RÉACTIONS...

« Un irresponsable n’est plus un citoyen »… sauf s’il est djihadiste, ça va de soi

...par Arnaud Florac - Le 05/01/2022

Source : Bd. Voltaire

Nous évoquions, récemment, « la mauvaise réputation » de Georges Brassens et son fameux refrain « Non, les braves gens n’aiment pas que/L’on suive une autre route qu’eux ». Évidemment, cela s’applique parfaitement à la « stratégie vaccinale » du gouvernement… et à son stratège, Président jupitérien en diable, Emmanuel Macron, Président de tous les Français, qui souhaitait à « chacune-et-chacun » une année bienveillante il n’y a pas si longtemps.

Tout le monde se concentre sur le moment de son entretien au Parisien où il dit vouloir « emmerder les non-vaccinés » le plus longtemps possible. Certes, tout est odieux, là-dedans : le fond, la forme et surtout, à mes yeux, cette fausse familiarité, forcée et calculée. Dans L’État-spectacle (1977), Roger-Gérard Schwartzenberg, politologue de gauche, se moquait déjà des tentatives de la  pour faire peuple : Giscard jouant de l’accordéon ou s’invitant chez les Français, parce que  disait de lui « son problème, c’est le peuple » lui-même, un peu plus tôt, sortant de son habituelle distance, théorisée dans Le Fil de l’épée (« L’autorité ne va pas sans prestige, ni le prestige sans éloignement ») pour, disait Schwartzenberg, parler « le langage de Sganarelle » en interview : « On peut sauter sur sa chaise comme un cabri en disant « l’Europe, l’Europe, l’Europe ! ». »

On a donc, peu ou prou, droit au même sketch, en 2022, à l’extrême centre. Un bourgeois bien élevé qui utilise le registre le plus relâché en pensant que c’est une arme, que ça va « faire bien » – comme Chirac et « l’affaire qui fait pschitt ». Méprisable. Haïssable, même.

Mais, en vérité, le point le plus remarquable de cet entretien est celui où le président de la République, décidément bienveillant, considère qu’« un irresponsable n’est plus citoyen ». Emmanuel Macron vient de s’arroger le droit de dire qui est citoyen et qui ne l’est pas. Comme ça, tranquille, sans un coup de matraque ni un manifestant éborgné. Chapeau, l’artiste ! De plus, on n’a pas souvenance qu’il ait eu la même intransigeance avec les terroristes, dont Éric Ciotti rappelait judicieusement, sur , qu’il avait refusé, en 2016, de les déchoir de leur nationalité parce que « tout le monde est citoyen ».

Conclusion partielle du raisonnement : refuser un vaccin non obligatoire, c’est donc plus grave que d’assassiner des Français ? Plus grave que d’appeler au meurtre en chanson ? Plus grave que de violer, de piller, de saccager ce qui reste de notre cher beau pays ?

La France n’est pas en train de devenir décadente ; ça, c’est fait depuis longtemps. Depuis 1815, 1789, 1685 ou même 1314, pour les plus énervés. Elle vient d’inventer un autre régime, celui de l’inversion de toutes les valeurs : inciter à pendre les Blancs, c’est de l’art ; manifester contre le Grand Remplacement, c’est du terrorisme ; mettre la France à feu et à sang, ce n’est pas un motif de déchéance ; refuser la sainte piqûre, c’est de la sédition. On devient un loup quand on refuse d’être un mouton. D’ailleurs, la possibilité de conditionner l’accès aux supermarchés à la détention du  n’a pas ému grand monde. Michel-Édouard Leclerc lui-même en est convenu sur BFM. Alors qu’il s’agit tout simplement de manger…

Emmanuel Macron a-t-il perdu l’élection sur un coup facile, en lançant les dés une fois de trop ? Les Français vont-ils s’apercevoir – enfin – qu’ils ont fait n’importe quoi ? Lénine disait : « Le communisme, c’est les Soviets plus l’électrification. » Macron, c’est la  avec la fibre. On attend le réveil du peuple. On se prend à rêver.

Avec Emmanuel Macron, c’est liberté conditionnelle, rupture de l’égalité et effacement de la fraternité

...par Rémy Mahoudeaux - Le 05/01/2022.

 

Source : Bd. Voltaire

Les propos du Président Emmanuel Macron publiés par Le Parisien sur son envie d’« emmerder les non-vaccinés » qualifiés d’« irresponsables » choquent. Il y a le niveau de langage incompatible avec la fonction ; il y a le mépris et l’arrogance, des marqueurs de ce mandat ; il y a l’atteinte au devoir constitutionnel de maintenir l’unité de la nation ; il y a l’atteinte à la séparation des pouvoirs (la privation de droits civiques relève du judiciaire, non de l’exécutif) ; il y a la menace sous-jacente qu’emporte cette privation de droits civiques dans une année où son mandat échoit, il y a l’atteinte aux libertés que ces « emmerdements futurs » laissent supposer (à quand l’internement dans des camps de non-vax ?) ; et il y a la rupture d’égalité ainsi énoncée comme légitime, normative.

Alexandre Soljenitsyne disait, dans son Discours de Harvard, que « les hommes n’étant pas dotés des mêmes capacités, s’ils sont libres, ils ne seront pas égaux, et s’ils sont égaux, c’est qu’ils ne sont pas libres ». Il faut donc choisir la variable d’ajustement. Ce n’est qu’une litote que d’affirmer que les sensibilités de gauche privilégient, en général, l’égalité au détriment de la liberté, et que ceux de  auront plutôt tendance à faire le choix inverse.

L’égalité, c’est donc surtout l’étendard de la gauche et Emmanuel Macron ne s’est pas gêné pour le brandir quand il a imposé aux forceps législatifs le projet de révision de la loi de Bioéthique dans des conditions fort peu respectueuses du débat démocratique. Pour entretenir la magie du « et en même temps » à gauche et à droite, il faut bien sortir cette oriflamme de temps en temps.

La rupture d’égalité entre ceux, dissidents de la piqûre pour quelque raison que ce soit, qui ne seraient plus citoyens et ceux qui, contraints et forcés ou de leur choix délibéré, parviendraient à le rester doit interpeller chacun.

