Et là encore, indirectement, le prix à payer se compte en soldats français : combien étaient tombés pour
les arrêter, combien tomberont encore, dans cet infernal jeu de l’oie diplomatique, où le militaire, pion que l’on déplace, est renvoyé si vite à la case départ, pour les empêcher de nuire à
nouveau ? Forcément, pour les
terroristes, le Français est un otage « premium », une cible privilégiée et recherchée car très rentable, quant l’Anglais ne vaut pas un clou. Le Royaume-Uni refusant de céder au
chantage et de passer à la caisse, les ravisseurs fichent aux sujets de sa majesté une paix… royale.
Je sais, c’est facile à dire. Car pour désamorcer ce délétère cercle vicieux et prendre exemple outre-Manche, il faudrait faire le choix de sacrifier des
otages. Jusqu’à ce que les terroristes comprennent qu’enlever des Français est devenu inutile. Combien faudra-t-il en abandonner froidement avant que la rumeur se propage et que la réputation
française s’inverse ? Quel gouvernant aurait le cœur de tenir, renvoyant dans leurs pénates les familles éploréessans autre forme de procès ?
Je sais, si l’un de mes proches était concerné, je remercierais le Ciel de nous avoir fait naître – lui et moi – Français.
Oui, je sais tout cela. Mais je sais aussi que si la France fait son devoir, l’otage aussi doit faire le sien. Avec décence et reconnaissance.
A-t-on le droit de dire tout de go, comme le rapporte l’AFP, avant même que l’avion vers la France ait décollé, que l’on retournera dès que
possible dans ce pays, instable s’il en est, rongé par l’islamisme et la guerre civile, où tant de soldats français ont péri, et dont on a été exfiltrée, saine et sauve, mais en échange
d’autres vies, celles des victimes à venir des terroristes libérés ?
Son âge et son prénom devraient rendre Madame Pétronin doublement sage. Il est vrai que comme son homonyme de pierre ottomane, étant désormais
musulmane – Stockholm est loin, mais le syndrome s’accommode de toutes les latitudes – elle entend qu’on l’appelle à présent Mariam. C’est son droit. Et le nôtre de
lui demander de passer les vingt prochaines années auprès de ce fils aimant qui s’est tant battu pour elle, cantonnant ses louables velléités de charité au périmètre suisso-français.
Quelle ingratitude...
Si elle souhaite retourner au Mali, qu'elle y retourne... et qu'elle y reste !
JMR
Mali : Une libération d’otages qui marque un vrai tournant dans la guerre
...par Bernard Lugan - Le 11/10/2020.
Au Mali, la libération des otages dont celle de la propagandiste musulmane Myriam Pétronin et des « jihadistes » détenus par Bamako, cache en réalité la
phase 2 d’une opération complexe dont j’avais annoncé le début dans mes communiqués du samedi 6 juin et du jeudi 20 août 2020 respectivement titrés « Les véritables raisons de la mort
d’Abdelmalek Droukdal » et « Mali : ce coup d’Etat qui pourrait enclencher un processus de paix ».
En effet :
1) L’Algérie est redevenue maîtresse du jeu à travers son relais régionalIyad ag Ghali avec lequel a été négociée la libération des otages et celle des jihadistes.
2) L’universalisme jihadiste a été ramené à ses réalités ethniques, les « jihadistes » libérés étant en effet
majoritairement des Touareg obéissant à Iyad ag Ghali et qui ont directement été acheminés dans son fief de Kidal.
Pour bien comprendre ce qui s’est passé, il faut bien voir que tout a débuté au mois de juin 2020 avec la mort d’Abdelmalek Droukdal, le chef
d’Al-Quaïda pour toute l’Afrique du Nord et pour la bande sahélienne, abattu par l’armée française sur renseignement algérien. Cette liquidation s’inscrivait dans le cadre d’un conflit ouvert qui
avait éclaté entre l’EIGS (Etat islamique dans le Grand Sahara), rattaché à Daech, et les groupes se réclamant de la mouvance Al-Qaïda, dont celui d’Iyad ag Ghali associé aux services
algériens.
A partir de 2018-2019, l’intrusion de DAECH à travers l’EIGS, avait en effet provoqué une évolution de la position algérienne, Alger ne
contrôlant pas ces nouveaux venus dont le but était la création d’un califat régional. Entre l’EIGS et les groupes ethno-islamistes se réclamant de la mouvance Al-Qaïda, le conflit était dès-lors
inévitable, puisque les premiers privilégiaient l’ethnie (Touareg et Peul) aux dépens du califat.
