libérale pour l’impôt sur le revenu, à savoir une flat tax de 15 % qui
s’appliquerait au-delà d’un montant équivalent au SMIC. Il faut applaudir sa démarche, qui a le mérite de bousculer la progressivité de l’IR.
Éric Ciotti reprend une partie des projets Fillon et le revendique dans les débats, soulignant qu’il est le seul à ne pas renier son programme. Dans un mail adressé
aux adhérents LR, il explique qu’il a « fait le choix d’assumer en toute transparence [sa] fidélité à François Fillon et Bruno Retailleau », appelle à poursuivre le combat de
l’ex-candidat et promet de défendre les « libertés et la fin d’une économie quasi étatisée. » Il envisage de supprimer 250 000 postes de fonctionnaires et de faire ainsi baisser la
dépense publique de 100 milliards d’euros.
Sur ce dernier point, son objectif ne semble pas réalisable. En effet, il faudrait supprimer au moins 450 000 postes de fonctionnaires pour faire 100 milliards
d’euros d’économies. Même erreur de la part de Valérie Pécresse, pour laquelle 150 000 postes de fonctionnaires en moins équivaudrait à 75 milliards d’économies. Le calcul de Denis
Payre (candidat exclu de la primaire fermée), semblait plus juste : suppression du statut de la fonction publique hors fonctions régaliennes, 620 000 postes de fonctionnaires en moins,
145 milliards d’économies au bout du compte.
Nous ne pouvons ici examiner à la loupe tous les aspects des cinq programmes, mais nous en avons tracé les lignes directrices. Et selon nous, aucun ne se hisse à la
hauteur de l’enjeu. La France est dans une situation catastrophique et il lui faudrait des remèdes bien plus vigoureux ; l’IREF ne cesse de le proclamer : réduction drastique de la
dépense publique, fin de l’Etat-providence, retour sur les fonctions régaliennes de l’Etat. Si l’on écarte la communication et les petites mesures pour essayer de dégager un noyau dur, on ne
trouve rien de tout cela, à l’heure actuelle, dans les programmes des candidats.
Source : Riposte laïque (voir l'illustration : "Cette terre
autochtone n'est pas un squat !")
Il y a environ 200 000 avortements par an en France, pourtant beaucoup de couples cherchent à adopter et n’y arrivent pas alors que la majorité est
pourtant hétérosexuelle, ne parlons pas des autres… Pourquoi ne serait-il pas alors possible de proposer à
ces femmes qui veulent avorter la possibilité soit d’accoucher sous X, soit de les accompagner financièrement jusqu’à qu’elle puisse subvenir aux besoins de l’enfant et des siens
surtout lorsqu’elles sont très jeunes ? Quitte pour les autres à imaginer de nouvelles maisons d’accueil pour femmes si leur milieu familial et social s’avèrent hostiles.
Nombre de témoignages montrent que beaucoup de femmes, même jeunes, auraient aimé mener à leur terme leur maternité si elles avaient connu un
environnement favorable. Mais elles subissent souvent la pression idéologique de groupes fanatisés agitant le refus de toute “emprise sur les corps », alors que ces mêmes
groupes ne disent absolument rien à l’encontre de la contrainte étatiste actuelle sur ces derniers; ne parlons pas de leur silence abyssal à l’encontre des pays qui les oppressent et
obligent à leur migration censée cyniquement “remplacer” ces avortements faisant chuter la démographie de manière de plus en plus dramatique.
Il faudrait interroger tous les candidats à la Présidentielle française sur ce point. Tous ? Oui…
Concernant maintenant le point sans doute le plus attaqué des propositions de Zemmour concernant sa conception de la “préférence nationale” (le terme
même étant traité de “fascisant” depuis des lustres, alors que l’on ne peut pas être fonctionnaire sans être justement “Français” au moins sur le papier) est on le sait le suivant:
réserver les allocations de solidarité, hors cotisations sociales, aux nationaux ce qui implique que même les étrangers en situation régulière n’auraient plus le droit de les toucher
(CAF, APL, RSA, CMU, AME…), à cela plusieurs conséquences pratiques avant même de réfléchir sur sa philosophie: concrètement cela va impliquer un sérieux manque à gagner pour beaucoup
de foyers d’étrangers. Est-ce que cela va les inciter à repartir vers leur pays d’origine, dans lequel ils survivaient et étaient oppressés (mais très peu l’admettent)?