La  ne se conçoit que dans le respect de la vérité. La transparence sur l’efficacité et les effets indésirables doit être de mise, plutôt que des mensonges d’État. Le discours de peur machiavélique, le mépris et les invectives (cf. la polémique entre Olivier Veran et Martine Wonner sur les  recensés par le VAERS [Vaccine Adverse Event Reporting System, NDLR]) ne font qu’amplifier ce chaos.

La rupture d’égalité annoncée par Emmanuel Macron serait constitutive d’un véritable apartheid profondément inacceptable, même si la propagande travaille à, chaque jour, un peu plus ostraciser les boucs émissaires choisis. Faut-il effacer ce terme de notre devise ?

Pour tenter d’éviter que ne se déchire un peu plus la nation, quelle fraternité devrons-nous instaurer, promouvoir, indépendamment de nos statuts vaccinaux respectifs ? Le prince qui nous gouverne si mal veut nous précipiter dans un chaos dont il espère se servir pour se maintenir au pouvoir ou le transmettre à un de ses clones par lui adoubé, du type Philippe ou Pécresse. C’est aux Français de dire que notre fraternité, parfois chahutée et bancale, doit rester, quoi qu’il en coûte et pour notre destin commun, la plus forte.

Bonne année ? Ce sera compliqué, mais travaillons-y !

Passe vaccinal, les députés face au gouvernement : Il faut voir comme on nous parle !

...par Adrien Le Cerf - Le 05/01/2022.

Source : Bd. Voltaire

Stupéfaits que l’ ne vote pas dans le sens décidé par le gouvernement, les  ont repris les explications des communicants du pouvoir à l’échec du vote du passeport vaccinal, à l’heure et à la minute décidées par Véran. Véran l’avait dit, le passeport vaccinal serait en vigueur le 15 janvier. Résultat : les députés de la majorité seraient des amateurs, voire… des piliers de bistrot, puisque s’ils n’étaient pas dans l’Hémicycle, c’est simplement parce qu’ils se sont attardés à la buvette.

Tous ces commentateurs, dans la  ligne de l’ontologie macronienne, considèrent que les députés de la majorité sont là uniquement pour appuyer sur un bouton au moment où on le leur demande.

La vérité est qu’un certain nombre de députés de la majorité en ont assez d’être menés à la schlague depuis quatre ans et demi, dépossédés de toutes leurs prérogatives au profit d’un Conseil de défense siégeant à huis clos et ne rendant de comptes à personne. C’est  lui-même qui a allumé la mèche pas plus tard que samedi matin. En décorant de la Légion d’honneur tout l’aréopage qui décide de tout depuis deux ans, dans la plus parfaite opacité, à l’abri du secret-défense pour 75 ans, il a clairement dit aux Français mais aussi et surtout à ses représentants qu’il les tenait pour quantité négligeable. Macron leur a signifié ceci : « Mesdames et Messieurs les parlementaires, je vous emmerde ! »

Arrivés en fin de mandat, ne nourrissant aucune illusion sur leurs chances de réélection, bien des parlementaires de la majorité réfléchissent à leur mission et à leur utilité après avoir avalé tant de couleuvres. La plus indigeste fut sûrement cette incroyable sortie de Véran, le 4 novembre 2020, leur intimant l’ordre de sortir de l’Hémicycle. Ils s’étaient tus alors que l’opposition se ridiculisait en lui répondant au lieu d’exiger qu’il sorte immédiatement, lui qui est là pour rendre des comptes à la représentation nationale. Ils sont élus En Marche ! mais ce sont peut-être des gens responsables et ayant un minimum de conscience.

Le régime actuel, dévoyé par l’inique réforme de 2000 qui a mis fin à de vraies élections législatives, fait que les parlementaires de la majorité n’osent se rebeller que sur la pointe des pieds. Ils ont peut-être compris, à l’inverse de Véran, ivre de son pouvoir, que lorsque plus de 90 % de la population d’un pays était vacciné, on ne pouvait guère aller plus loin et peut-être, se demandent-ils, si c’est forcément la bonne solution. Ils n’osent pas voter contre ou s’abstenir dans l’Hémicycle, ils préfèrent se faire oublier… on peut les comprendre. Un vent de révolte ?

Si  n’a pas obtenu le vote qu’il attendait des députés de la majorité, ceux-ci ne sont pas forcément que des machines à voter automatiques.

Et la défense européenne, Monsieur le président du Conseil de l’Union européenne ?

...par Henri Gizardin - Le 05/01/2022.

Source : Bd. Voltaire.

Au début d’une mission temporaire importante, la présidence du Conseil de l’Union européenne, illustrée par les claquements prétentieux d’un emblème bleu étoilé sous l’Arc de Triomphe, Emmanuel Macron est redescendu dans l’arène nationale face à des Français moyens. Retombé bien bas avec une seconde polémique sur des propos abusifs entachant la fonction, voire la légitimité de l’auteur…

On l’attendait plutôt à Bruxelles, portant ses grandes ambitions. En effet, rappelons-nous.

Le 9 décembre, lors de la présentation de ses objectifs pour la présidence du Conseil de l’Union européenne, il déclarait en premier : « S’il faut résumer en une phrase l’objectif de cette présidence […], je dirais que nous devons passer d’une Europe de coopération à l’intérieur de nos frontières à une Europe puissante dans le monde, pleinement souveraine, libre de ses choix et maître de son destin », appuyant sur le fait qu’il souhaitait « une souveraineté stratégique européenne »« Ce concept, qui paraissait impensable il y a quatre ans, permet d’ancrer que nous, Européens, que nous soyons membres de l’OTAN ou pas […], avons des menaces communes et des objectifs communs. »

Le « OTAN ou pas » éclaire sur la réalité cacophonique de l’Union européenne en matière de défense, quant au recours au parapluie américain.

La menace que fait peser la  du côté de l’ semble concerner davantage les  avec l’OTAN comme arme dissuasive que notre continent voisin de ce pays de l’Est !