Or, le coup d’Etat qui s’est produit au Mali au mois d’août 2020, a permis de donner toute liberté à la négociation qui a pour
but de régler deux conflits différents qui ne sont pas à racine islamiste. Il s’agit en effet comme je le montre dans mon livreLes Guerres du Sahel des origines à nos
joursde conflits inscrits dans la nuit des temps, de résurgences ethno-historico-politiques conjoncturellement abritées derrière le
paravent islamique. Ces deux conflits qui ont chacun leur propre dynamique sont :
- Celui du Soum-Macina-Liptako, qui est porté par les Peul, d’où l’importance d’Ahmadou Koufa.
- Celui du nord Mali, qui est l’actualisation de la traditionnelle contestation touareg, d’où l’importance d’Iyad ag Ghali.
Or, Abdelmalek Droukdal qui était opposé à ces négociations, avait décidé de reprendre en main et d’imposer son autorité, à la fois à Ahmadou
Koufa et à Iyad ag Ghali. Il était donc l’obstacle au plan de paix régional algérien soutenu par la France et qui vise à isoler les groupes de Daech. Voilà pourquoi il est mort.
A travers la libération des otages, le plan franco-algérien qui a pour but le retour dans le jeu politique des Touareg ralliés au
leadership d’Iyad ag Ghali, et de ceux des Peul suivant Ahmadou Koufa, se déroule donc pour le moment parfaitement. L’Algérie éloigne ainsi le danger EIGS de ses frontières, et la France va
pouvoir concentrer tous ses efforts sur ce dernier avant d’alléger le dispositif Barkhane.
Nous voilà une fois encore loin des analyses superficielles du monde médiatique
Aujourd'hui c'est avec beaucoup d'émotion que j'assiste à la libération de la dernière otage française... de la colère,
de la haine et aucune compassion !
Sophie Petronin, libérée contre plus de 200 djihadistes...
Convertie à l'islam au cours de sa détention, pleine d'empathie pour ses "geôliers" qu'elle qualifie de combattants
légitimes face à l'ancien pouvoir en place...
Maintenant je vais donner quelques noms :
11/01/2013 Boiteux Damien
19/02/2013 Vormezeele Harold
02/03/2013 Charenton Cédric
06/03/2013 Pingaud Wilfried
17/03/2013 Van Dooren Alexandre
29/04/2013 Duval Stéphane
30/07/2013 Martin-Vallet Marc
07/05/2014 Kalafut Marcel
14/07/2014 Nikolic Dejvid
29/10/2014 Dupuy Thomas
29/11/2014 Bajja Samir
12/07/2015 Cheou Nelson
17/08/2015 Ronis Jean-Luc
27/08/2015 Truffaux Baptiste
26/11/2015 Guarato Alexis
22/02/2016 Roche Nicolas
12/04/2016 Chauwin Michael
12/04/2016 Noblet Damien
12/04/2016 Poo-Sing Mickaël
04/11/2016 Jacq Fabien
05/04/2017 Barbé Julien
18/06/2017 Riveta Albéric
21/02/2018 Dernoncourt Timothé
21/02/2018 Mougin Emilien
17/10/2018 Rafik Abdelatif
08/12/2018 El Arabi Karim
02/04/2019 Laycuras Marc
09/05/2019 Bertoncello Alain
09/05/2019 de Pierrepont Cédric
02/11/2019 Pointeau Ronan
25/11/2019 Bockel Pierre
25/11/2019 Carette Julien
25/11/2019 Chomel de Jarnieu Romain
25/11/2019 Duval Valentin
25/11/2019 Frison-Roche Clément
25/11/2019 Gireud Benjamin
25/11/2019 Jouk Andreï
25/11/2019 Leusie Jérémy
25/11/2019 Mégard Nicolas
25/11/2019 Morisse Alex
25/11/2019 Protin Alexandre
25/11/2019 Salles de Saint Paul Romain
25/11/2019 Serre Antoine
16/02/2020 Henry Morgan
01/05/2020 Martynyouk Dmytro
04/05/2020 Clément Kévin
23/07/2020 Razafintsalama Tojohasina
31/07/2020 Fila Andy
05/09/2020 Volpé Arnaud
05/09/2020 Texier Sébastien
50 noms... 50 soldats français morts au Mali pour lutter contre les terroristes. 50 vies données pour capturer des
djihadistes qui sont ensuite relâchés par centaines contre la vie d'une seule personne qui apparemment se plaisait plutôt bien en détention ! A méditer.