Pas sûr. Mais cela ne veut pas dire que cela ne soit pas salutaire pour
ces étrangers, du moins pour ceux qui veulent réellement s’agréger
à la nation française et sa culture.
En effet, si dans un premier temps, cela peut engendrer beaucoup de tensions et même embarrasser nombre de Français d’origine étrangère jusqu’à ce que
cela déclenche des affrontements violents dont il n’est pas sûr que leur émergence puisse être réellement colmatée vu l’état réel actuel des forces de l’ordre et de la justice, par
contre cela peut libérer les familles qui veulent s’émanciper durablement de la pression communautariste mais ont toujours été empêchées par cette dernière de faire le premier pas
vers la demande de naturalisation pleine
et entière (voir infra).
C’est d’ailleurs l’intervention de la loi sur les signes ostensibles qui a relativement protégé la jeunesse de cette pression communautaire, relativement parce que sitôt rentrée dans
ses foyers cette jeunesse, en particulier féminine, reste toujours et en permanence harcelée, malmenée, menacée, violentée, parfois brûlée et même tuée, sous l’indifférence générale
des Autorités et des Milices pseudo-féministes et antifa à leurs ordres.
Mais je ne militerai pas pour un “assouplissement”, du moins tel quel, des conditions permettant d’acquérir la nationalité française (ou de
la réintégrer pour
les “Algériens” nés avant 1962
comme ce fut le cas pour ma famille en 1971, présente en France depuis 1954 et obligée de fuir parce que mon père était menacé du fait de sa lutte pour une “Algérie plurielle”
et qu’il avait réintégré la religion chrétienne, dominante avant l’invasion
arabo-musulmane), je militerai plutôt pour que la possibilité d’être naturalisé ou de réintégrer la nationalité française soit subordonnée à deux conditions, impliquant d’une part une
extension de la loi sur les signes ostensibles et d’autre part, l’acceptation des nouvelles contraintes liées au regroupement familial (à savoir perdre les allocations dites de
“solidarité”) :
ainsi demander la nationalité française ou la réintégrer implique strictement d’accepter ses us et
coutumes, ce qui implique donc d’une part que le port de signes religieux ostensibles ne soit pas possible, non seulement durant la cérémonie mais en général et en priorité dans les
établissements publics et les entreprises privées, transports compris (la “rue” restant libre, mais son “espace commun” reste ouvert à la critique civilisationnelle), et, d’autre
part, le fait de demander un regroupement familial implique de voir ses allocations de solidarité être en effet supprimées parce que ce n’est pas du devoir national de la France que
de supporter les impérities des pays d’origine, mais plutôt à ces derniers et plus largement à ladite Communauté internationale d’y remédier.
Il n’est en effet pas du tout “équitable” que ne soit pas reconnu le statut de réfugiés économiques qui inciterait voire forcerait les structures
internationales s’occupant de réfugiés en général (irréguliers mais aussi réguliers) à les prendre en compte; ce qui implique concrètement à ce que ce soit ces structures qui
financent des camps de réfugiés, édifiés par ailleurs de manière responsable à la différence de ces cloaques comme la “jungle de Calais” ou ces différents sites de réfugiés
irréguliers installés dans ces nouveaux bidonvilles qui fleurissent de plus en plus.