Certes, Macron s’est entretenu, en décembre, avec Poutine, mais il semble bien que ce soit  qui mène actuellement le jeu avec le président russe, dans ce conflit potentiel. Et c’est aussi ce dernier qui fait des propositions de deux traités en vue d’une désescalade de la tension potentielle, l’un destiné aux États-Unis, l’autre à l’Alliance…

« Ce qui manque le plus à l’Europe, cette Europe de la Défense, c’est une culture stratégique commune. » C’est le Président français qui le soulignait, comme obligation à une action pressante et sujet primordial de sa mission semestrielle…

Il est donc attendu en direct de Bruxelles sur le sujet, nonobstant la campagne tricolore du candidat non déclaré…

 

L’Europe rêvée d’Emmanuel Macron ? Un cauchemar !

...par Nicolas Gauthier - Le 05/01/2022.

Source : Bd. Voltaire.

Comme souvent, l’arbre cache la forêt. Une simple phrase, « Les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder », fait oublier le reste. Simple « dérapage », comme disent les médias ? Ou calcul chafouin visant à se mettre dans sa poche l’écrasante majorité du peuple des vaccinés ? Avec Emmanuel Macron, on ne sait jamais vraiment.

Pourtant, dans ce long entretien accordé à nos confrères du Parisien, il y a autrement plus intéressant : sa vision de l’Europe, par exemple. Sur la crise sanitaire, il déplore le manque de coopérations européennes, « comme le font les Américains avec une agence fédérale qui leur a permis d’arriver plus vite au vaccin ». Seulement voilà : l’ n’est pas l’Amérique. Elle a certes un drapeau – la preuve par sa brève exposition controversée sous l’Arc de Triomphe –, mais pas de capitale historique, pas de passé semblable et encore moins de peuple constitué.

L’actuel résident de l’Élysée, qui est tout sauf idiot, a bien conscience de cette lacune essentielle : « Il faut d’abord considérer que l’Europe, c’est le respect de nos différences qui sont une chance. » Certes, c’est mignon comme une chanson de Jean-Jacques Goldman, mais le mot ne nous dit guère plus sur le substrat européen. À l’heure où tout le personnel politique, d’Éric Zemmour à Jean-Luc Mélenchon en passant par Marine Le Pen, Valérie Pécresse et… Emmanuel Macron, se donne pour gaulliste, il n’est pas inutile de rappeler ce qu’en disait le principal intéressé : « J’ai, de tout temps, ressenti ce qu’ont en commun les nations qui peuplent l’Europe. Toutes étant de même race blanche, de même origine chrétienne, de même manière de vivre, liées entre elles depuis toujours par d’innombrables relations de pensée, d’art, de science, de politique, de commerce, il est conforme à leur nature qu’elles en viennent à former un tout, ayant au milieu du monde son caractère et son organisation. » Soit, mais ce « tout » relevant plus du banal constat que du vœu pieux, Emmanuel Macron ne l’évoque à aucun moment.

Plus inquiétant, dès lors qu’il sort des déclarations de principe pour entrer dans le lourd, la politique étrangère, Emmanuel Macron emprunte illico la rhétorique de l’OTAN ; c’est-à-dire celle de la Maison-Blanche. À propos de l’Ukraine ? Cette étrange réponse, en forme d’aveu : « L’ n’est sans doute pas au bout de ses propres frontières, les Balkans occidentaux ne seront jamais en paix si on les laisse à part. »

Là, une fois encore, notre homme confond  et Europe. Les premiers, forts de leur « destinée manifeste », se voient comme nation universelle, d’où la forgerie sémantique du « monde libre », allant de Washington à Séoul, de Berlin à Tokyo, de Canberra à Ottawa. Au contraire, la seconde est tenue par des frontières façonnées par des siècles d’Histoire, s’arrêtant naturellement à celles de la Russie. Mais l’idée qu’Emmanuel Macron se fait de ces mêmes frontières est toute théorique, à en croire les reproches faits au président turc Recep Tayyip Erdoğan, dont « le projet n’est pas conforme aux valeurs de l’Europe ».

Une fois de plus, nous nageons en plein pilpoul politico-sociétal, cette déclaration présidentielle équivalant à prétendre que si la Turquie adoptait théorie du genre, idéologie « wokiste », GPA et mariage homosexuel, elle serait la bienvenue en cette  sans frontières ? Décidément, on apprend nombre de choses dans les grandes écoles, les banques et les ministères ; hormis l’essentiel, peut-être.

Emmanuel Macron se voulait Président jupitérien, chef suprême des armées ? Il n’est que comique troupier. Et même pas drôle, encore ; sauf à son corps défendant, loin de celui, mystique, du roi, qu’il entendait pourtant incarner au début de son mandat.

C’était il y a longtemps, si longtemps. 

Emmanuel Macron a posé le curseur de la vulgarité. Et il a mis la barre très haut.

...par Gabriel Cluzel - Le 05/01/2022.

Source : Bd. Voltaire.

Certes, sur les réseaux sociaux, on ne pratique guère, de façon générale, le « beau langage » de Madame de Scudéry. On y trouve des informations intéressantes, des analyses pertinentes mais aussi des invectives et des insultes. On a cependant rarement vu autant de noms d’oiseaux et de propos orduriers que ce matin, sur Twitter. Émanant de comptes ordinaires, pas seulement des trolls habituels.

Des variations, des surenchères, des synonymes et des superlatifs autour du mot « emmerder », comme vous vous en doutez. J’ai pensé, un moment, en relever quelques-uns pour appuyer mes propos, puis ai renoncé. Si vous ne me croyez pas, allez voir vous même, mais éloignez les enfants. Ne citons que le très banal « Je l’emm… aussi ce mer…eux », qui est sans doute parmi les moins créatifs, mais aussi les plus polis.

On peut le déplorer, mais comment s’en étonner ? La vulgarité appelle la vulgarité. Le mépris, la rancœur. L’insulte, une riposte plus grossière encore. La provocation suscite la surenchère. C’est  qui a posé le curseur. Et il a mis la barre très haut. Ou très bas, c’est selon. « Quand il s’assoit, ils se couchent », dit un dicton à propos du chef. Dans le  explosif que l’on sait – de nombreux élus se disent victimes de menaces, voient leurs permanences dégradées… -,  a décidé de jouer avec la nitroglycérine. Bien sûr, Georges Pompidou avait utilisé en son temps ce mot trivial, mais c’était pour le contrer, le neutraliser. Il disait « stop », Emmanuel Macron dit « toujours plus ».