Que l'on arrête d'aller chercher les otages qui décident de séjourner dans ces pays en guerre et même d'y
retourner...
Soutien à tous nos soldats, à toutes les familles de ceux qui sont morts et à tous nos blessés.
Reposez en paix, et même si certain(e)s souillent votre mémoire, nous, nous ne vous oublierons pas...
MALI : Le général LECOINTRE recadre Mme PÉTRONIN pour ses propos sur les jihadistes
Le 15/10/2020.
Désormais libéré de l’ombre d’Abdelmalek Droukdal, le chef d’al-Qaïda au Maghreb islamique, tué lors d’une opération des forces spéciales françaises conduites
en juin dernier à Talhandak près de Tessalit, Iyad ag Ghali, qui dirige le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM ou JNIM,
lié à al-Qaïda]) a réussi un coup politique en obtenant que les nouvelles autorités maliennes relâchent plus de 200 de ses combattants en échange de la libération de Soumaïla Cissé, un responsable politique de premier plan qui avait été enlevé dans la région de Tombouctou il y a environ six mois.
Mais outre M. Cissé, le GSIM a également libéré trois autres otages, dont la franco-suisse « Mariam » (ou
Sophie) Pétronin, kidnappée à Gao en décembre 2016, et deux ressortissants italiens. La missionnaire suisse Béatrice
Stockly n’aura pas eu cette chance, ses ravisseurs l’ayant assassinée dans des circonstances qui restent à préciser.
Les autorités françaises n’ont pas été associées aux négocations menées par Bamako, la libération de Soumaïla Cissé ayant été un objectif prioritaire pour les
autorités maliennes, installées au pouvoir à la faveur d’un coup d’État militaire ayant renversé le président Ibrahim Boubacar
Keïta. Et parmi les jihadistes remis en liberté, en l’honneur desquels Iyad ag Ghali a organisé un méchoui pantagruélique, a priori dans la région de Kidal, fief touareg, il
figure plusieurs noms bien connus, comme ceux de Mimi Ould Baba Ould Cheick, « cerveau » des attentats de Grand Bassam (Côte
d’Ivoire) et de Ouagadougou (Burkina Faso) et de Fawaz Ould Ahmed, ex-cadre du groupe al-Mourabitoune.
Cela étant, de retour en France, les déclarations faites par « Mariam » Pétronin ont pu causer un malaise certain. « Appelez-les comme vous voulez, moi je dirais que ce sont des groupes d’opposition armés au régime », a-t-elle en effet dit au sujet de ses geôliers,
qu’elle a même assimilé à des « militaires. »
« Qu’a fait le gouvernement de transition? Il a demandé la libération de leurs militaires. Certains ont été libérés, je
ne pourrais pas dire combien. Mais dans l’immédiat, ils ont été libérés. Donc, si vous avez un groupe de militaires, et que certains se font prendre, vous allez tout faire pour les faire
libérer que vous soyez l’armée française, l’armée congolaise ou l’armée malienne ou l’armée américaine, vous allez tout faire pour les faire libérer. Ce qui est logique. ‘Jihad’, c’est
‘guerre’ en français et c’est une guerre entre des groupes d’opposition armée au régime, ils trouveront le chemin pour la paix. Je leur souhaite en tout cas vivement », a
déclaré l’ex-otage auprès de RFI.
Or, de tels propos sont restés au travers de la gorge du général François Lecointre, le chef d’état-major des
Armées (CEMA), qui a tenu à faire une mise au point, lors d’une audition devant la commission sénatoriale des Affaires étrangères et de la Défense, ce 14 octobre.
« Pour que les choses soient bien nommées, l’adversaire qui est le nôtre n’est pas un groupe armé comme un autre, qui
serait un groupe armé d’opposition au régime malien. Il s’agit bien d’une organisation terroriste internationale […] qui a fait allégeance à al-Qaïda et dont l’objectif contrevient
directement à la sécurité des Français, à l’étranger et sur le territoire national », a commencé par préciser le général Lecointre.