La France devrait d’ailleurs suspendre ses participations de toutes sortes à ces instances tant qu’elles ne prennent pas à bras le corps ces problèmes,
en particulier l’U.E, ce qui impliquera de suspendre la somme allouée par la France à cette dernière, et d’opérer en effet la politique dite de la “chaise vide”, jusqu’à militer au
niveau mondial pour la constitution d’une nouvelle organisation des nations qui pourrait se nommer Alliance
des Nations Démocratiques (AND), dans laquelle ne serait acceptées que les nations respectant réellement les
libertés de penser d’entreprendre et de
choisir les institutions et le mode de vie adéquats à leur singularité civilisationnelle ; du moins dans les limites de la nouvelle Charte reprenant les principes des droits de
l’Homme et du
Citoyen, mais les reprécisant et en les élargissant en conformité avec les acquis civilisationnels atteints aujourd’hui, comme l’égalité homme/femme, la liberté de penser de
s’exprimer de se soigner d’être instruit en fonction de considérations respectant le socle de la Charte indiquant que la liberté est le primat conditionnant l’égalité et la
fraternité.
De ce fait il faut proposer également, du moins déjà en France, que la santé ne soit plus sous la dépendance d’un ministère ou d’organismes qu’ils
soient publics ou privés mais soit pris en charge par le citoyen lui-même via un chèque “santé” qui lui redistribue ses cotisations, afin qu’il puisse choisir l’organisme de son
choix. L’Etat ici n’a pas à suspendre les libertés fondamentales mais à les protéger, à partir du moment où la liberté de soins est suffisamment prise en charge par des organismes
responsables indépendants des pressions financières et idéologiques.
Idem pour l’enseignement qui n’a pas besoin d’un ministère mais de directives dites d’instructions publiques et non plus d’éducation nationale, les régions départements et
communes prenant en charge ces instructions, de telle sorte qu’elles veillent à ce qu’une réelle pluralité pédagogique les accompagne, tout en faisant en sorte que le “chèque”
d’enseignement distribué à chaque famille soit réellement investi à cet effet.
Les enseignants doivent être directement recrutés par les établissements scolaires à partir du moment où ils possèdent un diplôme nationalement
reconnu.
Le ministère de la Culture doit aussi disparaître et remplacé par une régionalisation renforcée (du moins lorsque les régions seront redimensionnées
dans leur état d’origine (infra).
Les aides et prêts ne doivent plus être dépendants d’organismes idéologiquement orientés mais réellement pluralistes, ce qui implique d’en faire un audit.
Les ministères de l’Economie, de l’Industrie, de l’Environnement doivent être regroupés au sein d’un ministère du Développement territorial équilibré
(DTE), ce qui permettrait d’acheminer les attractions multiformes dont les investissements, de telle sorte qu’aucune région et commune qu’aucun département soit défavorisé ou au
contraire surdimensionné.
Ce qui implique d’encadrer l’énumération de ces propositions (dont une part est visible dans Intérêt
général et bien commun: pour une théorie rénovée de l’Action Publique, 2014) par ces deux points constitutionnels : 1/ les principales tâches d’intérêt général comme la
sécurité la défense les relations diplomatiques restent l’apanage de l’Etat central et sont sous le contrôle de l’Assemblée nationale. 2/ toutes les tâches propres au “bien commun”
(enseignement, santé, développement territorial comprenant les infrastructures énergétiques…) sont l’apanage des instances régionales, départementales, communales sous le contrôle du
Sénat ; ce qui implique un rééquilibrage des pouvoirs de décision de ces deux Chambres, considérant par exemple que les députés intervenant au sein de l’U.E doivent être les mêmes
qu’au niveau national (par roulement), qu’il existe aussi une dissociation entre élections présidentielles et législatives, le mandat des premières revenant à sept ans, celles des
secondes à cinq ans mais sur la base d’une proportionnelle majoritaire à un tour ,évitant les alliances de circonstance et le non émiettement de la majorité dégagée.
Au niveau international, il faudra faire de toute façon un audit des organisations dédiées et des types d’alliances aujourd’hui en vigueur.
A mon humble avis, en suspendant le Service Militaire obligatoire, J. Chirac a, commis une faute stratégique lourde : Supprimer un des
pilier de la dissuasion : La Nation en armes...!
Envisager de le rétablir, aujourd'hui me semble relever du vœux pieux
:
Les infrastructures ont été vendues, reconverties ou
détruites.