Dire que lorsque François Hollande est parti, on a dit qu’au moins,  habiterait la fonction. Les cravates de travers, les pantalons en tire-bouchon et les petites blagues avaient finalement plus de classe.

Charles Prats : « Avec son “j’emmerde les non-vaccinés”, Macron a peut-être perdu l’élection présidentielle ! »

...par Marc Eynaud - Le 05/01/2022

Source : Bd. Voltaire

 

Le magistrat anti-fraude  vient de rejoindre les équipes de Valérie Pécresse. Une septième campagne présidentielle pour ce chantre de la lutte contre la fraude sociale. L’occasion de revenir avec lui sur les subtilités juridiques et la force contraignante du fameux  qui cristallise toutes les tensions. Il s’explique au micro de Boulevard Voltaire.

Monsieur le Président, vous êtes irresponsable…

...par François Jeanne-Beylot - Le 05/01/2022.

Source : Bd. Voltaire.

Déjà, il y a eu les propos du Premier ministre qualifiant les députés d’« irresponsables », avec une véhémence indigne de sa fonction dans l’Hémicycle. Ensuite, ceux du président de la République qualifiant d’« irresponsable » une partie de la population. Quelle est cette manie de nos dirigeants de juger de la responsabilité de leurs citoyens ? Qui qualifieront-ils demain d’irresponsables ? Les automobilistes qui utilisent des voitures thermiques, les consommateurs de viande, les alpinistes, les parents de plus de deux enfants, les chasseurs, les élus qui donnent leur signature à l’un ou l’autre des candidats ou, plus simplement, les électeurs de tel ou tel parti, les  qui utilisent des pesticides, les fumeurs, les skippers du Vendée Globe ou encore, comme en Chine, les adeptes des jeux vidéo ?

À ce jeu-là, l’exécutif risque surtout que les électeurs tiennent pour responsables, devant les urnes et les tribunaux, les élus, ceux qui sont « aux responsabilités ». Car nous pourrions, nous aussi, nous interroger sur leurs responsabilités. Est-il responsable de favoriser des vaccins pour lesquels l’Agence européenne du médicament, suivie par l’Agence nationale de sécurité du médicament en France, n’a accordé qu’une autorisation de mise sur le marché conditionnelle ? Était-il responsable d’héberger la base nationale des données de santé, le Health Data Hub, sur des serveurs états-uniens en dépit du Cloud Act ? Est-il responsable d’engager le pays dans une stratégie du « quoi qu’il en coûte » quand sa  dépasse les 100 % du produit intérieur brut ? Est-il responsable d’exempter d’indemnisation pour d’éventuels effets indésirables les firmes pharmaceutiques qui commercialisent les vaccins contre les formes graves du Covid ? N’est-il pas plus responsable d’invoquer un « principe de précaution » pour les vaccins comme cela est pourtant fait pour les traitements français contre le Covid ? Est-il responsable de diviser les Français lorsqu’on est à la magistrature suprême en ayant « très envie d’emmerder » une partie de ses concitoyens ?

Monsieur le Président, il est irresponsable de tenir de tels propos. Doit-on rappeler la devise de la République dont vous êtes le Président ? Liberté, Égalité, Fraternité ! Vos propos n’illustrent pas la fraternité, ils divisent les Français qui ont tant besoin d’unité et d’apaisement que vous appeliez pourtant de vos vœux, le 31 décembre : « L’apaisement toujours doit primer sur l’affrontement. Apaiser ne veut pas dire dénoncer, mais nous respecter dans nos désaccords. » Je ne vois dans la volonté d’« emmerder une partie des Français » ni le respect ni l’apaisement évoqué. Vos vœux auront fait long feu… Ces propos n’illustrent pas, non plus, l’égalité en droit entre les citoyens fixée par notre Constitution.

Les citoyens que vous divisez, de façon simpliste en vaccinés et non-vaccinés, n’auraient-ils plus les mêmes droits ? Vous distinguez aujourd’hui une partie de la population qui, pourtant, n’est pas dans l’illégalité mais a fait un choix assumé de disposer de sa liberté.  enfin ! Vos propos rendent encore plus libres ceux que vous attaquez et que vous aimeriez « emmerder ». Car la liberté a un coût, et plus il en coûtera d’être libre, plus cette liberté sera grande. L’ostracisme dont vous faites preuve aujourd’hui envers certains citoyens les rends plus libres et risque bien d’augmenter leurs rangs. Par ces mots, vous divisez les Français et, pour cela, vous serez jugé responsable !

 

Pourquoi Macron est un irresponsable

...par Yvan Rioufol - Le 05/01/2021.

Emmanuel Macron est un irresponsable. Le président de la République ne peut insulter grassement des Français non vaccinés, après avoir lui-même appelé ses compatriotes, dans ses vœux du 31 décembre, à « rester unis, bienveillants, solidaires ». Dans mon blog de lundi, je dénonçais l’arbitraire du chef de l’Etat, laissé à son bon plaisir par des contre-pouvoirs serviles. Mais il y a aussi, chez ce Narcisse provocateur et capricieux, de la perversion et du sadisme. Il suffit pour s’en convaincre de lire les propos qu’il tient, ce mercredi, dans Le Parisien : « Les non vaccinés, j’ai très envie de les emmerder. Et donc on va continuer à le faire, jusqu’au bout (…) Il faut leur dire : à partir du 15 janvier, vous ne pourrez plus aller au restau, vous ne pourrez plus prendre un canon, vous ne pourrez plus aller boire un café, vous ne pourrez plus aller au théâtre, vous ne pourrez plus aller au ciné (…) Un irresponsable n’est plus un citoyen ». Il déplore aussi chez les autres, sans se sentir visé, « la fascination du conflit, du clash, du sensationnel », et appelle à « combattre la montée des excès en mettant de la raison dans les débats ». Cette déclaration de guerre contre une partie de son peuple est une faute politique. J’espère qu’elle sera dénoncée à sa juste mesure par l’opposition. Les Républicains, qui avaient annoncé être prêts à  voter pour le passe vaccinal, sortiront-ils de leur torpeur ? Sous la Terreur de 1793, la Loi des Suspects exigeait du bon citoyen son « certificat de civisme ». C’est dans cette logique discriminatoire que s’inscrit ce passe vaccinal. Son adoption marquerait le basculement dans une société hygiéniste et liberticide construite sur la surveillance collective et la dénonciation. Non, merci.