« C’est un groupe qui a par ailleurs des modes d’action qui sont très clairement terroristes. […] On ne peut pas
appeler ces personnes des militaires et imaginer qu’ils peuvent être comparés aux militaires français. Les militaires français sont des soldats d’une armée régulière, qui se battent dans le
respect du droit international, dans le respect du droit de la guerre, en maîtrisant leur violence et qui sont liés, au-delà de la mission, par une éthique particulièrement
exigeante », a continué le CEMA.
« En aucun cas on ne peut comparer ces soldats et la façon dont ils remplissent admirablement leur mission au
comportement de ces groupes armés terroristes auxquels nous sommes confrontés. Enfin, évidemment, les soldats français n’auraient jamais l’idée pour obtenir la libération de prisonniers
français par un ennemi quelconque d’aller prendre des otages parmi la population civile », a insisté le général Lecointre.
« Je tiens à dire cela car il y a des propos qui ont été tenus au moment de la libération de Mme Pétronin qui, me
semble-t-il, risquent de fausser l’appréciation qu’on doit avoir de la situation au Mali, de l’engagement des armées françaises. Engagement qui reste aujourd’hui, plus que jamais, très clair
et guidé par la volonté d’abattre l’hydre terroriste et de garantir la sécurité des Français », a encore fait valoir le CEMA.
« Et qu’il doit être très clair pour l’ensemble des familles qui ont perdu des leurs dans les combats que nous menons
au Mali depuis des années que nous ne dévions pas de ligne, que notre combat reste le même et qu’il est tout aussi légitime qu’il l’était », a conclu le général Lecointre,
avant de confirmer que « la France n’a en rien été
impliquée dans des négociations d’aucune sorte avec ce groupe terroriste que nous continuerons de combattre avec la dernière détermination. »
Le général Lecointre fait part de « l’indignation » suscitée
par les propos de Sophie Pétronin
Pour le chef d’état-major, on ne peut pas comparer un groupe djihadiste à un simple groupe
d’opposition, comme l’avait fait l’ex-otage à sa libération.
Furieux. Les militaires français digèrent mal la libération, au Mali, le 8 octobre, de deux cents
prisonniers, dont de hauts cadres djihadistes responsables d’attentats dans la région, en
échange de quatre otages – le leader de l’opposition malienne Soumaïla Cissé, deux Italiens et
la Française Sophie Pétronin.
C’est donc clairement en direction de ses soldats, avec le souci de préserver le moral des
troupes déployées sur le terrain, au Sahel, que le chef d’état-major des armées s’est exprimé
de façon assez inhabituelle, mercredi 14 octobre, au Sénat, puis, jeudi 15, à l’Assemblée Nationale, à l’occasion des
traditionnelles auditions budgétaires. Le général François
Lecointre a ainsi directement visé l’ex-otage française qui avait déclaré à RFI : « Qu’a fait le
gouvernement de transition [à Bamako] ? Il a demandé la libération de leurs
militaires. (…) Ce qui est logique. “djihad”, c’est “guerre” en français, et c’est une guerre entre des groupes
d’opposition armés au régime, ils trouveront le chemin pour la paix. »
Le général Lecointre s’est fait l’écho de « l’incompréhension, ou l’indignation », suscitée par ces propos. « On ne peut
pas comparer l’ennemi auquel nous sommes aujourd’hui confrontés au Sahel à un groupe armé d’opposition, comparer les modes opératoires de ce groupe
armé avec ceux des militaires français ou d’autres armées régulières. C’est un ennemi terroriste qui a fait
allégeance à une internationale terroriste dont l’objectif est clairement d’instaurer des régimes et des califats djihadistes et extrémistes sur des
territoires entiers. »
Les propos de M me Pétronin n’ont fait qu’accentuer le malaise né de cette négociation entre la
junte au pouvoir à Bamako depuis août et les djihadistes. Nombre des prisonniers, libérés le
8 octobre, avaient en effet été capturés par les soldats de l’opération « Barkhane » ou les
commandos de l’opération « Sabre », au prix d’interventions très dures.
« L’armée française se bat avec une attention constante au droit international, une éthique
exigeante qui lui impose de maîtriser sa violence, avec un objectif politique transparent », a
insisté le général Lecointre.