L'encadrement Officiers, Sous-officiers n'atteindra un niveau
suffisant qu'à échéance dix ans, au minimum.
Mais, rien ne sera possible si les concepts de "Nation", de
"Patriotisme",de "Service", considérés comme complètement ringards par ceux qui nous "gouvernent" aujourd'hui, ne sont pas réintroduit avec force
dans les esprits, dans la culture, dans les familles, dans les écoles...
Le "Bon Peuple" est-il prêt à se soumettre à cette nouvelle contrainte
?
La course à la présidence n’est pas un sport de masse : il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus. Beaucoup d’appelés, c’est justement ce que
promet Jean-Luc Mélenchon s’il accède, finalement, à l’Élysée. Un Insoumis qui propose à la jeunesse de France de rentrer dans le rang, cela a quelque chose de truculent.
Uniformes, têtes bien rasées, respect des ordres : nous sommes assez loin de l’insoumission.
Un mois à peine après avoir déclaré sa candidature pour 2022, le président de La France insoumise entre donc en campagne en réaffirmant sa volonté de rétablir le service militaire obligatoire. Un arrière-goût
de 2012 et de 2017 : jamais deux sans trois. D’ailleurs, après la déculottée des élections européennes de 2019 et l’échec cuisant des municipales de 2020, ce doit être rassurant de
réutiliser une recette qui a fonctionné par le passé. Ou qui a, du moins, permis de dépasser les 6 % de votes.
Cependant, comme cette recette pourrait bien diviser les Insoumis, Jean-Luc Mélenchon n’hésite pas à l’adapter à sa sauce pour fédérer ses troupes : il n’est
pas question que d’armée, mais de police également. Un peu de politique politicienne à bon marché. Alors que les élites bien-pensantes dénoncent les violences policières et se débattent avec
une loi de sécurité globale qui ne convainc qu’elles-mêmes, alors que la scène médiatique s’émeut de ce que l’on peut dorénavant appeler « l’affaire Michel Zecler » et qu’elle aimerait
transformer en affaire George Floyd à la française, Jean-Luc Mélenchon voit dans ce projet une solution imparable : « Cela
changerait le regard de la population sur sa police et changerait les pratiques internes de celle-ci. » La police a donc des leçons de bonne tenue à recevoir des jeunes futurs
conscrits. Il faudra peut-être songer à ne pas y faire servir les Black Blocs, au risque de voir effectivement les pratiques internes de la police changer…
À en croire le président de La France insoumise, ce service aurait une double vertu : « Le
racisme et la violence reculeraient. » Rien que ça. La fin des heures les plus sombres de notre histoire a sonné ! Grâce à Jean-Luc Mélenchon, les hommes, demain, sauront
la vérité. Le lion s’étendra près de l’agneau et nous fondrons des piques pour des faux.
Et des sabres pour des herses. Car les futurs conscrits militaires ont un emploi tout trouvé : ils pourront être mobilisés pour faire face « à
d’autres menaces et dangers, notamment venant du dérèglement climatique ». Tout est bon pour rallier de nouveaux partisans. Sacré paradoxe, tout de même, que l’armée soit la
solution à tous les problèmes, y compris pour les ténors de la gauche radicale. Plus important encore, cette question qui persiste : faut-il rappeler au candidat à la présidence que
l’armée est avant tout chargée de la défense de la population, du territoire et des intérêts nationaux ?
Avec cette annonce de service militaire obligatoire, Jean-Luc Mélenchon a trouvé comment faire parler de lui à moindres frais. En y mêlant violences policières,
racisme et écologie, ce n’est pas une recette bien solide qu’il nous sert : c’est de la soupe. Mais après tout, n’est-ce pas dans les vieux pots que l’on fait les meilleures ?