On l’a compris : Macron veut faire de sa politique sanitaire et vaccinale l’atout majeur dans la campagne présidentielle. « Vaccination, vaccination, vaccination », répète-t-il dans cet entretien relu par l’Elysée. Cette tentative de dépolitisation des enjeux lui permettrait d’éviter d’aborder les sujets liés à la survie de la France, tels qu’Eric Zemmour les a imposés dans le débat. Mais cet évitement ne peut tenir que sur la perpétuation de deux mensonges : celui qui prétend qu’Omicron est aussi dangereux que les autres variants, et celui qui assure que le vaccin génétique est la solution miracle. Or ces deux affirmations sont fausses. Le gouvernement agite les hausses des contaminations Omicron pour entretenir la peur (« le virus galope », s’alarme Jean Castex), sans vouloir reconnaître que sa létalité est extrêmement faible. Quand à l’efficacité présumée du vaccin, elle est contredite par la flambée persistante de l’épidémie, y compris chez des triples vaccinés. Seuls des personnes fragiles semblent être protégées du pire. Désigner les non vaccinés comme boucs émissaires, comme le fait grossièrement Macron, est un procédé hypocrite. Il permet au président de ne pas répondre de sa gestion déficiente de l’hôpital public, et de faire oublier son pari perdu sur le tout vaccinal.

Mais qui sème le vent…

Source : LE BLOG D'IVAN RIOUFOL

Un président peut-il prendre plaisir à emmerder les français ?

..par Christian Vanneste - Le 05/01/2022.

Source : Blog.C. Vanneste

 

Macron veut donc “emmerder” les non-vaccinés, et il le dit publiquement. Vulgarité des propos, grossièreté de la manoeuvre. Chacun a compris que faute d’un bilan positif, la peur covidienne était devenue pour l’occupant de l’Elysée la seule chance de se faire réélire. L’obligation vaccinale, déguisée ou non, plaît à une majorité de l’opinion pour deux mauvaises raisons. La première qui repose sur l’idée fausse qu’une vaccination universelle protégerait définitivement toute la population et éradiquerait le virus. La seconde est pire : elle est nourrie par la satisfaction de contraindre une minorité à se soumettre ou à en baver ! Le covid aura été la chance inespérée, la bouée offerte au successeur et ancien collaborateur de Hollande : il en a saisi l’opportunité avec délices. D’abord en faisant passer la lutte contre une épidémie pour une guerre, alors que le but de “sa” guerre est la réélection, et non l’élimination du virus. Communiqués terrifiants sur la montée des contaminations, décisions martiales prises dans un Conseil de Défense : l’ennemi, progressivement n’est plus le virus, mais l’opposant, celui qui résiste à l’obligation vaccinale, une manière de glisser de la guerre contre la maladie à la guerre contre les oppositions pour se faire réélire par une majorité convaincue que l’ennemi à combattre est le non-vacciné, l’opposant et que le président porte le drapeau du camp du bien.

L’imposture de “En Marche” n’est pas un aspect de la présidence actuelle, elle en est l’essence même, car depuis l’élection manipulée jusqu’à cette nouvelle tentative de manipulation pour se faire réélire, jamais le “président” n’aura été à la hauteur de sa fonction. Certes, un président doit être élu sur un projet, mais une fois élu, il doit vouloir être le Président de tous les Français, celui qui doit conduire la Nation dans le monde et sur le long terme, les aspects plus secondaires de la politique étant l’affaire des ministres et singulièrement du premier d’entre eux. Elu par défaut et non sur son projet, M. Macron a d’abord laissé percer un narcissisme pathologique qui a dressé une grande partie des Français, rétifs à son mépris, contre lui. Il s’est ensuite réfugié dans l’épidémie pour viser un objectif limité, dans un domaine qui est celui du ministre de la Santé, et dont le terme n’est pas politique. L’épidémie disparaîtra-t-elle d’elle-même avec des variants plus contagieux mais moins mortels jusqu’à l’immunisation de toute la population ? Connaîtra-t-on au contraire des répliques annuelles ? La réponse sera médicale : elle résidera dans l’utilisation de médicaments appropriés délivrés par des médecins responsables, et par l’injection de vaccins découverts par les chercheurs des laboratoires. On sait depuis le début que toutes les personnes ne sont pas vulnérables au même degré suivant leur âge, suivant les pathologies qu’elles subissent par ailleurs. Dans une démocratie libérale digne de ce nom, le traitement sélectif, la vaccination obligatoire devraient être pratiqués sous la responsabilité du médecin. Le fait d’avoir déplacé le centre de gravité du covid de la médecine et de la personne à soigner à la politique et à la population à vacciner n’est pas innocent. Si seringue il y a, c’est celle dans laquelle le candidat élyséen veut placer le peuple français : hors du vaccin, pas de salut, et qui aime le vaccin me suive ! Le grand profit des laboratoires mis curieusement en situation de monopole par notre grand libéral n’est qu’une cerise sur le gâteau, dont il faudra se demander un jour qui l’a le plus savourée !  La mobilisation fanatique de certains contre la vaccination, le choc provoqué dans l’opinion publique par la mort des frères Bogdanoff, non-vaccinés, sont hélas des soutiens paradoxaux à la tactique macronienne.