« Je ne peux pas accepter qu’on dise que ces groupes sont comparables. On ne peut pas
imaginer que l’armée française aille chercher des otages dans la population civile pour
obtenir la libération d’un de ses soldats. »
Non « responsables de ces libérations »
La ministre des armées, Florence Parly, se rendra dans la région début novembre, à la suite de
son homologue des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, attendu à Bamako dans quelques
jours. « Le résultat est ce qu’il est, a ajouté M me Parly, lors d’un petit déjeuner de presse
jeudi, je ne peux pas être satisfaite en tant que ministre des armées que de tels prisonniers
aient été libérés », même s’il ne semble pas qu’ils aient du sang français sur les mains. Une
source proche de la ministre souligne : « Nous ne sommes pas responsables de ces libérations.
Nous sommes présents sur un territoire qui n’est pas le nôtre, régi par les autorités du
pays. » A Bamako, la junte a, selon elle, « d’abord cherché la libération du principal opposant » de l’ex-président
déposé Ibrahim Boubacar Keïta, dit « IBK ».
A l’unisson, ministre et état-major affirment que l’opération « Barkhane » se poursuit pour
l’heure avec 5 100 hommes. Le principal engagement extérieur français, renforcé de 600
hommes en janvier, pèse lourd. Depuis le début de l’année, il représente un effort de 911 millions d’euros, en hausse de
10 % sur un an, a-t-on appris lors des discussions en cours sur le budget 2021.
L’émir de la région, affilié à Al-Qaida, le touareg Iyad Ag Ghali, a semblé narguer les forces
internationales engagées au Mali en diffusant les images du banquet qu’il a offert aux
djihadistes libérés. Est-il toujours l’ennemi de la France ? « Nous n’avons pas changé d’avis,
répond indirectement la ministre française. Nous continuons de lutter contre le terrorisme au
Sahel, nous continuons nos opérations dans la zone des trois frontières [Mali, Niger, Burkina
Faso] et le pouvoir malien continue d’envoyer son armée dans les opérations avec “Barkhane”. »
A condition que « la transition ne soit pas éternelle », l’arrivée de la junte pourrait même
être « une opportunité », explique-t-on au ministère. « Ces derniers mois, nous avions les
pires difficultés pour avancer avec le régime d’“IBK”. Les autorités en place disent, elles,
vouloir mettre en œuvre les accords d’Alger » signés en 2015 et censés faire la paix avec les
rebelles du nord du pays.
Nathalie Guibert
Scènes de liesse et accueil triomphal des djihadistes maliens libérés en échange de Sophie Pétronin
Wassim Nasr, journaliste à France 24, relaie sur
son compte Twitter plusieurs vidéos sur la « réception » faite par le GSIM
(Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans), une organisation militaire et terroriste d’idéologie salafiste, et par le groupe AQMI (Al-Qaïda au Maghreb islamique), en l’honneur des
200 djihadistes libérés, le 8 octobre dernier, à Bamako.
On peut y voir l’arrivée triomphale, en plein désert, d’un cortège de camions et pick-up klaxonnant chargés des djihadistes libérés. Ils sont accueillis par des
habitants formant une haie d’honneur sur leurs motos et tirant en l’air des rafales d’armes automatiques.
« On est en guerre contre les croisés et cette guerre
continue »
Sur une autre vidéo, Iyad Ag Ghali, chef de guerre du GSIM, né de la fusion de la plupart des groupes djihadistes maliens, prend la parole sous une tente devant
ses soutiens et affirme (selon la traduction rapportée par le journaliste) : « On est
en guerre contre les croisés et cette guerre continue, on ne va pas perdre du temps avec les grands rassemblements, on va s’assurer que nos frères rejoignent leurs familles, leurs domiciles
et leurs positions de combats. »
La libération de ces 200 djihadistes détenus dans la prison de Bamako, dont certains avaient été capturés par l’armée française, est intervenue en échange de
celle de l’humanitaire franco-suisse Sophie Pétronin (enlevée le 24 décembre 2016 dans le nord du Mali par le GSIM) et de trois autres captifs, dont l’ancien ministre malien Soumaïla Cissé, le 8 octobre dernier.
Commentaires: 1
#1
dissident(samedi, 10 octobre 2020 12:59)
Absolument. Et il faudra se poser surtout la question de ces humanitaires et autres journaleux inévitablement de gôche qui crachent sur l'armée (forcément d’occupation) mais réclament à cor et à cri
son intervention quand ça tourne mal.
dissident (samedi, 10 octobre 2020 12:59)
Absolument. Et il faudra se poser surtout la question de ces humanitaires et autres journaleux inévitablement de gôche qui crachent sur l'armée (forcément d’occupation) mais réclament à cor et à cri son intervention quand ça tourne mal.