« Nostalgie facile, mais swing pas terrible », chantait Eddy Mitchell, dans « Nashville ou Belleville ». La formule pourrait s’appliquer à la candidature poussive de Michel Barnier, outsider des Républicains. Il a d’abord essayé le « swing pas
terrible ». Images de campagne inspirées d’Obama, style rassurant de notable chenu inspiré de Biden : pas de doute, la droite française, la plus bête du monde, court toujours derrière le pire
de la gauche américaine en l’an de grâce 2022. Tout ça est aussi ringard qu’un concours de country dans une zone commerciale de la diagonale du vide (10 % des Français seraient amateurs de
cette danse américaine, selon le dernier livre de Jérôme Fourquet : je ne leur reproche rien, ce n’est pas de leur faute). Barnier, dont Jacques Chirac disait méchamment qu’il était beau
comme un « prof de ski », est-il passé du côté des Perfecto à franges ? Voire.
Et maintenant, la « nostalgie facile ». Michel Barnier s’est prononcé, ce dimanche, lors du débat des Républicains, pour le rétablissement du
service militaire. On aurait pu écrire ses arguments d’avance : patriotisme, apprendre des valeurs, brassage social. On a entendu ça mille fois. Alors, que penser de cette idée, qui est
séduisante sur le papier ?
D’abord, l’armée est le dernier corps constitué qui tienne la route. Ça aussi, on l’a déjà dit cent fois. La famille est un conglomérat provisoire d’atomes
perdus ; l’Église de France, une ONG sans espérance ; l’école, un cloaque où des racailles analphabètes frappent des communistes illettrés. Il ne reste que l’armée. Et l’armée n’a pas
vocation à rattraper l’incurie et la médiocrité du reste de la société, surtout « à iso-budget », pour employer les mots de la haute fonction publique.
Ensuite, le brassage social ne concerne que ceux qui le veulent. L’une des raisons de la suspension du service militaire était le nombre croissant d’enfants de
l’élite qui parvenaient à y échapper en utilisant divers stratagèmes. Il y a fort à parier que les jeunes macronistes diplômés d’écoles de commerce préféreront, comme jadis, des postes de coopérant à des affectations plus ingrates dans des régiments
opérationnels.
Enfin, à l’heure où nous vivons déjà « face à face » et où le multiculturalisme impose sa loi d’airain à de braves gens qui n’avaient rien demandé, est-ce bien
raisonnable d’enseigner le maniement du HK416 et
la confection d’une chaîne pyrotechnique à des jeunes gens qui font déjà des merveilles avec des mortiers d’artifice ? Et comment réagira-t-on lorsque, sur un pas de tir, partira la première
rafale d’un appelé en direction d’un de ses cadres, aux cris d’« Allah Akbar » ?
On ne peut pas multiplier indéfiniment les lignes de défense. Quis
custodiat ipsos custodes ? (« Qui protégera ceux qui protègent ? »), ironisait Juvénal sous l’Empire romain. Si sa remarque était destinée aux épouses infidèles dont les maris
étaient partis à la guerre, elle vaut tout autant pour l’armée en tant qu’institution : le service comme ultima
ratio, oui, mais après ? Si ça échoue – ce qui est probable -, que fera-t-on ? La remise à distance de l’armée dans la mémoire collective, loin des clichés (alcool, ennui, brimades) du
service militaire, lui a donné un prestige combien mérité. Le triste SNU, qui n’attire qu’une faible partie des jeunes majeurs, prouve la faillite de l’engagement civique, fût-ce sans arme et sur la base du volontariat.
Laissons l’armée là où elle est.
Un dernier mot sur le fond : pour mourir au nom d’une idée ou d’un pays, il faut vivre selon les mêmes principes. Ce n’est pas en vantant des modèles abstraits
et fumeux comme l’Union européenne, le réchauffement climatique ou même les droits de l’homme que l’on donnera de bonnes raisons de vivre et de mourir à nos jeunes. En fin de compte, on se jette dans la
mêlée pour sa famille, son village, ses souvenirs, ses parents, ses enfants, pour impressionner sa fiancée, pour ne pas décevoir les copains, pour revenir en héros, pour mettre une raclée à
ceux d’en face : autant de motifs concrets que l’on peinerait à retrouver dans ce qui nous est offert aujourd’hui.