Cela fait oublier que la France a une fois de plus perdu le temps d’un mandat présidentiel : le hochet de la “présidence” européenne, les promesses formulées tardivement par un homme qui tente de se rattraper aux dernières branches ne peuvent masquer le désastre d’un pays qui recule sur le plan économique en accumulant les illusions de la dette et des déficits, d’un pays qui subit une montée de la violence et qui se désagrège, d’un pays qui change de population et de civilisation, d’un pays qui compte de moins en moins dans le monde. L’exemple le plus éclairant de cette politique clientéliste et à court terme est offert par la stratégie nucléaire : c’est le même homme qui a vendu Alstom et notre filière atomique aux Américains, qui a fermé Fessenheim à l’époque où la peur du prétendu réchauffement climatique anthropique était à la mode, et qui découvre sur le tard qu’il faudra à la France de nouvelles centrales en 2030.  En 2030, il est probable que le covid sera oublié. Le grand remplacement et le grand déclassement auront progressé de manière inexorable si cet imposteur est réélu. Le Président dont la France a besoin est celui qui privilégie ces questions essentielles, celle du long terme et de la politique, le domaine qui est celui de la Présidence dans la Constitution voulue par le Général de Gaulle. Pompidou, celui qui a choisi le nucléaire, l’une des meilleures décisions jamais prises, préférait la pédagogie à la contrainte et souhaitait qu’on n’emmerde pas les Français. Chacun aura compris que Macron, c’est le contraire !

Emmerder l’emmerdeur

...Hashtable - Le 05/01/2022

Nous vivons une époque unique où l’on apprend, de façon tout à fait officielle, qu’un Chef de l’État peut ainsi déclarer, sans rire, « Les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder ». C’est en effet en ces termes qu’Emmanuel Macron, qui est toujours, légalement parlant, le président de la République et donc de tous les Français, a expliqué sa stratégie de lutte contre une pandémie dont tout indique qu’elle se termine (bien malgré lui).

La logique du locataire de l’Élysée est douteuse : pour lui, ceux qui refusent l’actuelle vaccination, quelles que soient leurs motivations, mettent en danger le reste de la société, et deviennent donc irresponsables. Pour Macron en janvier 2022, c’est bien simple, « Un irresponsable n’est plus un citoyen ».

C’est surprenant de bêtise et d’incohérence.

D’incohérence d’une part parce qu’en 2016, le même Macron, pas suffisamment imbu de lui-même pour exciter les foules, expliquait alors en parlant du terrorisme et de la déchéance de nationalité éventuelle de ceux qui s’y adonnent, que « Le mal (les terroristes) ne doit pas être exclu de la communauté nationale ». En somme, un terroriste ne peut pas être exclu de la communauté nationale… Sauf bien sûr s’il refuse bêtement de se faire vacciner !

C’est aussi d’une bêtise rocambolesque dans la mesure où l’on sait maintenant sans le moindre doute que les vaccinés n’empêchent en rien ni de contracter la maladie ni de la refiler généreusement autour de soi, dans les mêmes proportions que les non-vaccinés et avec une décontraction encore plus forte, le sésame sanitaire permettant une désinvolture dont les non-vaccinés ne peuvent bénéficier.

En outre, l’actuelle surcharge (très théorique) des hôpitaux publics tient bien plus de leur gestion catastrophique que d’un afflux de non-vaccinés : Après avoir courageusement viré du personnel en pleine pandémie (au motif qu’il n’était pas vacciné), après avoir obstinément fermé des milliers de lits (pour des économies budgétaires qui n’ont jamais été réalisées), après avoir largement subventionné d’autres domaines – la presse notamment – en lieu et place de ces hôpitaux publics qui réclament des moyens, il est cocasse de voir le chef de l’État parler d’irresponsabilité : Manifestement, son poste actuel lui est un peu trop monté à la tête et il croit parler d’expérience.

Ces propos à la fois honteux, scandaleux et tout à fait illustratifs des objectifs réels et de la politique néfaste qui sont poursuivis actuellement, démontrent encore une fois tout le mépris et l’arrogance dont Macron fait preuve : Le peuple, péniblerie avec laquelle il fallait composer lors des élections, devient maintenant une variable d’ajustement et s’il est politiquement rentable de se départir d’une partie de celui-ci, qu’à cela ne tienne. En somme, on ne passe pas encore la parcelle encombrante au fil de l’épée (ou au flash ball), mais ça ne saurait tarder…

Il n’en reste pas moins qu’il est absolument invraisemblable que des propos pareils soient tenus sur des citoyens dont on rappellera utilement qu’ils sont encore, à 100%, totalement humains, et qu’en terme légaux, ils sont encore, à 100%, des citoyens qui payent des impôts et se comportent en réalité de façon bien trop responsable malgré les avanies qu’ils subissent. Jusqu’à preuve du contraire, petit Monsieur Macron, ces citoyens n’ont enfreint aucune loi et parce qu’ils payent votre salaire, vous leur devez le plus élémentaire des respects.

En pratique, on comprend que le petit président veut désigner des boucs-émissaires et des coupables faciles mais ce faisant, il finit surtout par déclencher la haine même chez ceux qui avaient jusqu’à présent suivi le mouvement, contraints ou non. L’opposition, rassemblant maintenant droite et gauche, est vent debout contre ces déclarations : il n’y a bien sûr qu’un jeu politique derrière cette indignation franchement tardive, mais elle pourrait être l’élément déclencheur d’une vraie prise de conscience du gouffre dans lequel Macron vient d’emmener à coup de trique tout le pays.

Du reste, regardons les choses en face : Ce petit Chef de l’État n’a de pouvoir que parce que le peuple le lui a octroyé, et de façon de moins en moins consensuelle. Parallèlement, il semble clair qu’il prend un malin plaisir (ou prétend le faire en tout cas) à imposer de plus en plus de contraintes à une part des Français, à les diviser.

Il semble donc naturel de couper court à la pignolade malsaine de l’emmerdeur élyséen, et notamment en ne tenant plus compte de ses injonctions qui s’apparentent de plus en plus à celles d’un enfant colérique et mal élevé, incapable de jouir d’autre chose que du malheur des autres. Il faut donc emmerder l’emmerdeur : refuser de s’aplatir, continuer à vivre aussi normalement que possible, s’opposer, de façon systématique, à ses diktats de plus en plus stupides et infamants devient non seulement nécessaire, mais LA méthode pour faire enrager le petit président.

Dans ce contexte, il semble aussi clair que la désobéissance civile, de plus en plus ferme, s’impose maintenant à tous si l’on ne veut pas basculer définitivement dans un monde de ségrégation et de punitions continuelles. Car ici il s’agit bien de punitions et de vexations permanentes : Même ceux qui, volontaires ou non, avaient jusqu’à présent accepté l’instauration des lois liberticides, des pires contraintes sociales depuis l’avènement de la Cinquième République, se retrouvent maintenant à devoir composer avec des règles changeantes.

Plus personne, même ceux qui se croyaient « bons citoyens », ne sera épargné et d’ici quelques jours, l’annulation des passeports sanitaires pour des centaines de milliers de Français en jettera autant dans les rangs des « irresponsables » qu’il faut donc « emmerder » ; au 15 février, ce sont de nouvelles cohortes qui viendront grossir le rang des emmerdables par la clique des macronistes.

Ceux qui dictent ces misères arbitraires, sans queue ni tête ni plus aucune justification sanitaire, sont maintenant enfermés dans une course contre la montre : Multiplier les lois et les contraintes pour s’assurer que la foule, grandissante, des outrés et des emmerdés ne vienne pas leur expliquer physiquement ce qu’ils pensent de leurs abus. Chaque nouvelle contrainte accroît à la fois l’urgence pour les premiers et le nombre des seconds.

Les prochains mois seront décisifs.

Source : h16free.com

Lettre à Emmanuel Macron, un président-candidat « fouteur de m… »

...par Serge Raffy - (Nouvel Observateur...!) - Le 05/01/2022

Emmanuel Macron, en rudoyant brutalement les Français non-vaccinés, vient d’entrer en campagne pour l’élection présidentielle. Au bazooka. A la Trump. Est-ce vraiment raisonnable ?

Monsieur le président, vous voilà revenu à votre rôle de prédilection, celui de l’acteur qui prend toute la lumière, bousculant les codes de bonne conduite d’un chef d’Etat, affolant l’opposition, plongeant tête baissée dans le piège que vous lui avez tendu. Ah, cette nouvelle mission que vous vous fixez, celle d’emmerder les non-vaccinés, que de réactions outrées, que d’indignations dignes d’une pièce de théâtre de boulevard ! Tous ont foncé dans le chiffon rouge que vous avez agité. Dans ce contexte du chamboule-tout, du retour d’un virus qui vous frappe personnellement, appelons-le la « sarkozite aiguë », permettez-moi, de vous adresser ces quelques mots.

Que dire, monsieur le président, derrière ce capharnaüm politique que vous avez sciemment déclenché ? Que votre formule a fait mouche. Elle a tapé dans le mille. Vous auriez pu choisir une expression plus consensuelle, certains diront plus présidentielle, comme « faire pression sur », ou « imposer une contrainte douce », ou « pousser les récalcitrants » à rejoindre les rangs de l’immense majorité des Français. Vous avez choisi la méthode trumpienne de la mise à l’index de ces rebelles impénitents, « ces irresponsables » qui ne seraient « plus citoyens », une catégorie de Français coupables de la submersion des chambres de réanimation, et donc de tous les maux. Depuis quelques semaines, vous entendiez la colère des soignants, exaspérés par l’arrivée massive de non-vaccinés, de huit à neuf sur dix, selon les jours, prenant d’assaut les lits des services d’urgence. Vous les observiez sur les chaînes d’information, ces praticiens au bout du rouleau, accusant les « non vax » de mettre en danger la « vie des autres », osant parler d’irresponsabilité. Vous avez surfé sur cette vague de détresse médicale, persuadé que les Français vous sauront gré d’avoir tout fait pour les protéger.

Est-ce bien raisonnable ?

Dans le climat actuel de désarroi et de grande fatigue morale du pays, vous avez donc joué le lanceur d’alerte, en bon Capitaine Fracasse, persuadé que les « non vax » étaient une catégorie électorale perdue pour vous, pour l’élection d’avril prochain. Vous les avez donc collés au mur, sans la moindre hésitation, les transformant à dessein en « émeutiers sanitaires », en défenseurs d’une liberté égotique et paranoïde. Vous auriez pu citer Karl Marx, pour qui « la liberté est la conscience des nécessités », ou bien Rosa Luxembourg, qui précisait que « la liberté, c’est toujours la liberté de l’autre ». Vous auriez pu philosopher, donc, faire des pirouettes, vilipender les outlaws depuis les sommets, tel saint Louis sous son chêne. Vous avez choisi de descendre dans l’arène présidentielle, celle des punchlines et des phrases qui sentent la poudre. En d’autres termes, vous êtes parti au combat, sabre au clair, dans une forme de déclaration de candidature à peine subliminale, convaincu que la campagne électorale sera féroce, brutale, voire sale et peu ragoûtante. Vous avez donc pris l’option de vous salir les mains, de montrer vos muscles.

Mais est-ce bien raisonnable pour un président provisoire de l’Europe, qui a tant à faire avant d’entrer dans la mêlée de la présidentielle ? En deux mots, alors que votre cause est juste, vous vous êtes transformé en petit procureur. A ce jeu, Eric Zemmour et Marine Le Pen pourraient presque passer pour des centristes modérés. Monsieur le président, vous vous êtes mis dans la position du « fouteur de m… », avec une forme de désinvolture étonnante pour un homme qui disait encore, quelques semaines auparavant, qu’il ne voulait plus utiliser des mots qui blessent. Vos équipes vont mesurer très vite les effets sur les sondages de votre sortie intempestive. A quel pourcentage mesureront-elles que vous avez réussi votre coup ?

Avec tout mon respect de citoyen survacciné.

Source : Le Nouvel OBS

 

Est-ce McKinsey qui agite la pulsion génocidaire de Macron ?

...par Eric Verhaeghe - Le 06/01/2021.

Source : RzO International

 

Les propos hallucinants de Emmanuel Macron sur les « non-vaccinés » qu’il se propose « d’emmerder jusqu’au bout » en considérant qu’ils ne sont plus des citoyens car ils seraient « irresponsables » soulèvent une question démocratique majeure, et qui promet d’envenimer le débat sur le passe vaccinal. Mais par qui sont-ils soufflés ? Qui pousse le gouvernement à jeter de l’huile sur le feu et à nourrir la pulsion génocidaire qui rougeoie dans certains esprits, notamment au cœur du corps médical ? Une fois de plus, le rôle des cabinets de conseil interroge.

On ne détaillera pas ici l’hallucinante, la génocidaire, la haineuse interview écrite de Emmanuel Macron dans Le Parisien. On a compris que le mode d’ordre du pouvoir est de déshumaniser les (prétendus, mais en réalité beaucoup beaucoup plus que) 10% de la population non-vaccinés, ce qui est, dans l’histoire, le stade préparatoire à un génocide.

Comme le dit Macron dans l’interview :

Un irresponsable n’est plus un citoyen.

Donc, les non-vaccinés étaient des irresponsables, ils ne sont plus des citoyens. N’étant plus des citoyens (en tout cas à part entière) selon les propres mots du Président de la République, et, selon les mêmes mots, étant destinés à être mis sous pression, les non-vaccinés ont un destin tout tracé pour la suite.

J’ai bien noté que Le Monde tentait de sauver les meubles en titrant servilement hier :

Le chapeau de l’article tente de faire croire qu’il existerait des limites à la logique génocidaire des propos présidentiels. On connaît la bienveillance partiale du quotidien de Xavier Niel pour le bonhomme Macron. En réalité, on sait tous que lorsqu’un État met le doigt dans ce genre d’engrenage, il a beaucoup de mal à l’arrêter.

Nous l’avions évoqué dès lundi dans nos colonnes.

Jusqu’où ira la pulsion génocidaire de Macron ?

La question n’est donc pas de savoir s’il existe une pulsion génocidaire au sein de l’exécutif actuel… Cette pulsion parcourt, comme nous l’avons montré avec les propos du docteur Masson président de la FNMR, une partie de la caste, avec ce réflexe très primitif selon lequel le sacrifice d’une partie du groupe apaisera les dieux.

La question est de savoir jusqu’où Macron est capable d’instrumentaliser cette pulsion, dont il est lui-même porteur, pour faciliter (croit-il), sa réélection.

L’intéressé pense en effet que tout raidissement clivant lui rapporte de la popularité. Flatter l’esprit de bannissement qui domine les beaux quartiers peut aider à être réélu.

Jusqu’où le raidissement peut-il aller ? Et qui le conseille sur cette voie ?

Des éléments de langage bien calculés

L’erreur serait ici de croire que la petite phrase de Macron lui a échappé. D’abord que le leit-motiv de l’irresponsabilité des non-vaccinés est revenu dans plusieurs réponses à cette longue interview. Ensuite parce qu’il s’agit d’une interview publiée dans la presse écrite. Elle a donc été relue par les services de communication du Président.

L’appel au génocide est le fruit d’un travail minutieux. C’est le coeur d’une campagne de communication orchestrée.

Dès lundi, nous avons souligné les étrangetés des messages sur les réseaux sociaux, qui présentent tous les apparences d’une campagne en bonne et due forme, totalement coordonnée.

Les circonstances qui entourent l’interview de Macron ôtent toutes formes de doute sur la préméditation de l’opération. Dès le début de la soirée, l’Élysée faisait passer aux caciques de la majorité, nous informe Politico (financé par l’industrie pharmaceutique), des éléments de langage soutenant la position de Macron.

Il n’y a donc pas de « raté ». Il y a une intention délibérée de cliver au nom du principe du bouc-émissaire.

Mais qui conseille vraiment Emmanuel Macron ?

La question est de savoir qui a pu souffler à Emmanuel Macron l’idée de souffler sur les braises, et de se mettre en première ligne, dans des termes peu choisis, sur une question aussi sensible.

Car, ses propos à peine parus, l’Assemblée Nationale s’enflammait, et son texte sur le passe vaccinal prenait un nouveau coup dans l’aile.

Si l’objectif recherché était de donner une leçon d’efficacité politique, c’est en tout cas manqué, et la sortie présidentielle bloque la machine parlementaire.

Sur ce point, on rira des cris d’orfraie poussés par les grands Tartuffes de l’opposition, à commencer par les socialistes, qui ont fait mine de découvrir que le passe vaccinal ne servait pas à protéger mais à « emmerder » les Français.

N’empêche, dans un contexte aussi provocateur, il va devenir compliqué d’expliquer que la « protection » du groupe passe par l’adoption d’un texte dont les objectifs haineux sont ainsi dévoilés.

Si nous vivions dans une dictature à la chinoise, il n’y a pas de doute que l’opération aurait touché son but : Unir derrière un Président génocidaire la majorité molle qui cherche à avancer sans se poser de questions. Mais, en plein débat sur le passe vaccinal, n’importe quel esprit sain aurait déconseillé au Président de s’exprimer ainsi.

Et on se demande qui peut bien suggérer d’aussi mauvaises idées.

L’hypothèse Mc Kinsey

Plusieurs éléments plaident ici pour que la “patte” de Mc Kinsey soit identifiée derrière l’opération.

Ainsi :

  1. on sait que Mc Kinsey a un contrat long avec le gouvernement français portant sur une prestation de conseil
  2. on sait que Mc Kinsey intervient auprès d’autres gouvernements européens qui suivent le même agenda et obéissent aux mêmes grandes logiques de « pensée »
  3. on peut penser que Mc Kinsey est l’une des courroie de transmission du discours mondialisé sur les bienfaits de la vaccination
  4. tout se passe comme si, hors sol et sans tenir compte des contingences nationales, le même agenda était déroulé dans les pays où Mc Kinsey intervient, selon la même logique désignant les non-vaccinés comme les boucs-émissaires à exclure.

De façon étrange, les mêmes mécanismes génocidaires sont déployés là où Mc Kinsey intervient.

Il serait intéressant que le gouvernement publie les documents produits par ce cabinet de conseil, car on découvrirait probablement le fond même de la stratégie suivie depuis plus d’un an par Macron et son équipe, communication politique comprise.

Une erreur de petits marquis ?

Reste que, les jours à venir devraient le montrer, les petites phrases de Macron ont sans doute flatté la minorité qui souhaite un épisode autoritaire contre les non-vaccinés, mais elle a beaucoup dessillé les yeux du ventre mou qui n’osaient pas croire à une entourloupe d’une telle ampleur.

Si Macron avait voulu montrer combien le discours de la protection est une imposture qui cache un discours de la haine, il ne s’y serait pas pris autrement. Et, pour cette aide inattendue, on peut le remercier.

source : https://lecourrierdesstrateges.fr

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